Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 23 Maart. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Geraadpleegd op 08 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bn9x05z748/
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Lundi 23 Mars 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Lundi 23 Mars 1914 Franco en Belgique Un an : ÎB ¥ » » 6 mois : 8 fr, » » 3 mois : 4 fr„ Franco en Hollande Un an i 22 fr„ » Union postale » 32 fr„ On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIÈGE FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE El COMMERCIALE. - FONDEE EN I/S4 KÉDACTION ET ADMINISTRATION s ISOULEVABJ» DE LA SAUVENIÊRE, 25 I .1. r.rrAT«W- »—~- y——-- Annonces. î « la ligne, 2© ceni Réclames. 0 » • . * 40 cent Faits divers franc Réparations judiciaires » 3 francs informations financières » 3 francs Avis de sociétés :> petite n®» 30 cents Émissions. frane RÉDACTION TÉLÉPHONE 917 ÉTRANGER La Semaine politique s r_ ' ( Balkans < Les crandes cruestions débattues à Saint- ' PétoJourè. Londres et Paris absorbent l'attention générale et les événements bol- I fcaniquas passent pour ainsi due mapo-çus, bien qu'ils «ardent toujours une cei-taine importance au point ae vue de lave- ; "'Guillaume d'Albanie a chargé Turkhan Pacha de constituer un cabinet. Maigre ce-la, l'union est loin de régner autour de Durazzo. Les partisans d'EssadPacha se battent contre ceux d'Ismaïl 'Kiejmal. Des bandes d'ir réguliers saccagent les villages * grecs des régions de la frontiere. Quant ç aux Epirotes, ils refusent de déposer les -armes aussi longtemps que des garanties ne leur auront pas été données par les c puissances. Dans ces conditions, les nego-ciations entamées par le plénipotentiaire f du Prince de "VVied doivent être abandon- r nées. c De son côté, le gouvernement grec ne saurait empêcher plus longtemps les of- ^ ficiers de son armée de courir au secours des Hellènes opprimés par les Albanais. ( Pendant ce temps, Italiens et Autrichiens f contemplent avec satisfaction les résultats c et les effets de leurs intrigues et de leur rivalités T * ? La paix turco-setrbe est enfin signée, j Moyennant quelques concessions récipro- , qués, la Turquie et la Serbie sont parve- ] nues à se mettre d'accord. Les points sur ( lesquels il a été impossible de s'entendre 1 seront soumis au tribunal de La Hâve. Pour les Serbes, il était temps que pa- | reille solution intervînt, car de nouvelles difficultés se préparent en Macédoine, où ( grâce à la complaisance de la monarchie austro-hongreise, les comitadjis bulgares sont admirablement armés et «reformé® en 1 bandes. S'il faut en croire un correspondant de j St-Pétersbourg, le comité macédonien au- ( rait acheté en Hongrie pour 700.000 fr. de J fusils et d'explosifs, et l'Autriche aurait 2 fait <à la Bulgarie un don amical de 80.000 ( fusils et de 24 canons pris dans les arse- ( na.ux autrichiens. Enifin, 20.000 hommes de troupes turques ^ seraient en Thrace, prêts à prendre part j à l'attaque prochaine contre la Grèce. ASSema^ne Qn en est aux derniers coups de la campagne russophobe. La Russie a répondu aux menaces par des interviews très^ retentissantes ainsi Tue par l'annonce d'une augmentation de l'armée. Tout paraissait devoir être terminé, lors-quo des incidents désagréables ont surgi. La police de Cologne a mis un officier .russe en état d'arrestation, sous prétexte ■qu'il fouillait les» poches de promeneurs allemands. L'excuse est bizarre, il faut bien en convenir, et l'erreur volontaire ne saurait être attribuée qu'à un désir de la police de déplaire à la Russie. D'ailleurs, en ce moment, on semble trop disnosé en Allemagne à s'emparer du moindre fait pour le grossir, l'amplifier et proclamer <aue la patrie' est en danger. Le voyage du Prince de Roumanie à Saint-Pé'ersbourg est un motif à Réclamations contre le changement d'attitude des Roumains. «T-eux-ci suivraient trop les conseils du ministre de France à Buoha-rest • ils montreraient pour les hommes de lettrés français une préférence inexplicable. Bref, la. Roumanie prendrait une position absolument défavorable pour la Iri- ^ ^Evidemment, les Roumains ont balancé l'influence de Vienne qui les faisait piétiner sur place. Us ont repris leur liberte d'action et n'ont qu'à s'en féliciter. Il est . .-vrai que les Bulgares ont payé les pots < ^Seulement comme à Bucharest, on ma- ] nifeste 1'hn.erition de continuer à prendre « un*» part active dans la politique des Balkans et même en Transylvaine, cela ne niait ni à l'Autriche ni .à 1 Allemagne qui « Si S'émaner d elles un allié probable, : sur l'indifférence duquel on comptait beau- Cette orientation est d'autant plus désagréable que le jotirnal russe A ou oie Vré- i mya a lancé le can ard du Remembraient ■ de l'Autriche-Hongrie, Cette plaisante ne désagréable a eu le don" de méeemienter les , pangermanistes dont la crédulité ne con naît plus de bornes. Il e'St vrai qu en diplomatie les plaisanteries les plus fortes sont souvent ceLles qui trouvent leur réalisation plus tard. La nouvelle amitié îou-mano-russe suggère aux All^mands que la éfita de l'Autriche avance et avec aie, ceue de la domination teutomque suj. 1 Europe. Franc© les ennemis de la République sont dans Iri joie, ils ne la manifestent pas encore +witi< ouvertement, mais pour eux 1 impôt su - le revenu, compliqué de l'affaire Ko-rhp'tte, de la spéculation sur la rente et de in n >ort du journaliste Canmette, forme un scaL'ale dont il est bon de tirer profit On "-onnait rtiiatorique <lu drame. Cal-mette a vouJu prouver que le ministre Cai,. Sïï n^.'ait pas l'homme droit mi/il allait Maitoist e.re des finances. Il a loram e des accusation.? tre." «raves publié des passa g.s de iet-tro pri** P—s ?a sincérité* politique ,-U> à la tribune d.'- la Cha.Ub«des depu tés_ Enlin il se proposait de * le rapport, du pr ocureur géi. «fal Fatoe la remise de l'atfaire Hochet. ' "ni" l'en browning de Mme Caillaux es* empêcher. , w jn Mais ce document a tout de mêmt f** iU ô, la Chambre, et l'on a enfin compris Vf tout que les torts n'étaient pas tant du y du Figaro. On a vu' <iue certains ministre-* s'étaient, en quelque sorte, faits les pio-tecteurs de Rochette en retardant la date du jugement. Or, ces membres du gouvernement s'appelaient Mo'uis et C ail .aux. lis sont aujourd'hui démissi onnaires et ont ete entendus par la commission parlementaire en même temps que les 'leux magistrats dont il a été si souvent question. On a parlé de détournement de document, en disant que MM. Bi^iand et Bar-thou auraient dû laisser le r"apport dans les archives du ministère de la fustice. Mais s'ils l'y avaient laissé, est-il bien sûr qu on l'y aurait retrouvé le iour où -sa lecture fut devenue indispensable. C'est peu Pr°-ba!>le, et MM. Briand et Barthou ont, somme toute, servi la cause de la justice en préservant le rapport Fabre d'une destruction presque certaine. Ces deux hommes sont à l'airi de tout soupçon, mais connaissant la mentalité de ceux qui leur succédaient, ils ont pris leurs précautions en conséquence, et par leur manière d'agir ont débarrassé la France d'un ministre doni la démagogie et les appétits devenaient dangereux pour la République. L'assassinat de Gaston Calmette a révélé des mentalités extraordinaires. (ML Thala-mas a fait l'apologie du crime en félicitant Mme Caillaux. Ces professeurs sont parfois bien dangereux. Celui-ci place une femme criminelle sur le socle de Jeanne d'Arc, dont il a autrefois démoli la statue, et sa moitié étale un esprit de brevet supérieur dans une feuille de Versailles. Il appartient à la justice de juger celle qui n'a pas hésité à abattre un journaliste que ses ennemie n'osaient attraire devant les tribunaux. Elle cherchera en vain des excuses. Que pourrait-elle invoquer ? La crainte de voir publier des lettres plus intimes ? Calmette s'était montré trop salant homme ! Ou bien ces lettres, dont elle anoréhendait la publication. renfermaient-elles des choses plus compromettantes encore 011e la première pour M. Caillaux. C'est fort possible. Dans ce cas, l'assassin n'a plus agi par folie, mais bien par calcul. Arrêter la campagne d'accusation — non de diffamation, car les preuves sont là — entreprise pair le Figaro, tel était son but. Pour avoir fermé une bouche, elle en a ouvert des centaines, et la commission d'enquête va entendre des révélations décisives ; cela ne fait pas de doute. Le .gouvernement des deux ans et de l'impôt sur le revenu est plus que compromis. Nous allons sans doute revoir un ministère dont les dirigeants seront ^ l'abri de tout soupçon et du moindre reproche. Des hommes, enfin, dont on pourra dire qu'ils ont les mains propres de toute compromission financière. Cela devient indispensable pour le prestige de la République aux yeux de l'étranger frappé de stupeur à l'annonce du scandale.Dans certains pays""— ceux de la Triplice — on regrette la départ de M. Caillaux, ce ministre ennemi de la loi de trois ans. En Allemagne, en Autriche, en Italie, la presse tout entière, formule des regrets, et ne cache plus qu'elle caressait le rêve de voir rétablir le service militaire des vingt-quatre mois par la majorité radicale-socialiste qiui envisage plus le renouvellement de ses mandats que la force défensive de la France. La Gazette de Genève émet une appréciation extrêmement sévère pour le cabinet français et pour M. Caillaux : <( C'est avec une stupeur qu'on a appris » que M. Doumergue et ses collègues ont » fait des démarches pour retenir M. Cail-» laux. Il avait du moins compris que sa #> .d'émiîîsion immédiate était indispensa-» ble. » Se représente-t-on cette situation : le » personnage principal du gouvernement, » qui va faire les élections, persistant à » discuter les intérêts publics devant les » Chambres et devant le peuple, dans un » pays vibrant comme la France, d'ar-» dentes compétitions de partis, tandis que » sa femme est sous le coup de la plus » grave accusation que prévoie le Code » criminel II y a une certaine dose de » scandale que l'opinion ne peut suppor-»? ter. La dose que lui a versée jusqu'ici >: M. Caillaux dépassait le degré tolérable. » Depuis qu'il est au pouvoir, on l'a vu » se livrer à des palinodies fructueuses, » grâce ^auxquelles d'énormes coups de />• Bourse ont été faits. Comprendra-t-on >. que ^décidément l'homme qui dirigeait » les affaires était indigne de la confiance » du pays ? que le cabinet Doumergue, dé-» lesté de M. Caillaux, reste plus propre, » mais de nulle autorité et de nul prestige? » et se tournera-t-on vers les hommes qui -> plrêchent /la République tolérante, ou-» verte, nationale ? » Angleterre La discussion sur le Home Rule parait être arrivée à son point culminant. M. As-quith a vu ses propositions relatives au référendum par comté dans l'Ulster, combattues par Sir Carson, le leader orangiste et M.Bonar Law, chef de l'opposition. Ceux-ci refusent te referendum par comté parce qu'ils n'ont pas la majorité dans chacun pris isolément. Ils veulent une consultation générale pour l'Ulster. A leur ultimatum, M. Asquibh a répondu qu'il ne se départirait pas de son projet de home-rule et a engagé vivement les Communes à réfléchir sérieusement avant de repousser la loi. Jusqu'au dernier moment les partisans de l'Ulster autonome restent menaçant® et parlent de recourir à la guerre civile. Il faut convenir que le moment est fort mal choisi, et que la mobilisation de quelques milliers de volontaires orangistes ainsi que l'effervescence soulevée à Londres ne sont pas des moyens propres à faire céder le gouvernement. Celui-ci a d'ailleurs des questions plus importantes à résoudre et la discussion du budget de la marine montre qu'il envisage la situation extérieure avec son sang-froid habituel Cette fois, M. Churchill n'a plus fait ses propositions de vacances navales qui soulevaient partout de violentes polémiques et^ aggravaient la tension des «rapports anglo-allemands. La supériorité navale de l'Angleterre sur l'Allemagne est maintenue et restera fixée !i C/) pour cent. \l n'est pas question pour l'Angleterre d'abanac,i}77£r sa situation dans la Méditerranée où al!*? a des intérêts de la plus haute importance, <ruand il ne s'agirnil que de la protection de rP"te des Indes par. Gibraltar, Malte et Port-Saïd. Aussi, A partir de 1916, douze bâtiment! dont 8 cuirassé et 4 croiseurs battant pa villon anglais serorft-ils entretenus dans la Méditerranée. ' Cette nouvelle fera réfléchir l'Autrich( et l'Italie dont les flottes réunies poijvaien facilement contre-baluncer l'importnnc< des bâtiments français en tonnage et ei artillerie. Si ces deux pays persistent i voiiiojip la maîtrise navale dans les eau: méditm-ajMtennes, leur va falloir fair de nouveaux importants sacrifices. Ce pendant l'équilibre rlr, leurs finances es o'ià fort compromis, " En faisant !a déclaration rçiative ) flotte le ministre aC? affaires étrangères fait valoir Jes obligation.?' flu^ comport pour 1 Angleterre là fin de l'isoJeïvvcn*' lequel eJlie a pu se complaire jusquT 1905. Il a_démontré que la Triple Entente s'é tait révélée au cours des événements bal kaniques en contribuant au maintien d la paix -, si ce groupement n'avait pa existé, l'Europe serait difficilement sorti des complications' Je la dernière crise. Profitant de quelques paroles qu'ils avai prononcées pour rassurer la France quant à sa politique en Syrie, Sir Edward Grey a continué en faisant une allusion à la question des îles. « Nos efforts tendront à ce que rien ne » soit fait dans les îles de la mer Egée qui » soit pour la Turquie unei menace au >» point de vue stratégique. Aucune de ces » îles ne pourra être occupée d'une façon b» ^permanente par pune quelconque des » grandes puissances, Chio et Mitylène se-» nont habitées par des populations en » majorité grecques, mais elles ne devront >/ pas être fortifiées de manière à pouvoir » servir de base à des opérations contre » la Turquie. Les Grecs ont accepté cette ;> condition imposée par les 'puissances, >» qui se sont engagées à protéger la Tur-» quie à l'avenir contre toute dérogation » a cette stipulation. » 11 s'agit ici, d'un nouvel avertissement à l'Italie qui retarde indéfiniment l'évacuation du Dodécanèse. A. M. L'intorrc^atoiro do Mme Caillaux Paris, 22. — Complétons les renseignements que nous avons donnés hier au sujet du premier interrogatoire de Mme Caillaux.Le juge la pr^iç de raconter sommairement son passé. Elle rappelle, en quelques mots, qu'elle a, en lï#4, épousé M. Léo Claretie. — De qui, fait M. Boucard, vous avez eu deux enfants. — Oui, deux filles, l'une morte à six mois, et l'autre, Germaine, qui est aujourd'hui âgée de dix-neuf ans. Mme Caillaux prononce ces mots le plus froidement possible, comme si elle craignait que ce souvenir de sa fille ne l'attendrît. Puis, elle et le juge, chacun contribuant au récit, ressuscitent l'histoire douloureuse : le désaccord entre les deux époux, les querelles dans le me'nage. Bref, le 5 avril 1908, le divorce était prononcé entre M. et Mme Léo Claretie.' M. le bâtonnier Labori observe : — Au profit de ma cliente. Mme Léo Claretie, divorcée, reprit son nom de jeune fille : Mme Rairiouard. Elie mena une existence libre ; sa fortune le lui permettait. Peu à peu> elle apprenait à apprécier davantage l'amitié de M. Caillaux, qu'elle admettait dans son intimité. Et, en 1911, elle contractait un second mariage avec M. Caillaux, alors président du conseil. — Nous avions l'un pour l'autre, affirme Mme Caillaux, une affection profonde. Je recevais de mon mari de continuelles marques de tendresse. Il inventait sans cesse pour moi les surprises les plus ravissantes, il devinait mes désirs. Et je lui témoignais en revanche un inaltérable dévouement. Un ménage Heureux — Mais, objecte M. Boucard — je ne fais que répéter certaines rumeurs — est-ce que, au cours des derniers mois, vos liens ne s'ettaient pas un peu relâchés ? — Pas d<; tout, répond Mme Caillaux, c'est une infâme calomnie. Au contraire, mon mari me confiait ses projets politiques. il m'associait aux péripéties de s.i vie publique. Et ,comme je savais son désintéressement. comme il n'avait d'ambition que pour son pays, je l'aimais et l'admirais davantage. Au mois de juin 1912, M. et Mme Caillaux se fixèrent rue Àlphonse-de-Nenville. Chacun des conjoints possédait d'assez larges revenus. Ils passaient des jours heureux. Mme Caillaux n'évoque pas impunément une telle image. La tête dans les mains, elle pleure, de comparer sans doute son état défunt et son état présent. Afin qu'elle puisse se réconforter. M. Boucard interrompt quelques minutes l'interrogatoire.Puis M. Boucard' arrive aux débuts de la campagne poursuivie contre M. Caillaux.— Cette campagne abominable, dit Mme Caillaux, remonte à deux ans. Comment énumérer toutes les bassesses, toutes les perfidies accumulées contre mon mari? J'ouvrais un journal, et je lisais : Caillaux a vendu le Congo à l'Allemagne ; un autre, et il y avait une manchette : Caiil-laux fait des coups do Bourse à Berlin, et on accusait encore mon mari d'avoir des intérêts dans des banques étrangères, on répandait des calomnies sur sa vie privée. — Cette campag.n-., précise M. Boucard, a été également dirigée contre d'autres hommes politiques qui ne l'ont pas prise au tragique. — Oui, depuis que mon mari a repris le portefeuille des finances, cette campagne s'est même exaspérée. Surtout dans le Figaro- M. Calmette l'a conduite avec une violence acharnée. Il a prétendu d'abord que mon mari avait conclu des marchés avec les établissements de crédit, avec les héritiers Prieu. Mais il a reçu dés démentis successifs. Alors, à bout de ressources il a eu recours à des lettres privées. M. Boucard demande si cette campagne de M. Calmette tracassait M. Caillaux. — Il méprisait tous cos mensonges, mais pourtant il constatait que ces mensonges inquiétaient l'opinion. Et chaque soir, je voyais mon mari agacé, préoccupé. J'essayais en vain de le rasséréner. Il cherchait un moyen d'imposer silence à ses adversaires. Deux lettres C'est le vemii'siiï bj mars que le Figarc publia 'es fragments, de la j.çttre signée » Ton Jo. » — Depuis ce moment ,dit Mme Caillaux. ce n'est plus moi qui ai voulj rassérénei mon mari, c'est lui qui a dû me calmer En effet, j'étais bouleversée. Je vivais dans les transes. Cplpg fgttrç, que le Figaro pu bliait, une seule personne pouvait J'^voii donnée à M. Calmette, et cette personnt détenait; également deux lettres intimés que mon mari m'avait adressées avant nO i ire mariagû, ci dont, je devais donc atten t dre, d'un jour à l'autre, lfl pyfrliçfttjon, c Ainsi -Mme Caillaux persévère dans je 3 premières déclarations qu'elle fit au coni missaire. Elle redoutait, à la suite de cett t première lettre publiée, l'exhibition de s: ;;! opre correspondance. 1 — Qu'y avait-il dans ces lettrés ? intea i rage \f. Boucard. 5 1 — 11 y ayaif Tuejq.ues détails absolumen s iterswnlelsî,' et qtit:" refusais absolumen 1 ué Itîj.sser révéler. En outre','M. Caillaux son passé politique, y expli - mïô'it «oc Et fe gPîlf de telles pp quait ses a... namv'ijf pçtjmep intf - ges que M. Calmer L'iwMi î rossant de mettre au jour " ? vais le tolérer. Mme Caillaux recourut d'abord au: moyens légaux. Elle décida d'intenter à M t Calmette un procès civil. Le samedi matir ; elie téléphona là Me Thorel, avoué, et sollicita un projet d'assignation afin de faire cesser la campagne de presse. Ce projet fut apporté samedi soir par Me Thorel. M. 1 Caillaux était parti pour la Sarthe d'où il revint dimanche soir. Comme sa femme lui communiquait ses démarches il objecta : — Calmette déclinera la compétence du tribunal. Afin de connaître la valeur de cet argument, Mme Caililaux résolut de consulter M. Monier. Elle lui téléphona donc lundi matin dans les conditions que nous avons indiquées. L'interrogatoire s'est arrêté à ce préambule du. drame. A sept heures moins le quart Mme Caillaux, accompagnée de deux inspecteurs, sortit du cabinet du juge, suivie d peu de distance par -Mes Labori, Lebeau et de Pachmann. Mme Caillaux négligea, cette fois, de cacher son visage, quoiqu'il y. eût dans le couloir un peu plus de curieux appartenant au monde du Palais, qu'à son arrivée. Les yeux baissés, et le pas rapide, elle traversa la file des spectateurs. Elle montrait, après ces heures de débat, un teint plus animé encore. On la fit descendre à nouveau par l'escalier de service L'interrogatoire sera, continué la semaine prochaine Urne plainte contre M. Thalamas Le procureur de la République de Versailles vient d'être saisi d'une plainte par laquelle le signataire, M. H. Cascarémy, demeurant rue Saussier-Leroy, lui expose que la lettre ouverte communiquée pair M. Thalamas à ses collègues et aux journalistes parlementaires constituerait une excitation au meurtre et à tout le moins, l'apologie d'un crime. Elle tomberait donc sous le coup de l'article 24 de la loi du 29 juillet 1S81, modifié par la loi du 12 décembre 1913. M. Cascarémy invite en conséquence le procureur à donner à sa plainte la suite qu'elle comporte. Le capitaine IVlarix entre en scene Paris, 22. — Le capitaine Marix, ancien rapporteur près le conseil de guerre de Paris, adresse au président de la commission d'enquête une lettré où il se met ù l'entière disposition de cette commission, faisant remarquer que l'affaire Rochette et l'affaire Marix sont inséparables, ayant été conduites juridiquement de la même manière exceptionnelle sous l'influence de circonstances politiques. Il faut savoir, dit-il, si le procureur général Fabre qui, dans les deux cas, ordonna l'enquête sans passer par le parquet, n'a pas eu ià obéir pour l'arrestation du capitaine Marix comme il dit avoir dû obéir pour l'ajournement du procès Rochette. Les détails que M. Marix veut apporter devant la commission établiront, conclut-il, un monstrueux arbitraire gouvernemental.A St-L: ^are Paris, 2. — Le calme le plus complet n'a pas cessé de' régner aux environs de la prison Saint-Lazare ou est détenue Mme Caillaux. Une dizaine d'agents assurent le service d'ordre qui n'a pas eu à intervenir jusqu'à présent. M. Caillaux, qui est venu voir Mme Caillaux, a quitté la prison vers 3 1/2 heures sans que son départ suscitât le moindre mouvement de curiosité. Faits acquis Sous ce titre, le Temps tire cette conclusion des deux premières séances de la commission d'enquête : Pour l'instant, des faits sont acquis, des faits sinistres. Un président du conseil, à l'instigation de son ministre des finances, est intervenu auprès d'un procureur général pour retarder la condamnation d'un escroc et lui « permettre de continuer ses opérations », suivant l'expression de M. Lescouvé dont le témoignage, impassible et supérieur à la cause, représente la voix publique, « la conviction du Palais tout entier » quand il insiste sur « les conditions anormales et exceptionnelles de la remise d'une affaire fixée au rôle ». Au reste, nous avons les aveux de M. Monis et de M. Caillaux. Ils noiis suffisent. Ils reconnaissent la matérialité des faits. Que l'on ergote pour savoir si « l'ordre » fut plus ou moins impérieux, plus ou moins formel, est-ce possible ? Quoi \ un président du conseil causerait avec un procureur général, et celui-ci ne comprendrait pas les désirs de son chef ! Il exigerait qu'on lui parlât comme le sergent- au caporal ! Ses objections ne pourraient prendre la forme audacieuse de la résistance ! Tout ce qu'il pouvait faire, pour ne pas briser sa carrière comme un héros obscur dont personne n'eût reconnu les mérites que pour les tourner en dérision, c'était de temporiser. Or, il recevait un rappel, et un rappel sérieux, tant do M. Monis que nar l'intermédiaire de Me Maurice Bernard oui venait dire à M. Bloch-Laroque : « Si Fabre ne marche pas, tant pis pour lui ! » Au milieu de la démoralisation publique, parmi ces politiciens qui se font « une guerre sans merci sur des rivalités de personnes, il s'est maintenu comme il a pu entre ces frères ennemis ». A qui se heurtait-il ? En haut, à des hommes qui l'auraient frappé côté, pour autre chose, en choisissant leur prétexte pour satisfaire leur rancune. En 'i/as, à un président de chambre qui est apparu hier devant la commission d'enquête dans l'attitude d'un homme prudent et d'élbon-naire, préoccupé de réduire à rien la gra-3 /lté des choses et de leur donner ce c.arac- 2 tère naturel qui les fait passer pour régulières.> Démoralisation de la ujagistpature sous l' le despotisme du pouvoir, telle est la leçon qui se dégage des premières lueurs que s jette, émergeant d'une tombe, le miroir " de la vérité. r II reste à définir les mobiles du gouver-Ç nement qic.i s'est livré à ces manœuvres. •> Sans doute on en trouvera pluâiéur^ : les h uns d'ordre général excusant les 'autres plus intimes. La camaraderie ^explique pas tout. On ne s'emploie pas avec ce dé- 3 v;->uen}ertf .:n ffajveur d'un çscroc. av6ré quand on n'a pas quelque ïaigori sécrète. e Nous connaissons aujourd'hui «le secret. a do Polichinelle du Palais». Nous connaîtrons demain celui de la Cham'oe, et nous saurons enfin à quelles considérations obéissent les ministres quand i's mettent 11 le pouvoir, et qyi plus est la justice, au 't service des intérêts les moins avouables. { Après la séapee de ce matin, deux con-!- stat'aii'O'is ^"nnpjso/iî. 0n avait mfr- sogri l" d l'explication de MM. Monis et Caillaux : 2- t-ut un gouvernement se mobilisant en fa-<■ fl'yr. escroc pour le simple plaisir 0 PfeiigëF Un M.vil. .Ipiï-S i l f{tjo::siliOJ1 -^Torique de M. LqSOÔU'VÔ, wu 'iik ... Iirir i nn „0~""-ena ; ce n'est pas l'avocat b qui a pris rïsiWaUvé des démarches en vue de la remise. Les rôles sont renversés : c'est le gouvernement. ALLEMAGNE Une inauguration Berlin, 22. — Les nouveaux bâtiments de ia bibliothèque royale et de la bibliothèque de l'Académie des Sciences ont été inaugurés ce matin solennellement en présence de l'Empereur, du prince héritier, du chancelier de l'Empire, des ministres et de plusieurs hautes personnalités diplomatiques et politiques. On remarquait également des délégués des bibliothèques du Danemark, de la Suède, de la Norvège et de la Hollande. L'Empereur a prononcé un discours dans lequel il a fait ressortir que cette œuvre était un nouveau témoignage du prix que l'Allemagne attache aux travaux de l'intelligence et a rappelé que l'Académie et la bibliothèque ont toujours été l'objet de Ta bienveillance spéciale de ses ancêtres. L'Empereur a terminé en disant qu'il appartient à la. science de faire toujours de pouvelles conquêtes et de préparer sur la base des connaissances acquises la route vers de nouveaux mondes. ANGLETERRE L.a situation est grave dans l'Ulster Londres, 22. — La situation en Ulster >.e paraît pas être améliorée depuis hier. .! est significatif .que M. Churchill, qui assistait, hier soir, à une représentation au rlis Majesty's Theatre, ait été mandé d'urgence a 10 ib. 1/2 par le ministre de la Guerre ,avec lequel" il a conféré jusqu'à ires de 2 heures du matin. Les événements de la journée confirment 'impression que le gouvernement libéral >rend la question de l'Ulster très sérieusement et entend prévenir tous désordres rii Irlande. A 10 heures, ce matin, le roi }eorges V faisait appeler le ministre de la juerre, avec lequel il s'entretenait une lemi-heure, et peu de temps après, le Conseil de l'armée se réunissait au commet sous la présidence du colonel Seely, >our discuter les mesures à appliquer dans e comté rebelle. Pendant ce temps, le mi-îistre de la Marine rendait visite au Prenier ministre, qui recevait ensuite lord Stamfordham, le sécretaire privé du roi. Enfin — et c'est ce qui ta produit à Lon-Ires la plus forte émotion de la journée — le souverain a fait appeler le feld-ami-■al lord Roberts. A peine cette nouvelle ta it-elle répandue dans la capitale, qu'un élégrammé de Dublin annonçait le débarquement dans cette ville du général sir ohn French. La nouvelle était cependant )rématurée, car le généralissime, qui ne e rendra à Dublin que demain ou mardi, ist resté presque tout l'après-midi dans le :abinet du ministre de la Guerre. Dans un discours qu'il a prononcé à Hud-ierfield, le ministre des Finances, M. Lloyd îeorge, a déclaré que la situation était des il us graves : « En vérité, a-t-il ajouté, îous avons à faire face à la crise la plus ïrave que nous ayons connue depuis les Stuart. Si, cependant, le gouvernement lierai cédait devant les menaces insolen-es du Parti unioniste, il ne serait plus di-jne d'administrer ce grand pays. Je suis ci ce soir pour vous déclarer, au nom du gouvernement britannique, que nous en-endons faire f<ace à ce défi aux libertés populaires avec la plus grande énergie, pioi qu'il puisse en résulter. » ITALIE Guillaume !i à Venise Rome. 22. — L'entrevue du roi d'Italie it de l'empereur aura lieu à Venise, le 25 nars prochain. En raison de la catastrophe le Lido, qui a plongé Venise dans le deuil, il n'y aura pas à cette occasion de fêtes spéciales. iLe roi d'Italie offrira un déjeu-:ier û. l'empereur au palais des Doges et le soir, il sera l'hôte de Guillaume II à bord lu Hoh-enzollern. Le roi repartira le soir même pour Rome. Dn n'attache aucune signification politique spéciale à cette entrevue des deux souverains alliés, qui est de nure courtoisie. Il sst rà remarquer que chaque fois que l'empereur d'Allemagne s'est embarqué à Ve-aise pour se rendre à Corfou, le roi d'Itailie * tenu à aller l'y saluer. Cela ne veut pas lire naturellement, que les deux souverains ne parleront pas de toutes les questions qui les intéressent. Il est même probable qu'ils s'en entretiendront longuement, st spécialement des affaires d'Albanie . MEXIQUE Le combat de sermejillo New-York, 22. — Une dépêche de Ber-nejillo dit que la bataille s'est déroulée a leux milles au nord de Terreon. Les fédéraux auraient eu 106 hommes jués et les insurgés trois tués et 7 blessés. Les rebelles se sont emparés d'un canal i'ir.rigatjbn. Lc/J /fédéraux ont 'battu en retraite avec précipitation. Une dépêche de Chihuahua dit que les rebelles annoncent officiellement qu'ils ont >at/tu l'ennemi aux avant-pestes de Berme-iillo.Les fédéraux se sont repliés1 avec rapidité. laissant 99 morts sur le terrain. Les rebelles n'auraient eu qu'un tué. ■ i~i f j m Madrid, 22. — Les journaux annoncent que le gouvernement français a confié au général Marina Ta GraiwJ'croix de la." Légion ds honneur." Soissons, 22. — Discourant & une réunion organisée par la Fédération des gauches, M. Millqj-and a développé de nouveau le piiogramme d£ ce parti. L'orateur a exposé que la question qui doit dominer est la question internationale. Il motive Tes raisons qui militent en faveur de la loi t|e trois ans. Il pitû des cùiffres étab}is»sanf l«s èfï'ortg V.nonmes faits p tr'jvUlérp'agno et la différence considérable qu'il y aurait eue entre les couvertures françaises et allemandes si la loi nouvelle n'avait pas été votée . M. Millerand a ajouté : Nous ne pouvions pas accepter une rupture de l'équilibre qui nous aurait obligé à nous incliner devant les injonctions de nos voisins o\i d'accepter une lutte d'avance impossible. iNi. Millerand développe ensuite le programme social du parti établi pour vepir en aide à tous les travailleurs. Parlant de la réforme fiscale, l'orateur constate que tout le monde ep4t d'accord i »ui' rétablissement, d'un impôt sur 1^ revenu. Il ne s'étonne pas des protestations qui se sont élevées contre le projet qui fut présenté et qui exigeait la déclaration contrôlée et même la production des livres de commerce. M. cMiiilerand se déclare partisan d'un impôt sans déclaration contrôlée, mais il estnne qu'il ne faut avancer que pas & pas et ne pas se lancer dans l'inconnu. La principale étape à accomplir est le dégrèvement de la terre. M. Millerand constate avec plaisir que le nouveau ministre des finances a déclaré qu'il proposerait à la Chambre d'adopter cette mesure que M. Millerand défendit à la Chambre .contre M. Caillaux. M. Millerand termine en disant : Le parti républicain a vu, au point de vue intérieur, réaliser des réformes incontestables, et au point de vue extérieur .maintenir au pays la place qu'il doit occuper dans le monde. C'est une politique de sagesse, de prudence, de raison. Nous ne la laisserons pas péricliter et la défendrons partout. ■A" Londres, 22. — Après la visite de l'archevêque de Canterbury, le premier ministre est allé en automobile au palais de Buckingham, où il a été reçu par le Roi. L'entrevue a duré plus d'une heure. Le premier ministre est ensuite rentré chez lui. Le chef d'état major, sir John French, était présent à la conférence. Le ministre de la guerre a été ensuite reçu nar le Roi En Belgique Corruption électorale Nous iisons dans la Gazette : La campagne électorale n'est pas encore virtuellement ouverte, mais La corruption administrative bat déjà son plein. Nous avons signalé la remise en usage de la pratique consistant pour les ministres à écrire des lettres aux députés cléricaux, lettres dans lesquelles les premiers annoncent aux seconds que telle ou telle faveur leur est accordée pour leur arrondissement. Voici un nouvel exemple. Soignies désirait avoir une garnison. Le gouvernement fit savoir à la cité de Saint-Vincent qu'elle obtiendrait satisfaction, à la condition de contribuer pour 8UÛ,000 fr. aux frais de construction d'une caserne. C'était un peu cher, et Soignies allait renoncer à son projet. Alors, survint M. Gravis — ancien député clérical blackboulé aux dernières élections, mais candidat aux prochaines — qui promit d'intervenir en haut lieu. Et, quelque temps après, M. de Savoye, sénateur clérical, recevait la lettre suivante, signée par M. de Broqueville : 6-3-1914. Mon cher Sénateur, Comme suite aux deux démarches que vous êtes venu faire chez moi, j'ai le plaisir de vous annoncer que je consens à fixer à 250,COO francs la quote-part argent à verser par Soignies, pour la construction de la caserne d'artillerie. A raison d'autres démarches,-il me serait impossible de descendre plus bas. La différence est notable, de 800,000 à 250,000 francs, et c'est un véritable cadeau. Seulement, à Soignies, les mauvaises langues — pour affirmer cela il fiaut évidemment être animé de parti pris vis-à-vis de nos maîtres — racontent aujourd'hui que toute cette affaire était manigancée de longue main, qu'il n'a jamais été sérieusement question de demander une contribution de 800,000 francs à la ville de Soignies, mais qu'il fallait avoir l'air, au ministère de la Guerre, de consentir un sacrifice aux élus cléricaux. Fournitures de matenei pour l'Etat Dans une de ses dernières séances, le comité de direction des chemins de fer de l'Etat s'est occupé des commandes antici-patives de matériel. Une proposition a, paraît-il, été soumise au ministre en vue de la mise en adjudication de la fourniture de 2.600 wagons et fourgons à marchandises pour les besoins de 1915. En ce qui concerne le matériel à voyageurs, aucune commande ne sera vraisemblablement faite pour 1915: Il reste à examiner toutefois s'il ne faut pas augmenter, dans une certaine mesure, l'effectif des fourgons pour trains de voyageurs et des boxes pour transports de chevaux. Les propositions relatives aux locomotives seront présentées à bref délai. Sur soixante-huit moteurs à fournir pour le 11 février dernier, il n'en avait été fourni que vingt-cinq ; pour les tenders, les nombres correspondants étaient 48—0 ; pour les voitures et fourgons pour trains de voyageurs, 128—1 ; pour les wagons et fourgons de trains de marchandises. 2.986—1.415. Quant au matériel de la voie ,M. le ministre a constitué une commission pour l'examen du conditionnement des rails actuellement en usage sur le réseau. Les anciens rails de 38 kilog. et de 52 kilog. sont destinés à disparaître. Le rail nouveau pesant 57 kilog. par mètre pour lignes importantes à voyageurs a donné lieu là de certaines critiques. La commission a donc saisi le chef du département d'une proposition prévoyant une commande de 3Q.COO tonnes de rails de £0 kilog. et r.OOO tonnes de rails de 40 kilog, ÉCHOS ums- La candidature de N (irc.nne-di-bQurre fait beaucoup ae bruit $an$ \ç yays: bel* gique. Tous les journdux çmt de ce brave homme ; et ces joumwx ont reçu des «droit de réponse» apocryphes ; des gens de politique se sont effrayés et quelques-uns ont fait des démarches auprès des amis du camelot .• dans des ateliers, des listes circih. lent qui se couvrent de signatures d"électeurs ; dans les cafés, les, k^bi^.és qui renversent c\\aquo (e gouvernement entre onze /û'.u'î-Çs-' vt Wtrnùt, jurent qu'ils vo'e-rofij. po.itr iV(trenne-di-oour?r. Èi celui-ci nous donne l'exemple admirable de sa sérénité. Il laisse faire : et tout ce monde qui s'anime autour de lui senfàlp ne préoccuper en rien sa simple wyv-.syc. Est-ce Vhabitude de voir dçs #'Agi ter sous sa potence ? ^u.t.ujiue-d-i-oouvre n'a pas de c<'s bibés ' de critique. t'e on ïé compare à tant de candidats qui se gâteront. les estomacs, qui se dérogeront les cordes vocales, qui sa i,nù,ire-ront les moelles, qujs '.'éduïy,uant Ijcur m-, me et leyjs f$qiU'vS\ risqueront les plus grandes cuhmntés. Et quoi?,- cet homme se réserve, probabh-mçnt, \l compte, peut-être, fane des gestes bi parler à la Chambre, où tant rie messieurs ne bougent pas et. se taisent. Compère 7\Jos aïeux et le froid. Nos aïeux ont connu de très grands froids et des températures mortelles, or, de quels moyens disposaient-ils pour lutter contre les rudes hivers ? Au Moyen âge, dans les châteaux, on trouve des cheminées à partir du XVe siècle. Quant aux chaumières du peuple elles étaient chauffées, comme le sont encore les huttes des Esquimaux : par terre un brasier, et au plafond un trou pour l'échappement de la fumée. Pas trace de tuyau. Quant aux monuments publics, aux églises, on les c'h'auffait avec de petits brasiers, contenant du charbon de bois et posés sur un petit chariot qu'on roulait constamment à travers les nefs. Les cheminées étaient très hautes, très larges, surmontées d'une hotte ou manteau pour faciliter le tirage. Au treizième siècle elles atteignaient de telles proportions qu'on pouvait réunir sous le manteau de certaines cheminées seigneuriales, une famille de dix personnes. (( Mais, dit M. Ernest Laut, dans son livre si amusant, « Le Passé Historique », où nous trouvons ces détails, que de chaleur perdue ! Le corps des cheminées est tellement large que le vent s'y engouffre a pleines rafales et rejette la fumée dans les appartements. Au quinzième siècle, pour remédier à cet inconvénient, on s'avise de diviser les tuyaux et de faire à chaque cheminée plusieurs conduits. Le tirage est augmenté, de ce fait, et la température extérieure pénètre moins facilement dans les pièces chauffées. Mais la déperdition de chaleur est encore considérable, et, comme les salles sont immenses, une seule cheminée ne suffit pas à y entretenir la chaleur. Les plus grandes salles des châteaux ont jusqu'à quatre cheminées, une sur chaque face. Jugez des quantités de combustible qu'on y consommait dans la durée d'un hiver. » o o o Le Cinéma a répandu dans le monde le goût de l'aventure violente, il a causé des maladies d'yeux et des troubles nerveux, il aurait aussi créé une forme nouvelle de l'immoralité. Aussi, dans presque toutes les villes américaines, on exige que dans les cinémas les hommes soient séparés des femmes. Des femmes et des jeunes filles se sont plaintes et les pères de famille leur ont interdit d'aller au cinéma Tout cela a conduit la municipalité de Pittsburg à exiger la stricte séparation des sexes dans les cinématographes. Les autorités de la ville viennent d'ordonner aux directeurs de cinémas de modifier dans la huitaine leur théâtre, de façon que la salle puisse être divisée en trois parties • l'une pour les hommes, l'autre pour les femmes et la troisième poulies hommes mariés qui viendront accompagnés de leurs épouses. o o o U", post-scriptum de Bonaparte. Un journal de Paris publie quelques fragmente d'autographes d'hommes célèbres.Il y a, dans le tas, une lettre du général Bonaparte a Barras. C est une lettre de service. Il écrit que les troupes se perfectionnent et ajoute en « post-scriptum » : « Mille souvenirs à Mme Chateaulerauit et un baiser à ma femme... mais sur la main bien entendu !» C'est tout de même effrayant ! Préparer la conquête d'Italie. Etre à la ve;lle de Rivoli. Etre Bonaparte enfin... et avoir â craindre quelque dhose de ce côté ! 11 est vrai que Barras était un bel homme, très corrompu et parfaitement bête. Auprws des femmes, même vertueuses, ces hommes-là sont toujours dangereux. Auprès des femmes comme Joséphine, ils sont irrésistibles.000 JJn comble d'avarice. Un entrepreneur en bâtiments d'une ville du Midi de la France est célèbre dans toute la région pour son avarice sordide. Un jour, un de ses ouvriers couvreurs, qui posait des tuiles sur un toit, glissa et tomba dans le vide. Il était voué à une mort certaine quand un gros clou de l'échafaudage le retint par sa veste, et il demeura suspendu entre ciel et terre jusqu'à ce que ses camarades eussent pu le secourir L'entrepreneur avait assisté à la scène'. Le samedi suivant, comme le couvreur sauvé par miracle, allait toucher sa yaye^ il lut sur sa note ces mots signés du na-tron : L « A déduire, 30 centimes pour un quart d heure perdu à rester suspendu i:<ar un clou. » Si ce n'est pas vrai, c'est bien trouvé. Si c'est vrai, c'est dégoûtant ! ° o o l^es mots. Un Grec et un Vénitien disputaient de 1 excellence de leur nation : chacun d'eux était persuadé que sa nation était la première de toutes. Le Grec, pour preuve que la sienne sur-passait toutes les autres, disait que c'était de la Grèce que tous les sages et les philosophes étaient sortis. — Cela est vrai, répondit le Vénitien car on n y en trouve plus. Chronique Locale LA JOURNEE Imfti 23 mars, S2e jour de l'année, St-victorien.Lever du soleil, 5.40, coucher 47.59. Lever de la lune 4.5/, coucher 14.32. musees Musée des Beaux-Arts, rue de l'Académie. — Ouvert de 10 à 5 heures. Musée Archéologique. — De 10 à 12 et de 2 à 4 heures. Hôtel d'Ansew&iOurg. — De 10 à 12 et de 2 à 4 hwres. expositions Salle des Chiroux. — Exposition des œuvres de M. Louis Loncin visible jusqu'au 5 avril. Au Cercle des Beaux-Arts. — Boulevard de la Sauvenière. — De 10 à 1 et de 2 à (i heures : Ex}x>.S:ilîon des œuvres de MM. Van Dore u eA Gérard Watrin. conferences Salle académique de l'Université. — A ■V 1/2 h., conférence par Mlle Marguerite.■ Devignc. Sujet ; la sculpture au pays n• osa n (projections). Eg'he protestante, rue Hors-Château. — A s f/4 h., conférence par M. le pasteur fie-y, rue t Eglise de la foi moderne. theatres Théâtre Royal. — A G 4/2 h., Le Château de la Breteche et Les Petites Michu. Théâtre du Gymnase. — A S h., à moitié pnx, Le Commissaire est bon enfant ce Le-Voleur..Théâtre communal wallon. — \ 7 f/2 h Àl'Usse, intermède et Li Cusin Bébert,

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1832 tot 1940.

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