Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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08 december 1918
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s.n. 1918, 08 December. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ft8df6m307/
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Dimanche 8 Décembre i S i 8 UN NUMERO QUINZE CENTIMES Dimanche 3 Décembre t918 ABONNEMENTS —0— Les prix d'abonnement seront fixés dès qu'il nous sera possible de servir régulièrement nos abonnés de la ville et de l'extérieur. JOURNAL DE LIÉGE PUBLICITE —O— Annonces la ligne, fr. 0.80 Réclames n fr. 1.60 Avis mortuaires » fr. J.UO Avis de sociétés n fr. 2.00 Emissions, bilans, rapports, » fr. 4.0'> Faits divers fin » fr. i.OO Faits divers corps » fr. 6.00 Réparations judiciaires » fr. 8.00 (Tarif provisoire) FEUILLE POLITIQUE, LITTÉRAIRE ET Cû!«C!ALE. - FOMDÉE EN ÏÏU RÉDACTION ET ADMINISTRATION : 22, RUE DES DOMINICAINS, 22 Au gré des Souvenirs LA CHARTREUSE La Chartreuse ! Que de tristes souvenirs ce nom n'évoque Ml pas ? Voici la maussaderio grisâtre de ce vieilles murailles, la ceinture gazonnée de glacis, la tristesse monotono de la grand cour. Combien de compatriotes ont! gravi 1 dur calvaire qui mène au fort. Ce n'étai I>as d'un pas allègre et décidé comme ai; jourd'hui. Ils venaient apporter à leur pr] sonnier le petit paquet do vivrels qu'il atter <lait avec une hovreuse impatience. C'est 1 panier à salade qui nous v conduisit, nouf L'ignoble véhicule amenait chaque jou une cent/aine do pensionnaires, homme» c femmes, entassés pôle-môle. Quand on er tendait le roulement des roues sur le pav^ on se précipitait aux fenêtres pour assiste à l'arrivée. Peut-être y aurait-il parmi le nouveaux venus un visage ami. Dès leur entrée à la prison, les prévenu subissaient les lormalités d'usage. C'étai la visite corporelle dans toute sa rigueui Hommes et iemmes y étaient soumis. Le grossiers soudards n'y allaient pas avec dé licatesse. Au "besoin, la crosse de la ser tinelle stimulait les traînards. Dépouillés de ce qui vous appartenait argent, couteau, tabac, cigarettes, vous r( cevietz deux couvertures une gamelle, un tasso, et vous étiez jetés trutalement dan une salle mal éclairée <aù s'entassaient déj d'autres malheureux. C'était la salle d'aï tente. Pas de lit. Il fallait dormir sur 1 brique. D'immondes paillasses -grouillaien çà et là. Il y avait de toutes les catégorie sociales dans ce caveau ; des voleurs, de fraudeurs, y coudoyaient 'es prisonniers pc litiques. Des Russes échappés de leur ba gne, affamés, épuisés, grelottaient de fièvre Pour les boches, pas de distinction. Nou étions tous des « sohwein )>. Si vous aviez le malheur d'arriver le nia tin, vous étiez privé6 de nourriture jus qu'au soir. Pour ma part, cueilli par 1< police à 8 heures du matin, je ne reçu un peu de "soupe et un quart de pain qu'i 6 heures du soir. Comme on ne pouvait sortir; de 'cett gcûle en dehors des quelques minutes em ployéesi aux libations, il fallait) se sou mettre sur place à toutes leis exigences d< la nature. Nous étions là quatre-vingts. Li cuve destinée é cet usage était mal bou chée ; elle coulait môme jusqu'à nos pail lasses. Il s'en dégageait une odeur épou vantable. Il fallait vivre ainsi deux et trois jours La plupart d'entre nous quittaient un foye: où ils étaient ohoyés, dorlottés ; ils n'a vaient jamais dormi que dans un bon lit bien propre, Bien bordé. Et, brutalement les voilà plongés dans cette pestilence oi grouillait la vermine. Le plus curieux c'es qu'ils no paraissaient guôre en souffrir. Il; riaient, ils plaisantaient. Leur seule torture était la. pensée des leurs, privés de nouvelles, en proie à toutes les angoisse? de l'attente. Quand' les formalités de l'écrou étaienl terminée^, les détenus montaient à l'étage. Cette fois, ils auraient dos lits. Entretenues par les prisonniers eux-mêmes, les salles étaient/ relativement plus propres, mais comment lutter contre cette poussière qui s'introduisait partout, contre cette vermine qui empestait les paillasses où des milliers de malheureux avaient coudhé. Les poux et les puces v formaient d'innombrables colonies. Nous subissions le régime militaire allemand dans toute sa rigueur. Les lits devaient être faits à l'ordonnance. Le geôlier passait tous les matins ; il jetait à terre les couvertures qui n'étaient pas tendues à la perfection. La moindre insubordination était proonptement réprimée. Un vigoureux coup de poing vous initiait en un clin d'œil aux beautés de la culture allemande. Nous n'avions pour nous distraire que quelqiues rares livres d'ailleurs lus et relus. Le temps se passait en parlottes, mais combien insipides. Il était interdit de se coucher sur «son lit. Bien qu'aucun jeu ne fut toléré, les reclus ingénieux avaient confectionné des dominos, des jeux do dames ,dies back ; d'interminables parties les tenaient autour des tables. Quand un intrus survenait, un guêteur complaisant criait : « Vingt-deux », et tout rentrait dans l'ordre. La «plus grande privation des prisonniers n'était pas la nourriture (Dieu sait si on était rationné et si la qualité laissait ,ï désirer), c'était surtout le tabac. Les malheureux en devenaient malades. Ils utilisaient tout pour rouler des cigarettes : poussières interlopes trouvées a.i fond de la poche d'un nouveau venu, débris de thé, varech des paillasses. Parfois, un camarade réussissait à soustraire aux investigations une ou deux cigarettes. Alors, c'était la fête. Une douzaine de camarades se réunissaient dans un coin de la salle, l'heureux propriétaire allumait la sèche, qui passait de bouche en bouche et chacun, ému, recueilli, grisé par le parfum délectable, aspirait \na bouffée. Nous sortions une fois par jour ; nous avions quinze à vingt minutes de promenade dans la cour. Il fallait ouvrir l'œil * A tout instant, une voix brutale criait derrière nous ■ Loze ! Loze ! Le gardien nous comptait à la sortie, il nous comp-J tait dans la cour, il nous comptait à la i rentrée. Pour celia, nous devions noous î ranger quatre à quatre. Malheur à celui qui le troublait dans ses calculs souvent i laborieux. Il liait connaissance avec ses t poings qu'il avait formidables. Véritable assomnaeur de bœufs. Le grand jour était celui des visites ou des colis. Quelle joie pour le -captif. Noué 3 guettions l'arrivée des nôtres derrière les fenêtres. C'était défendu. Il fallait regar-r der sans se laisser voir par la sentinelle t qui faisait les cent pas dans la cour. Sinoi: le soudard vous mettait en joue. Un joui , une femme qui ne s'était pas retirée ù r temps fut tuée net d'un coup de feu. 3 Comment résister au désir <Le voir passeï les siens, b l'espoir de leur adresser peut-3 être un geste d'affection. Il y avait .parmi t nous /les malheureux enfermés depuis neuf et dix mois. Ils étaient simplement 3 eu prévention, attendant toujours leur condamnation. ILs n'avaient droit à aucunî Visite, mais pouvaient recevoir des vivres. Les visites duraient l'espace d'un éclair. , Cinq minutes. On avait tant de choses à se dire. Il fallait se parler encadré de deus allemands. Suffoqué par l'émotion, au lieu de parler, on pleurait. Nos bourreaux choisissaient ce momenl pour se montrer brutaux. Ils molestaient les femmes, les enfants, brusquaient les prisonniers. Les petits cramponnés au cou do leur père, die leur mère,* refusaient de lécher prise. Il fallait les arracher de force. C'étaient des scènes déchirantes. I.e feldwebeh Bloemer se distinguait par sa grossièreté. Bloemer, voilà un nom qui sera H jamais exécré par tous ceux qui ont vécu à la Chlartreuse. Il remplissait les fonctions de commandant de la prison. C'était un cerbère à l'âme dure. Toute sa joie était d'humilier, d'invectiver, de brutaliser, Sa face bourgeonnante et sa lourde bedaine de pacha disaient sa grasse et sâle sensualité. Chaque matin, les reclus affamés pouvaient voir sortir de la cuisine les fins plats destinés à sa voracité. Sans pudeur, cet ogre prélevait ! sa part sur les suppléments des malades. Il ne s en tenait pas là. A chaque trans-Prjsonniers vers, l'Allemagne, il expédiait à sa famille des colis de lard, de graisse, -d© riz qu'il volait tout simplement aux approvisionnements du camp. Quand les prisonniers avaient purgé leur peme fe'ils devaient être déportés, ils étaient tmnsférés à l'étage, à la salle dite des exploitions. Ils attendaient parfois un mois, deux mois, l'ordre du départ. Avec quelle impatience. Le départ en Allemagne était une petite délivrance, a côté de l'infecte geôle où nous croupissions, la perspective ue a vie libre et indépendante du camp était envisagée avec bonheur. La veille du uépart, on ne dormait guère. A tue-tête, on chantait la « Brabançonne », le « Chant au Départ », la « Marseillaise ». Des autres salles, les camarades entendaient et enviaient les partants. Au moment d'entrer dans le panier à salade, qui devait nous conduire à la gare, on nous remettait pipes et tabac ; en un clin d'œil les pipes s'allumaient et aépais nuages de fumée son aient de la voiture. On s'en donnait à cœur joie après tait de privations. A quelques fenêtres du bâtiment nord du fort, où se trouvait la prison, nous avons revu les planches qui furent installées sur 1 ordre de l'immonde Bloemer. Aux heures de tristesse, de nostalgie, que nous appelions déjà le cafard, la grande consolation des prisonniers était de contempler le merveilleux panorama étalé devant eux. Les collines de St-Gilles, du Laveu, de la Citadelle, du Thier-à-Liége étaient devant nous. Le clocher de Saint-Gilles dominait la région. Un coin du boulevard d'Avroy se laissait même deviner à travers les ar-ores. Cette vision était douce et consolante à ceux qui. depuis des mois, heurtaient leurs regards aux murs sâles d'une cham-Aux yeux de nos fardes dhtiourmes, c était un «abus. Ordre fut donné de -mas-Çuer les taies. La radieuse vision de notre chère cité s'évanouit. Les hideuses planches bouchèrent les fenêtres. Les prisonniers n'eurent plus à contempler que La cour intérieure de la caserne où. chaque matin, des palefreniers faisaient courir des chevaux mor eux, galeux, rongés de dartres, hideux à voir. Ce fut, désormais., ie seul spectacle dont les reclus purent se régaler. Aujourd'hui le fort a changé d'aspect ; il est occupé par des détachements d'infanterie et d'artillerie. Aux aboiements rau-ques des boches, ont succédé les voix fraîches et luronnes des nôtres. Tandis rue je m'abîme dans l'évocation de mes tristes souvenirs. j'entends-solidain le chant alerte et clair d'une sonnerie de clairons. La joyeuse allégresse des cuivres m'arrache à mes mélancolies. n y a. dans Pair, un souffle d'héroïsme qui passe. La prison disparaît, i Je ne pense plus qu'à la victoire. Tout est oublié. D H Nos Souverains à Paris La foui© enthousiaste acclatno nos souverains Le Roi et la Reine de Belgique ont été reçus triomphalement jeudi dernier à Paris. Le peuple français attendait avec impatience l'occasion de témoigner à la Belgique et à ses souverains sa reconnaissance et son admiration. Le spectacle de la foule acclamant la famille royale a été dies plus grandioses et des plus émouvants. Si la Belgique n'oublie pas les immenses services que la noble France a rendus à la civilisation en tenant tête héroïquement à la brutale agression de l'Allemagne, la Fi ance, de son côté, se souvient de la flère attitude de notre petit pays vis-àMvis de l'envahisseur. La sublime abnégation des héros de la Meuse et de l'Yser a fait oasser un frisson d'enthousiasme h travers toute la France, Après tant d'annéos d'impatience, nos voisins ont pu nous dire enfin ce qu'ils avaient sur le cœur, et se sont adressés à notre Roi, au chef vaillant de notre vaillante armée, à celui qui, aux heures graves, incarna le devoir, resta jusqu'au bout un exemple de courage et (d'endurance. La France, terre de loyauté, terre d'héroïsme, a posé elle-même l'emblème de gloire au front meurtri de la Belgicfue. Nulle main n'était plus digne de la couronner.La Cité Ardente prend une part légitime à cet éclatant triomphe et elle se souvient avec fiprté qu'elle porte désormais à l'an-cestral perron liégeois la crois de la Légion d'Honneur. Discours de M. Poincaré Président de la H6put)tique Au cours du dîner qui a été offert à nos souverains, dans les salons de l'Elysée, M. Poincaré, Président de la République, a exprimé en termes chaleureux les sentiments de gratitude et d'admiration du peuple français pour la Belgique. Depuis longtemps, la France aspirait à l'honneur de 1 recevoir les souverains belges. Tant que la Belgique ne rit pas la fin de son long martyre, ils se sont dérobés à ce. grand honneur, prisonniers volontaires des grands devoirs qu'ils s'étaient assignés. Le Président remercie le Roi d'être veni au lendemain même de la victoire, visite I ce peuple ami qui aime et salue en lu l'incarnation du droit, de l'honneur et d ) la loyauté. Il rappelle les tragiques journées du août 1914 : A l'Allemagne, qui sommait d lui livrer passage, la Belgique répondit pa un refus sublime. L'heure de la justice est arrivée ; ell récompense celui qui n'a jamais dout d'elle dans ce petit carré du sol belge sous trait à l'invasion. Tandis que le Roi des "Belges re'stait de bout face à l'ennemi, l'épée à la main, 1 t Reine affrontait les dangers de la tataill i pour soigner les blessés, secourir les réfu - giés. a, Le Roi a vécu des jours sombras ; la foi s tune des armes tournait dans un cercl i sans issue. t II resta néanmoins inébranlable, fidèle s la parole donnée, jusqu'au jour où le vj e goureux mouvement d'offensive déclanch par le maréchal Foch permit de délivrer 1 n Belgique. s 'De tous les forfaits dont l'Allemagne es s châtiée, ajoute le Présiaent, celui "qu'ell ■- commit contre la nation belge révolta 1 e plus le monde civilisé et contribua le plu il à grouper autour de la France tous les p^ v r civilisés. i Débarrassée des entraves d'une neutralit qui ne la protégea pas contre un ermen: r déloyal, la Belgique a recouvré son ind* pendance et sa souveraineté ; elle recevr i les réparations auxquelles lui donne droi s le supplice prolongé qu'elle a enduré ; ell t peut compter sur la reconnaissance étei i- nello de la France. e M. Poincaré termine son émouvant di.' i. cours en levant son verre en l'honneur de souverains, de la famille royale et à la n à surrection de la prospérité do la Belgiqui x j Réponse du Roi Albert Le Roi Albert remercie le Président el t Ja République en son nom, au nom de l'ai t mée et au nom de la Belgique, s La Belgique a été heureuse et fière d II s'associer avec la France dans la luit e pour la défense du Droit contre les entn prises arrogantes des puissances de proi< Le Roi fait un éloge enthousiaste de l'ai t mée française, de ses -brillants officiers e i notamment du maréchal Foch dont le nor x figurera dans d'Histoire à côté des plus i - lustres généraux de France. i 11 rend hommage à l'attitude de la na tion française dont l'admirable civism s'incarna dans la grande figure de se 3 hommes d'Etat : M. Clémenceau fut ave 1 le maréchal Foch un dés grands artisan » cic la libération du monde. J* M. Poincaré a eu l'honneur de diriger le destinées de la France au cours de ces trîi giques événements. Je suis heureux, ajoute le Roi, de vou apporter en votre belle capitale l'hommag de l'admiration et de la gratitude de I; nation belge. C'est un grand bonheur pou la Reine et moi de vous retrouver on ce r. jours de réjouissance après avoir vécu en 1 semble tant d'heures d'angoisse et de pé j ril. Combien de fois n'êtes-vous pas veni ! nous apporter en pleine Flandre le témoi t gnage précieux de votre'sympathie, le ré » confort d'une amitié fidèle et durable ! ; La Belgique qui a toujours aimé la Fran , ce n'oubliera jamais le cordial accueil qui L reçurent sur cette terre généreuse le gou vernement, les familles chassées de leur: foyers par l'ennemi. La reconnaissance a créé entre nous un< étroite solidarité morale. Dégagée des ser vitudes internationales qui pesaient sui elle, la Belgique travaillera avec l'aide d< i la France et des Alliés à reconstituer se prospérité économique ; elle trouvera dan: des statuts nouveaux des éléments de soli darité, d'équilibre et de durée qui lui per mettront de poursuivre ses destinées. Le Roi termine en saluant le retour à k France des provinces dont elle était ampu-tée et en buvant à sa glorieuse armée. Bulletin Politique L'attitude de la Hollande Depuis quelques jours, il est fortenic.it question dans les cercles allies de l'autorisation accordée par la Hollande à das troupes allemandes qui sont rentrées en Allemagne par le Limbourg hollandais. Comme première excuse, le gouvernemer: de La Haye faisait valoir que la mesure avait été prise d'accord avec lés représentants des gouvernements alliés. Or, une note du Ministère d'es Affaires étrangère:; à Paris, annonce que les ministres alliés à La Haye n'ont eu connaissance de la chose qu'alors qu'il s'agissaitdéjà d'un fait accompli.Une seconde explication donnée par ia Hollande dit maintenant que l'autorisation de passer par le territoire néerlandais, a été acc-rdée aux troupes ennemies, dans l'intérêt des populations belges ejui tn étaient ainsi plus vite débarrassées. L'intention était, certes, très louable, mais encore ne concordait-elle pas avec 'ts idées de nos alliés. D'où la nouvelle noie de Reuter : « Nous apprenons, à propos de » la déclaration du gouvernement néerlan-» dais relative au passage de troupes alle-» mandes par le Limbourg, que les gou-» vernements associés ont fait de nouvelles » démarches afin d'obtenir de la Hollande » des éclaircissements au sujet de tous les » détails de cet incident. Les déclarations » reçues jusqu'à présent sont considérées » comme insuffisantes et pas satisfaisants » et si les explications prochaines restent » aussi incomplètes, de nouvelles démar-» ches seront probablement faites. » (Alge-meen Handelsblad du 2&-11). Nous saurons très prochainement à qu n nous en tenir au sujet de cet incident qui nous avait paru étrange. Nous ne parvenions pas à comprendre l'attitude de nos voisins du Nord, qui tout en étant fort ser-viables pour nos réfugiés, ne pouvaient s'empêcher, depuis le début d'es hostilités, de montrer des sympathies' — un peu provocantes — pour nos ennemis. Nous comprenons que leur situation de neutres était fort difficile. 'Cependant, api'ès quatre ans, ils savaient parfaitement < y pie valaient les Allemands et ce que ceux-u leur réservaient s'ils avaient été vain -lueurs. Aussi, en sommes-nous à nous débander si le geste qu'ils viennent de faire i'a pas été dicté par une caste dépitée de échec du pangermanisme. Toujours est-il que malgré tout ce que es T-Tnl!r>ndais ont fait pour l°s nôtres, mus sommes maintenant tenus ;'i une cor-aine prudence, jusqu'à ce que l'incident oit liauidé. u La comédie allsmando ;r Le torchon brûle entre Berlin et Mun<el ai à' la suite de la publication de rapports di le plomatiques par le gouvernement bavarois Ces documents ne font que confirmer h culpabilité de 1 Allemagne et de l'Autricbi le et prouvent une fois de plus qu'il y avai ir accord complet entre Berlin et Vienne i.i sujet de la façon dont il fallait s'y pren le dre pour provoquer la guerre mondiale, te En faisant ces révélations, les gouver s- nants bavarois veulent se séparer diploma tiquement du Nord, et avoir leurs déléguv p- à la Conférence de la paix. Leur but serai ia ri'obtenir des conditions plus avantageuse la que les autres Etats de la Confédération.. Nous croyons cependant que les Bavaroi se trompent grossièrement. r" Au début de la guerre, quand passai sur l'Allemagne le bruit des victoires « e armées du kaizcr, c'était un enthousia.s:n a général en Prusse, en Bavière, en Saxe dans le "Wurtemberg. Partout, catholique* . socials-démocrates, nationaux-libéraux,, r tous leis autres, se congratulaient, s'sm st bissaient dans l'ivresse du triomphe. Tou.-Ie indistinctement, étaient satisfaits, anprou je vaient, et se proposaient de prendre leu Jg part du butin conquis sur l'Europe entièrç II n'est que juste qu'ils aient tous leu part des responsabilités et de la note i payer, maintenant qu'ils sont vaincus. Ai II est juste aussi qu'ils soient punis, al tendu qu'ils sont tous coupables. .a C'est probablement parce qu'ils voisn ,it descendre le glaive du justicier, qu'ils pieu ]C relit tous. Ne nous laissons pas prendre ; r. leurs larmes. Pénétrons-nous de cette idé que nous ne parviendrons jamais à le s. châtier en proportion des crimes qu'ils on cs fous commis. Ne nous pressons pas. Atten dons que les troupes alliées soient au Rhi' et que soient connues les conditions 6' paix_ Alors nous serons satisfaits, au ta i que nous l'avons été'lorsque furent publiée le les clauses de l'armistice. Ecartons de nou i-. toute idée de vengeance. Le châtiment sut lira. A. M. Réponse de l'Université (ie Liège w manifeste de l'Allemagne intsiiec-iuelle m monda civilisé. (Octobre 1944) Le Conseil académique de l'Université de Liège saisit l'occasion de sa première réunion depuis que la liberté de parole lui est rendue, pour faire entendre une protesta^ tion qu'il lui pèse de retenir depuis plus de quatre années. Le 4 octobre 1914.fla Gaze"j- de Cologne publiait sôus le titre de : «lias Géistigë Deutschland an die Kulturwelt », le manifeste désormais fameux où cpiatre-vingt-treize savants, écrivains et artistes, couvraient de. leur honneur personnel les crimes de l'armée allemande. Ce document souleva chez les professeurs de l'Université de Liège la plus vive indignation.Au moment où les signataires du manifeste, au mépris de toute méthode scienti-liçfue, affirmaient, sans avoir pris la peine de s'informer, des faits dont ils ne pouvaient vérifier l'exactitude, nous avions nous, sous les yeux, la preuve éclatante de leur mensonge. Ils affirmaient que : n mille et mille fois, et malgré tous les avertissements, la population belge avait tiré traîtreusement sur les troupes allemandes ». Noi0 ajvions vu au contraire que dans/ nombre de villages du pays de Ilervc, à Mouland, à Berneau, à Barchon, à Batti-ce, le cri « Man hat geschossen » servait simplement de prétexte à la férocité des soldats. Plusieurs d'entre nous avaient patiemment, scientifiquement cherché des francs-tireurs et personne n'en avait trouvé un seul. Au contraire, nous avions constaté « mille et mille fois» que -les incendies et les massacres avaient été préparés et exécutés par ordre, à des endroits et à des heures fixés ; nous savions que des soldats allemands avaient tiré au moment voulu pour accuser la population belge. C'est un de nous, M. le professeur Meu-rice, qui subit ,comme bourgmestre de Visé, le plus odieux et le plus atroce des» martyres, pour avoir répondu de l'innocence de ses administrés, quand les troupes .allemandes, après huit jours d'occupation, organisèrent méthodiquement le pillage, le sac et l'incendie cle la charmante peUtes ville, le massacre de 32 citoyens et. la déportation de 800 autres ! Lorsqu'on affirmait ensuite d'une manière générale que ceux qui conduisaient la guerre allemande « ne méconnaissaient pas le droit des gens » nous n'avions qu'à montrer autour -de nous comment étaient entendus les droits de l'occupant : les communes frappées de peines collectives, nos usines dépouillées de leurs machines, les réquisitions dépassant les besoins de la guerre pour appauvrir un concurrent; nous n'avions qu'à montrer nos propres plaies, la façon dont se respectait la propriété privée des -établissements consacrés à la science : nos laboratoires de physique, de chimie, de métallurgie dévastés, nos hôpitaux, nos cliniques désorganisés et dilapidés, les vols opérés dans notre bibliothèque et dans nos collections. Quand on nous disait enfin, que « les soldats allemands sont étrangers à toaito cruauté contraire à la discipline » nous n'avions qu'à parcourir notre pays à quelques kilomètres de distance pour dénombrai" les tombes d'enfants, de femmes, de vieillards exéemtés comme francs-tireurs, ou écouter lie récit des supplices infligés aux victimes avant leur mort. Nous n'avions pas besoin du témoignage — irrécusable et confirmé d'ailleurs — de nos collègues de Louvain pour mettre en doute que les troupes allemandes eussent a bombardé à contre-cœur une partie de la ville pour exercer des représailles contre une population frénétiq/ue qui les attaquait traîtreusement dans leurs logements ». Nous avions vu autour des locaux universitaires du centre de Liège comment se ptépare une échauffourée qui amène des massacres et des incendies de plusieurs rues. C'est de notre palais académique qn'une troupe allemande affolée tua 17 habitants innocents de la place de l'Université et c'est là qu'on vit des soldats allemands repousser -dans les flammes des malheureux qui se sauvaient. Les scènes qui se passèrent les 20 et 21 T""ît 1011 m l'Institut dp Zoologie et à l'Institut d'Anatomie, où l'un de nous, M. le professeur Damas et son personnel : jourureht dix fois le danger d'être fusil- f lôs, nous édifièrent complètement sur les i procédés terroristes de l'armée allemande. Aussi, quand nous lisions dans le; manifeste qiue los soldats allemands n'avaient i iamais porté atteinte à la vie et la propriété d'un seul citoyen belge sans que t cela fut commandé par la plus stricte « lé-i gitime défense », nous pouvions à hon droit, crier : mensonge ! Et quand on nous traitait <i d'assassins » pour avoir mutilé des blessés, tué des médecins dans 1 exercice de leur ministère, nous pouvions s crier : calomnie 1 ^ Et qu on n'invoque point l'excuse de 3 * ivresse de la victoire lors de l'invasion. oi «.es atrocités ont cessé pendant l'occu-3 pation proprement dite, c'est parce que le terrorisme n'était plus jugé nécessaire. ^ Mais nous avons retrouvé la même cruauté 3 et la même perversité dans les traitements ,2 appliqués aux prisonniers civils, dans ce crime à jamais inoubliable de la Qéporta-tion en masse des ouvriers et, tout récem-'• ment encore, les explosions retardées et les excès sans nombre commis lors de la retraite des armées. '» I*aux, dans les faits, injurieux dans la r n" le infânifeste nous blessait particulièrement dans sa manière de raisonner. • La violation de la neutralité de la Bel-gique était présentée comme la condition do i existence de l'Allemagne contre toute vérité, contre toute vraisemblance, et comme ■- une opération avantageuse au point de vue stratégique, alors qu'il s'agissait, d'obliga-1 tion juridique et d'observation de la parole donnée. ^ Le militarisme prussien était, en outre, ^ in\ oqué comme le soutien de la culture • allemande, comme si le génie de la science t et I art dépendaient du nombre de canons l- et de régiments. n Les quatre-vingt-treize signataires du ma-e n if este ont mis leur honneur en jeu : « Nouq t conduirons cette guerre en peuple civilisé, s disent-ils. Notre nom et notre honneur en s sont garants. » Pour avoir avancé sans preuve et sans critique des faits reconnus inexacts : Pour avoir haineusement calomnié notre population civile ; Pour avoir invoqué d'ineptes sophismes au :j service de leur mauvaise cause ; « Pour avoir — au moins quelques-uns — signé par ordre ou n'avoir point rétracté quand la vérité leur fut connue ; Ces hommes se sont jugés eux-mêmes ils se sont déshonorés. Liège, le 2 décembre 1918. Au nom du Conseil Académique Le pro-JiectetiT ; ie vro-Secrétaire : A. GRAVIS. 0. ORBAN. e L'administ.-inspecteur : Le rapporteur • t C- Je PAICE. e. MAHAÏM. ■™'™ *TV ij m, ,| La Dette nationale russe , Le Bureau de correspondance de Li Haye publie la note suivante : Le chargé d affaires russe, M. de Barh a transmis au gouvernement néerlandais I< texte ci-après d'un télégramme du gouver nement provisoire russe i Onisk • Considérant que l'Etat russe a toujour-«te fidèle à ses engagements vis-à-vis d< ses citoyens et des nations avec lesquelles il a conclu des accords, le gouverncnicni provisoire de Russie, par la voie de son chef,/ 1 amiral Koltchak, déclare dans un décret du 21 novembre, endosser tous le.-i engagements du Trésor russe, à savoir K" payement des rentes, l'amortissement d»: emprunts intérieurs et extérieurs, tous les payements connexes à des accords conclu5', les pensions, traitêments et autres décaissements auxquels œL astreint, le Trésor rus^e par des engagements ou d'autres obligations légales. L'exécution de ces payements se fora après la réunion du territoire russe. Le gouvernement déclare les ;iet^, fin gouvernement des soviets au point de vu-» des finances russes comme nuls et sans valeur et émanant de mutins. » (.Nieitwe Rotterdamsche Courant du 2-12-18) DÀNS L'ALLEMAGNE OCCUPEE ■ NOTRE REVANCHE Un de nos lecteurs nous écrit : « Vous faites bien de rappeler les actes ignobles et criminels que les Allemands ont commis à Liège. L'Allemagne, dites-vous, n'échappe à la terrible sanction que grâce à la magnanimité du vainqueur. Nous n'irons pas, dites-vous, et je vous approuve, commettre en Allemagne les in-fâmies dont ses soudards, se sont rendus coupaibles chez nous. Mais cela ne suffit pas. Il importe que les populations allemandes sachent ce que la soldatesque teutonne a fait dans notre pays. A cette fin, je voudrais voir rappeler par voie d'affiche ,en territoire allemand, tous leis hauts faits perpétrés en Belgique et ail'frurs par les apôtre» de la « kulture ». . L'idée de notre aimable correspondant a du bon ! L'AVANCE DES BELGES Nos troupes ont continué hier sans incident leur marche dans la Prusse rhénane. Elles occupent la rive gauche du Rhin, à Ncusz, en face de Dusseldorf, tiennent Gladbach et Heinsberg. Un calme complet règne dans la région occupée. !EN LORRAINE Paris, 4. — Le Temps reçoit de son correspondant à Metz les détails suivants sur les débuts de l'administration française en Lorraine : Le premier souci du Commissaire de la République française fut de veiller au ravitaillement de la ville de Metz et du paysfctout entier. De-véritables prodiges furentflréalisés en peu de jours. La ration de pain fut augmentée dans des proportions notables. La viande, qui était devenue un ofc^jet de luxe, abonde maintenant. Les arrivages do riz, légumineux et [ autres denrées permettent de faire face à tous les besoins, à la grande satisfaction des Allemands qui ne songent plus à quitter la Lorraine et qui, sauf de rares excep-. tions, se conforment docilement aux prescriptions des autorités françaises. La population fait l'éloge de l'urbanité et de la prévenance des fonctionnaires français. LES ANGLAIS A COLOGNE Cologne, G décemUre. Aujourd'hui, à i midi, l'occupation de la ville par les trou- ! Autour de l'Armistice La. barbarie ailernaôicf© J Circulaire, de Paris (reçue pur T.S.F.) « La brutalité et l'inhumanité qui ont ea-L ractérisé depuis le début de la guerre l'ai-J . titude des autorités militaires et civiles al-' lemandes à l'égard des prisonniers allies 5 vient de se manifester de nouveau dans des 5 conditions particulièrement odieuses au, camp de Langensalza. î D'après les premières nouvelles qu'avait ; reçues l'ambassadeur d'Espagne à Berlin, neuf prisonniers français auraient été tués à bout portant par les Allemands de gav-; cte du camp et quinze autres blessés grie-" vement. Deux délégués de l'ambassade l d'Espagne furent aussitôt envoyés à Lan-_ gensalza et leur enquête a confirmé le " crime abominable commis contre de mal-? heureux prisonniers français qui attendaient patiemment leur prochaine délivrance.L Du rapport des délégués espagnols, il résulte, ainsi que le ministre d'Espagne a Berne l'a fait savoir au gouvernement français, que l'attitude des prisonniers n'a au-cunement justifié la sauvagerie de la ré-. pression. Une enquête approfondie va être 3 immédiatement poursuivie et le gouvernera ment français est décidé à ne pas laisser impuni ce nouveau crime qui vient s'ajouter à la longue, série * des atrocités commises en toute occasion par les agenM t allemands sur terre et sur mer. L'opinion 3 publique a été profondément émue en 5 France et en Angleterre, quand on a vu g revenir d'Allemagne les martyrs que nos barbares ennemis se voyaient contraints -le , laisser rentrer dans leur patrie. Elle re«-3 sentira plus violemment" encore la sauvv , gerie qui fait assassiner, le libéré sur !t i seuil même de sa prison. De tels attentats révoltent la conscience et appellent un 3 inexorable, châtiment. Le® clauses financières do l'armistice Là sous-commission financière de la Coni-1 mission internationale de Spa vient d'arrêter les clauses financières de l'armistice. " L'Allemagne ne pourra aliéner, concéder, hypothéquer ses chemins de fer, ses mines, ses bois, ni aucune des entreprises indus-3 trielles, commerciales ou coloniales da'.s lesquelles l'Etat possède des intérêts.; elle ne pourra toucher aux valeurs étrangères appartenant à l'Etat, à l'encaisse or de Le i.eichsbank que dans des conditions déterminées. L'Allemagne va rendre immédiatement aux autorités françaises et belges les titres, valeurs et documents divers qu'ei13 a pris dans le nord de la France ou en Belgique. Les valeurs françaises se trouvent pour la plus grande partie déposées.à Bruxelles et à Liège. Elles vont être rame-k nées en France et seront rendues aux intéressés dès que leur reconnaissance matérielle aura pu être effectuée. L'Allemagne restituera les archives publiques et privées, i les comptabilités, les documents cadastraux qu'elle a enlevé?, ainsi que les plans, devis, dessins si importants pour la reconstitution industrielle dos régions envahies ; elle s'est engagée également à rendre les objets d'art pris dans les musée? ; ou chez les particuliers. Elle ïva restituer ) dans le courant du mois de décembre l'en-; caisse et les billets de la Banque Nationale ; rie Belgique, a.insi (tue les avoirs des bar. i ques françaises ou belges qu'elle a enlevés et con/vertis en marks. Elle va remettre aux Alliés l'or qu'elle a pris à la Russie notamment les 3^J0 millions qu'elle recoin-; naît avoir reçus des soviets en vertu du ; traité de Brest-Litoswk ; cet or sera transporté à Paris, dans les caves de la Banque de France, où la reconnaissance en sera effectuée pour le compte commun des Alliés. Il va de soi que les réserves les plus expresses ont été faites pour les titres, valeurs, encaisses, etc, a.insi que pour l'or qui auraient été pris par les Allemands an cours de la campagne et qu'ils ne restitueraient pas dans les délais prévus. Les conférences inter-aNiées Londres, 4- (Officiel). — Les conférences des délégués des gouvernements français, italien et britannique, présidées par M. Lloyd George, ont duré deux ^ours et .se sont terminées dans la soirée d'hier. Les présidents du Conseil de France, d'Italie, d'Angleterre, MM;. Balfour, Sonirmo, le maréchal Foch et le chef U'état-major do l'Empire v assistaient. ÉTRANGER ■■■Tî' <B igfl» FRANCE L'EMPRUNT DE LA LIBERATION Paris,r 5. >— C.11 ambre. — M. iKlotz annonce que le chiffre nominal de l'emprunt de la libération atteint déjà 27 1/2 milliards. Le capital effectif est de 19 milliards 720 millions. Les résultats de l'emprunt sont de 50 % plus élevés que les emprunts précédents les plus importants. ANGLETERRE PLUS D'ALLEMANDS SUR LE SOL ANGLAIS ! Londres, 5. — Smith, attorney général, parlant à Dorset, le 29, a dit que la politique du gouvernement de coalition devait, être de renvoyer en Allemagne tous les Al-» lemands qui se trouvent dans le Royaume-Uni.LES ELECTIONS Londres, 4. — La désignation des candidats pour les élections générales a eu lieu aujourd'hui, dans tout le pays. La désignation d'un candidat équivaut à son élection s'il n'a pas de concurrent. Une centaine de nominations sans opposition ont été ainsi faites aujourd'hui. Les élections des candicats en concurrence est fixée au 14 décembre. ' Les sièges à pourvoir sont au nombre de 707, alors qu'il n'y en avait que 670 avant la nouvelle loi électorale. Le nombre des électeurs est d'environ 16 millions. M. Austin Harrison, rédacteur à la « Revue Anglaise » a été élu aujourd'hui contre lord Carnarvon. MM. Lloyd George et Austin Chamberlain ont été élus, sans opposition, à Birmingham.L'ex-contrôleur des vivres, M. Clynes, a été élu à Manchester. Le spea.ker de la Chamtre des Communes, M. Lcwther, a été élu à Penrith. La situation des partis, à 5 h. de l'après-midi. était la suivante : Coalition unioniste : c-.). Coalition libérale : 28. Parti ouvrier : lO. Nationalistes : 1. Sinn Fèiners : 19. To- < tal : 97. i IL FAUT CHATIER LES COUPABLES Londres, 4. — Dans un message relatif au traitement des prisonniers de guérie, lord Robert Cecil dit : u Si nous sommes convaincus que l'un quelconque de nos soldats ou de nos concitoyens ciiviis a été a- maltraité de telle façon que cela ait nui à ii- leur sanîi' ou à mettre leur vie en danger, il- nous devrions déclarer nettement que nous tiendrons pour officiellement responsable, es pour mauvais traitements, même au piix fuy de sa vie, tout individu, qu'il soit le kaiseï ou un de ses subordonnés. Nous ne pou-ut vons pas déclarer assez nettement que les n, mauvais traitements infligés aux prison-os niers ne sont pas comparables • aux actes commis dans l'excitation des combats ou e- par ignorance. Ce sont de3 cruautés com-.le mises délibérément et de sang-froid et elles n- devraient être punies s'il existe le moindre le restant de justice dans le monde. Je serais il- heureux si le gouvernement estimait pou-n- voir annoncer que quiconque est responsa li- ble du mauvais traitement infligé aux pri sonniers sera rendu personnellement res •é- ponsable, même au prix de sa vie. » a » ALLEMAGNE •é- UN COMPLOT IMPERIALISTE ■re A BERLIN ie- Londres, 4. — Un complot pour une pro-îs- chaine restauration de l'empire et le rc-nt tour du kaiser a été découvert à Berlin, es Le complot aurait eu comme auteurs lt i'-i maredhial MacKensen, les généraux vor on Bcehn, von Arnim, et M. Krup'p von Bohler en aurait fourni les fonds. vu Le maréchal Mackensen essaya de con os vamere le maréchal Hindcnburg de se join-• le dre à lui. mais ce dernier refusa, en décla î*- £ant qu'il démissionnerait après la démo bilisation complète. te Von iBnlow et M. Michaëlis avaient pro its mis leur aide. in 1-e complot a été découvert par un agem du service secret, qui surprit une conver sation téléphonique. ;o , nombreuses arrestations ont été effec ' tuées à Berlin et dans d'autres villes. ir" DISSENTIMENT ENTRE GUILLAUME I] :0. 'ET LE KRONPRINZ ?r> On mande de Berlin : 2S, Il s'est élevé entre Guillaume II et le kron-is- Pnnz une discussion au sujet de l'abdica tion dans les premiers jours, de novembre, lie Le kronprinz voulait que son père aî>di es qnàt rapidement, afin d'assurer le main-Li j,en rïe, *a dynastie par l'établissemenl ?r- g.une. réSence jusqu'à la majorité de sor 5is^lné- Empereur refusa. Le kronprinî es déclara alors à son père qu'il le rendraii p. responsable de tout ce qui arriverait no t animent de la chute do la dynastie et d( u _ la. révolution. à .,Gu5illaum© TI chassa son fils du quartier général. Quelques jours après, il s'énfuyait devant la révolution. né ROUMANIE ^ L'EVACUATION CONTINUE is, Londres, i. — L'agence Reuter apprend •e. Que les bruits selon lesquels Bucharest se- a- lai. e,n Gammes et que les paysans se se- p_ raient révoltés ne sont pas confirmés. ■>? Allemands évacuent méthodiquemeni er e quartier général de Sinaia. Les troupes n. roumaines occupent les points prévus pai Jç 1 armistice. nouveau cabinet est constitué sous la és direction du général Coanda avec les généré ;Cregorescu, à la Guerre, et Vaitoiano e a l'Intérieur, en vue dr mettre l'armistice n. a exécution. Le Parlement est dissout. lu RUSSÏE ri LES EOLCHEVISTES REPOUSSES ,s. . EN FINLANDE x- , Copenhague, i. — I.e Bureau officiel de a_ la presse finlandais, à Copenhague, publie ,r une dépêche d'Helsingfors annonçant qu'à Ln Bjœrkoe, à l'est de Wylorg, des troupes e- bolchevistes ont tenté de débarquer mais qu elles ont ^été obligées de se retirer par la canonnade dirigée contre elles. De grands rassemblements de troupes des Soviets ont S3 lieu à la frontière finlandaise. Un petit dé-s, tachement a franchi la frontière, mais il j a été rejeté. se Des navires bolchevistes croisent dans la ?s J/ai „ ? Finlande. Les communications en-tre Helsingfors et Rèval sont interrompues. £ ETATS-UiNIS M. ROOSEVELT ET LA PAIX n New-York, 3. — Dans une longue déclaration au sujet de la prochaine conférence de la paix, le Président Roosovelt dit : « Il devrait être immédiatement décidé que la Grande-Bretagne, en premier lieu, et les Etats-Unis, ensuite, ont «besoin de la marine ia plus puissante du monde. De même que la France a besoin d'une puissance militaire plus grande que celle des Etas-Unis, quoiqu'il serait bon que tous les Américains soient exercés au maniement des armes, j selon le système suisse. La liberté des mers [_ une phrase qui peut signifier tout ou l- J'ien-.Si on l'interprète comme l'Allemagne ( le fait, c'est absolument nuisible. Il ne doit y avoir aucune interprétation qui, dans 1 éventualité d'une guerre future, puisse empêcher la marine anglaise de rendre à nouveau les services immenses qu'elle a rendus dans cette guerre. » , En terminant, M. Roosevelt dit : « Les Etas-Unis n'ont pas, do loin, fait autant que la marine britannique et que les ar-- ruées britannique, française et italienne pour amener la chute de l'Allemagne. » ARGENTINE EN FAVEUR DES ALLIES l Buenos-Ayres, 3. — Le gouvernement a approuvé l'accord conclu au sujet des fa-i cilités à atecorder aux Alliés pour l'oichat î de lai récolte. i On proposera au Congres d'ouvrir aux } Alliés un crédit de 200 millions de piastres t or, à cinq pour cent pendant deux ans. Dernières Nouvelles des journaux hollandais — —c—i LA DEMOBILISATION DE L'ARMEE Paris, 6 décembre. Le Conseil des Ministres a décidé d'instituer un sous-secrétariat d'Etat chargé de régler la démobilisation de l'armée. LE VOYAGE DE M. WÏLSON Paris, C d''-;omî r.-. Le'Président Wilson arrivera à Brest le 13 décembre. Le lende-

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1832 tot 1940.

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