Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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29 september 1914
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s.n. 1914, 29 September. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 26 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bz6154g490/
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Mardi 29 septembre 1914 5 ceblimes le •. uméro 68me année » N° 272 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : aKLÛIQUB : 16 fnuw» par an ; 7-50 franee pvar «il mois ; 4 fesae# pour treS* «un# Pour t étranger, le port en sua RÉDACTION & ADMINISTRATION : & RUE DE FLANDRE. 3. GAND TÉLÉPHONE 666 ANNONCES' Yotr le tarif au bas de U dernière page do journal. I h nos lecteurs i Xous avons indiqué, dans noire numéro Br/„ il août, les diverses raisons qui nous |Mobligeaknt de suspendre la publication m,h, JOURS AL DE GAND. I La situation s'étant modifiée en plusieurs points, nous reprenons notre lâche mquotidienne. t Les premiers jours, le JOURNAL DE |WGAND paraîtra dans un format réduit, Hpoitr regagner graduellement tout son dé-Irf loppement. La Guerre Européenne En France LA GRANDE BATAILLE Les communiqués officiels La bataille est acharnée. — Les attaques allemandes sont repous-: sées. i Paris, 27 septembre. — Communiqué ^[clu ministre de la guerre de 11 heures du [soir : j « Pendant les nuits du 26 au 27 septembre, les Allemands, sur tout leifront 'attaquèrent sans cesse avec violence extraordinaire jour et nuit, évidemment S essayant de rompre les lignes alliées de ■ tulle façon à faire croire qu'il y avait Hprdrc du iiaut commandement de trou-jil/i solution de la bataille. W Non seulement ils ne réussirent pas, 'mais nous avons pris ~im drapeau, quelques canons et des prisonniers. Malgré la fatigue du combat sans interruption, le moral des troupes est excellent; les commandants ont même des difficultés d'empêcher leurs hommes ie se porter à la rencontre de l'ennemi, protégé dans des positions défensives. (Ha vas). Les contre-attaques sur le front anglais sont repoussées. — Graves pertes allemandes. Londres, 27 septembre. — Le Press-bureau annonce que la situation est satisfaisante. Les contre-attaques sur le front anglais ont été repoissées avec des pertes sévères pour l'ennemi. (Reuter). (DEUXIÈME COMMUNIQUÉ) ■ Bordeaux, 28 septembre, 15 h 20 ■Situation générale sans chagement HF'iou de nouveau dans la situation géné- I Calme relatif sur une partie du front ■Toutefois, sur certains points, notam-^Biient entre l'Aisne et l'Argonne, l'en-Biemi a tenté de nouvelles et violentes ^fcttaques, qui ont été repoussées Mort du comte de Molke I Paris, 25 septembre. — Le Journal Btpprend que le fils du feld-maréohal ^■îomte de Moltke, chef de l'état-major Mènerai allemand, a été tué, au combat ^B Esternay, par un obus qui lui a em-^Borté le sommet du crâne. ï Ain Taube jette des bombes sur Paris I |Un tué. — Une jeune fille blessée. ■ Londres, 27 septembre. — Les jour-»>atix annoncent que, profitant de ce que H"' brouillard enveloppait Paris, un Tau-■be survola la ville ce matin à 11,30 h., I ; jeta deux bombes, dont l'une brisa vitres de l'hôtel Monaco, tua un avo-et blessa une jeune fille grièvement. I Trois autres bombes furent lancées ■far le même aéioplane. Elles tuèrent Bêlement une vache. I On croit que l'objet de cette attaque ■fteit la Tour Eiffel. En Allemagne "J Allemands fortifient le Rhin Amsterdam, 25 septembre. — Suivant ""e infoimation de Venloo de source absolument sérieuse, les Allemands sont a<-tivement occupés à mettre en état de défense le Rhin de Cologne à la frontière hollandaise. Une grande activité règne parmi les taupes et en certains endroits elles tra-vaillent même la nuit avec de puissantes lampes électriques. Le Kaiser en Prusse orientale Londres, 28 septembre. — Une dépèce de Pétrograd au Times dit que di manche on a appris qu'il n'y a pas de doute que le kaiser soit venu dans la Prusse orientale. (Reuter). On arrête le prince Radziwill Copenhague, 25 septembre. — Un télégramme de Berlin annonce que le Prince Radziwilll, leader du parti polonais, dans le Reichstag allemand, a été arrêté comme espion. (Central News). En Autriche La tactique russe Le Messager de l'Armée, de Pétrograd: La ligne du nord de Przemysl à Craco-vie est entre nos mains; seule la voie ferrée de Przemysl à Lisko relie mainte-tenant la place forte avec le pays. Notre entrée en Prusse ne fut qu'une démonstration qui nous coûta aussi cher qu'à nos ennemis.Grâce à elle, nousavons attiré les forces allemandes, qui autrement auraient peut-être déblayé la voie « pour le dîner du kaiser à Paris ». Avec ses rangs décimés, l'armée allemande est obligée de tout recommencer. Entre les rives du Rhin et le Niemen sera creusé le tombeau du militarisme germanique, et cela inaugurera une nouvelle page de l'histoire du peuple allemand.Aveu d'impuissance Rome, 22. •— Un télégramme du chef de l'état-major autrichien au bourgmestre de Vienne disant : « Nous combattons pour l'honneur de l'Autriche contre pn ennemi qui nous est trop supérieur », est très commenté et considéré comme' un aveu de défaite et d'impuis-. sanee. (Echo de Paris.) Les Autrichiens se retirent sur Cracovie. Pétrograd, 27 septembre. — Les troupes autrichiennes battent en retraite rapidement sur Cracovie. Elles n'ont laissé à Przemysl qu'une simple garnison qui essaiera de tenir le plus longtemps possible. A Cjavovie, des renforts allemands ont été envoyés qui fortifient tous les environs. Le siège de Przemysl. Pétrograd, 27 septembre. — Le « Messager de l'Armée » publie l'information suivante : « Nos troupes progressent irrésistible-metn et balaient tous les obstacles de l'ennemi, dont le plus sérieux est Przemysl.» Deux chemins de fer importants relient cette forteresse au centre du pays, à savoir : la ligne de Przemysl à Cracovie, et celle de Przemysl à Lisko. La première est entre nos mains; seule la voie ferrée de Przemysl à Lisko relie maintenant la place forte avec le pays. L'OFFENSIVE RUSSE Communiqué de l'état-major russe Les troupes allemandes rspoussées sur tout le front Pétrograd, 28 septembre. — Les tentatives des Allemands pour traverser le Memel, près de Drouskenniki ont été réprimées par notre feu. L'artillerie allemande ne peut pas empêché notre offensive. Près de Sopockinié la retraite des Allemands vers le gouvernement de Suwalki devient générale. La forteresse d'Ossowetz continue à résister avec succès à l'artillerie de siège allemande. Les combats en Galicie sont marqués par un acharnement particulier, surtout au col d'Oujok, où les Hongrois, délogés de trois positions, se sont retirés en plein désarroi. Nous avons pris une batterie complète et fait plusieurs centaines de prisonniers.La poursuite continue. Les communications de Przemysl sont toutes coupées; la défense de la place demeure passive. Les arrières-gardes autrichiennes se replient vers Donnaîtz. — (Havas). Les troupes russes pénétrent en Hongrie Rome, 28 septembre — Une dépêche officielle de Vienne reconnaît que les troupes russes ont pénétré en Hongrie, près de la ville d'Huzt, à 60 kilomètres de la frontière de la Galicie (Tournier.) Brillants faits d'armes russes UN « ZEPPELIN - ANÉANTI Pétrograd 28 septembre. — Les Russes ont anéanti un Zeppelin qui voulait t qui voulait survoler la région dans la direction de Varsovie. Ils ont empêché le débarquement des troupes allemandes- dans la région de Wilnava et ont infligé aux ennemis de grosses pertes. En Chine Rencontre imminente entre Japonais et Allemands Londres, 25 septembre. — Dépêche particulière du Matin de Pairs-, L'ambassade du Japon à Londres a été informée que les troupes japonaises ont débarqué à quarante kilomètres au nord-est de Tsing-Tao et qu'elles comptent entrer bientôt en contact avec les troupes allemandes. Sur Mer L'activité de la flotte française Le correspondant du Carriéré d'Ilalia à Antivari dit que la flotte française a bombardé les stations signalétiques do Lissa, Pelagosa et Lésina et a procédé à une inspection générale de la Dalmatie du sud, détruisant les mines, les phares et des postes de télégraphie sans fil. Les Autrichiens n'ont pas offert la moindre résistance. ( Times.) Lâchetés allemandes La presse anglaise rapporte que les sous-marins qui ont coulé trois croiseurs anglais avaient manœuvré à l'abri de bateaux de pêche allemands qui avaient arboré le drapeau hollandais. Un de ces bateaux de pêche venait d'être coulé par les croiseurs,qui l'avaient surpris au moment où il posait des mines. Non contents de cette première lâcheté, les sous-marins allemands ont encore tenté de torpiller un caboteur anglais inoffensif qui se portait au secours des naufragés! Il est certain que les sous-marins furent touchés, car cinq matelots allemands ont été repêchés par les Anglais. Ils ont été débarqués à Harwich. Capture d'une île Rome, 23 septembre. —• La flotte anglo-française a bombardé et occupé l'île de Lissa, dans l'Adriatique, au large de Dalmatie, et appartenant à l'Autriche. Des troupes y ont été débarquées et la garnison en été faite prisonnière. Un fait d'armes de la marine française Bordeaux, 27 septembre. — Le ministre de la marine a fait savoir qu'au cours des opérations exécutées par les alliés contre le Cameroun et le Congo allemand, la canonnière française « Surprise » a procédé à l'occupation de Coeo-beaeh, d'où les troupes allemandes ont été délogées. Cocobeach est situé sur une des antennes cédées au détriment du Congo français par le traité de 1912. C'est une reprise de notre territoire. Avant de débarquer ses marins pour exécuter cette opération, la « Surprise » avait coulé deux bâtiments allemands de la flotte auxiliaire, le « Rios » et 1' c Italos ». C'est un très brillant fait d'armes à l'actif de la canonnière française, petit navire de 680 tonnes, sans aucune protection et armé seulement de 10 canons. A BRUXELLES Nous avons rencontré hier un habitant de la capitale qui l'avait quittée dimanche après y avoir séjourné durant quelques jours, nous nous sommes empressés de l'interviewer, ce à quoi il a consenti de fort bonne grâce. Il n'est pas toujours aisé, soit d'entrer dans Bruxelles, soit d'en sprtir. Mais les voyageurs sont si « ingénieux » qu'ils réussissent presque toujours à parvenir à leurs fins sans trop d'encombres. Depuis que les trains circulent dans diverses directions, les difficultés sont moins grandes, mais il faut parfois abattre à pied quelques kilomètres. Et il faut compter aussi que le voyage prend à peu près toute une journée. A Bruxelles, tout était calme. Il n'y avait plus ,en ville, énormément de troupes mais un amalgame de toute espèce de régiments et d'armes. Ni les canons, ni les mitrailleuses ne dressent plus aux coins des rues leurs gueules menaçantes. 1/Ilôtel-de-Ville est « nettoyé » d'Allemands, lesquels par contre ont envahi tous les ministères. C'est le Parc qui est devenu « la zone neutre » — il est surtout transformé en manège —, quant aux abords, ils sont barrés à la circulation. Iye palais du Roi a gardé sa destination primitive : une ambulance y est installée. Pour ce qui est de Ivaeken... Quant au Palais de Justice, nonobstant les protestations des autorités judiciaires, il est transformé en un véritable camp caserne. Défense d'y pénétrer. On y voit notamment suspendus aux fenêtres toute espèce d'effets d'habillement, depuis les « inexpressibles » jusqu'aux chemises et chaussettes. Notre ami semblait douter que la Justice puisse y reprendre, dans une atmosphère sereine, dès le ier octobre, le cours normal de ses travaux. On ne souffre pas encore de la disette dans la capitale; cependant la farine commence à devenir rare. De toute la partie du pays non conquise, pas plus que de l'étranger, il n'arrive quoi que ce soit. Les habitants ont encore des provisions de bouche qu'ils se sont réservées, mais la soldatesque étrangère ne viendra-t-elle pas les leur réquisitionner l'un de ces jours? Alors la situation deviendrait très difficile. Dans les divers quartiers, des comités locaux fonctionnent comme à Gand sous la direction et le contrôle des autorités communales. De sorte que tout va, à cet égard, aussi bien que possible! Ce dont les Bruxellois souffrent le plus, c'est d'être privés de relations avec l'intérieur, et de ne recevoir ni lettres ni journaux, si ce n'est, de temps en temps, par des émissaires aussi téméraires que peu i scrupuleux. Aussi circule-t-il énormément de fausses nouvelles, aussi invraisemblables les unes que les autres. I,es communiqués allemands par voie d'affiches battent le record de l'inexactitude — mieux, du mensonge! Mais les Bruxellois conservent au cœur l'espoir tenace d'une délivrance prochaine. Ils ont placé toute leur confiance en M. le bourgmestre Max, qui a su jusqu'à présent tenir tête à la horde arrogante des envahisseurs avec autant de dignité que de sang-froid. Iva chose n'est pas toujours aisée, mais le tact comme l'autorité de l'honorable bourgmestre avaient su jusqu'ici se passer de toutes les difficultés. Aussi M. Max est-il devenu l'homme le plus populaire de Bruxelles, et la nouvelle de son arrestation, annoncée dimanche à la population par l'autorité allemande par voie d'affiches, avait-elle causé dans toutes les classes de la société une émotion considérable.Nous interrogeons nécessairement notre ami sur les causes de la mesure prises par les fonctionnaires du kaiser .11 nous dit à cet égard que le conflit serait né dans les circonstances suivantes : Les Allemands, on le sait, ont imposé à Bruxelles une contribution de guerre de 50 millions, laquelle fut réduite, après des pourparlers longs et épiques, à 20 millions. La dernière échéance — 4 millions — doit être payée fin septembre.Or, dans la correspondance échangée entre l'autorité communale et les soudards de Guillaume II, M. Max prétendait que le payement du 30 septembre aurait été un « pour solde », tandis qLie les pillards d'Outre-Rhin soutenaient que ce n'était qu'un « à valoir ». Une fois de plus, la force devait primer le droit! Devant la résistance de M. Max, l'autorité allemande décida qu'elle n'aurait plus payé les « bous de réquisition ». Il faut savoir que jusqu'à présent, tout ce qui était acquis ou pris par les Allemands était soldé en bons de réquisition, remboursés régulièrement (?) après quelques jours à leurs porteurs. Donc les Allemands ne les auraient plus payés désormais, et auraient exercé leurs rapines et leurs vols comme bon leur aurait semblé et sur l'échelle qui leur ait convenu. Dans ces conditions, aurait dit M. Max, la ville de Bruxelles ne payera pas le 30 septembre, l'échéance clés 4 millions. De là le conflit qui s'est terminé de la façon que l'on sait. Notre ami ignorait si, au moment où il a quitté Bruxelles, dimanche dans la matinée, l'arrestation avait été ou non maintenue, et nous ne nous avancerons plus loin que lui, tout en souhaitant au vaillant bourgmestre de Bruxelles de n'avoir autrement à souffrir de son attitude énergique autant que vraiment patriotique. Roykr Th. En Belgique A Bruxelles Arrestation de M. Max De l'Indépendance : M. Max, bourgmestre de Bruxelles, a été arrêté samedi après-midi. Un avis placardé le soir même à Bruxelle annonçait le fait à peu près en ces termes. M. Max n'ayant pas tenu les engagements pris envers le gouvernement allemand, je me suis vu forcé de le suspendre de ses fonctions. M. Max est actuellement en détention honorable dans une forteresse: (s.) von Luttwitz. M. Max avait été appelé vendredi après-midi chez le gouverneur militaire et ne revint plus. Quelque temps après les éche-vius restant en fonction furent convoqués à leur tour; c'étaient MM. Maurice Lemon-nier, Jacquemain, Steens, Maes et Max Hallet. Le gouverneur fit part aux membres du collège de l'arrestation de M. Max et les pria de choisir parmi eux un nouveau bou rgmestre. Les échevius protestèrent contre la violence faite à M. Max et déclarèrent qu'aucun d'entre eux n'acceptait de le remplacer. Il leur fut gracieusement octroyé cinq minutes pour se concerter, et comme ils maintenaient leur attitude, le gouverneur leur déclara qu'il allait les arrêter tous; ils répondirent qu'ils étaient prêts. On fit même le geste de procéder à leur arrestation. Le gouverneur leur dit même que devant leur obstination il allait nommer un bourgmestre allemand, supprimer la police et remplacer celles-ci par de patrouilles de soldats allemands. Au cas, ajoutait-il, où un soulèvement quelconque viendrait à se produire, il bombarderait la ville et la raserait complètement.Finalement, il fut décidé que M. Maurice Lemonnier, tout en se refusant à accepter les fonctions de bourgmestre, accepterait de faire régner l'ordre d'accord avec le collège échevinal. Le motif de l'arrestation Le gouverneur avait fait placarder une affiche disant en substance que la ville de Bruxelles avait joui jusqu'ici d'un traitement privilégié, notamment quant au payement des réquisitions lesquelles au lieu de n'être payables qu'après la guerre, étaient payées à Bruxelles à la caisse gouvernementale, immédiagement ou dans un délai ■ très rapproché; mais qu'il n'y avait aucune raison de maintenir pour la ,ville ce traitement de faveur, attendu que Bruxelles n'avait pas satisfait aux obligations prises quant au payement de l'indemnité de guerre. Que, dans ces conditions, les bons de réquisition ne seraient plus payés avant la fin des nostilités. Devant cette attitude, M. Max donna instruction ' aux banques, qui devaient payer au gouvernement allemand, pour compte de la ville, certaines sommes à la fin du mois, de ne pas faire face à ces échéances. D'où la colère du gouverneur et l'arrestation du bourgmestre. Les banques La plupart des banques de Bruxelles viennent d'être invitées àverser au gouvernement allemand des « cautionnements » importants. On parle de cinq millions pour la Banque Nationale, trois millions pour la Société Générale, un million pour la Banque Empain, mais ces chiffres n'ont pu être contrôlés par nous. Les banques étrangères (Paris et Pays-Bas, Crédit Lyonnais, etc.,) ont reçu l'ordre de liquider; elles ne peuvent qu'achever les opérations en cours. Toutes les banques se sont vu interdire de faire aucune opération avec les parties du pays non encore soumises à l'occupation allemande. La journée de lundi à. Alost. Les Allemands, refoulés dimanche par no# troupes, sont revenus à la charge lundi. La ville n'avait pas été complètement évacuée. Beaucoup d'habitants, désespérés de quitter leur foyer, étaient restés malgré le péril. Ils avaient repris quelque confiance le soir à la nouvelle que les Allemands étaient battus et avaient déguerpi, D'autres Alostois, qui s'étaient réfugiés dans les communes environnantes, avaient réintrégé leur domicile pendant la nuit. Mais lundi matin, nos troupes, apprenant que l'ennemi venait d'Hekelgem et approchait du hameau Mylbeke, donnèrent aux Alostois le sage et pressant conseil de quitter la ville. Ce fut l'évacuation générale. On partit à pied et en toute sorte de véhicules, les uns pour prendre à Quatrecht le train vers Gand, les autres pour gagner pédestrement notre ville, avec des objets indispensables, rassemblés à la hâte au moment du départ. Les chefs de l'administration communale sont restés à Alost aussi longtemps qu'il a été possible. Au moment où ils sont partis à leur tour, toute la population s'était déjà retirée, et la mêlée battait son plein jusque dans les rues de la ville. Un combat d'aéroplanes au-dessus de Bruxelles Denderleeuw, 27 septembre. — Les Bruxellois ont assisté à un combat entre un biplan belge en reconnaissance et un « Taube » qui lui donnait la chasse. Les deux aviateurs volaient à une grande hauteur et se tiraient des coups de feu à une très courte distance. Soudain, on vit le « Taube » se retourner complètement pour venir ensuite s'abattre sur le sol. Le biplan retourna à Anvers. (Exchange Telegraph). Les Allemands bombardent Bourg-Léopold De la « Métropole » : Dimanche, 27 septembre. Les troupes allemandes de cavalerie, d'infanterie et d'artillerie ont pris position ce matin aux environs d'Eppen et de Beeringen, d'où elles commencèrent le bombardement de Bourg-Léopold et de Beverloo. ': Le général de Schepper avec les volontaires et les gendarmes s'est retiré sans pertes tandis que la population des villages se réfugiait à Lummel. Le bombardement a provoqué quelques incendiés. Les troupes allemandes paraissent être reparties. Les Français à Tournai Des troupes françaises sont entrées à Tournai. Les Allemands qui occupaient encore la ville ont pris la fuite; 47 d'entre eux ont été faits prisonniers et dirigés sur Bruges par Courtrai. ABONNEMENTS Le prix d'abonnement au Journal de Gand, pour le dernier trimestre de l'année courante, est RÉDUIT A DEUX FRANCS. Les abonnements doivent être pris dans nos bureaux, rue de Flandre, 3. Notes de la journée Ce lundi 28 septembre. Petit bonhomme vit encore ! Eh! oui; et certaines des causes ayant entravé la publication du Journal de Gand n'existant plus, nous reprenons la plume avec infiniment de plaisir, à l'intention de nos lecteurs ! Elle n'est point rouillée*.. bien qu'elle ne soit pas de Tolède; et notre encre n'est pas sèche... autant que le poudre de Guillaume II, hélas, quant à cette dernière ! * * * L'aspect de notre bonne ville de Gand a peu changé depuis ces huit semaines. Il y a certes moins de drapeaux arborés aux façades — malgré l'appel de notre bourgmestre —, mais les rues sont calmes, sauf vers midi et à partir de six six heures, dans la rue de Flandres et aux abords de la. gare, oii l'on se communique les nouvelles en attendant l'apparition des journaux. Et puis, il y a parfois une animation extraordinaire provoqué par des passages de militaires, des allées et venues d'automobiles, du gros charroi, etc., etcî Mais quant à ce, motus ! * * * Et le soir? Ah! le soir, il fait encore un peu plus tranquille qu'en temps ordinaire. • A la fermeture anticipée des débits de boissons, grands et petits, est venue s'ajouter l'extinction des feux. Avant 10 1/2 heures parfois, la ville est plongée dans une obscurité complète. Et parfois, il fait bien noir, et il faut s'avancer presque à tâtons ! Brrr !... Quant aux chats, pas même moyen à cette heure tardive, de s'assurer s'ils sont gris !.... Du moins, s'il faut en croire les échos venus ces dernières nuits de la plaine St-Pierre et des alentours de la gare de Gand St-Pierre. Glissez, mortels, n'appuyez pas !... * * * A propos des mesures de préservation prises contre les Zeppelins, l'on nous fait remarquer — avec infiniment de raison ee nous semble—qu'il serait sans doute utile d'interrompre la nuit les sonneries de cloches, ainsi que le carillon du Beffroi. Tout autant que les réverbères ce sont des « indicateurs » pour les monstres de l'air ! * * * Dimanche et hier a recommencé le défilé lamentable des réfugiés expulsés de leurs demeures par la bataille. Après Aerschot, Diest, Louvain et les environs, ce fut Malines, puis Termonde et maintenant Alost et les alentours qui nous envoient des contingents, avec les Mali-nois par surcroît chassés à nouveau de leur ville ! Cortège ininterrompiu d'habitants des deux sexes et de tout âge, porteurs de tout ce qu'ils ont pu sauver du désastre, traînant derrière eux des gosses, des éclopés et aussi des vieillards. Le spectacle est pitoyable, et fend le cœur. Quand donc verrons nous la fin de ces

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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