La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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01 september 1915
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s.n. 1915, 01 September. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3x83j3bc6w/
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fVSercpedi tw Saptembre 191ST ^:3sg3gga-ag>saacg8gaga3'3jyag&a3saiaa«qas3g3)asKga3s»g^^ A N" 29q « r «s -je i ' Mercredi 1ep Septembre 191S LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION c,' ■w0ryiQiqxxe--a,vi3:--'XZ&TheS"E'oii&gères, BRI'}3Œi ' BUREAUX !DE 9 à 17 HEURES Jos. MORESSÊE, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO s IO CENTIMES ' Potites annonces, t » \ î la ligno, fr. Ô.4C i Réclame avant les annonces . — 1.00 ANNONCES ] Corps du journal . ... . — 4.00 | Faits divers ....... — C.00 l Nécrologie — 2.00 LA GUERRE 094e jour de guerre D'un bout à l'autre du front oriental, l'offensive austro-allemande est en progrès continu. Dans l'jest de la Courlando, l'armée von Below a réussi à franchir le chemin de fer Micau-K.reuzburg et menace par le sud la ville de Friodrichstadt, située sur la D'wma inférieure. Sur la Swenta, rien de nouveau n'est survenu, mais à 30 kilomètres au nord do Wilna, des troupes allemandes^ sont signalées à 'Podbercsjci. Entre la Wilija, rive -gauche, et le Niémen, l'année von Eichhorn occupe une ligne Troki-Nowo Ganuschichki-Daugi, qui-.part à 20 kilomètres. à l'ouest de Wilna pour finir à 18 kilomètres à l'est d'Olita, où de sérieus combats viennent d'être livrés. Les manœuvres d'investissement de Grocino se précisent. A 30 kilomètres à l'ouest de la place forte, sur le Bobr supérieur, les Allemands ont occupé Lipsk. Au sud! do LipSk, ils ont franchi la Sidra et occupé Sokolda, qui se trouve sur la voie ferrée Bialystock-Grodno, à mi-chemin de ces deux villes. Los forets qui s'étendent au nôrd-est et à l'est- de Bialystock ont éto^ franchies, de même qu'au sud-est celle de Bialowieska. A la lisière orientale de cotte vaste région boisée, l'armée du prince Léopold de Bavière a rejeté les .Russes de la ligne Su-chopol-Szcreszowo et s'avancent sur Pru-zana. Sur le territoire compris entre Pru-zana et le sud-est do Kobryn, les armées von Mackensen ont brisé la résistance des arrière-gardes chargées-de couvrir la retraite des Eusses au travers des marais. JEn Wôlhynie, les attaques entreprises par des forces austro-allemandes massées à l'est du Wladimir-Wolhynsk ont obligé les "Russes à décider une nouvelle concentration do l'aile droite de leurs armées du sud'. Lours arrière -gardes sont aux prises avec l'adversaire à une trentaine de kilomètres' au nord-ouest et à l'ouest do Luzk. En Galicie, la nouvelle ligne de bataille est délimitée à l'est du Bug par les^ localités de Radziechow (sur le chemin de* fer Lemberg-Sto janow), Topporow et (Bialy-kamien, et suit alors la Strypa à partir de l'est de Zloczow. Au cours de leur recul, les Russes opposent une sérieuse résistance. Sur le3 autres théâtres do la guerre, les événements militaires annoncés continuent à ûiro peu significatifs. En dernière heure •arrive cependant do ConsuiniinupLo l'annonce de nouvelles et fortes attaques dirigées par les Alliés dans la région d'Ana-forfca contre l'aile droite turque. Malgré le caractère très meurtrier do ces attaques, menées par des forces considérables, les Ottomans se sont maintenus intégralement dans leurs positions. DEVAIT LA flJMEK LA WOEVRE Forêt d,'Apremont, bois d'Ailly, bois Brûlé,-bois Le Prêtre, autant dé noms qui reviennent presque quotidiennement dans lpj communiqués. Depuis onze mois op. s'y bat sans répit. «Ce furent d'abord de durs, de sanglants combats, pour reprendre arbre par arbre, rocher par rocher, quelques hectares de forêts. Puis les lignes se stabilisèrent : des tranchées françaises et allemandes furent emuséesy presque au contact les unes des autres, souvent " rapprochée, à quelques mètres; et de part et d'autre on renonça momentanément à tenter de déloger l'adversaire par des assauts dont le prix était cruellement disproportionné au résultat. Mais la lutte n'en continue_ pas moins, permanente, exigeant une attention do tous les instants, une tension perpétuelle de tous les sens pour éviter d'être surpris par une attaque toujours possible. Cotte guerre d'immobilité se poursuit san>3 arrêt, suivant une sorte do rite. Chaque jour, presque à heure fixe, c'est tantôt un duel de grenades, lancées à la main ou au moyen d'arbalètes; tantôt un duel de bombes, chargées de plusieurs kilos d'explosif, qu'on projette à l'aide de crapouillots, de ces peuts mortiers qui ressemblent à des canons d'enfants et dont les iilus gros sont tout simplement des modèles établis au temps de Louis-Philippe; tantôt un duel tl'artfiileqie, dont les batteries, installées à quelques kilomètres des lignes centrales, arrosent les tranchées de leurs obus do ious calibres. Ce sont surtout les engins de ! tranchées : grenades, bombes, torpillés aérienne};, jétards, qui ont mission de rappeler à toute lisure que deux ennemis implacables sont en présence, prêts à profiter de la moindre défaillance, de la moindre absence! de précautions. Quant au fusil, si son rôle est devenu relativement insignifiant, c'est encore, peut-être, l'arme que sa précision fait la plus dangereuse. Malheur : à l'imprudent qui séjourne ou qui passe lentement devant les créneaux ! Uno balle, envoyée par un tireur d'élite, vient le frapper au front, car le guetteur, dont l'arme, pour plus de sûreté, a été fixée à demeure, le canon dirigé dans l'axe du créneau, x jhanque rarement le but. Nous venons de parcourir les forêts qui bornait au sud cette plaine de la Woëvro où les Allemands, après avoir refoulé l'armée Sarrail, ont réussi à s'Iinsinuer et à tester depuis le 25 septembre. Mais avant pénétrer dans le dédale dets tranchées 'qui serpentent entre les troncs lamentablement ébranchés des splendidos futaies d'an-tan, nous sommes montés, comme en un jpieux pèlerinage, à un observatoire d'où l'on découvre à travers la brurao qui les couvre comme d'un voile de deuil, Saint-jMihiel et la boucle de la Meuse, et ce qui fut le fort du Camp-des-Romains, et la largo plaine coupée d'étangs. Vision douloureuse ! En descendant de l'observatoire, nous traversons les oantonnements, improvisés dans les bois ou dans les flan eu des coteaux, pillages primitifs que l'ingéniosité du trouver a su rendre aimables et presque con-' for tables. Dûs gourbis, des paillotes ont été construits, recouverts do tôle, de toile, goudronnée, de madriers, do moellons, de terre bat-de branchages, pour les mettre à l'abri du bombardement et de l'indiscrétion des Taubes. L'intérieur, chaque jour amélioré, est devenu fort habitable, mémo coquet. Et à côté de cagnas, voici de véritables maisons, achevées ou en construction, faites de belle pierre blanche extraite des carrières voisines, munies de porti2S et de fenêtres çt très suffisamment meublées. Chacun a pris son parti de la situation, et s'installe du mieux qu'il peut, avec cet instinct de propriétaire et ce; attachement â son logî> qui caractérisent le paysnn et l'ouvrier français. Des jardins, des potagers ont été plantés. On y fait de l'élevage. Il n'est pas rare de rencontrer, errant à travers le camp, des poules ou des chèfvres. Un jeune aide-major nous présente fièrement une chatte qu'il a adoptée et que ses petits escortent en gambadant. Des écureuils tournent inlassablement dans la vaste cage que des poilus leur ont construite. Au milieu des massifs de fleurs ont été dressés des obus dp 150 ou de 210 qui n'ont pas éclaté, instruments do mort réduits! au rôle décoratif. Une place d'honneur est réservée au culot monstrueux d'un- 305 qui est tombé, quelques instants avant notre arrivée, sur le camp et qui a fauché, aussi nettement que d'un coup de hache, un arbre énorme. Les cheminées des | cuisines fument. Le barbier rase ses clients en plaisantant. C'est la vie qui continue. * • * Par les boyaux, taillés dans le roc qui forme le sous-sol résistant de la forêt, derrière las parapets consolidés par des. fascines, des gabions, deis sacs de terre, de$ caisses remplies de pierres, nous gagnons les tranchées do première ligne. Lu règne un silence impressionnant, un silence conventuel.. C'est qu'il ne faut pas déceler sa presence à l'ennemi tout proche. Coiffés du nouveau casque en tâle d'acier qui les protégera contre les éclats d'obus, des hommes passent, graves, recueillis, attentifs au moindre bruit, prêts, si le bom-bardenaait se décLahchie, à se garer, comme iis on ont l'ordre, dans des abris ihfSiiimènt plus profonds, mieux construits et d'uno protection plus sûre qu'au début. Les guetteurs, par les côtés du créneau — car il faut éviter d'être vu dans l'axe sous peine J'&lre fnajipé d'une balle — scrutent le terrain découvert, planté de fils de for barbelés, qui s'étend entre les zones ennemies, î^o tomps à autres, le fracas énorme! d une bombe, lancée par un crapouillot, qui projette en se brisant une gjerbi épaisse do fumée et d'éclats, ou le claquement sec d'un coup de fusil, et le choc de la balle sur une pierre ou sur un arbre déchiqueté. Puis de nouveau c'est le silence. Les tranchées françaises sont tout près dos t-L xnoLéôê câc&rà&sf La; v, ces 4 bois, vingt m fenes, trente métros, et souvent moins encore, séparent les premières lignes des deux adversaires. Un poste d'écoîitu n'est distant des Allemands que de sept mitres. On nous autorise à nous y glisser. Quatre jeunes hommes sont accroupis sous uno voûte formée de sacs de terre. Tout leur être est aux aguets. Ils oho-client à saisir le bruit, le mouvement le plus léger. Leur corps onflier est tendu vers ce poste voisin, d'où l'ennemi se prépare piut-ôtre à bondir. L'un d'eux ne quitte pas du regard la mince échancrure par où l'on aperçoit l'étroite- bande de terrain neutre. Un autre a la main sur un tas de grenades, où il puisiorait à la première alerte. Un troisième tient un de ces gros pétards à forme de calendrier qu'il jetterait sur les premiers assaillants. Le quatrième est prêt à faire fou do son fusil. Tout à-leur faction, d'où dJpend la sécurité de leurs camarades, ils ne paraissent pas se douter de notre approche. C'est à peine si l'un d'eux détourne légèrement tête et nous dit à voix basse en s«uriant : ,,Ils sont calmos aujourd'hui, mais souvent ici c'est malsain."- SUR MER Londres, 30 août : Lloyds mande : Le vapeur anglais „Sir William Stephon-^ou" a été coulé. BEPECHISJBSYESSES Bucarest, 30 août : D'après une information de Nisch, l'ambassadeur serbe à Bucarest est arrivé à Nisch. Ii a conféré assez longtemps avec AI. Paschitsch et s'est rendu ensuite auprès do l'ambassadeur Troubetzkoi, auquel il a l'ait rapport sur. la situation roumaine. Le prince Troubetzkoï a conféré également ave» •les ministres serbes, qui se sont alors réunis en conseil. * * * Londres, 28 août : On ne confirme pas encore officiellement la nouvelle télégraphiée de Rome suivant laquelle l'ambassadeur serbe aurait ' transmis la réponse de la Serbie à la note do la Quadruple-Entente au gouvernement italien. L'information italienne disait que la réponse était transmise simultanément dans les diverses capitales, en des termes identiques.* * * Bucarest, 30 août : Le journal ,,Steaguo" annonce que M. Aristide Blanc, qui avait été envoyé à Paris par le gouvernement roumain pour négocier un emprunt de 250 millions de francs, est rentré à Bucarest sans avoir obtenu de résultat.* * * Dieppe, 30 août : La douane française a saisi dix-huit colis postaux d'origine allemande qui se trouvaient à bord de vapeurs qui transportaient diverses marchandises des pays scandinaves cïi Espagne et au Portugal. Les colis postaux ont été mis à la disposition du procureur de la République. * ♦ » Berne, 29 août ; L'aviateur français Gilbert, renvoyé en Suisse par le gouvernement français, a été transféré aujourd'hui à la prison fédérale do Berne. » ♦ * Christiania, 30 août : Lo représentant des filatures de coton norvégiennes, qui 6e trouve actuellement à Londres pour négocier avec le gouvernement britannique un accord au auiet de l'exportation du cotoia on Norvège, a télégraphié que l'entente était sur le point de se faire, sauf sur un point, qui sera vraisemblablement réglé dans quelques jours. * # * Paris, 30 août : On mande de Nisch que tous les Serbes âgés de 18 à 5o ans, séjournant à .l'étranger, doivent, en vertu d'un décret du ministre de la guerre, rentrer immédiaiemeuti en Serbie. • * - c Londres, 3(> août : Dans le district charbonnier _du Pays de Galles, 7,000 mineurs sont en grève. t Dans le district écossais, plus de 3,000 , mineurs se sont mis en grève pour témoi- ; gner ainsi leur sympathie à leurs collègues i du Pays de Galles. * * * Paris, 3i août-: Oh mande du Caire au Temps : On annonce de source autorisée que 1e j Grand Sonussu à la tête d'environ 10,000 hommes armés do canons et de mitrailleuses, commandés par des officiers allemands et turcs, marche contre la Tripolitaino. J^e gouvernement italien a envoyé des renforts à Tripoli, où la sécurité serait assurée. * * * Londres, 31 août : On mande de Cardiff au „Times" qu'on attend avec impatience le résultat des délibérations qui ont lieu entre les représentants des propriétaires de mines efc MM. Lloyd Georgo et Kunciman. Uno grè/e générale a été préparéo pour le cas où les augmentations de salaires exigées no seraient pas accordées. Le représentant des ouvriers mineurs de la vallée de Khonda a assuré que, dans la négative, le travail cesserait certainement mardi. $ # * Genève, 30' août : On mande de Nisch aux journaux suisses que le Conseil des ministres tenu à Kragujovatx, sous la présidence. du prince-héritier serbe, a modifié les propositions de xM. Paschitsch, en ce sens que les cessions de territoire accordées à la Bulgarie no deviendront effectives qu'au moment où les territoires de Croatie et d'Albanie seront occupés comme gages par les Serbes. * * * Berlin, 31 août : Au sujet de l'attitude future de la Bulgarie, on mande do Sofia à la ,,Vossisclie Zeilung" : La condition que la Quadruple-Entente met aux cessions do territoire macédonien à la. Bulgarie est que celle-oi déclare la guerre à }i Turquie. En concluant le. récent accord avec îa • Turquie, le Koi et le gouvernement de Bulgarie ont mo itré qu'ils n'accepteraient pas cctiO oonditic«i. Les puissances centrales et la Turquie demandent à la Bulgarie, on échange de la cession d'uno partie de la Thrace turque uno neutralité bienveillante plus large encore qu'elle a observée jusqu'à présent. * * * Paris, 31 août : Pendant lo récent bombardement do Com-piègne, 11 grenades sont tombées sur la ville et ont causé de très importants^dégâts matériels. Plusieurs maisons ont été sérieusement endommagées.^ Les incendies qui so sont déclarés ont été rapidement éteints. * * # PétrOgrad, 30 août : On annonce qu'un Conseil de la Couronne extraordinaire se réunira joudi à Tsarskoié-Sélo. Le Tsar le présidera. D'auftre psirt, on annonce qu'un Conseil, qui a duré plusieurs ho» ires, a eu lieu dans le palais de l'état-major à Pétrograd. Y assistaient, les généraux Russki, Frolow, chef do l'état-major, Janouchkevitch, le comte de Fredericks-, ministre do la Cour, et le prince Joussoupow, gouverneur de Moscou.* * « Lisbonne, 30 août : Quoique la situation au Portugal paraisse redovenuo normale, le gouvernement a prié le Parlement de lui donner les pouvoirs nécessaires pour qu'il puisso prendre éventuellement les mesures nécessaires. * ^ Sofia, 30 août : On annonce que la Bulgarie a déclaré que l'accord provisoire accepté par la Serbie et qui lui a été soumis par les ambassadeurs de .l'Entente est insuffisant. La Bulgarie refuserait de faire des contre-propositions, les concessions offertes pai la Serbie n'étant pas suffisamment précises, * * * Londres, 30 août : _ Le War Refugees Committee, qui fonctionne en Angleterre, a porté à la connaissance des Belges retournant en Hollande ou on Belgique qulil lui sera dorénavant impossible do leur procurer un logement dans ^es hôtels, ni de leur donner aucim appui financier pendant leur séjour à Londres. * « Paris, 30 août : La ,,Guerre sociale" publie un article sur le traitement que le gouvernement français applique aux Belges en état do porter les armes. Le journal socialiste ajoute que les engagements des volontaires belges, qui avaient pris place dans les rangs de l'armée française, ofit dénoncés pour lo 24 août, à moins que los intéressés ne renoncent aux allocations et éventuellement à la pension. d'invalidité,- ou aux pensions do leur femme et de leurs enfants en cas de décès. Les Faits du Jour L'afflux des étrangers en Suisse a baissé dans des proportions formidables. L'Enga-dine, qui est envahie par 15,000 à 30,000 étrangers pendant la saison d'été, n^a vu chez elle que 3,CXX) hôtes et cela jusqu'au 1er août 1915. Les grands hôtels, et par-tioalïèrement les ,,Palaces", perdent tout ce qu'ils veulent, pour nous ^servir d'une expression populaire. Pour se rendre compte des effets désastreux de la guerre sur la vie éconoarique en Suisse, il suffit do noter que le eapital investi dans les liôtols suisses se montait 3n 1912 à 1,133 millions de francs et que es hôtels do la République helvétique occupaient 43,000 personnes avec des salaires Uteignant 23.25 millions de francs par an. On évalue les sonunes que les étrangers aissent en Suisse à 500 millions de francs par an. On craint que, malgré les efforts du gouvernement pour soutenir les hôteliers et outes les personnes qui vivent du tourisme, uno eriso de la plus haute gravité ao puisse être conjurée. Le journal hongrois ,,Az-Est" se dit au-, orisé à annoncer que l'empereur Francis-Joseph va créer une nouvelle décoration nilitairo qui prendra le nom de ,,Feuer-:reuz" (Croix de feu). Ce nouvel insigne eraifc réservé unûqdetnimt aux offic.ers et lux soldats qui se sont trouvés dans la igno de feu. Derrière le front, aucun lommo ne. pourrait obtenir cette distinction, t aucun prix. Il ne se passe pas do semaine, écrit un Journal parisien, où l'autorité militaire ne :o;.oive des lettres lui signalent, des ca-îlioUes où les habitants des régions enva-îies ont enfoui de l'argent ou des objets précieux avant do prendre la fuite. Et ^'autorité militaire, qui a cependant bien-lutre chose à faire, accepte de se faire îhercheuse de trésors. Alors, la nuit, sous le sifflement des! obus 3t dos balles, un petit groupe d'hommes, nunis do pioches et armés d'une lanterne sourde, pénètre dans quelque masure en ruines ou quelque jardin bouleversé par les marmites. Et là, tout près de la ligne de teu, on fouiilo sous les dalles de ce qui tut la cuisine q.i sous le gazon de ce qui .'ut la pelouse. — Tiens, voilà l'objet ! Un paquet surgit à la lumière blafarde de la lanterne, un paquet qui «suinte l'humi-ijté et qui sont le cadavre. On gagne l'abri lo plus proche et, en présence d'un officier qui fait fonctions de notaire, on inventorie le trésor — ou plutôt on- tâche de l'inventorier, car l'eau, qui a filtré à travers le sol et qui est venu oroupir sur lo parquet, a réduit tout ce qui était dedans en une bouillie innommable. Qu'est-ce que ce débris • de papier 1 Un titre ou un billet de basique 1 Un billet de cofls&ien 1 Un titre de quoi 1... Les gros duigts des troupiers manipulent ces loques avec une délicatesse infinie; ils t fichent d'assembler les fragments, de déchiffrer les caractères décolorés... Enfin, tant, bien que mal, on arrive à reconstituer le contenu, dre>- vO un procès-verbal, on lo signç, et le paquet séché, catalogué, étiquete, ^>en va à i'état-major ou au commandant de la région qui le restituera à son légitime propriétaire : Qui dira les petites fortunes qu'on a pu sauver ainsi du désastre Mais qui dira aussi les choses bizarres et hétéroclites qu'on retire de toutes ces cachettes ? Au moment d'enfouir leurs trésors, d'aucuns semblent avoir été frappé de folie ; ils ont enseveli dans leur jardin des tasses de porcelaine, mais ils ont laissé bien en vue sur le buffet de l'argenterie, cm encore ils auront abandonné leur montre en or pour emporter leur parapluie ! On a jadis conté l'histoire do cette brave femme do Seine-ot-Oise qui un jour de panique, iaissa sur sa commode un réticule contonânt dix-sept mille francs do valeurs, mais n'oublia pas d'emmener dans un grand carton son chapeau à fleurs dçs dimanches. Parmi les initiatives philanthropiques qui ont vu le jour ces derniers temps, il faut signaler l'œuvre du Phalanstère belge pour soldats réformés, qui vient d'être fondée à Katwyck-sur-Mer, on Hollande. Il s'agit de permettre aux soldats de l'jtrmée de 1914 qui, pour blessures, maladies ou infirmités, ont été réformés, de subsista avec leurs jnodesvcs ressources, dans les conditions do confors et d'hygiène indispensables.6<n sait) quelle} est la situation du so'daû réformé; il touche une allocation de fr. 2>-5-;) par . jour; ii en est qui peuvent attendre sans trop do peine la fin des hostilités et le retour au pays. Mais ii en est d'autres, eb un très grand nombre, qui no sont pas dans la m'cie si tuation. Il s'agit-, en particulier, des reformés: quti së trouvant en Hollande, et surtout ào ceux qu'une infirmité met dans 1 impossibilité rie reprendre immédiatement leur ancien métier. Pour ceux-là il était nécessaire de créer un organisme spécial. C'est ce qu'un comité a compris et vient de faire en Hollande, où l'allocation du soldat reformé (fr. 2.50) ne vaut que 1 fl. 10, somme totalement insuffisante pour lui permettra de se loger es de so nourrir. Los réformés auront au Phalanstère un logemeaib confortable, une nourriture saine et* les soins que réclame leur état, tant au point de vue de l'hygiène qu'au point de vue médical et-pharmaceutique. On leur évitera les inconvénients, les dangers do l'oisiveté en Ipur permettant l'apprer/tissage d'un métier adapté à leu'-nouvol état physique, grâce à l'adjonction au Phalanstère d'une école professionnelle. Enfin, l'on charmera leurs loisirs par des réJunioT:^ d'agréments, causeries et occupations diverses. Lo ,,Cincinattd Enquircr" publie une interview avec un officier anglais arrivé en Amérique depuis peu A. bord du vapeur „Ilarpakus". Cet officier, qui combattit aux Dardanelles, confirme que les trois dreadnoughts anglais „Queen Elisabeth", ,,Invincible" et Inflexible" ont été fortement endommagés pendant les combats qui so livrèrent à l'outrée des Dardanelles. Pour 1',,'Inflexible'' particulièrement, l'officier so montre très affirmatif. L'„IInrpa-kus" avait été amarré dans les docks à côté do ce dreadnought dont toute la quille de fer était percée de trous énormes. „Elie ressemblait à une écumoire." On aurait en vain essayé de réparer le dreadnought d'abord à Malte, puis à Gibraltar. Au prix de peines inouïes, on l'aurait enfin amené en Angleterre, où une reconstruction complète aurait été reconnue indispensable. Le3 deux autros dreadnoughts ne pourraient eux aussi être mis en ligne avant de longs moi» COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués ailèmands _______ l Berlin, 31 août. — Officiel de midi : ( Théâtre do la guerre à l'Ouest. ( Aucun événement spécial à signaler. ( Théâtre de la guerre à l'Est. , Armées du maréchal von Ilindenburg : < Le combat pour la possession de la tête 6 de pont établie au sud de Friedrichstadt < continue encore. Au sud du Niémen, nos troupes avan- ] cent contre lo chemin de fer conduisant do f Grocino à Wilna ; elles ont fait 2,600 pri- 1 sonniors. 1 Sur le front ouest de la forteresse de ' Grodno, nous avons atteint la région do 1 Novy-Dwor ot de Kuznica. Près de Gro- dck,v l'ennemi, devant notro attaque, a aban- ( donné ses positions à la lisière est do la < forêt de Bialystock. Armées du maréchal prince Louis do Bavière : £ Le passage du Narow supérieur a été , réalisé par endroits. L'aile droite de co groupe d'armées s'avance vers Pruzana. , Armées du général von Mackensen : I>a poursuite a atteint le secteur de | Murohavviec ; l'arrièro-garde ennemie a été ropoussée. 3,700 prisonniers sont tombés f entre nos mains. ( Théâtre de la guerre au Sud-Est. La poursuite que continuent les troupes austro-Hongroises, qu<i se sont frayé un passage au nord de Brzezany, a été arr&ée < par endroits sur la Strypa par une contre- attaque d-'importantes forces russes. 1 • * ♦ Vienne, 31 août. — Officiel d'hier : Front russe. ( Hier* les armées des généraux Pfianzea.'-Balfcin ot Botiimer se sont avancées jusqu'à j la Strypa. Daus différents secteurs, len-nomi a essayé d'arrêter notre poursuite. 11 , a été rejeté partout. Sur la Koropice infô- ; rieure,- nous avons eu à brLcr uno résis- i tance particulièrerment opiniâtre - de 1 en.w r nemi. A l'est de Zloczow et, sur la ligne allant de Bialykamien à Toropow et à liadbiiechow, les troupes du général- Bohin-Eriûolli v se sont heurtées à des posi ions défendues par des effectifs nombreux; elles onf attaqué l'carnetai et l'ont rejeté à beaucoup d'endroits. En Volhynie, nos forcée qui marchent su" l^ick oat &d nouveau gagné du terrain. Nous avons enlevé à Vennemi Swmiuchy ainsi que d'autres localit s défendues avec une grande ténaciti. Les troupes austro-hongroises combattant dans la forêt de Bialowieskaja ont d'fait les Eusses près de Sz£reszow.o et elles les poursuivent dans la direction de Pruszany. Front italien. Hier, dans tout le territoire du liîtoral, les Italiens ont canonné notre front avec une violence variable. A plusieurs endroils, leur infanterie a essayé de s'approcher eti a entrepris des attaques peu importuutes. Comme d'ordinaire, nous avons fait échouer ces tentatives. En Carinthie et dans la ré-gion frointière du Tyrol, la situation n'a pas changé. $ » # Constantinople, ,29 août. — Lo grand quartier général mandé : Sur le front dos Dardanelles, dans la région- d'Anaforta, l'ennemi a renouvelé, lo 28 août, ses attaques des 26 et 27 août. Les attaques ennemies ont été particulièrement acharnées au cours des trois derniers jours. Néanmoins, nous avons coinplètamieiit repoussé l'ennemi qui a subi dq> partes formidables. En contre-attaquant, nous avons repris quelques tranchées situées à notre centra et que l'cr^iesni avait occupées; nous en avons rué tous les défenseurs. Dans les combats livrés au cours des doux derniers jours l'ennemi a perdu 10,000 morts. Nos pertes sont relativement peu considérables. Nos avions, qiïi ont participé au combat^ ont lancé avec succès des bombes sur les positions et le camp ennemis. A part cela, rien l'important à signaler. o * o Constantmopîe, 30 août. — Officiel du grand quartier général : Sur lo front des Dardanelles, l'ennemi n'a rien entrepris hier dans la région d',Aiiaforta. Notro artillerie a mis en feu l'arrière d'un torpilleur ennemi, qui a dû être emmené par un remorqueur. Près d'Ari-Burnu, rien d'important no s'est passé. Près do Sedd-uDBahr, l'artillerie de notre aile gauche a détruit, une position en-nemio do lance-bombes. Sur les autres fronts, rien d'important ne s'est passé. Ce&ikmniqués des armées alliées Paris, 30 août. — Officiel de 15 heures : A la fin do la journée, une lutte violente d'artillerie, accompagnée d'explosions de mines et de combats à coups de bombes et de grenades, s'est déroulée en- Arglonne sur un grand nombre do points. Les tranchées onnemies ont été sérieusement endommagées aux Courtes-Chaussées, aux Meuris-sons et à Bolante. La nuit a été plus calme dans cette région, ainsi que sur lo reste du front. » * « Paris, 30 août. — Officiel de 23 lienrres : Actions d'artillerie en Artois et dans la région do Quernevières, où notre f(*i a bouleversé des tranchées et atteint des cantonnements ennemis. En Argonne, nos batteries ont maîtrisé à plusieurs reprises les j tentatives de bombardement do l'ennemi. Canonnade assez vive en Lorraine, vers Moncel, Bezanges et Çhazelles, ainsi que dans les Vosges (régions du Kabodeau, de Launois et du Linge). * « * Rome, 29 août. — Officiel du grand quartier général : Dans la vallée de Sugana, on annonce la destruction par les Autrichiens de quelques ponts, des routes carrossables et de la igne de chemin de for établis entre Jtonco-jno et Novaledo. Le 27 août, dans la soi-:ée, l'ennemi a. entrepris mie forte attaque loutre le monte Armenterra, attaque qui a ité vivement repoussée. Sur l'Isonzo supérieur, un de nos détachements d'alpini, le 21 août dans la maillée, a effectué un hardi coup de main îontre les tranchées ennemies, qui étaient olidement établies sur les différents paliers lui s'échelonnent jusqu'au- premier sommet lu Kombone, sur le front du monte C-ukla usqu'à l'ouest du monte Eombone. Par mite des grandes difficultés offertes par le errain ot de la résistance acharnée de l'en-lecni, qui s'est opposé à notre marche en ivant par des fusillades, par le jet de grenades à main et par dés éboulements, nos :roux>es n'ont réussi à 6'cmparer que de juolques retranchements. L'ennemi continue i résister sur la cime la plus élevée du nont ; nos troupes restent en contact étroit ivec lui. Des reconnaissances d'aviateurs nous ayant tppris que l'ennemi réparait fébrilement lc3 îégâts causés au champ d'aviation d'Aioa-rizza par notre récent raid aérien, une escadrille d'avions a de nouveau jeté hier natin cent vingt bombes sur ce champ l'aviation. Deux hangars ont été touchés ïn plein centre, tout le champ a été désisté et des incendies ont éclaté. Bien que ios aviateurs aient été exposés .pendant uno lemi-heure au feu de l'artillerie enneimie, ls sont rentrés indemnes dans nos lignes. ♦ * « Pétrograd, 29 août. — Officiel du grand îtat-major général : Daus la région de Riga, aucune modifica-ion dans' la situation. Près de Friedrichstadt, après les violents sombats de ces derniers jours, nos troupes ;o sont retirées plus à l'ouest de cette ligne le bataille. A l'ouest de Jakobstadt et do Dwinsk, 3as de modification. Sur la rive droite de la Wilija. et entre . jette rivière et le Niémen, le 27 et le JS août, do violents combats ont continué ;ur le front Podbcrezic, an nord do Wilna, rrokLNowo-Ganuschischki-Daugi et au delà usqu'au Niémen. Sur le front situé entre les sources1 du Bobr et lo Pripet, il n'y a pas eu de mo-lifications essentielles. Pendant la nuit du 23 août et le jour suivant, il ne s'est livré lue des combats d'arrière-gardes dans cette :égion. Par suite des concentrations d'importantes 'orces ennemies au sud de Wladimir-Wo-.ynski et à la suite de l'offensivo qu'elles jnt entreprise -dans la direction do Kuzlc et lo Saro-llozyszco on vue de tourner le •ianc droit de notre position en Galicie, ious avons pris des mesures pour effectuer in nouveau groupement de nos troupes. Celui-ci a été effectué, le 27 et le 28 août, sous la protection do combats livrés au lord-ouost de Luzk. 4 £ Pétrograd, 29 août. — Officiel de l'étar-enajor de l'armée du Caucase : 1-/C 27, les Turcs ont tenté, dans le Cau-3ase, de passer à l'offensive. Nous avons enrayé- cet te tentative et nous a vous forcé l'ennemi à se retirer ; ii a subi do lourdes [>ertos. Un canot automobile a coulé des voilier? Liircs. Dans la direction d'Olty, fusillades. Sur le reste du front, aucun combat Dépêches Diverses Paris, 30 août : Le ,,Temps" annonce, d'après un télégramme officiel envoyé de Pétrograd, que la, forteresse de Grodno sera abandonnée lorsqu'elle cessera de servir de point d'appui aux armées qui s'y trouvent encore. ♦ * Pans, 30 août : Le mora'toriuim pour les sociétés d'assurances a été prorogé de soixante jours. ♦ * Paris, 30 août : Pour faire disparaître le manque de (mon- /-□aie divisionnaire, le ministre des finances 1 n décidé que la Monnaie frappera à l'ave- * uir une quantité double de pièces cï'argon t. ♦ * ♦ ^ Paris, 30 août : L'instruction contre l'assassin de M. Jau- * rès a été close. Le dossier a été transmis 'i au procureur de la République. t Christiania, 30 août : On évalue à 20 millions de couronnes la diminution des recettes que subit la Npr- "> vège par suite do l'absence de voyageurs ' étrangers pendant cette année de guerre. { ♦ ♦ * . Milan, 39 août : Un décret royal ordonne la vaccination obligatoire contre le choléra pour l'armée ût la marine. Lo ministro do l'intérieur est autorisé à décréter la vaccination obligatoire pour la population civile. » * * Paris, 3) août : On mando du Caire aux journaux français que Mostofi el Mulk a été chargé do former le nouveau cabinet persan. Mostofi el Mulk appartient au parti démocrate, qui est opposé à l'influence anglo-russe. * * » Bucarest, 30 août : Des personnes touchant de près l'ambassadeur bulgare à Bucarest prétendent que les négociations entre la Roumanio et la Bulgarie sont très avancées et qu'elles aboutiront sans doute prochainement. On croit que toutes les questions litigieuses seront résolues. Tl n'y aura pas; des solution pour la question de la Dobrud-scha-Silsîstrià ; mais l'accord contiendra la reconnaissance par le gouvernement roumain du droit qu'a la Bulgarie d'obtenir certaines rectifications de frontières, qui seront délimitées après la guerre. * * Genève, 30 août : D'après des correspondances de Rome adressées aux journaux suisses, l'administration civîie de la Tripolitaino a été pro-soirement transférée à Messine. Los auto» rités militaires et locales restent-

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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