L'écho de Sambre et Meuse

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11 augustus 1918
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s.n. 1918, 11 Augustus. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/tq5r786x54/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces. In ligne, fr 0 50: — \nn financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.0 1 — Faits divers (fin), la ligne fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, !a ligne, fr. 2.00: — Réparations Judiciaires, !a ligne, fr. 2.00 Administration et Rédaction 87-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de H à i h. et de 3 à S h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits nôn insérés ne sont pas rendus. L'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement son! reçues exclusivement parles bureau* et les facteurs des postes. Los réclamations concernant le-abonnements doivent Atre adressée* exclusivement aux bureaux de poste j.-s. 00LL8BD, Dirgctour-Propriélaln La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. Visite it S. E l le Gouverneur Général, Freifterr von Fieian. à Namur Ylsili le S. E. |9. le Gouverneur Général, Frelûerr von Faitefiausen, A. TV-A.,^r.XJJE=t Son Excellence, Monsieur le Gouverneur Général, colonel-général baron yon Falken-hausen, a visité, hier vendredi, une partie de la province de Namur. Son Excellence a reçu les directeurs des ministères wallons dans les bureaux de M. le Verwaltungschef et leur a adressé les paroles suivantes ; Messieurs, Je suis heureux de pouvoir vous saluer ici en votre qualité de fonctionnaires dirigeants des ministères wallons, organisés depuis plus d'un an déjà. Nombreux et sérieux, à la fois, furent les obstacles qui s'opposèrent tout' d'abord à la création de ces ministères rendus nécessaires par la séparation administrative.. Grâce à votre collaboration, inspirée par la conviction que l'idée de séparation était juste et rationnelle, ces obstacles ont été surmontés et une administration autonome a été créée en Wallonie. Par là., vous avez acquis des droits à ma sincère gratitude et à celle de votre pays. En dépit des attaques qui ne vous sont et | ne vous seront pas épargnées, conservez bien I intacte la conviction ■ réconfortante que l'œuvre qui a été commencée et sera continuée avec votre concours, est destinée à assurer le bien-être et la prospérité de votre pays ; et quelles que soient les insinuations inspirées par la crainte, dont on essayera d'éBranler votre confiance, soyez persuadés que le Gouvernement allemand n'abandonnera pas votre œuvre. Je forme des vœux sincères pour l'heureux développement du pays wallon, tant à l'époque présente qu'à celle qui suivra le retour de la paix. » En suite, Son Excellence a visité les différents ministères et s'est fait montrer les reproductions des monuments d'art wallon qui sont exposées dans un des locaux affectés à l'administration de M. le Verwaltungschef. Son Excellence a également rendu \isite à la colonie scolaire d'enfants allemands à Marche-les-Dames et à l'institut pour militaires convalescents établi à Gembloux. Les Opérations à l'Ouest Paris, 9 août. — Le bombardement de la région de Paris continue. Berlin, 9 août. — On mande de Genève, au « Ber-liner LokaI Anzeiger » que M. Poincaré a traversé en voiture les rues de Paris où l'action du bombardent a été la plus violente. -D'après le « Petit Parisien ». le nombre des victimes a été particulièrement élevé lundi. Paris, 9 août. — Du critique militaire de 1' « Humanité : — L'ennemi ne met aucun orgueil dans la conduite de ses opérations. Il entend ne pas sacrifier ses troupes et les emploie avec la plus grande prudence, de manière à pouvoir en disposer au point où il le juge utile. Le haut commandement français n'a pas toujours suivi ce système; il a notamment agi tout autrement en 1914-19)5, sur l'Yser et près de Douaumont, et en 1917, sur l'Ailette » Londres, 8 août. — Du « Daily Mail » : — Il convient de reconnaître que les Allemands qui ont occupé Château-Thierry se sont très bien conduits. La ville est retombée intacte entre les mains des Alliés. Milan, 7 août — De M. Barzini dans le « Corrière délia Sera » : — Dès le début de leur retraite, les Allemands ont envisagé un nouveau recul, en vue de raccourcir leur front et d'épargner ainsi une douzaine de divisions.Ils veulent retirer leurs troupes sur des positions plus faciles à défendre et sur lesquels la pression de l'adversaire ne peut pas s'exercer aussi aisément. Les Allemands cherchent ainsi à économiser leurs treupes et à gagner en outre du temps. L'Intente doit absolument s'attendre à ce que les Allemands tentent tout pour entreprendre une nouvelle attaque sur un point quelconque du front. a. Guerre s«.r Mer Copenhague, 9 août. — D'après une communie -tion télégraphique du consulat danois à_ Alexandrie, le navire à moteur danois « Columba » (5.570 tonnes) a été coulé le 1er août près de Port-Saïd. Le capitaine et les hommes ont été débarqués à Port-Saïd. Le troisième machiniste a probablement péri. Copenhague, 9 août. — La légation de Norvège à Londres annonce que le vapeur norvégien « Alix » a touché une mine le 2 août et qu'il a été remorqué à la côte d'Irlande. Amsterdam, 8 août. — Le vapeur « Poséidon », un des navires saisis par l'Entente et appartenant à la Société Royale Néerlandaise de navigation à vapeur, a coulé près de Virginie à la suite d'une «oflision. Le « Poséidon «jaugeait 1908tonnes. Si l'Entente maintient ses dernières propositions, l'armement du navire toucherait use indemnité de 21 millions de florins. La Haye. 8 août. — Les armateurs de Rotterdam et d'Amsterdam se sont réunis d'urgence, à La Haye, pour discuter tes nouvelles propositions des Etats-Unis et de l'Angleterre, en ce qui concerne les indemnités dues pour les navires qu'ils ont perdus. L'assemblée a nommé une commission, dont fait partie entre autres M. Ruys, directeur du « Rotter-damsche Lloyd », qui se rendra à Londres pour soutenir les intérêts de la flotte commerciale hollandaise. Amsterdam, 8 août. — Le Conseil-tribunal pour la navigation a émis son opinion au sujet de la destruction du navire-hôpital « Koningin Régentes ». Le Conseil estime que la perte du navire doit être attribuée à l'explosion d'une torpille. Il n'a pas été possible de déierminer la nationalité du sous-marin qui a torpillé le « Koninjin Reventes », aucun débris d« la torpille n'»yant pu être découvert. EN RUSSIE. Moscou, 8 août. — Le gouvernement des Soviets a lancé un appel aux populations des puissances de l'Entente. Il y expose les conséquences, au point de vue impérialiste et contre-révolutionnaire, de la marche en avant des Alliés dans la Russie septentrionale et demande à la clas»e ouvrière de protester contre ces opération». Paris, 8 août. — D'après une nouvelle de la « Pravda », télégraphiée ici, Lénine s'est déclaré prêt, après une séance orageuse du Soviet, à envoyer un ultimatum au Japon, à raison de son intervention ea Sibérie orientale. L'ultimatum sera probablement remis sous peu au consul japonais à Moscou. Stockholm. 8 août. — Le « Stockholms Dagbladet» apprend de Pétrograd que M. Trotzki a fait publier un appel »u peuple dans lequel il est dit que le gouvernement des Soviets s'écroulera si l'on ne parvient pas à anéantir la puissance des Tchèques-Slovaques. Le même journal écrit qu'on semble craindre des émeutes à Pétrograd. Plusieurs milliers d'ofliciers ont été arrêtés ces jours derniers et transférés à Cronstadt. On est sans nouvelles de leur sort. En même temps, des mesures très sévères ont été prises pour maintenir l'ordre à Pétregrad. Les patrouilles ont été doublées et tous les établissements publics doivent fermer à 11 heures. Berlin, 8 août. — M. Helfferich, ministre d'Etat, arrivera aujourd'hui de Moscou à Berlin. Après avoir délibéré avec le gouvernement, M. Helfferich passera plusieurs jours au grand quartier général; il y exposera ses observations et développera ses propositions au sujet de la situation en Russie. Son retour à Moscou dépendra du résultat des discussions M Moscou, 9 août. — Les cercles politiques bien informés rapprochent le voyage de M. Hellferich à Berlin des événements qui se déroulent en ce moment sur la côte de Mourmane et dans la région de Vladivostock ; ils at achent au déplacement du ministre d'Etat une importance extraordinaire quant au développement ultérieur des relations entre l'Allemagne et la Russie. Avant de quitter Moscou, M. Helfferich a discuté à fond avec les chefs du gouvernement maximaliste et fera rapport à Berlin sur la situation. Durant l'absence de M. Helfferich, les affaires de la légation allemande à Moscou seront dirigées par M. Riezler, conseiller de légation, qui a fuit l'intérim du jour où le comte von Mirbach est mort jusqu'à la nomination de M. Helfferich. Bàle, 9 août. — On mande de Moscou aux journaux suisses qu'un complot dirigé contre MM. Lénine et Trotzky a élé découvert à Moscou. mi conséquence, les mesures de police ont été rendues plus sévères dans la ville. M. Lénine se montre rarement en public et n'apparaît dans les rues que sous la garde d'une escorte armée. Berne, 8 août. — On mande de Moscou qu'on dit d.ins les milieux politiques russes que l'ex-tsarine a été mise en sûreté par ordre de l'autorité. Le. gouvernement aurait l'intention de la traduire devant la justice du chef de ses rapports avec Ras-poutine.Londres, 8 août. — Le « Times » apprend de Son-taiîder que le roi Alphonse XIII poursuit ses démarches en faveur de la famille de l'ex-tsar. Il aurait reçu des télégrammes d'après lesquels le graud-duc Constantinovitch, qui est âgé de 15 ans seulement, se trouverait dans une prison à Saint-Pétersbourg, malade et sans soins médicaux. Il semble que le gouvernement russe veut subordonner toute confession vis-à-vis de l'Espagne en ce qui concerne la famille de l'ex-tsar, à la reconnaissance officielle du gouvernement bolcheviste par ce pays. Paris, 7 août. — Le « Petit Parisien » croit savoir que prochainement sera lancée la nouvelle de la proclamation d'un nouveau gouvernement russe à Arkhangel. Londres, 8 août. — Du colonel Repington dans le « Morning Post » au sujet de l'expédition anglaise à la côte de Mourmane : — En tout cas, il est hasardeux de pénétrer en Russie à un endroit où l'on doit craindre «le rencontrer la résistance commune des troupes allemandes et où l'on ne peut manquer d'éveiller, au surplus, la méfiance des Finlandais et des Suédois. Le fait que l'on ne met en ligne que peu de Iroupes anglaises n'est qu'une mince consolation, car c'est précisément en agissant de cette manière-là que nous avons subi jusqu à présent les plus fortes défaites. DERNIÈRES DÉPÈCHES Berlin, 9 août (Officiel) : Dans la région barrée de la Méditerrannée, nos sous-marins ont coulé malgré qu'ils étaient fortement accompagnés 6 vapeurs. En tout 22.000 Br. R. T., parmi lesquels se trouvait le vapeur français trausportant des troupes « Jemnah » &716 Rr. R. T., sur lequel se trouvaient d'après les dires d'un prisonnier, 21 passagers et 800 soldats. Le vapeur sombra en 5 minutes. Amsterdam, 9 août : Ainsi-que l'annonce une feuille locale, le Président du bureau commercil, Sir Robert Stanley estime la quantité de charbon qui manquera l'hiver prochain en Angleterre à 351/2 millions. Les causes de ce manque sont attribuables aux exportations vers la France et l'Italie et le rappel de nombreux ouvriers mineurs. Berlin, 9 août. (Officiel). — Entre la Somme et l'Avre, l'ennemi a continué ses attaques. Londres, 9 août. (Officiel). — On communique à la Chambre des communes que les Anglais avaient déjà atteint hier vers 3 h. de l'après-midi tous leurs buts sur un front de 20 km. entre Malancourt et Montdi-dier. Ils ont conquis cent canons et fait 7.000 prisonniers. L'attaque a atteint une profondeur de 7.400 à 8.000 mètres, voire même 11.000 mètres en un point. Berlin, 9 août. (Officieux). — Le bulletin officiel allemand reconnaît ouvertement que l'ennemi a réussi à nous infliger une défaite au Sud de la Somme. Les raisons détaillées de cet événement regrettable ne sont pas encore tirées au clair. Quoi qu il en soit, un tépais brouillard, qui régnait le COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Ec'-o de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le. dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux (ommu iqués des Puissances Centrales Berlii le 10 août. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Ruppre< ht de Bavière Grande activité de l'ennemi entre l'Yser et l'Ancre. Sur ce front, l'ennemi a exécuté des poussées et des attaques partielles sur un grand nombre de points; elles ont été repoussées devant nos lignes et par des corps à corps. Mettant en ligne d'importantes réserves, Anglais et Français ont poursuivi hier leurs attaques tout le long du front de bataille entre l'Ancr et l'Avre. Des deux côtés de la Somme et à cheval sur la route-de Foucancourt à Villers-Breton-neux, nous avons rejeté l'ennemi par des contre-attaques; nos adversaires ont subi de lourdes pertes à cet endroit. Au centre du champ de bataille, l'ennemi a gagné du terrain au delà' de Rozières et de Hangest. Nos contre-attaques l'ont immobilisé à l'Ouest de I.ilions et à l'Est de la ligne Rozières-Arvillers. Pendant la nuit nous avons retiré sur des lignes établies plus à l'arrière à l'Est de Montdidier des troupes qui se battaient, sur 1 Avre et sur le Don Au Sud-Est de Montdidier, nous avons repoussé dans nos lignes une forte attaque par-lielle française. Nous avons descendu 32 avions ennemis au-dessus du champ de bataille. l.e lieutenant Lôwenhardt a remporté ses 52e et 53e victoires aériennes, le lieutenant tldet ses 46e, 47e et 48s, le capitaine Berthold ses 41e et 42e, le lieutenant baron von Rich-thofen ses 36e et 37e, le lieutenant Billik ses 30e et 3Ie,.la lieutenant Bolle sa 2:;e, le lieutenant Kônneke ses 20e, 27e et 28e et le lieutenant Neumann, sa 20e. Armées du prince héritier allemand : Duel d'artillerie plus violent par intermittence entre l'Aisne et la Vesle. Berlin, 9 août — Officiel du soir : Entre la Somme et l'Avre, l'ennemi continue ses attaques. * » * Vienne, 8 août. — Officiel de ce midi. Sur le front en Italie, aucune opération importante-En Albanie, une escadrille de bombardiers, comprenant des avions et des hydroavions, a attaqué un champ d'aviation iialien établi à l'Est de Valona. De fortes colonnes de flammes et de fumée témoignent de l'efficacité du bombardement. ¥ ¥ Constantinople, 8 août. — Officiel Sur le fi uit en Palesline, une attaque exécutée la nuit demi ;re par plusieurs compagnies ennemies contre nos positions établies près de Rafat, a croulé dans le sa> j. Après u duel d'artillerie d'une assez longue durée l'ennemi , été repoussé dans ses positions de. départ.Dans la, >urnée, les positions des deux belligérants et leur an are-terrain ont été pris sous un feu d'artillerie mo 'éré. Pour le reste, pas d'événement important à signaler.Constantinople, 8 août. — Officiel. Sur le fruit en Palesline, faible canonnade. Nos pat ouilies ont exécuté quelques attaques fructueuses. Pour le r este, rien de nouveau à signaler. —«(o)»— Berlin, 8 août. — Officieux. Les radiotélégranmies de l'Entente ont annoncé triomphalementplusieursfois, depuis quelques jours, que la Vesle avait été victorieusement franchie, mais les propagandistes de l'Entente se voient maintenant forcés de parler eux-mêmes d'une pause dans les opérations. Ils ajoutent, il est vrai, que cette pause n'équivaut pas à proprement parler à un arrêt de l'offensive. Ce n'en est pas moins une pause d'épuisement, car, au cours des atlaques qu'ils ont prononcées depuis la Marne jusqu'à la Vesle contre les arrière-gardes allemandes qui se sont défendues d'une manière extrêmement tenace et habile, les Français et les Américains ont dû consentir des sacrifices extra-ordinairement sanglants. Après l'écroulement des dernières grandes attaques prononcées le 6 août sur la Vesle, il n'y a plus eu, le 7 août, sur la ligne de cette rivière, que des combats peu importants ponctués par des auels d'artillerie d'intensité variable. Des détachements allemands ont plusieurs fois franchi le fond de la rivière et ont ramené des prisonniers.Trois contre-attaques françaises se sont écroulées sous le feu allemand. Les attaques anglaises et françaises dirigées contre les nouvelles lignes allemandes des deux côtés de la route de Braye à Corby, ainsi qu'à l'Ouest de Montdidier, ont de même échoué. Oinmimipés des Puissances Alliées Paris, 9 août (3 h.). Aucun changement sur le front de bataille au Sud de la Somme, la nuit a été marquée par une certaine activité de l'artillerie en Champagne. Les Allemands ont tenté plusieurs coups de main dans la région de Prosnes, du mont Sans Nom et de Souain; ils ont été repoussés. * Paris, 9 août (11 h.) Poursuivant leur avance à la droite de la quatrième armée britannique, nos troupes ont remporté aujourd'hui de nouveaux succès : après avoir brisé la résistance des Allemands, elles ont enlevé les villages de Pierrepot, de Contoire, d'Hangest-en-Santerre. Au delà de la voie ferrée, à 1 Est d'Han-gest, elles ont atteint Arvillers qui est en leur possession. Leur progression dans cette direction atteint, depuis hier matin, quatorze kilomètres de profondeur : outre un matériel considérable qui n'a pu encore être dénombré, nous avons, pour notre part, fait 4000 prisonniers.Nos pertes, comme celles de nos alliés britanniques, sont particulièrement légères. Sur la Vesle, les troupes américaines se sont emparées de Fismette, où elles ont fait une centaine de prisonniers. * Londres, 8 août. — Officiel. La 4e armée britannique et la Ire armée française, commandées par le maréchal Haig, ont engagé aujourd'hui à l'aube une allaque sur un large front à l'Est et au Sud Est d'Amiens; elle progresse d'une manière satisfaisante. ¥ ¥ Rome, 8 août. — Officiel. Au Nord du col del Rosso, par un hardi coup de main, une de nos patrouilles a mis en fuite un poste avancé de l'ennemi; elle a fait quelques prisonniers et s'est emparée d'une miirailleuse. La nuit du 8 août, après une courte préparation d'artillerie, l'ennemi a de nouveau testé d'attaquer nos positions établies sur le Cornone; l'intervention efficace de notre artillerie et une rapide contre-attaque de notre infanterie ont fait échouer cette attaque. Dans la vallée de Lagarina, dans la Vallarsa et dans le bassin d'Asiago, nos batteries ont bombardé des colonnes de charroi et des automobiles en marche à l'arrière des lignes autrichiennes matin, a permis à l'ennemi de traverser par surprise nos lignes avancées avec des escadres d'automobiles blindées. Les troupes qui s'y trouvaient se sont vues coupées et n'ont pu percer les masses d'infanterie qui suivaient de près les escadres, d'autant plus que l'appui de l'artillerie leur a fait défaut ; elles sont tombées en captivité. Du reste, nos positions n'étaient plus retranchées comme au front Hindenburg. Les adversaires se trouvaient plutôt en présence à terrain découvert. L'infanterie anglo-française est parvenue à la poiition d'artillerie. Au Nord de la Somme jusque l'Ancre, notre contre-attaque a permis de reconquérir le terrain perdu. Au Sud du fleuve, nos troupes ont d'abord réussi à enrayer le choc dans la ligne de Morcourtàla Somme vers Harbonnières. à environ 11 km. à l'Est de Villers-Bretonneux ; puis vers Caix, au ruisseau de Lueq ; Frasnoy, au Sud de la grand'route d'Amiens vers Roye, et Contoire, sur la rive droite de l'Avre. Si l'ennemi n'a pu effectuer la percée, il a pu cependant faire avancer ces lignes d'environ 10 kilomètres. Comme nous l'avons dit, les détails qui ont amené la défaite ne sont pas encore connus. Que nous avions prévu l'attaque, cela appert du mouvement de repli de nos postes à l'Ancre et à l'Avre, annoncé il y a quelques jour». La bataille est en connexion étroite avec celle près de Reims et entre Reims et Soissons. Elle découle des efforts de l'ennemi pour reprendre l'initiative. Nous devons donc nous attendre à une continuation de l'attaque sur un autre point de la ligne de bataille. La Haye, 8 août. — Une foule énorme s'est réunie ce matin devant l'Hôtel de Ville où se sont produites des manifestations provoquées par la cherté des vivres. La police à cheval a tiré plusieurs salves et le ealme n'a été rétabli que vers midi. REVUE DE LA PRESSE Un grave péril. Sous ce titre le Docteur Toulouse publie un article de fond dans le « Pays » où on lit entre autre : « Pendant que nous luttons au front et à l'arrière, un mal terrible fait sournoisement des ravages sans nombre. C'est la syphilis... C'est le danger physique que le dévergondage sans précaution fait courir à la race. Partout — à Paris notamment — le militaire est guetté par Vénus, dès sa sortie de la gare. Il n'est pas actuellement pour les femmes incultes"de métier plus lucratif que celui de la prostitution. Et chaque nouveau camp de soldats qui se crée -- surtout lorsqu'il y a le prestige de l'argent, qu'apportent avec eu\ nos amis les Anglais et les Américains — attirent les filles comme dés mouches bourdonnantes et venimeuses. A quoi bon vouloir cacher ces choses? Cela empêche de bien les voir et de porter le fer rouge aux points ulcérés... On peut se faire une idée de la grande extension de la syphi is par la statistique suivante que le Dr Gaucher a communiquée à l'Académie de Médecine. Tandis qu'à la consultation de la clinique de Saint-Louis il y avait avant la guerre 1 syphilitique sur 10 malades, il y en a eu successivement 1 sur 6, puis 1 sur 4 à la fin de la deuxième année de guerre. Et celle proportion n'a pas dû baisser si même elle ne s'est pas élevée. L'infection se propage parmi les civils aussi bien que parmi les militaires. Elle atteint, à l'arrière, des âges extrêmes, qui jadis étaient épargnés, les tout jeunes gens et aussi les vieux, qui sont entrés dans la carrière du libertinage en remplacement des adultes mobilisés... Que vaudront les rejetons de la génération nouvelle ? Combien d'hôpitaux faudra-t il ouvrir pour recueillir et soigner les tarés ? Combien de prisons pour empêcher de nuire les plus vicieux ? Et quels budgets d'assistance pour les secourir et les isoler? .. Si l'on n'agit pas avec clairvoyance et énergie, c'est une décadence effroyable qui se prépare : et la France mettra des siècles à se relever, à épurer son sang, qui s'infecte chaque jour davantage. Une fureur de débauche s'est déchaînée, que la race devra expier demain par un amoindrissement terrible, au moment où elle aura besoin de toutes ses forces pour restaurer ce que la guerre détruit. » Le congrès socialiste français. La «Liberté» (F ri bourg, Suisse) commente ainsi ce congrès : « Ce sont les éléments antigouvernementaux qui ont eu le dernier mot au congrès du parti socialiste français. Le congrès a voté, par 1,544 voix, une motion présentée par le député Longuet, par laquelle le parti fait bien profession de soutenir la défense nat onale, mais réclame la revision des buts de guerre des Alliés et l'adoption d'un programme de paix conforme à celui des maxi ma listes russes e! à celui que proclama jadis M. Wilson. En outre, la résolution adoptée demande expressément la convocation d'un congrès sociali.-te international en exigeant que les gouvernements de l'Entente accordent aux délégués de leurs Etats les passeports nécessaires ; si ce vœu n'était pas exaucé, les députés socialistes refuseraient de voter les crédits militaires. Enfin, la résolution désapprouve le projet d'intervention des Alliés en Russie » Petites Chroniques DE-CI, DE-LA La Haute-Cour vient de condamner à cinq ans de bannissement l'ancien ministre Malvy, coupable d'avoir ménagé la classe ouvrière. On n'a pas osé le priver de ses droits civiques, bien que son crime soit grand. L'essai ayant réussi, il faut s'attendre à voir le Tigre déférer Gaillaux à la Haute-Cour.« Panem et circenses » demandait Rome en décadence. Rien n'est nouveau sous le soleil. La foule est incorrigible. On a inventé l'aéroplane, la machine à vapeur, la représentation proportionnelle, ce qui permet de parler de progrès. Seulement, la mentalité humaine est restée la même, ou à pou près. C'est elle pourtant qu'il faut améliorer, tout d'abord, si l'on veut que le progrès ne soit pas un vain mot. Qui donc y songe, en réalité? On fait des révolutions qui restent stériles parce que le peuple n'est pas à même d'en profiter. Ce sont les autres, les bourgeois, qui mangent les marrons qu'il tire du feu. Eduquez. instruire, apprendre à penser par soi-même, telles sont les besognes les plus urgentes, l'indispensable préparation. —• C'est fort bien, mais il faudrait que le peuple ait le temps de s'éduquer et de s'instruire.- D'accord. Eh bien augmentez les salaires ; diminuez les heures de travail ; facilitez, par des mesures réellement efficaces, l'accession de la jeunesse prolétarienne aux hautes études; donnez au prolétariat des éducateurs capables, rétribués en proportion de leurs capacités ; permettez, en un mot, au prolétariat de jouir des bienfaits de l'art et de la science, et vous aurez fait tout ce qu'il convient de faire pour l'instant. Mais ceci s'adresse à une élite, non aux bénéficiaires de la situation sociale actuelle, non aux politiciens, leurs complices. Cette élite existe, au sein du peuple môme, et elle possède l'influence nécessaire pour qu'il s'arme dès à présent en vue d'obtenir sans retard ces réformes, dont l'application constituera la première révolution réellement heureuse. Ce jour-là, nous pourrons commencer à parler sans rire de la souveraineté du peuple, qui apprendra à n'être plus un jouet ou un instrument aux mains des capitalistes et «les démagogues. Il percera d'outre en outre l'hypocrisie de ceux-là, les phrases creuses do ceux-ci. U faudra pour susciter son enthousiasme, non de belles paroles ou de vaines promesses, mais de puisantes réalités. Et il renverra dos à. dos Clémenceau et la Haute-Cour, dont Maurice Barrés disait lors de l'affaire Caillaux-Calmette : — J'ai vu trop d'honnêtes gens en Haute-Cour, je n'y enverrai pas ceux-là (Monis et consorts). Il fera ses affaires lui-même. P. R. Petit Carnet Juridique Au point de vue loyers, la guerre n'est rien, écrivions-nous dans notre dernière causerie; les situations qu'elle peut créer sont tout. En évitant le plus possible de perdre nos lecteurs dans le labyrinthe juridique, nous allons aujourd'hui passer la revue de certaines de ces situations. Commençons par les « Dommages causés par faits de guerre ». Il est évident que si l'immeuble loué est détruit totalement par un fait de guerre, la destruction totale entraîne — c'est du droit commun, article 1722 du Code civil — la résiliation du bail. Glissons,entre parenthèses,ce que beaucoup de gens pourraient ignorer, que légalement le propriétaire, même indemnisé, n'est pas obligé de reconstruire. A un locataire commerçant, cette prescription légale peut jouer un très vilain tour, 4me année. — N° 186 JOURNAL QUOTIDIEN — Le V : lO centimes Dimanche=Lundi 11 = 12 Août 1918

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho de Sambre et Meuse behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1915 tot 1918.

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