Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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31 december 1918
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s.n. 1918, 31 December. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ht2g73842s/
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Vendredi 2 Janvier 191 TJN NTTMHHO PTKro rpwfriMw Franco en Belgique Un an : Î8 • » » S mois s 8 * » 3 mois : 4 : Franco en Hollande Un an : 22 : » Union postale » 321 On s'abonne au bureau du Journ et dans tous les bureaux de post ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIÉGE FEUILLE POLITIQUE, LITTÉRAIRE ET ùOI^ERCÏÂLE. — FONDÉE EN I7B4 SiÉ®ACTION ET imimsTR ATPïdftoTlir a "I*. "WTTT A "5-ai^. ri -r * *>. . —- S_.__ Annonces, „ a Sa Signe, 2© cenfL' Réclames, 40 eeni Faits divers.-...» 1 franc Réparations judiciaires » 3 francs Informations financières » 3 francs Avis de sociétés i» petite îigas 30 cent, Emissions. 1 franc EÊDAGTIOM TÉfft>K.HMP QTt ÉTRANGER i'ilÀN.cÊ" 1,1 Los réceptions à l'Ely&ôo Paris, 1er. — M. Poincaré tînt cet a] midi à l'Elysée un cercle diplomatiqi 1 occasion du 1er janvier. Le doyen ambassadeurs, Sir Francis Bertie, fora des félicitations et les vœux de ses c gues pour la Franco et soi* Président. Sir Francis Bertie rappela que 1913 le rétablissement de la paix, ajoutant < est permis de croire qu'elle ne sera troublée en 1914. M. Poincaré répondit que les souh pour le maintien de paix répondaient i pensée oonstante du gouvernement l'i çais. -rappelant que la France, depuis longs mois, ne cessa do collaborer" act ment avec les autres puissances au m; tien ou au rétablissement de la paix et pérait que toutes les nations vont 01 recouvrer avec la sécurité du lendemr la liberté de travailler au développem do leurs relations économiques et au r grès de !a civilisation. ; A l'issue de^ son cercle, M. Poincaré s' tretint avec chacun des membres du co. diplomatique. ANGLETERRE M, Lloyd Goo»rge et iss arménien Londres, 1er. — M. Lloyd George, c passe ses vacances de Noël dans le Pa de Galles, a autorisé le Daily Chronu à publier les déclarations suivantes : • « J'ai passé mes vacances à m'occup des deux questions les plus importantes l'heure actuelle : la cruestion de la réforr agraire et la question des armements e ropeens. Je suis arrivé à la conclusion qu'a curie économie permettant aux réformes s ciales.de se réaliser ne pourra être obteni Si l'on n'arrête pas la course aux arm ments. Pour arrêter cette course, il n semble que l'heure n'a jamais été aus favorable au cours des vingt dernières a: nées. J'ai trois raisons pour le penser. La première est que nos relations av< l'Allemagne sont beaucoup plus amicalt qu'elles ne l'ont été depuis bien des ru nées, grâce à la diplomatie patiente de s Edward Grey. Les deux pays se render Compte de plus en plus cru'ils n'ont rien -gagner •à se quereller. L'incident d'Agadi leur a montré les périls de leur inimiti< Des deux côtés dé la mer du Nord, on fa: preuve maintenant de plus de bon sens. Ma seconde raison est la suivante : d plus en plus, les nations continentales rer forcent leur armée. Durant ce.-, deux dei ni ères années, l'Allemagne s'est surtout oc cupée de sa marine. Les événements de deux dernières années viennent de la rap peler au souci de son armée. Elle voit qui l'on ne peut concentrer son énergie su: l'une des déux 'branches de la défense na tionale sans négliger l'autre. L'armée aile mande est d'une importance vitale poui l'empire allemand, entouré de nations qu; possèdent des armées presque aussi puissantes que la sienne. L'Allemagne a <W si souvent envahie, dévastée, foulée aus pieds qu'elle ne peut plus accepter dé courir des risques. Alarmée par les récents événements, elle consacre donc d'énormes sommes d'argent au développement de ses moyens militaires. C'est pour cela que ie crois qu'elle ne songe plus à s'en prendre'à notre suprématie maritime. Dans ces circonstances, il me paraît que nous devons nous contenter de maintenir notre supériorité navale présente et no pas chercher à l'accroître. Notre marine est au comble de sa valeur. Si nous continuions à augmenter notre budget, ce serait vraiment provoquer les autres nations. Je ne puis concevoir oue la France puisse s'offenser de notre attitude.Je ne puis concevoir aucunes ciroonstan ces dans lesquelles les deux démocraties de l'ouest, la Grande-Bretagne et la France, ne jugent pas de leur intérêt de conserver les relations amicales qu'elles ont entre elles depuis dix ans et oui ont tant contribué à maintenir la paix en Europe. Bien loin de voir l'entente diminuer, je voudrais la voir augmenter. La troisième raison, pour espérer de 1 heure actuelle une diminution des armements, est qu'il v a aujourd'hui en Europe une révolte contre l'oppression militaire. Cette révolte existe en tout cas à travers tout l'Ouest de l'Europe : les récents événements l'ont prouvé en France et en Allemagne. » ITALIE Le testament du cardinal îîs.mpolla Rome, 1er. — Selon le Popùlô Romanp et le Messagero, la nouvelle publiée par la Tribuna au sujet d'une plainte contre inconnu, qui aurait été déposée par un commissaire de la sûreté pour soustraction du testament du cardinal Rampolla, manque de confirmation. , TURQUIE Les réformes arméniennes Constantinople. 31. — La question des réformes arméniennes promet d'être résolue sous peu. un ne sait pas exactement ce qui s'est passé au cours des entretiens qui ont eu lieu ces temps derniers entre le grand-vizir, Saïd-Halim, et les ambassadeurs de Russie et d'Allemagne ; mais il n'en parait pas moins certain, ou'on a fait « un pas en avant ». Telle est l'impression qui prévaut, même dans les milieux dont les rapports avec le gouvernement sont peu nombreux. En (réalité, les négociations sont très avancées et un accord, est déjà intervenu sur la plupart des points. Deux inspecteurs seront nommés pour administrer les vilayets où l'élément arménien se trouve surtout représenté. On revient en somme, au projet de Mahmoud Gheyket pacha. On avait songé un instant t'i faire de tous ces ivilayets une vaste provins placée sous l'autorité unique d'un gouverneur général, mais ce projet, émis dès le début par }a Russie, a été abandonné. Les deux inspecteurs généraux auront, comme on pouvait s'y attendre, des pouvoirs très étendus, y compris le droit de prononcer, si nécessaire. Je renvoi des fonctionnaires, ce que la Porte a eu beaucoup de peine à admettre à l'ouverture des négociations. Les inspecteurs seront nommés pour une période de cinq ans, peut-être même do dix. C'est la Porte qui les choisira et la nomination se fera par voie d'iradé comme pour les autres fonctionnaires de l'empire. Le gouvernement ne manquera pas, pour S'éclairer sur le choix, d'engager des pourparlers avec les représentants des grandes puissances, qui pourront même, au besoin, lui remettre une liste des candidats les mieux qualifiés pour remplir ces délicates fonctions. 1 , BALKANS £ La réponse do la Triple-ailis a la proposition anglaise """ ,3ondres' st ~ 11 ^ «mfirme qu trois puissances de la T-ripIe-Alliancf remis samedi au Foreign Office, soiis I irès- note identique, une réponse à la e à britannique concernant la date d'évt des i orix Epire par les troupes grecau luîa leT?ta ;uî "es de la me? figée ^ allé- nf'a2?enc*do s»' E. Grey, ministre affaues étrangères, et de sir Arthur Ni «t «Présentants de ces puissa [u'il W-été reçus par sir Eyro Orowe. pas r./L (!UÔ le taisait prévoir le comm 2™, offi?e^ d «n journal italien, cette lits n a trait qu'à la p-remière parti la proposition britannique an- ..^Allemagne, l'Autriche-Hongrie et 1 de lion00.1?6". < lil ce que la daUi d'évat îva" res,i» n?,e-s t'ruuPe,s, grecques des terr portée ^oncldes a ''Avanie soit es- pe/^e du 31 décembre au ,13 janvier. iSn ' commission do délimitation avant .in, J?'"0-8®» travaux le 18 décembre dem M# L4» ^ "n ^ d U" m°iS' 4 ParUl ro- fefnii 2 1 qm ,cst acc°rdé au gouvei n.ent grec pour le retrait de ses troupe en- nJfii .wîlf Pul.ssa,Bces expliquent qu'i •ps '' ,ufge»ae à répondre sans retard ce point. lnELîS tKui.,concerne la seconde partie la noté britannique, c'est-à-dire les i positions de sir E. Grey sur le statut ts TrihU-Aii'**' -le? trois Puissances de ni - informent le gouvernem ys ni?^tanniqne qu elles n'ont pas encore I ïe SS.tieUrS.p0,u?Prlei's a ce sujet, et qu'e r?i^. îi'-U ultérieurement sur ce point, er r a + disent encore dans leur note que de A rce trouv5a 'es puissances de la Trip e Alliance prêtes à examiner ses aspiratic U- ^lans un esprit de bon vouloir. Quelle sera 1 attitude du gouverneine u- ^anri<rue.,ù r6^rd dè cette réponse o- ..^ls ^es miheux bien informés, où elle ie connue ce soir, l'avis unanime est qu e- <p -ai r?,- e ne considérer la note de ie ^Pie-Alliance que comme un comment si ment de réponse, et qu'il faut attendre qi i. cette réponse soit complétée. Comme nous l'avons dit, au moment ( ,c la proposition britannique a été faite 1 :s questions de l'Albanie et des îles ( i_ i-ligée sont absolument liées, dans la pe r sée du gouvernement britannique, t II est indubitable qu'en répondant si à 1 un des points, et en remettant à pli r tard leur réponse sur le second — le pli important — les puissances de la Tripli t Alliance tentent de disjoindre les deu questions. On a lieu de penser que, se r< 3 fusant à entrer dans cette voie, le goi vernement britannique, jusqu'au momer - ou .la réponse des puissances de la Triple - Alliance sur la question des îles lui ser 5 lie considérera la note qui lu - a été remise que comme un préInde à 1 ; réponse à sa propre note, et attendra,pou en faire état, que cette réponse soit com plete. ROUMANIE La crise roimstérïeîio Bucharest; 1. — Les journaux du soi s accordent à dire que le gouvernemen annoncera la démission du cabinet ei séance publique du Parlement entre Noë et Nouvel An (vieux style). ETATS-UNIS L'Gxpociticn cl g San-Francisco Washington; 1er. — Les fonctionnaires du département d'Etat de Washington expliquent ainsi les bruits qui ont couru sui un prétendu pacte entre l'Angleterre et J Allemagne pour défendre leurs intérêts contre les Etats-Unis dans l'Amérique latine : « Après q.uo la Grande-Bretagne et l'Allemagne eurent décliné séparément l'invitation de participer officiellement à l'exposition de San-Francisco en, 1915 et tandis quelles négociaient un arrangement de leurs différends relatifs au chemin de fer >ae Bagdad et à leurs possessions africaines, il fut suggéré qu'une autre cause de friction entre elles pourrait être évitée si elles s'engageaient mutuellement — dans le cas où l'une d'elles reviendrait sur son refus de participer à l'exposition de San-!• rancisco à le notifier t\ l'autre à l'avance. ce qui a été convenu. L'entente est stric-| teinent limitée à cette question de l'exposition de San-Francisco. ■» On dit aussi que l'histoire d'un pacte anglo-allemand contre les Etats-Unis en vue du boycottage de l'exposition de San-Fran-cisco serait une invention de certains agents de cette exposition qui auraient voulu par ces publications sensationnelles, impressionner les gouvernements anglais et allemand leur inspirer la crainte que leur refus d'aller officiellement à San-Francisco ne soit interpiété aux Etats-Unis comme la manifestation d'une politique hostile et les faire revenir sur leur décision. Cette exposition, destinée à célébrer l'ouverture du canal de Panama, est menacée d'un échec par l'abstention des principales puissances européennes. La Tribuna observe que môme la France se tient sur la réserve parce que sa propriété industrielle et artistique ne jouirait pas de garanties suffisantes dans cette exposition. MEXÎO.UE Rcbeiies contre Fédéraux .New-York, 1. — Une dépêche de Presidio (Texas) annonce que malgré la canonnade des rebelles, les fédéraux occupaient encore les tranchées mardi à une heure avancée. On croit cependant qu'il est peu probable qu'ils aient repoussé les rebelles. De nombreux officiers fédéraux, parmi lesquels se trouve le général Caravao, commandant des volontaires, seraient parmi les morts. TKIPOLITAINE Sang-iant combat Tripoli, 31. — Le colonel Miani, avant d opérer avec sa colonne dans la région de Mourzouk, avait décidé de disperser ce qui reste des .mehallas de Mohamed ben Ab-dallan. déjà battues dans de précédents combats et qui étaient retranchées à Maha-ruga et à Gurda, dans un terrain difficile pour 1 artillerie. Le 2t décembre la colonne a attaqué vivement a la baïonnette les positions ennemies ; après cinq heures de combat, les Arabes ont essuyé une complète défaite et ont pris la fuite dans toutes les directions sous le feu de l'artillerie ; ils ont abandonné de nombreux morts, parmi lesquels Mohamed iben Abdallah et plusieurs notables.t La troisième compagnie da l'Erythrée s est emparée d'un- drapeau vert. Bes Italiens ont eu un officier tué, qua^ tre officiers et un sous-officier blessés, treize Erythréens et quatre Libyciens tués soi-jeante-deux Erythréens et quinze Libyciens blessés. Le colonel Miani a occupé Maharuga pour A JLjJL i&_5JFiYja.JLi^ affermir la souveraineté italienne su nce région. Les paye d'alentour sont tranquille î les Le gouvernement a félicité les troup ont ■■3-e 1 3rme rj _ ?» des :hol- nces Berlin, 1er. — L'Empereur et l'Imf tnce ont reçu à midi le corps diplomatie uni- Qm lui a présenté ses vœux. ; ré- * 3 de Constantinople, 1er. — Le grand-v communiquera cet après-midi à l'amba: Ita- deur de Russie et à l'attaché militaire a rua- I mand la décision ministérielle au sujet [toi- I la question des réformes en Turquie d'A; re- I Constantinople, 1er. — Dans les mili ter- I allemands, on dément absolument que ier, changements auraient été effectués d de I la mission militaire allemande, •ne- Le général allemand Léman " van Sant 5. commandera le 1er corps d'armée. Il a y la haute main sur l'instruction milita •ur I Pour tout autre rôle, il reste placé se 1 autorité du ministre de la guerre de Les officiers allemands seront placés,] ro- conséquent, dans les rangs du 1er co les d'armée à titre d'inspecteurs, ia Dans les cercles officieux, on déclare £ «r solument définitive la constitution des p< er- voirs de la mission allemande et tou les nouvelles transmises à l'étranger re] tives à une prétendue modification de c le- I Pouvo*rs son^ dénuées de fondement. ns I Sofia, 1. — La session du Sobranié a é ouverte par le Roi en iprésence de lit f „ I mille royale. A l'entrée du souverain da: i ia vSa e ®ûances, un-député a crié il l ♦ ';1-, monarchie ! Les députés des a la -s Partis ont immédiatement étouffé i e- I cri par ■ des acclamations unanimes au: ,p Quelles le public des galeries s'e-t associ En môme temps, les députés socialistes oi (ù quitté la salle. Îp I ^ T~" ^*e Roi, dans le discours .d rrône, a dit : Après que, l'année dernièr le peuple bulgare est donné au monc le spectacle d'un effort militaire tel qu'o nen avait pas encore vu jusque là, et eî 3 conquis par les armes la liberté des popi \ I lations asservies, notre patrie fut soumis ' a de nouvelles et terribles épreuves. Attaquée simultanément par les arme'e ■" de cinq Etats voisins, ses iils durent com " battre non pour des conquêtes ou des ac quisitions, mais pour la conservation* d ' notre propre bien. i i. au cours de la guerre, le peupli I bulgare s'est illustré par ses exploits san, J précèdent, il se montre plus grand dan; les^ malheurs et les épreuves. I Forcé se de battre contre des adversaires ligués et des armées ennemies jusqu'au:, I portes mêmes de la capitale, • sans communication et abandonné de tous, le, soldai bulgare a combattu jusqu'au dernier joui et jusqu'à la dernière heure. Il a interrompu la guerre sans avoir été vaincu. Au nom de ia Bulgarie, je m'incline de-! vaut les cendres de ceux qui sont tombés pour la Patrie, et j'adresse mon salut aux combattants invincibles. Plus tard, lorsque nos ennemis s'attendaient à voir des désordres, tels qu'un bouleversement comme il s'en est produit dans des circonstances moins tragiques dans d'autres Etats, le peuple a supporté toutes ces épreuves avec la plus grande confiance et une fermeté qui révèlent de précieuses vertus civiques. Le discours motive ensuite la dissolution du Sobranié parce que, élu avant la guerre, d'après l'ancien système électoral, il avait perdu le droit de se prononcer sur les questions nées pendant et après la guerre. Concernant les rapports de la Bulgarie avec les grandes puissances, le discours déclare que ces rapports sont bons et que le gouvernement emploie tous ses efforts pour les rendre encore plus amicaux. Les relations avec la Roumanie ont été reprises avec une égale bonne volonté des deux côtés. ;\rous avons ensuite échangé des négociations avec la Sublime Porte. Persuadé que le nouvel état de choses exclut les malentendus avec la Turquie, nous avons le ferme espoir que les multiples intérêts économiques qui rient la Bulgarie à l'Empire voisin trouveront leur solution dans de bons rapports de voisinage et d'amitié entre les deux Etats. Les rapports avec la Serbie sont également en voie de rétablissement. Le discours du trône termine en exprimant la conviction que le peuple bulgare, après de glorieux faits d'armes et après les épreuves passées, est résolu à restaurer ses forces dan® la paix et un travail durable et qu'il ne pense qu'à remporter, sur le ter-! rain de la paix et du progrès, des victoires susceptibles de lui assurer la place d'honneur qui lui revient parmi les peuples balkaniques."X* Sofia. 1er. — Une note officieuse déclare qu'il n'y .a aucune relation entre le séjour fortuit à Constantinople du colonel Jekof, adjoint au chef de l'etat-major ibulgare, retenu par la maladie et une prétendue convention militaire qui serait intervenue entre la Turquie et la Bulgarie. •îf Constantinople, 1. — On annonce ici que l'Amirauté attend dans le courant de mai prochain le dreadnought Rio-'fleUanciro acheté en Angleterre. Le nouveau cuirassé prendra le nom de Sultan Osman. Le Conseil des ministres, dans sa séance d'hier, a accorde' à un groupe français la concession du, chemin de fer de Smyrne aux Dardanelles. La mort de la Beine SopSiie de Suède On écrit de Stockholm au Temps : « La reine douairière de Suède, née So-* phie de Nassau, qui est morte au .palais royal de Stockholm, était née le 9 juillet 183G. Elle était la fille du grand-duc Guillaume de Nassau et de sa seconde femme, la princesse Pauline de Wurtemberg. Le 6 juin i857, elle épousait, au château de Bieberich — que son demi-frère, mort grand-duc de Luxembourg, n'habitait plus depuis l'annexion du duché de Nassau par la Prusse, — le duc Oscar d'Ostrogothie, qui devait monter sur le tr.ône de Suède en 1872, à la mort de son frère Charles XV. La reine Sophie eut quatre fils : Gustave, Oscar. Charles et Eugène. So<phie do Suède, que ses sujets appelaient «notre reine démocratique», était une femme d'une extrême bonté, dont la piété et la charité illuminaient la vie. Elle était en particulière* communion* d'idées avec son second fils, le prince Oscar Ber- s.» 1 filltuw s II, ? KV r la nadotte, qui par son mariage morgai que avec Mile Ebba Mu»tek, avait rein h: • roi,*s succession à la couronn es. s était iplus particulièremeînt consacré — couvres piétistes jjfi Suèue. C'est au pa nage de la reine et du prince Bernad i ^rmée du Salut dut son succès —| buede. La reine consacrait le meilleur son temps aux instituûons ciharital Lile avait le génie de la bienfaisance, w. preuve en est dans le nïagnifique hôo xro ù®. Stockholm qui porta son nom, Je* phia hemmet, qui fut au moment de iut-, construction, considéré 'omme le moc des derniers perfectionnements de 1' . . giène. jzir La profonde religiosité de la reine i vait rien d'austère. Ses intimes conn; dô uaieilt ses dons de gaieté naturelle, qu yy humour sans méchanceté rendait souv mordante. Depuis quelques années la i put n0 n'assistait plus à auci j ' manifestation publique et menait une demi-recluse au château de Rosend C est là que j'eus le provilège d'être re ipr Par 1eUe à la fin de juin 1006. Je revem ^ de rrondjhem, où j'avais assisté au cc rp ronnement du nouveau roi de Norvès • Haakon VII. En arrivant à Rosendal/ roi, auquel j'avais demandé audience, i )ar ' après Quelques instants de convers .nq J1011 : (( Suivez-moi ; la reine a appris \ iJa tre présence et désire vous voir. » Je tro . vai la reine allongée sur une chaise-lo =ue, enveloppée de couvertures, dans 1 po véranda du château. « Vous venez < a_ Trondj'nem, me dit-elle, racontez-moi la c " rémonie .» Et je commençai mon récit, u peu gêné, car je ne pouvais oublier que : reine Sophie, il y avait trente-trois ans c t(S ,avait été couronnée, Je 18 juilh 1873 rëine de Norvège dans cette mêir cathédrale et que la séparation suédo-no: végienne avait été pour le couple royal u • coup très douloureux. La reine me mit trè rapidement à mon aise. Malgré ses soixar tc-dix ans, elle orienta ses questions su . des sujets de mode féminine, voulut savoi '• quelle robe portait la reine Maud, com ment sa rivale était coiffée, quel succè de femme elle avait eu. C'était un specta cle touchant que celui de ces deux vieil lards, au soir de la vie, abdiquant la mor ' gue souveraine pour uniquement se sou ^ Venir du passé, des heures d'apothéost ^ d autrefois. Je restai une heure avec eux | Je ne devais plus les revoir. L'année sui vante ils fêtaient leurs noces d'or ; puis en décembre 1907, le roi Oscar mourait.La s reine douairière ressentit eruellement la perte du compagnon si bon, si généreux, d'une si rayonnante intelligence, de toute i sa vie. Elle s'était de plus en plus retirée du monde, sans cesser do s'occuper des , œuvres charitables qu'elle avait créées et administrait. Sa dernière distraction était . la lecture des romans policiers, et Conan Doyle n'avait pas d'admiratrice plus passionnée.Elle s'est éteinte dans ce château de Stockholm, à l'heure sombre d'un matin d'hiver, à l'heure où la nuit couvre encore le Norrbro et les collines du Skansen. » Le " kngo „ et la mort du dernier des Lusipan ■ ' Les héros principaux cle la pièce crue Mme et M. Jean Riciiepin ont donnée à l'Athénée portent le nom fameux des Lusi-gnan. On s'est étonné que les auteurs du Tango aient pu, sans protestation, porter à la scène et livrer aux commentaires divers du public, une famille aussi illustre... C'est que le dernier des Lusignan est mort. Il y a un an, les journaux russes annonçaient brièvement le décès, dans un hôpital de Saint-iPétersLourg, du prince Michel de Lusignan. Ce malheureux, réduit à une misère approchant de la détresse, était le dernier descendant du croisé Lusignan, devenu roi de Jérusalem, que Voltaire mit en scène dans Zaïre. Ce preux eut une nombreuse lignée qui, au hasard des aventures, des alliances et des révolutions, se dispersa, forma plusieurs branches s'établissant les unes en Europe, les autres-en Orient. Il y eut une -oranche arménienne des Lusignan. C'est d elle que descendait Michel, prince d'Arménie, de Chypre, de Jérusalem, de Syrie et d autres lieux, le pauvre hère qui mourait sur un lit d'hôpital, l'an dernier, au soir d'une journée d'hiver. Si la kyrielle de titres qu'il possédait semble faite pour parer un héros de conte merveilleux, l'odyssée des Lusignan d'Arménie parait tenir elle-même de la féerie Qurn d'étonnant à cela ? La fée Mélusine ii/én.traf-t-elle pas en personne dans la branche aînée de cette 'haute maison, sous les traits de la femme de Raymond de Lusignan, comte de Poitiers ? Après avoir rempli les chroniques du moyen-âge, du dixième au quinzième siè-cle, des échos de leurs exploits de guerre ou de leurs prouesses d'amour, après avoir réglé sur Jérusalem et s'être établis, en llJo, grâce à l'aide de Richard Cœur-de-ilon' a Chypre, les Lusignan disparurent die l'Histoire. Des gentilshommes de ce nom prétendaient descendre du roi de Jé-rusalem à la fin du dix-huitième siècle et au début du dix-neuvième. Un marquis de Lusignan est député de la noblesse aux mats-Généraux, un autre général de la première République, un troisième meurt a Vienne, où il a une charge à la cour. Il y a des Lusignan à Milan. C'est à peu près tout^ pour la branche européenne. Celle d'Orient, ou plus exactement d'Ar-méme, fait parler (Pelle vers l'année 1800, après de longs siècles d'oubli. Les Lusignan, à-cette épeçue, régnaient à Chypre. U-uand' les Turcs s'emparèrent de l'île, le r.°,\ ci alors était, Louis de Lusignan. Il fut détrône, dépossédé de ses biens, vit son oncie le métropolite Athanasé, qui était son argentier, massacré par les envahisseurs. Lusignan VI s enfuit en Russie, y prit du service sous le règne de Nicolas '1er avec ie grade de capitaine, gardant l'espoir ae reconquérir le trône de ses pères jusqu'au îour où. l'appui de Ja Russie sur lequel il 1 comptait lui faisant deiaut, il se résigna ■ à so<n rôle de « roi en exil », qu'il joua très modestement. Si modestement même, < que lors do la révolution en Grèce et de 1 1 expulsion d'Athènes du roi Othon, il répondit par un refus aux propositions que lui lit à deux reprises les 16 octobre et 9 ] noveinbre 1862, le chef du gouvernement 1 provisoire grec, Bulgaris, de faire valoir ses droits de prétendant au trône des Hel- < lenes. , Les grandeurs n'avaient plus d'attrait pour ce désabusé, mais ses biens lui te- \ naient encore à cœur. En 1868, un comte ( de Bussy, venu tout exprès de Pari* en c Russie, lui lait signer une procuration lui donnant pouvoirs d'intenter en i son nom c une action Contre la Turquie en rembour- ? cément d'une somme estimée par le para- f graphe 13 de cet accord à 1 m'iliard 200 c JIB DE LA SAUVEME lati- millions de francs. Ce comte intéressa knce "poiéon III au sort du descendant des 2 et signan. Mais la guerre franco-allem. aux valut à l'empereur d'autres soucis et le tro- ciunent resta une pièce curieuse sur otte quelle se trouve, pour l'authentiquer, le en raphe du consul de France, à Saint de tersbourg, à cette époque Frédéric de ] les. graf. La Les moyens de l'ex-roi «Eaient mode ital au moment de son départ précipité de ( So- pre et la misère vint peu à peu" : Lusig sa VI compta bientôt air nombre des indig. [èle de la capitale russe. Et ici se place hy. anecdote qui nous le peint dans toute fierté de roi déchu. l'a- Pendant les hivers rigoureux, les n Lis- chands de bois russes font don d'une un taine quantité de bûches au profit des n înt heureux. La distribution a lieu par l'in ei- média ire de la préfecture de police de no 'ville. Un jour de l'hiver de 1879. une fc /ie d'indigents étaient réunis dans la chan al. lorie du général Trepof, alors grand-n çu tre de police de la capitale pour recev lis de-5 bons de bois. Le général lui-même v lU_ voir sa mwiable clientèle. A son entr re, tout le inonde se lève, à l'exception d' 'lé Pc<'it vieillard qui n'était autre que Li ae °nan- a- — Qui êtes-vous ? demande le géné 0, Trepôf. irrité que l'on fit si peu de façc u_ devant lui. n" ~ Le roi, lui répond, toujours assis, l'£ I cien souverain de Chypre. le . TreP°'f crut avoir affaire à un déséqi é_ li'bré et lui demanda ses papiers qui c vaient lui permettre de recevoir ses boi a Les parcourant d'un coup d'œil, le :]>rél e de police se rendit com»jvte qu'il avait effe ;t tivement un vrai roi devant lui. Le me ' heureux reçut et son bois et un secours ( argent. o" Lusignan VI mourut le 21 juin 1884, âj g de soixante-dix-sept ans. Il laissait un fi de vingt-quatre ans, Michel, sans autre r ressources que son grand nom, trop iour p à porter pour les épaules débiles de ce n jeton élevé dans le culte d'un passé qu' , était incapable de faire revivre, ne pouvar lui donner que ses regrets et ses soupirs. Michel de Lusignan attendit en résign que la fée Mélusine redonnât elle-même d lustre à un- nom que la légende lui avai fait porter. Il (passa son existence à res sasser en contes de Mille et une nuits le -exploits de ses aïeux, les preux de Jéru salem, -à escompter le retour des richesse: et du faste de la cour de Chypre. Il rêvj sa vie. On le rencontrait dans les rue3 de Saint Pétersbourg, couvert, hiver comme été d une antique houppelande grise, sous la que'.le se dissimulait un uniforme de gé néroJ d'opérette, a.ux épaulettes rehaussée* de trois couronnes : celles de Jérusalem, de Chypre o; de Syrie; îi était coiffé d'une jçesquette russé à cocarde sp'êciale où l'on pouvait lire : liegnum Cyp>'i. D'aucuns voyaient en lui un maniaque inonensif ; on alla ju&.ju'à lui contester ses litres — tout ce qui lui restait — dans les rares nécrologies que l'es journaux russes lui ont consacrées. Il y avait cependant droit, e: ce (pauvre hère, ce chevalier de temps révolus, égaré dans un siècle d'utilitarisme. pouvait espérer sans déraisonner que le hasard, qui est de tous les temps, et fait des miracles même à l'époque où l'on n y croit plus, le remettrait en possession du trône des siens. Mais le hasard ne serait plus appelé ainsi s'il se répétait. Et la fée Mélusine dort probablement depuis longtemps son dernier sommeil sous les ruines moussues du château de Lusignan, dans le département de la Vienne, maintenant qu'il n'y a plus de place pour les fées que* dans les contes. Et c'est pourquoi Michel de Lusignan, prince de Chypre, de Jérusalem, de Syrie, prince d'Arménie, est mort il y a I tout juste un an, à cinquante-ouatre ans 1 d'âge, sur un lit d'hôpital, l'hôpital Obou-khovsky, où viennent agoniser les miséreux et les inconnus. Deux Rectifations U%jU A IfiGl/MBlUaMUfifid L'Express d'hier, s'occupant des articles du Peuple, fait ces constatations mélancoliques : « Depuis quelques jours, la presse catholique et, aussi les journaux doctrinaires reproduisent avec joie des arfiiculets du Peuple, où les progressistes liégeois sont tournés en ridicule à l'occasion d'un vote qui constitue cependant une fière et désintéressée affirmation |de principe. » On représente nos amis comme avides de mandats et cherchant dans l'alliance le moyen d'en obtenir. » En même temps, on prétend que seuls ils sont incapables de faire élire un député.. » Singuliers reproches vis-à-^vis d'un parti qui vient de placer la question des alliances sur le terrain des principes au risque d'y perdre le seul mandat de député qu'il détient à Liège ! » Ah ! si les progressistes avaient accepté de passer sous les fourches caudines dès amis du Journal de Liège et d'abandonner ce Suffrage Universel pur et simple, qui est la loi de la démocratie tout entière, Le Peuple et ses amis n'eussent pas eu assez de pommes cuites à leur envoyer. » Faut-il faire remarquer, pour la troisième fois, que jamais les amis du Journal de Liège m'ont demandé aux progressistes d'abandonner le S. U. pur et simple comme condition de l'alliance. C'est là un mensonge flagrant. Ce qui est vrai, c'est que nos amis demandent que l'on puisse être et rester libéral, sans adhérer au S. U. pur et simple immédiat a la commune et à la province Ils demandent que des libéraux liégeois puissent continuer à se réclamer du programme1 do l'Association libérale, auquel a réforme radicale ne (figure pas. Us de-nandent -à jouir de la liberté qui est accordée aux membres libéraux, voire même socialistes de la Commission des XXXI. Us •opoussent l'excommunication de la petite îhapellê radicale et ,celà dans l'intérêt du îbéralisme. .Dans un autre entrefilet, V Exprès s, se ramant sur le texte de l'ordre du jour des .abéraux-Unis de Chênée, prétend que le ournal de liège a garde, à son sujet, de .onrart le silence prudent. Il y a deux er-eurs dans ces quelques lignes. La première est d'attribuer aux Libéraux-ms de Chûnée un ordre du jour qu' n'a té voté que par le comité de cette isolation.La seconde concerne le Journal de liège m a ipuWié dans son numéro de lundi' ous la rubrique Chènée. la substance du iimeux ordre du jour, en l'appréciant en uelques mots. Le Nouvel An 3u1- stes naiï A BRUXELLES rjiîf Lo réveillon ga De notre correspondant : Nous traversons, paraît-il, une crise lar- Suc ; les affaires sont dans le maras jer- ic commerce est malade, et cependant îal- -n'a jamais dépensé aussi largement p ter- célébrer l'avènement de l'an 1914. la La température ayant daigné être m< ule âpre, des milliers de Bruxellois ont env )el- les tlhéàtres et à la sortie de ceux-ci, ai- grands établissements du centre ont oir pris d'assaut. int Dans l'un de ceux-ci, l'un des plus vas ée, qui regorgeait de clients, lorsque les do un coups de minuit sonnèrent, des hurrj si- partirent et l'on vit des centaines de b ves gens s'embrasser avec une convict *al touchante. ns .Mœurs familiales et charmantes que étrangers trouvèrent dignes d'être suivi n- Parmi ces étrangers, remarqué te{ coup de soldats français en uniforme, 11_ fils des membres de la colonie frança e" venus pour passer en famille les jours fi * *^n" et Aussitôt après cette accolade g£nén C" l'orchestre exécuta la Brabançonne et d ■I_ bravos enthousiastes saluèrent l'air nat: u nal, auquel succéda « Où peut-on êt mieux qu'au sein de sa famille. » |C On s'y trouva si bien que des consomm teurs n'abandonnèrent les grands caf que vers 5 heures du matin. _ Les soupers de l'An annoncés par 1 y journaux, au menu de Vendredi-Saint, o: eu également le plus vif succès, d'autai plus que plusieurs ont été suivis d'un ba , Le pas de l'ours, le tango et toutes b danses à la mode jusqu'à la « moutarde J ont permis à la jeunesse d'ouvrir l'annt 1 sur un mode chorégraphique d'une rai " virtuosité. 1 En dépit de la crise l'on a donc dépens ; des milliers de francs pour enterrer joyei ' semen-t 1913. L Vers cinq heures du . matin, <à la .sorti -'dés noctambules, il y ai vait place De Brou, kère autant de promeneurs que général< ment pendant une soirée animée... Cependant les bandes populaires parcoi rant la ville Ont été moins nombreuses, res tant sans doute dans les quartiers ouvriers Le premier de E'a« Le temps était plutôt agréable ; ni neige ni pluie ; une petite gelée propice, comm disait un sage, à la toilette des rues. Celles-ci, pendant que dormaient les réveil lonneurs se sont peuplées de personnes cou rageuses multipliant les visites familiales Beaucoup d'animation partout ; ejue de ger bes de roses et de bouquets de violette au: mains des promeneurs : que de paquets re présentant les oadeaux de l'an, la mode des étrennes pas plus que celle des cartel de visite n'allant s'affaiblissant. Je vous parlais tantôt des soldats français présents dans un grand café ; au nombre d'une cinquantaine environ, avec des Français de Bruxelles, ils arpentaient le Parc, avant de se rendre chez le ministre de France. Cette invasion a fait plaisir à tous, démontrant que nous traversons des temps pacifiques, les congés étant aussi nombreux de l'autre côté de la frontière que chez nous. Au Palais de la Nation et au Palais du Roi, calme plat pendant la matinée. Remarquons toutefois la superbe marquise formant dôme au-dessus de la porte du Sénat, rue de Louvain. Ses draperies bleues, du plus bel azur, réjouissaient les yeux. Pour se venger des ironies que le gouvernement lui fait subir, la Chambre' i Haute, delvenue frondeuse, a arboré les ! couleurs libérales ! ! Vers midi, les grands boulevards ressemblaient. à une fourmilière. La capitale a bien débuté... LES RECEPTIONS AU PALAIS Le Sénat Les réceptions de l'An au Palais ont eu lieu avec le protocole coutumier. Chasseurs empanachés, valets à la livrée écar-late, introducteur, des cérémonies, étaient rangés dans le vestibule d'entrée en une ligne .éclatante. Au dehors, quelques gendarmes et agents (le police assurant le service d'ordre, et l'assurant d'autant plus aisément qu'il n'y avait personne, vous lisez bien, ipersonne, place du Palais quand y dévala le premier détachement des Cardes précédant les voitures sénatoriales. Une surprise ! Us tenaient, au lieu du sabre, la lance avec la flamme traditionnelle. Cette innovation est... heureuse et l'on a trouvé nos Guides faisant concurrence à nos lanciers plus crânes et plus fringants. Nos parlementaires n'ont pas manqué d'en faire la remarque. Précédées et suivies d'un escadron de ces troupes d'élite, les voitures du Sénat entrèrent par la Cour do Brabant (pour ressortir par la Cour d'honneur. La délégation était assez nombreuse et tout le Bureau s'y trouvait. M. de Favereau, président, en tête. Le comte GobLet d'Alviella se trouvait dans sa voiture. M. Campiani, greffier du Sénat, accompagnait la délégation.La famille royale Par le grand escalier, d'un caractère si monumental, la délégation se rendit dans le salon blanc où se trouvait la famille royale. Le Roi portait l'uniforme de général en chef de l'armée belge, avec le grand cordon en sautoir. L'air souriant, la Reine était très élégamment vêtue d'une robe rose, recouverte d'un voile diaphane. Un diadème, aux rutilantes turquoises, nimbait son front. A côté de notre souveraine, d'une santé excellente, se tenait la petite princesse José, très jolie et mutine dans sa robe paille, aux reflets dorés. Le prince Léopold' et le prince Charles, dans leur costume gris-souris, argenté, avaient un petit air (protocolaire sérieux, qui faisait plaisir à voir. Entouré des siens, le Roi semblait tout à tait heureux. 'M. de Favereau, président du Sénat, prononça le discours suivant : Discours de M. le Président du Sénat Sire, Madame. Le Sénat saisit, aivec joie, l'occasion du re-louvellement de l'année pour offrir à Vos Majestés les respectueux hommages de ses >œux ardents de bonheur et de ses senti-nents d'inaltérable attachement. ' En remplissant cet agréaible devoir, i la profonde conviction de se Trouver en r faite communion avec la Nation tout tiere. ai- Les joyeuses entrées dé Vos Majesté» me' ^Age> et ^ M(^s' 1'exPosition de Garni < l'on été P°ur les Belges, au cours de l'ani 0U1. passée, d heureuses occasions d'affirm ovations enthousiastes, les liens d' ,in8 fection, de respect, de vénération oui ahi unissent indissolublement à Leurs Ôou les raina. été aux yeux de tous, Flamands "SJ déshérités et favorisés de la f-;es- 5h„S i ™fS<> vivante de la Patrio et jze s>™bole le plus précieux de son unité 1,13 }i" p™sej\ lui élève l'âme bien 8 ra" reU»ï Tl dlscussiO"s et de nos qi ™ n i„ '' -?st /ortem«it ancrée au cœur ■ Belge, il est un autre sentiment qu il épro les ve Pour ceux qui servent utilement le pa\ es- dntair1SnUvetIlt éÀOTé à la mémoire du f m 0i'']lasllei œuvre comm [es humilies, de la bourgeoisie et desi se f-e3' ef^ J lmP^rissaible témoignage dèj de 8 de S';atit"de de tous i?ou? {, dont la grande sagesse, l'expérience coi le soîfrïï îvv?1 Ia ^^ei^eHigence, ont coi es œuvre de -1830, et ont assuré à i Belgique mdépendante une situation re ^ pectée dans le concert des Etats. I. absence d un signe sensible des même a t™™ °ns P0ur L6oPo1^ II ne pourrai is l'âme helge!° C6UX 5Ui "e connai®ent pa „ L<i ^emps, dissipe les contingences se it P0Ilda.lrcs e' dl;Ja émerge, aux yeux do tous " la. puissante personnalité de ce grand Roi rt Les Belges apprécient les immenses ser • vices que Léopold II leur a rendus et ib - lui ont voué une etemelie reconnaissance ■é r,»tt?P1T0n,,PV U<îie n a pas tartié à recou e Si» H f -re MaJesté le fidèle déposi-e tane des précieuses traditions de nos pre é SS 1,0i,^ à ?e filicUer de voir ses d es-' f confiées a un Prince, parfaitement ét aSmé i? de rheure Présente e sllS r ptrdi^u?ts^rd'^ ifévïï^" !" S» de toutes - mS!e fré in.fini au Roi du dévoue- - nlLwmtit / qu d. apporte à l'accom-. Si îo^în- ,de sa "fission constitutionnelle» de la sollicitude dont il entoure toutes le4 brandies de radministratiun publique (|p3 ' ~®t?renlS lu'il prodigue aux 'arts' 3 aux leities, aux sciences, à toutes les im ! tiatives utiles à la Belgique. ' Sire, o cil'e°nstances critiques que l'Europe ■ % ^aversees en 1912 et. qui ont amené la plus déplorable conflagration dans -rW ■ A fstt f- des Balkans, se sont imposées 1 lltentl°n, des gouvernants. Tous en vpMni)e't°î i° ob,iS<Ss d'assumer de nouvelles et lourdes charges t!' Marà se i)réoccui,er l'approbation1 derniàre sèssioIi. tre if encouragements de VO-I Les Chambres l'ont aocueillie dans miJ adhésiofet0^"0' elleS,-)Ui 01,t d™^ « aunesion, et ont consenti de nouveaux- im i X&TŒSt*pour ™ MX arti ,S°int at.tachéc «ux industries e aux aits de la paix ; aussi les charge* mi. n'iblraSMSs eîii1"®1!68 ^«ulièremlnt pô-mmes. Mais elle a trop .grande horreur dp<; mïïSïSîf?+ et les humiliations de la do mmationi étrangère, elle apprécie à un troo'l aue lSdéip^UeûCe féoan,de ct bienfaisant?' que I indépendance exerce sur tous les dn! manies de son activité, pour ne point aS ceptei, avec, résolution et vaillance les f^!J,Y£au3: sacrifices que commande l'a situation internationale. Mieux assurée contre les dangers exté-i leurs, la Belgique, sous l'égide d'un Sou-dévoué et aimé, peut avec s? vïlC6v/nVl?aSe^ i£v5nir et Poursuivre sa voie veis des destinées plus grandes plus prospères, plais heureuses. Madame, suivl avecl une anxieuse 'es épreuves qu'a traversées la santé de Votre Majesté, est heureux de dé-?o0cSer t fes, pieds le-tribut de son profond respect et de ses chaleureux souhaits an n™* ,?n Dicine Providence conserver au pays une Souveo-aine dont la grâce Sto1 radieuse bmté ont coSquï a jamais tous les cœurs. Sire, tonfï?, ™nffdc>ns dans les mêmes vœux le n, p 1»' n f Yotre Al'guste Famille, e Duc de Braibant. le Comte de Flandre fe,ivrSe^eJMarie-j'osé. ^ue le peuple belq;è femi reJ°ui de pouvoir acclamer eu même mïï?i'î e ,v2s.Maiestés dans les visites ,OUt dalgné faire dans différentes régions du royaume. Immédiatement après le discours de M de Favereau, le Boi ,s'avançant vers les sénateurs, s'exprima dans ces termes ; Réponse du Roi Messieurs, Le beau discours de votre Président discours inspiré par des sentiments qui lui rïït, ^nneur, me touche profondément. J attache le plus grand prix aux paroles chaleureuses qu'il m'a adressées en votre je ,le prie' .ainsi crue vous tous, oiSîi ?•+ recevoir l'expression de ma smper e gratitude. <,.J n' ulle ioie très vive- entendu vo-tie Président rappeler le souvenir de Léopold Ii. Cest une pensée patriotique et c est une couvre de reconnaissance publi-que a laquelle je m'associe de tout , cœur que d e.over, à ce grand souverain, un monument digne de lui, digne des services éclatants qu il a rendus à la nation. Le commencement de l'année est pour moi une heureuse occasion do redire au Sénat 1 estime que j'ai pour son dévoue-ment «claire aux grands intérêts du pays Voila quatre-vingts ans, Messieurs, que la nation pratique le gouvernement parlementaire, et, pendant cette longue période, la Belgique a été exceptionnellement heureuse. Sous l'égide d'une Constitution dont 1 esprit est si large et si moderne, toutes les opinions ont pu librement s'affirmer sans compromettre le fonctionnement régulier de nos institutions fondamentales. ,,.'3 .ye politique d'un pays engendre d inévitables compétitions d'intérêts et de partis. Apparaissant comme la libre ex- nressirm /il! conlimnnt « -

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1832 tot 1940.

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