Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

1993 0
17 oktober 1915
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s.n. 1915, 17 Oktober. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 17 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/736m04249r/
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Dimanche 17 cl lundi 18 octobre lî)l. £5» centimes le numéro r»î)me année N° 290-291 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : M fr. par ail ; 1 fr. pour six mois ; 2 fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TELEPHONE 665 AjN NONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Avis officiels de l'autorité allemande AVIS L'orge qui se trouve encore dans la région des Etapes peut être vendue à partir de ce jour aux fabricants de levure. Comm: antérieurement l'exportation hors de la région des Etapes est interdite (IVa 38/10).. Gand. le 13 octobre 1915. Le Commandant de l'Etape. LA GUERRE Ci if la frnnr nrriripntal Communiqué officiel allemand VC. T. B. Berlin, 15 octobre. Au nord-est et à l'est de Vermelles, les Anglais ont été rejetés de nos tranchées; ils ont pu se maintenir dans un élément de tranchée au côté . ouest du « Kiesgrube ». En Champagne des troupes saxonnes ont, à l'est d'Auberive, pris un poste d'occupation français qui s'était maintenu dans nos positions depuis la grande attaque. Nous avons fait prisonniers 5 officiers et 300 hommes et avons capturé plusieurs mitrailleuses.Dans la nuit du 13 au 14 oct. nos dirigeables ont jeté des bombes sur les gares deChâ-lons et de Vitry-le-François, qui sont d'une grande importance dans les opérations militaires actuelles. Communiqués officiels français Paris, 14 octobre (après-midi). En Artois, les combats d'artillerie se sont poursuivis de part et d'autre, au cours de la nuit, particulièrement violents entre Souchez et Givenchy, au nord-ouest de la côte 140. La lutte de tranchée à tranchée à coups de bombes et de torpilles est restée très active dans la région de Lihons. En Champagne l'ennemi a dirigé sur notre arrière-front des tirs d'obus suffocants, auxquels nos contre-balteries ont partout risposté. Une attaque ennemie sur las bois à l'ouest de Tahure a été repoussée par notre feu. Canonnade réciproque et presque continue en Lorraine, dans la région Reillon-Leintrey. Paris, 14 octobre (soir). Actions d'artillerie de part et d'autre en Artois, dans la vallée de Souchez et le bois de Givettchy. Canonnade réciproque sur le front de l'Aisne, aux environs de Reims, et en. Champagne, près d'Auberive et de la Ferme Navarin. Combats assez violents à coup? de bombas et de torpilles sur les Hauts de Meuse, dans les secteurs de Colonne et de Troyon. En Lorraine, l'ennemi dirige sur nos positions dans la région de Reillon un bombardement auquel nos batteries répondent.Communiqué officiel anglais Londres, 15 octobre. Le département de la guerre publie la déclaration suivante : Une'flottille de dirigeables ennemis a visité la nuit dernière les comtés orientaux et une partie du district de Londres ; elle y jeta quelques bombes.Nos canons de défense ont fait preuve d'activité. Cinq aéroplanes s'élevèrent. En raison des conditions atmosphériques un seul seulement pu découvrir un dirigeable. Celui-ci ne parvint pas à rejoindre le dirigeable avant que le brouillard ne fut disparu. Sur Ip frnnt oriental Communiqué officiel allemand Berlin. 15 octobre. Groupe d'armée du feldmaréchal von Hindenburg. Au sud-est de Dunabourg les Russes ont attaqué de nou-———————— veau plusieurs fois. Au sud de la route Du-nabourg-Nowo-AIexandrowisk, ils furent rejetés avec des pertes extraordinaires. De même deux attaques au nord-ést de Wesso-lowo s'écroulèrent. Par une troisième poussée les Russes réussirent à pénétrer dans notre position sur la largeur d'un bataillon. Une contre-attaque est en cours. Un de nos dirigeables bombarde la garde de Minsk, où se font de grands embarquements de troupes ; on constata cinq fortes explosions et un grand incendie. Groupe d'armée du général feldmaréchal prince Léopold de Bavière et groupe d'armée du général von Linsingen. Rien de nouveau.Communiqué officiel autrichien Vienne, 15 octobre. Rien de particulier. Communiqué officiel russe W. T. B. Pétrograde, 15 octobre. Des aviateurs allemands ont jeté plusieurs bombes sur la station de chemin de fer de Ro-mershof au nord de Friedrichstadt (3 kil.). Pris de Jacobstadt lutte d'artillerie qui en certains points augmenta d'intensité. Dans la nuit du 13 un Zeppelin survola Dunabourg et jeta 50 bombes. Personne ne fut tué. Au sjd de Schlosberg, que nous avions pris d'assaut hier, se poursuit une lutte violente. Près de Sagowosa et Garbunowlja a lieu une lutte acharnée avec des attaques réciproques. Sur la ligne Demmen-Dryswjaty, attaques ennemies; la lutte d'artillerie continue. Au sud de Rewel au Pripet, au sud-est de Pinsk, nous primes le village de Ch'arpin. Sur la rive gauche du Styr, au nord de Rafalowka, notre cavalerie prit Zaladzin. En Galicie, au front du Styr, l'ennemi prit l'offensive.Lutte très-acharnée près des villages Bieniawa et Hafworanka. Sur le front des Balkans Communiqué officiel allemand Berlin, 15 octobre. — Au groupe d'armée du général feld-maréchal von Mackensen les opérations se développent méthodiquement. Les Serbes ont été rejetés au sud de Belgrade et de Semendria. 450 prisonniers et 3 canons (dont un de gros calibre) furent pris; les positions au front sud de Poscharewatz ont été assaillies cette nuit. La ville est entre nos mains. La première armée bulgare commença l'attaque au delà de la frontière est serbe. Elle prit les défilés entre Belogradschik et Rujachewatz. Communiqué officiel autrichien Vienne, 15 octobre. Les troupes impériales et royales qui avancent au-delà du Crin'o-Brdo ont rejeté l'ennemi au-delà du Boiicia-Bach, qui débouche dans le Danube près de Binca. Entretemps les forces allemandes prirent, après une lutte, Pochare-watz.La première armée bulgare a commencé l'attaque à la frontière est serbe et a occupé les défilés entre Belogradschik et Rujasche-watz.Communiqué officiel serbe W. T. B. Nisch, 14 octobre. Officiel de mardi soir: Au front du Danube la situation est inchangée. Au nord de Poscharewatz, l'ennemi a tenté de s'emparer de nos positions. La nuit il avait pris le village Lipa, mais nous l'en avons délogé. Nous avons conservé nos positions au' front de la Save, malgré le feu de l'artillerie lourde. Communiqué officiel bulgare W. T. B. Sofia, 12 octobre. En con- ! cordance avec leur violation du territoii bulgare dans la région de Bjelogradschi les Serbes ont tenté cette nuit à plusieu endroits de pénéirer dans les sectêurs i Trn, Bosiligrad et Kustondil, dans le b d'occuper les points stratégiques qui défe: dent les routes vers Sofia. Les troupes bi par; s qui se trouvaient dans ces abords o annihilé ces tentatives. Cet après-midi m troupes ont réussi à refouler les Serbes, quelques endroits les combats se poursuive encore. Les pertes bulgares déjà connu' s'élèvent à 18 tués, 30 blessés grièvement 160 légèrement. Sofia, 14 octobre (Agence Bulgare). Des troupes serbes ont franchi la frontiè et ont essayé d'occuperhier les hauteurs K ritska Glawa et Rosevali Krn, situées si territoire bulgare, à l'ouest de Bielogra Schick. Un combat se développa qui du toute la journée. Les troupes bulgares refo lèrent l'agresseur et occupèrent de leur cô les hauteurs mentionnées. RéDQrsse de la Grèce à la Serbi Lyon, 15 octobre. On mande d'Athèn au « Républicain » : Le gouvernement gr a donné hier au gouvernement serbe sa r pense concernant la collaboration de Grèce dans le conflit qui a été provoqué p la participation de la Bulgarie. Le gouve nement grec est d'avis que dans le cas a tuel le casus fœderis, prévu dans le trai d'alliance, n'est pas accompli. Le trai greco-serbe, qui est de nature nettement b' kenique, ne prévoit pas le cas où la Bi garie, alliée à deux grandes puissances : taque avec celles-ci la Serbie. Le conflit a tuel n'est donc pas une guerre des Balkaf mais un épisode de la guerre mondiale gén raie. La Grèce, qui reste l'alliée de la Se bie, croit que sa neutralité armée sert les i térêts des deux pays et la Grèce, en sauv gardant ses intérêts vitaux peut au beso protéger également les intérêts communs la Grèce et de la Serbie. I Ciir Ip frnnt italn-aiitrirhip Communiqué officiel autrichien Vienne, 15 octobre. — Au front du Tyrol feu violent d'artillerie de l'ennemi a continué, n'y a eu d'attaques de l'infanterie ennemie q sur le haut-plateau de Vielgereuth, où pl sieurs compagnies italiennes avancèrent ve minuit contre nos positions ; après une coui lutte elles furent obligées de se retirer. U tentative d'approche d'écroula aussi dans matinée. Dans le territoire du Kârntner et du front la côte, la situation générale reste inchangé Quelques parties de ce front se trouvent sous feu continuel de l'ennemi. Un détacheme italien s'avançant au bord du haut-plateau Peteano, fut .rejeté par une contre-attaque, av de fortes pertes. Communiqué officiel italien W. T. B. Rome, 14 octobre. Offic: de mercredi soir: Dans les Alpes CarniquE l'ennemi a tenté les 11 et 12 octobre une : taque sur notre front du Petit Pal. Apr une violente préparation d'artillerie, l'enn mi envoya l'après-midi du 12 ses colonn d'infanterie à l'assaut contre nos positio j à la pointe Chiarzo. Après une longue t taille l'ennemi fut refoulé le soir. En France La maladie de M. Delcassé Amsterdam, 14 octobre. — D'après des no velles de Paris, l'état de M. Delcassé serait tr grave. Le ministre, qui a surmonté la semai dernière une attaque d'influenza, souffre actui lement d'une inflammation des poumons. I - ■ En Angleterre , ; La question du service obligatoire le Le « Daily News » annonce que la ques-jt fion du service obligatoire a été examinée au i_ Conseil des ministres anglais. La discussion [. n'est pas close. Les partisans de l'obligation it estiment que, vu la situation des Balkans, la )s réforme devrait être mise en vigueur immé-A dia'.ement, bien qu'ils reconnaissent que -le nt nouveau système de recrutement puisse don-;s ner 35.0C0 recrues par semaine. et Les adversaires de l'obligation estiment que l'on s'approche d'une situation où l'industrie ne peut plus être privée d'un plus grand chiffre de forces ouvrières si l'on ne veut que la capacité productive du pays, condition de la prospérité financière néces-sairc à l'Entente, ne soit diminuée. En Norvège té Les élections Les élections pour le Storthing viennent -• d'avoir lieu. Dans plus de la moitié des cir-g conscriptions il y a ballottage. Le parti gouvernemental est assuré de conserver la majorité. Il a recueilli 198.652 suffrages; les socialistes 188.082; la droite e" et 1rs libéraux 166.151 ; les ouvriers démo-'a craies 26.388. Depuis la précédente élection, ar les socialistes ont gagné 40 p. c. le parti r~ gouvernemental 15 p. c., l'opposition de c" droite 5 p. c. té ' te ' Nécrologie ,]_ Le « Tijd » annonce de Luxembourg la mort it- de M. Eyschen, ministre d'Etat grand-ducal, c- M. Eyschen était âgé de 74 ans et était s, ministre depuis 27 ans. i i;chos n~ _ e- Les conquetes au ieminisme !n Ce n'est pas le féminisme qui a déclaré la te guerre, mais jusqu'à présent, les conquêtes sont surtout pour lui. bn France n "* a envani nomore de bureaux et dt r magasins; il a pris d'assaut les tramways; il s'est solidement organisé dans les tranchées du Métro. Poursuivant sa po-le litique résolumeni-annexionniste, il se pro-" pose maintenant d'envoyer un corps d'oc-,e cupation dans les salons de coiffure. La fé-l|- dération de la coiffure recrutera désormais rs une partie de son personnel parmi les fem-te mes et ouvre dès à présent des cours pour îe les jeunes filles « désireuses d'apprendre la la manœuvre du rasoir et les mystères du shampooing ». La mobilisation a privé, en Je effet, la population civile d'un nombre con-e sidérable de ses artistes capillaires; il est le vrai qu'elle a raréfié aussi la clientèle, mais nt dans de moindres proportions; le besoin de à quelques renforts se faisait certainement sentir. 2C A première vue, ce projet semble des plus heureux. Le métier n'exige pas de grosses dépenses d'énergie musculaire. Il comporte el des soins délcat? de la dextérité, de l'in-s, géniosité, du goût et convient donc à mer-it- veille aux femmes. On peut même soutenir ès qu'elles sont vraiment compétentes pour dé-e- cider de la meilleure place d'une raie et de es la coupe de barbe la plus seyante, selon le ns physique de chacun. Pour le client, les a- séances seront sensiblement plus agréables On ne redoutera plus le contact des doigts de l'opérateur, et la conversation, qui déjà ne languissait pas dans ces salons, aura des attraits imprévus. ès Chronique Gantoise ie ŒUVRE DU SOU. Pour rappel, cie :l' main lundi, spectacle au Théâtre Pathé de 5 1/2 h. à J 1,2 h., au profit de l'Œuvre du Sou, avec le gracieux concours de Mlle Alexis, soprano; Mme Lina Wurth, MM. De Porre, Beernaerts, Hebbelinck et Dupont. SPECTACLES sensationnels au Cinéma Pathé. Le Théâtre Pathé annonce pour les 23, 24 et 25 octobre prochains, l'audition de Mademoiselle Blanche Cuvelier, soprano dramatique du Grand Théâtre de la Monnaie de Bruxelles. Mademoiselle Blanche Cuvelier chantera :Les Deux Sérénades, de Léoncavallo; Louise, de Charpentier et Madame Butterfly, de Puccini. Le Théâtre Pathé annonce du 29 octobre au 4 novembre prochain un film à grand spectacle qui fera courir tout Gand: « Jules César ». (913) W1NTERGARTEN. — Pour prévenir toute confusion, la Direction a l'honneur d'informer le public de ce que par suite de l'occupation de ses locaux elle continue à se trouver dans l'impossibilité de reprendre ses spectacles. (900) Les petits conseils du docteur Les crevasses et les engelures Beaucoup de personnes sont sujettes, l'hiver, aux crevasses et aux engelures qui se manifestent ordinairement aux mains, et quelquefois aux mains et aux pieds. Un des meilleurs remèdes à employer, ce sont les onctions ave cla pommade suivante : moelle de bœuf crue, 30 grammes; graisse de. rognon de veau, 60 grammes; miel et huile d'olives, 10 grammes de chaque; camphre, 2 grammes. Faire fondre sur les cendres chaudes, en mêlant avec une spatule de bois. On étend un peu de cette pommade sur les crevasses, on en graisse la main, et, s'il y a lieu, le pied ; on porte nuit et jour un gant ou un chausson de peau qu'on ne change point, qui suffit pour tout appareil, et qui, devenu gras, contribue efficacement à rendre aux ligaments la mollesse et l'onctuosité qu'ils ont perdues. On peut également prévenir les engelures, en se lavant les mains avec de la pâte d'amandes au mieK ou en se frottant légèrement de gros miel après s'être lavé ; on essuie ensuite, mais légèrement. Ne jamais employer que de l'eau tiède, ne pas se chauffer au feu. Guérison du rhume de cerveau Quand le rhume commence à se manifester par des éternuements, des maux de tête, etc., tremper une grosse éponge dans une infusion bouillante de fleurs de mauve, de sauge, de bourrache ; la presser légèrement et se l'appliquer aussi chaude que possible, sur le nez et sur la bouche, en aspirant 'a vapeur. Tenir ainsi l'éponge tant qu'elle est chaud.è et recommencer deux ou trois fois l'opération. L'air pénétrant dans les prorosités de l'éponge s'y imprègne des vapeurs qui y séjournent et qui s'en dégagent ; et, tout chargé du principe émollient il s'introduit dans les voies respiratoires. L'effet est immédiat. Une chaleur salutaire, une vapeur émolliente pénètrent jusqu'aux profondeurs de l'organe malade et calment l'irritation qui descendrait bien vite dans la gorge et dans les bronches. (Gazette d'Hygiène.) Jos. HFRBF.RIGS, receveur-administrateur à Gand, boul. du Béguinage, 16 CAPITAUX à placer contre garantie hypothécaire A VENDRE : a) M A I sON".S l)fé RENTIER, place du Casino, place St.. Michel, boulevard de IaCitadHle. h) M USONS QO'MMERCtALES, plaine de l'église St .I an-Uapt.iste et au boulevard de Roygerii. c) IN1NE avec Maison, bureaux, ateliers, etc., à Uand, à La Lys, contenant 3.UUO mètres. reuilleton du Journal de Gand 121 Le Comte DE Monte-Cristo p a.n ACÉXANDUE DUMAS Après une trentaine de pas, il sentit, : l'odeur de plus en plus appétissante du che vreau, qu'il repassait devant le bivouac puis on lui fit continuer sa route pendant uni cinquantaine de pas encore, en avançant évidemment du côté où l'on n'avait pas voulu laisser pénétrer Gaetano : défense qu: s'expliquait maintenant. Bientôt, au changement d'atmosphère, il comprit qu'il entrait dans un souterrain ; au bout de quelques secondes de marche, il entendit up craquement, et il lui sembla que l'atmosphère changeait encore de nature et devenait tiède e; parfumée ; enfin il sentit que ses pieds posaient sur un tapis épais et moelleux ; ses guides l'abandonnèrent. Il se fit un instan de silence, et une voix dit en bon français quoique avec un accent étranger ; Vous êtes le bienvenu chez moi, Monsieur, et vous pouvez ôter votre mouchoir. Comme on le pense bien, Franz ne se fit pas répéter deux fois cette invitation; il leva son mouchoir, et se trouva en face d'un homme de trente-huit à quarante ans, portant un costume tunisien, c'est-à-dire une calotte rouge avec un long gland de soie bleue, une veste de drap noir toute brodée d'or, des pantalons sang-de-bœuf larges et bouffants, des guêtres de même couleur brodées d'or comme la veste, et des babouches jau-i nés; un magnifique cachemire lui serrait la - taille, et un petit cangiar aigu et recourbé ; était passé dans cette ceinture. Quoique d'une pâleur presque livide, cet homme avait une figure remarquablement belle ; ses yeux étaient vifs et perçants ; son nez; droit et presque de niveau avec le front, indiquait le type grec dans toute sa pureté, et ses dents, blanches comme des perles, res-sortaient admirablement sous la moustache noire qui les encadrait. Seulement cette pâleur était étrange ; on eût dit un homme enfermé depuis longtemps dans un tombeau, et qui n'eût pas pu re-j prendre la carnation des vivants. ' Sans être d'une grande taille il était bien fait du reste, et, comme les hommes du Midi, j aypit les mains et les pieds petits. Mais ce qui étonna Franz, qui avait trai de rêve le récit de Gaetano ce fut la com tuosité de l'ameublement. Toute la chambre était tendue d'étoff turques de couleur cramoisie et brochée fleurs d'or. Dans un enfoncement était u: espèce de divan surmonté d'un trophée d'à mes arabes à fourreaux de vermeil et à p< gnées resplendissantes de pierreries; au pl fond pendait une lampe en verre de Venis d'une forme et d'une couleur charmante et les pieds reposaient sur un tapis de Tu quie dans lequel ils enfonçaient jusqu'à cheville ; des portières pendaient devant porte par laquelle Franz était entré, et d vant une autre porte donnant passage da une seconde chambre qui paraissait splenc dement éclairée. L'hôte laissa un instant Franz tout à surprise, et d'ailleurs il lui rendait exami pour examen, et ne le quittait pas des yeu Monsieur, lui dit-il enfin, mille fc pardon des précautions que l'on a exigé de vous pour vous introduire chez-moi ;mai comme la plupart du temps cette île est d serte, si le secret de cette demeure ét: connu, je trouverais sans doute, en rev nant, mon pied-à-terre en assez mauvf état, ce qui me serait fort désagréable, ni pas pour la perte que c:la me causerait,mt , te parce que je n'aurais pas la certitude d< P" pouvoir, quand je le veux, me séparer dt reste de la terre. Maintenant je vais tâchei ss de vous faire oublier ce petit désagrément en vous offrant ce que vous n'espériez cer le tes pas trouver ici, c'est-à-dire un soupei r_ passable et d'assez bons lits, 'i- Ma foi, mon cher hôte répondit Franz a~ il ne faut pas vous excuser pour cela. J'a e. toujours vu que l'on bandait les yeux au> s. gens qui pénétraient dans les palais enchan r- tés ; voyez plutôt Raoul dans les Huguenots la et véritablement je n'ai pas à me plaindre la car ce que vous me montrez fait suite au> e- merveilles des Mille et une Nuits. 1S Hélas! je vous dirai comme Lucullus li- Si j'avais su avoir l'honneur de votre visite je m'y serais préparé. Mais enfin, tel qu'es sa mon ermitage, je le mets à votre disposition ;n tel qu'il est, mon souper vous est offert. Ali x- sommes-nous servis? is Presque au même instant la portière s( ss souleva, et un nègre nubien, noir comrm s, l'ébène1 et vêtu d'une simple tunique blan é- che, fit signe à son maître au'il pouvait pas- tit ser dans la salle à manger, e- Maintenant, dit l'niconnu à Franz, j< is ne sais si vous êtes de mon avis, mais j; >n trouve que rien n'est gênant comme de res- is ter deux ou trois heures en tête à tête, sans I : savoir de quel nom ou de quel titre s'appe-i 1er. Remarquez que je respecte trop les lois ' de l'hospitalité pour vous demander ou votre nom ou votre titre ; je vous prie seulement - d; me désigner une appellation quelconque, à l'aide de laquelle je puisse vous adresser la parole. Quant à moi, pour vous mettre à votre aise, je vous dirai que l'on a l'habitude de m'appeler Simbad le marin. Et moi, reprit Franz je vous dirai que, comme i! ne me manque, pour être dans la situation d'AIadin, que la fameuse lampe merveilleuse, je ne vois aucune difficulté à ce que, pour le moment, vous m'appeliez Ala-din. Cela ne nous sortira pas de l'Orient, où je suis tenté de croire que j'ai été transporté par la puissance de quelque bon génie. Eh bien! seigneur Aladin, fit l'étrange amphitryon, vous avez entendu que nous étions servis, n'est-ce pas? veuillez donc prendre la peine d'entrer dans la salle à manger; votre très-humble-serviteur passe devant vous pour vous montrer le chemin. Et à ces mots, soulevant la portière, Simbad passa effectivement devant Franz. Franz marchait d'enchantements en en-■ | chantements; la fable était splendidement servie. Une fois convaincu de ce point important, il porta les yeux autour de lui. (A suivre).

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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