La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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29 december 1917
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s.n. 1917, 29 December. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 20 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/th8bg2jx62/
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Baméefi âô Déceinbré î9i7 JOURNAL QUOTIDIEN ~ Z,e Numéro s 15 Centimes 4* Année: ~ N° 1121 '^ pmx OES ABONNEMENTS B mois (janvier, février, mars), fr. 11.40; 2 mois •. (janv., fèv.), fr. 7.60; 1 mois (janv.), fr. 3.80. Les demandes d'abonnement sont repus exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. —^ lues réclamations concernant les abonnements doivent èl're adressées exclusivement aux bureaux de poste» ADMINISTRATION ET REDACTION: JSBoniagr.o-aux-Horbca-Pctagôros, 33, Bruxelles, LA BELGIQUE PRIX OES ANNONCES Petites annonces, là ligne, (r. 0.75. — Rédamtt avant les annotes, la ligne, ir. 1.75. — Corps d% journal, la ligne, fr. 7.50»— Faits divers, la lignes ir. 5.09. — Nécrologie, la ligne, fr. d.5Q« — Coin des Eleveurs, la ligne, Jr. 1.50, Bureau* de 9 à 17 h eu ro*. Direction et Admlnlstraîloa ; eDt°j! ?/,'V8ll-r<* J03 KOFîESSèE, DIRECTEUR LA GUERRE I '1,244e jour d© guerre j ■M ^ Œtien à signaler. jf c Négociations de paix iBrôSfc-Litovsk, 27 déeembra : , ■ î,es délibérations des puissances coalisées je£ dés délègues d© la Bassie au sujet de tlestions spéciales ont continué aujourd'hui j les sont avancées au point qu'on prévoit une courte interruption pour permettre à quelques délégations d'allcw se mettre on contact avec leur gouvernement. ^Berlin, 27 décembre : On mande de la frontière ru»s© : •— L03 commerçante, industriels et %por-.iateurs de la Russie méridionale ont constitué un comité charge d'examiner la question de ia reprise des rola^ons commerciales aveo les Puissances Centrales. Tout t^abord, la navigation sera reprise sur la stoer Noire. 1/exportation de céréales, de tourteaux de lia et do chanvre ver3 les por s du Danube sera organisée pour le printemps prochain. * * Paris, 23 décembre : i On mande de Pétrograd à l'Agence lia vas: — Le doyen d'âge des attachés m jftiti lires au grand quartier générai russe a déclaré officiellement au généralissime russe qu'en présence de l'ouverture des nég-epia-lions de paix entre la Russie et les Puissances centrales, les "ambassadeurs et les ministres des Alliés considèrent qu'il est suffisant d'accréditer une délégation de moindre importance au grand quartier gêné-, «al. Si 1;armistice '-tait dénoncé, ie3 che?s des missions militaires reprendraient- leur jpostf». Dans ce cas, les missions militaires tie l'Entente sont disposas à collaborer à ta réorganisation de l'armée russe si son commandement supérieur en manifestait le désir. i ; ! X,a guerre navale " Londres, 27 décembre : L'Amirauté annonce que onze navire» jaugeant plus de 1,500 tannes et un na-jviro jaugeant moins de 1,600 tonnes, ainsi .qu'un chalutier, ont été coulés la Semaine efernicre. » » « : Londies, 27 djéccmbre : ; On mando de Paris à l'Agence l'eucer : — Le „ Château Eenairlfc-'' naviguait de conserve avec plusieurs autres navires dans la mér Ionienne lorsque, le 14 décembre à 7 h. yx du matin, le convoi lut attaqué par im sousMinarin. Le ., ChâteaukEe:iault'J a été toacliô au centre à tribord par une torpille; l'eau a pénétré dans ia salle des machines et coîles-ci se sont aussitôt arrhes. Le com-&aa&mt du „ Châtiau-Benaait" a tenté- de conduire'son navire sur la côte. Le enb- ■ morsiWa a ajéapparu, mais, vlo'.cmoicaib bombardé, il a été forcé dh plonger. ^U'ne se-cond'e torpille ai touché le ,,Cliâ<lcia\L-ïte-nult" à tribord et Le navire a coulé. Tous les passagers ont été sauvés,. à l'exception do dix matelots, vraisomlViablemeut tués par l'explosion de la jprOEoière torpille. Le oon-trc-iorpilleur et les autres navire» convoyeurs-, après avoir recueilli les survi-yanis, ont attaqué le sous-marin q-ui était tc-nonté à la sui-mce de la mer, mais qui a bientôt disparu de nouveau souS la pluie do grenades. DeiLx hydroavions ont lombarde le sous-marin et l'ont sans doute touché, car il n'a pu r-ster sous l'eau. Le submersible a été alors imméd&atemeûJ (Xivaé par les contre-torpii-eurs. Un arulleur allemand a été tué au moment où il pointait sa pièce. LTéqurcp-;^ du sous-marin a sautû dans la mgr, paU le submer?;-;.le a coule. Vingt-deux allemands, jauni lesquels le commandant et deux officiers, on* été faits prisonniers. # * » 1 Berlin, 27 dC-cembro : Le sous-marin coulé par le> eom:re-toiN piîleurs qui aoeo-nupagi] aient- le croiseur français ,,Château-Eenauld" était commandé • par le capitainiet-liouteuant Wen^ando. * ' ♦ Berlin, 28 décembre : On mande de Budapest, qu'une expbsïon s'é'ant produite i\ bord d'un vapeur- dans io port de Fiume, le vapeur a pris («a et a dû être coui4 en pleine mer. # ♦ # Londres, 27 décembre : On mande de Y\':liiïj|gfcon. (NbuvdUe Zélande) » l'Agence l'cuter : — Le commandant von I.uckncr et dix matelots aUGmands do l'équipage, du „SeGlan-der" fait? prisonniers au d<'Jb'ut d'octobre et internés ici se sont évadés et ont fui dans une barcasse. Trois jours plus tard, ils se sont emparés d un navire dont ils ont fait F équipage prisonnier, mais peu après, ils ont été faits dp nouveau pri-sorum-rs et internés à> Fernside. , * . 'S * i Amsterdam, 27 décembre : ( Le collaborafeur maritime du ,,Nieuvsrc ( •Rotterdamsche Courant''' explique, dans im ( article très documenté, que pour arriver à «eirtraîiser les e^ets de la guerre sousi-ma- ( rlho, les Ï2ats-Unis devraient construire en une ann^e 15 millions de tonnes de cale, 03 qui exigerait l'emploi de 7 l/2 millions de txînnes de fer brut, c'est-à-dire le quart do la production nnnnelîo du pays. Il faudrait, en outre, 900,000 ouvriers construc- ( tsars et 100,000 hommes pour équijyer les , nouveaux navires. D'autre part, 26 p. c. <3es ouvrier» dos mines, des aciéries, etc., devraient travailler exclusivement pour les besoins de la nouvelle flotte- An total, il . faudrait deux millions d'hommes, ce qui est impossible. I.e problème reste donc inso- ; lubte. J 0» ———, , , EN AMÉRIQUE Londres, 28 (fecembro : D'après la „Mcs7.iiiig Posl", M. leasing 1 »a serai» prononcé lo 22 <Jjoeml»rc, à la com- t œwsion sé.ifitorialo des affaires étrangères, ] pour il-îo rSfî-ocession sans condition da tous < ÎB3 (0iritœrc« occupés par las belligérants, ! on ajoutant qire le seul châtiment à infliger 1 a UAUcmagco dèvraft être, à son avis, lo I rWSjlMsoment do ces territoipjs dans leur ' çtaijit d'avant la guerry et Jo rwieinent d'in. aomaités aprproprit&ç. * * Washington, 27 décembre : 1 M. Wilson a décn'té que tau» les ohamira i «o fer dos Etuts-Dtis seront dirigé» p»r le ( goi.verjieînent à partir de vendredi midi. i -, O* "> 1\ 'Ben»e, 27 décembre : j Ou mande de Waskiaotau r,u.k journAtus: ; a Baltimor. , à Chicane ot à. Ne;,y-^ or.'c, -irsi n-ty* d'ssti^b gï<uid« c^i re», la population a manifeste oeîntre la cherté des vivres. La police aurait d& iai-ervenîr.. • * » Londres, 27 décembre : I.£js journaux publient un télégramme de Washington suivant lequel, M. liooder, eom-cnissairie de l^JLimentatioï*, aurait déclaré que ie stock de sucre américain pour 1918 doit '•tre complété par un quart de million de ;onnes provenant de la récoite de Java. « * « Paria, 27 d&embre : Le ,,Temps" apprend de Washington que la situation est grave au Mexique- L/3 général Villa s'est emparé do nombreuses villes et villages. , - EN JTALÎE Home, 27 décembre i ^ M. Orbmdo est parti hier soir pour la front. « <C » Rome, 27 décembre : Quatorze orateurs sont déjà inscrits pour un tour de parole à. la s.ance s&orète que le Sénat tiendra demain. Dans les milieux parlementaires de Rome, on estime que 150 sénateurs au moins prendront parti aux discussions. * * * Lugano!. 27 décembre t Un froid intense règne à Rome, Il y a neigé pendant toute la journée d£ mercredi. Le service des feram.'ways e€ des fiacres a :Vi être arrêté. Les événements^ de Russie 'Berne,-. 27 d:'x*embie : On mande de Pétrograd que lo gouverne, ment maximaliste a aboli 1e service obligatoire (tes cosaques. Ce service sera remplacé par une courte période d'instruction laiis un régiment de cosaques. Les cosaques des garnisons des environs de Péu :rograd ont réélu leur» otïiciera. «< « * Paris, 28 df'ccimbro : On mande d!o Pétrograd à l'Agence Ha vas: — Lies commissaires du peuple ont adressé une proclamation à. tous l&a ouvriers russes. Ils font remarquer que la flabricaition des 6quip<3ments militaires occupe sans nécessité des masses d'ouvriers et consfaituo un vérit ibls gaspiiltige des richesses du> pGA'S. Il e&fc par suite opportun de la cesser immédiatement et de la remplacer par la fabrication d'articles indispensables au peuples-*n * Pétrograd, 27 décembre t De l'Agence Télégraphique : — Les troupes du général llalodina onx été défaites près de B jel g or od. L'aventura du général Novotscherkask se terminera tout aussi misérablement que celle du chef qui conduisait les bandes armées à Gatscfoina. ♦ * * Grosnyi, 37 décembre : I-ûS frou'v î masimalistej? confcniucinto à jitit'er lo front cïu Caucase et so dirigent sur Eeatof. Plusierars trains inililaires passent tftus le» jouis à Grosnyi. Près d'un© f{-re râtato 4 pa-oxitaiti d&5 sources pétcoli-fèrQî, les cosaques ont tcai'é d'aiTâter les troupes qui vont à Bwstof; leur tent-atiyoa échoué. ■ * « # Pétrograd, 27 dieemliro : 4Qr. Weciincgraisky, dicecteur de la Banque Nationale, 04 Pouîiiof, directeur do ia Banque Asiatique, ont élé arrêtés hier. On a retrouvé une lettre adressé^ par ie généw cal Aiaxéieî à M. MLiiosfcoî, lui demandant de faire fout ce qui dépendrait do lui l»ur eiup&Âer que le général Xvorniiof et le» offieici'3 arrêtés aveo lui na fusstw pas déférés à un tribunal aa guerre râvotaliion-uaire : lo général Aleiéief ajoutait quo JIM. ICcrciiski, d:venkof et Tôlo(n;esi»oS ne voulaient Iîs y déférer que pour cacher la participalio;i qu'ils avaient prise eus-mOmes à ia conjuration. letlre expose eu détail l'opération et rjetnando communication d<s adresses de ,%Tm . Wealincgradsky et Poùti-lof, à qui b général Aie:;éief (lit son iniention (la demander qu'iis faesent une avance de 300,033 roubles eu faveur des officiers arrêt'S aveo • Korn'lof : it prie M. Milioaitoi; d'obtenir de M. Vv'e-iiriç-»radzSy qu'il n'abandonno pas ce3 oifi-ciers, aveo lesquels il a toujours éti en eooiimmaiîté d'i'î<'e«. X/a lettre est datie du 18 décembre. » * * ïiondtes, 27 dicembro : On mande de Pétrogftul au ,,Times'' : — Une déteite somlile s'itre produite entre las trompes masïinalistes et oukrai. miennes. On cherche réciproquement à éviter de nouvelles effusions do sang, lin outre, les maximalisiea espùrSat niaerem les soldais de l'Oukraine à maiCher contre le général Kaieiîine. Be-rlia,. 27 d '-cembre : D'après des informations- ce source auto-•isAe, de nijimbroux milieux; russes sont rès mécontents do la vaste propagande faite ;ar PBnb3nîe à Pétrograd contre la paix [tue la Russie négocie avec les Puissanoes lenéraies ; ils se rendent compte que les îUliés cherchent par tous 1rs moyens à de-Jiaîuer la- guerre civile eu Russie. Londres, 27 décembre : On mande de Pétrograd au „Daily Cîiro-liciei' : — On se sert de nouveau couramment la la langue allemande dans les restaurants de la capitale- * * * ■Berlin, 27 décembre : On mande de La Haye à la ,,Kriega-:eicung'' : ■ — Les usines Ptoutilof ont congédié '^,009 ouvr'er-s et d'autres usines- métallurgiques, 8,000. » «s 0 k Paris, 27 décembre i On mande de _Pétrogrîul à l'Agence Ha-*as que la première parti© du Livre Rouge rient do paraître. Ce premier volume con-'ent I33 documents qui ont ét1 reproduits faris r„-îsvestLa' et la ,,Pravda", y com. )ris les conventions militaires conclues en-re la Franco ot la Russie depuis 1893. Le Jvre Rouge porte comme devise : ,,A bas a diplomatie secrète ! A ba3 les alliancc« •ourgor>'ses, le capitalisme et r'mp'ria-isme l" ] Londres, 27 décembre : On mande de Pétrograd au „Times'' qûe 3 gouvernement anglais a fait connaîtro sa écision de fairo rometlîre en liberté MM. 1 Ihichérine et Pctrof et de les rapatrier : i en ^ rcsulte qu'il ne veut pas agréer r. Chicbérine en qualité d'ambassadeur de Russie à I/OJidtes. , « * «> 1 Potrograd, 28 décembre i ( f/i«j»qftMerie de la „aa«etli3 £* U Bourse'* a été réquisitionnée par le Comité, central du Soviet. Le pitîage des entrepôts de vm a cessé; toute une série de coupables ont été arret^s-Le Conseil des commissaires du peuple a réglé par décret les conditions de travail dés oheminots. Les salaires sont établis suivant les prix des vivres dans les différents gouvernements. Les cheminots de Sibérie reçoivent la rémunération la moins importante, soit 155 roubles par inois, et les cheminoLs de Pétrograd, classés dans la; quatorzième catégorie, touchent le plue, soit. 510 roubles par mois. Les ouvriers travailleront huit heures par leur et les employés six heures. ♦ * * Pétrograd* 27 décembre r L'<-tati do siège a été déclaré à Moscou pour combattre: la contre-révolution', ♦ « * Paris, 27 d-^cembre t On mande de Tokio h l'Agence Iîavas que Jo Japon n'a nullement l'intention d'envoyer defâ troupes à Kbarbine ni a Vladivostok, qt qu il se borne à prendre des mesures de précaution en vue de tenir son armée et sa flotte en état pour le cas où des complications viendraient à sa produire en Extrôme-Orient. DÉPÊCHES DIVEESES ; Pari-5, 27 décembre ; Une^ importante discussion sj.it la jpp^çjjue | étrangère sr cagage^a aujourd'hui aprè^wniili à | la Chambre. Les socialistes demanderont au ' gouveffiaiement d exposer ses buts de guerre ! et son attitude au sujet des négociations de , paix. M. Pichon, ministre des affaires etran- ■ gères, j/readra» la pai-ole au nom du gou- -vemement.* i • * Paris, 27 décembre ; ; Après la discussion des interpolations : sur la politique suivie par 18 gouvernement ; i\ l'égard de la Russie, la Chambre a voté à Vunanimité des 384, députés présents l'or-dre da jour approuvant leî déclarations du : Cabinet. • 9 ♦ Paris, c£l décembre : On mande de Lyon ail nMatm", t — Les cheminots du Midi de la 'France, réunis hier en congrès, ont voté un ordre i du jour invitant l'Etat à racheter toutes les i compagnies de chemins do fer et à régie- ' monter les heures de travail. D'autre part, : ils réclament une} augmentation do salaires. *** Bâle, 2"7 décembre r i De l'Agence Télégraphique de la presse suisse : —7 Lo Comité exécutif du pai ti radical-socialiste _ fi*an/:ais a traité des questions de politique intérieure; MM. Qailiaux et Maivy assignaient à la réunion. La, politique do M. Clemenceau a été l'objet de discussions souveaifc très vivus. M. Debierre, président, a exposé la . situation intérieure et extérieure et a déclaré; »— Si la France avait <îté victorieuse, la situation intérieure ne serait pa<3 ce qu'elie est aujouxd hui. Au sujet die l'affaire Caiilaux, M. De-bierro a dit que les hommes politiques qui sont plutôt partisans du rétablissement de la paix que de ia continuât,on de la guerre, sont rendus responsables de fautes commise* avant la guerre ot traités maintenant ; de ,,défaitistes", M. Debierro a terminé on decHarant qu^il ne fallait pas que le parti i laisso los roya-l5stes diriger l'opinion publique. Less rûdliq.iux-socdalistes ont poiu* de- i voir de s'emparer dit pouvoir en ce moment ; et il faut espérer que le président de la | Pbépidalique finira par comjpronfdre la vo- ; Ion té de la nation et par s'incliner devant elle. Lo Comité a ensuite vot»é la résolution suivante : - Le Comité da parti radicai-sccdaliste considère qu'il est de son devoir, dans l'intérêt, do la victoiro des armes françaises et du triomphe du droit et de la vérité, do défendre la République contre les manœuvres de la réaction^ et de ses complices. 11 décide d'agir énergiquement contre la campagne ih calomnies qui -est de nature à rompre définitivement l'union nationale et à aitaiblir la France." Un amendement demandant que les mots : ,,et ses contplices" soient supprimes, étant donné qu'ils pourrfûent être int&rpréfc-S commo étans dirigés contre M. Clemenceau, a été rejeté. « * * Paris, 2S décembre : M. Pichon, ministres des affaires étranges, a déclaré à un collaborat/our du ,,Journal" qu'il considère, de même que M. Lloyd George, que la situation en Russie est grave. L'armée russe a toujours été l'un des facteurs importants des projets militaires des Alliés; à un certain niomenit, l'Entente estimait mémo qu'elle s'emparerait de Vienne et mettrait ainsi l'Autriche-Hongrie hors do combat. L'intervention des Eta's-Unis et l'écrcmisœent» do La Russie sont les événements les plus importants de la gnerre. * * * Berlin, 28 décembre ; La veille de Noël, d^ aviateurs anglais ont bombardé La ville ouverte de* Mann-heim. I)eux personnes ont été tuées et une dizaine blessées. Parmi cas dernières, il n'y a pas de soldat allemand, mais bien de3 prisonniers de guerre français. Un avion ennemi a éf1- -forcé à atterrir dans la Pàlaiinat et le? aviateurs anglais ont été faits prisonniers. m * * Sofia, 27 décembre : La clôture du Congrès national réuni h Babadag a cfcé pronone'-c après lo voto à l'unanlknité d'une résolution demandant la réunion à la Bulgarie de toute la Do-broudcha jusqu'à l'embouchure du, Danube, déclarant^ la population, de la Dobroudcha décidée à ne pas souffrir qu'on la replace sous la domination roumaine et à prendre les armes pour défendre &es droits, efc sa luberté et priant le gouvernement et H nation bulgare de soutenir et de dcfcnc?r8 la (usto cause de la Dobroudcha. Adressée à tous les peuples et à tous les ku^gu/'s des Eîa:s appelas à r'tablir la paix parmi les belligérants, celte résolution les conjure d'accueillir favorablement les revendications de la population de la Do->roudelta et d'y donner droit quand Pheure viendra de fixer le sort de cette région. Un comité a été institué et chargé de rédiger immédiatement un mémoire qui sera trans-nis au gouvernement ihs Etats belligérants ;t neutres. »* * Sofia, 27 décembre : Le3 gouvernements bulgare et t^c ont îomino des commissions chargées de r^ter i question des propriétés foncières mixtes lu d^arteraient d'Odr^ue (Karadatcli). * * ♦ Sofia, 27 décembre 1 De l'Agence Télégraphique bulgare : * — Une protestation a été envoyée, au | nom dfes habitants (le la Mac6iloinei, au ^ Comité hollando-scandinave conti-e un ma, « nifeste demandant le partage de leur pajys; r elle porte les signatures d'un© cinquantaine do personnalités. * * » (Berlin, 28 décembre ; On transmet cfca Lugano a;ii f>"Berliuer Lo-kal Anzeiger" une information de l'Agence H Stefani disant que, d'après ùtDq d'éclaratiom ^ du ministre de là guerre greo M. Miehalo- v popilos, le gouvernement va d'-eréter la mo- ^ biiisafiion générale- P. » * » • u Londres, 27 déoembra' : Panant, le 21 décembiû, dans un congrès do comices agricole®, M. Lloyd George a 1 conjui-é les agriculteurs qui composaient son ! auditoire de mettre tout Oa œuvre pondant T 'trois mois à partir du lendemain pour «ng- ^ 1 mentor la production agricole intérieure. S r— il s'agit, a-t-il dit, de transformer en ' terres arables un demi-anillioa d'hectares et ^ ! do leur faire produire c"e quoi nourrir trois millions d'hommes. En augmentant de ' la sorte la production agricole du pays, vous rendiez disponible pour des buts de j guerre un important tonnage. Je nie songe n | pas un seul instant à vous enseigner com- t( j menti ii faudra vous y prendre et surtout 3e ^ ! ne prétends pas qu'il soit très rationnel au (5 : point de vue agronomique de transformer ^ : des pâturages en cultures, niais ce que 30 £ tiens à vous dire, c'est que l'heure est cri-tique et que lo salut du pays exige impé- r. rieasement que nous ayons d)e« navires h £ suffisance pour assmrer les besoins du front, le transport du matériel dte guerre et des soldats. Or, il n'y a que ctec mo^Oas d'y arriver, construire do nouveaux navires, ou économiser le tonnage dont nous disposons : il dépend des agriculteurs que nous puissions recourir à ce second moyeai." .n Le ,,Daily Mail'' reproduit cette allocu- a 1 tion et o-jouto : — On ne saurait assez souligner l'importance de cet appel du premier^ ministre, demandant au-x agriculteurs anglais cî'ensemencer on 19]8 sopt cent cinquante, mille hectares de froment. Le besoin s'en impose ^ : aussi bien au point de vue de la direction de la gtUjCrro qii^à celui de l'alimentation et ! l'on peut même dire que la victoire de l'Entente en dépend." It! * + Londres, 27 décembre": Lord RihondiU a autorisé vendredi ks Co- d mités di'aUmentaiion locaux à éfeiblir îe sys- r tisme du rr/ioanemont pour la margarine et, Q ; samedi, il les autorisait à rationner tontes [ les denrées alimentaires. Les comités ont re};ai n pouvoir de. décider qu© les détaillants ne ^ côd'eraifc que £es _ quantités limitées aux ,j ! clients dftmcnb inscrits. n ♦ * ♦ P La Hâve, 27 décembre : e Le ,,Niemvo Courant" annonce qu'à par- s tir. de samedi prochain paraîtra. & Amster- ^ dam un journal drexpression anglaise. ■ j * * Londres, 2-8 décembre : £j On mande de Lisbonne à l'Agença Reuter : —i D'après une information officielle portugaise, 2,000 Allemands ont occupe, après trois jours de combat, le mont Mkuba, e dars le Mozambique. Ce mont éjAtt défendu par 250 Portugais. I^es Allemands ont fait j1 prisonnier le commandant et 25 hommes. n Les Portugais cr:t perdu 40 hommes. Le t) lendemain, les Allemands ouf. remis leurs s piisonniers en liberté. [• ^ — - OPINIONS ET COMMENTAIRES c° Amsterdam, 27 décembre. — L'< Algehieen îlan- e; delsblad > estime logiques les réserves faites par los ^ Puissances centrales on co qui concerne la conclu-sion d'une paix générale immédiate sans annexions ni indemnités'-; il s'imposait même qu'elles fissent des. réserves, en attendant de savoir si les autres^ Ci belligérants voudront ou non prendre part aux n6- cj gociations. Elles peuvent concluro la paix avec la l' Kussio, mais elles ne peuvent se lier le3 mains avant d'avoir la certitude quo le3 alliés de ceile-ci sont prêts à adhérer aux principes généraux qu'elles ont trouvés équitables au cour3 de leur3 ,j délibérations avec la Rtissie.il n'en reste pas moins qu'elles ont do nouveau fait la preuve quo, malgré T toutes les inventions de leurs ennemis, elles sont prêtes à concluro une paix- générale équitable. £ * , •r- « ! Borne, 27 décembre. — pu < Berner Intoïligeaz Blatt > : ( — Pas plus tard qu'hier, le c Temps > se p'ai- fl gnait encore du siieneo des Puissances centrales £ concernant leurs buts de guerre : il connaît aujourd'hui les conditions do la paix allomande dans leur c essenco cl leur teneur. Le.-- délégués r;iss33 ont pris ' soin de souligner lo Caractère individuel do leur b programme et porsonue no sait si dans le dé'ai de t tiuit jours qu'ils ont proposé, les autres puissances £ de l'Entente adhéreront aux négociations. Il n'en rj reste pas moins quo le geste des Puissances cen- *v traies n fait faire un pas important à l'élucidation du problème de la paix. Il no manquera pas do r voix, dans les pays de l'Entente, pour préconiser C; la participation des Alliés aux négociations de t( Brost-Litovsk. > * * * d Copenhague, 27 décembre. — Le < Social Démo- a kraten > publie une interview prise par son cor- (n respondam à Stockholm au député Bocialiste suj> dois, M. Hoeglun, rentré hier d'un voyage à Pé-trograd.M. Hoeglun lui dit que les nouvelles de sottreo ™ entontopiiilc relatives à des troubles qui auraient d" éclaté à Pétrograd sont absolument controuycos, le aussi bien que celles qui prêtent aux membres du g( gouvernement dos allures do dictateurs- Los com- j,; missaires du peuple sont responsablos dovant le Comité exécutif et chacun d'eux o.-:t assisté par une *= commission i\ .laquelle il en réfère chaque fois qu'il prend une décision. Le gouvernement bolche-viste s'appuie sur deux initiions do soldats et sur presque toute la classe ouvrière organisée, tandis que les partis sociîCIÎStes modérés no disposent que d'un petit nombre d'adhérents. En ce qui concerne l'alimentation. M. Hoeglun i\ dit quo naturellement tout est très cher dans les V(-restaurants, mais pas plus cher qu'à Stockholm, et quo l'approvisionnement en vivres s'e?t fort amé-lioré depuis l'accession des boichovistos au pou- ù voir : d'importants stocks de ylvrc3- cachés jusqu'à-lors ont découverts et répartis. i? Eu ce qui regarde les perspectives do paix, M. Hoeglun s'en est entretenu avec M. Lénine qui lui qc a dit qu'il croyait proche la paix générale :• le pou- Vt pie en effet est las do la guerre, et il serait naïf d'escompter la victoiro de l'Eniente, mémo si l'on -prolongeait la guerre a'une année. — Lo moment psychologique d'une paix générale ri'1 est arrivé, lui a dit M. Lénino : si l'I'Jntonte no la p conclut pas maintenant, ce sera tant pis pour ello ! > nr * * C-C Sofia, 2G décembre. — Commentant les déclara- U] tions do M. Marghiloman, chof du parti conserva- ■ leur roumain, l'< Echo de Bulgarie > écrit : — Nous croyons volontiers que les Roumains re-noncent à toute viatse do conquête, mais sont-ils a: disposés à régier, on même temps quo la situation m malhourcuso o;\ ils seaontmis par leur faute, toutes d( les autres questions qui Ie3 ont décidés it so jeter à corps perdu dans une politiqno Impérialiste ? f) ( Parmi ces questions est collo de la Dobroudcha ; sont-ils prêts à en adopter l'unique solution capa- , blo do donner à la poix un caractère durable, en * souscrivant à la stricte application du principe dos n< nationalités dans les Balkans ? M. Marghiloman na a* nous lo dit pas, mais la politique qu'il préconiso CC ne pouvant réussir qu'à ce prix, ii y a lieu de le le croire disposé à répondre affirmativement à cette rt-question. Si d'ailleurs cette politique triomphait clic» nos voisins, nous Mîrions les premiers à nous réjouir des nouvelles et bonn'os relations qu'elle ré- , tafelirwt csiro la Ualgarie et la RetManie. > * Communiqusés Officiels! «nuauniqués des Puissances Centrale». ' Berlin, 28 décembre. — Officiel do ce midi : s; Théâtre de la guerre ù I Ouest. q Sur certains points du front, les opéra- le ons sont devenues momentanément plus ac- ves dans la journée ; elles ont aussi été ti clives la nuit sur la rive orientale de la jt euse. A l'est do Liméville, des détache- ts ents de reconnaissance ont pénétré dans q s tranchées françaises et en ont ramené je a certain nombre do prisonniers. ti Théâtre de la guerre à l'Est. Rien do nouveau à signaler. ^ Front macédonien. J? Entro le lac d'Ochrida et le lac do ^ respa, dans la bouclo de la Czerna et sur rive orientale du .Vardar, activité plus rande de Partillerio par intermittence. Front Italien. ^ Dan3 la journée, la canonnade a été pîu3 c< iolente sur le haut plateau d'Â3iago et n ris du sommet du monte Tomba. 0 . * , * * * D Beriin, 23 décembre. — Oftieicl : • p Sui* le théâtre de la guerr0 septentrional, u os eous-mari'ns oui encore coulé 18,000 K >nncs_ bruti. Parmi les navire? coulés se =• ou valent un grand vapeur di'au moins c 000 tonnes brut, un nouveau vapeur an- " lais apparemment unique dans sa classe, [, nilé dans un convoi protégé par des contre- c >rpiIJi3iirs américains et dea navires do c: arde, ainsi quo le voilier français ,,Notre- q aine de Rosîrcnea". h # * ♦ " Vienne, 2S décembre. — Officiel do ce midi : !j Théâtre de la guerre à l'Est. Aimistîce. Théâtre de la guerre italien. 0 A l'ouest du monto Assolone et à- l'est du f< tonte Solarolo, nous avons repoussé de3 p : laques ennemies. * * » s Sofia, 27 décembre. — Officiel : t{ Sur le front en Macédoine, canonnades/ ii « „ r. . * e* & Constantinopie, 36 décombre. — Officiel : h Bien de nouveau à signaler Sur aucun £ ont. f. o — Communiqués des airrflée3 aillées r Paris, 27 décembre. — Officiel do B h. : ^ Sur la rive droite do la Meuse, la lutte 'artillerie s'est poursuivie sur lo front au , ord du boisj de3 Caurières. 11 so confirme j, uo l'attaque exécutée hier par l'ennemi ans cette région a été très violente. Après 5 ne très forte préparation d'artillerie, l'en-. .. omi a lancé deux, bataillons ù l'assaut. Nos !ilx les ont obligés à so disperser. Au cours 'une deuxième tentative, les éléments enne- 1 ûs sont parvenus i\ aborder nos positions, -, uia en ont été aussitôt rejetés après un vif Jj ornbat. Le nombre de morts ennemis restés 1, ur le terrain, entre les deux- lignes et dans os fils do fer, témoignent do l'importance es pertes subies par l'ennemi, qui a laissé fj es prisonniers entre no3 mains. Canonnade intermittente sur lo reste du , :ont. " * . e Pari3, 27 décembre. — Officiel do 11 h. : % En Argonne, nous avons repoussé un , Dup de main ennemi. " Sur la rive droilo de la Meuse, l'activité 0 l'artillerie s'est maintonuo très vivo dans :'i : région bois dos Oauriôres-Bezonvaux. Au „ ord-ouest 'de Bezonvaux, no3 batteries ont ? ris sous leur feu des troupes ennemies qui J 3 rassemblaient et les ont dispersées en ^ ur infligeant des pertes. ' Journée calrne sur lo reste du front. { Aviation. — Un avion ennemi a été abattu „ 1 combat aérien dans la journée du 24 dé- ' iinbre. Nos avions dç bombardement ont L té 5,000- kilos de projectiles sur les gares 2 ; cantonnements ennemis dan3 la région de éthel et de Youziers. * E -r * ' * 1: Lonures, décembre. — Officiel : ^ édehors d'une certaino activité de l»ar- Êierio au nord do Saint-Quentin, dan3 les . ivirons d'Arras et de Messines, ainsi qu,à jst d'Ypres, rien d'important à signaler. * r>.- * * r; jiomo, 27 décembre. — Officiel : Tout le long du front-, activité do l'ai-- a [lerio. La canonnade a été un peu plais ^ iolente sur lo haut plateau d'Asiago. Nos [' aliènes ont energiquûment concentré leur e: su cL n'ont ce>sy do bombarder certaines arties do la position ennemie. P Nous avons iivrA hier une grande ba- ^ lille aér-eune, ù. Jaqu&ilo ont pnruicipé des r< seadrilles de ehasse et des canons da démise anglais et italiens. Au matin, vingt- n: inq avions ennemis ont réussi, grâc3 au q rouillard, à survoler et à commencer le n ombard ornent d'un de nos champs d'à via- d on. Ke^us pas le feu énergique do nos îr a-.t'jries de défense ot afc a-qitôs par nos * v» atours, qui se sont ïjnmédiafeem^ifc êle->3, les apparais ennemis ont été forcés à q trousser chemin sans avoir terminé leur pérafcion. Hu.it avions ennemis ont été K fichés ot Sont tombés. ni l'ius laid, vers midi et «r-nij, mie esea- m .iile i-anemie, eompcs'e de huit appareils tenté la mémo attaque; ; mais nos a via- % urs ont rencontré les avions ennemis p-i*;5 1 monte I>< !iina et tes ont foreés à se r©. ^ er. Trois appareils sont tnmbéa, de ma- di >e que huit appareils sont tomb- s auj r-r- se nui dans le» ligues it diennes e& trois dans *jj 5 lignes.^ ejmemies. flVas nos appareils ^ mt- rentré. Les dégâts caus's par le bûm- ^ rféaient soi;t- pou importants. aj PETITES NOUVELLES !" . gl Le correspondant particulier du ,,Temps" qi Copenhague lui a-ciresso la dépêche sai- 1,1 inte qui a trait à une situation dont la JJ1- >uronne, le gouvernement et le Parlement UJ mois se sont depuis longtemps pjréoccujxs f}l qui. rappelle à certains égards celle delà g\ n lande sous 1 empire russe : ri; — Tandis que la gravité' des événements et ttiels rappi'ociio do plus en plus los gou-rnements et les peuples soundïnaves, il en 1. tout autrement avec le? Islandg'.is, qui fj afc leur possible pour s'éloigner des au- -s pays du Nord. Depuis longtemps gâtés vc lo3 libn*alités danoise^, ils ont con; i- pc iellement cherché à provoquer des conf i:s >;.rjt<tationnels. Derniijî'emcnt, ils ont voté p, ie loi qui prive les Danois de tous droi'.s viques ot (konomiques en Islande, tandis jo ie laa Islandais conservent- tous ces droits m< l Danemark. C'est également le I>ane- Qt ark qui pais tous les frais de défense et s police des eaux territoriales et qui sr.b- c? eut, ei outre, aux frais généraux du nivcrn-ement; de l'île. L'AlUiing (Parlement j0 .'an lais) ne s'est pas arrêté fi : it vient {>< , décider la création d'un drapeau spécial tn >n sealemant pour l'usage int riour, mais ve issi pour les navires marcliîinus, ce qui té] instituerait, selon le droit international, a' symbrf'e d'nu Ei:u indépendant, et il a solu de réclamer aux Etats étrangers la ' sounai&sance de ce drapent. Cependant-, ^ gouvernement danois a refus» sa sanct:o.i. co eette mejuro, l't PETITE GAZETTE yurs de visite» Comment trouvera-t-on co malade quo l'on 1 voir à l'hôpital ? Scra-t-il plus mal que semaine dernière ? La fièvre qui le fai-dt grelotter dans son lit l'aura-t-olle. enfin litté, ou faut-il s'attendre à lo voir cette is plus fiévreux cncoro ?... On peut lire ce3 préoccupations, et d'au-os encore, sur le visage des gens qui, les urs de visites, font la fiio devant les por-s de nos hôpitaux. Et quelles files ! Voyez l'à Saint-Jean la queue s'en traîne, chaquo udi" et chaque dimanche, jusque sur lo ottoir du boulevard Botanique, l'entrée des isiteurs se faisant par la rue Pachéco. U 5 rencontre, dans la foule qui se presso , beaucoup de gens "bicn„, suivant lo mot mvcntionnclleinent employé pour différen-er lo bourgeois — la femma coiffée d'un lapcau et lo monsieur portant pardessus — 53 femmes et de3 hommes du "peuple», qui ont point — et pour cause I — le 6ouci 5 cc3 détails do toilette : c'est qu'aussi-bien ■s gens, que le seul mot d'hôpital pro-3ncé naguère devant eux eût fait frémir, it fini par devoir en faire prêudro le che-in à ceux des leurs que la maladie a frap-âs. Ainsi la guerre aura-t-eile fait fairo a pas en avant à ce rêve du rapproche-ent des classes, oui hanta tant de cerveaux Onéreux. iLapproenement rccl, à co que 30 •ois, entre ces deux classes-ci tout au oins : à se rencontrer une ou deux foi3 îir semaine au chevet de lit3 qui se tou-ient presque, on no tarde pas à faire )nnaissanee, à échanger un bonjour et à itrer ensuite en conversation ; co malado lio l'on ne connaît pa3 et qui passe ses mgues journées et ses nuits encore plus mgues à côté do celui-ci que l'on va voir nit par vous intéresser ; on prend l'habi-tde do demander de ses nouvelles, on lui àt un petit signe en passant devant son t, et il arrive bientôt qu'à chaque visite a lui ' consacre deux ou trois minutes. Ça lit tant de bien au malade et ça coûte si eu !... Donc, il y a généralement do 1a tristesse .ir le visage do ces visiteurs et, sur cer-iins même, uno véritable angoisse peut se re. Mais le spectacle do3 files qui s'allon-ent, les jours do visite, aux portes de nos ôpitaux.n'en est. pas moins réconfortant, ''abord nu point de vuo quo 'je viens do ire. Et puis, voyez que ces gons ont de 1 bonté et do la fraternité de resto. Rares mt ceux. qui pénètrent dans ces asiles où on souffre sans porter quelque douceur ux êtres qui leur sont chers : du pain —-ir le pain est à ranger, par ces temps do lisère, dans la catégorie des douceurs — no poire, uno pomme, une quelconque frian-iso dont la vuo, tout à l'heure, mettra une mur de joie dans les yeux du malade. Na-uère encore, il était strictement défendu 'entrer avec des paquets dans nos hôpi-iux : rien ne manquait aux malades, et on 'y regardait ni a uno poiro, ni à une omme. ni à une tirfino bien beurrée, ni à n œuf, ni à un beefstcaok, ni à un verre 0 vin, ni, bien moins encore, à une pomme e terre. Il en va différemment aujourd'hui : >3 surveillants qui sont postés à l'entréo e font plus ouvrir los paquets, et c'e3t 'un air indifférent qu'ils tâtent. los poches es hommes pour voir, du bout des doigts, t elles ne contiennent pas quelque flacon e liqueur. lié l qui songerait à introduire a fraude, au prix où est l'alcool, fût-ce un erre do hasselt ? Or, pensez, pour en revenir à ce quo je isais tout à l'heure, combien et quelles pri^ ations représentent, pour nombre de gens, 33 vivres qu'iis apportent à leurs malades : leur a fallu rogner sur leur déjà ei maire f ration do pain pour en découper cette irtine, consentir au sacrifice d'uno once de raisse sur les cinquante grammes quo les lagasins leur délivres! une fois par quia-line sans leur rien garantir pour l'avenir, :^onomîser sou par sou la petite somme écessaire pour acheter cette pomme ou cetto oire, faire de3 miracles pour épargner le anc avec quoi ils sont allés chercher cct uf chez la verdurière du coin... Spectacle triste, sans doute, que celui des ens qui vont dire bonjour à leurs manies, mais plus réconfortant encore quo iste, n'en doutez pas... 'etiôrcdi chair... Son Eminencc le cardinal ' archevêque do 'alines a rendu, au début do la guerre, un er service aux fidèles en le3 relevant de . obligation de faire maigre le vendredi : les rrivages do poisson étaient dès lor3 irré-uïiers ot rares,, tandis que la viande, quo on trouvait en abondance, no coûtait pas îcore les yeux de la tête. — Mais, me disait, hier quelqu'un à co ropos, voilà un mandement archiépiscopal ii, sans aucun inconvénient, pourrait .01 ro ipporté. — U vous gène ? — Aucunement ! Et ce n'est là qu'une anière de parler: 30 veux bonnement dire 1 îl n'entre plus en ligne do compte. Co est plus la dispense accordée par 'le car-nal qui peut engager les croyants à so ettro, le vendredi, sur la conscience, -une anche de- roostbeaf ou quelque savoureuse Colette. Une autre }o» s'est juxtaposée, puis ibsiituée à celle-ci : la loi de la nécessité, l'un "petit nombre de pri/ilégiés peuvent :uîs encoro se payer le luxe- d'enfreiniîro. Ile a mis, au regard do l'observance du aigre, les mécréants et les croyants sur le èmo pied dans le mémo plat de fayots, irais-jc tenté de dire, si lo haricot n'était son tour devenu denrée rarissime. Commo sent les marins, nous avons tous ou pres-1e tous, en effet, doublé le cap Fayol et en menons ni plus ni moins large le ven-■edi quo les autres jours. Beaucoup en nt, le vendredi comme les autres jours, à môme inchangcablc ratatouille, à la pla-? de légumes cuits ô l'eau, les chançards les riches seuls pouvant songer à se faire rvir en abondance des pommes de torro rosée3 de beurre ou de lard fondu... Lo vendredi d'avant la guerre ? Mais 5me les mécréants lo voyaient arriver avec ie : n'était-ce pas le jour du turbot au atin, do la sole meunière, du saumon; uco verte, de la raie au beurre noir, de iglefin nageant dans un bain d'or? Et ie ne donnerais-jc point, pour au lieu do î mettre sous 1» dent, uno fois par so-ïine, lo dimanche, quelque inorceau do nndo sans le moindre atome de graisse, ie sarcello dodue, un morceau d'anguille i soit d'anguille et non do minuscule an-iiDette, uno carpe au vin, une truite bien îsoléo 011, plus simplement, une copieuse miette aux fines herbes... — A quoi bon se plaindre ? --- Mais je ne me plains pas, mon bon ii, jo ne mo plains pas*? C'est bonnement sioire de rappeler des souvenirs.... De rappeler des souvenirs et de me fairo nir l'eau h la bouche, ô animal ! Car, sitivement, l'eau m'en vient à la bouche... savres cîxcv*uxl La neige maintenant, ie verglas l'autre ir, nous ont rendus une fois do plus té->ins de tout un cortège do scènes comi-es ou pénibles. Ce. sont tantôt le3 bons urgeois en mal d'équilibre et perdant leur uvre-cheî en attendant do perdre lour as-itte ; tantôt, les bêtes de trait, les atte-jes do- fortune du temps présent ot dont pavé glissant redouble les éprouves, oufs, vache3, mulets, chevaux, se sont mvés en détresse à chaquo pas. Par le rglas, les victimes abattues jonchaient lit-'alemont les rues en ponte de la ville. Aux mtours de Saintc-Gudule, on *put voir à rtain moment une dizaine de pauvres botes ;ndues en môme temps. Disons-le, no3 conducteurs méritent ici un Irao sévère. Presque jamais i on no tient mpte dans le chargemmt des forces do ttêlage et des difficultés de nos rues «a

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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