Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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15 februari 1914
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s.n. 1914, 15 Februari. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/f76639m598/
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Dimanche 16 Février 1914 UN NTJMEKO CINQ CENTIMES Dimanche 15 Février 1914 BMBHWBBBBM—————■■■■—M—WW Franco en Belgique Un an : io T » » 6 mois : 8 fr. » » 3 mois : 4 fr Franco- en Hoiiandé Un an : 22 fr. » Union postale * ,32 tr. On s'abonne au bureau, du Journal et dans tous les bureaux de poste. ADMINISTRATION TÉLÉPHONE E65 JOURNAL DE LIÉGE FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMERCIALE. - FONDÉE ES 1764 RÉDACTION ET ADMIMSTRA'ITOK ! BOULEVARD DE LA SAIIVEiYIÈRE, 28 ' - 1*' ~iV Annonces^ « a la lignet 2© eenfc Réclames. c ...» 40 cent, Faits divers . 1 franc Réparations judiciaires » 3 francs informations financières ® 3 francs A.vis de sociétés « petite iip» 30 cent Émissions. .... » 1 franc RÉDACTION TÉLÉPHONE 917 Salle du i journal de liege j ï Exposition És (EuvrBS ] 1 d8 ? Mme Marie MOLITOR j Î peintre ET M. Eug. De 8RE9IÂECKER | g sculpteur g A BRUXELLES § Cette exposition sora ouverte tous f-s les jours tie 10 heures à 1 heure et s de 2 à G heures du soir, jusqu'au | S 17 février inclus ENTREE L3BRE û* cacv/r- c%r."-cr,r. ■ .s làcMMâAAaMaÂ/ShtoAAdâflMM&A&A&Si PTPANCsFR ekance Les visites de scuverait't» Paris, 14. — Au Conseil des ministres tenu ce in-atin à l'Elysée, M. Doumergue a entretenu ses collègues du prochain voyage en France des souverains d'Angleterre et de Danemark. La.visite des souverains anglais aura lieu le 21 avril et celle des souverains danois les 15 ou 16 mai. (î.-d. de luxemboliru L'honneur des députés Luxembourg, 14. — Au couirs de3 violentes campagnes politiques des trois dernières années* lçs députés luxembourgeois ne se bornèrent .pas toujours à discuter des idées et des principes. Les catholiques, en 1911, accusèrent les socialistes d'avoir tramé un complot avec les libéraux pour céder à ceux-ci, è. vil prix, les terrains miniers (le l'Etat, moyennant quoi les libéraux accorderaient aux socialistes la loi scolaire que céiix'ci désiraient et en vertu do laquelle la religion n'est plus enseignée à l'école primaire par l'instituteur, mais par le prêtre de la paroisse. Cette campatfoc était principalement menée par M. Emile Prum. Les socialistes ne se contentèrent pas de se défendre. Leur chef. M. Welter, attaqua à son tour M. Emile Prum dan?, sotn hon-ncor en l'accusant d'homosexualité.- A cha-qu^ instant,. des, scènes violentas nnqub jreait arors à faXiiam-Tc." Un jour, on répandit le -bruit que M. r^Nium était impliqué dans une affaire scaaii-positivement déterminée et qu'une '«udiciaire •_iait ouverte. C'était pendant les Vv calices de Noël 1912. A la réou-•vcru ii'« de la Chambre, à la fin de janvier ïU-18, M. Emile Prum ne revint plus À l'a Chambre. 1! souffrait d'une crise de (Iiâbôbe et, bientôt, donna sa démission. (ni croyait qu'après son départ le calme renaîtrait. M'ais à l'élection partielle qui eut lieu pour le remplacer, son fils se présenta et fut élu. Dès lors, les scènes violences se représentèrent à la Chambre comme- iW le passé. Au v^urs de la dernière de ces scènes, M* pru:o fils accusa formellement M. Welter d'av-^' invente de toùitiqs pièfces les faits reoroo.hés à son père et d'avoir suscité dw toux témoignages pour les étayer. M Welter déclara qu'il ne pouvait ac center cette accusation, et réclama une en quête. Comme les fcHs incriminés'ne soir nas de 'a compétence clés tribunaux, l demanda «uc U Chambre fit ejiwnêmo un. enduite, C.uiiiiM sera dossier et établit s vraiment il j rai! inventé des faits ou subor lié des témoins, il <l«:Jai'a que,, si le bien fondé dé ces accusations e.-uit é-.abli, donnerait aussitôt sa d;-*missjyn. Aorte une séance entièrement consacre, A cette question, la Chambre vient de doc» ' (1 ■ - en principe la nomination d une com mission'd'enquête parlementaire avec plein nt»uvi.vis. Cette cominissj<M eomposeri {ie «inn membres : deux dépuU-s de dioit proposes par M. Prum, deux député: Se ga'K&e proposés par M. Welter et m cinquième député choisi par la. Chambi à l'unaiiïw.ilA, Mais elle a renrfs à mard la détei-HU Ùis noms de ces cinq dé riuWs et ie »ojte çti-: texte instituant leu rviiocîrvn pf îpiirs oauvoiTS çl investigation. allemagne i.0 2 3c- Zoppolm AU , ,,'s Berlin au Temps : Zeppelin vient d'être tei ■ f , MiTiitiéi'4 de Friedrichshiafen. 1 mina aux chantiers premiers essais sera aussitôt, api es t, y o acheté pour l'armée et Du'1!">té Z S. T1 sera provisoirement » 1 nuis transporté à Dusst-**#'/>/ dès 1 VtePSar qui lui est destiné sur# «fflstrui Angleterre La quaViior- lies relègues du Cài Comme nofcj l'avons dit, la Chambr des Communes repoussé lner 1 amende meut déposé par !e Labour Paity, concci S les mesures prises,p,ar le gouverne SSt sud-atricaiii pendant la récente gH " il convient tle revenir sur le débfl Ivûiuuf-i(ui s'est engage a ce sujet. JI M rtÀvtt du Labour party pouvaient di Les " m olester, mais compr< fic,1mwvUSt îa ituâtion très dél liant i jls auraient placé 1 cate dano laquelle . » >C1J vig0, té et une mtellisence tw- 'J Ïiiïiles assez rare Harcoui Le ministre des colonies, « «rardonr-l a répondu immédiatement»... bU^y ^ iSien que le clhef du Labour pas soulevé la ^ue dù sud. i<h du gouverneur de lAtnque u ■Gladstone, M. Haroourt ® tenu à s exp <juer très nettement a ce sujet . « Le gouvernement sud-africain, dit-il, exposé au gouverneur qu en raison de ;«ravité de la situation, en raison des noi iltreux attentats à la dynamite qui sétaie produits (24 attentats du 7 au oO 1»™ 5r estimait que la proclamation de 1 et ae siège s'imposait. Le gouverneui de i fnique du sud ne Pouvait que fane dio t cette demande. S'il se refusaat il signei ■ -noâ d\ 'ôS^is op ^«19.1 7u^unîioo.id jajUçii | vernemezit aurait certainement démission ! né et il aurait été impossible de consti tuer un autre ministère. Les conséquences | en un pareil état de choses, en un parei moment, sont évidentes. La conduite de lorc Gladstone a donc été parfaitement nette, j M. Harcourt a rappelé ensuite que dan: ! une question de ce genre la plus grande p»rùdence est nécessaire ; dès le premiei •joui: le gouvernément a vestimé que h question était une affaire purement sud airicaine et qu'il convenait de se montre: le moins possible, que ce soit pour approu ! ver ou pour blâmer le gouvernement sud africain. Si les électeurs de l'Afrique di ! sud éstiment que le gouvernement a ou trépassé ses cfvoits, c'est â eux d'affirmé: ; leur mécontentement et de renverser le mi ! nistère ; intervenir dans une pareille ques tion serait de la part du Parlement an ; glais la plus grave erreur. Le ministre ai îOjpp'elé qu'il y a quelque: | années, un ministre des colonies ayant de-» mandé aux autorités du Natal de surseoii ' à l'exécution de certains condamnés à mor î afin de pouvoir ' obtenir quelques rensei t gnoinents complé/nentaires ,le ministère di ' Natal démissionna immédiatement et dans , les deux jours les gouvernements de l'Aus > tralie et de la Nouvelle-Zéliande aiviaien' ; envoyé une protostation conti'e ce qu'ils i déclaraient être une intervention absolu ment injustifiée du gouvernement impérial Ceci indique avec Quelle prudence il fau' agir dans ces sortes de questions. Le ministre des coionies a terminé en dé clarant que si le débat se poursuivait, i, espérait qu'il Serait conduit avec discrétion, avec le sentiment des graves conséquences que pourraient avoir quelques zhots malheureux, et sans oublier que le fi! qui unit les diverses parties de l'empire eit un fil de soie. italie La santé de la rolno mère Rome, 14. — Le Giornale (Vltalia diî que la reine mère est atteinte d'influonjza depuis le 12 février. Le bulletin médical dit cependant que la température qui était hier de 39 degrés, esl descendue ce matin à l'état normal. Les souverains sont venus ce matin faire visite à la reine mère. IITJSSIE La retraite do M. Kokovtxow St-Pétersbourg, 13. — C'est en termes extrêmement chaleureux que le rescrit impérial s'adresse cette lois non à M. Kokovù zo\v, mais au comte Kokovtzow; cette no-mintion, qui sera suivie très prochainement par une haute distincùon Jans l'ordre d«ï SainVAnûéé, n'a pas sulfi à provoquer l'enthousiasme de la presse. Fait curieiiix à. observer, Al. Hckovtzaw qui se i étira victime des rancunes de la droite, n'est n-uiLlemcnt soutenu par le grand organ. de gauche, la Rie Le h, laquelle — événement ia\raisemblabie — est une fois" d'acconKarcc la .Xovnie -Yrcmya, chosè qui n'est étra,n;ge qu'en ajpjparencei. La vérité, en effet, est que les partis de gauchi: ne sont nuilement mécontents de- \oii arriver au pouvoir un membre de l'extrême-droite, parce qu'ils espèrent qu'ainsi la preuve sera fourme au peuple russe qu'un-; politique de réaction est absolument impossible en Russie à l'heure pre'sente. La gauche caresse Tesipérancc que AL Go-remykine se laissera entrainer à cmpioyei des .moyens extrêmes. Espérons, au contrai-re, qu'il n'en sera rien et qu'il ne suivra pas k's conseils de la Zemtdiina, qui ne craint pas d'écrire aujourd'hui : « La Douma doit se rappeler que M. Go-remylcine n'a pas hésité, maigre toute s« prudence, à demander à l'empereur de licencier la première Douma. S'il a eu assez d'énergie, en pleine révo lutii.ini, pour jeter au vent ce nid de re.bel-les, élu bien, la. quatrième Douma n'aurs pas le temps de bouger qu'il n'en restera pas trace fi ?l!e continue sa politique insolente. » En général, on samble pens-r à Sa.int Péterst;;outi*g que M. Goremykine n'occupere le pou vol: eue provisoirement ; la Rietel [ croit qu'il :;o:'a remplacé, lorsque celui-c sera rétabli, par M. Krivoscheinie, ministn ; de# l'agi icultare, et qui appartient au mè ] nié parti que M. Goremykine. La nomination à la direction des finance: . de M, Bark. qui était adjoint au ministn L du commerce, est généralement bien ac ; cueillie à Saint-Pétersbourg. 5 Le Xovoi'! Vremya manifeste toute sî l satisfaction et souligne fortement l'impor > tapee du rescrit impérial nommant M. Barl i ministre des fin .nces, et principalemen des paroles de l'empereur, r « La prospérité du trésor de l'Etat il doit pas avoir pour base la ruine de: forces morales et économiques du peuple. La victime du crime de KScw St-Pétersbourg, 13. — D'après des télé gr<ammeà Kiew, l'autopsie de Jossel Pachkow a elajpement établi que ce jeun j garçon était d'origine israéjite. Il avait été, dit-on, idonitifté. commtt étan ' un enfant chrétien de Zitomir, mais »o' identification était basée seulement sur 1 g nombre de dents manquantes et autre traits de ressemblance superficiels. Pachkow est arrêté et il n'est autorisé voir ni parenits ni amis. > balian§ La note des pu>asanco§ Les représentants dés grandes puissaï ces ont remis, hier â Athènes et aujoui d'hui à Constantinople, Ja note collectiv I (Mmcernajit les îles de la mer Egée et 1 • /routière du sud de l'Albanie. "f-J.b? note, les puissances font cor naître queljeg [,'>! décidé de donner à l ; Grèce les îles qùf spht ojceitp/^R par elle: " à l'exception de Tgne^s, Eiii^r^s ^ r.asti loiizo. Elles demandent au g.ouvérn^u'j'eï .] grec des garanties pour que ces îles i. puissent servir dans un but naval ou mil .. taire et pour que les droits de la minoril 'musulmane soient respectés. ; s lies ne seront définitivement remis< " >d la Gr.ècf, v.iie lorsque les troupes grecqut auront evt^pg Jes territoires attribués t l'Albanie. j' Le gouvernement grec s'engage a nr faire de résistance ni à encourager dire fj', tement ou indirectement la résistance d< habitants de l'Rpire aux désirs- des pui ; »ees. i/évaeuation' die l'Albanie commence) par Koritz^. & sera terminée à la date c 6 31 mars, ha On déclare que les puisça^cv,.; la co n- viction que leurs décisloîis seropi f'èèpe ['t tées par la Grèce. ■ '), La note ne fait pas allusion aux mesur at de sanction éventuelles que les puissanc A.- pourraient prendre, mais il ne faut pas ( à conclure, dit une déjêchc. de Vienne, q1 le cette éventualité n'a pas été envisagée. » Les pourparlers turcc-bulgrargs .Sofia, 14. — De source officieuse on dé clare entièrement dénuée de fondement h . nouvelle publiée par la Wiener Allyemeiiu 1 Zeilung relative à la remise à Sofia d'un< 1 prétendue note comminatoire de la Turquk ' sur la question des pomaks, question qu 5 aurait provoqué la rupture par la Turquie des pourparlers relatifs au traité de com merce turco-bulgare. Le gouvernement n'{ fait remettre aucune note de ce genre c Sofia. La qiuestictn; des pomaks n'a, du reste, été liée à aucun moment à celle dv traité de commerce. suede Un manifeste libéral Stockholm, 14. — Le groupe libéral du Rilv&d'og s'est réuni pour arrêter les termes d'un manifeste publié aujourd'hui el qui trai'te d'abord du conflit constitutionnel et ensuite do la question de la défense nationale. 11 est dit dans ce manifeste que le cabinet démission nia pour ne pas prendre la responsabilité d'une politique qui, pour assurer Ja défense • nationale, aurait négligé les autres intérêts du pays. Il s'agit avant tout de sauvegarder la souveraineté du peuple. Le manifeste ne dit rien de bien catégorique sur la question de La défense nationale ; il se borne à fo.rmuler l'espoii d'une heureuse solution. Le doc liment est signé par 40 membres de la première Chambre et 96 de la seconde.Solution laborieuse» Stockholm, 14. — Une :rote officieuse dit . u Le baron de Geer a déclaré au roi ou'après avoir examiné la situation, il es. timait que les conditions nécessaires, suivant lui, pour la constitution d'un nouveau ministère libéral ne se trouvaient pas réunies. Le roi a alors fait appeler immédiatement le gouverneur Hammerskjœld et lui a offert de constituer le cabinet. Celui-ci a conseillé au» roi de s'adresser pour cela à la droite de la Chambre, vu la situation ; créée par le refus des partis de gauche de j la Ghpmbre de participer à la formation j d'un nouveau ministère. Le roi a prié cependant le gouverneut Hammerskjœld d'examiner à nouveau cette JAPON ' Manifestation populaire à. Tokio Tokio, 13, — Une manifestation à laquelle plusieurs milliers <le personnes ont pris paa*t s'est produite cette nuit daus les bas quartiero de la ville. Les agents de police, au nombre de c£0, , di&pèjsèrer.t la fouie, opérant 200 arrestations.II est évident que les autorités sont décidées à faire cesser les manifestations <lans 3a rue. Un gn;r.d nombre d'éditions de journaux d'opposition ont été interdites et les, qUj&Cr teurs" de ces' jouTmYux' ont été arivte'S'." L'agitatioi.' contre les taxes- continue. Des réunions publiques sont annoncées pour aujourd'hui et domain pour demander la démission du cabinet et protester contre les procédés par trop rigoureux de la police qui se sert couramment du sabre. 1... poipulation se plaint également que , le'budget ne prévoit aucune diminution de , taxes. afrique dl) sud Important discours I du peinerai Botha ! I^e Cap, 14. — Hier, le principal intérêt du débat du projet de loi sur d'exonération a été le discours du général Rotha. Au point de vue de l'argumentation et de la l'orme, le discoui-3 n'égalait pas ceux prononces par le général Smuts et M. Merri-man, mais le général Botha a fortement impressionné la Chambre par la gravité du ton avec lequel il a parlé de la situation dans laquelle l'Afrique du sud c'était trouvée depuis ie vote des lois de juillet dernier, en raison de la propagande gréviste faite au sein de la population indigène. Le général Botha "a déclaré que son gouvernement était désireux « de maintenir : les meilleurs rapports avec la Grande-Bretagne, mais qu'il n admettrait pas que le i ministre des affaires étrangères britanni-; que oppose son veto au projet de loi d'exo-; nération. » afkiqi'e orientale I, Un viliagrc massacré ; ' Noirobi, (Afrique Orientale), 14. — Un voyageur récemment arrivé du Nord raconte qu'un village entier, de la tribu des i Rendille. comprenant 2(X) hommes, femmes ! et enfants, a été exterminé par les indigè-} nés Borani. Les Borani forment une trîbu ! habituellement paisible, mais ils sont con-j tinuellement pillés par les Rendille. Les au-] ; torités gouivennementales de Sa-mlyuru n.c ^ 1 purent pas empêcher leurs incursions. Des " j combats se produisirent près du marais de ^ { Loric-n. i J v» Cjierbourg, 14. — Hier soir, vers 7 heu 1 rbs," le tl\ansâtlantiquc Asturia, en Iran Q dans la rade de -Gharbou^ par Un très for-x vent du Sud-Ouest, est passé près du eroi seur cuirassé Amiral Aube, qu'il a frôlé lui cassant sa chai ne de tribord. L'Amira a Aube a alors mouillé son ancre de bâbord , mais dans une rafale la chaîne de cetti ,1 ancre s'est également brisée. Le cuirassé esr. parti un peu à la dérive. 11 est alh l frpigr'TfT yi&ux- §-ar>le côtes Imprenable qu i- est mouillé en pêriïfaA^ic^ d) é Cherbourg. A ce moment, les maeninei étant prêtes, le commandant a pu mettu >s en marche, et VAmiral Aube est allé s'amar is rer au coffre de régulation des compas, à -X- Bernn, 14. — La Gazette, de Voss an r. nonce de Bucharest que le prince George: j- ae iGrèce a demandé en mariage la filli ;s aînée dû foi 'kà'roj. s- Berlin, 14. — D'après 1 c Dciliner Neues a te Nachrichtcn, l'office impérial d'hygièni u songe, \ni les accidents qui se sont pro duits par l'usage du 60(3, à en interdin n- l'emploi en Allemagne, ou à ne l'autorise p- qpe po.us le contrôle de l'Etat. ' ' 3s Vienne, li. - (,.av<'iç'ftef Allegçmejxt Sff Zeltuiifi maintient malgré les dénégation m de Sofia, l'information qu'elle a publié ie- hier concernant la remise à la Bulgari i d'une note de la Porte. Btqckholm, 14. — Se conformant à une nou> elle invitation du Roi, M, de Hanimars-• Kjoe].d, gouverneur de la province d'Upsal, ! a promis d'essayer de former un nouveau ! ministère. i Le Roi a présidé une réunion; du Conseil i des ministres. LA GAFFE du Gouverticmeint des Gentils Garçons L'n journal financier ami du gouverne-mc?>.(, la Revue internationale des valeurs mobilières, rédigé par un publiciste qui West pas le premier venu a publie sur la brillante opération de l'emprunt anglais un article dont les coiictùsions sont absolument d'accord avec Ifs nôtres. Cet article ayant paru mercredi et nous étant resté inconnu jusque h-ier, il est évident que si la Revue internationaie <?£ le Journal de Liège sont arrivés aux mêmes conclusions, c'est de façon absolument indépendante. Nous recommandons tout spécialement à la"Ga^etté de Liège cétte appréciation d'un ami compétent, <i laquelle nous nous repro-chciions d'ajouter un seul mot : Ui'jg opération regrettable Nous ne sommes certainement pas sus. pects d'hostilité ù l'égaiiW du gouvernement. Lorsqu'on a jeté dans les polémiques électorales la dbeussiori du cours de nos Rentes et mis on* cause le crédit du pays, nous avons protesté avec la dernière énergie contre ces procédés et fait ressortir combien ils étaient condamnables en principe, combien, d'autre part, ils étaient injustes en l'ait. En haut lieu, l'on a même chargé des aniis de-îiOu® remercier. Mais il est impos: ible d'approuver les conditions d-ans lesquelles a été conclu le récent emprunt belge 3 p. c. à Londres. Le .j gouvernement a accepté là des conditions ; que l'on imposo seulement à des pays à i finances douteuses, avariées, et les jour-i naux à sa dévotion trompent audacieuse-. ment leurs lecteurs -sua* la signification exacte de cet emprunt. j Précisons. ! Le gouvernement a traité avec les ban-; ques anglaises là 73 p. c. Le cours d'émission étant de 77 p. c., il leur permet ainsi ! de prendre officiellement une commission ! de 'i francs par titré de 100 francs nomi-I r. al, ce qui correspond à une commission, ; sur le prix de prise ferme, de 5.5 p. c. Les avantages faits aux banque^ anglaises sont en réalité plus forts. En effet, ces banques ont retenu la moitié de l'emprunt pour bénéficier de l'inévitable haurve. Il est m-rae . assez probable qu'elles auront fait souscrire pour leur com. te u-ne partie de la ■ tranche mise cji" émis 5 la semaine der- c. Or, i . ji ■V.iit f^l a ia&tà i'oraier jmrr.éaia.trmént les gîui.Khets d'émission et que l'emprunt 3 p.. c. belge nouveau cote plus de 3 p. c. de prime sur les couirs d'é-mis>ion. Les banques anglaises ont donc i fait une opération sple.ndide et elles se i sont hâtées d'exercer l'option sur la se-! conde tranche de l'emprunt. C'était d'ail-i leurs mathématiquement certain en pré-i sence des conditions réelles faites par lé j gouvernement aux banquiers anglais. ! Le problème d'arithmétique qui se pose | à cet égard, est bien simple. Quelle est la j charge effective d'intérêt oui grève un cm-< prunt 3 p. c. cédé à 73 v. c. de sa valeur . nominale et amortissable en 25 ans au ■ pair, c'est-à-dire avec une priitiê de 27 francs, prime qui représente environ 1 3 7 p. c. de la somme c-ffoctive-î ment prêtée. Au sujet de cette question, certains journaux ne se gênent pas pour raconter à , le,u<rs lecteurs des contes à dormir debout, i Le Patriote, attribue à l'émission anglaise la fbaisse du change sur Paris. D'autres i font ressortir que la charge d'intérêts diminuera parce que le gouvernement pour-i ra amortir l'emprunt par rachats en I Bourse La question du change, pour autant que ( l'emprunt anglais ait déià pu l'influencer, ! est la question d'un prêté pour un rendu. Quant aux rachats éventuels, cette considération ne peut pas intervenir dans l'ap-pi eéiation des charge:; assumées par un emprunteur. Celui-ci n'est pas en> mesure de -prévoir ni quelles sont les quantités de sa dette qui \ien-clront effectivement au m-archlé, ni à quelles conditions il pourra se procurer l'argent nécessaire pour ce ra-i chat. D'ailleurs les cours se rapprocheront • automatiquement du pair vers l'époque de j l'échéance et le gouvernement belge ne peut I songer à racheter dès le début, vu la hausse qui se fera immédiatement. En réalité, le rachat sora ainsi 'Continuellement un leurre : il ne laissera aucune marge à une économie tangible. C'est dire qu'aux conditions acceptées par le gouvernement belge, il n'y a aucune atténuation possible : il faut les prendre brutalement telles qu'elles sont formulées. Dès lors, si l'on se base sur le chiffre de cession dç Vemprunt, C'est à dire sur 73 p. c., l'opération ressort à Plï£<i de: 5 p. c. d'ijritér^t (1). Kt voilà où en est réduite la riche et pros^ père Belgique 1 Aujourd'hui, l'empire allemand et la Prusse empruntent à des conditions beaucoup meilleures et la Hongrie, à des conditions égales. La ville de Cologne, pour son emprunt 4 p. c., a reçu quatre offres, . dont l'une à 95.275 p. c.... et elle les a refusées toutes les quatre, estimant que l'a-; méiioration gqnévale clu marché doit déterminer d??s conditions meilleures. Chose I étonnante,,le Patriote cite l'exemple de Cologne pour justifier le gouvernement belge. [ N'y a.-t-il donc pas d'arithméticiens chez ; lui ou bien admet-il que le crédit de la ; métropole rhénane soit tel que le gouver-: nement. belge paie à peu près un pour cent de plus qu'elle pour ses emprunts ? ïàt dire qu» ies j-.iurnaux de là droite es-^ timent naïvement que le maintien du type ' 3 p. c., avec des sacrifices pareils, va gal-' vaniser la Rente ancienne 3 p. c. ! Mais il est évident oue si l'on nous av-ait offert le 3 p. c. befge amortissable en 25 ans, le public se serait empressé de réaliser l'an-| cienne Rente pour acheter la nouvelle. Il ! est évident que, dans ces conditions-là, l'ancien 3 p. c, devait reperdre le cours de 77 p. c. uu'ii avait si péniblement reçon-" quis. C'est là qu'on peut découvrir la seule * malice de l'opération. On a fait l'émission exclusivement à Londres pour éviter ce ; dlanger et, plutôt que de le courir, l'on a fait cadeau aux Anglais de la prime que • cet emprunt devait faire. Comme cette pri- (l) N. D. L. R. clq Jo\Lrna,l de TA&ge. — 3 Nous ayons montré, d'après les tables de ? Pereire, que cet intérêt ressort à 5.9 p. c. - avec un taux d'émission de 74. Avec le taux de 73 il atteint 6 p. c. exactement. me est aujourd'hui de 3 p. c., les banques j et le public anglais prennent au détriment • du pays un bénéfice total de plus de 7 p.c., c'.est à dire 21.9 millions. •Le dilettantisme gouvernemental <( Amiens Plato, sed magis arnica Veritas ! » Profitons de l'occasion pour dire tout lhaut, dans ces colonnes dont l'écho ne portera pas trop loin, ce que les meilleurs amis du gouvernement et les soutiens les plus solides d'une'politique de progrès à la fois prudente et énergique pensent tout bas. Si les journaux de droite cherchent à dissimuler l'importance et les beautés diverses de la gaffe que vient de commettre le gouvernement — ce qui est de leur rôle — en revanche dans les milieux précités l'on commence à s'en rendre compte. et non sans inquiétude. La déconsidération jetée sur notre Rente' nationale risque de l'aire ce que la Ici scolaire n'a pas fait, c'est à dire remuer le pays. On n'aurait pas pu imaginer un moyen plus efficace pour appeler définitivement l'attention de tous les asprits réfléchis sur les dangers du dilettantisme qui préside à l'administration tout entière du pays depuis pas ma.1 d'années. A ce dilettantisme incompétent, imprévoyant et quelquefois peu courageux, nous devons — pour ne pas parler de cet avorton lamentable qui s'appelle la nouvelle loi sur les sociétés — une loi fiscale qui méconnaît les principes fondamentaux de l'évolution économique moderne. Nous lui devons le gâchis dans notre colonie, le déficit du budget de celle-ci et l'accaparement de ses voies d'accès par l'Allemagne Nous lui devons l'incroyable imbroglio de nos cliemins de fer, qui compromet notre industrie et soulève de graves dangers pour tout notre commerce de transit (2). Nous lui devons enfin, sur tous les terrains, une série de compromissions néfastes qui arrêtent ou détruisent les effets utiles des meilleures réformes, y compris celui de la réforme militaire. Depuis que les grandes figures de notre liistcire parlementaire de la fin du siècle dernier ont disparu les unes après les autres, nous subissons, dans toute la force du terme, un gouvernement qu'on pourrait appeler le gouvernement des « gentils garçons -». {I/ndiviUuellement, . nos ministres . sont exquis. On peut, même ajouter qu'ils ! sont animés des meilleures intentions.Mais l'intelligence, l'aménité des formes et la bonne volonté ne suffisent pas dans un métier qui devient plus complexe, plus vaste et plus ardu que jamais. Elles ne suffisent pas quand la bonne volonté et l'intelligence se trouvent circonscrites étroitement par des préoccupations électorales et par la déformation confessionnelle qui 1 font de certaines personnalités, de M. ! Woeste notamment, des éléments nettement néfastes au point de vue d'une expansion généreufo du pays et de la mise en valeur intégrale de ses ressources matérielles et morales. L'on trouvera peut-être que cette incursion dans le domaine politique n'est pas à . sa place dans Ces- colonnes. C'est une erreur. Tout se tient aujourd'hui au point de n'\njUpie. . I (2) Des officieux ont l'audace d'opposer aux critiques de cet état de choses les re-i tards de trains dans les contrées monta-! gneuses du 'Midi de la France, retards dus aux tempêtes de neige que l'on sait. Il faut vraiment être à bout d'arguments et d'ex-; cuses pour recourir à une déloyauté aussi i évidente. Le rappel, fa.it par le ministre, t des difficultés allemandes est à peine plus ! heureux. (Note de la Revue internationale.) ls Désarroi és chemins de fer La protestation îles Associations industrielles résume, ainsi les résultats de l'en-quite à laquelle elle s'est livrée et dont elle lire les conclusions : Les réponses qui ont été reçues et qui forment un volumineux dossier nous mettent en mesure, avec preuves à l'appui, de résumer et de « libeller le dommage » comme suit : 1. Insuffisance, remise tardive ou manque de matériel ; Dans tous les bassins de Liège, de Char-leroi, du Centre, du Borinage, à Anvers, dans la région minière du Luxembourg, les wagons ont fait défaut ; certains industriels sont restés jusqu'à douze et quinze jours sans en recevoir un seul ! 2. Impossibilité d'utilisation de ce matériel : En npmforc de cas, on ne remettait qu'un matériel de fortune ou non utilisable, impossible à manœuvrer sur les raccordements .entraînant difficultés, frais supplémentaires de chargement ou de déchargement.3. Types et tonnages défectueux des wagons : Des wagons de plus de 20 tonnes etaient adressés aux expéditeurs de charbon pour foyers domestiques, alors qu'ils n'utilisent, en général, que ceux de 10 tonnes ; des wagons allemands mis à la disposition d'industriels n'expédiant lours produits qu'en France, où ces wagons ne peuvent entrer. 4. Jnuttliso&Qn effective des wagons char-gé$Certains wagons sont restés soixante-huit heures sur les raccordements ; d'autres, jusqu'à dix jours avant d'être enlevés ; les raccordements étaient encombrés par 100 à 150 wagons chargés et non enlevé3 ; la gare d'Ans-Est, entre autres, ne parvient pas encore à évacuer, 5. Ralentissement de la production; désorganisation du travail : Dans tous les charbonnages, l'extraction a été réduite de 10 à 20 p. c. L'arrivée tardive ou l'absence de matériel ne permettait pas de dégager les produits extraits ou sortant, du tl&ivoir ; on en voit les guiies ; arrêts dés lavoirs, arrêts de l'extraction, obligation de mettre en stock, ch .rgement direct impraticable ; — production des hauts fourneaux réduite de 15 à 25 p. c., — retards dans l'arrivée du personnel, marche anormale, défectuosités dans la fabrication, perturbations, accidents de toute nature. G. Chômages complets : Plusieurs charbonnages et usines ont été obligés de chômer ; des milliers d'ouvriers licenciés pendant plusieurs jours. 7. Impossibilité d'exécuter les ordres et an-nulation des commandes : Des ventes se montant à des centaines de mille francs n'ont pu être réalisées r il, a été impossible d'écouler les stocks en foyers domestiques formel depuis avril 1913 et qui sont devenus inutilisables avant l'hiver de 1914-1915. 8. Préjudice immense et perte d'argent : 11 y a eu. à la fois pertes sèches par suite d'annulation des ordres, manque tà gagne! i sur nombre d'affaires, manutentions coû teuses, immobilisation de capitaux, dépré dation, déchets et pertes sur les marchan dises en stock. 9. Amendes ; pénalités ; indemnités : Il a été impossible de fournir aux date: indiquées, d'où pénalités encourues ; le: marchandises arrivaient à quai quand le: bateaux où le fret leur éOait réservé étaieir partis, d'où indemnités aux affréteurs, frais d'emmagasinage dans les ports, bonifie?, tions consenties au/x clients metoontentî pour les apaiser. 10. Perte des débouchés à l'extérieur ; De nombreux clients étrangers ont refusé de continuer leurs ordres ; des offres de fournitures ont été déclinées, des débouchés^ envahis par la concurrence, les exportations faites d'ordinaire par les ports belges ont été dirigées sur les ports étrangers concurrents. On lit encore dans ces éxnosés que ie personnel des gares, obéissant sans doute à une consigne, refusait de repondre à ceux qui s'informaient avec anxiété du soit des wagons en souffrance ; que le personnel supérieur opposait le même mutisme aux dcma'.ides de 'se rendre sur place pour aviser aux mesures à prendre; qu'ailleurs, comme par ironie, on accordait un tour de faveur aux produits dont las destinataires déclaraient ne pas avoir un besoin urgent ; qu'excédés de procédés semblables, des industriels flamands déploraient le rachat de leurs lignes par l'Etat et préféraient traiter avec des yoiturlérs qu'avec lui quand il ne leur était pas possible de recourir à la batellerie. Mais il y a plus. Déjà, lors de la .grève générale, l'Etat avait impitoyablement frappé) d'amendes pour retard de déchargement les usines privées de main-d'œuvre. Aujourd'hui, alors même qu'il avait laissé pendant plusieurs jours les établissements sans-matériel et que tout à coup il les encombrait de wagons, il ose frajpper de pénalités analogues ceux qui se sont trouvés dans l'impossibilité de charger immédiatement ces wagons. Si, retournant les rôles, il devient consommateur, l'Etat n'hésite pas 4 menacer de pénalités les fournisseurs qui, faute de matériel, seraient en retard de lui faire leurs livraisons. Encore une fois, il se fait juge et partie. Vous n'avez pu oublier, .Monsieur le Ministre, les démarches que nous fîmes auprès de vous quand nous furent imposées les taxes de raccordement. Tout ce qui vous âù dit alors s'est réalisé. Noou seulement l'Etat se fait abusivement payer fort cher des prestations qu'il n'effectue pas, mais il repousse toute responsabilité du chef des transports originaires des raccordements.D'un bout à l'autre de la Belgique, les çdaintes sont générales et légitimes. Et s'il est quelques régions ou quelques industries qui •• échapn-e.T.'t, la raison en est .à noter. D'une part, au lieu d'être desservies par le chemin de fer de l'Etat, ces régions le sont par des compagnies privées et, notamment. par celle du Nord-Belge. Or, avec une vigilance, une vigueur et un esprit de décision pratique auxquels ses-clients ont rein-du l'hommage le plus mérité, le No'rd'-Belae, placé dans les mêmes conditions cli-matériques que l'Etat, mais ayant à lutter contre toutes les difficultés que lui suscitait ce voisin embarrassé, n'a pas un seul instant cessé de faire face à son trafic à l'absolue satisfaction de tous. Le Nord-Français, l'Est ont recueilli les mêmes félicitations et la même gratitude. D'autre part, par suite des rehaussements de tarifs contre lesquels nous nous étions si justement élevés, il y a trois ans, 'es charbons belges ont été refoulés et l'approvisionnement assuré en Flandre par les houilles allemandes, arrivant ' exclusivement et très régulièrement par eau. Le chemin de ter de l'Etat a perdu se» transports et. ses recettes et les charbonnages belges leur clientèle flamande. Admirable résultat, prédit par nous, d'une politique favorisant, 6. rebours la. production l>elge et qui, cependant, reste au fond l'idéal de l'Administration en chasse de ressources ! (Nous donnerons demain les conclusions de cet intéressant document). En Belgique La question dos langues Le gouvernement fera distribuer mardi ses amendements à la loi scolaire. Le plus important concernera la question des langues. A la suite de longues délibérations il -a amené l'entente entre M. Poullet, M. Van Cauwelaert et M. Nobels. On ignore toujours son texte et sa nature. M. Destrée vient de déposer de son côté un amendement disant que les cours obligatoires du programme de l'enseignement primaire sont donnés en flamand dans les communes flamandes, en français dans les communes wallonnes. C'est le principe que nous acceptons tous, mais à ce principe il faut des dérogations. Voici les réserves de M. Destrée : u Dans les communes mixtes, où la minorité linguistique représente au moins le cinquième de la population, il est organisé des classes de langue française et des classes de langue flamande, selon les nécessités locales. Lorsque des pères de famille, -ayant ensemble au moins vingt-cinq enfants aptes à fréquenter une même classe ,réclameront pour ceux-ci un enseignement flamand ou français, la direction de l'école de leur choix ne pourra continuer à recevoir le subside de l'Etat que si elle organise la classe demandée. Chaque fois que l'enseignement primaire est organisé dans une commune dans l'une et l'autre des langues nationales, le père de famille a le choix de l'école. Toutefois, les enfants, dont la langue maternelle n'est pas celle employée dans l'école, n'y soni admis que si le chef d'école les juge aptes à suivre les cours avec fruit. » Voilà un amendement raisonnable, g"a. rantissant ia liberté des pères de famille Avec une curiosité compréhensible, le; Wallons se demandent quel amendement d'accord avec les flamingants le gouver nement pourra bien lui opposer. Toute l'opposition, libéraux et socialiste compris, Wallons et Flamands, est d'accon pour proposer que l'on crée une sectioi soit française, soit flamande, quand ell sera réclamée par les pères de vingt-cin< enfants. C'est là une manifestation impor tante. Si le gouvernement, hypnotisé pa M. Van Cauwelaert, écairto ce principe, i faudra le regretter pour l'unité national et la liberté des pères de Daunille tomber! en guenilles. Remaniements ministériels Un journal assure qu M. Van de Vyvere ministre des Chemins de fer, pourrait biei - ; succéder à M. Levie au département des Finances et que le ministère des Chemins de fer serait rattaché à nouveau au ministère de la Marine, des Postes et Télégra^ phes. C'est, en effet, dit le XXe Siècle, une des ' combinaisons possibles. Mais rien n'est en-| core décidé. La police de la voirie ' Le gouvernement a déposé un projet de loi révisant la loi sur la police de la voirie, i II concerne les alignements et les autorisations de bâtir. L'idée du projet, c'est de protéger les plantations le long des grandes routes. Il ! faut que celles-c; soient ombragées. Toutc-j fois, la nouvelle rédaction, vise surtout à I fixer plus nettement les principes en ce qui i concerne ia réalisation des alignements. < En vertu de l'article K) de la loi du 1er • février 1844, les tribunaux possèdent un ' pouvoir discrétionnaire en dehors du cas j d'empiétement sur la voie publique, pour ; ordonner ou non l'enlèvement des ouvrages illégalement exécutés. Cette disposition n'est point conciliable avec le principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs administratif et judiciaire et rien ne la justifie au point de 'vue pratique. C'est à l'administration qu'il doit appartenir de décider en s'inspirait de l'intérêt de la voirie dont elle est chargée si .les contrevenants devront rétablir les lieux en leur état primitif. Les conseils de l'industrie Pourquoi va-t-on proroger les mandats des membres des conseils de l'industrie et du travail jusqu'au mois d'avril 1916 ? Parce que la Chambre est saisie d'un projet portant revision de la loi du 16 août 1887. D a pour but d'instituer des commissions relatives aux conflits du travail et à l'intervention des tiers dans les grèves et les renvois collectifs. Comme il modifiera le régime des conseils de l'industrie et du travail, la prorogation des mandats des conseillers s'explique. Le monument de Waterloo La souscription ouverte par la Belgique Militaire pour le monument de Waterloo s'élève à environ 20.000 francs. Il sera érigé à l'endroit que la brigade hollando-belge Byland occupait pendant la bataille épique, en mémoire des Belges tués au cours de l'action. Une partie de la souscription servira au monument proprement dit dessiné par M. l'architecte Caluwaers. La société Cocke-rill, de Seraing, offre gratuitement le grillage artistique qui entourera le mémorial. »3>-gea— Âmimdsen à Liège Nous avons eu le plaisir de vivre quelques heures aux -côtés d'Amundsen qui nous conta, vendicdi soir au Conservatoire, son émouvante odyssée au Pôle Sud. Et nous avons pu juger l'homme dont la personnalité s'effaçait quelque peu dans l'im-r.icnse vai®9oeiu de .m»* re-Ecole de Musique. Tous ceux qui assistèrent à la conférence furent frappés cependant par la. simplicité de celui qui vainquit, le Pôle Austral, et beaucoup auraient préféré moins de modestie et plus de coloration dans le récit de cette mémorable expédition. Amundsen n'est nas l'homme à cela. Tel on.i l'a vu au Conservatoire, tel nous l'avons apprécié durant les moments que nous avons passés -à ses côtés. L'explorateur norvégien, faut-il le dire, est un parfait gentleman et n'a rien du marin bourru, chercheur d'aventures et découvreur de terres nouvelles. C'est, au contraire, un» homme très raffiné et d'une grande culture. Son masque est particulièrement expressif et rappelle celui des anglo-américains ; !c nez est fortement busqué et Amundsen pi etend lui-même avoir eu des indiens dans sa famille. Les yeux sont cependant ^eux de l'homme du Nord ; il sont d'uni bleu pâle et le regard, d'une douceur infinie, a quelque chose de particulièrement prenant. Amundsen nous conta mille souvenirs» de sa vie aventureuse et voulut bien, pour nous entrer dans des détails qu'il ne put qu effleurer au cours de sa causerie. Concernant son expédition au Pôle, il ne nous cacha pas la facilité avec laquelle i) accomplit ce raid. Servi merveilleusement par le temps, fort bien outillé, secondé par un . équipage merveilleusement discipliné, il réalisa l'exploit considéré jusqu'alors comme impossible, em se jouant. Ce fut, nous dit-il, une promenade do santé. La seule souffrance endurée fut celle occasionnée par le vent du Sud-Ouest qui souffla en tempête pendant une grande par-tie^ du voyage vers le Pôle. Il était d'une telle violence et occasionnait de si cuisantes douleurs, que le visage des explorateurs était réellement en sang. Amundsen nous déclara n'avoir jamais si bien dormi qu'au cours de sa course vers le Pôle. Blott.i dans son saç. de couchage, il goûtait un repos bienfaisant et ne fut jamais incommodé par le froid qui, parfois cependant, atteignait 59° degrés sous zéro. L explorateur nous raconta, vendredi, qu'il ramena .11 chiens de son expédition Malheureusement, dès leur arrivée à Bue-nos-Ayres, dix d'entre eux succombèrent à un mal mystérieux. Amundsen parvint cependant à ramener en Europe un de ces < fidèles auxiliaires de la victoire et, dans son home de Christiania, ce brave molosse, qui eut les honneurs du Pôle, goûte, entouré de -soins et de considération, une vie faite de quiétude et de calme. Amundsen, moins heureux que son chien, n'a pu, depuis son retour en mars 1912, jouir d un instant de repos. II a parcouru le monde, donnant des conférences, en Europe d'abord, puis en Amérique, en Australie et jusque dans la Nouvelle-Zélande. 11 évalue à. trois cents le nombre des causeries qu'il a ainsi faites en moins de 600 ; jours. Et cette formidable tournée n'est pas j terminée encore. Après Liège, Amundsen , | se rend à Londres d'où il doit retourner à j Berlin pour de là repartir en Russie ou on l'attend dans toutes les grandes villes. Amundsen, encore qu'il soit très réservé sur ses projets d'avenir, a bien voulu nous i dire qu'il comptait porter maintenant ses efforts vers le Nord. — Si j'ai découvert le Pôle Sud, nous dit-il, c'est un peu par hasard, car mon ; expédition devait se rendre dans les mers [ boréales et c'est en apprenant que Peary i avait atteint le Pôle Nord, que j'ai dirigé î le Fram vers le Sud. Mais, il me reste à j compléter l'œuvre accomplie par Peary. Je . prépare une expédition qui sera équipée r pour séjourner sept années dans les mers 1 polaires. En juillet prochain, toujours à' 3 bord du Fram, je me dirigerai vers le dé-l troit de Behring et là nous nous laisserons emprisonner dans la banquise. Or, comme celle-ci dérive vers le Nord, nous comptons qu'elle nous entraînera fatalement vers le Pôle et ensuite vers la Norvège. Mais ce i ' sera long et il nous faudra de la patience.

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1832 tot 1940.

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