Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 25 Juli. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sb3ws8jn31/
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Samedi 25 Juillet 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Samedi 25 Juillet 1914 Franco en Belgique Un an : Ï81-, » » 6 mois : 8 fr. t » S mois : 4 fr. Franco en Hollande Un m i 22 ir, » Union postais » 32 fr, On s'abonne au bureau du Journal et dans tous ies bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE SB? JOURNAL DE LIÉGE Aisnent», „ a Sa UgKt, W esst Réclames.. > * t ,• »•«sent Faits divers » . „ » » '• 1 franc Réparations judiciaires s 3 franco informations financières s S francs A.vis de sociétés >> petite eg-a SB cent Émissions. ' ■. - □ .. , î> S franc BÊBACTION TÉLÉPHONE m feuille politique, littebâire et comerciale, - fohdee eu 1764 BÉDACTÏON ET AIMIMSTRATTON g BOIILEVARB BE LA SAUTENIEUE, 25 étranger Le béi Anstio -SerliE UN ULTIMATUM On possède aujourd'hui le texte de note que le gouvernement austro-horigro a fait remettre au gouvernement serbe la suite de l'attentat commis contre l'a chiduc François-Ferdinand à Serajevo. El core qu'une partie de la presse autrichien ne poussait ouvertement à la guerre, o avait l'impression que les milieux officie] résisteraient à cette pression du parti m lit a ire et le comte Tisza, président du cot seil de Hongrie, déclara même qu'on n demanderait rieat à la Serbie qui soit ir compatible avec sa dignité nationale. Oi il semble tien que ce sont les partisan® d la violence qui l'aient» emporté. En posant ainsi la question sur le terrai! nettement politique, le gouvernement d-Vienne commet une erreur dont les consé quences peuvent être terribles pour l'iEu rope entière. Il ne faut pas se dissimuler que si1 l'Au triche-Hongrie entend rendre le peuple ser be tout entier responsable de l'attentat cora tre i'archiduc François-Ferdinand, et s: elle exige de hii des réparations qui cons titueraient en fait une humiliation, la Rue sie, protectrice naturelle dos peuples sla-ves dans les Balkans, ne pourrait tolère] cette intervention directe de l'Autriche Hongrie en Serbie, et c'est entre Vienne e1 Saint-jPétersbourg- que la question se trouverait posée. Là est le grand danger de l'heure présente, et il ne sera pas de trop de toute la pesée des grandes influences pacifiques pour écarter ce péril. LE TEXTE DE LA IVQTE Belgrade, 23. — La note du gouvernement austro-hongrois, relative aux événements de Serajevo, a été remise ce soir, à 6 heures, au gouvernement serbe. Le gouvernement austro-hongrois réclame' une réponse avant samedi 25- juillet, 6 iioures du soir. Voici le texte de cette note : Le 31 mars 1909, le ministre royal de Serbie à Vienne a fait au gouvernement impérial et royal, sur les instructions du gouvernement serbe, la déclaration suivante : « La Serbie reconnaît que, par le fait Qocom.pli. vis-à-vis de la Bosnie, elle n'est pas atteinte dans ses droits et qu'elle se conformera, par conséquent, aux décisions que les puissances prendront, conformément à l'article 25 du traité de Berlin. » En-même temps que la Serbie se range axtx conseils des grandes puissances, elle s'engage à renoncer' à l'attitude de protestation et d'opposition qu'elle a adoptée depuis octobre dernier ; elle s'engage d'autre part à modifier la direction de sa politique à l'avenir avec cclie-ci en bonnes relations de voisinage. » L'histoire des dernières années et en particulier les douloureux événements du 23 juin dernier , ont . démontré) li'existence en Serbie d'un mouvement subversif d'ans le but de détacher certaines parties de l'Au-triche-Hongrie de la monarchie. II apparaît clairement, à la suite des déclarations et deS, aveux des auteurs criminels de l'attentat du 28 juin, que le crime ,Te «Serajevo a été préparé à Belgrade; que q.j assassins reçurent les armes et les bom->es dont ils étaient munis, d'officiers et de om'tîotmaires appartenant à la Narodna }bi\ina; et enfin que l'envoi des assassins ît de l«w« armes en Bosnie fut organisé jar .le?, autorités de la frontière sérbe. Les résulta^ ci-dessus de l'instruction ne Dermef-tent pas &u gouvernement impérial ît roy.aJ d'observer plus longtemps l'atti-;ude de patience et (l'expectative qu'il avait prise pen.dant des années vis-à-vis de ces igissemenVs qui ont leur foyer à Belgrade ît qui sont de là transportés sur le terri-,oire de la lîionarchie. Ces résultais imposent ' au -contraire, au gouvernement impérial et royal le devoir le (mettre un terme à ces agissements, qui xHtstitûent une menace permanente pour 'a tranquillité de la monarchie. Pour atteindre ce but, le gouvernement impérial et royal se voit clans 1'obli.gation de réclamer lu gouvernement serbe une assurance for-nelle -que celui-ci condamne cette propagande dangereuse1 dirigjée contre la monarchie, c'est-à-dire l'ensemble des menées dont lie 1/ut final est de détacher de Ja monarchie les territoires qui lui appartieinhent et que le gouvernement royal s'engage à supprimer par tous les moyens cette propagande srimiïLelile et terroriste. Afin île .donner à son engagement un caractères solennel, le gouvernement royal sorbe puibliera, en première page de son Journal Officiel, dju 2C/13 juillet, les déclara-Sons suivantes : x( Le gouvernement royal «ftrbe condamne la propagande dirigée contre f Autriche-Hongrie, c'est-à-dire l'ensemble des menées ajui ont pour but de détacher de la monarchie austro-ihlongroise des territoires qui lui î/p par tiennent et regrette très sine «renient les conséquences .funestes de ces menées cri-maelles.» Le gouvernement royal seibe regrette Hu àee officiers et des fonctionnaires ©er->33 aient pris part à cette propagande et uient ainsi mis en péril les relations de bon ^obsina-^ amical que le gouvernement royal >erbe sTe'*ait sojerxnelleinent engagé, d.âns vos déclara'tions du 31 mars 1909, ta obsedr- 'Le.gouvernement serbe, qui désapprouve ît rejette toute tentative d'immixtion dams es destinées dos populationc», d-e quelque îartie de l'AïutriciWiongrie eo. js*>it, considère conv.no u.n devoir d'aviser, de tu façon la plus catégorique, les oi liciers et Fonctionnaires Ainsi que la population tout entière du royaume, q/u'il agira avec la. olu-s grande, sévérité ià l'aMenir eoiftre telles personne*» qsui se rendraient coupables de pareils agissements et qu'il s'emploiera de toutes ses forces à les réprimer et à las arrêter. » Cette déclaration sera portée simultanément à la connaissance de l'urinée royale, par un ordre diu jour de S. M. le roi, et publiée dans rprgane officiel die l'armée, Le gouvernement îoyal serbe s'engage d'autre part ; 1° A supprimer toute publication qui exciterait à la haine et au mépris de la monarchie et dont la tendance général# serait dirigée contre l'intégrité territoriale de celle-ci.2° A procéder de suite à la dissolution do l'association dite Narodna Obrana, à con--fisqyer tous les moyens de propagande de celle-ci et à agir de la même façon contre tas autres sociétés et associations serbes qui1 s'adonnent à la propagande contre l'Ai'inchei-Hongrie. Le, gouvernement royal prendra les n sures nécessaires pour que les sociétés d soutes ne puissent pas continuer leur a( vité sous un autre nom et une autre forn 3" A éliminer, sans délai, de l'instructi publique en Serbie, tant en ce qui cc cerne le corps enseignant que les moye d'instruction, tout ce qui sert ou poun ; servir à lumenter la propagande cont l'Autriche-Hongrie ; 4° A éloigner du service militaire et l'administration en général tous les of ciers et fonctionnaires coupables de pr ^ pagande contre la monarchie austro-ho ^ groise, et dont le gouvernement austro-ho L._ trois se réserve de communiqjuer les non et les actes au gouvernement royal ; A accepter la collaboration en Serb des organes du gouvernement austro-hcc grois dans la suppression du mouvemei . subversif dirigé contre l'intégrité de la m< uarchie ; '' C° A ouvrir une enquête judiciaire contr les partisans du complot du 28 juin s trouvant sur le territoire serbe ; des orgf ' nés délégués , par le gouvernement austre hongrois prendront part aux recherches relatives. ! 70 A procéder d'urgence à l'arrestatio: du commandant Voija Tancosic et du noir mé Milan Ciganovic, employé de l'Eta serbè, compromis par les résultats de Tins tri et ion de Serajevo ; S' A empêcher par des me'sures effica ces ,1e concours des autorités serbes dan lo trafic illicite dos armes et explosifs ; travers la frontière ; à licencier et à pu nir sévèrement lels fonctionnaires de ser vice à la frontière, a Schabetz et à Lozo nica, coupables d'avoir aidé les auteurs di I crime de Serajevo, en leur facilitant le . passage de "la frontière. 9° A donner 'au gouvernement austro-hongrois des explications sur les propos injustifiables de hauts fonctionnaires serbes' tant eh Serbie qu'à l'étranger qui, malgré leur position officielle, n'ont paï hésité, après l'attentat du 28 juin, à s exprimer dans des interviews d'une manière hostiile envers la monarchie austrahon-groise.Enfin, 10° à avertir sans retard le gouvernement auistro-hongroi's de l'exécution des mesures comprises dans les points précédents.Le gouvernement austro-hongrois attend la réponse du gouvernement royal au plus tard ju'squ'au samedi 25 de ce mois, à six heures du soir. La note aux puissances Vienne, 24. — Les ambassadeurs d'Au-triciie-tHcngrie en Allemagne, en Franco, c:i Giande-Bretagme, en Italie, en Russie et en Tur.qiaie ont reçu l'ordre circulaire suivant, avec mission de l'exécuter cc- matin : « Le gouvernement inipérial et royal s'est vu foroé id''adresser le 23 juillet, par le mi-r.ii/jr-e d'AutriL'.ïie-Hongrie à' Belgrade, !a note suivante au gouvernement serbe. (Suit le i .'.-.vte ae la note jqûe nous publioxis. ci-dessus).J'ai l'honnear d'inviter Votre Exccilc-nce a bien vouicir pvu-ter le contenu de cette Roi;: (à ki comiai:isance du gou.vornement auprès duquel vous êtes accrédité en' accompagnant cette cojmpju^iJ cation du com-ir.entaire qiué voici : 'Le Cil mars 1900, le .aouvernement royal serbe a adro-sé à l'Autriche-Hongrie une déclaration dont le texte est reproduit ci-dessus.Le lendecniaiin même de cette déclaration, la Serbie s'est engagée dans une politique tondant à inspirer des idées subversives aux ressortissants seilbes de la monarchie à Liatro^iiongroiso et à préparer ainsi la séparation des territoires austro-hongrois limitrophes là. la Serbie. La Serbie est devenue le foyer d'une ogitation criminelle. Des sociétés et des afbliaticns n'ont pas tardé à se former qui, sait ouvertement soit clandestinement, étaient destinées IX créer des désordres sur le territoire austro-hongrois. Ces sociétés et affiliations comotent parmi leurs membres des généraux, des diplomates, des fonctionnaires d'Etat et des ju,gos ; broif des sommités du monde officiel et. non officiel du royaume. Des journalistes serbes étaient presque entièrement au service de cette propagande dirigée contre l'Autriche-Hongrie ot pas un jour ne s'est passé sans qjue des organes de la pressé serbe n'excitent leurs lecteurs à la haine et au mépris de la monarchie voisine et à des attentats dirigés plus ou moins oovertement contre la sûreté de son intégrité. Un grand nombre d'agents sont appelés à soutenir, par tous les moyens, l'agiita-tion contre l'Autriche-Hongrie et à cor-rompre dans les provinces limitrophes la jeunesse de ce pays. L'esprit de conspiration des politiciens serbes a eubi une recrudescence depuis la dernière crise balkanique. Des individus ayant fait partie dos bandes jusque là occupées en Macédoine, sont venus se mettre /à la disposition des propagandistes terroristes contre l'Autriche-Hongrie,En présence de ces actes auquel l'Autri-che-Hongrije est exposée députe nombre d'années, le gouvernement de Serbie n'a pas cru devoir prendre la moindre mesure. C'est ainsi que le gouvernement serbe' a man.qu^ aux devoirs que lui impose sa déclaration solennelle ciu 31 mars 1994 et il montre ainsi qu'il s'egt mis en contradiction avec la ^lonté de l'Europe $t avec l'engagement qu'il avait pris vis-à-vis de l'Autriche-Hongrie La longanimité du gouvernement impérial et royal à l'ïgarf] de l'attitude provocatrice de la Serbie était inspirée par le désintéressement territorial de la monarchie austro-hongroisé et par l'espoir que le gou-vGrn^J.ent serbe finirait tout de même par apprécier à sç, juste valeur l'amitié de l'Autriche-Hongrie. È11 observant une attitude bienveillante pour les intérêts pojitiqiues de la Serbie, le gouvernement impérial et royal espérait que le gouvernement serbe déciderait finalemeiiL à suivre de son côté un/) ligne de conduite analogue. L'Autriche-Hongrie. s'attendait, surtout à une IJareille évolution dans les idées politiques de la Serbie lorsque après l'événement do 1912, le gouvernement impérial et royal rendit possible, par son attitude désinté-rofcsée, un agrandissement si considérable de la Serbie. Cette bienveillance manifestée par l'Autrichc-lfc/ngrie à l'égard d'un Etat voisin n'a cependant aucunemem modifié les procédés, du royaume qui a continué à tolérer sur son territoire une propQguijklf? dont,les funestes conséquences se soait manifestées au monde entier le 28 juin, jour où l'héritier présomptif de la monarchie et son illustre épouse devinrent les victimes d'un complot tramé à Belgrade. En présence de cet état de choses, le gouvernement impérial et royal a dû se décider à entreprendre une nouvelle et pressante démarche à Belgrade afin d'amener le gouvernement serbe à arrêter le mouvement menaçant la sûreté et l'intégrité de la monarchie austro-hongroise. Le gouvernement impérial et royal' est le- persuadé qu'en entreprenant cette dénia: is- cho il s'est trouvé en plein accord avec le ti- sentiments de toutes les nations civilisée le; qui 11e sauraient admettre que le régicid on devînt une arme dont on puisse se servi ■n- impunément dans les luttes politiques e ns que la paix européenne lût nullement troi lit niée par des agissements partant de Bel re grade. C'est à l'appui de ce qui précède que 1 ;lo gouvernement impérial et royal tient à 1; ti- disposition des gouvernements "respectifs 1» 0- dossier élucidant les menées serbes et le; il- rapports existant entre ces menées et 1( a- meurtre du 28 juin. is Communication identique est adressé< aux représentants impériaux et royaux au-te près des autres puissances signataires. 1- Vous êtes autorisé à laisser une copie de ît cette dépêche entre les mains du ministre )- des affaires étrangères. (signé) BKRCHTOLD. ^ La presse vlea\noiso Vienne, 24. — Les journaux sont unani-m os à constater fgue la note adressée à la , Oarbèe marque le oonmiencement d'une défense et non 'p,as d'une attaque, qu'elle 1 montre la feime volonté de la monarchie de ne réclamer de la Serbie qiue ce t qu'elle aurait dû faire depuis longtemps de sa propre initiati/ve pour'sauvegarder sa considération vis-à-vis de l'Europe. Toute la presse exprime l'espoir qjue la " Serbie sera assez pevsoicace pour écarter par une acoeptation rapide des revend'ica-tions de l'Aïutriche-Hongrie tout souipçon de ocnni-vienoe avec les meurtniers et qu'elle ne choisira pas la guerre mais la paix. A 2a Diète autrichienne i Buidapesth, 24. — Dès l'ouverture de la oéanae ue la Chambre des députés, le comte lisza, présœdient du conseil des ministres, •>rend la parole. 11 fait savoir à l'assemblée que le ministre d'Autriche-Hongrie à Belgrade a remis une note .hiier api ès^nidi au goirvornement serbe et que cette note a été en môme temps envoyée aux ambassadeurs * accrédités auprès des puissances signatairesLe comte Tisza ajoute que la note n'est aucunement agressive et ne constitue pas non plus une provocation, mais, dit-il, dians la conviction que la démarche est exigée par les intérêts vitaux de la monarchie et de .la pat;on irongroise. nous en supponte-lor.'S toutes les conséquences. (Applaudisse-ments sur tous les bancs). Los membres du. pai-ti du gouvernement , se lovent et font une ovation au président du conseil. Le' comte Andrassy,. au nom de toutes l'os fractions dô l!ppî>osition, déclare que la S'tuatiie-n \:;s-à-vis de la Serbie est devenue intcnab'le. Il ajoute q.u'en cet instant l'opposition-,'en dépit de son désaccord de ju'iti-oip-ci avec le gouvernement, remplira intégralement son devoir. 11 espère cuute cet exemple sera suivi par tous et invite la tlhiamhre là s'ajouime^. Après une suspension de Séance prescrite par pio-aideiit, ce dernier déclare--qu'au cas où t.'os les projets de loi inscrits à ■IVrdie diu jour seraient expédiés aujdurci ivs i il 11e serait pas porté d'autres ques-L:\ns à i'-udre du j'our et il prononcerait la c.-oture (de la séance. La prochaine séance aura lieu mardi. L'émotion à Belgrade Beig: iacLe, zi, — La Samouprava, organe du gouvernement, publie le communaqué suivant : Le baron Giesl. ministre d'Autri-che 'iiionjgirôe "à Belgi ade. a remis hier soir, a G heures, au docteur Patchou, ministre d-os linaiices, i-eprésentant le ministre des -affaires -étrangères, une Note de son . gouvernement, à l'occasion des événements récents. Cette note, qui contient de très lourdes -conditions, accorde un délai tout à fait court pour la réponse. La situation peut être considérée comme très grave et très critique. Belgrade, 2i. — 1 h. du soir. — Aussitôt ap-rc/s la reniioe de la note de l'Autriobe-Hongnie, M. Patchou s'est rendu avec le ministre de l'insuruction publique, qu'il a rencontré en chemin, auprès du prince héritier, qui aussitôt convoqua le ministre ce la ,guerre. M. Pavitch, informé $)iar téléphone, a interrompu, son voyage dans l'intérieur du pays. La séance du conseil, présidée /par le prince héritier, dore depuis 10 heures. Les chefs ides partis d'opposition ont été convoqués -auprès du prince héritier pour 9 heures du soir. Plusieurs journaux ont été confisqués. Vienne, 24. — Le ministre d'Autriche-Hbm gn.o a Begrade, baron de Giesl a reçu J wdre, si le gouvernement sorbe ne notifie pas aujou-ixl hiui samedi à 6 heures du soir, qu il accorde sans retard la demande contenue a ans la note du 23 juillet, de quitte! ta berbie avec le personnel de la lé-g a-t-ion, M, Pachïtoh rentre à Belgrade V*!». 24. - M. Pachitch étant en voj'aoe à 1 intérieur du pays et devant partir incessamment pour l'étranger, l'intérim ae la présidence du conseil et des affaires étrangères sera assuré par M. Patchou, mi- inf,wf'hleSA nce4S' Un ukase a au- jaurd hin à ce sujet dans le journal oificiel. bureau de la presse annonce que M. i aclntcn est rentré ce matin à Belgrade. ~ L'atti tude ci o l'Aliemàgi-ie , Budapeiii.li, 24. - Le Pesthcr Lloyd pu-umc une information de Berlin d'après laquelle 1 Allemagne ne permettrait pas l'intervention -d'un tiers dans le conflit. Dans i'O -ojais ou l'une des puissances voudrait s miiniiiscer dans^ l'alïaire, entre l'Autrichie-lionigne e. la Seroie, cet acte serait con-s ji'u comme une opposition déplacée aux n-.coures justihoes prises par la monarchie. Ke-fiiii sstuataO-n tTOs gs'avo Berlin, 24. La note autrichienne oro-duit une profonde impression à Berlin" où tout le monde s'accorde à lui reconnaître c.aract;-re d un véritable ultimatum.Aui>: ahaircs étrangères on déclare qu'il n'y a q 11 une solution possible, c'est que la Ser-bie code immédiatement aux demandes autrichiennes qui sont complètement justifiées par les faits. On 11e peut espérer faire changer le point dg vue autrichien par des démarches ciuelconques à Vienne, Vienne est et peut être irréductible. On considère ou il ny a. pas de raisons pour juger ab-solument inévitable une intervention des systèmes actuels d'alliances d'ans le règle-ntarit du conflit austro-serbe. On déclare d'ailleurs qu'il est évidemment hors de doute que l'Autriche, si oela dévenait nécessaire, trouverait auprès de ses alliées les appuis sur lesquels elle est èïr droit de compter. On ajoute que l'Allemagne espéra que le conflit, s'il fse produit, pourra, rester localisé et qu'elle s'emploiera de son côté dans la mesure du possible à atteindre ce but, mais il ne dépend pas d'elle de prévoir ce que sera l'avenir. Remise do Ja ncte à Parïs Paris, 24. — Le comte Szee«en de Te-rnerin, ambassadeur d'Autriche-Hongrie, a remis ce soir, à 6 1/2 heures, au mia s tère de la justice, à M. Bienvenu-Mar s miiiistre des affaires étrangères par ir e, rim, la note de l'Autriche-Hongrie à'la S r bie ainsi qiue la note du comte L'orcht t qui ex-prime la nécessité de la démar faite à Belgrade. i-a jproseo française > Paris, 2i. — Peu de. journaux publient l note autrichienne. } Quelques-uns cependant la commente , et sont dfaccord pour reconnaîti'e qu'e ' peut avoir des conséquences très graves point de vue internaiionaL , L'écho de Paris dit gue poser le princi o/u'un Etat peut s'immiscer dans la proj gandia nationale de -on voisin, c'est crt un pmécédent dangereux pour l'Auta-iche. Pour le UÏL Blas, la paix de l'Europe r pas été mise à laplus rude épreuve qu'actu lement. Seul l'espoir d'une solution favoi ble, dit le journal, ré ide dans la sages éprouvée de Francois-Joseph. Paris, 2i. — L'Intransigeant publie dépêche suivante de Saint-Pétersbourg, 2 « On annonce officiellement que la Buss et la France entreprendront des démarch concertées en vue d'assurer la paix eut l'Autriche et la Serbie. » L'opinion italienne Borne, 24. — Le Giornale d'italia expr me l'étonnement éprouvé dans les miliei italiens au sujet de la sévérité de la no autrichienne et estime qu'elle contient e telles demandes pour la Serbie qu'elles soi de nature à diminuer ses propres droits e souveraineté intérieure. Borne, 2i. —.Tout en tenant compte dt Circonstances qui expliquent les termes d la note autrichienne, la Cita est d'avis qu l'ulthnatuni de l'Autriche impose au goi vernement serbe une serie d'humiliation dont on n'a peut-être pas d'exemple dan l histoire diplomatique. „Le premier secrétaire de l'ambassad o Autriche-Hongrie a icmis ce matin ai secrétaire général du ministère des affaire étrangères le texte de la note austro-hon groise à la Serbie et la, circulaire du gou vernement de Vienne aux puissances qu accompagne cette note. En Angleterre Londres, 24. — Suivant une note commu niquée aux journaux, les milieux diplgma tiques considèrent comme très grave k nouvelle crise austro-serbe. La limite du témps fixée par. la Not( autrichienne semble indiquer par sa briève tj que l'Autriche n'est p'as disposée à en trer en négociation, bien qu'on croie epiau cun caBtnëfe. ne puisse accéder à ces dé mandes. La guerre semble donc inévitaible. Quant à la question de savoir si le théà tre pourrait en être circonscrit, tout dé pondra ele l'attitude de la -Russie. 4 On se montré plus optimiste dans 'd'autres milieu^-, où on. est 1105, en effet, que Is ..icïlue, Mut en acceptant on principe les réclamations autrichiennes, pourrait demander qu'on lui fournisse d'abord jet preuves des accusations portées contre les h'Uctiomiaires serbes, ce qui donnerait au2 puissances le temps de s'entremettre pour concilier les deux parties. L'impression à Pétersbovr^ Saint-Pétersbourg, 24. — La note de "l'Autriche-Hongrie .à la Serbie a causé ici une forte impression. Le conseil des ministres est convoqué pour 2 heures cet après-midi afin d'examiner ^situation internationale. Saint-Pétersbourg, 24. — Le Conseil des ministres, qui avait été convoqué pour 2 heures dè l'après-midi, durait encore à 5 1/2 heures. Le différend' austro-serbe inspire de vives préoccupations dans les milieux diplomatiques.FRANCE pJn miracie â Lourdes • Lourdes, 2k — Trois Polonais et une Polonaise, venant de Genève, ont été airêtés jeudi dans la grotte au moment où ils volaient. On a retrouvé dans leurs bagages des montres, des- chaînes, des bijoux, des pièces d'or, des portefeuilles. .D'autres arrestations sont imminentes. ANOLETEIIKE La confêronc© du. Home Ru!e Londres, 24. --- La oonférence du Home Bfule s'est réunie à 11 heures au palais de Buckmgham. La réunion ,a été avancée d'une demi-heure, en raison de la séance des Communes, qui doit avoir lieu aujourd'huiLa foule, très nombreuse, qui stationne aux abords du palais, montre l'intérêt que porte le public à cette question. Là conférence a été levée à midi 10. A l'issue de la conférence du Home 1-tuJe, le -président,, lord Lansdovvne, M. Bonar L-aw, sir Carson, le capitaine Graig, et M. Dilion .sont restés au. Palais. M. .Dillon a quitté le palàis vingt minutes après. MM. Redimond, Aisqfuith,, Dillon, Lloyd George, se sont rendus ensuite à 'Downing St/reat et le premier ministre a fait venir M. Winston Churclifill. On dit qiu'un conseil de cabinet aura lieu cet après-midi. IDanis tous les cas, lo président fera connaître le résultat de la conïércnee à la séance de la Chaml>ie des Communes.' EUSSIE Les grèves de Pétersbcurg Saint-Pétersbourg, 24. — D'a.près des communiqués officiels, le nombre des ouvriers d'usine et des , typographes en grève se montait hier à 135>.bU0. line partie d'entre eux ont essayé de se rassembler et de chanter des hymnes révolutionnaires, mais ils ont été aussitôt dispersés. Les cosaques, ainsi que les agents, ont tiré en quelques endroits des coups de feu contre les fenêtres ouvertes par lesquelles on leur jetait oes pierres. Quatre agents de police ont été grièvement blessés. 61 personnes ont été arrêtées pour avoir commis des excès. La circulation des tramways est rétablie. Les ouvriers ont essayé vainement d'arrêter les tramways sur quelques points. Ils ont casse les glaces de trois voitures. Un conducteur a été blessé d'un coup de pierre. Par suite de la grève, Je Retch, le Courrier de St-Pélcrsbourtj, ja Gazette de la Bourse:, le ■tournai officiel dw Commerce et de VIndustrie n'ont pas paru. Les journaux ouvriers ont cessé leur implication presque tous les réadeteurs étant arrêtés. ;Selon les journaux, le gouvernement a décidé de prendre des mesures très énergiques pour prévenir les troubles. Le générai Kaznakoff, commandant le régiment de la garde, appelé à St-Pétersibourg ,est connu pour sa grande énergie. Au cours d'une réunion tenue par les directeurs d'usines, fabriqués et ateliers de St-Pétersbourg, le Ioclc-out a été décidé si la grève continue. 290 arrestations ont été opérées hier. lis- 1 Saint-Pétersbourg, 2i. — Dans le fa in, bourg de Staraja-Dorevnia, la police à ci Lté- I val a chargé les grévistes qui lui jetaie -er- des pierres et tiraient des coups de rev-old ver. Plusieurs grévistes ont été blessés, .'he Dans le quartier de Schusselburg, 1 manifestants ont saccagé vers midi dei auberges. Plusieurs ouvriers ont été ble . sés. Quelques-uns ont été arrêtés. La nuit dernière a eu iieu en dehors 1 nt *a. v^e un grand meeting auquel assi lie d0 8 à 10.000 personnes. au ALBANIE pe Pas do réponse, aux insurges 'a- Durazzo, 24. — Les ministres des grai er des puissances se sont réunis aujourd'ln ) et ont décidé de ne donner, pour le nu a ment, aucune réponse aux insurgés. 3i- La lettre des insurgés a été commun a- quéç au Prince qui a exprimé l'avis qu' se faut attaquer les insurgés. On attendra: clans ce but l'arrivée des volontaires roi , mains.. On a généralement i impression que 1 ie criSG approche de son point culminant. L 3S lettre re<;ue hier des rebelles conteaiait un ,,e offense onvers le prince ainsi que la 111e nacc de faire de Durazzo un lieu de cai nage si l'on ne se conformait au désir de insurgés concernant l'éloignement du prin i- ce et la reddition de la ville. C'est pour cet x te raison, dit-on, que "les représentants de e grandes puissances ont résolu de ne nas ré e pondre aux rebelles et de considérer le; it négociations entamées avec eux comme dé e finitivement rompues. |: ETATS-UNIS e L'ouverture du ca.nai cio Panamt: 1- Washington, 24. — M. Garrison, secré- s taire d'Etat à la guerre," annonce que le ca- s nal de Panama sera ouvert au commerce mondial pour les vaisseaux n'ayant pas î un tirant d'eau supérieur à 30 pieds, le 1£ 1 août prochain. L'ouverture du canal aura s lier au mois de mars 1915. "vs' ——in- rm Londres, 2i. — On .annonce offtciellement que la com'érèïïcc du Hoine Bule est-terminée. Elle n'a abouti à aucun résultat. Un conseil de cabinet a lieu actuellement pour examiner la situation. •¥r Londres, 24. — Chambre des Communes. ~~ Apres ço'on eût annoncé l'ajoaiiniement e.e la -uclamb^e, M. iViS. iuîth. se leva et 'prononça les parafas*suivantes : Je dois in foi. mer la Ch-aiinbre q-.ie la con-fArence organisée par .Sa Majesté tint qiua-à -l'elïet. de. définir la partie do ' 't"-Cn revaîilt' ;-tre. soustraite-à rinfiuènco l rrlandâiis. En raison de l'impossi-B-'Ui'.e co parvenir ià un accord sur la défi-n.juiun dune telle conclusion, la oonféreruce s est vue dans l'obligation de terminer ses L'0\aux. Ce rapport est celui ouo le président ele ia eoo^erenoe a ia/it parvenir à Sa Majesté. ^ i.-. Asrjiuath a alors annoncé que J'amen-oemient du bail en seconde lecture sera repris mardi prochain. Connne un député lui demaMait s'il Lui seii-ait possible- de donner à la Chambre D.neJqiues indications sur les divergences <J,e TOD3 <jwi aiuraien.t. empCiché la conférenice cl atxœtw à un règlement 4e la question, le premier ministre répondit <pw cela lui était impossible pour le moment. -V. Saint-Pétersbourg, 24. — Le mouvement gréviste se calme, mais on ne travaille pas aujourd'hui dans la plupart des fabriques, imprimeries et petites exploitations et quelques usines _ restent fermées par. ordre de leuis administrations. Le service des tramways est rétabli sauf sur les lignes de banlieue. Les ouvriers se montrent calmes. -x- iMadrid, 24. -— Du personnel et du matériel sanitaire ont été envoyés aujourd'hui de Vigo dans la côte Cantabrique où 900 cas de fièvre typhoïde ont été enregistrés. lié alla Croquis d'Audience De notre correspondant parisien : Jeudi 23 Juillet Une manche au « Figaro „ Marquons les coups. Le match est beau ! Mardi et hier mercredi, Caillaux, aidé de son manager Labori, gagna la première manche. Aujourd'hui, la victoire est au Figaro. A qui la belle ? Que sera la belle, demandez-vous. Soyez sans crainte aucune. En tous cas mardi ou mercredi de la isemaine prochaine, Mme Caillaux sera rendue à son cher mari et pourra réouvrir ses salons de Ma mers ou de Paris, pourra rouler sur les grand routes de France dans sa puissante S^sine 011 offrir le thé aux princesses de Monaco et Estradère, à Deauville. Là, point de doute et chacun le sait. La question est seulement de savoir s'il y aura quelques mois de prison avec naturellement application de la loi de sursis ou bien alors si l'on osera acquitter. J'ai demandé à Paul J^inson son avis. Le leaaer belge suit les débats pour no** tre confrère VEtoile Belg.e. Il m'a dit textuellement : 11 me semble que, du train dont on va, nous marchons à l'acquittement. Puis, tout de suite, il a ajouté : Mais, oseront-ils ? L'impression à l'étranger serait c-i mauvaise ? Notre confrère se fait encore des illusions et si même les jurés jugent avec leur conscience, si même celle-ci n'egt pas éclairée déjà, les questions seront posées de façon telle que Mme Caillaux, la tête haute sortira élu prétoire. La « belle » consistera donc à obtenir un semblant de- condamnation et certes, aujourd'hui jeudi, le Figaro vient de gagner la seconde manche, de la gagner haut la main, par la force splendide dont a fait preuve le bâtonnier Chenu. La belle,_ demain, ce seront les" médecins qui en décideront ! Le docteur Doyen nous prouvera qu'il eut fait telle ou telle opération et sauvé Calmette. Un docteur de Liège nous dira avec sa science et son habitude de médecin légiste, ce qu'il en pense et plusieurs professeurs de la Faculté discuteront longuement et péremptoirement, u. ce qui ne rendra, liélas pas la vie à Ca le_ mette. nt Cette bataille d'EscuLapes sera, certa: 3l_ nement moitié drôle et moitié passionnante Et Jacques Ochs, qui dessine laborieuse eg ment aux audiences, ayant passé du Joui 1X nal de Liège au Petit Parisien, silhouet tera pour la joie des 21.000 médecins ci-France, la touche des « charcutiers offi je ciels ». # s. Pauvre Calmette... Ou ils en sont Voulez-vous que nous regardions, aprè; Ja déposition Gueydan et après les décla rations Barthou où on cri est, sans parti-pris et avec calme. La défense nous a dit : — Mme Caillaux savait que M. Calmette avait les deux lettres terribles, qui de- i_ vaient déshonorer le ménage Caillaux. Elle .j ne s intéressait, pas plus du reste, que son t mari, au document Fabre, dont lui ne redoutait guère la publication. Mais, par contre, on nous disait que le© lettres fa-a meuses étaient des armes épouvantables i personne n'oserait jamais montrer. 3 Ôr, que vîmes-nous, c« jeudi ? Mme Gueydan vint qui, catégoriquement _ et courageusement, confia les deux lefc-3 treis à Me Labori. - un C0UP droit superbement por- té a la défense et désormais, il ne faudra plu9 parler à personne des fameuses let-; très. Sans quoi, on dira à Me Labori : — Les lettres ! Mais lisez-les donc, vous en etes séquestre !! Ce fut une victoire nette de Me Chenu sur Me Labori que Mme Gueydan rem-lera 6" ^Qn^' demain, toute ia presse par- M. Calmette avait-il les deux lettres ? at :!bsolum°nt non. Mme Gueydan et M. -LJartlion l'affirment après d'autres témoins dignes de foi. Et puis, maintenant l avocat ne pourra plus dire qu'elles étaient tantôt terribles et tantôt enfantines puisque simplement, on lui répondra « Montrez-les » ! Beste la question de savoir si le document Fabre inquiétait réellement le ménage Caillaux ? Et cela ressort des dépositions.Calmette est tué le lundi 16 mars. Or, toui le monde raconte qu'on savait que le publié matÛ[î 10 document Fabre serait Mais que nous apprend M. Barthou. - mandé chez le Président , *a Bépubliquc, où M. Doumergue, en Présence de M. Poincaré, me dit que M. Caillaux réclamait de moi d'empêcher Cal-met.o de publier le document. /Donc... .La. Vérité est en marche, comme Zola l ecn vn dans des circonstances qui j-adis divisèrent le pays, à peu près comme -au-jqyrdl>ui.Mme Gueycsan Voilà, une femme énergique ! Lo masejue de Bachel. Des yeux dont 1 éclat est éteint par les larmes, des clw>-véux qui grisonnent, une bouche volontaire et triste, cependant. Un nez droit, des traits tirés, fatigués, douloureux. Pas très grande, plutôt maigre, vêtue ave,; recherche, mais avec bon goût, encore jolie, l'allure de l'ensemble est distingué. File semble lasse, très lasse et cela encore lui donne un air très comme il faut, très grande dame. L'autre fut. peut-Jêtre une femme très filmante. Cetlle-cï fut' une Compagne de qualité. Elle aussi pouvait dire « Je suis une dame ». Elle parle lentement, posément. Elle dît : (< Jo sais ce que vaut la parole de M. Caillaux et je n'en veux pas ! » Voici Caillaux. Sa femme sanglote positivement à l'entendre parler d'elle. D'ailleurs, Mme Caillaux ne sait s'émodvoir que sur son propre sort. Mme Gueydan, elle, reste impassible et jette k Jo un regard de mépris, un de ces regards qu'une femme trahie, blessée, n ayant jamais pardonné sait seule jeter. Maintenant voici le drame très -poignant,^ la plus jolie minute de l'instruction. Caillaux, motivant la campagne dé Cannette et se trouvant à la barre entre deux femmes, celle qui fut la sienne et celle qui le prit à l'autre. L'une est entra deux gendarmes, l'autre accuse et elle et son complice. Moment pathétique s'il en fut. , If nie trompait avec sa compagne qui devait me le prendre un jour et ne recula devant rien pour cela... E,t les deux autres songent peutêtre, à part eux, qu'ils auraient peut-être mieux fait de ne pas se rencontrer, un soir de mai que... Un maître Ce titre est de Gustave Téry et voici comment, dans l'Œuvre, u raconte le témoignage de Caillaux. Cette page du polémiste fameux est jolie et ceux qui vécurent ia scène se plairont à reconnaître qu'elle est le cliché exact de la vérité. « La foule, cependant, halète dans l'attente du fouet. Mais l'orateur, d'abord, la veut bien ménager. D'une voix doucement acide, il déroule une longue apologie, et sa parole sinueuse va caresser les bas instincts que cultive le démagogue : « Je suis 1 homme de l'impôt sur le revenu, parce qu il exempte les petits... » — et, comme il s aperçoit qu'il n'y a pas seulement des petits dans le juiy, il ajoute — «... et des moyens ». Et encore, au sujet des affaires marocaines : «Je voulais exclure le condo-minium franco-allemand... et puis j'avais un autre souci... je voulais la paix, la paix cpie la démocratie réclame... » Et ce mot « paix », il le profère à trois reprises, d'une voix rauque de gosier, comme on fait epiand on désigne une proie aux chiens, pour allumer leur convoitise. » Plus loin : « Ah ! il sait bien, le psychologue, qu'il fouille les régions les plus basses qu'on puisse toucher dans le cœur humain : l'àpre désir de repos, la placidité bourgeoise, l'égoïsme, la peur. Voilà ses ressorts. « La paix » : il leur présente cela avec une tranquille impudeur, comme un fruit vil, comme un butin impur, digne, pour être obtenu, de tous les marchés, de toutes les bqssesses, de toutes les turpitudes. Il sait qu'à l'aide de ce mot, et de quelques autres, il soulèvera la plèbe en sa f''Aveiir ! peu lui importe de soulever, en même temps le cœur des honnêtes gens. La nausée lui est, à lui, inconnue. » « Brusquement, dans cet élan apologétique, il rencontre le meurtre. Oui, le panégyriste n'a ouùlié ern'une chose : c'est qu'il est couvert de sang ; qu'au ibout de son œuvre qu'il vante, il y a six coups de revolver qu'on ne peut nier, £t qui sont, eux, au rebours des tractations allemandes, à l'abri de toute controverse. Alors, il s'exalte et se caibre. 11 n'est plus 'bénin ni insinuant. Sa voix devient suraiguë : il fait face, les deux bras en arrière, -à l'invisible fantôme de la justice.. La toule, pourtant, -bouge ; un murmuro lointain s'élève, qui va grandissant, et qu'il essaie en vain, par ses rçgards furibonds, • de comprimer : et sans doute est-ce le bruit - cfue font, en souffrant ensémble, les consciences blessées. Soudain, un homme, du - sein de la foule, ose s'opposer à lui : cet s homme est un simple journaliste, et s'ao- - pelle Latzarus. 5> Le morceau est d'un maître l ■A', de G.., L'Audience de vendredi Paris, 24. — L'affluence.est toujours très grande. L'élément féminin est de jour eh jour plus nombreux. • Mme Caillaux paraît fatiguée et préoccupée. Lllc tient toujours à la main son fla-con de sels et son carnet de notes. L'audience est ouverte à midi 10 «Mme Gueydan n'étant pas encore arrivée, Babori ajourne la communication qu'il voulait faire au sujet des lettres. aw .P^rdcnt donne alors l'ordre d'aller cbeicber Mme Gueydan à son domicile. Déposition do Wi. Ceccaicfi rr.^; nfà?—31, déPuté> <rui dépose le pre-rsnti ^itié pour M. et Mme très uni* ' fornleîlt ~un ménage M. GeccaWi' prononce /un chaleureuït plaidoyer en faveur des époux Caillaux et critique vivement la campagne du Fiaaro U en vient à reprocher à M Barthou d al vc ~ & nie. i)i. Leccaldi dit avoir "su par nlusienrq perçoniies que des lettres, intimes devient être publiées par le Fiaaro. Il ocpœe S- de Mme CaEi Par' 41 Camau* auprès loilcr il irnvw i essaye,!- de la i-écon, lonoi,, ir arnva trop. tard. M Ceoraldi ta feMm"'iW10U de «^airpTtriuvê î—la '«»• ^ <=e| tee df 'Ty,1? Vi?.nt parlcr d0 for-Chenu si i, ^ demande à Me . , nart on a- conteteté1 qme M ^sïïf^jfer^rcec^ldi taen'rn? le r«epe™elepnaï C°Ièr°' S° P'aint W ch(!r,u demande au pré- constate 'Si™ ■<iwn'J des lettres intimes II 43 nse ci monsieur,: ÎÇ encore ^1 sonne. ™ est seTn oontos per- mé^StaIIâSJnSUi^ ««.Wret expri-mot pour Mme Caillaux 611 S? en se tournant vers l'accusép T' ' "vous, Madame, le rosneSif^i' J a'- p"1]r mais c'est --à • e plus sincère, sée par riXta «i™® OToz Hé acc»: fenseurs naturels Do. iV0US ajvez vos <î-é-«n ami Se S Dû,„pluNs' avez tué sont les amis des mlens.Pl"'e wrfante «W devez TOmyendre °^é ma^ilé^?^ '"0'U3 père. ' enfants qui pleurent leur 46 sympa- M rSfii < barre garddie l'accusée m-rt? il »i Kart.llS,u lé-"dîMses accusations <1; QmÎ dire tfes. contre moi par votre S T, r- por" tJne véritable oûte oratr^ Haaro ' milieu d'un cranrt «1 w • .s au «to» et Caillaux sni- f entre MM' ®âr- revenir au pa-ocès au U roTO®t de dovi: la ^ par un .s'œ-csîisâx raissent avoir aucun ne Pa" Gueydan, continuf Me" Labori? tuie en sera douloureuse jiour M Cailian* liS'qu-Me ^ d0SSi8r' mais je désire'n'en 11e connaît nnPai' M" ^ peut donc dire so^sen^iment^t^'estime iif nue^defju^é"0 t0Ut6S IeS IettreS Soient cou-^ Procureur général est d'avis que les troïs iettres soient versées aux débats et il ajoute que Me Chenu pourra prendre con-MITr dGS,autr^ Pendant il suspensiom' Mme-Gueydan s étonne qu'on divise les lettres en deux catégories. i.nT 1Labori /iposte qu'il estime que les trois lctties de M. Caillaux seules appar-tienuent aux débats. Si Mme GueydaS est rendre VeStoutntl'aire' " P''°P0Se de lul Me Labori demande à Mme Caillaux si re- I»»"? J Dt\3 Q 'nconvénient A ce que m1 rf so)lïlt rem'ses à la partie civile. Me Chenu, brandissant les lettres que vient de lui passer son confrère Me Labori, déclare alors qu il n'accepte de les lire cjue s il doit, le cas échéant, s'en servir. Il en domande la libre et entière disposition, dit i?' ' 9Ue Me Lab0ri les reprenne, Me LaJjori consulte alors Mme Gueydan qui dit que pour la vérité, pour la clarté, elle croit qu il faut que toutes les lettres-soient lues. Me Làbori propose de lire les trois lettres qu il estime utiles de verser aux dé-Rats.Mme Gueydan insiste pour qu'on les lise toutes. -Sinon, dit-elle, les trois lettres seules seraient inintelligibles. Mlei JefuSG prendre cette res- ponsabilné. Trop de pudeur a déjà été violée, dit-il. J Mme Gueydan insiste encore pour qu'on

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1832 tot 1940.

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