La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 07 April. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ms3jw8843t/
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Pas uae heure ne s êcou.ait saus qu'on la mit& profil de part et d'autre pour ajouter a la fortiflcation de 1'nmnense ligne de bataille. Toutes les ressources de la techliique militaire moderne étaient mises fccontribution pour en rendre les positions inexpugnables : le sol se Lérissait, sur plusieurs dizaines de kilomètres de pro-londuur, d'ouvru^es de délense cuirassés de canons et de mitrailleueès, et dans ie sous-sol, deveuu fourmiliere, cieusé, taraudê, miné, s'amoncelaient d'enoimes quantités d'explo-sifs.Temoin de ce travail formidable, le monde ne s'ètonriait point de voir les tentatives de percée éehouer les unes après les autres : on comptait avec effroi les centaines de mi Uiers de vies que coütaieut ces assauts surhumaius, Biais on restait incrédule : « Les Allemands, disait-on, ne perceront pas plus les lignes des Alliés que les troupes de 1'Entente ne passerum au travers ito lortiilcations allemandes.» L'evénenient vient de démentir cette opinion . générale, presque unannne : la niche invrai-sembiable a laquelle s'étaient épuisées les armées anglo-frangaises, la science et ia ténacitó allemandes viennent de 1'accomplir. ♦ ** Avec une rapidité foudroyante, sur un front de feO Kilomètres entre la Souime et 1'Oise, les armées allemandes ont brisê, en dépit d'une résistance désespérée, le systèiie de délense des Anglo-Francais. Après ayoir déferlé avec 1'impétuosité d'un raz de marée k travers la large brècbe ouverte dans la ligrie angJo-frangaise et pareouru d'une seule traite de 50 a 60 kilomètres, le Hot allemand s'est momentanément arrêté. I.a première phase de la vaste opération congue par le inaréclial von Hindenburg était terminée, k savoir la percée du front qui devait néoessai-rernent en former la base — pas de percée, pas de guerre de manoeuvres possible — et qui laisse le maréchal libre désorinais de conduire la guerre de mouvement, seule capabie de met-tre un terme proqbain aux horreurs actuelles. - Un temps d'arröt s'imposait. L'avance avait été foudroyante : il fallait reprendre haieine et organiser les coinmunications k 1'arrière. Les Allemands savaient bien, assurément, que ce répit allait permettre aux troupes anglo-franyaises de remet'tre de I'ordre dans leurs-rangs désorganises par une retraite précipitée. niais iis étaient certains qu'il ne pourrait avoir pour résultat une nouvelle cristallisation du front : ce ne sont pas des Jours, en eflet, maïs des mois, de longs mois, qu'il faudrait pour créer une tigne de défense semblable.A celle qu'ils viennent de renvej-ser en un temps éton-aamment court. , Les événements d'ailleurs n'ont pas tardé ü démontrer que les Allemands étaient décidés è. conserver I'initative de6 opérations. Les voici de nouvpau en plein mouvement au sud de la Somrne. dans Je secreur qui intéresse di-recternent Aniiens. Sur 25 kilomètres de front, de ürivesnes au snd-est d'.Mmens Jpéqu-'ó. Hamel ó 1'est, ils ont pris 1'offcnsive et, s'empa-rant de Hamel, ont avancé leurs lignes vers Villers-Dretonneux, vi'llage situó-'ó. 45 kilomètres d'Amiens, au nord-est et au sud-est duquêl ils ont pris pled dans les bols. Plus au sud, ils ont traversé 1'Avre et occupé sur la live occidentale de la rivvère Gastel, Morisel et Mailly-Raineval. Le village de Moréuil, situé sur la rive orientale de 1'Avre et pour la possession duquel on s'est battu avec acharnement il y a queiques Jours, est donc ó. présent dans la ligne allemande. Est-ce lè le début d'une nouvelle opération de grande envergure ou s'agit-il simplement d'une attaque localisée ? Nous le saurons bientót. *** Tandis que les armées de 1'Empereur se battent furieusement sur le front en France, le communiqué offlciel de Berlin no.us apprend que des troupes allemandes, collaborant avec 'les troupes turques, ont livré une bataille acharnée, 'qui a duré plusieurs Jours, aux di-visions anglaises qui avaient réceiriment pris l'avance en Palestine et qui sont forcées de battre en retraite vers le Jourdain. C'est déci-dément pour TAngleterre une série ó. la nolre. L'offansiva sllainan^o & l'Ouest Paris, ö avril : Depuis Jeudi matln, les faubourgs de la live ^■auclie — Sèvres, Salnt-Cloud et Chatillon — ^e trouvent aoua le feu des canons allemands Ci longue portée. « » • Paris, 6 avril: De la Bataille : — La capitale continue h se vider par suite lu bombardement. Lin grand nombre d'indus-iriels et d'bornmes d'affalre» ferment leurs éta-bllssements. Aussi le nombre des chómeurs s'accrott-il au point qu'ils seront bientót aussi aombreux qu'au début de la guerre. La Bataille demande que Je gouvernement s*lnquiète du sort des sans-travall. «■** Lausanne, 5 avril : Le rédacteur en chef de la Gaxette de Lausanne, qui vient de passer queiques semaines ■\ Paris, conflrme dans son Journal que, du-rant les premiers Jours de 1'offensive alle-■nande, la popuiation parisienne a connu un moment de panlqne. Les gares du Quai d'Or-, sav et'celie du P.-L.-M. ont littéralement été nrlses d'assaut. D'autros gares étaient bondé^is oar la foule des excursionnistes qui voulaient aller passer les Jourg de Pftques au dehors. En huit Jours, Paris a vu émigrer une importante partle de sa popuiation. • * * Londres, 5 avril : Le correspóndant de guerre du Times télé-Sraphle qu'en ce moment touf le front de bataille situé au sud de la Somme est zone fran-Calae. II n'y a plus dans ce secteur qu'un seul öétachement brltannique placé sous le com-mandement francals. Paris, 5 avril : Du Petlt Journal : — L'évacuatlon compléte de la ville de Relms par la popuiation civile se fait surtout, outre les. considérations d'ordre militaire, paree que les fonctionnaires et le Conseil mu-nicipal tont entier sont partis pour Paris. • Berne, 5 avril : La Presse téléjrraphique snisse apprend de Paris que plus de 3,000 réfugiés de la réplon d'Amiens et de Montdldler sont arrivés dans le département de 1'Isère. Paris, 5 avril : Tnute la popuiation civile d'Amiens et des •avirons a évacuée. Les demiers réfugiés <H'i »ont arrivés ici samedl sont les pension- »airea de la prison de la rille. • BerUn, 5 avril 'i Les Francais ayant continué k bombarder Laon, ie feu allemand de représailles contre Relms a continué. paris, 5 avril : Le correspondant da ï'Agenc© Havas dit un corps d'armée francais a sauvé le «3 mars deux divisJon# anglaises sur la ll^ne ? p ' . de grands sacilfices. Francais, dil-il, wit réussl 4 ralonltr ■X53TXI ,B "sasc-: ia marche en avant allemande et sauvé d'un< compléte extermination les deux divisions an glaises qui fuyaient en débandade. » Borlin, 5 avril : Des officiers anglais déclarent que Ia catas tropne qui s'est abattue sur leur armée auri les plus grandes conséquenees au point de vu< de la politique, tant £l Londres qu'è Paris. Or estlme généralement que si 1'offenslve alle mande continue, la position de M. Lloyc George devlendra fort précaire. Les Jours dt son ministère sont comptés. Les officiers an glais ne comptent guère sur 1'aide des arinéei américaines. L'offensive allemande a démon tré une fols de plus combien le commande ment supérieur anglais est désorganisé. Ui véritable désarroi a suivi les premièies atta ques ennemies, et les chefs ont donné au3 troupes les ordres les plus contradictoires Deux divisions anglaises, amenées en tout( h&te du front en Flandre, sont restées deuj Jours sans ravitaillemcnt ; c'est 1'estomac dan? les talons qri'elles ont dil prendre part au> combats. • * * Berlin, 5 avril : Oh cite un fait d'armes extraordinaire ac compli par une division allemande. Au cour; d'un combat qui a duré cinq Jours et dont icï péripéties ont été des plus émouvantes, elle s'est emparée de toute la contrée qui s'étenc de Saim-Quentin Jnsqu'4 1'onest du canal de la Somme. sur une étendue de 30 kilomètres, ei a capturé 80 canons et 180 mitrailleuses, san! pavler d'une pièce lourde de 305 mm. D'autre part, des quantités énormes de mu nitions, d'objets d'équipement, tout un tesca dron de cavalerie et deux avions sont tombés entre ses mains. Le nombre de prisonnlen faits par elle se monte ó. 50 officiers ei 1,900 soldats. Ha guerre nasale Amsterdam, 4 avril: L'« Algemeen, Handelsblad » annonce qui 1'équipage du chalutier ^ vapeur "371 I-je Hete».l'a aliandonné ce matin au m-»men; oü il somhrait: les matelots sont sains e sauls. EN AftrtÉRlQUE Amsterdam, 4 avnl : L'» Algemeen Handelsblad» dit q^j'oi croit ii New-York que 1 hz million de soi^at; américaina seronl en France el 3 m:'Xi'on d'hüinmes sous les drapeaux avant la iüi de Taiiiiée. *** Berlin, 5 avril : Lorsque 1'Ajmérique se décida b. entrer er campagne, 1 Entente se crut assurée de ia vic toire finale grace aux millions de soldats e aux innombrables avions que les E.ats Uni.-mettraient & sa dlsposition. Après un an d< guerre, ces millions de"soldats se réd'us. iit i 2U0.U00 hommes arrivés en France. Encon sont-ce des soldats utilisables non pas au fron de bataille, maïs bien plutót pour le servic< des étapes et Ia construction de voies ferrées derrière le front. Ilieci ne fait entrevoir Jus qu'lei que les troupes amér;caines soient i méine de faire pencher Ia balance en faveui des Alliés, nl sur ter re ni dans 1'air. On ne voii guère de tracés des m; 'Ile.rs d'aviöns prornis , même, si 1'on en croit les informations d'Amé-rique, on en est toujours ii la recherche d'un type d'aéjO qui pmsse se comporter Judicieusé' ment au front. Nous en sommes toujours è attendre les premiers éloges adressés par les Frangais aux champions américains de 1'air Londres, 5 avril : Un télégramme envoyé de Managua (Nicara gua) t 1'Agence Peuter annonce qu'une révo lution a éclaté dans la partie méridionale de la république de Costa-Rica. La propagande germanophile a été interdite par un décret du président du Nicaragua. L'emploi du télégraphe et du téléphone a été interdit aux fii-mes inscrites sur les listes noires américaines. UiiTERVBm^MPaEaSEÉnii Paris, 5 avril: On mande de New-York au «Matin » — Une -personnalité jaj)onaise haut pKscóe a déclaré & Washington que le Jaf>on .«e re-fusait absolument ^ participer è la guerre en Europe, pareil projet étant inexécutable par suite des distances. » L'Ef^TENTE ET LA HOLLAKBE La Haye, 5 avril: Aux termes d'un accord conclu. en^re les autorités néerlandaises et anglaises a'iv In-des, les navires hollandais destLnés ^ as.<u-rer le ravitaillement en riz des jjopulaf-oris de 1'lnde, ne seront pas réquisitiorjnés. Les navires hollandais « -Sumatra » et « Madras » ont été réquisitionnés respective-ment k Bornbay et h. Athènes. Aucune dócision n'a encore été pi 'se au sujet, du ravitaillement en charbon de la llollande par rAllernagne. On ne sait encore si 1'accord économique ti ce sujet sera re-nooivelé. Dans 1a négative, des mesur^s sé-vères seront prises pour liiniter considéra-blement la consommation des combustibies. EM ITALIË Beme, 6 avril : On mande de Paris au Berner Tageoiatt que le gouvernement francais a annoncé que les troupes frangaises avaient été retirée3 du front itallen. ♦ • » Berne, 5 avril: D'aprèa une informalion de 1'Agerce de la Presse Suisse, un conseil de guerre aurait étó tenu è Rome, hier aptrès-midi. Le «Cof-riere della Sera » croit savoir cpi.e la situa-tion au front itaiieu y a fait i'objet d'ut e discuseion approfondie, aussi bien que la ques-tion *du ravitaillement et de la cherti des •vivres. Le ministre Orlando a quitte Home lier soir. * * ♦ Constantinople, 6 avril : Le Journal Hllal, organe du Comité Jeune-turc, estime que l'offensive allemande doit né-sessalrement entralner un nouveau mouvement de3 troupes austro-hongrolses sur le 'ront ltalien. Une partie des Anglais et des Francais qui tenaient ce front 1'ont quitté, et rien que p^tr ce motlf il est permis de croiro jue rAutricho-Hongrie ne négligera pas 1'oc- :asion de profiter du moment propice. — Les événeme^s de Russie Moscou, 5 avril : Une Commission spéciale a étó chargée de 'exécutlon des stipulations du traité de paix. programme élaboré en vue do la reprise ïes cornmunications postales et télégraphi-iues est soumis a la ratlflcatlon du gouverne-nent.La Commission compétente a donné I'ordre le rejever les mines dans le golfe de Finlande ft dans les eaux russes de la mer Baltique. D'après le Novala Chlsn, une Garde Bleue lendrait d'étre créée è Moscou et compren-Lralt déj& envlron 12,000 enrólés. Paria, 5 avril : IT&prta Jta* 4« Mosjaj, J-hettwun e des cosaques a capitulé et a donné ordre & ses ï- troupes d'arréter leur guérilla. Ouelques grou-pes de cosaques lsolés continuent a se battre. Londres, 5 avril ! 5- On mande de Moscou êt 1'Agence Reuter : a — Les troupes allemandes avancent sur Kar- e khof et sur iékaterlnoslaw, villes qui sont n mises en état de défense, rnais qui tomberont »- sans doute entre les mains des Allemands. lm d troupes allemandes et oukrainiennes ont oc- e cupé La gare de Glutali, située «t 70 vejfstes de l- Karkhof. Moscou, 5 avril D'après les dernlères déclarations delaRada u centrale de 1'Oukralne, les gouvernements sui-l- vants font paitie de 1'Oukraine : Cholm (partie x méridionale), Volhynie, Podolie, Cherson, '• Tauride (sauf la Crirnée), Klef, Tchemigof, e Poltawa, Iékaterlnoslaw et Karkhof. x Les autorités maximalistes estlment que les s troupes allemandes poursuivront les hostilités < Jusqu'A la compléte occupation de ces terri-tolres.•*» Cop»nhague, 5 avril : s Une délégation de 1'Esthonie, composée de 3 MM. Mikkel, Martens, Tönnissen, membres de s la Diète, et de M. Menning, Journaliste, est e arrivée k Copenhague ; elle est chargée de ia 3 propagande en faveur de son pays. Cette délé- * gation expose que les plus Importants deside-1 rata de 1'Esthonie sont 1'autonomie nationale s et 1'indépendance du pays, dont la neütralité serait, parantie par les grandes puissances. Au point de vue économi/rue, 1'Esthonie serait ou-verte ó toutes ïes nations ; elle constituerait s un pays de llbre-échange, avec port libre, oCi 3 1'Allemagne et la Russie Joulraient des mémes t droits. Les Esthoniens espèrent que 1'Alle--magne respectera la compléte autonomie et l'indépendance d'une Esthonie neutre. La délégation séjournera queiques Jours b. Copen-hague et sera re^mie pat le ministre des affaires étrangèrës. I DÉPÊCHES DIVERSES Zurich, 5 avril : D'après des nouvelles de Grassier, la fron-tière franco- suisse a été rouverte samedi ma-tin, è. 6 heures. Bucarest. 5 avril : n Le général-major Tantilof, délégué bulgare, ö a exigé le renvoi de tous les officiers et soldats nés dans la Dobroudcha et sei vant dans 1'ar-Q mée roumaine, ainsi que 1'autorisation pour ces hommes de rentrer immédiatement dans leur pays. D'après les informations de Jassy, les 11V i 12*\ 13fc, li" et 15° divisions roumaines ont été dérnobilisées jusqu'a présent. t Le Conseil des ministres roumain étudiera è : >s trés bref délai la question de la démoblllsa- 1 e' tion. Quarante-cinq mille soldats démobüisés u et un millier d'officiers sont déji rentres en e Valachie. »*♦ e Zurich, 6 avril : s Les réservistes grecs d'Arta et de 1'Epire ap- ; parteriarit aux classes de 1909 et 1910 sont rap- i & peiés sous les drapeaux pour le 17 avril. < ; Zurich, 5; avril : ; On dit que c'est d'accord avec M. Llcyc George, qu'il a rencontré .sur le front eri i i'uiice, que M. Clemenceau a brutalement donné un démenti è, la déclaration du comte 1 Czernin. 3 A Zurich, on a 1'imprèssion que 1'affirmation • du comte Czernin a placé les deux hommes ' d'Etat de 1'Entente dans une situation trés dif-ficile vis-£t-vis de leurs Parlements et qu'ils ont par suite compiètement perdu la tète. " *** Rotterdam, 5 avril : a On apprend de source autorisée que 1'amiral 1 Jellicoe aurait été förcé de doimer sa démis-; sion après avoir refusé d'approuver un projet g de debarquement de troupes anglaises sur les ! cótes hollandaises. dont le plan avait été étu- i dié par les autorités anglaises dans le courant 1 du mois de novembre dernier. L'amiral avait ; : été saisi de ce plan d'opéi ations, mals aurait refusé de 1'ap'prouver, craignant une seconde . édition du terrible fiasco de Gallipoli. A la séance du Conseil de guerre, 1'amiral Jellicoe aurait déclaré que ce projet frisait - l'insanité et qu'il refusait catégoriquement d'en assumer la responsabilité. *** Londres, 6 avril: Les journaux annoncent que M. Lloyd George déposera rnardi au Parlement le nou-: veau projet de loi' sur le service obligatoire fixant la li/nite d'dge è. 50 ans. Le gouvernement a aussi l'inteiuion de modifler le service auxiliaire et les exemptions.si les soldats ainé-' ricains n'arrivent pas en nombre suffisant en France. Le gouvernemen.t renonce momentanément ó, introduire le service obligatoire en ; Irlande. *** E Londres, 4 avril : Le ministre de 1'hygiène a salsi mardi Ie Parlement d'un projei de loi destiné k coin-battre la mortalité infantilo. Amsterdam, 4 avril : Le ministre de 1'agriculture hollandais a fait savoir qu'il entre dans les intentions du gouvernement de saisir de la récolte de 1918 non seulement les produits qui avaient déjè. été r4-quisitionnés 1'année dernière ou pour lesquels des prix maxima ou des prix officiels avaient été flxés, mais aussi d'autres produits agri-coles qui se prétent ii la saisie, ainsi que toutes espècés de semences pour 1'agriculture > et 1'horticulture, le tabac et le chanvre. » *** • ; Amsterdam, 5 avril : A la suite de la diminution de la ration de pain, des troubles se sont produits dans cer-tains quartiers de la ville. Des boulangeries ont été pillées. Les autorités ont décidé de faire, garder militairement les boulangeries et de faire escorter les garcons boulangers par la police. II a été strictement interdit aux boulangers de délivrer du jmin, si ce n'est sur présentation des cartes. La garnison d'Amsterdam est renforcée. * Amsterdam, 5 avril : - L'Algemeen Handelsblad annonce que, de même qu'ii Amsterdam, oü plusieurs boulangeries ont étó pillées par des femmes du peu-ple, des troubles causés par le manque de pommes de terre ont éclaté & Deventer. En plusieurs endrolts de la ville, des charrettes de boulangers ont été vidées de leur contenu. Un grand nombre de personnés ont manifet .ó devant Ia maison du bourgmestre. Au cours des échauffourées qui se sont prodüites entre les manifestants et la force publique, quatre agents ont été blessés. On craint des désordres plus graves pour le cas oü 1'autorité n'active-rait pas les expéditions de pommes de terre. D'autre part, on mande de Maestricht que des cortèges de manifestants se sont rendus 4 1'Hótel de Ville, oü ils ont réclamé une amé-lioration du rationneiuent. La police eut fort è. faire pour maintenlr I'ordre. Les mineurs du district limbourgeois menacent do se mettre en gróve. • * * Copenhague, 5 avril : On mande de MalmÖ è la National Tldende: — Le Snall Posten annonce que le gouvernement allemand a fait savoir è. la légation de Suèda & Berlin qu'il examinerait avec bien- . voillance la question de 1'exportatton de có-réales paniflables de i'Oukralne en Suè<^, Dés que les Puissances Centrales auront couvert leurs besolns, le gouvernement allemand n$- COIVjMÜNIQU Communiqué* des Puissances Centrales. Berlin, 6 avril. — Offlciel de ce midi; de Ia guerro a i'Ou«»t. Prés de bucquoy et au &ud d'Hébuterne, des ópéraüoiis locaies nous oiut valu des pri-soiuuers et un grand nombre de niitrailieu-des. Une attaque anglaise dirigee conlre Pui-sieux a échouè". "Süi" la rive occidenuUe de i'Am;re, noua avons élargi en attaquant uo Lre tète de punt établie <le^ deiut cótóa d'Al- Au fluï de la Somme, vaolent duel d'artil-rie et petits combats d'Lnfantej-ie U-uctueux puur nous. Nous avons boiiiburdé les mstal-iaüonö ae cliennn de ier pies d'Anueiis. Au moyen d'attaques pixunonceeb sur un large secteuif entae Moreuil et Montdidier, lei» Franyaia ont lente de nous arraclier le lerraln que nous avons gagné le 4 avril. Leura atloques se-tuiit écu^oujiées et leur ont coüté de tres fortes pertes. Les Franyais ont bombardé Montdidier. Devant V ej'dun, le duel d'artillerie est de-venu plus violent. Kien de nouveau 'è. signaler des autres thedtres de gu-eire. •** Berlin, 5 avril. — Oi'flciel du soir: Duels d'artillerie et comnaUj locaux d'in-fantene sur les deux rives ue la Somme. Sur la rive occidentale ue 1'Avre,de tortes conti-e-altaques Lanyaised ont éclioué. Violente action d'artillerie devant Verdun. * * * Berlin, 6 avril. — Officiel: Un de nos sous-marms commandé par 1'habile lieutenant de vaisseau Lohs, a m-fligé au tralie de transport entre la France et l'Angleterre de nouveaux donunagts en détniifeuut 6 vapeurs et 'i voiliers jaugeantau total i&.uuu tonnes brut. La pluj;>art d«s va peuiö ont été coulés dans la partie occiien-tale de la Manclie. 11 y a lieu de croire que leurs caigaisons étaient principaleinent con-sLituéeis pur du matériel ue guerax; prêcieux. 1'arrni les navires coulés se trouvaient ó grands vapeuj*s jaugeant de 4,ouü & 6,U00 tonnes: deux entre autres dont on a pu re-lever les iioiüs, le vapeur-citerne angJai.11 «Seknoja» (5,^ü3 tonnes brut) et les voiüers francais «Avor» et «Anne-Yvonnej>. • ** Vienne, 5 avril. — Officiel de ce midi: En Vénétie, au sud de Kon tana Secc-a, nous avons repoussé une attaque prononcée la nuil par les Italiens. En Albanië, sur le Devoli, rennemi a exé-culé des opérations contre nos lignes de sü-reté; elles ont éclioué. O * * Vienne, 6 avril. — Offlciel de ce midi: En Italië, les opérations sont de nouveau de vennes rnoi.us inipor tantes. 4 * Sofia, 5 avril. —Officiel : Sur le front en Macédoine, dans la vallée supérieure de la Skumbi, nos jutirouiiio^ ont jjénéiré dans des ouvj-ages enneiuis et en ont raniené des prisonniej-s faisant jjartie des* troupes d'Essad. L'artillerie enne mie a prononcé une bi-ève attaque contre nos positions établies sur les liauleurs dans la dou-cle de la Czerna et è 1'ouest de Dobixjpolje. Au sud de Huma, la canonnade a étj plus violente par moments. A 1'est du lac de F>ut-kovo, engagements enLre patrouilles au cours desquels nous avons lait des prisorv-niers anglais. Dans le terrain qui s'étenj en a\unt de nos positions au ? ord du lac de Ta-tiino, nous avons disf>ersé par notre feu plusieurs détacheme'nts de cavalerie et d'nifan-terie ariglaise. Sur le front de la Dobroudcha, armiölace. Berlin, 5 avril. — Ouicieux : Le 4 avril, k 3 heides du matin, les chefs mi-li ai rus allemands ont cuminencó la nouvelle attaque dans la partie mórid'onale du cliamp de ba-aille principal. La pluie, qui est tombée durant •les jours, avait reudu le terrain, les routes et los chëmins presque lmpratic'ables. En dépit dei? grandes didicultés h vaincre, nolre a'taque a été couronnée d'un plein succès et les divisions etme-mios, échelonnées en masses compactes entre la Soi^'ne ot Grivesnes, ont. été pereóea. Nous avons róaüsé un gaiu terriiorlal sur plusieurs kilomètres ile profondcur. L'ennemi ayant mis ses homiuus en ligi'.e sans le ïnoindre ménagèment, i) a subi des pcftea extr.'-mement élovées, aussi bien en défon dant ses positions qu en contre-atta»iuant. I^es premiers transpons de prisonniers éta ent dirigé«.- k 1'arrière de noire front dès 11 heures du matin. Une ceniaiue de Fra» ais qui, deux heures aupa-ravant encore, s'étaient réfugiés dans los cavea de Mailly, pour se souslraire au feu aniühilant d« 1 artillerie allemande, cons:i;uaient les rest.es du 53e régiment ; tous les au res soldats avaient étó tués, enseveüs ou grièvement blessés'. Tous les rapports confirment les nouveiles pertes san-glantes inoules subiek par los Anglais et les Francais. •** Berlin, 5 avril. — Officisnx: L>e forfes averaos sont tombées pendant la nuit doruière et, au lever du jour, il plcuvait encore. La préparation d'artilleri© a commencé üi 5 h. 50 ei une heure plus tard i'infanterie s'eht lancés k I'assaut dans les divers secteurs en rangs éobe-lonnóe. Un violent combat s'edt engagé. L'ennemi a'attendant k étre aitaqué dans les secteiu-s qui couvrent Arniens ct qiii étaiont fortoment menacés, de nombreux renforts y ava:ent été arnenéa, no-taminent des Anstrallens, qui ava'ent été interca'és dans les divisions auglo-fran^alses. Au sud de la Somme. un ouvrasce fortoment retranchè entouré de plusieurs réseaux da fil de Ier barbelé, oonsti-'luait le centre de la résistance anglaise : il a succombé au premier assaut. qui a suivi une éner-gique action do notro artillerie. position anglaise a étó ensuite entamée vers le nord. Le eombat a éié pai-tieuliói'ement diflicile entre les deux grandes rouies nationaloa qui mènent i Amicns, oü das villa.^es et des parties de bols fournissaient—k 1'ennemi des points d appui lavo-rables. En óuire, nos vagucs d'assaut ne pou-vaient avancer que loniement dans le sol dé-Irernpé. Le combat acharné s est continué par-des-ssus le bois de Dubécourt jnsqu'au moment oü le feu de noire artillerie de gros caiibre a brisé la ié-sistance des nids dans lesquels s'éiaient leiTÓes mitrailleuses an'^aisos. GrJk-e k un mouvement tournant par le nord, nous avons occupé le bois; les Anglais commencent k céder et leura rnassea compactcs rofluent et leurs rangs ■ sont fauchée h trés courte d'stanco par nos mnra lleuses. A midi, le teinps n'est tonjoura pas devenu meilleur ei ootre infanterie n'a pas moina k lutter contre la boue et ia pluie qn'ü combottre contre sea vail-lants adversaires. Au sud de Moreuil, les Fran-i^aia et les Anstraliens n'ont pas cédé un pied ds terrain. En revauclte, l'ennemi cède plus au sud : aJissit'-t nous envoyons do fortes réserves qui maroheut dans ses talous et occupent Caslel. A ce moment, lo3 Australiens sont obligés de reculer \ leur tour. Nous avons remporté une belle vio-tcire dont le prix eet doublé du fait que 1 enneml avait préparé toutes ses forces k résister k notre attaque dans dea positions de défense favorahlcs. Le feu concenirique de notre artillerie et le feu poursuite de nombrenses mitraiUeuses ont in-fligé des pertes oxtnvrnsment ólevéea k 1'ennomi tandis qn'11 baltait eo rotraite. Berlin, 5 avril. — Offieieux: Tandis q^ie mms parvient la nouvelle de la arrave d^faite Infligée ^ 1'Entente le 4 avril, au rod de la Somme, le télégraphe neus annonce la victoire remportée par des troupes ai lom au dos et Jttomanes sur las Anglais, sur les fivea dn Jonr-iain. Dana oetta région auaai, lea réserves an* iflalsea amonéea an ligne au tout» liAU) ont été sntrainées dana la retraite. En M ÉS OFFICIELS Üons qui vionnent d'ttre conquisea sont lea bien venuee, ot pïua d'un miliiou d obus capturés vieu neut accrojtre notablement la puissance do noir artiUerie. Los prisonniers fran^^aia fa>ts hier an coura d la <y>ntinuad«n da notrw attaque au eud de h öouiuie. sont oompièteiuent demoraiiaes. Avm un. éionnaute bonne volontè, tl» douneni des rensei gueineuts aur lea numóroa dee divisions et dei régimenta. aur les endroits oi da sont postée, au: les trausports, etc. lis sont de plus en plus fu rleux contre leurs alliés anglais. dont la brutalit euvers la popuiation civtle tran^oiso a est souven excrcée sous leurs yeux. Borlin, 5 avriL — Otlicieux i Dana le eombat llvré hier entre la 8orama ö 1'Avre, noa escadrilles de coinbai sont tmervennei tnalgré las nuèes volant k ras du sol et la pluie A l ouest et au nord de Haupe, elles ont pru sous ie feu efficaoe de isura mitrailleuses et d< leura bomboa das détAobemenis d tufuniorie Iran (,-aise qui ba'.taient ea retraite, et pres de Sour don, dos batieries et des ohariois qui se dèpla t;aieut. Ce ma;ln, l'ennemi a lancé des foreoa lm portantes appuyées par des automobiles bliudéet k I'assaut do nos positions dans la région d< llainvillers. Nous los avons neuemont repoussées et leur avons infligé ds fortes pertes. * • * Borlin, 5 avril. — Officieax: L'Angleterre sacrifie do parti pris lea troupei trlaudaises. Des restea de divisions irfandaises on servi a combler les vides d'autres uuités, car il ost lmpos8ible d cuvoyer de nouveau* renforti d'irlande. Les pertes ou morts et en bleeség det Iriandais aont énormes. Les olhciers supéneuxi sont d avis que la mise en ligne incessante de ceü iroupes sur lea points les plus exposés du charnf de bataille a éió ordonnóe avec prémédiiation 1'Angioierre ayaut décidé de sacrilior compléte mout lea troupea irlandaissa. Borlin, 5 avril. — Officieux i Los Anglais commencent a a'attaquer atix dvili Isoléa. Chaque jour apporte une nouvelle preuv< de la fa^-on dont ila se conduisent en vers les po-pulations civiles du pays occupó qui sont resu^ec dans leurs foyers contre le gré de leurs alliés. Voici ce que le garde-champ<'-ir8 Alphonse Dallu né k Rajiiicourt le 8 juillot 1881, domicilié i (Tramarvilla, a déclaré soua serment s — Dans la so>rè« du 24 mars, les Anglais or-donnèreut d évacuer le village le tendemain au point- dn jour. Les habitauts qui n avaient pad quitté le village ^ 9 heures du inatm (ureut óloi-gués de force. Dullu qui, commo la plupart de« habitauts, ne consentit pas k qui.ter volontair® ment son foyer, s'ótaii cotiché dans sa cave. Un 1 y découvrit dans le oourant 'de 1'aprèa-midi. Un« pa rouille anglaise, balounette au canon, goua lo« ordrea d'un' ofiicier, L'arraoha do force de sou reiuge et le recunduisit jusqu aux llin.tos du village oü I'ordre lui fut douné de prendre le paa (le course dans la direction d'Amiens Comima il arrivait en rase campagne. d(* Anglais déchargè rent quatre k cinq fois leurs armee dans aa direction. il se jeta k terre et eutendit les bal lm sifller k sea oreiJles. Dullu se rendil k Bienqourt, oü il rejoignit d'autres rélugiés de son village avec lesquels U retourua k Kramerville aprè» la retraite dea Anglais. D'accord avec d autres habi-:auis qui éiaieni parvenus k se sons.raire aux recherches dea Anglais, Dullu a déclaré que lea soldats anglais sAaient livrés k un pillade e" reglOt 3'Ataicuw inuuuuiu) uunammoru uans iom maisons et en avaient empOrtê 1 argent et le* vivres. Des habitauts furent maltraités. Les sol-dats anglais uillisèrent les champs ensemencéa et cultivés co mme plaine de sport et les malheur euj paysans qui se risquèrent k des observation» furent maltraités. 9 Communiqués des armées aJÜées Paris, 5 avril. — Officiel de 3 heures : L'eiinciiu a continue ..sea attaques pendant la nuit avec uii acnarheineiii qui ne s pas ralenU et a jeté dans la batailie des lor ces nouvelles. Nous avons identillé quuiit divisioiis. dans cetle pai-tie du iront, don' sept "divisions Iralches. Malgré La supério rité marquee de ces ellectiti qu'il a dépenséi sans lea compter, l eunend n'a pas atteml son objectii, qiu était ia voie ferrée d'Amiens d Clerinorit, comme en témoignent les ordres saisiS sur ies prisonniers.i\os régiuients par leur résistance pied & pied et leurs euiergiques contre-attaques, ont maintenu leurs lignes dans rensemble et mllige è rennemi des pertes crüelles. Tandis qu'ai nord nous reportions nos positions aux anords ouest de Cas tel, nous rejeLions rennemi du bois dë i'Arrière-Cour a Loues.V d€ Mailiy-Holi>eval. Au sud-ouest de'Gnvesnes, uire de nciè cóntre-attaques, brillaminent me-nóe, nous a donné la ferme Haignon que nou^ avons cons-ervée contre toua les assauts. Entre Montdidier et Noyon, la lutte d'artillerie a pris une grande intensité. Nos tixjupes ont attaqué la ligne ennemie d£ 1'Epinette et conservé la majeure paj tie du bois è. OUÖ méti*es au nord d'Urviilers-Sorel. Tous les efforts de rennemi pour en délogex nos troupes ont été vauis. Plus ó. l'est, une opération locale nous a permis d'élargir nos positions au nord .(Ju Mont Henaud, que rennemi n'a jamais pu nous enlever. *** Paris, ö avril. — Ofiiciel de 11 heures : L'ennemi n a pas renóuveüé ses tentatives au cours de la journée sur le front au noi;d de jMantdidier. Nos troupes ont vigoureuse-ment contre-attaqué rennemi et ont réussi h ainéiiorer leurs positions sur plusieurs point, notamment dans la région de Mailly-Raineval et de Cantigny, dont elles tienneni les iisières nord et ouest Entre Lassigny et Noyon, 1'activité des deui aruüeries s'est maintenue violente. Nous avons encore gagné du terrain dans 1'après-midi au nord du .Mpnt-Renaud. Journée asse'z calme sur le res te du front. Dans la journée du 3 avril, cinq avions en-nemis ont été abattus, dont un par les tn*s de nos mitrailleuses. fin outre, un ballon captif ennemi a été imcendié par un de nos ap{>areils. Dans la nuit du 2 au 3 avril, et dans la journée du 3, notre aviation de bombardement a fait de nombrenses sorties. Vingt-trois mille kilos de projectiles ont été je lés sur les cantonnements, gares et établisse-ments de l'ennemi. Des incendies ont été conslatés, notainment dans ies gares de Laon et de Saint-Quentin. •S Paris, 4 avril. — Officiel de 1'armée d'Orient: Plusieurs reoonnaissances bulgares ont été dispersées sur ie front britarinique et sur le front serbe. Au nord de Monastir, notre artillerie lourde a exécuté avec succès des tirs de destruction sur les batieries bulgares. Des avions alliés ont jeté 1,500 kilos d'ex-plosils sur les voies ferrées du Vardar et de Sérès-Drana. Un avion buSgare a été abattu. •** Londres, 5 avril. — Offlciel du War Office: Aujio^d de )a Somme, la situation ne s'est pas modifiée. Au sud de la Somme, l'ennemi a dirigé ce matin une vioJente attaque contre les troupes anglaises et frangaises et contre le front britannique. II a fait des. progrte dans la direction de Hamel et du bois de Vaire. Sur le reste du TroYit anglais, t^utee les attaques ennemies ont été repoussées et les Allemands ont subl dee pertes sensibles. Le combat conüöue. Sur Ie front francais, au point oü celud-ci se sou de directement h notre ligne, c'est-fc-dire entre la Lwd et FArre, l;«os«fiDa a Chroüiqüe Bruxclloisü Ces gouvernements, sanguinalres comrne-Moiuch. leius counne des vieiiiaxdö I li^ aou! plus meuru ieis que ia peste ei ie cnuléra t Le* » plus u istes amiaies ne uientionneiu pas d 6pl«« dennes qui brem ciouer, tsu muius de quaire " anime^, p.us de 7 miiiioiis ue ccicueiis, k d'liópuaux qui recuient 22 milliuns de rna<* ' laues i Mau ce qu on ne peut lmputer au cour» 't de 1'Histoire ni & la varlole, nl au typhus, ut au clioiera, ni & la peste, les guuvernemen» ont trouvé moyen de s'en faire iionneur, sotxf ^ la Danmére du droit, de la Justice et de i'hu-; manite. Doel les et obéissantes, les^masses attendeni I'ordre de s'immoler. Des millions d'hoca» mes. qui seraient la vie toute puissante, n'ont" pas plus de respect de leurs os ni de leur imel^ , ligence que de ceux de leuis femmes ui ae leurs enfants. Chaque année. lis donnent leurs-Als plus précocenient el, chaque année, 1'M» i de mobilisation est prolongé pour eux et lv3*-arrache, eux-mémes plus &gés, du foyer. Ouest bon pour le charnier de 18 a 52 ans. Savolt^ tirer et mourlr. c'est tout le nécessaire l Esi-tl-possible que tant de millions d'homines ce s'estiment pas plus haut 1 Ouel est eet hyp* 1 notisme 7 Voiia, certes. un mystèie digne du sphynx I Est-ce 1'arnour de la patrie 7 La pa-trle n'est pas uniquement tout ce qu'il feut almer. Et celul-ia qui n'alrnerait que la i>»-trie, san» avoir un égal. amour pour 1'hurna* nité tout entiére, n'est pas un bomme qui ap* partienne é la clvillsation, » m Après la levée d'tme génératlon, une autre suit. Les gouvernements. les sénats décrétent les coupes salgnantes au coeur des nations, comme fait le propriétaire d'une foröt parml ses bois ou comme le ranchero du Far-VVest-marqué les troupeaux du prochaln rnnssacre. A leur exemple. les Etats-Unis ont compté ies -victimes. Par une inodiftcation opportune de la loi de contralnte militaire, on pourra en-voyer en terre frangalse les 700.000 Jeunes gen* qui avaient 21 ans avant Juin 1917. Une hecatombe de 700,000 Jeunes gen* est offerte au* dlvinités infernales du feu et 6. celles de la mer. Fiancées et parents transatlantlque» pourront verser des larmes glorieuses ! De ce cöté-lè de 1'océan comme de ce cótó-ci, les •.< péres, consentant en miisse, ne semblent pas avoir horreur du macabre destin que leur pas* slvité réserve & leurs enfants. Les families pau-i. vres se latssent priver de leur soutien, et 1 c&r riches donnent avec allégresse la vie et 1'la-telligence de leurs flls. L'Europe et les Etats-* Unis font leur massacre des Innocents ! Pour ce vjue 1'on en'ève de meilleur a des millions de families, on leur donne le vent des pa* roles, de beaux discours qui font la réputatlon des orateiws politiques. SI bien que, pendant s que les uns s'en vont au feu cheiclier la mort, les hommes politiques montent 1'escalier d'or de la profitable popularité de la tribune. S'il y a, comme dit Ironiuueinent Clemen- ; ceau, ceux qui « bélent » la paix, par contre il y a aussi — et cela il se garde de le dire, »t 11 ne le voit même pas, butA comme il est t — les innombrables troupeaux de cpux qui sont les moutons de la guerre. Et quant h moi, mouton pour rnouton, J'estime que ceux qui . bélent » la palx sont plus hommes que ceuX qui « rauqnent » la guerre. i-co v. v. y \ — - - i.«ictani sniimar A hlnnr» Drt. les endfMUlle, on les sectlorme, on les ra-tloniie Une bande d'tiommes d'affaires, bons manpeurs. claniatit. hier ft la tribune hissp, aujourd'bul a la tribune anglaise : « Chacua doit faire ce qu'il peut, dormer ce qu'il a met en coupe réprJée toute 1'Europe h s rv proflt. Que dit-on 7 L'offensive k 1'Est Termme-rait-elle trop vite les affaires? Les Etats-Unia et les Alliés te ral ent en ce moment des pled3 et des mains pour pousser le nouveau gouvernement russe k reprendre la guerre contre-1'Allemagne. Trot.zkl méditerait la levée d'unefi nouvelle armée, mais le plan ne pourrait se -réaliser qu'avec 1'aide. du Japon, leque! réclame aux Etats-Unis, en échange du prêi «• 3 ses vaisseaux, des tonnes d'acier : on *1^-vine pour quoi faire I Et 1'on co . > bien sur la compllcité dea hommes d'aliri du gouvernement nlppon. qui brülent d'atx? -menter leurs revenus et leurs faveurs, pc'rc entralner le peuple Japonais. lui aussi, k don-ner ses flls. Alors, d'Asie, d'Europe et d'Ainé- -1 rique, de nouveaux paquets de 500,000 hosn-mes tomberont dans la foumaise... des af--f al res l *-** A en croire les politiques, le pivot européc-tt---de tout ce que nous verrons encore d'horritte ne serait autre que la question d'Alsace I.or-raine...— Discutons la paix. dit Clemenceau. — Trés volontiers, dit le comte Czernin, k condition de renoncer k vos prétentions -.ur i'Alsace-Lorraine. — Sur cette base. impossibie I dit Cleme»«-ceau. Jusqu'au boutl... » Comrnent faire tenlr sur cette téte d'épinjrl^, tout l éctiafaudage ? Commeut trouver d'actxjwi sur ce petit objet les peuples avec leurs go?K^.-vernements respectifs 7 Y a-t-il un seul particulier francals qui, avant l'envoQteuient, oöt pensé quitter familie et affaires pour restitueE -k la France les provinces perdues, dont la ces-sion légale fait I'objet du traité franco-alle' mand depuis quaranw-sept ans? Est-il un seul Anglais qui se füt dérangé pour une telle chimère ? Est-il un seul ltalien, un seul Beige qui 1'eüt fait? Le^ravage du nord.de la France, du nord de 1'ltalie, la ruine de la Belgique, le perte de millions de navires de la Hotte mondiale ; d'autre part, les milliards dépensés ea fumée, 1'Europe créancière des Etats-Unis^ tout cela met k quel prix la satisfaction m<K rale poursnivie par la France ? Cette satisfaction devient monstrueusement immorale «4 égoïste lorsqu'il faut la payer par tant de sant?, tant de désastres, tant de vlolatlons des droits des peuples et des nations neutres. En réalitó-peut il y avoir d'autres intéressés que des per-"-sonnes gouvernementales pour trouver leuR bien sur le champ ravagé oü tout le monde ^ trouve la ruine? Répétons-le : 7 millions dé morts, 17 millions de blessés, 5 millions d'ln-valldes et une dépense d'or par milllers de', tonnes I II est inimaginabie que le citoyen ia» dépendant puisse Jamais espérer qu'il y alt dedans pour lui quelque chose de bon k tendre l En quoi cette restitution nous intéresse-t-elle? La Belgique s'est levée pour défendï* •e passage sur son tentoire. Une fols celui-ci, en dépit de ses efforts hérolques, k peu prös totaiement couvert par 1'occupation, quelie communaute nous lie k la continuatlon d'une lutte qui avoue pour mobile la restitution de rAfsace-Lorraine ? Du cóté citoyen, 11 n'y * rien a faire pour nous. Du cöté hom me d'Etat, c'est différent. Le malheur est lè. L'Angleterre a sauté sur 1'occaslon qui lui était offerte — avantagense, croyalt-elle — de se mesurej avec la puissance navale de 1'Allemagne. Cesi une visée d'homme d'Etat. L'Italie a compvé se faire restituer, elle aussi, son ALsace-Lor-ralne. Encore une visée d'homme d'Etat. Quazrl aux Américains, leur lntervention sera too-Jours, k mes yeux, une immlxtion lndiscrètt< dans les affaires européennes, falte dans im but pratique, et les soldats de leur armée sont pour moi comme autant de futurs records pour la garantie des hypothèques européennes. Cela encore est une préoccupation d'hoinmes d'Etat. •** On se demande comment le sentiment d'ei^-tente pacifique qui est au fond des peuple — se fera-t-ll Jour, cette fois, par l'interventloiV persévérante de lord Lansdowne et du groupe des député» paciflstes, qui estiinent le moment venu d'engager le gouvernement k entamer, Jt-k I .1 nAnnAloiinnu <! * Dlraanoha T Avrfl 101 /OtfRKAli QtrorrDiEï*" i. L* mxmSró ; t» Cézaunm PffT

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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