Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 06 Maart. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Geraadpleegd op 19 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fq9q23rx7m/
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Vendredi 6 Mars 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Vendredi 6 Mars 1914 franco en Belgique Un an : 15 X » » 6 mois ; 8 fr. » » 3 mois : 4 fr« Franco en Hollande Un an : 22 fr-» Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 587 JOURNAL DE LIÉGE Annonces» . c k lîgn&t 10 eenêo Réclames» «« = . » 40 cent Faits divers • . » 0 * î îrant Réparations judiciaires » 3 franc® ïnformations financières » 3 francs Avis de sociétés i« pe«t 30 cent: Émissions. . . , . i> j franc EÉDAOTfOîî TÉLÉPHONE 91? FEUILLE F0L!ÎSQUEP LITTERAIRE ET CGMERCIÂLE» - FONDEE EN 1784 JÉPACTION ET A BMIM.STilATÏON : BOULET ARB DE LA gAWfMÈRE, 25 ÉTRANGER k it AJN UJW A la Chambre Paris, 5. — La Chambre a adopté le projet ayant pour objet d'assurer le secrel et la liberté du vote ainsi que la sincérité des opérations électorales. On sait que ce projet comporte le vote sous enveloppe et l'isoloir. M. Jaurès interpelle le ministre des finances sur son nouveau projet exonérant de tout impôt la rente française. M. Jaurès rappelle tout d'abord le nouveau projet déposé devant le Sénat et se montre surpris de n'avoir pias vu figurer la rente dans l'énumération des valeurs atteintes par l'impôt. L'prateur rappelle que la Chambre a affirmé la nécessité sociale de comprendre la rente dans le droit Commun des valeurs mobilières. Il est impossible de-laisser s'tac-clirnnter la pensée que les porteurs de rente française ne paieront pas d'impôt. L'orateur signale que la rente a monté. M. Barthou, interrompant, dit : Tout le monde n'y a pas perdu. (Mouvement.) M. Jaurès termine en demandant que l'équivoque soit dissipée. M. Barthou, qui lui succède, déclare qu'il n'a nullement, songé, par sa réflexion, à mettre en cause directement M. Caillaux qui est au-dessus de toute suspicion, mais M. Barthou. est convaincu que le ministre de la justice recherchera -l'origine et la portée des spéculations faites sur la rente ces jours derniers. M. Barthoii examinant le nouveau texte soumis au Sénat par M. Caillaux en conclut que la rente doit être exonérée. M. Barthou termine" en demandant à M. Caillaux pourquoi il n'a pas indiqué dans les valeurs mobilières qu'il fallait assujettir à 1 impôt sur le revenu la rente française.M. Caillaux rappelle qu'il a naguère protesté contre la volonté du précédent gouvernement exonérant la rente à jamais. Le ministre ajcute que quoi qu'il n'ait pas cité La rente parmi les valeurs mobilières à imposer, l'impôt sur le revenu doit frapper tous les revenus sans distinction. Le président du conseil invite la majorité républicaine à soutenir le gouvernement dans sa tâche difficile. (Appl. à gauche.) M. Jaurès déclare Qu'à son grand regret la parole du ministre ne dissipe pas l'inquiétude formée dans son esprit. Puisqu'il y a .harmonie complète entre le gouvernement et la majorité de la Chambre, pourquoi l'impôt sur la rente n'est-il pas nettement indiqué dans le projet ? La chose -est possible et il est facile d'indiquer dans la loi nouvelle la pensée (flairé du gouvernement et de la Chambre. Pourquoi alors le ministre des finances n'a-t-il pas inséré cet impôt dans la cédille des valeurs mobilières ? ,M. Caillaux rappelle ifu'il a toujours annoncé l'intention du gouvernement de frapper la . rente française d'un impôt mais il détacha cette rente d'e la cêdule sur les , Valeurs mobilières parce que cet impôt de- 'être aménagé d'autre façon. " J'ud -aisi, dit-il, la commission du Sénat dés texte;; nécessaires à cet elïet. La Chamorp est houleuse. M. Augagneur j^tablit cl wficileiTient le silence. "M, Caillaux rappelle qu'il a affirmé la ferme volonté de taxer la rente comme .d'autres affaires de valeurs mobilières. (Appl. & l'extrême gauche et sur divers bancs de gauche). M, Caillaux dit qu'il présentera A la suite de la cêdule des valeurs mobilières les dispositions spéciales à la rente. Le gouvernement reste entièrement fidèle à la ligne de conduite qu'il a adoptée. A plusieurs reprises, il a manifesté ses intentions. Il les répète. M. Ca.illaux termine en disant, qu'il enverra un texte à la commission du Sénat pour être ajouté, là la cédule des valeurs mo-bil i'èi-ùs. (Applaudissements). L'interpolation est close sans vote, M. Jaurès ayant déposé un ordre du jour mais ne l'ayant pas maintenu. Au Sénat Paris, 5. Le Sénat a adopté une proposition de loi tendant à combattre la dépopulation par des mesures propres au relèvement de la natalité. Lo projet de M, Caillaux Paris, 5. - - Une note Ha vas dit : Le ministre des finances a soumis au début de la semaine, à la commission sénatoriale iy, l'impôt sur le revenu,, une série d'àr-fitjtv jlestinés à remplacer le titre 2 du projet 'de ' ]a commission et, par suite, à remettre 'simplement au point les impositions ' 'frappant lés valeurs mobilières. IJe^H " journaux " ayant çu communication de' cè nopyoliu texte, eu Qnt conclu que M. 'Caillaux piXsposait de consacrer ainsi l'immunité de la rente française. Rien de tel n'a jamais été dans les intentions du ministre des finances qui re'ste fidèle aux idées qu'il a exprimées dans son projet Ut 1S07 et depuis à la tribune de la Charn-Brer^fT saisira la première occasion de s'en gpU;4W- <v' Un discours M» Barthou Paris,. §. - - Dans un dû seau r§ qu'il a prononcé aujourd |jui ay banquet de clôture du Congrès des classas moyennes, M. Barthou a signalé l'incertitude du ministère actuel sur les questions capitales. Il a dit notamment que l'impression généralement de la commission sénatoriale était le projet rectificatif de M. Cailladx. refq.^ywf/iopt à l'impôt sur le re-Vc-nu-, la rente1 ' ét'^i't exemptée de l'impôt •frappant les valèuïs" rppbiUères. ' jMl Barthou établit un rappVophament en-tri certains commentaires de pressff et le démV&tj' publié ce matin par M. Caillaux. M. Barthou dit : Tout le monde n'a pas perdu pendant 48 heures. Il ajoute : Je me garde bien, ne le pensant pas, de dire que le ministre des finances a une responsabilité directe et personnelle, mais je dis qu'on ne joue pas impunément de cette sorte avec la question du crédit public, Lo rapprochement franco-aillomand Paris, 5. — On manidé de Berlin au Temps : Le comité de rapprochement franco-allemand qui tint l'an dernier, à la Pente- une. première séance fà Berne, aura une deuxième réunion cette année, soit à Pâques, soit à la Pentecôte. Le choix de la ville, qui sera probablement Bàle ou Bruxelles, n'est pas encore fixé. Dans les milieux parlementaires allemands, ayant des attaches avec le comité, on envisage la possibilité d'inscrire à ce titrevau budget un crédit d'une vingtaine de mille francs, afin cle mettre le gouvernement en mesure de prendre officiellement position. On sait «crue ce comité compte dos députés au Reichstag appartenant au parti socialiste et aux groupes progressiste national-libéral et catholique. Arrestation d'une espionne Cherbourg, 5. — Il y a un mois environ le 7 février, on arrêtait au fort de^ Lu cey, près de Toul, l'es.pion Théodore 'Bur-gard, dans les papiers duquel se trouvaieni les plans d'un port de la Manche, fort probablement celui de Cherbourg. Une arrestation qui vient d'être opérée dans notre ville semble le confirmer, c'est celle d'une femme d'une trentaine d'années, qui se faisait appeler Mlle Eva et oui avait un fort accent allemand. Elle était ià Cherbourg depuis deux mois, et elle avait fait la connaissance d'un second-maître de la station des sous-marins, nommé Louis Barte, dont elle devint la maîtresse. Elle passait ses soirées en compagnie d'officiers mariniers et dans la journée faisait des promenades mystérieuses: Elle allait chaque jour retirer à la poste restante une correspondance toujours rédigée en allemand. Un jour, d'une ide ces lettres s'échappa une. photographie représentant l'espion de Toul, et elle dit à sa logeuse : « C'est ma sœur qui m'envoie cela de Nancy par curiosité. » L'Allemande ne se doutait pas que chacune de ses sorties était' étroitement surveillée par cles inspecteurs de la Sûreté : ses lettres étaient interceptées et traduites avant qu'on, les lui remît. Comme elle avait annoncé «qu'elle devait quitter Cherbourg ces jours-ci, -Mlle Eva fut arrêtée et toute sa correspondance saisie. On ne sait encore son ne,m, la justice gardant un mutisme complet. Grève aux chantiers do la Seyne Toulon. 5. —• 209 ouvriers occupés dans les chantiers maritimes de la Seyne ne se sont pas rendus au travail ce matin. Ils demandent une augmentation de salaire de 10 centimes par heure. Les grévistes sont venus à Toulon ce matin où les mêmes chantiers occupent un certain nombre d'ouvriers. Des mesures de police sont prises à Toulon et à la Seyne pour éviter des incidents.ALLEMAGNE Le lieutenant von Forstner aux arrêts Berlin, 5. — On apprend de Bitche, en Alsace-Lorraine, que le lieutenant baron von Forstner a comparu en conseil de guerre pour répondre de brutalités envers des soldats. Le lieutenant avait, en effet, encouragé le sergent Hœfling qui brimiait des recrues d'Alsace-Lorraine. Le lieutenant von Forstner a été-condamné à quatorze jours d'arrêt et le sergent a dix-buit jours. Quant à trois soldats qui avaient ébruité les faits, ils ont été condamnés respectivement à cinq, quatre et deux semaines de salle de police. En faveur du français Strasbourg, 5. — La Seconde Chambre a adopté la résolution du Centre demandant qu'on donne plus d'extension à l'enseignement de la langue française dans les écoles publiques et dans les écoles normales d'instituteurs. ANGLETERRE Le Home Ruïe Londres, o. — En présence de l'agitation croissante qui existe dans l'Ulster et qui transforme cette région presque, en un camp armé pour la résistance à la mise en vigueur du projet de Home Rule, la nouvelle que le gouvernement allait faire connaître lundi les concessions qu'il est disposa à faire jjpjour donner satisfaction aux protestations de l'Ulster excite le plus vif intértôt. Les journaux sont remplis de conjectures au sujet de ces concessions. La Westminster Gazette, dont on connaît les attaches ministériaJJes, croit savoir qu'il s'agit d'un arrangement provisoire donnant; à ceux des arrondissements de l'Ulster où les protestants sonil en onajjorité la faculté temporaire de -rester en dehors du Home Ru le. Toutefois, le gouvernement n'admet pas une" scission permanente dans l'Ulster. n est convaincu que tous les nationalistes sont prêts à accepter le compromis. La Westminster Gazette déclare qu'en aucun cas les libéraux ne céderont devant la menace d'une guerre civile, que les conditions du gouvernement soient acceptées ou non acceptées, le projet de Home Ruie sera voté et transformé en loi. La Westminster Gazette dit qu'en présence de concessions aussi larges, il est impossible que l'opposition continue à conseiller une ' politique de résistance. On espère généralement que la déclaration du gouvernement aura pour effet d'amener une détente, même en Angleterre. RUSSIE Les reiatiens russo-allemandes Saint-Pétersbourg, -1-. — Le ministère des finances a fait publier aujourd'hui la note suivante : « La Gazette de Cologne du 2 courant publiait une information au sujet de prétendus- préparatifs de guerre sur la frontière occidentale de la Russie. Dans l'après-midi du même jour, cette nouvelle exerçait une influence assez inquiétante sur la Bourse de Paris, influence qui se répercuta sur les prix des valeurs russes là la Bourse de Paris. Ce malaise s'est communiqué aujourd'hui à la Bourse de Saint-Pétersbourg, qui, sous l'influence de ladite nouvelle, a été consternée, et ce sentiment s'est accru, par suite des manœuvres des spéculateurs à la baisse. Nous sommes en mesure de déclarer que l'information de la Gazette de Cologne est absolument dénuée de fondement, que c'est une invention pure et simple. » L'impression à Péte^sboa/g Saint-Pétersbourg, 5. —« La campagne menée depuis quelque temps dans la presse autrichienne contre la Russie, puis l'attitude hostile adoptée également par iune certaine partie des journaux allemands, n'avaient pas, jusqu'à présent, ému l'opinion publique et la presse russe. Cependant, le dernier article de la Gazette de Cologne et l'effet qu'il semble avoir produit au dehors, amènent le1 Novoic Vre-mia à consacrer son leader aux attaques austro-allemandes. En ce qui concerne l'Autriche, le journal voit dans, la campagne de la presse viennoise une préparation de l'opinion pour faire accepter de nouvelles mesures militaires. Lest -'attaques allemandes semblent, au Novoic V revu a, dissimuler autant lo dépit de constater le développement de la Russie et le succès de la Triple Entente dans la question du général Liman von San-ders, que cacher la crainte d'un réveil du sentiment national russe et sa répercussion sur les relations commerciales entre les deux pays, particulièrement au moment du renouvellement du traité de com merce en vigueur depuis 1904 dont on commence déjà tà sf occuper /activement.! La Russie de 1914, fàit remarquer le journal, n'est pas la Russie de 190-i, époque de la guerre de Mandchourie et des troubles révolutionnaires. Pour ces raisons, l'Allemagne croit devoir préparer l'opinion à des sacrifices dans le domaine commercial. Dans tous les cas, déclare le journal, si une grande puissance veut se mettre d'accord avec une autre grande {puissance, il n'est pas. bon de faire entendre un bruit d'armes. Il faut discuter amicalement sur la base des intérêts communs bien compris. Pour sa parfy le Retch estime qu'il est préférable que la presse russe garde le silence et considère qu'il serait indigne pour elle d'entrer dans la polémique. AUTRICHE Surpris par ufte avalanche Vienne, 5. — Deux oiificiers, deux porte-enseigne et onze hommes du troisième régiment de tirailleurs tyroliens ont été surplis par une avalanche à •Garnagoi (Tyrol). Des détachements ont été envoyé^ à leur secours. On a déjà commenctéi les travaux de sauvetage. BALKANS Le prince d'Aiâatiiie à Trieste Tries te, 5. — Le prince et la princesse d'Alibanie sont arrivés dans la matinée. Les batteries de la côte, l'escadre autrichienne • et les navires de guerre étrangers ont tiré ; des salves. Le prince et la princesse ont été reçus solennellement par le prince de Hohenlohei-SchiiiUngiafiurfet, gouverneur de la province, les hauts fonctionnaires -civils i et militaires, les commandants des navires de guerre étrangers et une compagnie d'honneur. Le gouverneur a salué le prince et la princesse auxquels il a présenté les hauts fonctionnaires. Le prince a passé j devant le front de la compagnie d'honneur dont la musique a joué l'hymne albanais. Il s'est ensuite fait présenter la députation albanaise et les membres de la colonie albanaise de Trieste qui ont fait une chaleureuse ovation au prince et à la princesse. Pendant le trajet de la gare à l'embarcadère, un nombreux public a vivement acclamé le prince Guillaume et la princesse sa femme qui se sont embarquié's sur le yacht de la marine de guerre autrichienne Taiirits. Des salvesi d artillerie ont été de nouveau tirées au moment de leur départ.Après s'être embarqué sur le Taui'us, le grince d'Albanie s'est rendu à toord du cuirassé autrichien Tegethoff qù il s'est fait présenter les commandants de tous les navires de l'escadre autrichienne. Il a en- . suite visité le croiseur anglais Gloucester et. le croiseur français Bruix. La situation en Epïre Cologne, 5. — On mande de Berlin à la Gazette de Cologne au sujet de la situation en Epire : On ne croit pas que la c«uestion d'une intervention européenne en Epire occupe déjà les grandes puissances. La situation qui a pris naissance ne peut pias s'éclaircir du jour au lendemain, mais il n'y a pas lieu de renoncer à l'espoir de voir résoudre les difficultés provoquées par la déclaration d'indépendance des Epirotes sans qu'il soit nécessaire pour cela de recourir à d'autres moyens que des moyens diplomatiques.La paix tu:Jco-serbe Constantinople, 5. — Le premier drog-man de la légation de Serbie part ce soir pour Belgrade afin de soumettre au gouvernement serbe le projet du traité de paix arrêté entre les délégués ottomans et M. Stephanovitcttr, délégué serbe. BRESIL Mouvement révolutionnaire Rio-de-Janeiro, 5. — Les 'journaux publient la dépêche suivante, sous réserves : Le gouvernement, renonçant à l'attitude passive qu'il a adoptée jusqu'ici, aurait ordonné aux troupes fédérales d'empêcher les insurgés de s'emparer de Fcrtaleza. Cette nuit, le bruit a couru qu'à la suite d'une séance orageuse au Club militaire et en raison de la situation dans l'Etat de Ceara, on avait décidé de proclamer l'état de siège à Rio-de-Janeiro. La nuit s'est passée dans l'incertitude, sans que le gouvernement conifimiât1 oificiéllementi cette nouvelle. 'Des mouvements de troupes indiquaient cependant assez clairement quo des précautions spéciales étaient prises par les autorités. Ce matin, on confirme que l'état de s;ège a été décrété pour Rio, Nicte-roy et Petropolis. MEXIQUE. L'affaire Benton New-York, 5. —- On mande de Nogalès que le général Carranza a donné l'ordre à la commission de procéder en toute hâte à une enquête sur l'affaire Benton. Le général a également prtocrit à cette commis-sion de faire une enquête sur l'affaire de l'américain Bauch. — — --<rir- Kg*""' Paris, 5. — Interrogé, clans les couloirs du Sénat, sur l'attitude que prendra la Commission sénatoriale de l'emprunt sur le revenu dans la question de l'imposition sur la rente, M1. Aimond, rapporteur, a répondu : « Nous examinerons demain la (piroposi-tion de M. Caillaux comme nous avons examiné celle qu'il nous* a.vait adressée avec la meilleure volonté de nous entendre. Mais s,i le miKiistire nous demande d'imposer les rentes, toutes les rentes françaises, je me porte garant que nous ne le suivrons pas dans cette voie. Nos résolutions sont» bien arrêtées, et; ce ne sont pas les incidents jd'aujourd'hui qui nous les feront modifier. » ■K Londres, 5. — Un Mémoire, signé par 336 membres de la Chambre des Communes, a été remis à M. Asquitih. Il recommande au gouvernement de prendre part à l'Exposition de San-Francisco, parce qu'un refus serait nuisible aux intérêts clu commerce anglais et pourrait porter atteinte aux relations avec les Etats-Unis. -X- Londres, 5. — Le budget de la guerre pour l'exercice 1914-1915 s'élève à 28,S4o.(XX) livres sterl., soit une augmentation de 625.000 liv. ster., dont 4S0.000 sont attri-buables au développement du service d'aviation.La somme totale allouée à ce dernier service est d'un million de livres sterling. Stockholm, 5. — Il a été donné lectur aux deux Chambres du Rigsdag de la let tre royale suivante : << Préoccupé d'assurer la sécurité di royaume et d'accomplir mon devoir de roi je1 me suis vu forcé d'offrir au peuple l'oc casion d'exprimer, par une nouvelle élec tion (pour la 2e Chambre, son opinion su: la question de la défense nationale. ^ En conséquence, j'ai, décidé de distéou dre le Rigsdag et de décréter dans tout 1< royaume de nouvelles tâieeiUicnfJ |pour la seconde Chambre. Je ferai connaître plus tard l'époque è laquelle le Rigsdag se réunira à nouveau. > •X- Bucharest, 5. — La Reine ayant recouvré la vue de l'œil gauche à la suite de l'opération de la cataracte, l'œil droit a été également opéré après une iridectomie préparatoire. L'opénation a parfaitement réussi. ■X- Athènes, 5. — Le délégué administratif grec de Premeti télégraphie que les chrétiens et musulmans de son district qui ont proclamé l'autonomie et aboli les autorités grecques, ont refusé d'obéir aux conseils qui leur ont été donnés. Le délégué et le commissaire de police de Premiti, ayant voulu exécuter les ordres de leur gouvernement, ont été maltraités. ■^r Trieste, 5. — Le Tanirus, ayant à bord le prince et la princesse d'Albanie et escorté par le Bruix et le Gloucester, est parti à 5 heures de l'après-midi pour Durazzo, salué par les canons de l'escadre autrichienne. •& Inspruck, 5. — Les militaires qui avaient été ensevelis par une avalanche pendant qu'ils faisaient des exercices de ski dans les massifs de l'Ortler, étaient au nombre de. 20. On a pu sauver un officier et 4 hommes. Il y a donc 15 manquants. •3£ Washington, 5. — Dans une séance commune aux deux Chambres du Congrès, le président VV tison a lu aujourd'hui un Message dans lequel il demande au Congrès de soutenir lhojineur des Etats-Unis en abrogeant l'article de la loi sur le canal de Panama qui exempte les associés américains du droit de péage. Le président expose la justice etf. la sagesse de l'abrogation en caractérisant l'eixiemption comme une politique économique erronée et comme un contrat du traité conclu entre les Etats-Unis et l'Angleterre en 1$01 relativement au canal de Panama. UN AVEU Le député Dtcijaràin tente de répondre, dans le Peuple, à la remarque 'bien simple que nous avons faite, à savoir que' lors de la grève générale d'avril 1913, les coopératives socialiste^ refusaient du pain aux ouvriers qui continuaient à travaiuler au Hasard, tandis que l'économat du charbonnage en distribuait à tous ses clients, même ià ceuv qui faisaient grève, M. De jardin ne conteste aucun de ces deux points, ce qui montre, de façon évidente, par qui la liberté de l'ouvrier est lo mieux respectée. Il prétend que c'est parce qu'il s'agissait d'une grève politique vue de bon œil. par les dirigeants libéraux du Hasard, que ceux-ci ont contribué à alimenter des grévistes. C'est absolument faux ec M. De-jardin se contredit lui-même en écrivant, quelques lignes plus bas, que l'ingénieur-directeur du Hasard « voulait venir au se-» cours du gouvernement, par haine du » parti socialiste. » Et il a assez Lien réussi, puisque 58 pk cent cles ouvriers sont restés au. travail, malgré le boycottage de famine, organisé par les coopératives socialistes. ML Dejarclin n'est pas plus véridique lorsqu'il affirme que l'économat du Hasard fait de,s retenues sur les salaires pour enchaîner les ouvriers. Au contraire, M. Henry s'est attaché à introduire le paiement au comptant, et à ne tolérer que dans des cas spéciaux les retenues sur les salaires : 90 p. cent des clients du magasin font leurs achats au comptant. En Belgique La loi scolaire au Sôtiat La commission du Sénat a continué jeudi après-midi l'examen de la loi scolaire. Elle a.voté les articles 13 et H du projet relatifs à 1 organisation du 4e degré. Puis elle a abordé l'examen de l'article 15 qui traite de l'enseignement de la religion et de la morale. M. Lekcu a développé un amendement qui avait été présenté à la Chambre par M. Royer et qui tend à instituer un cours spécial de morale indépendiant du cours de religion pour les élèves dispensés de suivre ce dernier cours. MM. Wiener, Descamps, le duc d'Ursel, Houzçau cle I.ehaye, Goblet d'Alviella et La-fontaine ont tour à tour pris la parole sur cet objet. M. Wiener a fait notamment un vibrant appel à la droite pour ne pas déchaîner lia guerre scolaire dans le pays. La suite de la discussion a été renvoyée "à aujourd'hui. A Gand Aux élections législatives du 24 mad, il y aura, au moins, à Gand, quatre listes en présence : la liste libérale, la liste cléricale, la liste socialiste et la liste socialiste dissidente. Les libéraux iront à la bataille remplis d'ardeur. Ils ont procédé à une heureuse revision des listes électorales, et leurs propagandistes sont satisfaits des débuts de la campagne, les impôts, le désiarroi des chemins de fer et la loi scolaire nuisent fortement aux intérêts électoraux du parti au pouvoir. Le cartel Jusqu'ici le cartel entre libéraux et socialistes n'a été conclu que dans l'arrondissement de Saint-Nicolas. Le sera-t-il à Char-leroi ? Une décision interviendra prochainement.Les dirigeants socialistes et libéraux y étaient opposés il y a quelques jours. L'Association libérale est convoquée pour le 15 courant. Le régime d© îa ivseuse Saisie par le bureau de lia Chambre des pétitions des collèges échevinaux de Bres-soux, Cheratte, Ilaccourt, Hermalle, Wan-dre et Jupille, communes situées le long de lia Meuse, à l'aval de Liège, la section centrale du budget extraordinaire a été invitée à insister fortement près du ministre des travaux publics pour que les travaux promis soient enfin mis à exécution. Elle lui a donc posé trois questions : ) 1° Les plans des travaux à exécuter à la Meuse sont-ils assez avancés pour que ce vaste labeur soit poussé a-vec activité en , 1914 ? , 2° La construction des étluses de Je-meppe et de C'aockier est-elle comprise dans ces travaux ? 3° Quelle est la part du crédit proposé de 3,832,807 francs que le ministre a pré--vue pour les travaux à exécuter à la Meuse : à l'aval de I.iége en 1914 ? Voici la réponse de M. I-Ielleputte : Les expropriations pour les travaux à l'aval de Liège sont poursuivies avec toute l'activité possible. Les études relatives aux améliorations du fleuve sont assez avancées pour permettre d'annoncer prochainement la mise en adjudication d'une première entreprise se rapportant là la normalisation du coude de Jupille, à moins que de- difficultés imprévues à l'heure actuelle surgissent avec des propriétaires de parcelles là acquérir. Le crédit proposé permettra de continuer ou d'achoiver les travaux d'amélioration encours (écluse de .Selayn, endiguement de Seraing), et de commencer la construction des-uioujvelles, écluses de Jemeppo el de iChoc-kier. La majeure partie des dépenses prévues en 1914 se rapporte aux travaux à l'aval de Liège. Anvers et le bassin de Liège Comment se fait-il que le port d'Anvers se troutve dans une situation inférieure à celle du port de Rotterdam au point de vue des transports pondéreux par eau vers le bassin de Liège et cela bien que la distance de Rotterdam à Liège soit ,à peu près double de ceille d'Anvers ià Liège ? N'est-ce pas anormal ? Reconnaissant cette anomalie, le ministre des travaux publics en 1912, n'avait-il pas décidé que pour remédier à la situation il était indispensable de construire immédiatement un canal direct entre Anvers et Liège. Ce canal devait emprunter les tronçons existants : Anvers-Hérenthals et Quaed. mechelen-Hasselt. Jusqu'ici rien n'a été fait. Il résulte d'une réponse ministérielle, que les travaux entreront dans la phase d'exécution là mesure de l'achèvement des études définitives. Combien d'années célles-ci se prolongeront-elles ? La coitnmuïiô de Sciîgné-Reriiouchamps Un projet de loi vient d'être déposé portant création de la commune de Sougné-Re-mouchamps.Depuis longtemps, les habitants de cette section demandaient à être soustraits à la ; tutelle d'Aywaille. Ils pétitionnèrent dans ce sens ; des enquêtes se oroduisirent. Elles furent favorables aux réclamations des "2000 Habitants "de Seugné-Rcuniuebamps et- . ceux-ci ne tarderont pas à jouir des bénéfices de l'autonomie. Au Ducsgot du Congo Le ministre des colonies vient de déposer un amendement à son budget. Il au- 1 torise « à liquider temporairement les dépenses de construction et d'exploitation des chemins de fer du Congo supérieur aux ' Grands Lacs africains que la Compagnie J concessionnaire n'est pas en mesure de ' rembourser iau Trésor Colonial, jusqu'à ce i que la question de l'augmentation de son capital ait été résolue. » La santé du ftoi Le Roi continue à bien se porter et son ' bras ne le fait pas souffrir. Mais, comme il est très actif, ce bras en 1 écharpe est pour lui une gène de chaque instant. j Aussi a-t-il appris avec joie de MM. De-page et Le Bœuî, ses médecins, qu'il serait débarrassé de cette entrave à la fin du mois. D'ici là, il devra prendre les soins né- . cessaires pour hâter la guérison complète du bras fracturé. . La Coupe du Homo La coupe en argent offerte par la revue ^ mensuelle illustrée le Home à la 24e exposi- 1 tion des Aviculteurs belges, a été décernée à M. Monseu, l'aviculteur belge ayant ob- • tenu le plus grand nombre de points dans l'ensemble des catégories. Dans la presse Deux de nos confrères, M. Camille Rous- 1 sel, de Ylndâycndancc, et M. Victor La Gye, de l'Etoile belge, ont reçu la croix de chevalier de la Légion d'honneur. Le Oétournëmeiit des Express A en croire notre confrère Le Soir, qui paraît bien renseigné, on viendrait de décider : 1° La construction d'une ligne entre Lou-vain et Aix-la-Chapelle par Tongres et Gem-menich. C'est la ligne dont on parle depuis longtemps déjà ; 2° La construction d'une ligne entre Fexlie-le-Haut-Clocher et Kinkempois, et d'une gare de formation à Colonster ; 3° La création d'une nouvelle ligne entre Liège et Welkenraedt ; 4° L'établissement d'une ligne directe entre Tongres et Fexhe-le-Hiaut-Clocher. C'est, on le voit, la confirmation des bruits que nous avons reproduits à plusieurs reprises. C'est le cas de dire plus que jamais : Caveant^ Consules. Voici, toujours d'après le Soir, en quoi consisterait ces travaux : 1° Une ligne entre Louvain et Aix-la-Chapelle par Tongres et Gemmenicn. <c La première partie comporte le tronçon do Louvain à Tongres ; la deuxième, de Tongres à Gemmenich et la troisième, de Gemmenich à Aix-la-Chapelle. Pour le premier tronçon (Louvain-Ton-gres), les études à profil longitudinal sont sur le point d'être terminées, et la direction des voies et travaux aura pour mission de dresser le projet définitif prévoyant les nouvelles gares, les ouvrages d'art, le tracé direct, etc. Pour le deuxième tronçon (Tongres-Gem-menich), le département des chemins de fer fera entamer, sous peu, les études sur terrain. Ces études occasionneront de nombreuses difficultés, car elles comprennent le passage de la Meuse aux abords cle Visé, le percement de tunnels, l'rection d'importants ouvrages d'art, etc. Néanmoins, on avisera aux moyens de pouvoir terminer ce tronçon dans le plus court délai possible.Enfin, le troisième tronçon (Gemmenich-Aix-la-Chapelle) sera construit le premier. En effet, les /administrations des chemins de fer de l'.Etat prussien et de l'Etat belge viennent d'entamer les premier pourparlers en vue de construire ce chemin de fer d'un commun accord, c'est à dire que les Belges établiront la ligne nouvelle jusqu'à la frontière allemande et les Allemands jusqu'à la frontière belge. Cette question est très délicate, car il s'agira de fixer le payement des redevances à l'un et l'iautre parcours, la vérification douanière des voyageurs, etc. 2° U7ie ligne nouvelle de Fexhe-le-Ilaut-Cloeher à Kinkempois. Construction d'une gare de formation à Colonster. Le département des chemins de fer avait reconnu utile de proposer à la Compagnie des chemins de fer du Nord l'agrandissement des installations de la giare de Kinkempois par les terrains que l'Etat a acquis aux abords de cette localité. L'agrandissement des dites installations aurait permis à l'Etat de former des trains à (ïé-dharge des stations de Chênée, Angleur et Ans et d'assurer viâ Kinkempois au moyen de raccordements de Tilleur à la ligne nouvelle de Fexhe, le trafic de la rive gauche de la Meuse, qui s'échange actuellement à Liége-Guillemins. La Compagnie du Nord ne s'est pas ralliée à cette proposition, considérant impossible d'établir entre la Meuse et la montagne une gare d'un développement suffisant. Par suite de la progression du trafic de et vers l'Allemagne, qui a doublé en dix ans, et du mouvement des.bassins de Liège et Luxembourg, le département des chemins de fer projette l'établissement d'une gare de formation pour l'Etat avec concentration du trafic de la ligne de la Ves-dre, de la ligne de l'Ourthe et de la ligne des plateaux de Herve. L'Etat vient de jeter son dévolu sur la localité de Colonstère située le long de la ligne de l'Ourthe. Cette nouvelle gare aura un développement de trois kilomètres, supprimera la gare d'Aul-noyei, et aura des raccordements directs : a) avec la ligne de l'Ourthe; b) avec la ligne des plateaux de Herve; e) aux deux lignes de la Vesd're (ancienne et nouveille) ; i) avec la ligne nouvelle de Fexihe-le-Haut-^locher, sans passer par Kinkempois; e) ivec la gare de Kinkempois. De plus, il y aura un embranchement, m passant par les voies de la Vesdre, et reliant la future gare à la ligne de Liège i Maestrieht. Le mouvement des trains de marchandises se fera de façon indépendante çlans toutes les directions, et la ligne de la Ves-ire, entre Clxêniéie et Liège (Guillemins), se trouvera affranchie de tout mouvement de -rains de marchandises. ' On ira, par raccordement direct, de la igne de la Vesdre et de celle des plateaux le Herve vers Fexhe-le-Haut-Clocher sans passer ni par la nouvelle gare de Çolon-stière, ni par la station de Kinkempois. En nitre, on établira une relation directe en-;re, la remise de Renory et la ligne reliant a future gare-de formation de Coionstu'2 i la ligne de J?exi:e. Quant à la construction de la ligné de kinkempois -à Fex'he-le-Haut-Cocher, les )lan.s sont définitivement terminés. On prolongera jusqu'à Fexhe-le-Haut-jlocher la quadruple voie qui, d'ans un ivenir proche, existera entre Ans et le aisceau de secours de Loncin, de façon à lisposer de voies spéciales pour" le trafic à ichanger entre la gare d'Ans et les fu-urêts lignes de Fexhe-Kinkempois. »° line nouvelle ligne entre Liège (Guillemins) et Welkenraedt La ligne de la Vesdre sera dédoublée en-ne Liège (Guillemins) et Welkenraedt. Ce lédoublement permettra d'accélérer la vinsse des trains et d'abréger les temps de jarcours des trains internationaux. Le projet de ce dédoublement est encore i l'étude, sauf pour la section de Liège Guillemins) ià Chênée, les travaux y étant m cours. Le projet étudié comporte des courbes ninima de 1,300 mètres ,à l'effet de pou-oir imprimer aux trains une vitesse de 140 kilomètres 'à l'heure. Il sera construit des raccordements directs entre l'ancienne ligne de la Vesdre et a nouvelle. Ces raccordements seront éta->lis là hauteur de Welkenraedt, Verviers, Chênée et Pepinster. La longueur de la ligne nouvelle sera do ;1 kilomètres et exigera une dépense de 27 millions de francs. A Pepinster il sera établi une halte pour 'échange des correspondances directes en-re les trains rapides de Cologne et de 3pa. Le projet à l'étude comporte l'abaisse-nent des voies de ouelques millimètres, afin l'arriver au maximum, à 6 millimètres, et le pouvoir augmenter la charge des trains. Quant à la gare de Liège (Guillemins), îlle sera transformée lorsque la ligne nouvelle de Kinkempois à Fexihe-le-Huut-Glo-;her aura été mise en exploitation, car cette station sera débarrassée du mouvement des irains de marchandises. 4° Une ligne directe entre Tongres et l'exne^ie-lîaut-Clocher On se préoccupe dès maintenant de la construction d'une ligne nouvelle entre Ton-jres et Fexhe-le-Haut-Clocher et le prolongement de la quadruple 'voie de Fexhe-le-Haut-Clocher è, Landen, de façon .à ne pas charger la ligne do l'Est des trains orga-aisés pour mettre le bassin de Liège en relation avec la province du Luxembourg 3t le bassin de Briey, par la ligne Landen-Statte-Modaive et son prolongement vers Marloie et Jemelle. On aura ainsi, dans l'avenir, deux voies internationales nouvelles depuis Landen jusque Welkenraedt, avec embranchement nouveau vers Tongres. L'Exposition de 1920 Le Comité de l'Exposition de 1920 vient d'adresser à MM. les bourgmestre, éche-vins et membres/ du Conseil communal la lettre suivante : Messiem's, En juin 1910, quelques Liégeois ont pris l'initiative de mettre à l'étude un projet d'organiser dans, notre ville une nouvelle Exposition Universelle et Internationale. Leur premiei1 acte a été de soumettre leur idée à^ l'autorité communale. Encouragés par le sympathique accue'l qu'ils avaient reçu d'elle, les promoteurs ont entrepris la réalisation de leur projet : un Comité technique présidé par M. le Bourgmestre, a reconnu la possibilité de (préparer en temps utile un emplacement se prêtant à l'installation d'une Exposition.En suite d'une audience accordée par M. le Ministre de l'Industrie et du Travail à une délégation du Comité provisoire présentée par M. le Bourgmestre, des souscriptions! atteignant onze cent cinquante mille francs ont été recueillies. Vous n'ignorez pas, 'Messieurs, que les travaux du Comité . sont momentanément arrêtés par la circonstance que la convention de Berlin et le Gouvernement exigent, pour qu'un projet d'Exposition puisse obtenir le patronage officiel de l'Etat, que l'entreprise se présente dans des conditions cj;ui en garantissent le succès : 1° la constitution de la Société d'organisation ; 2° la certitude d'un emplacement disponible, et «non discuté». (Lettre de Ml le Ministre du 14 février 1914). S'assurer cet emplacement excède la. mission de notre Comité. Nous venons donc vous prier de bien vouloir nous faire savoir si nous pouvons espérer que l'emplacement, préconisé par lo Comité technique pourrait être mis à Ia« disposition de la Société de l'Exposition en temps utile. En effet, dès que l'on sera certain qu'un emplacement approprié1 sera mis à la disposition des organisateurs de l'Exposition, la Société sera prompitement constituée. C'est dans cette pensée que nous croyons devoir vous prier de oélibérer sur le projet : du résultat de vos délibérations dépendront les résolutions que notre Comité est appeOé à prendre. Veuillez agrtfer, Messieurs, l'assurance de notre considération la plus distinguée. Les Vice-Présidents, Le Président-, J. van Zuylen et V. Dumoulin. Ch. Desoer. Le Trésorier, Le Secrétaire, F. Pholien. A. Francotte. — —s.ra Les Conférences A l'Association pour l'extension de ta langue française M. HENRI DE JOUVENEL M. Henri de Jouvenel, secrétaire général du Matin, a fait hier soir, dans la salle de ^'Emulation, devant les membres de l'Association pour l'extension de la langup française, une conférence sur le journalisme français. Dans une forme parfaite, avec une élégante élocution et de l'esprit, M. de Jouvenel fit l'historique de la presse de France, parla de sa mission et de son travail. On connait mal cette presse que la blague française a mal servie à l'étranger, à cause du crédit accordé à celle-ci. La presse qui fut, d'abord, une chose de l'opposition, est à présent un instrument d'Etat, entre le parlement et les autres institutions.La France est une nation de journalistes; tout le monde y a, en effet, ce défaut qui pousse chacun à se mêler de ce qui ne le regarde pas. Mais ce défaut a presqu'au-tant de noblesse qu'une vertu, il fait que rien ne peut être étranger ; c'est une perpétuelle passion qui emporte vers de perpétuelles découvertes. Sans ce défaut, quel-que^-ur.eç de:-, plus heiies .pages manqueraient (à l'Histoire de France. C'est le journal qui reçoit les protestations d'un peuple _ où règne le sentiment individuel de la justice et l'idéal de la presse serait de ramasser toutes les revendications, toutes les aspirations. C'est de quoi se rapproche la presse française. C'est en U815 que celle-ci commença à s'organiser ; jusqu'en lî>48, le droit de lire comme le droit de voter fut. un privilège ; la moitié des électeurs lisaient ; les journaux comptaient alors 66.COO abonnés dont 41.000 de l'opposition. En 1830; Le National hâte la révolution de 48 et instaure la liberté de la presse. En I1836. La Presse, d'Emile de Girardin, est créée sur une base entièrement nouvelle ; le journal adopte les annonces qui lui permettent de s'enrichir d'une collaboration importante. Quelques chiffres curieux que nous offre M. de Jouvenel témoignent de la différence qu'il y a entre la presse de 1:843 et celle d'aujourd'hui. Alors, le capital nécessaire .à un .journal était de 20.CC0 francs, aujourd'hui le capital immobilisé du Malin est de 10.400.000 irames, et son mouvement de caisse de 30 millions, par an. La forme de la presse est meilleure aujourd'hui ; attentive au mouvement du progrès, impartiale, elle évolue selon l'opinion publique qu'elle précède et qu'elle, guide. Le journaliste ne peut plus s'enfermer dans une formule, les lecteurs «qu'il a formés l'auront, vite .dépassé. M. de Jouvenel parla ensuite de la via d'un journal, de la passion du journaliste pour son métier, du photographe, du reportage international. C'est la noble passion de' savoir qui pousse le reporter à vouloir être le premier et «cette recherche s'apparente à toutes les recherches de la pensée ou de la science qui hâte le pas de l'humanité. Si le progrès humain est aujourd'hui plus rapide, peut-être doit-on à la presse d'avoir centuplé ses efforts. Grâce à elle, en un jour, une invention a conquis le monde ; sans elle, le télégraphe, le téléphone, le chemin de fer ne seraient utiles qu'à des individus ; elle rassemble toutes les forces de la planète et résume toute la vie intellectuelle du monde. M. de Jouvenel mit dans sa conférence, de l'observation, et de l'ironie, il y fit quelques portraits alertes, y ajouta quelques anecdotes joyeuses et l'emnlit d'un enthousiasme qui fut parfois lyrique. On l'applaudit longuement. M. Ernest Mawet, secrétaire de l'Association, avait présenté le conférencier au public. Aux « Amis de !a Littérature » M. 'DE BiRUYN La conférence que M. De Bruyn fit hier & aux Amis de la Littérature constitue comme une préface aux fêtes commémoratives qui vont se célébrer là Belceil. à l'occasion du centenaire du prince Charles-Joseph de Ligne.Le critique émérite et l'essayiste subtil qu'est M. De Bruyn, en embrassant un sujet aussi vaste et complexe que la vie et les écrits du prince de Ligne, a su. très heureusement se limiter. Nous eûmes tout d'abord une mise en scène très soignée et très littéraire du personnage évoqué ohîez lui. dans son réduit d'encyclopédiste, où à la promenade, lorsqu'il sortait avec tout l'apparat pompeux de son grawd uniforme de feld-maréchai autrichien.Le portrait du prince de Ligne, vétéran des élégances, vieux beau continuant à voir •la ivie en rose jusqu'à sa dernière heure, fut des mieux campés. C'est ce frère de Pétrone, qui fut Je premier écrivain belge d'expression française et dont les écrits prolixes composent à eux seuls une petite bibliothèque, que Je conférencier étudia devant nous. Il restreignit un sujet aussi vaste en se plaçant là un point de vue encore inédit, celui de sa nationalité. Le prince de Ligne est-il belge ? se sent-il belge ? se montre-t-il belge ? Et M. De Bruyn de nous montrer qu'il est belge, wallon même par ses origines hen-nuyères. Malgré un certain esprit européen, il se sentait belge et soldat wallon ; maints de ses écrits et son genre de vie en témoignent.

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1832 tot 1940.

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