Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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13 december 1918
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s.n. 1918, 13 December. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gq6qz23f6v/
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Vendredi i3 Décembre 1ÎH8 TJN NUMERO QUINZE CENTIMES Vendredi "3 3 Décembre 1918 ÂB03fNBMEKT3 Les prix d abonnement seront fixée «lès qu'il noua sera poatfble cke sewtr régulièrement nos abunnea de ia ville et de l'extérieur. JOURNAL DE LIÉGE PUBLICIÏE —o— Annonces la ligne, fr. 0.80 Réclamés » ir. 1.60 . Avis niortuauv* » fr. l.oo Avis île sociétés » 1v. B.OO Emissions, ixlons, rapport», » fr. 4.90 P-'its divers fui » fr. i.00 Faits divers c*^ps » fv. 6.'-,0 Réparations luriiciolrea » fr. l.vO (Tarif provisoire) FEUILLE POLIÏiOUE, LITTÉRâlflE ET COMMERCIALE. - FQ3DÉE EB 1784 RÉDACTION ET ADMINISTRATION : 22, RUE DES DOMINICAINS, 22 SOCIALISTES CONTRE SOCIALISTES La guerre a mis les théories du socialisme international à une nide épreuve. Tandis qu'en France et en Angleterre, elles trouvaient un terrain tout préparé, que les projets de désarmement se voyaient défendus jusque dans les sphères parlementaires, en Allemagne, les internationalistes n'opposaient qu'une résistance apparente aux entreprises grandissantes du militarisme impérial. Ils étaient plus pangerma^ nistes qu'internationalistes, et on en eut la preuve quand le conflit européen fut déchaîné. I'ous, sans exception, ils se rangèrent du côté des auteui's de l'épouvantable attentat ; ni la violation de notre neutralité, ni les horreurs commises sur noire sol ne les firent changer d'avis. Le jour où ils commencèrent à 3e ressaisir, c'est au lendemain de la défaite de la Marne. I,o rêve de la souveraine domination de l'Allemagne sur lo monde venait de s û-crouler sous le feu des canons de Joffre. Du côté de la France, de l'Angleterre et do la Belgique, la guerre revêtait le caractère sacré d'une mission civilisatrice , elle 110 s'inspirait d'aucun but de conquête ; elle assurait la défense du droit ; elle visait à la destruction du militarisme prus- 817/ n'y aurait dû avoir ou'une môme voix dans tous les partis pour prêcher la croisade du droit et de la justice II n en fut rien lin France comme en Angleterre, il se trouva des socialistes pour jeter le doute dans les esprit's, au risque de compromettre l'unité et la discipline de la nation Voici quel fût leur rôle d'après le manifeste que vient de lancer la majorité socialiste du parti français : « Dès 1915, ils réclamaient la paix immédiate, sur les bases du « statu quo >»• Ils faisaient campagne contre la. conscription anglaise. Ils Encourageaient la résistance dm neutralistes italiens. Ils parlaient d'aller traiter d'une paix de compromis avec les socialistes allemands, traîtres à l'internationale. Plus tard, ils trouvaient des excuses aux bolchevistes, saboteurs do l'idée socialiste, agents conscients des inconscients de l'Allemagne, et combattaient l'intervention des Alliés en Russie. E^nfin, certains d'entr'eux regrettaient ouvertement l'entrée en guerre des Etats-Unis, qui d'après eux, devait retarder la paix et qui, en fait, a assuré la victoire et rapproche l'heure de la paix. » En Angleterre, quand la violation de la' neutralité de la Belgique fut connue, une intense propagande fut entreprise pour *n-gager l'Angleterre à ne pas intervenir. I)u-îant toute la guerre, les socialistes indépendants ont tout fait pour créer du mécontentement parmi les ouvriers et fomenter des grèves, au risque d'entraver la fourniture de munitions au front. Quand il a fallu recruter les volontaires pour ia grande armée du droit, le parti indépendant blâma la campagne que le Labour Party entreprit en faveur des engagements militaires. Si les illuminés du genre de Keir Ilardie et de Ramsay Macd'onaid avaient pu remporter. l'Allemagne n'était pas vaincue aujourd'hui, elle dictait .;i présent ses conditions de paix au monde et les horribles forfaits perpétrés par ies Hohonzollern restaient impunis. \ÏI est heureux que d'autres .socialisr.es ont vu plus clair dans ces tragiques inconstances. Ils ont compris que l'intérêt vi-prême de la civilisation Était engagé dans le conflit. Ils ont placé la cause' du patriotisme et du progrès do l'humanité nu-des-sus des compétitions étroites et stériles de la lutte des classes,- et quand la perfidie cauteleuse des Allemands fut mis à jour la duperie de l'Internationale, ils n'ont pas hésité è la renier. Puissent-ils faire preuve de la même clairvoyance et recueillir !; même succès au cours des tâches futures do la paix ! . lia II m ' r ini'ii tnprarar—— ' 1 L'Héroïque Equipée des Remorqueurs "ANNA,, 6t "ATLAS,, L'appel du devoir Fil dé oit d-îs mesures sévoros quo les Allemands avaient crises à la ton «are, il ne se passa pas de jour sans que des Landes do jeunes gens ne se rendissent ^Rten'n'était plus beau que ^ cette Jeunesse qui bravait tous les obstacles, tous les périls pour répondre a l'anvel du devoir. , . L'histoire dira sans doute -un nom do tous ces braves, lis ont double nient mérité du pays. ... Jusqu'en 1915, le passage, «j?f flcile était encore praticable. Mais à par Ur de 1916, il devint à pw>> sible Le placement d urne ligne ae lus , électrisés à haute tension défiait les plus , hardU7>Ii fallait recourir aux «ronds j rnovens : passage 'à main armée, à la j nage saut à la perche, bateaux, eprrap- I tlon de sentinelles, etc. Rien n'arrêta nos j intrépides volontaires. Si beaucoup échoué rent et payèrent de dures années dei cap-j(:i /. cptte tentative d'évMioïi, il en es autres qui eurent la chance de reusdr et leur succès rapidement connu Biilt il susciter de nombreux imitateurs. Un coup d'*uQ3CO Il fallait surtout de l'audace et du sangf- 'Tin premier coup de maître fut ]e g--» du remorqueur o Anna », ie 4 décent ^'(im 'sommes en mesure de donner.un récit exact de cette courageuse èqwyèe ! g remorqueur appartenait aux Boches. Il était piloté par un alsacien du nom de Joseph Zilliox C'était un coeur qui battait sous cet uniforme grtfl. Les ♦tpiiT frères de Zilliox s étaient engagés à ira-niée française. 11 fut malgré lui en-rALé "ous le drapeau allemand et, pour pe wngei', il mit tout en œuvre pour mitre * M t^ra^'Bentiens, de nos oond-txivens fut mis au courant des dispoa-« ms le l'AL^i-cien ; il entra en relation Avec lui ; Us (Complotèrent ensemble le °°Le romorqueu^^aTsait 1e service sur la Meuso^Tcirculait en toute liberté, puis-""i; avait à son bord un officier alle- PKM^Hentjens se chargea de recruter les volontaires qui désiraient passer en Hol-lJâe Au jour convenu. Zilliox admiras-î» 1' son mécanicien et à son aide une droiâe qui les endormit durant quelques heures Quarante-deux- passagers prirent «là-Tà bord sans attirer 1 attention des «otto, et avant que ceux-ci ne soient revenu" de leur surprise, le bateau filait vers Petit-Lanaye. La vongoanco des Boches C'était un coup de maître. La rage des Bochea ne connut plus de borne. Ious leurs Sers furent sur les <tents Pour mettr» la main sur tes organisateurs. Ils n y au raient pas réussi sans un malheureux concours de circonstance. . , Passé en Hollande, Zilliox s était mas à la disposition des services d'espionnée . anglais II fut chargé de missions en Bel- j irique et il repassa la frontière. Il prit la direction do toute une orga- ( nlsation de renseignements et de passage j de volontaires, avec lo concours de nombreux belges ; les mouvements de l'armée ^ ennemie étaient signalés au jour le jour, j Les services qu'il rendit h nos états-majors furent précieux. Il était traqué par la polizeis, mais habile à se métamorphoser, il déjoua long- j temps ses recherches. Un jour, il fut pincé. ^ Il devait payer de sa Mie «es audacieuses équipées. Il fut fusillé le 25 juillet 1917 j derrière la Chartreuse. Parmi nos compatriotes qui furent im-plùqués dans cette affaire d'espionnage, * sept furent fusillés peu après, en voici les f noms : .Henri Watelet, Richter Adrien, Jacques Lelarge, Camille Ilenrotte, .l'ean , Lejeune, Wiertz Goffried, Clément Le 2 cocq. d Lo ccmmiseafrG-aajoint él Joan Lejeune te Au nombre des vaillants qui tombèrent à sous les balles allemandes, se trouve M". rf le commissaire-adjoint de la 5e division, P< Jean Lejeune. et Quand les sinistres placards rouges ap* m i prirent à Liège l'exécution de cet officier ! de police, ce fut une consternation géné-i raie. Jeun Lejeune jouissait de nombreuses et sincères sympathies. Les services qu'il avait rendus à la population no se comptaient plus. C'était un ardent patriote. Au début de la guerre, il voulut servir son pays ; mais l'affection caidiaque dont il était atteint 1 en empêcha. Il résolut d'être utile le mieux qu'il pourrait. Il fut mis en relation avec Zilliox. A plusieurs reprises, il lui sauva la vie soit en lui procurant des logements sûrs, soit en lui confectionnant de fausses cartes d'identité. Il rendit d'ailleurs d'autres services sur 1-a nature desquels il ne se confia jamais.Un jour il fut arrêté aux environs de Maeseyck ; après une détention de trois Jours, il fut relâché. Malheureusement, la polizeis avait l'oeil sur lui. Il est probable aussi qu'il fut dénoncé par un triste sire, bien connu dans le quartier du Nord, lo sieur Douhard : cot. individu appartenait à la police secrète de la kommandanture et le nombre de ses victimes fut considérable.Le sieur Douhard eut un mot qui trahit le cynisme et la igredinerio de cet ignoble personnage. Comme la fille du commissaire Lejeune, Mme Pondant, venait demander des nouvelles de son père, il eut le courage de lui diro brutalement : — Votre ipère sera fusillé. Tout ce que je puis faire pour vous, c'est de vous dire l'heure et le jour de son exécution. Le commissaire Lejeune fut, en effet, condamné à mort et fusillé le 4 septembre 1917. Son corps est enterré derrière la Chartreuse, au milieu de ses compagnons. Le coup do I' « Atlss V >, L'organisateur du passage de 1' « Anna », M. Jules Hentjens. ne fut pas inquiété cette fois. Il ne se sentait pas à l'aise. Il résolut de profiter de la première occasion qui s'offrirait pour mettre la frontière entre lui et les loches. Les bateaux venaient d'être réquisitionnés par l'autorité allemande. M. Jules Hentjens «'était engagé comme capitaine pour piloter le remorqueur Atlas V, appartenant à M. GiLman. Son plan était prêt. Il commonça par sa-botter la machine. Il fallut trois moi8 de réparation pour la mettre en état. Sur ces entrefaites, les eaux de la Meuse i avaient considérablement grossi Les barrages des écluses étaient couchés. M. lient- 1 jens résolut d'agir sans retard. . Un de nos contitoyens. M. Joseph Paulus, ingénieur, un ardent patriote lui aussi, qui facilitait aux volontaires et aux suspects le passage de l;i frontière, proposa au capitaine de prendre des passagers son bord. Il y consentit. Lo mot de pas3C Le 3 janvier 1G17, des promeneurs avertis auraient pu assister à un curieux spectacle entre 8 heures et minuit. Des gen3 s'accostaient mystérieusement au quai de Coronmeuse. Le mot de passe !. -tait : Je m en vais à Nainur. La réponse noiS0 f'ai6ait I)a,s Rendre : Venez avec ^ Pour- s'embarquer, il fallait éviter d'atti- q 'er i attention des deux factionnaires aile- s nands postés à l'Ecluse et au Jardin du c ,ir' I;,e Tateau était amarré h cet endroit. s.' 1 suffisait du plus petit incident pour tout a rahir, l'expédition était compromise les S: >assager,s jetés en prison, les organisateurs il >assés au peloton d'exécution. n Cent sept personnes furent ainsi embar- r [uées, dont deux dames qui allaient re- oindre leurs maris, bi Tout ce monde, enfermé dans les cabines, cc rûcut do8 heures d'angoisse. Ce n'était que lo e début. Sl Une traversée pôp-IIIgijqo se Profitant d'un changement de poste, * Allas gusna la Meuse à minuit et fila e9 ans la direction do Visé al La crue rendait la Meuse navigable mais L i passe ne manquait pa3 de danger Un auto-canot, qui patrouillait en ce mo- bl lent, donna la chasse au remorqueur • il si-tait monté par cinq o/fleiers et un eha'uf- ni sur. Par une chance miraculeuse, l0 canot Si lia donner contre l'Ile de Wandré et cou . avec son équipage. Bi L'alerte était donnée. L'Atlas approchait m' ? Visé. La lumière aveuglante du phare ne uoulssait le pilote. Des coups de fusil parient çh et là. Les mitrailleuses entraient ' av leur tour en action. A toute vapeur, !e Je imorqueur se Jota sur une des piles du qu >nt, l'échafaudage s'écroula, mitrailleurs | 'c mitrailleuses firent le plongeon, en m5- tes e temps que l'embarcation portant les fils I qu électriques était coupée en doux au pont de service. Le remorqueur avait lo chemin libre. En ■signe de victoire, il fit retentir sa sirène et le village d'Eysden, mis suj- pied par ce vacarme inusité, fut là tout entier pour .a-luer l'arrivée des héros de cette héroïque équipée. Un Itères modeste M. Jules Hentjens, qui fut l'âme de toute cette odyssée, et de qui nous tenons ce récit, n'en parait pas plus fier. — Je ne tenais pas à ce qu'on en parie, dit-il, à cause des .parents de ceux oui m'avaient accompagné. Maintenant il n'y a plus de raison de se taire. Insistez surtout sur le dévouement pa triotique de M. l'ingénieur Paulus oui fut d ailleurs condamné ?\ 16 an-, de travaux forcés pour d'autres faits, et de M. Joseph Germain, qui prêta son établissement pour nos réunions. Quant à moi, j'ai agi a.vec un complot désintéressement. Je tenais d'abord à sauver ma peau. Je crois avoir rendu service à mon pays, puisque sur las lltf perroniu^ que j'ai pu faire passer. 93 allaieni iu front ; parmi elles, il y avait deux condamnes aux travaux forcés. De plus, notre affairé a coûté 22 hommes aux Allemands ! M. Hentjens est passé on Angleterre. Ii fut attaché au service de renseignements englais et envoyé ù ce titre en Hollande. L'attitude do la Hollande En cette circonstance, la Hollande fit preuve d une attitude plutôt t'fpjivoque. Quand 1 Atlas eut touché le territoire hollandais. les Allemands continuèrent -i tirer sur le bateau. La coque fut rercéo de plusieurs balles. Il fallut attendre longtemps avant de permettre aux passagers de sortir.Quand M. Gilman, flanqué de deux Boches, vint réclamer son remorqueur, on ne fit aucune difficulté pour le lui rendre. II était cependant réquisitionné parles Ail-, mands. On ne se lit mêniR pas faute d'inviter M. Hentjens à l'accompacner au retour... C'était vraiment trop d'amabilité : Uno fàmilie éprouvée Ne pouvant mettre ia main sur celui qui venait de ks jouer si magistralement Boches _ se vengèrent sur la famille Hentjens. Mme Hontjrns, qui n'était au (.-jurant de rien, fut jetée en prison avec un bâhé de quelques mois ; elle fut d'abord condamnée à 3 mois, i. uis à 1S ans pour espionnage. L'amnistie l'a délivrée du bagne de Vilvorde ! Mlle Gérardine Hentjens fut condamnée à 1<j aos et rq sœui Christine n'échappa aux sbires qu'en se cachant sept mois ri demi dans un coweni. En rentrant de Hollande, M. Hentjens devait apprendre coup sur coup la mort de son père et de sa mère... Les mortelles inquiétudes oui les ont tenailles n'ont pas dû être étrangères à re triste dénouement. M. Hentjens a beaucoup souffert, mais il est heureux d'aroir rendu service à son pays. Il me le dit avec une simplicité, Uno modestie qui touche infiniment. Tout en le félicitant cordialement de 2a belle conduite, je l'a.i assuré que le gouvernement belge n'oublierait pas les éclatant* services rendus au pays. C'est un vœu que partageront tous nos lecteurs. d. h. •=*»-——— 0n Sonnet de Rostand ai? Roi Ce beau sonnet — peu connu en Belgique — de Rostand • u Roi Albert est extrait du King Albert's book : Belgique,c'est ton front quo 1 aurore préfère. Ceux-là sont dévolus aux ténèbres, qui n'ont Mit l'obus le plus grand dans le plus -, [grand canon Que pour mieux empêcher l'Avenir de [se faire. k Trahissez l'idéal et traitons une affaire ! » Siffle .un Bethman-Holweg plus double que [son nom. < fton », dit un Roi sublime et, butant sur . , , . [ce non, Le cheval d'Attila tout d'un coup se défend. 3n s'en tire, a dit le Bothman, comme . , [l'on peut, viais le monde, admirant qu'un pays soit -> [ftn feu our avoir cru que c'est comme on doit [qu'on s'en tire, ..uttera tant qu'un seul Barbare fera tort \ ton voile, Malines, à ta couronne Sire, j un seul point de dentelle et d'un seui [fleuron d'or. Edmond ROSTAND. Homrnage à M. Louis Huysmans De la Dernière Heure . A la veille du jour où le Parlement s'ap-réte a rendre hommage aux morts, un j mtiment de piété patriotique nous a pous-î vers lo petit cimetière.de Sainte-Adres.se. trois kilomètres du Havre, où reposent < nelques-uns de nos compatriotes. C'éta.tJe îprême salut à dos amis dont la belle teire e France garde la dépouille. ►Situé au unmet do la colline qui forme la poix.te J Cap de la Ilève, ce cimetière est battu ms cesse par les grands vents du large ; résonne constamment des clameurs d'une (' er capricieuse et courroucée et la lur > an te frondaison, et les majestueux pins ii lui lont une enceinte Je verdure sem- i eut garder, quand la tempête ies tord ? mime dans ies affres de l'agonie, la i,.* i pée triste et. morne des vagues 8'écrasanl 1 ir les galets du rivage y Au seuil de cette nécropole, que troublent i u les les vo;x Apres de ia nature, un j.i u i droite, abritée par un somptueux caveau, f t plantée une modeste croix de bois ; elle o •rite la tombe où dort éternellement VI. > ouia Huysmans,' ancien député de Bru-Iles et ministre d'Etat dont, à la Chai;> e, surtout, nous avons admiré la svci'e h iiouette, le visage hautain relevé en mi-ère de défi, la moustache blonde et lon-e d'un chef gaulois. r M. Louis Huysmans est un des premio'\- P îlges inhumé^? à gaipto-Adrosse, Il est P )rt un an environ après l'installation o'e tro Gouvernement en Seine-Inférieure. b 5on agonie fut laborieuse ; longtemps « ant de trépasser, il eut le pressentiment sa fin ; ses forces l'abandonnaient cha-o jour davantage, gon esprit «ardait tou-sa lumineuse clarté. Je lui fis de freque,>-visites; il m'accueillit amicalement jus- hc a la veille de sa mort. Sa conversation g; était toujours vive. Il n'avait qu'un regu-t mais il était immense ; celui de ne pouvoir assister nu triomphe de nos armes. Il mettait une sorte de coquetterie mo rappe 1er ses efforts pour doter le pays d'une armée solide ; jamais, il n'avait eu confiance dans la foi des traités ; il redoutait le coup de 1 Allemagne et avait prévu l'impudent de cette nation de proie. La brutalité de la guerre l'avait profon dement atteint dans les fibres de son âme : il ne parvenait pas à oublier les horreurs dont la Belgique et ses i-opulations étaient l'objet. Et son cœur saignai i et sa nature d .élite, débilitée par dos souffrances aiguès. en ressentait un choc immense. En réalité, les crimes dont son nays eut à souffrir notèrent singulièrement sa fin sentinn nt qui le hantait, il le traduisit éloouemment dans un testament qu'il confia A son uh Edouard. Dans se^ fiernières volontés. apr*s avoir exprimé le désir d'avoir des funérailles civiles, exemptes de faste ft de discours, il demandait que l'on mît sur tombe une croix, symbole ôe? souffrances communes, avec ces simples mots : Louis HUYSMANS Ministre d'Etat Mort pour la Patrie Autour de l'Armistice —'application des ciause3 no l'armistice Londres, 10. — L'Agence Router a reçu de l'Amirauté une communication disant qu'aucune nouvelle condition, concernant la marine, n'a été faite par les alliés. Les renseignements publiés actuellement en Allemagne ne concernent que les conditions imposées par le. Conseil des alliés lors de la signature de l'armistice. Il est très probable que les autorités locales allemandes ne sont, pas au courant des conditions exactes, mais il est un !ait c'est que l'amiral Browning exécuio seulement ses ins-iructions concernant les conditions de l'armistice.Les cous-marins allemands en France Parïs, 11. (Havas). - Le ministère de lu manne annonce que le vapeur français Istrc, venant de Harwi,ch. est attendu de-ma.jxi Cherbourg, ayee cinq autres navires ayajit cih/acun un sous-marin allemand rn remorque. Dans cc premier groupe de navires ennemis, remis h la France ngure un grand croïwur submersible du type le plus récent. DMS L'ALLEMAGNE GCCDPEE Lo© nïit.'jés oit Anomalie Décidément lo commandant est bien « gentil » comme on dit chez nous ; il vient do nous envoyer ce « simple coup d œil » qui est un petit chef-d'œuvre de description. « Un officier se promène dans les rues d'Aix. Le civil le salue conformément aux instructions affichées depuis l'occupation ; quelquefois, ce civil, genre ex-officier boche, le voyant venir de lpin, traverse et s engage d-.'.ns une rue adjacente. L'officier n insiste pas, car le Belge ost trop imprégné du culte de la liberté individuelle. Tous les gamins et jeunes gens des écoles saluent, ce qui laisse supposer que des recommandations leur ont été faites à ce sujet. ■X" Un de note officier^ de cavalerie, monocle à l'œil, interpelle en allemand des plus purs, tout en lui enlevant son chapeau d'un coup de cravache, un bô'he arrogant qui ne l'a pas salué ; les passants, stupéfaits se rassemblent.en se découvrant pour écouter et 'se réjouissent fort de l'attitude piteuse et confuse du boohie arrogant. Un régiment défile musique en tète, la foule accourt et se découvre au passage ou drapeau ; un Boche est resté couvert; un soldat se trouvant dans la foule, lui enlevé son chapeau qui tombe dans le., rangs sous les pieds d'un équipier du football 'réffinien-taire et, de là, fait « goal » dans le porche d'en face. *- Samedi, 9, grande icv-ué des troupes françaises ; du monde dans les rues, aux fenêtres, dans les arbres, sur les toits ; tous saluent le drapeau. * Un officier devant ..9 rendre & l'autre bout de la ville, désigne un bourgeois pour l'y conduire, ce qu'ils font tous avec une complaisance inouïe ; il lui déclare ou'il était encore soldat le mois dernier, nîais •Ue maintenant ils <>nt mis leur empereur =1 la porte et... qu'ils vont devenir... Bc'mc-s ! •X* Un ex-sous-officier ayant à loger chez lui plusieurs militaires belges, les rassemble ,§us dans son appartement, puis, leur mourant les décorations gagnées sur le front. es jette une à une dans le feu. * Un tout jeune officier revenant de son service à la fermeture des magasins, croise l tout instant des midinettes boches qui ui lancent des sourires et des œillades engageantes. Quelques instants après, de nombreux troupiers belges et français sont en-ourés de cet essaim de jeunes filles qui, ou tes, se disputent les regards de nos sol-lats.* Une partie de mes soldats logeant dans me école et ayant la cuisine à leur dispo-îtion, je demande au directeur s'il ne con- ] ait pas une femme du voisinage pour faire mr popotte ; cette femme aura comme << écompenso la mémo nourriture que mes < ommes. Eh bien, me dit-il, je ferais... moi i 1 cuisine. Et, depuis lors, c'est lui et sa t miille qui servent de cuistot et de serveurs i u... serveuses. La table est bien mise... j ïappe, serviette, vaisselle etc. 1 * c Une dernière impression... Le peuple et 1 is bourgeois semblent heureux „ * c Brave commandant... Va !... Il est heu- v mx, lui aussi, après avoir tant souffert our la Patrie, de pouvoir la faire res-seter chez le Kolosse Boche. Mais il le fait avec la délicatesse franco-3]?,n. ; croyez-moi, le commandant est un Chic lype » ! COLOGNE RECLAME LE SECOURS DES ALLIES \ Paris, 11. — A la requête urgente lu t, ►urgmestre de Cologne, deux de nos c ides de mitrailleurs ont quitté Duron le t' 5 décembre au matin, et sont entrés à Cologne, par train spécial, pour rétablir l'ordre dans la ville. Des troubles séiio«-x avaient été provoqués par les troupes allemandes licenciées et les affaires do la vi'l-avaient été suspendues par l'action de> Conseils d'ouvriers et soldats, cjui avaient tenté de déposer ie bourgmestre et le Conseil municipal. L'AVANCE DES BELGES Communiqué du grand quartier général, le 12 décembre : Hier, les têtes d'infanterie ont atteint la transversale Viersendulken avec éléments légers è. Kempen.Mullen. Aucun incident à signaler. Notre infanterie garde le Rhin entre Ur-dmgen et Sturzeberg : notre cavalerie est en surveillance entre Osselberg et Urdin-gen ; des détachements de troupe occupent Mors, ■Kempen-Mullen. ÉTRANGER F K DEMOBILISATION DES CLASSES DE RESERVE Paris, 11 (Havas). — Une circulaire ministérielle prescrit la démobilisation de l'armée de reserve territoriale ; les classes de à 1897 vont être renvoyées dans leurs foyers. ANGLETERHfi UN DISCOURS DU MINISTRE DU TRAVAIL ANGLAIS Londres, 11 (Havasj. Discourant i Glascovv, le Ministre du Travail Barnes a déclaré qu'il n'était pas un adversaire u- s ouvriers allemands ; que 1 Angiet-irrc ayant gagné la guerre, elle devait Sv; condu.rf comme un grand peuple, il se déclara a ! versaire d'imposer une lourde indemnité 1 l'Allemagne qui ne pourrait jamais payvr. niais ajouta qu'il était partisan d'exigei de^ réparations pour chaque acte en contradiction avec lo Droit dés Gens et de l'Humanité. 3.1 faut juge: le kaiser et rendre re.-ponsable le_,peuple qui applaudit aux aiio-cités commises. L'orateur protesta cont/e 1 action des sous-marins .«ur les navires ae commerce d;.- passage et hôpitaux. Il s éleva contre l<-s attaques aériennes sur les villes ouvertes. M. Ba.rnes tel mina en disant que s'il était délégué h la Conférence de la Paix, il exercerait toute son influence pour faire rendre par l'Allemagne tout le tonnage détruit et exigerait la réparation intégrale des dommages causés. Il ajouta more quo toute* les colonies africaines de l'Allemagne • -levaient revenir désormais au Dominion Britannique.HOLLANDE A LA CHAMBRE La Haye, 11. — A la seconde Chambre, le députe Marchant s'est déclaré satisian ocs ueciaiations ciu gouvernement au sujet du passage des troupes allemandes par" le Limoourg Hollandais ei du séjour de laume le sanguinaire. gouvernement n'aurait pas pu prendre une autre attitude. L'orateur estime que toute tentative d'annexion d'une partie de la Hollande donnerait lieu à une nouvelle guerre. Le socialiste révolutionnaire Vanraves-teyn déclare que les Pays-as n'auraient jamais dû donner asile au kaiser. Celui-ci aurait dû être livré de 'suite au tribunal du peuple allemand. L'orateur proteste contre les paroles de Marchant et déclare que, dût-on même amputer la Hollande, il ne s'en suivrait aucune guerre. Le catholique Vanguemendael dit qu'a tous ces prétendus'efforts en vue de favoriser une annexion du territoire hollandais par la Belgique sont inexacts. Le socialiste Sclaper déclare que l'attitude du gouvernement concernant la •violation de la neutralité hollandaise par le kaiser et ses troupes doit, être mairqiuéed'un blâme. I.e ministre de l'intérieur déclare que le gouvernement aurait préféré qme l'ex-kaiser n'eut pas choisi la HoMandie comme lieu de refuge. Il lait remarquer que Vabdication eut l'ieu avant d'arrivée de l'empereur, lequel doit être considéré comme une personne privée. La question de l'intornement ne put être envisagée pas plus que celle du renvoi en Allemagne, étant donné l'es traditions séculaires hollandaises. I.e ministre estime que la neutralité des Pays-Bas n'a pas été violée et qu'il) faut attendre le cours ultérieur des événements. Si une demande d'extradition est formulée par les pays alliés, il en sera tenu compte suivant les lois et traités. E.i ce qui concerne le passage des troupes allemandes dans le Limhourg, le gouvernement a voulu se montrer favorable à la Belgique, en ne mettant aucune entrave à 1 évacuation. Au surplus, le gouvernement n'a pas eu io temps de consulter les Alliés à ce sujet ALLEMAGWB LIEBKNECHT AURAIT «ETE PROCLAME 1 PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE Berne, 10 décembre. — Un télégramme le Berlin rapporte que le bruit a couru t jue le groupe Spartacus avait proclamé i.mbknecht président de la République al- s emande. Aucune confirmation de -.cette nouvelle l'est encore parvenue. D'autre part, le bruit a couru <à. Berlin fue des troupes réactionnaires étaient signalées à Potsdam et qu'elles étaient on ■elations avec les conjurés contre-révolu- t îonnaires qui travaillent Berlin. Le gou- v '.ornement aurait intercepté des télégram- s nés en langage convenu fort suspects. 1 î^bert a déclaré qu'il ne savait pas encore r 0 qu il y* avait de vrai dans tous ces nauts, qui ont cependant trouvé un écho 1 la séance de l'assemblée plénière des j-omîtes des soldats de Berlin tenue hier r er3 la fin de l'après-midi. e CRIMES DE HAUTE TRAHISON ; Pâle, 10 décembre. — On mande de Muffl- t eiru-sur-Ruhr : e Les .grands industriels Auguste Thyssen, ;ntz Thyssen, Edmond Stin.nes, I-Ierrie, u eeke, W irtz, le conseiller de commerce e .uechen et l'ingénieur des mines Stenz ont h té arrêtés la nuit dernière, après un in- y irrogatoire de plusieurs heureâ devant le j Tl anseil socialiste de Mullheim, pour haute ti .'alnson. n 2TAL5E M. WILSON, SERA L'HOTE LU ROI D'ITALIE Rome, 10 décembre. — M. Wilson dont l'arrivée, est attendue pour le 22, passera trois jours à Rome. Le président des' Etats-Unis sera l'hôte du roi au Quirinal, où des appartements lui ont déjà été préparés. PORTUGAL L'ATTENTAT CONTRE LE PRESIDENT DE LA .REPUBLIQUE DU PORTUGAL Lisbonne, 9 décembre. — L'auteur de l'attentat dont faillit être victime M. Si-dcnio Paës, est un jeune homme q/ui dit se nommer Luis Bautista. Interrogé par le gouverneur civil, il a déclaré qu'il avait voulu venger les nombreuses personnes arrêtées à la suite du complot politique récemment découvert. SUZDE LA SUEDE ROMPT AVEC LA RUSSIE Londres, 10 décembre. — Suivant un télégramme de Copenhague à YExcliange, la Suède a rompu les relations diplomatiques avec la Russie et M. Vorovski, ministre bolchevik à Stockholm, a été invité à qiuitter la Suède. Il partira dès que la Russie aura garanti le retour des sujets suédois résidant en Russie. La raison de la rupture est que la (Russie avait choisi Stockliolm comme centre de propagande bolcheviste. La presse suédoise commente favorablement l'événement. RUSSÏS RIGA MENACE Kovno, 11 (Havas). — Le bureau de la presse des pays baltiques annonce qu'à. U suite de 1a retraite des troupes allemandes de Pîeskan, des bandes de bolchevistes menacent de s'emparer des régions agricoles, ce qui provoquera ia famine à Riga. En coopération avec les troupes aile mondes. il '«a .falloir que les Russes repoussent les bolchevistes. Si ces forces ne peuve.'* tenir à Riga, la Courlqnde sçra perdue et la Prusse orientale fortement menacée. MAROC UN OFFICIER ET SIX MARINS AMERICAINS NOYES A TANGER Tanger, 9 décembre. — Trente, officiers et marins rejoignaient le bord du petit croiseur américain Lansdale, après avoir passé la journée à Tanger, lorsque, par suite d'un remous ou d'une fausse manœuvra, la barque qui les portait sombra Sept hommes, dont un officier, ont été noyés. Deraièrss Nouvelles DE LA SOIRÉE M «raiisi Quartier Général 4insi que nous l'avons annoncé, ie Grand Quartier Général de l'armée beige s'est installé ihior en notre ville, rue des Urbanistes, No 2, dont les locaux furent successivement occupés par un état-major boche et on dernier lieu par uni état-major belge. Ces locaux sont spaoieux et pourront, croit-on, être suffisants, bien que le lieutenant-général Giilain, qui se trouve aujourd'hui-à la tète du G-, ait sous ses ordres une trentaine d'officiers. Le. iieutenant-général GiLlain nous arrive précédé d'une réputation d'excellent soldât, magnanime officier, dont la place n répondérante qu'il occupe dans l'armée, le haut commandement qui lui est confie, sont la justification et la récompense de ses brillants états de service. Lf1 lieutenant-général Gililain est né le 111 août 1857. A peine eut-il conquis ses galons d'officier qu'il partit pour le Congo, où il prit part à la campagne arabe. Il existe encore aujourd'hui en Belgique trois survivants de cette campagne : le chef actuel du G. Q. G., lé l'eutenant-générai Jacques et le médecin Dupont. Revenu du continent noir, Giilain reprit du service dans l'armée belge et en juin 1913, nous le iretrouvons co.'kmel au 4e lanciers. C'est en cette qualité qu'il prit part aux premiers combats livrés par les Allemands sous la forteresse de Namoir et où ^son régiment, se distingua tout particulièrement. Le 12 février 1915, cet officier d'élite fut appelé au grade de générai commandant la première brigade de cavalerie et au mois de janvier 1917, il était promu lieutenant-général et placé à ia tête de la 5e division d'armée, en remplacement du général Rucquoy, qui devenait alors le chef du grand état-major général. Aujourd'hui, le général Rucquoy, pro-nu au grade de lieutenant-générai, a repris le co-mmandemnt de la 5e division l'armée, tandis que le lieu tenant-général Sillain assume les hautes fonctions de ;hief du Grand Quartier Général . On nous assure que le G. Q. G. s'instal-e en notre ville pour un laps de temps in-léterminé, Liège n'étant pas très éloignée ie la frontière allemande: JN NOUVEAU TRAIN 'DE BRUXELLES A' LIEGE , Depuis hier, un nouveau train est mis ' n marche pour Liège. 1 Le départ a lieu à 16 h. 10 et les arrêts I e font partout. ; «a»-® (tr- 1 IL POING ARE A COLMAR ET A MULHOUSE < Paris, le 11 CHavas). — (M. Poincaré con- c Lnue sa tournée triomphale dans les pro-inces libérées. Sur tout le parcours, de trasboung à Coimar, les habitants des vil-iges et des localités traversées, acclamèrent le Président et M. Clemenceau. Le cortège présidentiel arriva à Coknar 7 9 heures. Le Président et sa suite fu- N eut reçus par lo général Casteineau et è l municipalité. Au milieu d'acclamations c' nthousiastes, le cortège gagne ensuite le $ hamp de Mars ; le Président, après avoir c iassé ies Groupes en revue, gagnait <îa r ibune où se tenaient les autorités civiles "n i militaires. n Après la Marseillaise, la foule entonna 1 n chant d'Alsace-Lorraine et acclama le 0 Drtège qui se rendit à lia Préfecture où 1 Piésident félicita le maire, le clergé, les étérans et les notabilités que les Allemands emprisonnèrent pour s'être mon- : •ées attachées à la France. Le Président ,v îçut Mlle Preisse, fille du député de Col- .7. mar, mort en exil, dans un bagne aile rnand. Dans son allocution, le maire al iiima ia fidélité de l'Alsace pour la mère patrie. Il termina en criant : « Vive 1; France », -cri qui fut répété par tous le assistants. Le Président répondit, félicitant les Al saciens de n'avoir jamais voulu se courbe sous le joug prussien et termina en di saut : « Nous sommfis rentrés dans Col mar, nous n'en sortirons plus ». En quittant l'Hôtel de Ville, M. Poitn caré, au milieu de frénétiques applaudis sements, remit la croix de guerre 'à Mil Preisse. l'^prtège se rendit ensuite à la gare ç M. Pomcaré et sa suite prirent le trai: pour Mulhouse où il arriva à 13 h. 3C salué par des ovations enthousiastes M. 1omearé se rendit à ,nied au Palai de la Bourse ou il fut salué par le mair de Mulhouse entouré par tous les" maire de 1 arrondissement. Lo maire exprima,s; reconnaissance envers lia France et jjel pays alliés et les remercia de s'être fai WK !iin'p,0n-s. •rusti<rc e' <le la L1 Soviii"? Pomcaré une soram île francs provenant d'une sous ■cription ouverte à Mulhouse en vue de L reconstruction des cités des bords de l Meuse détruites par les Allemands. ? maire offrit également 4 M. Poir, caré et i M , Clemenceau deux médaille co nmîmorativœ eu or. Il teimina pir 1 «ri de « Vive la France .. qui fut répét par tous les assistants. V f^?CaréJ6pondit en rappelant qu'i y a cent \in,gt ans, Mulhouse demand1 spontanCTient ,son (rattachement i' 1; rrance. Pendant toute la domination irei n anKjue, elle ^conserva, son indépendance ses. belles traditions rite travail, de bien faisance et d'humanité. La mère-patrt de ■ rtpo?d,'e Par sa sollicitud fAterneP. ^ »n collaboràtioi frateinei.o a cette émomlaTlté félicité. J.e I résident remit ensuite au maire ]< diaipeau de Mulhouse de 1798 et le cor tr„LSë ®u cha™P foire où le troupes d; filerent devanl MM. Poipcaxé e d^«26nfeaU'. aU ™ilieu d'une ovation gran sur le- T T6 ? .le ?e flcurs *'«l>Ôttai sur les représentants de la République. LA NOTE DU CANADA'"®®® Otiawa, 10 décembre. — Le ministre de finances a fait le calcul «ue la facture d< «ni^ada sera amené à pré Sfei 'ors de la Confé de dollars. PalX'' at mira 1000 la question des transports , , , ET L'ARMISTlICI Amsterdam, S décembre. — Un télégram ÎSth'f annonce que lo marécba tpmint ^emafdé au président du dépar tement des transports allemands 'd'étv< rin^1rS?e ^frcredi après-midi, afin d< dHwSLf™?110?8 Précises au suje /î^nl ïoî ^ trafic et du servif( dans le territoire occupé, la situation des wagons et de tout ie matériel, les con dirions des salaires, etc. britaimimi0er "fPrésenlera l'armé< miianmque a cette entrevue. LES TROUPES DE MACKEN.SEN . . , DESARMEES Amsterdam, ,10 décembre. - On mandt de Budapest au Berliner Tageblalt : i'Az annonce "qu'à la suite d'un accord ifnnî1]?^03!<le/frjT1-e Miackensen se trou-rh^t fnS ré»lon ,ie Hermannstadt, ren-diont leurs annes au général Berthelot Les autres les remettront à une commis Sfon militaire hongroise. commis- Le journal ajoute que la remise des nr moinrlre désordre.artOUt * L'EX-KAISE'RIN MALADE n ^ Haye,! 1 (Havas). — Le Vadeirland annonce que 1 ex-imperatrice d'Allemaigne e,t très sérieusement malade vx AniQteng^n. Elle souffre d'une maladie de cœur, et son mari est très inquiet à son sujet. Guillaume a réclamé les lumières d'un spécialiste berlinois. L'OCCUPATION DE MANNiKEIM PAR LES FRANÇAIS Londres, 10 décembre. — On télégraphie d'Amsterdam que selon un télégramme parvenu d'Heidelberg à la Gazette Populaire de Cologne, le conséil des (ouvriers et soldats de Heidelberg vient de déclarer qu'à la suite d'un regrettable incident qui s'est déroulé à Mannheim il y a qtuielques jours et au cours duquel plusieurs prisonniers français furent tués par une sentinelle, les troupes françaises allaient occuper cette dernière ville et peut-être bien s'avancer jusqu'à Heidelberg. On fcait gué 'Mannheim, sur la rive droite du Rhin, n'était pas -compris dans les villes devant «être occupées ii la suite des conditions d'armistice et devait rester zone neutre. (Circulaire de Paris du 12 décembre, par T. S. F. du G. Q. G.) LE CREDIT DE LA FRANCE Le nîinistre des finances .communique aux journaux la note suivante : Le produit net de l'émission des Bons le la Défense nationale, déduction faite des remboursements et renouvellements, ;'est élevé pour la 2e quinzaine de novembre à 1334 millions, ce qui porte à 279 nillions le produit net de l'ensemble du nois. Ce chiffre est de beaucoup le plus ilevé qui ait été obtenu depuis le début le l'émission si l'on excepte le mois d'octobre dernier. Il est évident que les très arges consolidations de bons auxquelles 'emprunt a donné lieu ont eu pour ré-ultat immédiat le remploi en bons d'une sortie importante des disponibilités du narché. Ces résultats exceptionnels témoignent donc à la fois, et du succès de l'em-irunt et de l'attachement toujours très vif lu public pour les valeurs à court terme lu Trésor. ALLEMANDS ARRETES POUR RECEL DF. MACHINÉS VOLEES EN FRANC© ET EN BELGIQUE Suivant une information du Petit Jour-al, on vient de procéder sur la plainte du linistère de la Reconstitution Industrielle, l'arrestation dans la vallée de la Sarre e deux allemands, les frères Koechling, ans les usines desquels on a trouvé ac-umulées sur une étendue de trente hecta-3s des quantités considérables de machi-es de toutes sortes volées par les Allemands dans les usines de France et de elgique. Ces Allemands ont été arrêtés mime récoleurs. ON NEGOCIE A TREVES <A PROLONGATION DE L'ARMISTICE Le 12 décembre, 'à midi s'ouvrent & Tarées les négociations de l'armistice. \Le mrnal écrit à ce sujet :

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1832 tot 1940.

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