Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 30 Juli. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Geraadpleegd op 10 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kp7tm7305t/
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Jeudi 30 Juillet 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Jeudi 30 Juillet 1914 Franco en Belgique Un an : Î5 » » 6 mois : S ff< » » 3 mois ; • 4 îr. Franco en Hoïiande Un an ; 22 h* » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 86? JOURNAL DE LIÈGE Âmioneesc „ 5e Sgnt, 2S eeaL Réclamés. B » » » 40 ceint- Faits divers » , * 1 franc Séparations judiciaires » 3 francs informations financières ® 3 francs À.vis de sociétés i« peuie 30 cent émissions. « »• , - » 1 franc. EÊDAOtïÔ'F ÏÉI .ÊPHDNF tin FEOflLE POLITIQUE, LITTÉRAIRE ET COMMERCIALE. - FQHDÊE El 084 RÉDACTION ET ADMINISTRATION - BOULEVARD DE LA SALVENÏÈRE» 2è ' LeConflit Austro-Serbe Dans Fattente. Les premiers faits de guerre confirmés Les Faits de Guerre un cammunique autricnion La destruction du pont de Semlin. — L'escarmouche sur le Danube Vienne, 29. — Les Serbes ont fait sauter à 1 h. 30 du. matin le Dont de Semlin à Belgrade. L'infanterie et l'artillerie autri-'ciiiennes, appuyées par des monitors du iDanube, ont bombardé ensuite les positions serbes au delà du pont. Les Serbes se sont i retirés après an court combat. Nos pertes 1 sont tout à fait insignifiantes. Hier un petit détachement de pionniers, aidé de gardes douaniers, a réussi à s'emparer de deux vapeurs serbes chargés de munitions et de mines. Après un court mais vio- i lent combat, les pionniers et la garde douanière ont réussi à maîtriser l'équipage serbe supérieur en nombre, et ont pris possession des vapeurs serbes ainsi q(ue de leur cargaison. Les vapeurs ont été emmenés par deux vapeurs autrichiens du Danube. Confirmation de source russe Saint-Pétersbourg, 29. — On annonce que les Autrichiens bombardent Belgrade. Le pont se trouvant sur le Danube aurait été dynamité. EN AUTRICHE Un appel de François-Joseph â ses peuples Vienne, 28. — L'empereur François-Joseph a fait publier par le comte Stuergkh, ministre-président, le manifeste suivant : u Isch'l. 28 juillet 1914. » A mes peuples, » Ce fut mon plus grand désir de consacrer les années qui me sont encore accordées par la grâce de Dieu aux œuvres de la paix et de préserver mes peuple^ des graves sacrifices et des charges de la guerre. » 11 en a été décidé autrement par lia Providence. » Les agissements d'un adversaire plein de 'haine m'obligent, pour défendre l'honneur de ma monarchie, pour protéger son autorité et sa puissance, pour garantir sa position, à prendre en main le glaive, après de longues années de paix. » Le royaume de Serbie, dans une ingratitude picine d'oubli, ce- r^yauinc qui, dès le uer-ut ue oou indépendance jusqu'en ces tout derniers temps, fut favorisé et protégé par mes ancèties et par moi, s'était diéja, il y a '-les• années, en>gag/é dans la voie de l'hostilité contre l'Autriche-Hongrie.. » Lorsque, après trente ans de travaux de paicc bénis, j'étendis mes pouvoirs souverains suir la Bosnie et sur l'Herzégovine, cette décision de ma part souleva dans le royaume de .Serbie — dont cependant les droits n'étaient violés en aucune façon — une explosion de passion immense et d'une haine des plus profondes. » A cette époque, mon gouvernement usa du beau privilège du plus fort, et, dans son indulgence et sa douceur extrêmes, il n'exigea de la Serbie que l'abaissement de l'effectif de son armée sur le pied de guerre et la promesse qu'à l'avenir elle suivrait la voie de la paix et de l'amitié. » Animé du même esprit de modération, mon gouvernement, lorsque, il y a deux ans, la Serbie était en lutte avec l'empire turc, s'est borné à garantir les conditions vitales les -plus importantes de la monarchie.•» Grâce à cette attitude la Serbie a pu atteindre le but qu'elle poursuivait par cette guerre. » L'espoir que le royaume de Serbie saurait reconnaître la longanimité et l'amour de la paix de mon gouvernement en tenant sa promesse ne s'est pas réalisé. La haine contre moi et ma maison devint de plus en plus violente et plus forte. La tendance de la Serbie à vouloir détacher par la violence des territoires qui ne sauraient être séparés de l'Autriche-Hongrie s'est accusée de plus en plus. » Mon gouvernement a entrepris en vain une dernière tentative pour amener, par des moyens pacifiques, la Serbie à changer de politique ; mais elle a repoussé les revendications modérées de mon gouvernement et a refusé de faire son devoir. » Je me vois obligié de me créer par la force des armes les garanties indispensables qui doivent assurer à mon Etat le calme là l'intérieur et la paix permanente Ô l'extérieur. » Je prends, en cette heure grave, tout le poids de ma décision et la responsabilité que j'encours devant le Tout-Puissant. J'ai tout examiné et tout étudié. En conscience, je m'engage dans la voie que me montre le devoir. » J'ai confiance dans mes peuples qui, au cours de tant de tempêtes, se sont toujours unis autour de mon trône. J'ai confiance dans l'armée de l'Autriche-Hongrie, qui est animée de sentiments de bravoure et de dévouement, et j'ai confiance dans le Tout-Puissant qui donnera la victoire à mes armées.» FRANÇOIS-JOSEPH, » STUERGKH. » Arrestation du bourgmestre de Raguse Vienne, 29. — Les journaux annoncent l'arrestation sur un navire du Lloyd du bourgmestre de Ragu.se, qui revenait de voyage. Le motif de l'arrestation, n'est pas indiqué. EN RUSSIE La nation est prête Saint-Pétersl>ourg, 28. — Ce n'est qu'à 8 heures qu'on a connu à Saint-Pétersbourg la déclaration de guerre. Cette* nouvelle a été accueillie avec le plus grand sang-froid. Depuis le premier jour de la crise, la Russie résolue à maintenir l'attitude ferme qu'elle avait adoptée. Cetto guerre trouve donc la plus grande nation slave absolument prêto. Le guerre serait très populaire dans toutes les sphères russes, Les ouvriers qui soutenaient des grèves violentes il y a trois jours encore, se sont brusquementl transformés de réK-ohitli^n-naires en patriotes. Les chants anarchistes ont fait place à l'hymne national, que les ouvriers clament en rentrant de leurs usines. Quant à l'armée, il est indiscutable que le jour qu'elle attendait avec tant d'impatience est arrivé. La diplomatie ru^se, qui a fait preuve de la plus grande sagesse pendant la crise, fera tous ses efforts pour enrayer le plus rapidement possible le conflit. Mais cela apparaît, ce soir, après les déclarations du gouvernement russe, comme difficile. Mobilisation partielle Londres, 29. — L'Agence Reuter apprend qu'une mobilisation partielle russe a été ordonnée dans le Sud et le. Sud-Ouest hier soir. Cela n'implique nullement une rupture des rapports entre l'Autriche et la Russie et on espère toujours avec confiance que quelque puissance européenne réussira à amener, une entente entre ces deux Etats. EN ALLEMAGNE Entre l'Empereur et le Tsar Berlin, 29. — On confirme que le Tsar a adressé un télégramme à l'Empereur Guillaume et on ajoute que ce télégramme s'est croisé avec un télégramme de l'Eta-pereur Guillaume au Tsar. A la Bourse Berlin, 29. — A la bourse des fonds publics et a.u marché des céréales de Berlin, le marché ultime et le marché à terme sont provisoirement suspendus. Le marché au comptant et lds opérations des changes continuent. Meetings socialistes on Alsace Strasbourg, 29. — Le parti socialiste a organisé dans Jes grandes villes d'Alsace des reunions de protestation contre la guerre et contre la menace d'une conflagration générale. Une réunion est convoquée pour ce soir à Mulhouse. M. Emael, député au Reichstag, y prendra la parole. Des réunions auront lieu vendredi prochain à Strasbourg, où Ml Bohle, député au Reichstag, prendra la parole, et à Colmar, où M. Peirotes, prendra la parole. On s'attend à d'autres manifestations dans les centres moins importants. Une manœuvre inopportune Strasbourg, 29. — Le commandant militaire du 16e corps d'armée communique une note à la presse dans laquelle il dit que dans la nuit du .30 31 juillet, aura lien une importante manoeuvre nocturne dans les environs immédiats de Strasbourg. J1 ajoute que cette rnanceùvre a été préparée depuis longtemps et n'a aucune relation avec la situation actuelle. Il prie en conséquence la population de ne pas s'inquiéter si elle entend le canon. Echo pacifique Berlin, 29. — Dans son édition du soir, la Norddeutsche dit au sujet de la communication officielle russe d'hier : Le* ton pacifique de la communication russe a rencontré ici- un écho chaleureux. Le gouvernement impérial s'associe au vœu que les relations pacifiques soient maintenues. Il espère que le peuple allemand, en continuant à rester calme, l'aidera dans ses efforts.EN FRANCE L'appréciation du « Temps » Extrait de l'article de tête du. Temps : M. Clémenceau écrivait ce matin qu'un journaliste autrichien — qu'il ne nomme j pas, mais que tout le monde a reconnu — lui a dit : « La Russie cédera, parce qu'elle a toujours cédé. » De même, n'est-il pas virai, la Triple-En tente ? Ainsi se confirme l'opinion, tant de fois exprimée par le Temps, que la faiblesse de la Triple-Entente depuis deux ans devait l'acculer tôt ou tard à.une impasse. L'impasse, nous y sommes. Pour en sortir, pour dissiper l'erreur des Autrichiens, il se peut qu'il n'y ait demain qu'un moyen : la guerre. Sir Edward Grey l'a dit avec netteté : « Si le différend cessait d'être limité là l'Autriche-Hongrie et là la Serbie, il est évident qu'on aboutirait à la plus grande catastrophe qui ait jamais, d'un seul coup, frappé l'Europe. Nul ne peut dire où s'arrêteraient les questions posées par un pareil conflit, dont les conséquences directes ou indirectes seraient incalculables. » Il est superflu d'insister sur le sens de cet avertissement. En toute sincérité, avec le seul souci d'éviter la catastrophe dont a parlé sir Edward Grey, nous répétons, en pleine connaissance de cause, que les inductions fondées sur le passé ne peuvent conduire aujourd'hui l'Autriche et ses alliés qu'à des erreurs désastreuses. La Russie ne laissera pas anéantir l'indépendance de la Serbie. La France et la Grande-Bretagne ne se sépareront pas de la Russie. C'est sur la base de cette certitude, éprouvée et précisée au cours des dernières vingt-quatre heures, que les cabinets de Vienne et de Berlin doivent fonder leurs hypothèses. La Serbie a cédé tout ce qu'on lui demandait, plus qu'aucun pays au monde n'a jamais cédé sous une pression étrangère. Il est donc faux qu'en invitant l'Autriche à négocier, on l'invite 'à s'humilier. Si ses deux alliées, d'accord avec la France et l'Angleterre, la convient à un règlement pacifique, rien ne l'empêche de l'accepter —- rien, si ce n'est la volonté de la guerre à tout prix. Cette volonté existe-t-elle à Vienne ? E«iste-t-elle à Berlin ? Ainsi se ferme et se referme le cercle où nous nous mouvons. Que de redites depuis trois jours ! Mais aussi quelle démonstration dans ces redites! Veut-on la guerre à Berlin ? Si la proposition excellente de sir Edward Grey n'y est pas franchement et promptement acceptée, l'opinion unanime du monde civilisé répondra oui. Nous ne voulons pas renoncer à l'espoir que l'appel si noble et si juste de la Grande-Bretagne sera entendu. Mais tant d'heures d.ôjià perdues pèsent lourdement, nous le déclarons, sur cette légitime espérance ! Entrevue diplomatique Paris, 29. — (Ml Bien venu-Martin, ministre des affaires étrangères par intérim, a reçu I ce matin M. de Schoen, ambassadeur d'Allemagne à Paris. Paris, 29. — Dès sa rentrée à Paris, M. Viviani, président du Conseil, a eu des entretiens avec M. de Schcen, ambassadeur d'Allemagne et, à deux reprises, avec M. 1 Isvolsky, ambassadeur de Russie. Meeting- interdit Paris, 29. — Le gouvernement a décidé d'interdire le meeting organisé par la Bataille Syndicaliste et qui devait avoir lieu ce soir. Il ne lui a pas para possible, dans les circonstances actuelles, de tolérer une réunion où, à s'en tenir à la convocation, les orateurs devaient traiter des moyens d'entraver la mobilisation. Le gouvernement applique tous ses efforts à poursuivre, dans l'intérêt de la paix générale, la-fin du conflit et il- compte sur le patriotisme do tous pour comprendre que jamais l'unité nationale, qui s'est toujours admirablement affirmée, ne doit être plus complète.A 1a Bourse Pans, 29. — Bourse de Commerce. — Courant : On liquide quelques lots aux cotations arrêtées par les Chambres syndicales. Livrable : Sans affaires en tous articles. Le retour du président Dunkerque, 29. r— Le Président de la Ré-, publique est arrivé à 9 h. 30. ir est reparti immédiatement pour Paris où il arrivera à 13 h. 15. A bord du France, par radio-télégramme, 27 juillet. — Un torpilleur allemand, dont on n'a pu lire le numéro ni le nom, probablement le Magdeburg, peu avant d'arriver à hauteur de la baie de Kiel, a passé à 11 h. du matin à un mille environ du France, par bâbord, faisant route en sens contraire. Il a salué de 21 coups de canon le pavillon présidentiel. Le Jean Bart a ren-iu le salut. Paris, 29. — Le train présidentiel ramenant le Président de la République et M. Viviani, président du Conseil, est entré en jare du^ord à 1 h. 20. Le Président de la République a été reçu à sa descente de rain par MM. Bienvenu-Martin, Fernand David, Nouions, Méssimy, Gauthier, Auga-jneur,, Lauraine. Il a été également sa-ué par l'ambassade de Russie, M. Isvolsky, le préfet de la Seine, le préfet de vol'ice, M. Pichon, secrétaire général de la , présidence. Une compagnie de la garde ré-jublicaine rendait les honneurs. Le Prési-lent s'est dirigé vers la sortie de la gare, ' lu milieu des vivats de la foule. Il est mon-: té en auto avec M. Vivihni. Le cortège itait escorté par un peloton de cuirassiers. foule, très dense aux abords de la gare, i i acclamé longuement M. Poincaré aux cris le : Vive Poincaré ! Vive l'a France ! Les :hapeauKi et les mouchoirs s'agitent. Les icclamations ont continué même lorsque le :ortège présidentiel était passé. Les cux-•assiers qui fermaient la marche du cor- ( ège ont été salués aux cris de : Vive l'ar-née ! La foule s'est ensuite dispersée en hantant la Marseillaise. On n'a pas souvenir de manifestations emblables à celles dont M. Poincaré a été ] 'objet. Depuis la gare du Nord jusqu'à j 'Elysée, tous les trottoirs étaient enlcom- ' irés de curieux attirés par le passage du ( ortège présidentiel, acclamant M. Poin- ] né aux cris de : Vive Poincaré ! Vive la ' 'i-iiiicaJ Vive l'année f Le Président était ' xtrèmement ému ainsi que les personnes ui assistaient à cette manifestation. A cer- ' ai;;- endroits, les femmes, du haut des fe- 1 lêtrco, lançaient des fleurs dans la voiture ( ^résidentielle., 'Cette manifestation a été 1 oute spontanée, l'heure d'arrivée du Pré- * ident n'étant pas connue. 7 Conseil des ministres à. Paris Paris, 29. — Le Conseil de cabinet, qui levait avoir lieu à 5 heures au ministère les affaires étrangères, a été transforme •n conseil des ministres qui s'est tenu à , 'Elysée à 5 1/2 heures, sous la présidence { e M. Poincaré. La délibération s'est prolongée jusqu'à h 15. EJle a porté exclusivement sur la ituation extérieure. j Contrairement aux bruits qui' ont couru ^ et après-midi, il est inexact que le gou- j ■ornement ait décidé le rappel d'une ou Ê ilu sieurs classes. Il s'est borné à prendre es mesures d'ordre et de sécurité que com- £ aandent les circonstances. £ EN ANGLETERRE j .'Angleterre restera tidelc c a l'Entente ; Du Times ; » < « Ce n'est pas « d'un cœur léger » que i e gouvernement et le peuple anglais canL £ idèrent ce qui se pa'sse à l'étranger. ^ Ils savent bien quelle serait la portée l'une guerre européenne pour le monde en-ier. Mais ils savent aussi que le moyen e plus sûr et peut-être le seul moyen de onserver cette paix qu'ils souhaitent tant Ist de faire bien comprendre à tous que i leurs amis sont entraînés dans une guer-e l'Angleterre, pour sa part, les soutien- r lia jusqu'au bout. Nous n'avons pas d'intérêt égoïste à servir ; nous n'avons pas d'intérêt direct du eut, sauf celui qui consiste à voir une kjuité élémentaire présider à la querelle mtre Vienne et Belgrade. Nous n'avions fuère d'intérêt direct dans les différends lui prirent fin à Algésiras, et nous n'en i viens aucun dans celui qui se produisit à Agadir. £ Néanmoins, nous étions prêts, et nous J irons montré que nous étions prêts'dans * es deux occasions, à donner à nos amis' c oute l'aide possible pour que leurs justes * evendi'cations fussent couronnées de suc- 1 ès. Nous avons agi de la sorte parce qu'il 5 :st de notre intérêt permanent et conforme s l notre politique, traditionnelle de main- 1 enir l'équilibre des forces en Europe. 1 C'est dans ce but que nous avoirs conclu 'entente avec la France et que nous.avons < itendU cette entente avec la France à son ' illiée. A cette entente, nous resterons fidèles ] lans l'avenir, quoi qu'il arrive, de même ' jue nous y avons été fidèles dans le passé. » 1 Lin conseil de cabinet à, Londres Londres, 29. — L'ambassadeur d'Allemagne est allé au Foreign-Office ce matin. Un junseil de cabinet s'est réuni à 11 h. 30. Sir Edward Grey, retenu par la visite de l'ambassadeur d'Allemagne, est arrivé avec 20 minutes de retard. La concentration navale Malte, 29. — L'escadre anglaise de la Méditerranée, venant du Levant, a reçu l'ordre d'opérer sa concentration à Malte demain jeudi au lieu de vendredi. EN HOLLANDE Les mesures de précautions La Haye, 29. — Le Conseil d'Etat a été convoqué d'urgence pour examiner le pro-. jet de ratification des mesures déjà prises ou vue de maintenir.sous les armes la milice et la landwehr. Eh conséquence une nouvelle assemblée extraordinaire dti conseil des ministres est attendue. Un vœu du conseil d'Amsterdam Amsterdam, 29. — Le Conseil communal l'Amsterdam a adopté à l'unanimité une I motion disant que vu la situation interna tionàle menaçante pour l'humanité et la ci vilisation, le Conseil fait appel aux, gou vernements des nations pour préserver l'hu manité des atrocités qui résulteraient d'un' guerre générale. EN ITALIE Commentaires optimistes Rome, 29. — Les journaux commentait la situation considèrent généralement qu( la déclaration de guerre n'implique pTfci l'échec de toute action diplomatique tendan' à circonscrire le conflit Le Messagero dit : Au cours de l'entrevue qui a eu lieu hier soir entre le marquis dj San Giuliano et l'ambassadeur de Grande-Bretagne là Rome, les difficultés qui ont surgi relativement à la proposition de Sir Edward Grey, ont été discutées. Les ambassadeurs se sont efforcés de trouver une formule permettant de réaliser une tentative pacifique. D'ailleurs la possibilité d'une entente directe entre l'Autriche et la Russie ne semble pas exclue. La marche militaire des troupes autrichiennes pourrait être une •satisfaction donnée au peuple et à l'armée pour faciliter un arrangement. Le Popolo Romano relève que l'Autriche la déclaré qu'elle veut seulement se garantir contre un guet-apens de la Serbie. Par conséquent toute extension territoriale est exclue de ses intentions. Le journal ajoute _cpie l'Italie est également désireuse que des complications soient ôviitées, mais elle suit l'Autriche comme alliée et comme amie. Le CorrieTe d ltalia relève que les proportions de l'action militaire de l'Autriche dépendront de la plus ou moins grande susceptibilité de la Russie et par conséquent de sa tendance à l'intervention. EN GRECE Sur la réserve Athènes, 29. •— Dans les milieux officiels on garde une grande réserve. On évite de faire des déclarations sur la situation. Les sympathies unanimes vont à la Serbie que la Grèce a intérêt à voir forte. La neutralité grecque ne disparaîtrait que si la guerre atteignait les Balkans, mettant en péril la situation établie par le traité de Bu-ebarést.La Grèce, dit le Patris, suit les événements avec impartialité, réglant son attitude sur celle de la Bulgarie. Elle mobilisera immédiatement si' celle-ci bouge. Le Kairi craint une guerre européenne. Ce sera un miracle, dit-il, si la Grèce parvient à n'y pas participer. La t\ca Hcllas dit : Au moment où l'armée d'un Etat puissant foule le sol d'un peuple qui a une histoire, glorieuse et qui a versé abondamment son sang pour la liberté, le coeur dos amis de la liberté et du droit doit aller à ceux qui sont cru ile-ment éprouvés. Le jourra' ajoute qu ' les Serbes se fient à la -r;r la protec tion de la frontière méridionale. Le' Nea Emcrd dit que la Serbie a été entraînée dans "une guerre quelle n'a ni provoquée ni voulue et qu'elle a cherché à éviter par tous les moyens. Cette guerre ressemble à un meurtre avec préméditation, l'assassin ayant toute sécurité, la victime n'ayant aucun espoir. Autour du Conflit Un effort dos pacifistes Berne, 29. — Le bureau international de la paix à Berne a adressé & l'Empereur Guillaume II le télégramme suivant : .Confiant, dans les sentiments de justice et dans l'esprit pacifique dont Votre Majesté a donné au monde tant de preuves, nous la. conjurons de mettre fin !à. l'angoisse qui êtreint, les peuples en provoquant par sa médiation le règlement du conflit austro-£erû>e.Le même bureau a envoyé le télégramme suivant au comte Berchtold, ministre des affaires étrangères d'Autriche-Hongrie : Interprètes de l'émotion douloureuse causée par les événements actuels, nous conjurons Votre Excellence de ne pas écarter définitivement la possibilité d'un règlement pacifique du conflit et de remettre les points encore litigieux :à la décision du tribunal international de La" Haye ou à celle des grandes puissances. L'Autriche n'occuperait pas Belgrade Paris, 29. — Le Tmrips reproduit une dé-pêche de St-Pétersbourg disant que, vers midi et demi, le gouvernement russe a été informé officiellement que l'Autriche respectera l'intégrité du territoire serbe et qu'elle désire même s'abstenir d'occuper Dernières nouvelles Commentaires hongrois Budapesth, 29. — Dans un communiqué adressé de Vienne au Pester Lloyd, on discute le projet de médiation de sir Edward Grey et l'on dit : Il est bien passible que celui-ci n'empêche plus la guerre, mais il est d'une grande importance en vue de la localisation du coniflit. Les efforts pour une localisation peuvent s'appuyer, avec la meilleure perspective de succès, sur ce fait que l'Autriche-Hongrie n'a aucune espèce d'aspiration territoriale aux dépens de la Serbie. On ne sait rien à Vienne de l'intention qu'aurait la Russie de faire, une déclaration de neutralité. 'D'ans le cas où la monarchie renonce à toute conquête territoriale, l'intention qu'a le cabinet de Sofia, de garder la neutralité répond parfaitement au Doint de vue de la monarchie. Une déclaration rassurante Vienne, 29. — La première caisse d'épargne autrichienne annonce que le nombre, des ^remboursements s'est élevé aujourd'hui à o,500, constituant la somme totale de 2 1/2 millions de couronnes. Le nombre des dépôts a été de '500, s'éle-vant en totalité ià'la somme de 1 1J2 million de couronnes. Ces chiffres sont inférieurs aux chiffres habituels des échéances de mai et de novembre.Les opérations ont eu lieu de façon tout à fait normale et le public paraît être beaucoup calmé. Nombre de personnes, qui étaient venues avec l'intention de retirer leur argent, y ont renoncé après avoir oris connaissance d'une déclaration officielle tranquillisante. La mobilisation russe Saint-Pétersbourg, 29. — On confirme. ; qu'une mobilisation partielle de l'armée russe a été ordonnée dans le sud et le sud-ouest.Les corps mobilisés sont ceu& de Kiew, Kazan et Moscou. La mobilisation affecte donc exclusivement le territoire avoisinant la frontière' autrichienne. Aucun ordre de mobilisation n'a été ordonné relativement aux troupes stationnées à la frontière russo-allemande. Les radicaux français Paris, 29. — Les membres du groupe radical et radical-socialiste présents à Paris se sont réunis aujourd'hui, à 3 heurefe, a la Chambre des députés et ont adopté, à l'unanimité, l'ordre du jour suivant : « I.e groupe radical et radical-socialiste du Parlement, reconnaissant la sagesse et la fermeté du gouvernement de la République dans les circonstances extérieures actuelles, se solidarise etroitement avec lui dans un sentiment de patriotique confiance » Le groupe a décidé rie communiquer cet ordre du jour au président du conseil par une délégation. A Londres Londres, 29. — Le_conseil dé cabinet qui s'est tenu aujourd'hui a duré plus de deux heures. ' Après le départ des ministres, le premier lord de l'amirauté, le ministre des affaires étrangères et le président de la Chambre des lords sont restés en conférence aivec M. Asquith, Durant ce conseil de cabinet, l'ambassadeur de France s'est rendu au ministère des affaires étrangères. A la Chambre des Communes, en réponse à une interpellation, M. Asquith déclare que le gouvernement britannique continue à faire tous ses efforts pour limiter l'étendue du conflit. Répondant à une autre question, le ministre des finances dit que d'après l'avis de la Banque d'Angleterre, rien dans la situation financière actuelle ne semble exiger une réunion des banquiers en vue de prendre des mesures spéciales en vue de •cette situation financière. Situation indécise Berlin, 80. — (Dans les milieux allemands on déclare que la situation est toujours aussi indécise. On est muet sur les résultats des conversations diplomatiques dans les diverses capitales, conversations qui. ne paraissent pas avoir eu jusqu'à présent de résultat positif pour l'atténuation de l'opposition austro-russe. On ne sait- rien jusqu'ici des assurances qu'aurait données M. Sasonolï que la Russie ne considérerait pas l'occupation de Belgrade comme un casus belli. Le marché de Londres Londres, 29. — Le marché de Londres est désorganisé. Tous les cours. établiis sont nominaux. Les affaires sont arrêtées. On parle de 7 faillites importantes. Les Allemands et les Autrichiens de Paris Paris, 29. — Une note I-Iawaa dit : Nous sommes aùtorisés à démentir la nouvelle reproduite par quelques journaux, suivant laquelle le ministre de l'intérieur et le préfet de police se disposeraient là prendre un a-Têté d'expulsion contre les> Allemands et les Autrichiens habitant Paris. La mobilisation serbe Salonique, 29. — La riiobilisation générale en Vieille-Serbie s'est terminée aujourd'hui. Celle de la Nouvelle-Serbie commence Toute la Serbie est en état de siège. La division de Monastir a été transférée à Istip pour garder la frontière. Le prince Alexandre est arrivé hier à Istip. La flotte allemande Berlin, 29. — La flotte allemande est rentrée dans les ports allemands. Celle de la mer du Nord est arrivée hier soir à Wil-lemshaven et celle de la mer Baltique, ce matin, à Kiel. Une justification de l'Autriche Vienne, 29. -- Le Fremdenblatt, en présence des nombreux commentaires de la presse internationale, d'après lesquels un grand service aurait pu être rendu à la cause de la paix si les Autrichiens avaient accordé un délai raisonnable à la Serbie pour répondre à la Note austro-hongroise, constate que le gouvernement serbe a laissé écouler trois délais sans les utiliser en vue de satisfaire le point de vue autrichien, à savoir : le délai allant du jour du meurtre de Serajevo jusqu'à la remise de la Note du 23 juillet ; puis le délai de quarante-huit heures pour répondre à la Note autrichienne ; puis enfin le délai allant d'e la rupture des relations diplomatiques jusqu'à la déclaration de guerre faite d'hier, ce qui fait donc environ trois jours. Le gouvernement autrichien a donné ainsi, à plusieurs reprises, à la Serbie, avant de commencer les hostilités, l'occasion de réfléchir et de sauver la paix. FEÀNCE Mort de M. Adrien Hebrard Paris, 29. — On annonce la mort de M. Adrien Hebrard, directeur du Temps. Mort du chirurgien Reclus Paris, 29. — Le chirurgien Paul Reclus, membre de l'Académie de médecine, est décédé ce matin, ià 3 heures, à son domicile. ITALIE La santé du duc d'Aoste Naples, 29. — Après examen du sang du duc d'Aoste, une nouvelle consultation a , été tenue et le bulletin suivant a été ré- i digé : Fièvre journalière avec un maximum le soir de 39 et un minimum le matin de 37.5. On a constaté une légère localisation des germes du typhus et une légère tuméfac-tio.i de la vésicule biliaire. La plébite a été circonscrite à la cuisse droite. La nour-ritùre est-régulière. La i onction rhénale est abondante. L'albumine a disparu. Le pouls oscille entre 95 et 105. Le procès de Peruggia Florence, 29. — Le procès de Peruggia, l'auteur du vol de la Joconde au musée du Louvre ,efst venu aujourd'hui devant la Cour d'appel. La Cour a admis une partie des argumeiïte de la défense ot a' réduit la peine de Peruggia à 7 mois 8 jours d'emprisonnement. Le prévenu ayant passé un temps égal en prison, le président a ordonné sa mise en liberté immédiate. ALBANIE Démission des officiers hollandais Durazzo, 28 (10 h. matin). — Ce matin, les officiers de la mission hollandaise so sont rendus chez le souverain pour lui exposer l'impossibilité où ils so trouvent d'exécuter leur mandat. Le prince s'est réservé de délibérer sur la question. Le bruit court que les officiers hollandais présenteront leur démission à la commission de contrôle. Mufid bey a été nommé ministre à Rome. aiAitoc Deux combats meurtriers RaJbat, 27. — On annonce du camp de Coudiat-el-Biad que, dans la matinée du 25 juillet, le général Gouraud, ayant sous ses ordres les détachements du commandant Lardemelle et du colonel Niessel, s'est porté dans la vallée de l'Innaouen, dont le territoire est occupé par des fractions dissidentes de Riata, nommés Oued-Hadijady. L'ennemi, dont le fanatisme était surexcité par la fête religieuse du Ramadan, s'est montré particulièrement énergiquq ; mais il a été repoussé avec de grosses pertes. Nous avons eu six tués, dont trois Européens.Au cours de l'après-midi, plusieurs groupes d'indigènes ont fait feu sur le camp. Ralbat, 28. — La colonne Gouraud, continuant le mouvement qu'elle avait commencé le 25 juillet dans la vallée de l'Innaouen, a livré le 26 juillet aux fractions dissidentes des Riata un combat important au cours ^duquel \nous aurions eu une cinquantaine de tués, dont un commandant, et quatre-vingt-huit blessés. On manque encore de détails sur ce combat. Parmi nos tués se trouvent trois officiers, dont un commandant et une vingtaine d'Européens. Un officier indigène est au nombre des blessés. Un nouvel engagement Rabat, 29. — Les Z ai ans ont attaqué le camp de Kenifra, !é 27 fuillet. Ils furent dispersés avec des pertes sensibles Les 'Français ont eu 12 Sénégalais et 1 Européen tués et 4 blessés, dont 1 sous-officier.La question du port de Tanger Paris, 29. — La Commission technique internationale chargée d'étudier le projet de concession du port de Tanger a terminé ce matin l'examen des propositions nouvelles qui lui ont été soumises par la société internationale pour le développement du port de Tanger. L'accord est à peu près établi sur les bases techniques et financières de la concession. La Commission se ^réunira au début de novembre pour arrêter le texte définitif do la concéssion et du cahier des charges, de manière à transmettre aux gouvernements qui sont représentés un projet susceptible . d'être soumis au corps diplomatique de Tanger. TRIPOLÏTAINE Les opérations italiennes Benghazi, 29. — Deux colonnes commandées respectivement par le général Mani-bretti et le colonel Martinelli, grâce à leur action combinée, ont mis en déroute le 27 juillet un millier de rebelles fortement retranchés dans la zône de Qualan. Les rebelles ont eu 145 morts. Ils ont abandonné une grande quantité d'armes et de munitions. Les Italiens ont eu un blanc et un askaris tués, un officier et £T7 soldats 'blessés.MEXIOUE Entente pour Sa paix Washington, 29. — Le représentant de M. Carbajal a reçu la nouvelle que le général Carranza et M. Carbajal ont trouvé un terrain d'entente pour la paix. INDES HOLLANDAISES Massacre de fonctionnaires Batavia, 29. -— Une révolte sérieuse a éclaté sur la côte Ouest de Bornéo. Des fonctionnaires hollandais ont été massacrés. Toutefois, les troupes hollandaises ont infligé une défaite aux rebelles, qui marchaient sur la capitale. L'Affaire Caillaox Après l'acquittement Sur les boulevards de Paris, mardi soir, l'animation est considérable. Les curieux, avides de nouvelles, se sont massés principalement boulevard Poissonnière, devant les bureaux des journaux. Bientôt la circulation est interrompue. Des (barrages ont été établis. Au moment où les camelots crient le verdict de l'affaire Caillaux, des manifestations se produisent dans un sens et dans l'autre. Les agents font circuler la foule. Sur les grands boulevards, entre l'Opéra et la place de la République, les curieux étaient tellement nombreuse qu'à un moment donné les barrages furent rompus. Des cris se firent alors entendre : « A bas Caillaux ! Vive Caillaux ! Vive la République ! A bas la guerre ! Vive l'armée ! » A minuit, une colonne de manifestants se dirigea vers le Figaro en criant : «< Vive Calmette ! » La police les dispersa et opéra quelques arrestations, dont celles de deux fils d'Edmond Rostand. A minuit et demi, les boulevards avalent repris leur physionomie habituelle. Mme Caillaux che* elle Paris, 29. — Mme Caillaux est rentree chez elle en voiture, et un dîner intime a réuni les maîtres de la maison et quelques amis, parmi lesquels M. Labeyrie, ancien chef de cabinet de M. Caillaux ; M. Ceocal-di. M. et Mme André Hesse. .Mme Caillaux portait une robe de voile bleu diapré. Elle a reçu les félicitations d'un certain nombre de ses a/mis, qui lui ont apporté des fleurs. Le Figaro dit que M. Caillaux a retenu un sleeping-car à destination de Bâle-Evian. M. et Mme Caillaux vont partir en voyage, et ils feront un assez long séjour à l'étranger. La question qui n'a pas été posée On sait que le président des assises pouvait poser au jury outre les deux questions relatives à l'homicide volontaire et à la préméditation, la question subsidiaire de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Tout l'effort de la défense paraissait faire prévoir cette question. A quoi rimait sans cela la chaJrlataneeque démonstration du docteur Doyen? S'il avait réussi (à établir que les blessures faites par le browning de Mme Caillaux n'étaient pas mortelles, il n'en restait pas moins établi que l'accusée avait tiré volontairement et que ses (balles avaient porté. Cependant, la question n'a pas été posée. A-kon eu peur que les jurés partagés entre leur conscience et les influences qui se déchaînaient visiblement autour du prétoire, n'accueillent cette solution en quelque sorte transactionnelle? On pourrait le croire. Et d'après ce que l'on dit des renseignements demandés par eux au président pendant leur délibération, sur la possibilité de voir appliquer la loi de sursis, il est permis de supposer, pour expliquer îeur verdict sinon pour les en absoudre, qu'ils n'ont pas voulu répondre par un oui qui entraînait 5 ans de réclusion, mais qu ils auraient admis une déclaration de culpabilité impliquant une peine moins sévère.L'acquittement Le Figaro écrit sous ce titre : Le plus énorme scandale de notre époque vient de couvrir de b6ue et de sang la République radicale. Mme Caillaux a été acquittée par le iury parisien. ' Les magistrats qui ont prêté leur concours plus ou moins chèrement soldé à l'abominable parodie de justice qui s'est ter-niinee hier soir sous les huées en reçoivent une honte ineffaçable. Dès la nouvelle de 1 acquittement, la population parisienne hurla de honte, de colère et de dégoût. Ce qu'il faut dire, maintenant, ce qu'il faut crier, c'est qu'aujourd'hui un homme puissant, entouré de partisans qu'il subventionne, lié au parti politique qui détient le pouvoir, est au-dessus de la justice et des lois. L'acquittement de Mme Caillaux, c'est Caillaux qui l'a exigé, à la tête de sa bande pai courant le Palais de Justice, le gourdin a la. main et le revolver dans la poche , L,^acquittement, c'est Caillaux qui l'a ar-un jury affolé, à un gouvernement dus Peur, à des magistrats ven- au^eîlc1es de la Cour d'assises, c'est Caillaux qui les a présidées, lui-même, en A^SOm?e.; /orÇant d'un signe le président Aibanel ,A lever la séance quand les incidents tournaient contre lui, interdisant les rJMme Gueydan et aux amis de Calmette, interrompant les témoins, transformant la Cour d'assises en une foire, achetant et payant les consciences. Caillaux a forcé les archives de l'enregistrement, il a commis l'infamie suprême S """j™ ? laquelle son nom îesteri attaché . le vol du testament Et ce testament était celui' de l'homme assassiné, dans l'intérêt de Caillaux par la femme de Caillaux ' W On n aura jamais vu, en aucun temns sou^c aucun régime, quelque chose de pitis L'acquittement de Mme Caillaux- c'est de HFrnnf mal,4' les ay;ïnt !e droit fracturer senuies, de choisir leurs juges d'as-sassmer tout ce qui s'oppose au triomphe de noo maîtres et à l'ex-ploitation du pïvs A partir de demain, attendons-nous aux vengeances de Caillaux et des siens ToS"s ceux: qui ont tenté de leur barrer la roÏÏte im^dlîth?8"â>- danS iQUI' Vie cfc d;l"3 ^5'î.tstfstaraa'à dSî vf f i ™11' C,e'3t 'c dlûi" rlu Parti ra-ie e Jul'y et ,cs magistrats n'ont pais voulu marquer au 1er rouge par la juste-condamnation d'une criminelle, mni un irmoLle tii.implic, mai„ ti o,ii,ohe, le réveil de la conscience française va le leur faire payer chèr " Pouï jeter ce défi a l'honneur, pour oser pousser ce cri de haine et de vengeance dans les circonstances que nous traversa, au moment où la France aurait tant besoin pour être forte, de justice de droit, quels misérables il faut êtro I L'incident Dagrowry-AlOanel I ans, 29. — Le conseiller Dagoury le second assesseur du conseiller Albanel pen-S' Ie PrMè| Caillaux-, a chargé ses amis n fi "am et Gauthier-Rougeville de se mettre en rapports avec les témoins de M. Albanel, MM. le général Dalstein et Bru-neau-de Laborie. La 11* et la Gnerre A BRUXELLES De notre correspondant bruxellois : Les nouvelles de France Les journaux de Paris donnent force nou. velips de 1 étranger mais vous ne trouveriez pas quatre lignes dans leurs colonnes sur les mouvements de troupes qui s'opè-rent actuellement dans leur pays. Or ils sont considérables. Les Belges qui voyageaient hier dans les départements de l'Est ;ont vu leurs trains croiser de nombreux trains -militaires. Et partout où ils ont passé, on croyait à la guerre. Les -Français l'envisagent avec le plus grand sang-froid. Dans la Nord, à Maubeuge et à Lille, règne une grande activité. «JSSeiïMnt 1-a Bel^'ue n'est pas visée, sembie-t-il, puisque la concentration préalable française s'opère dans les Vosges. .'7re*> ®h attendant l'ordre de mobiliser 1 etat-major français ne reste pas inactif fL™"'50♦ veïf ^Ateace-Lorraine toutes les foices actuellement disponibles. Peut-être les Allemands agissent-ils de me me, mais les voyageurs belges arrivés à 'Biuxelies ne parlent que des mouvements de 1 armée française. dt>Ilc. sur ses gardes et dès (maintenant il serait impossible aux Allemands de pénétrer sur le sol français au moyen dune attaque brusquée. Ls rappel de 3 cfasses do milice Cest à cette activité française que l'on «oit le rappel des classes 1912, 1911 et 191(7 Mardi, à midi, il avait été décidé ; le soir le Conseil des ministres prenait la résolution de surseoir 'à cette mesure, et mercredi matin, il changeait d'avis Pourquoi cette évolution ? Parce que Io gouvernement avait été mis, au courant de ce qui se passait en Franco. Nous aurons donc ce soir jeudi cent mille hommes équipés et armés, répartis dans leurs garnisons respectives. Les neuf autres classes, les dernières, seront rappelées en cas de danger. Chaque division, va donc disposer de dix mille hommes environ, tandis qu'au lendemain de la mobilisation générale, elle en aura à peu près trente mille. La cinquième division va être chargée de surveiller la. frontière française, mais em-pi essons-nous d ajouter que les Français affirment que si la guerre éclate, jamais ils ne violeront. notre territoire. On fait remarquer au département de la guerre que le rappel des classes n'a rien de commun avec une mobilisation do l'armée. Il s agit d une mesure do précaution destinée à renforcer l'effectif do paix et à mettre nos unités, au point de vue du nombre des hommes, sur le même pied que celles de nos voisins. Une circulaire adressée aux chefs do corps spécifie formellement ce point. L'agitation La population est très agitée et se jette sur les journaux avec une curiosité avide. Une édition spéciale ayant annoncé le rappel de3 trois classes, ses vendeurs ont été immédiatement dépouillés. Quant aux journaux îrançais, ils ont étô

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1832 tot 1940.

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