Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

1230 0
15 november 1918
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1918, 15 November. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 19 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pg1hh6f06n/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

.r ii >j*. l'^miiuiah'iiii6^ï>»-x'm'il«iarki-'3ssi9e Vendredi 18 novembre 1948 JO eenl!B9i#8 le rtmnérfi «'i«* skùé» - N® 318 JOURNAL DE GAND m mm w m® mm? wmmm^ mmm- smmm *a BSOHO JWLa A BC> N '. ï* M S HT S ■ DEUX FRANCS PAR MOIS REDACTION & ADMINISTRA I ION : SA^D — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — GAND TELEPHONE 665 ■^saatiM jtëSfcaSJHÉrtfilf m atgh&E U.JKW —H *IMMMgaWBWWB9tSMB3M—MB—M Annonces fr. 0,80 la ligne. Hé»l»mos (avait les aunonc»*) 1 fr. la ligne Ré»lam#s en Chronique gantoise «m dan* le corps cl* journal 2 fr. la ligne. Informations financière» et Réparations judiciaire» 2 fr, la ligne — On trait» à forfait pour les annonces souvent répétées. tffcBJ-aWMgMBCIUI.IJIW "M!*11 Autorisé par la Censur# La gangue véhiculaire dans renseignement moyen Une des questions qui doivent attirer sans retard l'attention des pouvoirs publics est celle du régime des athénées et écoles moyennes de la par tie flamande, et en particulier de la langue véhiculaire à adopter dans ces établissements. Avant la guerre, prétendait-on, existait à l'athénée de Gand un double régime èt même un professeur avait été nommé pour enseigner en français l'histoire et la géographie. Mais quels étaient les privilégiés qui étaient admis à suivre ce cours ? Les élèves qui étaient nés ou dont l'un des parents était né dans la partie wallonne du pays, ou encore qui y avaient poursuivi pendant deux ans leurs études moyennes, étaient autorisés à suivre en français les cours d'histoire, de géographie, de sciences naturelles. Telle est la disposition mise en vigueur par la loi Franck-Segers du 12 mai 1910. Mais aujourd'hui que nous avons heureusement repris notre liberté après avoir subi le régime d'oppression imposé pendant quatre ans par les flamingants-activistes, nous ne voulons plus de ces restrictions; nous exigerons la liberté du père de famille, c.à.d. le libre choix pour lui de la langue véhiculaire. Tous ceux dont le français est la langue maternelle ou usuelle doivent être mis à même de recevoir l'enseignement dans cette langue, et la langue maternelle ou usuelle doit être déterminée par la déclaration du chef de famille. Nous pourrions citer de nombreux cas pour prouver l'absurdité de la disposition restrictive de la loi de 19iO. Un seul exemple, qui remonte à l'année 1912, suffira. Un père de famille, né' à Gand d'un fonctionnaire wallon, avait épousé la fille d'un officier wallon née elle-même à Gand et n'y ayant passé que les six premiers mois de sa vie; leur fils avait bien appris quelques bribes de flamand à la section préparatoire de l'école moyenne, mais il ne se servait que du français en famille et avec ses camarades. Peu importe, le père et la mère étant nés à Gand, l'enfant devait suivre le régime flamand à l'athénée ! Chacun connaît quantité d'exemples analogues. La loi Franck-Segers a prévu pour Bruxelles et l'agglomération bruxelloise le régime de faveur que nous réclamons pour tout le pays, et nous aimons à croire que le corps professoral de l'athénée de Gand, qui par sa conduite si digne s'est placé bien haut dans l'estime des patriotes, n'hésitera pas à réclamer de l'autorité supérieure les modifications qui s'imposent dans le sens de la justice et de l'extension de la liberté. Nous estimons qu'il faut respecter les lois | tant qu'elles n'ont pas été abrogées et nous ne voudrions pas demander que les professeurs s'insurgent contre les règlements, mais nous aimons à croire qu'ils sauront obtenir du Gou-verment le régime de liberté que réclament tous les pères de famille. I La Roi à Bruxelles Le Roi entrera probablement à Bruxelles dimanche prochain. 17 novembre, à la tête de trois divisions d'armée au moins qui défileront dsvant lui. La question des marcs Bruges, 9 novembre. — Le Conseil des ministres s'est réuni à Bruges le 9 novembre «ous la présidence ds M. Oooreman. A l'ordre du jour figurait la question de la circulation monétaire in territoire reconquit. Le Conseil a décidé un» émission de bon» du Trésor, à trois ans d'échéance à 5 pour cent, payables par les souscripteurs à raison de 75 pour eent en mark cotés à 1 fr. 25, et 25 pour cent en monnaie belge. Le fuite des activistes flamingants Les journaux allemands des derniers jours avant la Révolution apportent des détails édifiants sur la fuite éperdue des meneurs activistes qui n'ont pas osé rester en Belgique de crainte du traitement que leur réservait la population. La » Rheinisch- Westfaelische Zeitung » dit que la plupart des activistes ont cru devoir quitter la Belgique, en même temps que les lamilles allemandes, auxquelles le gouverneur général avait fixé un délai de 21 jours pour rentrtr eu Allemagne. Certains d'entre eux se sont rendus en Hollande, mais la plupart ont préféré venir se fixer en Allemagne. Parmi ces derniers se trouvent le D^Aug. Borms et son collègue du Conseil des Flandres, le Dr Stocké, qui ont été logés provisoirement «tant éiea que mai» dans lesenvi'-ons d'Essen; par contre, le directeur du Théâtre flamand à Bruxellei, Clauwaort, |s'est rendu à I» station thermal» de Saleuflan, Journellement, de nouveaux réfugiés, dé nués de moyens d'existence, et n'apporta»! avec eux que le strict nécessaire, arrivent et Allemagne. La 1 Rhéinisck-We»tfaelische Zeitung , rappelle les servie.es qu'ils ont rendus à L cause allemand). et estima qu'en dehors d< l'administration allemande, qui a accord* une ; ruine somme pour :'ubvenir aux pi e : mi.ers besoit-s de ces * malheureux », il est di devoir du gouvernement de s'occuper au j»In: tôt de c.es réfugiés flamàhds et de leur trouver una occupa'ion permanente Le gouvernement allemand actuel a j»io bâillement d'antres soucis La restauration de la Belgique On annonce de Londres qu'une commissioi officielle anglaise est partie pour la Belgique «11? est chargée d'examiner la situation actu elle du pays délivré en vue de la reconstruc «on des villes détruites. ! e rapatriement de nos prisonnier! On mande de Berlin : Le gouvernement hollandais a consenti i ce que le rapatriement des prisonniers allié! internés en Allemagne se fasse par la Hollan de ce qui déchargera dans une grande raesun les moyens d» transport allemands. Nos chemins de fer Nous avons annoncé que la ligne de chsmii de fer d» Bruges à Gand est déjà rétablie jns que Tronchiennes. Il existe déjà également ri trafic direct de Bruges à Paris par Courtrai La rest auration pourra se faire encore pis vite maintenait que les Allemands ont remi les plans des ponts et viaducs qui sont miné par-ci par-là. Du roi George V au roi Albert Le roi George V a adressé au Roi Alber le télégramme suivant, qu'aucun de nos com patriotes ne lira sans émotion : Au moment, où la réparation va enfin êtr faite pour les torts cru»ls dont vous et vptr pays avez souffert, je vous envoie, ainsi qn'; votre vaillant peuple, un message de félicita tions sincères et l'assurance de mon r»spect Vous personnifiez le courage magnifiqu et ln sentiment de l'honneur qui ont placé 1 Belgique au tout premier rang de l'histoir d» notre génération ; et c'est pour moi e mon peuple un» joie profonde de penser qu votr» fermeté d'âme et vos sacrifices n'auron pas été vains. Foch, Membre de S'insfltiit ]" Le maréchal Focli a été élu lundi raembr I libre de l'Académie des sciences à l'unanimit i des 57 votants. ! Rompant avec une tradition séculaire, pou employer son expression même. M. Painlevé président, avant de fair»"-procéder à eett ; élection unanimement applaudie par tout l'assistance avait tenu à adresser ses vive félicitations au glorieux soldat, au vainqueu de la plus grande des guerres, entré tou vivant dans l'histoire. « La puissante logique du maréchal Focl la robuste sobriété de ses écrits et de s parole, cet enseignement géométrique de coups multiplié» po; tés à l'ennemi, enseigne ment inexorable comme une suite d® tliéo rèmes, cett» méthode qui nous fait songer a vieil axiome platonicien : 1 Les choses divine s'accomplissent par la géométrie *, toutes ce j qualités si rationnelles et si précises expli I quent pourquoi l'Académie des sciences a ten | à honneur d'ouvrir ses rangs à l'illnstr I soldat. • | Puis, comme MM. d'Arsonval et Edmon ' Perner rappelaient que c'était M. Painlev 1 qui appela le maréchal Foch en qualité d chef d'état-major général. M. Painlevé reprit « Oui, ce sera l'honneur de ma vie ». A l'issue de la séance, les secrétaires per pétiiels ont adressé au nouvel académicien 1 lettre suivant», pour l'avis»r de son élection < Monsieur le maréchal, » Nous «ommes heureux ie vous annonce | que l'Académie des Sciences, dans sa séanc 1 de ce jour, vous a élu dans sa division de i académiciens libres, en remplacement d ! M. le docteur Léon Labbé. » C'est pour nous un honneur et une joie d i vous faire cette communication en ce jour o vient d'être signée la capitulation de l'Aile magne, abattu» par les vieftiire* ininterrom pues que depuis quatre mois les armées alliée ' remportent sous votre haut commandement - Veuillez agréer, etc. Les secrétaires perpétuels « Lacroix, Picard. » Les chefs des pnvernèmen'fs alliés vont se réunir à Versailles Une note publiée mardi à Paris dit que les présidents du Conseil des puissances alliées vont se réunir très prochainement à Versailles pour examiner les divers p; blêmes qui se rattachent à la conclusion de la paix. i En Francs L'augmentation de jla solde des troupes Le gouvernement, d'accord avec la commission du budget, a décidé de demander à la Chambre de tenir une séance exceptionnelle lundi, pour lui permettre de statue;. à la suite de son vote sur le relèvement de la solde des i hommes de troupe, scr les projets relatifs à l'indemnité de vie chère pour les fonctionnaires et des allocations aux réfugiés. 11 demandera au Sérçat d'examiner ce projet d'urgenee, afin que le vote puisse en être définitivement acquis pour le 15 novembre. -O, 1 âu Conseil municipal de Paris Sur la proposition de M. Rousselle, le Con-1 scil municipal de Pan.s a décidé de faire ap-' poser dans la salle des séances la plaque c»minêmorative suivante dont le texte ne \ manquera pas d'impressionner vivement nos eoinpatriotes. À la Belgique martyre, A la nople Angleterre, Aux-ariiièeê russes des heures tragiques de la ruée germanique, Aux héros obscurs et splen/lides des pre-■nïiers jours de la grand'' guerre, Aux fvmUies des morts pour la patrie, Au gt' èr<' ( JoFFRE. naAnqueur de la Marne, \ A ses ih tenants : , Gallient, Maunodey, IToch, Sahrail, Ddbail. de Castelwau, bons artisans de lai victoire qui sauva l'-Ue-de- France.èt libéra le m inde, HOMMAGE KMU DE PARIS, t LA GRAND'VlLLË Il novembre J918. (Jour de la victoire.) a Excès allemands à Lille Rapports de la Commission d'enquête ^ | A Lille beaucoup de vols ont été commis ! | dans les maisons occupées par les officiers. ^ La. ville a été obligée d& payer 114 millions ' de contributions, 10 millions pour des travaux commandés par les Allemands, 6 millions pour J l'entretien des troupes. f' Le fait le plus honteux accompli par les Allemands fut la déportation de tous les jeunes gens ét jeunes filles vers les Ardennes. A 2 h. du matin, tout un quartier fut cerné par des soldats Allemands 8t les habitants " furent obligés de quitter leurs maisons. ! Les officiers firent avancer les jeunes gens, les jeunes filles et les femmes,sous la garde de r soldats, vers des wagons à bestiaux. Ils les Aient ainsi conduire vers un endroit où les ' malheureux furent obligés de travailler. Tous s furent traités d'une façon honteuse par ceux s qui trônent si haut leur culture. Les Allemands fusillèrent des civils sans la 1 moindre raison, comme M. M. lacquet, De Coninck. Verhulst et Maertens qu'ils accusaient d'avoir caché des prisonniers Français 1 et de leur avoir permis de passer en Hollande, s ^ On record ! J Rome, 11 novembre (officiel). - Jusqu'à 3 présent, il a été possible de. dénombrer 10.658 s officiers, 410.1 lfi hommes de troupes et 6.818 " canons capturés du 24 octobre au 4 novembre. A La Haye 1 La conclusion de l armistice a cause une 3 grande joie à La Haye. Une foule nombreuse 3 a parcouru les rues ; quolques drapeaux ont : été arborés; les Belges portaient les couleurs nationales.. Mardi, dans l'après-midi, Hn " groupe de soldats belges précédés du drapeau 1 belge et chantant les hymnes nationaux se : sont rendus en cortège à l'hôtel-du ministre de Belgique, le baron Fallon, où ils ont chanté-r la « Brabançonne », la « Marseillaise n et «De 8 Vlaamsche Leeuw ». s Le ministre a prononcé une allocution pa- 9 triotiqu». l En Amérique Lundi dernier, le Président Wilson, au - milieu des acclamations de la foule, s'est, s rendu au ( 'apitoie de Washington où il a donné . lecture des conditions de l'armistice, à la séance commune du Congrès. , La mobilisation est arrêtée. Les derniers appel» nm les drapeaux ont été annulés. M. Daniels, secrétaire de la mariie, a annoncé qu'aucune m*'sure immédiate n» sera prise pour démobiliser une partie quel-, conque des forces navales. Une mission américaine pour ie ravitaillement de mos populations On annonce que M. Hoover, ministre du ra-vitallemsnt des Etats-Unis, a été chargé par M. Wilson d'ane Mission en Europe pour étudier le ravitaillement des populations libérées en particulier de la Belgique, des Tchéco-Slo-vaques et de la Sibéris, qui oat le plus souffert de la guerre. Les Boches déménageurs Amsterdam, S novembre. — Les Dussel-dorfer Nachrichten annoncent que douze wagons remplis d'objets en provenance de la Bslgique ont été confisqués à la gare de Wurzburg. Ce» wagons, accompagnés, tous, de Uttres de voitures émanant des autorités militaires et sous escortes, étaient destinés à des hautes personnalités militaires récemment arrivées de la Belgique, Ils renfermaient des ameublements complets, y compris des pianos, des glaces, des ustensiles de cuisine ; quelques-ung renfermaient même de la vollaile. Revue des journaux Clemenceau Intime Dt la REVUE HEBDOMADAIRE : Comment M. Clemenceau a-t-il pu, tout en accomplissant ce formidable labeur d'écrivain, en exerçant cette action politique ininterrompue, se maintenir ainsi-en force »t en jeunesse ? C'est que travailleur forcené, et militant attentif à conserver son entrain au combat il a toujours maintenu sa vigueur par une hygiène rigoureuse. D'ailleurs le travail et la lutte ne sont-il» pas les voluptés qui fatiguent le moins ? Clemenceau ne fume pas, mange p»u, ne boit guère que de l'eau. Jusque vers 1890, assidu aitx premières représentation* des pièces d'un intérêt littéraire ou social, voilà quelque trente ans que, sauf de très rares «xceptions, — par exemple un dîner chez des amis où il espère un 'agréable cliquetis d'idée», — i! ne sort plus de chez lui le soir et se touche de très bonne heure. Il est vrai qu'il se lève régulièrement fi trois heures du matin et parfois même encore plus tOt. N'ayant pas besoin d'un long sommeil, il n'est pas loin de croire que dormir est un préjugé. Les gens courageux, tout farauds de sortir du lit à six heures, et les ouvriers qui gagnent leurs chantiers vers la même heure et aux yeux desquels il n'est probablement qu'un bourgeois jouisseur, n» se doutent pas que. à ce moment-là, il a — s'il est ministre — déjà étudié deux ou trois dossiers et — s'il est redevenu journaliste — écrit son article. Et quel article ! Substantiel, plein d'idées et de faits, d'une argumentation solidement liée, incisif, brillant avec soudain de grands coups d'aile. Pour lui en fournir la matière avec l'actualité des dernières nouvelles de la nuit, le secrétaire de. la Rédaction de son journal les lui fait, par cycliste, porter à son domicile. On les glisse sous le paillason devant sa porte où Clemenceau sait qu'il les trouvera. Mais combien de fois, dans sa hâte de connaître les événements et de se mettre au travail, le laborieux et pétulant vieil homme, estimant qu'il a déjà" trop dormi, vient-il soulever le paillasson avant que le cycliste nocturne ne l'ait approvisionné de sa pâture! Sortie de scène M. ' Alfred Capus dit excellement du FIGARO à propos du Kaiser : Tout, dans la vie de Guillaume II, aura été de la fausse grandeur et de la parade; il aura vécu dans un magnifique décor de peuples et de rois ranaés autour de son trône, cherchant sans cesse à étonner le monde, la menace à la bouche, le sabre toujours à moitié tiré du fourreau. Mais l'âme était médiocre, l'instinct bas, Derrière l'acteur, non seulement il n'y avait pas un grand homme. Il n'y avait pas un homme. " i El à propos du Kronprim : Il n'y a pas à insister sur cette fignre, vile, celle là, décomposée et d'une cruauté maladive; c'est nn être avorté, qui trébuche dans le sang à la première marche du trône. * * * i De M. René d'Aral, au GAULOIS : On ne saurait, semble-t-il, réaliter d'aae i'aço» plus *ai»issante la vanité dei »ho»»s humaines qus devant e«tt» formidabl» st vertigineuse chute ! Je m* figure dans cet hôtel de Spa qui abrite le quartier général allemsud. ce qu'a dû être la dernière nuit du kaiser, recevant, d'heure en heure, le» rapports désastreux de ses généraux et les comptes rendus tragiqaes de* prsgrès de la révolution à Kisl. à Hambourg, à Francfort, à Munich. Puis voici l'ultimatum brutal, insolent, des socialiïte* : abdication ou déchéance imposé». Je me figure l'exaspération, l'humiliation en l'abattement de cet homme qui, sous prétexte qu'il se proclamait investi d'ane mission divine, avait vu, depuis trente ans, se plier devant sa volonté, des rois, des ministres, un parlement, une armée, un peuple et qui, il y a treis mois encore, grisé par de* victoires, par sa popularité, par l'épopé» napoléonienne qu'il s'imaginait r»commen-c*r, était convaincu qu'il allait, lui aussi, dominer l'univers «t asservir l'Europe ! Il avait tout calculé, tout ««compté, »a»f l'héroïque ténacité de ses advirsaire» »t la justice immanente de cette Provideice qu'il osait invoquer après Louvain, après R ims après la Lusitania. après toutes les douleurs toutes les misères, toutes les ruines, tous les meurtr»* qu'il avait »sit ordonné», «oit tolérés. *** Le MATIN pense que Guillaume II va peut-itre s'évader. Son rêve #st san* doute d'aller chercher une vieillesse tranquille dans quelque pay* neutre où il a préalablement expédié se* millions. Ne nous hâtons pas d'imaginer que 1» remordsempoi-onnerait ses jours.Son cyni«ra» lui permettra d'échapper aux tourment* de la conscienc». «•** De Gustave Hervé dans LA VICTOIRB : L'homme qui disparaît de la «cène, où il a tant plastronné pendant vingt-cinq ans, était, au fond, un pauvre hère, sans intelliganc» et sans caractèr», qui s'est laissé griser par la fortune subito de son pays et de sa mai*on. " Nous davons à nos soldats De L'ECHO BELGE : M. Winston Churchill vient <e proaoueer à Londres un discours où il a dit : Nous devons à nos soldats, dont l»s »x-ploits extraordinaires ont rendu la victoir» possible, de prendre de* mesures effica»»s pour leur assurer une situation quand il* reviendront dans leur pays natal et je ne p»*x pas c«ire qu'oa*-perraett» à une question quelconque d'intérêts syndicalistes ou capitalistes ou de politique des partis, de s» dresser devant toutes les forces de la. nation unies pour atteindre cb résultat. LA NATION BELGE écrit : Dans la visite qu'il a, faite hier, au Sénat, M. Clemenceau a annoncé qu'il avait été sai»i, par le général de Maud'huy, d'une proposition tendant à décider que toùs les combattants conserveraiant leur casque, en souvenir de la guerre; chaque casquo porterait m écusson mentionnant 1» nom de son détenteur, avec les mots -Soldat de la Srand» Gu»rr»>. Aux familles des Militaires tués à l'»nn»mi . serait remis un casque avec un écusso» portant le nom du disparu, la désignation âe son régiment, puis ces mots : « Mort pour la Patj-ie ». Comment allons nous payer à nos «oldat* ce que nous leur devons ? Le Rapport au Roi que nous publions hier, affirme l'intention de renvoyer aH plus tOt, dans leurs foyers, tous ceux qui composent l'armée actuelle : et qui, quels que soient leur âge. ou leur classe de milice, ont rempli, combien largement, leurs obligations militaires. Toits seront d'accord sur ce point. Mais comment va-t-on les renvoyer chez eux ? vSans doute on leur délivra un ordre de transport (j'espère qu'on fera bénéficier de cette mesur» les réformés et les pensionnés, qui se trouvent à l'étranger du fait de leur service militaire). Mais après ? Que, comme en France, on leur laisse ce casque qu'ils portaient au combat, ; qu'on y joigne cet écusson dont parle le projet frauçais ; mais que, — comms le dit, dans la Liberté, notre confrère Berthoulet ce casque ne soit pas celui de Bélisaire; et que le soldat ne doive pas aller le tendra_aux passants. L» combattant, en rentrant cher lui, trou-vera-t-il des habits civils ? un emploi ? d»s clients ? du travail ? Hélas ! combien ne trouverons que ruiîtes ! Combien trouveront des dettes ? Le'carnet de pécule - institué bien tard et d'applieation bien étroite — n'y pour-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes