Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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09 december 1917
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s.n. 1917, 09 December. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hq3rv0fq7q/
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ri A * £r « jfr.0 REVUE ii>.-J JÎHiMÎ ï t;3 li : .«;••' . Le BRUXELLOIS Du 5 Terribl ' drame d- famille en Condroz mère et ses ;Vux filles tuées à coups dû fusil. — A Contiss<-, prtil village siîué . Il M ..-'.rr.s env;i Huy. habit- la famille H . youx-Payé. Crti • famille est posé" du père, Alphonse, 50 ans, de Sa mère, du i. -j ; âge, et de 10 enfants, donl|deux seulement, des fils, -.t mariés. Le ménage Hvyoux Jouissait d'une aisance relative : le père e t chef-porion[au charbonmage de Gives, et trois fils y sont également occupés. Des quatre filles aînées, deux sont employées comme servantes chez des particulier» des environs, tandis que la plus âgée, Flore, 30 ans, et une autre, Elisa, 30 ans, restaient à la maison, pour vaqeur aux soins, du ménage. Malheureusement, la conduite de 1 -re et des deux filles, Floteet Elisa, passait dans les environs peur très irrégulière. Depuis longtemps, Alphonse Hoyoux, écœuré, faisait d'amers reproches à sa femme et à ses deux filles. Il avait tout tenté pour les ramener dans la ^onne voie. Mardi après-midi, il rentra chez lui pour dîner et une scène plus violente que les précédentes, se produisit. Fou de colère, Alphonse Hoyoux s'empara d'un fusil et tira à bout portant sur sa femme et sur sa fille Flore, qui furent tuées sur le coup. L'assassin dirigea alors soa arme sur la troisième, Elisa, qui cherchait à s'enfuir. Celle-ci, atteinte à la tête et à l'épaule, parvint quand même à sortir -.le la maison fatale et se précipita, toute ensanglantée, vers Perwez, où elle alla se réfugier au bureau^ées autorites. Quant ù l'assassin, il disparut et, jusqu'à présent, on ne l'a pas encore découvert. Le Parquet immédiatement pré-veau, a fait, Mercredi, une descente sur les lieux. 11 était accompagné da médecins légistes, qui ont pratiqué l'autopsie des victimes. On apprend que la troisième victime, Elisa, a succombé aussi à ses blessures. Astaaiiiés Économiques Berne porfc de mer Il est incontestable qu'en ce moment les neuf dixièmes des habitants c • la libre république suisse sont étonnés, Certains d'entre eux se laissent aller à de douces illusions, rêvent de splendeurs et de puissance; d'autres, au lieu de construire des hôtels ou d'installer sur les pentes abruptes de leurs montagnes classiques des chemins de fer à crémaillère, se contentent de bâtir des châteaux... en Espagne. Le motif? Il est bien simple : on fait en ce moment accroire à ces braves gens que leur pays est en passe de devenir une puissance maritime de premier ordre. Vous riez ! Vous haussez les épaules ! Pourtant, rien n'est moins vrai. Sous peu; le pavillon rouge à croix blanche se montrera aux quatre coins du monde. Alors, vous voyez d'ici. Imaginez-vous un brave suisse repassant sou histoire universelle, relisant les épisodes qui ont marqué au cours des siècles le fabuleux enrichissement desAssyriens, desGrecs, desTroyens, des Romains, desFlamands. des Portugais, dcsEspagnols, des Hollandais. des Anglais et tutti quanti, tout cela grâce à leur navigation marchande. Et l'on promet vaguement quelque chose d'analogue aux pâtres de la Jungfrau ! Avouez qu'ils ont le droit de devenir songeurs. N'ayant aucune communication avec la mer, laSuisse importe et exporte en temps normal par l'entremise de ses voisins. Lorsque la guerre éclata, assurer ce mouvement régulier ne fut évidemment plus chose facile. Le pays dut avoir recours à l'obligeance de la France pour assurer son ravitaillement en produits alimentaires et matières premières industrielles, ainsi que l'exportation de ses articles fabriqués. Après quelques tâtonnements. le service fonctionna à merveille, et bientôt la Suisse accapara à elle seule tout un port français. Ce port est celui de Cette, à l'ouest de Marseille. Malheureusement, au fur et à mesure que les hostilités prirent un caractère plus acharné, les facilités données au point dé vue économique à la république suisse diminuèrent Lorsque les sous-marins eurent fonctionné quelque temps jusque dans les eaux bleues de la Méditerranée. la question du tonnage maritime devint pour les belligérants un problème assez embarrassant. Petit à petit, contraintes d'ailleurs par la nécessité, les Puissances de l'Entente serrèrent la vis. Un jour, l'Amérique fit même savoir aux neutres qu'ils pouvaient obtenir chez elle tout ce qu'ils désiraient, mais â condition de venir le chercher eux-mêmes. A peu près au même moment, l'Angleterre, agissant tant pour son propre compte que pour celui de ses alliés, réquisitionna tous les navires battant pavillon britannique; peu de temps après, elle fit des efforts sérieux pour attirer vers ses ports le tonnage neutre qui osait encore se risquer en mer. Quelle fut la conséquence de cette situation ? La Hollande, le Danemark, la Suède et la Norvège, prirent des mesures en vue de s'assurer au moins le nombre de navires nécessaires à leur propre approvisionnement. Mais la Suisse, elle, n'en avait pas. Les conditions qu'il lui était possible d'offrir aux navires neutres, devaient forcément rester en-dessous de celles qu'offrait le gouvernement anglais. D'où, impossibilité complète pour la Suisse d'attirer vers son mouvement commercial un nombre de navires suffisant Alors germa dans l'idée de quelques personnalités de Berne un projet audacieux : si l'on ne parvenait pas à affréter des navires pour un voyage déterminé, on en achèterait, même aux prix forts, puisque c'est en somme là le seul moyen de sortir de la difficulté. Comme après la guerre le marehé des frêts restera vraisemblablement encore pendant tout un temps très rémunérateur, on ferait par dessus le marché une spéculation d'avenir Cette perspective attira des amateurs. Un beau jour, ils se réunirent, causèrent cinq minutes, remuèrent quelques sacs d'écus, chiffonnèrent quelques billets de banque, et annoncèrent ensuite qu'ils allaient doter la ! ■ im ' h , 9 déc -b 1917 10 c- mes !e minière 61'a é N°' 339-345 Journal de Gand j_ : GHO jO % £ & WX-M JL, s .IBl - . i Rédaction et Administration : 3, !'U' DE FLANDRE, 3, pANÎ) bon:.uîmenta : UN FM.-i VINGT • I Q PAE i patrie de Guillaume Tell d'une marine marchande digne de on importance i: toys points de vu.-, ï Le projet de ces messieurs fixe à 1-îerr.c le quartier t général de la flotte suis:;-. 1 'n y construira ■:<. vastes :i magasins, on y établira tous les rouages <:ui canalise-| ront le trafic de la nouvelle c.itreprire. La'uoltc suffira jj pour subvenir à tous les besoins du pays. Voilà du jj moins qu'annonce le prospectus de la Nouvelle affaire, jj car il faut ajouter que l'entreprise est c>sous forme i de sociév anonyme. Comme elle jouit déjà l'un certain 5 engagement, on tâchera d'attirer dans s n orbite les jj pouvoirs public- Nouspou\ons donc nou:; attendre un jj de ces jours à voir le Parlement examiné: sur toutes | ses faces ce projet unique en son genre. La discussion S nous réservera probablement des surprises, certains 5 milieux p. iitiques et financiers combattant vivement la i tentative. L'expérience, prétendent-ils, serait ruineuse, | Attendons voir, comme disait Machin. Personnelle- ii ment, moi, rien ne m'étonne plus depuis trois ans. | Aussi ne serais-je pas le moins du monde surpris si je jj lisais sous peu, dans un journal quelconque, un extrait 8 rédigé à peu près en ces termes : « Le Phare du canton des Vauds •• ;ohc, typo ! gare » à la coquille !) annonce qu à la dernière séance du Con-\ seil Fédéral, le premier amiral suisse - digne émule \ de feu l'abbé Sieyès à la Constituante de — s'est j écric au milieu du délire général et du cliquetis de ses | éperons : J Messieurs ! Qu'est-ce que la marine suisse ? Rien ! Que doit-elle ctre ? Tout ! Raoul Gustave. Les Expositions. C'est une collection plutôt hétéroclite que celle qui garnit en ce moment la salle du Beffroi : Altred Stevens y voisine avec Gaspard De Crayer; le comte du Bois d'Aische avec Franz Courtcns; 1\ Gorus avec David Teniers; et ainsi de suite... Sauf le Courtcns, aucune page vraiment belle : quelques-unes estimables, d'autres voire ridicule. Bien que la coopération de MM. Gustave et Léon De Smet, Octave Soudan et J. De Zeine, relève quelque peu l'intérêt de cette exposition, elle n'est pas de nature à retenir longtemps parce que ces artistes n'ont apporté ici aucune œuvre, nouvelle ni maîtresse. On revoit avec plaisir le « Soleil de Midi » d'Oct Soudan; la « Foire à la plaine St-Pierre » de L. De Smet, ou son « Entrée de" château »; quelques rapides et justes notations de G. De Smet. et les « Derniers rayons » de J. De Zeine; on sourit aux méticuleux coloriages du comte du Bois d'Aische; on retrompe ses re" gafds à la sainé et vraie peinture de Courtens, — et on oasse. indifférent, devant le reste. %&&& 7: -Emile Durkheim Emile Durkheim vient de mourir à Paris le 10 novembre à l'âge de 59 ans. Elève de l'Ecole Normale, agrégé, de philosophie, il s'adonna aux études sociologiques à la suite d'une mission en Allemagne, et fut chargé, en 1887, d'un cours de science sociale et de pédagogie créé pour lui à la faculté des lettres de Bordeaux. Reçu docteur ès lettres en 1893, il est devenu professeur en titre. Outre des études remarquées publiées dans la Revue /-hi "i>hiqu . on lui doit des ouvrages estimés : Divisio« da travail social, Règles de la méthode ào'io-\ logiqn', Lr. suicide et Les formes ri mentaire* de. U vie ' reiigie:: . En 1896, il fonda L'-nnt'e. j-ociologiq-ie en \ collaboration avec Georg Simmel; plus tard cette revue 'i richement documentée fut exclusivement éditée par j des français. .i, ^ «à 02 a .& c-. a a a Un monument pour Wilbur Wright Comme l'aaaonce Jean Bar dans « Le Courrier de l'armée» a l'on va ériger prochainement à Le Mans un monument en l'honsear de Wilbur Wright qui, le premier, parvint à s'élever dans les aire et à y séjourner pendant un temps notable. Wilbur Wright qui mourut environ deux ans avant la ' déclaration de guerre commença avec son frère ses pre-; aiièree expériences en 1900 dans les dunes de Kitty-Hanck ! dans la Caroline du Sud. Bientôt,grâce à l'aide scientifique : que leur apporte le professeur Chanu,ie ils parviennent à . appliqaer à leur aéroplane un moteur avec hélice. A partir de ce moment l'aviation devait commencer à se développer, bien qae lentemeat. ■ Le 17décembre 1903,les deux frères effectuent un vol de 260 m. contre un vent de 10 m. à la seconde. Le 15 sep-tembre 1904 ils réussissent leur premier virage. Le 5 octobre 1905 enfin leurs efforts sont récompensés, car ils par-; viennent à couvrir 38 kilomètres en 38 minutes. De 1905 i 1908, les frères Wright interrompent leurs c:: péri en ces- pour garder le plus longt ■ .j>s possible le secret de leur invention qu'ils se proposent 'exploiter commercialement et ec n'est qu'.n août 190~i, au : unp d'Auvours, j>r s] du Mans, que Wilbur Wright, seul cette fois, cotoiiHnce une série de victorieuses performances qui devait donner à l'aviation l'essor définitif. Son appareil pourtant n'avait pas la précision ni la stabilité : s avions actuels, et constituait une machine très dangereuse et très incomnjc 'le. Peur le lancement Wright utilisait un poids de 700 kg. qui, en tom'.ant d'un:- hauteur de 6 m., devait con-n; r par tout un systô Je cordes et de poulies, la vitesse néccssitire ù l'essor ! l'a vo roulant au départ ur un rail de 24 mètres de long. L\>« voit'donc que cet appar.il était encore très primitif et n'était .qu'us fragile jou t à ôti des moii3tres volants, bardés .i'aù'-r, qui survolea.t maintenant nos campagnes.Un fait resL certain, c'e-st que grâce à Wright et à son invention l'ho: me est devenu maître de l'espace'et s'y meut avec autant de sûreté et de facilité qu'il le fait sur l'immensité des flots. Ls ps ste aërïem ? La gtiirr ?, par son ; veloppenient prodigieux de l'aviation a cr . é pour l'aéroplane de nouvelles conditions de vie. L'on peut 4ès * présent dire avec certitude que l'avenir du transport rapide apparii ntà l'aéroplane. Depuis juin un servie" postal est également organisé entre l'Italie et la Sardaignc A 6 heures du matin un hydro-j avion part de Cita Vecehia et arrive à Tcrranuova à 8 heu-r s 10 minutés en transportant 200 kg. de lettres. L'après-midi la poste italienne part de la Sardaigne vers l'Italie. La ! France aussi s'évertue à organiser depuis six mois un service postal avec la Corse. L'aérophile annonce que le ministère des postes français ù tenu dernièrement une réunion où il fut décidé d'employer pour ce service les hydro-avions qui n'auraient pas donnés ù l'épreuve un rendement suffisant permettant de les employer à des opérations de guerre. L'aérophile cite sncore un projet qui est bkn prêt d'atteindre sa réalisation, visant la création d'un service postal , aérien entre Paris et Timbouclou. La ligne comportera les escales suivantes : Paris, Marseille, ; Alger, Insallah et Timbouctou. L'aviateur survolant l'Algérie et le Sahara passera El-Clued, Tonggourt, la région de Uarglaet Uled Djellah. M Lutand, aidé parle comman-daHtLaurent,se sont chargés de rendre possible la jonction ; aérienne entre le Soudan et l'Algérie. L'on pense pouvoir ; couvrir la distance Paris-Tiinbouctou en 30 heures. ! Le Japon lui aussi a commencé l'exploitation aérienne. En 1914 il se créa une société nationale d'aviation, qui accorda 125,000 fr.au meilleur moteur d'aéroplane japonais. Dernièrement 4 aéroplanes japonais ont couvert sans escale la distance séparant les deux villes Tokorozawa et Fukuoka, soit à peu près 650 km. Dans les pays du centre de l'Europe, tout un plan a été ; définitivement établi pour l'exploitation du trafic aérien. L'on peut donc assurer que dans ces quelques lignes j postales reposent l'embryon d'une vaste organisation inter-| nationale qui n'attend que la fin de la guerre actuelle pour I éclore et s'épanouir d'ane façon éclatante La poste prisonniers en Suisse On annonce de Berne que depais le commencement de la guerre, la Suisse a transporté gratuitement environ 60 millions de paquets pour les prisonniers. La taxe pour le passage des paquets étant en temps ordinaires 50 centimes pour un paquet postal, la Suisse a donc perdu en moyenne 30.000.000 de francs sans compter la taxe sur les lettres et les mandats postaux pour les priscjiniers. Aussi le ministère des postes suisses, a d'après le « Bund» fait des démarches auprès des différents gouvernements des pays belligérants pour obtenir au moins une légère ■ indemnité pour tous les frais qu'occasionne le transport ! des colis postaux. Le gouvernement suédois de son côté j appuyé les démarches du ministère suisse afin de voir \ diminuer les lourdes charges pesant sur leur administra-j tion par suite de ce transit de guerre. Le bsst ;3F>fantôme 2 II y a environ trois semaines l'amirauté anglaise an- 2 nonça qu'un « destroyer » patrouill.nt le long de la côte 3 Belge avait été attaque par un bateau propulsé électriquement et se déplaçant avec une vitesse considérable. En rapport avec ce communiqué, le collaborateur maritime Persius du « Berliner Tageblatt» rappelle au public qu'en mai dernier déjà sur un lac à Neurenberg des essais avaient été effectués par l'instituteur Christophe Wirth, ayant pour but de diriger un bateau au moyen des ondes hertziennes. Il s'agissait ici d'un canot d'une longueur d'envirc-.; 11 mètres qui sans aucun équipage, muni simplement d'un appa- ; reil récepteur de télégraphie sans fil, et de moteurs élec- I triques y reliés, se mouvait dans toutes les directions. Il s; me'ttait en mouvement, avançait, reculait,tournait à gauche jj et à droite, stoppait et donnait même des signaux au \ moyen de salves et de sonneries de cloches. Ces démonstrations eurent également lieu sur le Wann- | See près de Berlin, devant le « Kronprinz » et une déléga-jj tion de la Floltî. ^ Cette découverte permet donc au moyen des ondes * hertziennes, qui ne sept ri:n d'autre que dis vibrations de S l'éther s propageant régulièrement de guider un navire et I d'effectuer différents travaux à bord sans l'aide d'un équipage.i L.°. français Ga'oet avait déjà en l'an 1906 découvert un sous-marin, que l'on pouvait diriger de la côte, et pourvu d'une installation ra-du-électrique, permettant de pointer et de d-charger la torpille. Cette découverte pourtant ne fit pas de progrès, car l'on r.e parvenait pas à mettre l'appareil récepteur à l'abri il ■ l'influence de l'adversaire. L'attaque d'un de ces bateaux à la côte Belge semble prouvet que l'amirauté allemande .st parvenue à vaincre cette dernière difficulté. i. - > -4 .. ï •<ouv aux k'ob nsons La revue hollandaise « De Aarde en hare Volkeren » nous apprend, l'étrange fait suivant : Lorsqu'on s'approche dr la potit ? île de Kisser, se trouvant près de l'île Timor (groupe : s îles Sunda) l'on remarquo bientôt que parmi la population indigène malaise se trouvent éparpillés quelques spéci "ens humains aux yeux bl^»us et aux cheveux blonds mais qui ne parlent aucune langue européenne. Ils parlant et agissent tout comme les indigènes dont ils partagent la vie bien que leurs noms aient une prononciation tout- !-I landaise. Et aussi cela n'a rien d'étonnant, il y a quelques -• 250 ans (vers l'an 1665) 8 soldats hollandais furent débar-; qués sur celte île p r :ue afin de surveiller les Portugais de jj Timor et de les empêcher de violer le monopole des épices qni étaient alors aux mains de la Compagnie des Indes. Malheureusement la compagnie, préoccupée par la guerre contre les indigènes et les Portugais, oublia ce poste reculé. Ne voyant plus arriver aucun navire, le sergent Kaffijn et ses hommes conclurent qu'ils étaient abandonnés et qu'ils ne devaient plus compter que sur eux-mêmes. Les huits Rooinsons avaient leurs femmes avec eux et la .petite colonie européenne se développa, fonda une commune, bâtit une église et choisit dans son milieu un prédicateur. Le gouvernement hollandais s'occupa enfin d'eux vers le milieu du siècle dernier et fonda une école où l'on n'enseigna que le malais. Pour le moment la vie de ces hommes est très pénible et très misérable et ne se distingue pas beaucoup de celle d :s malais habitant l'île. Dans les derniers temps la Hollande commence à s'intéresser un peu plus à ses concitoyens sauvagrs et les fait, transporter méthodiquement à Timor où il leur donne l'occasion de se civiliser. &. Sanlolst MUSIQUES. — P. eî A. Beyer, éditeurs de musique, P. Struyf, successeur. Qrand choix de musiques belges et étrangères. Lutherie artistique. Cordes garanties justes sonores. Accessoires divers. AU COMITÉ provincial de Seceurs d'Alimentation. — Nous apprenons qus M. E. Coppieters, Sénateur et Echevin delà Vill de Gand, vient d'être nommé membre du Comité Exécutif d« Comité provincial d« Secours et d'Alimentation. CHAUFFAGE au bois. Nouvelle invention de poêle, 92 p. c. de calories utilisées. S'adr. 30, rue Bénard. ECONOMISEZ vos. CHAUSSURES par l'emploi des PROTECTEURS « HICH-LIFE » pour chaussures d'hommes, dames et enfants. Légers-Solides-Pratiques-Elégants. MAISON D1 jTRY-COLSON, Rue des Champs, 12, Gand. BANQU8 l'Union du Crédit de Gsnd. — Fondée en 18S5. Siège social : Place St-Michel, 16. Bureau auxiliaire : A-. Van j'erstraeten, rus de Flandre, 32. — Taux actuel en comptes de quinzaine : 2 1/2 •/«,. Fonds publics : 5 coupons, changes, toutes opérations de banque. (1638) LE PAIN. —■ L- Comité provincial de Secours et d'Ali-î mentation a l'intention de ne plus laisser cuire le pain que ; par 1 :s sociétés coopératives et les grandes boulangeries à ! partir de la fin de ce mois ou du commencement du mois prochain; les petite boulangers seraient chargés seulement de la vente du pain. Cette nouvelle mesure permettrait de mieux surveiller la l fabrication qui, en outre, se ferait d'après des procédés plus f rationnels et plus perfectionnés. D.: plus elle entraînerait une forte économie de combustible et de levure pour la \ fabrication de laqualle on doit sacrifier actuellement -des quantités importantes de grain. ï D'autre part, la vente du pain par les petits boulangers permettrait à ces derniers de conserver leur clientèle et de gagner leur vie; comme ils ne détiendraient plus de farine, \ ils seraient autorisés à vendre d'autres produits et pour-H raient ainsi essayer d'améliorer leur situation. I f SEMELLES & TALONS de CHAUSSURES ee « OME-i GA ». Plus solidc-s et meilleur marché que le cuir. MAI-' SON DUTRY-COLSON, Rue des Champs, 12, Qand. LUMIÈRE : Accumulatenrs à vendre jusqu'à 200 Ampères heures. 1 fr. par Arapère heure. S'adr. 30, rue Bénard. i TERRYN, rue Fiévé, 19. Transports par bateaux vers ;j Bruxelles. Service bi-hebdomadaire. RÉGLEMENTATION du pain. -- Dans sa séance du 22 ' octobre 1917, le Conseil communal a modifié la réglementation *fu pain. Le pain gris m put être fabri " qu'avec ; de la farine blutée* 32p.c.; chaque pain doit p^ser que 770 gr.â la cuisson et être vcn 'u fr. 0, i« piî-.c au maximum. • LA VILLE de Gand désire aelu tor d 1.. nain à la main quelques offres-forJs. Pour plus amples renseignements s'adresser a-.: i'iireaa des Réquisitions, salle du'Conseil communal, à l'Hôtel de Ville. FROMAGES. — Des journaux îocaax ont à diverses . reprises laissé soas-entendre que le Comité Provincial :: avait laissé détourner 4e sa vraie destination, des quantités plus ou moins importantes de fromages. Cette marchandise aurait été conlée à un négociant de la ville et, depuis lors n'aurait jamais été mise en vente dm» le public. Il convient, pour éclaircir la question, de ne pas perdre de vue que le Comité Provincial s'occupe noa seulement de la population de l'agglomération gantoise, mais encore de la population de toute la Flandre-Oriental et de la plus grande partie de la Flandre-Occidentala, soit environ 1.500.000 habitants. Des marchandises peuvent donc fort bien être arrivées à Gand, y avoir été entreposées et ne pas avoir été livrées à la population de Qand, sans que pour cela elles aient été détournées de leur vraie destination.Il y a lieu de remarquer aussi que le fromage est une denrée excessivement difficile à transporter et à conserver. Il ne serait pas étonnant, dès lors qu'on ait recours pour les soins à donner à cette denrée à l'expérience d'un homme du métier, et il est au moins logique de penser que toute la marchandise qui lui est confiée est envoyée, après le travail nécessaire, aux comités auxquels elle est destinée. A moins que les journaux qui laissent sous-eatendre que du fromage n'aurait pas été remis au public à qui il revenait, ne précisent leurs accusations, nous nous croyons obligé de leur laisser peur compte des imputations dont aucune justification n'est produite et d'admettre qu'il n'y a d'incorrect que leurs inventions. PAPIERS et sachets,Yan denBreen, bdde l'Abattoir, 17. ECONOMISEZ ves COMBUSTIBLES. Employez les FOYERS et POELES « RATIONNEL ». spécialement con-sîruits pour le bois. Très économiques. MAISON DUTRY-COLSON, Rue des Champs, 1-2, Qand. AVIS IMPORTANT. — La « Banque l'Union du Crédit de Gand » a l'honneur d'informer son honorable clientèle de ce que depuis le 1er octobre dernier, le bureau auxiliaire de la rue Saint-Michel, n# 9 (anciennement F. Claeys) est transféré dans sa composition actuelle) au Siège Social, Place Saint-Michel, n° 16, à Gand, tandis que le bureau auxiliaire de banque et de change, rue de Flandre,. 32 (ancienne maison Alphonse'Van der Straeten) est définitivement maintenu dans ses siège et état présents. (2247) CHAUFFAGE : Environ 1000 k. charbon et 5 stères de bois de 'ooek à vendre cause départ. S'adr. 30, r. Bénard. POMMES DE TERRE. — Avis aux boutiquiers. — Il est rappelé aux boutiquiers qae lors de la veute des pommes de terre, ils doivent estampiller un carré de la carte de rationnement pour chaque quantité de 1 12 kg. Pendant la période du 3 au 23 décembre, les boutiquiers devront donc estampiller 10 carrés de chaque carte. RENSEIGNEMENTS FINANCIERS. — Paiement de tous coupons.-— Achat et vente de titres. — TEIRLYNCK & VAN DAMME, rae longue de la Monnaie, 61, Gand. MANUFACTURE de cigares et cigarettes. Ed. De Loore, Gand, rue da Fuchsia, 104-106. POUSSIÈRB DE COKES.— 2* Vente. — Comme on dispose d'une plus grande quantité de poussière de coke que de cokes, la vente du premier combustible commencera plus tôt que celle du second. Les numéros mentionnés ci-dessous peuvent se présenter aa jour indiqué de 2 à 5 h. à l'Usine à gaz, boulevard du Gazomètre. Le prix de la ration de 50 kg. est fixé à 1 fr. Seuls les numéros appelés seront servis aux jours indiqués. La vente de ce combustible est tout à fait indépendante du rationnement en charbon. Les intéressés doivent se présenter dans l'ordre suivant : Lundi 10 décembre, n. 28001 à 29000; mardi 11 décembre, n. 29601 à 30000. EVITEZ les COURANTS d'AIR et la PERTE de CHALEUR par les portes et les fenêtres. Employez les nouveaux BOURRELETS « HERMETICA », MAISON DUTRY-COLSON, Rue des Champs, 12, Gand. L. BALLIU, rue de la Bienfaisance, 48. Gazogènes. CHARBON. — 6e Vente. — On a remis cette semaine les rations de charbon au 6* groupe de marchands de charbon : MM. A. De Vos-De Buck, à Ledeberg ; Th. Eeckman, rue de l'Ecole Normale, 13; H. Van Autrève, rue longae des Casernes, 27 et J. Van Reckem, rue de Malte-brugge,'219. Leurs clients recevront sous peu la 6e ration de charbon. Le prix de la ration de 50 kg. est fixé à 3.75 fr.; les frais de transport à 0.75 maximum. ALPH. DETAEYE, r. deCoartrai, 6. Meubles. Literies. VAN DEN BOGAERT, m.au Beurre, 10, ag. de change. CARTES de ménage. — Le Comité Urbain de Secours et d'Alimentation commencera sous peu la distribution des nouvelles cartes de ménage pour 1918. Les dispositions suivantes sont prises en vue de faciliter le travail dans les ^ bureaux de vente ainsi qae le contrôle. 1) La couleur de la carte sera différente d'après le nombre de personnes composant le ménage. Ménage de 1 personne : carte rose; 2 pers. : jaune; 3 pers. : verte; 4 pers.: blanche ; 5 pers.: bleue; 6 pers. : grise; 7 pers. : orange ; 8 pers.: jaune-paille; 9 pers. et plus : pourpre. 2) Le numérotage des cartes se fera de telle façon que . tour les ménages ayant la même composition se représen-'■ tent le même jour. Un tableau mentionnant les couleurs et les jours sera continuellement affiché aux bureaux de vente. \ Il est recommandé aux intéressés de s'assufcer du jour . auquel ils doivent se présenter. i Le Comité profite de l'occasion pour inviter les chefs de feutttoea $s /*>nrmA és G/&A 303 Le Comte MONTE-CRISTO PAU ALEXANDRE DUMAS — Ali ça ! mais vous venez donc da bout du mode ? dit Monte-Cristo; vous, un journalist». le mari de la Kenommée 1 Tout Paris n« parle que de cela. — Et c'est vous, comte, qui avez fait ce mariage ? demanda Beaucliamp. — Moi ? Oh ! silence, monsieHr le nouvelliste, n'allez pas dire de pareilles choses ! Moi, bon Dieu ! faire un mariage ? Non, vous ne me connaissez pas; je m'y suis au contraire opposé de tout mon pouvoir, j'ai refusé de faire la demande. — Ah ! je comprends dit Beaachamp : k cause de notre ami Albert ? — A cause de moi, dit le jeune homme; oh 1 non, par ma foi ! Le comte me rendra la justice d'attester que je l'ai toujours prié, an contraire, de rompre ce projet, qui heureusement est rompu. Le comte prétend que ce n'est pas lui que je dois remercier ; soit, j'élèverai, comme les anciens, un autsl De*, ignola. — Ecoutez, dit Monte-Christo, c'est si peu ■ moi, que je suis en froid avec le beau-père et I" avec le jeune homme; il n'y a que mademoiselle Eugénie, laquelle ne me paraît pas avoir une protonde vocation pour le mariage, qui, en voyant à quel point j'étais peu disposé à la faire renoncer à sa chère liberté, m'ait conservé son atiection. — Et vous dites que ce mariage est sur le point de se faire ? — Oh! mon Dieu! oui, malgré tout ce que j'ai pu dire. Moi, je ne connais pas le jeune i homme, on le prétend riche et de bonne famille, mais poHr moi ces choses sont de simples on dit. J'ai répété tout cela à satiété à M. Danglars, mais il est entiché de san Luc-quois. J'ai été jusqu'à lui faire part d'une circonstance qui, pour moi, était plus grave : le jeune homme a été changé en nourrice, enlevé par des Bohémiens ou égaré par son précepteur, je ne sais pas trop. Mais ce que je sais, c'est que son père l'a perdu de vue depuis plus de dis années ; ce qu'il a fait pendant ces dix années de vie errante, Dieu seul le sait. Eh bien ! rien de tout cela n'y a fait. On m'a chargé d'écrire au major, de lui demander des papiers; ces papiers, les voilà. Je les leur envoie, mais, comme Pilate, en me lavant les mains. — Et mademoiselle d'Armilly, demanda L'ili»*111 !IWi a j Beaucliamp, quelle mine vous fait-elle & vous, qui lui enlevez son élève ? — Dame! je ne sais pas trop : mais il paraît qu'elle part pour l'Italie. Madame Danglars m'a parlé d'elle et m'a demandé des lettres de recommandation pour les impresari; je lui ai donné un mot pour le directeur du théâtre Valle, qui m'a quelques obligations. Mais qu'avez-vous donc, Albert ? vous avez l'air tout attristé ; est-ce que, sans vous en douter, vous êtes amoureux de mademoiselle Danglars, par exemple ? — Pas que je sache, dit Albert en souriant ? tristement. Beaachamp se mit à regarder les tableaux. — Mais enfin, continua Monte-Cristo, vous • n'êtes pas dans votre état ordinaire. Voyons, i qu'avez-vous ? dites. — J'ai la migraine, dit Albert. S — Eli biea ! mon cher vicomte, dit Monte-i Cristo, j'ai en ce cas un remèle infaillible à s vous proposer; remède qui m'a réussi à moi i chaque fois qae j'ai éprouvé quelque contra-| riété — Lequel ? demanda le jeune homme. | — Le déplacement. I — En vérité ? dit Albert. — Oui; et tenez, comme en ce moment-ci je ; suis excessivement contrarié, je me déplace. ! Voulez-vous que nous nous déplacions en- semble ? j — Vous, contrarié, comte! dit Beauchamp ; j «t de quoi donc? — Pardieu! vous en parlez fort à votre aiss, vous; je voudrai bien vous voir avec une instruction se poursuivant dans votre maison ! — Une instruction ! quelle instruction ? - Eli ! celle que M. de Villefort dresse contre mon aimable assassin donc, une espèce de brigand échappé du bag ;e, à ce qu'il paraît. — Ali ! c'est vrai, dit Beauchamp, j'ai lu le fait dans les journaux. Q'est-ce que c'est que ce Gaderoiisse ? — Eh bien., mais il paraît que c'est un Provençal. M. de Villefort en a entendu parler quaud il était à Marseille, et M. Danglars se rappelle l'avoir vu. Il en résulte que M. le procureur du roi prend l'affaire fort à cœur, qu'elle a, à ee qu'il paraît, intéressé au plas haut degré le préfet de police, et que, grâce à cet intérêt dont je suis on ne peut plus reconnaissant, -.on m'envoie ici depuis quinze jours tous les bandits qa'qn peut se procurer dans Paris et dans la banlieue, sous prétexte que ce sont les assassins île M Caderousse ; d'où •j il résulte que, dans trois mois, si cela conti-; nue, il n'y aura pas un voleur ni un assassin dans ce beau royaume de France qui ne con-l naisse le plan de ma maison sur le bout de I son doigt; aussi je prends le parti de la leur abandonner tout entière,et de m'en aller aussi loin que la terre pourra me porter. Venez avec moi, vicomte, je vous emmène. — Volontiers. I u,, — Alors, c'est convenu ? — Oui, mais où cela ? — Je vous l'ai dit, où l'air est pur, où le I bruit endort où. si orgueilleux que l'on soit, on se sent humble et l'on se trouve petit. J'aime cet abaissement, moi, que I on dit maître de l'univers comme Auguste. — Où allez-vous, enfin ? — A la mer, vieomte, à la mer. Je suis un marin, voyez-vous; tout enfant, j'ai été bercé dans les bras du vieil Océan et sur le sein de la belle Amphitrite ; j'ai joué avec le manteau vert de l'un et la robe azurée de l'autre; j'aime la mer comme on aime une maîtresse, et quand il y a longtemps que je ne l'ai vue, je m'ennnie d'elle. — Allons, comte, allons ! ! — A la mer. jj — Oui. ; — Vous acceptez '? — J'accepte. jj — Eh bien, vicomte, il y aura ce soir dans i ma cour un briska de voyage, dans lequel on ■ peat s'étendre comme dans son lit : es briska ' sera attelé de quatre chevaux de poste. Monsieur Beauchamp, on y tient quatre très-facilement. Voulez-vous venir avec nous ? je vous emmène ! — Merci, je viens de la mer. — Comment ! vohs venez de la mer ? j (/I suivre:j

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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