La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 05 April. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 16 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/w66930qh2h/
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pgraw ■ PRIX DES ABONNEMENTS 3 mois (arril, raii, luin), tx. 11.4.0; Jmois (avril, niai), Ir. 7.60 ; 1 mois (avril), Ir. 3.80. I» demarides d abonnement som reçues caclust-irnienl var tes bureaux et les facteurs des ,,ostes. — les "■Carnations concernant les abonnements doivent lire id> es,Ms exdunvemml aux bureaux de posu. (iDHliilSTSATIBÎl ET REBACT103 : Bonia;!oe.0ux-!i»rbM.i-<.tag*™., 31. Br«e.lo«. PRIX DES ANNONCES Polîtes annonces, la ligne, 'r. 1.03. — Réclajnôt avant le* annonce*, la ligna, tr i2.5î3 — ( o>j>s da tournât, la ligue, 'r. 7.5J. — VaiU diver la li^ua, lr. &.CC. — Nécrologie, la lujno, ir. 3. £$».*-- </C»n cU± Eleveur 4, j4uw de sociétés, Annonces notât taies, la ligne, ir. 2.13. Sur«au* de 9 à t? o««re». Blrectiaa ei flg.-aiaistrattoa : S 1? S," '!} ><îir* «OS mORESSÈE, DIRECTSUR .i^gg i^r^JLXJi^. ~ i j-ravaaaBr: r. moiuaa»""— j-jLijuurd'hut . 'DEUX page. (LJ-1 OUL-OIBL. 1,34-1° jour d© guerre £ La journée a 6té rela!iv«ment calme. Il " est manifeste que les belligérants se ^H'épa- V rent aux nouvelles grandes batailles que font [>révoir leurs C';l^lPjiaigjLtlc'aa fflP- }, cieuses^^iw*-1 ^ rf ^ /T^BlSeOURS DÏCOMTE OZERMlFi ï ri e "Msm*!— t; Les négociations de paix avec la Russie ont p ouvert une première brèche dans le plan de k guerre de nos ennemis. C'est par elle? que a l'idée de paix fit sa percée. Par un enchaîne- a merit vraiment remarquable, les différents p traités de paix que nous avons conclus ont é découlé logiquement les uns des autres. Le o plan adopté par les puissances ennemies dans a l'Est était comme un immense filet dont la rupture d'une seule maille entraînait la débâcle totale. Notre première œuvre a été la reconnaissance internationale de la séparation effective de l'Oukraine d'avec l'Empire russe, et nous 1 avons utilisé à notre avantage les circonstances favorables créées par cette dissocia tion en concluant la paix que nous offrait l'Oukraine elle-même. Cette paix eut pour con-; séquence immédiate celle avec la Russie : ! après quoi, la Roumanie, complètement Isolée, fut, à. son corps défendant, obligée de né gocier k son tour. Ainsi la première paix a entraîné les antres dans snn sillon et nous a apporté la fin des hostilités sur le front de l'Est. Si notis avons commencé par l'Ouk-aine, c'est qu'il le fallait, pour des raison? techniques et infernatio-? nales : le bJocus devait à tout prix Atre rompu j ? et. l'avenir démontrera que la paix avec l'Oukraine a été un coup droit porté au cœur de ( nos ennemis qui tiennent encore la campagner 1 La Paix avec la Roumanie. Nous avons conclu avec la Roumanie une . paix qui sera certainement le point de départ de relations amicales dans l'avenir. Les rpcti'flcations de frontières que nous ' [ avons obtenues ne constituent en aucune ma- ' nière des annexions soit directes, soit dégui- 1 sées. Les territoires, non peuplés pour la plupart, que nous avons revendiqués, n'ont \ qu'une simple valeur stratégique et ne dol-; vent servir qu'à garantir notre sécurité A :j ceux qui me reprochent d'avoir été inconsé-: quent en cette occasion, il me plaît de répon-| dre qu'il n'est jamais entré dans mes inten- • tions de donner à nos ennemis la garantie 5 qu'ils seront indemnes de tous ^s risque* Îque pourrait entraîner pour eux la continuation de l'aventure. Ce n'est évidemment pas à ' moi qu'il faut s'en prendre si la Roumanie n'a pas consenti à prendre place autour du tapis vert en même temps que la Russie. A celle-ci nous n'avons pas réclamé un seul kilomètre carré de territoire; la Roumanie a laissé échapper l'occasion favorable d'être traitée sur le même pied. La rectification de notre- frontière jusqu'aux montagnes de Turn-Séverin était nécessaire pour garantir la liberté de la navigation sur le Danube inférieur et notre sécurité dans les passes de la Tour de fer. » Le ministre énumère ici les conséquences économiques et militaires de cette rectification et continue : — Il n'entre pas dans mes intentions, maintenant que des négociations amicales sont entamées. avec la Roumanie, de rouvrir d'anciennes plaies. Personne toutefois parmi vous n'ignore l'histoire de l'entrée en campagne de la Roumanie, et vous comprendrez dès lors qu'il est de mon devoir d'assurer !es peuples de la monarchie contre les surprises d'un non veau coup de main de cette nature. La garantie de la Paix. Mais, ainsi que j'ai eu l'honneur de le répéter à diverses reprises, la garantie la plus sincère de la paix réside dans les accords internationaux futurs, qui seuls seront de nature à nous épargner les calamités de ta guerre. Pour ma part, je considère que des accords semblables garantissent mieux la sécurité d'un pays contre les attaques de ses voisins que les rectifications de frontières. Malheureusement. sauf le président des Etats-Unis, aucun de nos ennemis ne s'est encore montré disposé à entrer dans ces vues, mais je ne doute pas que, malgré l'accueil assez froid qu'on lui a fait, cette idée fera son chemin. Quand Je considère les charges terribles que la guerre actuelle a imposées à tous les Efats du monde, je me demande avec angoisse comment les peuples pourraient s'y prendre pour couvrir les dépenses qu'entraînerait après la guerre l'émulation dans les armements. Est-il un seul Etat qui soit encore à même de consacrer de nouveaux milliards aux exigences militaires telles qu'elles résulteront *e l'expé rience acquise ? Je crois tout au contraire que la vis major financière forcera Te monde à conclure un accord international pour limiter les armements. Mon espoir ne se base pas sur des conceptions idéalistes ou fantaisistes : il repose sur des faits concrets, sur la politique des réalités dans toute l'acception du terme Je considérerais comme une véritable catastrophe que les gouvernements ne parvinssent pas à s'entendre pour mettre un terme aux dépenses militaires. L'avenir de la Roumanie. Après avoir déclaré que les négociations de paix avec la Roumanie garantissent à la monarchie danubienne les vivres, les céréales ei le pétrole dont elle pourra avoir l'emploi ; après un exposé concernant tes églises et les écoles catholiques, la situation des juifs, la propagande irrédentiste et les tendances des traités de commerce, le comte Czernin con-tin ue : — Cest vers l'Est que la Roumanie doit chercher à se développer. La plus grande partie de la Bessarabie est habitée par des populations de race roumaine qui ne demandent pas mieux que d'être rattachées plus intimement à la souche commune. Si la Roumanie a véritablement l'intention de vivre avec nous sur un pied d'amitié loyale et sincère, nous ne l nous opposerons pas à ce que ses aspirations 1 trouvent satisfaction en Bessarabie, où elle % pourrait regagner un territoire beaucoup pi us étendu que celui qu'elle a été contrainte de f nous céder. Je ne veux a\^nérir aucune por-3 tion du territoire de la RotmVnie qui serait de nature à blesser l'âme du peupje. Au con-. traire, il entre dans mes intentions, et j'y suis | fermement résolu, de panser et de guérir les j plaies de la guerre. Aussi, suis-je convaincu que l'intérêt supérieur de la Roumanie lui $ commande de se rapprocher des Puissances j| centrales : la politique que je préconise ne vise d'autre but que de renouer des relations £ amicales et de bon voisinage avec elle. La Paix avec f Oukraine. Le comte Czernin s'étend ensuite très lon-ç * guement sur les conséquences économiques de| f- la paix avec l'Oukraine : f. — D'api es les traités économiques, I'Ou-' kraine s'est déclarée prête à livrer aux Puis-] •1 sauces coalisées, et ce dans un délai rappru-j ché, au moins 1 million de tonnes de céréales. •La pénurie des moyens de transport n'a pas «permis jusqu'à présent d'utiliser cette offre. TVIais en ce moment six cents wagons se m u-'vent. prêts à quitter les régions productrices. Les transports vont s'accélérer par le fait de la ' i reprise de la navigation entre Odessa et les ports du Danube. / D'autre part, les conventions avec la .tourna» si me prévoient la mise à notre disposition dp il 400,000 tonnes de céréales, à livrer lors de la d< prochaine récolte, sans compter Pexportatifn se de 300,000 moutons et de 100.000 porcs que lobs h nous sommes assurée. D'autre part, 70,000 t$n- ùi nés de céréales de l'ancienne récolte pourront ti être exportées. „ Ainsi que vous pouvez vous en convaincre, p, une paix générale, même si elle était amenée j dans un délai rapproché, ne pourrait npus ^ offrir plus d'avantages. L'Europe entière est en 0 proie à une profonde disette, et la faim se (j fait sentir partout. Après que la paix générale aura été conclue, les peuples qui se trouvent a encore en guerre avec nous s'attacheront «de ^ toute manière à améliorer leur situation éèo- u uomique. Mais le manque-de tonnage remira ^ extrêmement difficile le transport des vivries et des céréales d'outre Atlantique, et le ravi- £ taiCement de l'Europe s'en trouvera très compromis. Les greniers d'abondance de I'Ou-krahïeet de la Roumanie devant suppléer se-.% au manque de céréales, nous nous y sommes v, assuré, par nos traités de paix, la plus grand| j' partie des stocks disponibles. Ce que nous étions en droit d'attendre de l'ennemi dans cet ordre d'idées, après la conclusion de la paix, c a été déjà réalisé par nous à l'Est. g ^ Pas d'annexions. Aux partisans des annexions, à qui les trai- e tés de paix conclus jusqu'à présent ne senï- a blent pas donner satisfaction, je répondrai [, que leurs aspirations reposent sur une basé ' fallacieuse. Ils oublient tout d'abord que l'an- s nexion de peuples étrangers par la force ne £ , puurrait que compromettre la paix générale c et que, d'autre part, l'agrandissement du terri- [ toire ne signifie pas toujours consolidation de ^ ' l'Empire. Bien au contraire, elle constituerait plutôt un affaiblissement de la constellation f politique de la monarchie danubienne. Ce que ^ nous désirions, ce ne sont pas des annexions ^ de territoires, mais la sécurité économique de c ^ notre pays dans l'avenir. C'est à nous assurer j s cette sécurité que doivent tendre tous nos efforts. Aussi mettrons-nous tout en œuvre pour j faire régner la paix et l'ordre dans les Balr j kans : maintenant que le facteur de discorde 1 s que représentait la Russie a disparu, il ne I . nous sera guère difficile d'atteindre notre but. L'Autriche-Hongrie et la Serbie. 0 J'en arrive à la Serbie. Nous savons que la X Serbie aspire à la paix, mais que l'Entente, l'empêche d'entamer des négociations. En cet s qui concerne la cession de territoire serbe, ta I Bulgarie conservera les districts habités par- I des populations bulgares. ; i h Cependant, il n'entre pas dans nos inten- ; j 1 tions, je ne dis pas de détruire la Serbie, mais i [_ même de la démembrer. Nous voulons, au i ^ contraire, lui accorder toute facilité pour se' i. développer normalement et, dans ce but. nous , ; saluerons avec joie son rapprochement écono- ' j. mique vers- la monarchie. e Nous ne voulons pas qu'à nos relations fu-s tures avec la Serbie et le Monténégro prési-dent d'autres raisons qu'un sentiment amical. a, Le parfait égoïsme étatiste consiste à se con-^ duire envers un peuple voisin vaincu de façon , s à s'en faire un ami durable. C'est cet égoïsme ,'j que je pratique au nom de I'Antrfche-Hon- ( grie. Après avoir vaincu militairement son * ennemi, il faut faire sa conquête morale. Alors seulement la victoire sera complète. C'est la tâche de la diplomatie d'achever le travail des x armées. p Le travail pour ta Paix. r Depuis le premier jour que j'occupe ce poste, is je n'ai eu^qu'un seul but : assurer à l'Empire une paix honorable, -créer une situation telle ;s que l'Autriche-Hongrie puisse se développer n Librement da .i l'avenir et, en second lieu, tenter l'Impossible pour queThorrible guerre i- actuelle soit la toute dernière qui vienne affli-n- ger l'humanité. Voilà toute ma profession de n- fol politique, à laquelle je reste fidèle à cette is heure encore. Mais le fait que je veuille mettre le un terme aux hostilités ne signifie pas que rs j'accepterais de m'hmnilier, de quelque maïs nière que ce soit, pour obtenir la paix. La i paix que nous désirons est celle que nous attendons de notre droit moral et de nos forces matérielles. Toute autre tactique ne pourrait aboutir qu'à prolonger indéfiniment &- (a guerre. Et, à cette occasion, il me faut dé-i- clarer que, dans ces derniers mois, dans les r- dernières semaines surtout, des paroles ont à été prononcées, des actes posés en Autriche-Hongrie, qui, à n'en pas douter, ont été de s nature à faire perdurer la guerre. Il y a tout 6 d'abord le groupe de ceux qui semblent im-s plorer la paix à tout prix. Ceux-là . sont vrai-i- ment méprisables et insensés. En France, où i- on les désigne sous le nom de « défaitistes », •é on les traite avec moins de condescendance e que chez nous. L'aspiration à une paix à tout à prix est méprisable en soi ; elle dénote un i. caractère efféminé et sot, pour ce qu'elle n-ie courage l'esprit agressif et la résistance de ts l'adversaire et qu'elle aboutit à un résultat op-i- posé à celui qu'on veut atteindre. La soif de ir paix qui anime les classes populeuses se corn-la prend parfaitement. Elle ne constitue d'ail-il leurs pas une spécialité austro-hongroise, i ais a- se fait jour chez tous les peuples européens, i- Cependant, les conducteurs de peuples sont é convaincus que ces aspirations populaires proie voquent à l'étranger un résultat tout opposé à à celui qu'en attendent les masses, "xqueilcs >r on pourrait offrir en exemple l'attitude de ls notre souverain éclairé, qui est assurément le partisan le plus résolu de la paix, mats ne le souscrira jamais à des conditions qui ne e soient pas hautement honorables pour le pays, s- C'est dans cette pensée que nous avons con-ît clu trois traités de paix, et nos ennemis eux-ix mêmes doivent être convaincus à cette heure que notre seul désir est d'assurer la sécurité de la monarchie et celle de nos alliés. Tel est le seul but que nous nous proposons, et ce but te nous l'atteindrons sûrement. Rien ne nous en J" péchera de persister dans cette attitude, et â je suis prêt à engager la lutte avec tuiconque » s'oppose à mes projets. 19 Le second groupe de ceux à qui incombe la a prolongation de la guerre est celui "es * nexionnistes. Ils constituent un groupe d'en-nemis de la paix au même titre <;ue les « défaitistes ». r" U est inexact de dire que l'Allemagne a f*.it e des conquêtes territoriales à l'Est. C'est l'anar-chie créée par Lénine qui a jeté les eupi&s-ÎJ frontières dans les bras de l'Allemagne et les a incités à chercher auprès d'elle l'appui et Jr le secours qui leur étaient nécessaires Pour )e sortir de la situation critique où les aviient ig engagés les événements de Russie. L'Alîe-j ma^ne devait-elle donc opposer un refus aux aspirations des peuples qui ne demandaient .* qu'à se rapprocher d'elle? Dans ces derniers temps, nous avons pro-" pressé sensiblement dans le chemin qui con-e duit à la paix. La tragédie guerrière est arrivée à son dénouement. Nous l'attendons avec calme et fermeté et nous sommes assurés que le temps n'est pas éloigné où les épreuves ter-" ribles que nous avons vécues appartiendront " au ri vj i ■ mm e s* " 1 La_ situation mternatlocale jl Quiconque prend la peine de lire attentive ment le discours du comte Czernin devra I reconnaître qu'en général et à la différenc de nombreux hommes d'Etat, le ministre J des affaires étrangères austro-hongrois n J parle pa<s pour ne rien dire et que, tout ei montrant à l'occasion une fermeté non équi 5 voqu-e, il sait donner à ses déclarations un< ». forme courtoise faite pour faciliter les négo i-i dations. L'urbanité proverbiale des diplo | maies avait subi, au cours des hostilités a |mainte avarie; le retour aux traditions es a Kpeut-être d'heureux présage. ^^^edîscow^p^monc^de^^^^^pn s ei ^d municipal de Vienne apporte, au sujet de la r situation internationale, des éclairçisse- t ments qui ne manqueront pas de soulever { de nombreux commentaires, L'annonce \d'ufi sondage de M. Clemenceau au sujet d'une base de négociations prend, au lendemain de l'offensive à l'Ouest, un haut intérêt d'ac- f tualité. * On nous permettra de rappeler à ce propos c pos que, dans noLre commentaire du 'l mars dernier (La guerre et les Puissances occidentales), nous avions mentionné parmi ies obstacles à ta paix m les difficultés irréductibles, la question d'Alsace-Lorraine. Le discours du comte Czernm confirme i aujourd'hui que la seule mention de cette i question a suffi pour faire échouer les pre- < uiières tentatives de négociations. C'est dune, en somme, sur ce problème insoluble, qu'a été déclanchée la nouvelle offensive de f Ouest. Comme» d'autre part, rien ne permet de supposer jusqu'à ce jour que les points de i vue des deux partis se soient modifies, nous , devons nous attendre à la continuation des hostilités jusqu'à ce qu'une décision soit in- : tervenue ou que ies événements amènent un changement dans les gouvernements. Le comte Czernin afiirme à nouveau la so-lodarité de i'Autriche-Hongrie et de son alliée l'Allemagne dans cette question spéciale , et d'ailleurs, la collaboration des troupes austro-allemandes sur le front ouest ne peut laisser subsister aucun doute. En présence de ces précisions, l accord sur les questions de principe, les repoques au discours du président Wilson, no tirent qu'un intérêt rétrospectif ou des points de repère éventuels pour de futurs pourparlers. L'heure est aux tacticiens et aux stratèges. Deux passages méritent néanmoins d être retenus dans le discours en question pour leur signification internationale. Le premier concerne la limitation des armements ; le second, la question du tonnage- et du ravitaillement après la guerre. Le chancelier von Bethmarm-ilolivveg avait déjà, dans un de ses discours, émis l'opinion qu'après la guerre, lorsque 'es peuples ouvriraient enfin les yeux, ils seraient écœurés du carnage et réclameraient impérieusement la limitation des armements. Le comte Czernin croit — et c'est un point de vue qui a été maintes fois exposé ici — que i cette limitation sera la conséquence fatale I de l'appauvrissement des belligérants. Vu les charges énormes qui pèseront sur eux, les Etats seront dans l'impossibilité matérielle de consacrer des milliards aux l>ud-: gets de guerre. 11 y aura cas de force majeure. C'est, aujourd'hui, la conviction de j tous les esprits sensés. II n'était pas super-\ fin qu'elle fût exprimée par une voix autori-( sêe, au moment où des stratèges de tous ; crins, emballés par ies conquêtes de la technique, désiraient voir se généraliser l'emploi des pièces de 120 kilomètres de portée et prévoyaient déjà de nouveaux "perfectionnements.Le comte Czernin, parlant de la paix a l'Est, déclare qu'elle n'est nullement l effet du hasard et ne saurait être considérée comme une série dé traités isolés, sans rapport et sans lien ; elle lorme au contraire un vaste complexe où les faits et les conventions s'enchaînent et dont les stipulations ' constituent une sorte d'assurance et contiennent pour l'avenir des gages de sécurité. En ce qui concerne l'Autriche-Hongrie, il a eu d'abord en vue fa question capitale du ravitaillement, non seulement pour la période des hostilités, mais pour les années qui suivront la guerre. Cette question continuera de faire le plus grand souci des gouvernements. La disette des vivres, dit le comte Czernin, restera une des pires conséquences de la guerre; la diminution du tonnage ne permettra pas aux Puissances eu-ropéenes d'importer les quantités suffisantes. Les Puissances Centrales ont voulu s'assurer les disponibilités dans les ^ ays 1 où il y a surproduction de céréales : l'Oukraine et la Roumanie; elles sont en train d'organiser dès maintenant l'exportation.^ tl apparaît de jour en jour avec plus 'é-^ vidence que la prolongation indéfinie de la guerre ne peut qu'aggraver la situation »n-5 ternationale et que vainquers ou vaincus au-^ ront tous, plus ou moins, à en subir les con-' séquences. Les gouvernements qui travail- - lent dès maintenant à l'organisation vie leur L ravitaillement font preuve de prévoyance et consolident par avance leur situation inLé-'x rieure. ——— i L'offensive allemande à l'Ouest * - — , ; Paris, 3 avril : Le canon allemand à longue portée a conti-, inné aujourd'hui à bombarder Paris et sa ban-!Ueue.bor"fi, 3 avril : Les Allemands ont interrompu le 3 avril i à midi, le bombardement à longue distance de la forteresse de Paris, ayani appris que l'enterrement des habitants victimes de leurs obus tirés au hasard deva't avoir lieu dans l'après-midi. + * Londres, 4 avril : On mande de Paris à l'Agence Reut^r : — Cette nuit, deux escadrilles d'avions allemands se dirigeant sur Paris ont survolé .a ligne française. Quelques minutes après ; 3 heures, l'alarme a été donnée à Paris. Les ^ canons de défense ont ouvert le feu contre 1 s t avions ennemis, qui ont immédiatement ro-i broussé chemin. Quelques bombes, ont éié lan cées dans la banlieue : ni victime, ni dégâts. » t ; Paris, 4 avril : Du Matin : ï — Depuis le milieu de la semaine, les avvi teurs allemands survolent tous les jours Ca lais. Un grand nombre de bombes ont été lancées sur la ville et sur la banlieue. Grâce aux nombreux abris établis ces derniers temps, il t n'y a pas de victimes à déplorer. En dépii d'une très énergique défense, les avions al.c- mands ont survolé le centre de la ville. » *** ' Paris, 2 avril : , La semaine dernière, Chaions sur-Marne a été plusieurs fois attaqué par des avions " allemands qui y ont causé d'importants dé-t gàts. L hôtel de l'Ur en ro..t:Micau:e de la M irre a été gravèrent eaJ n-n igë el le oi-recteur du «Journal de la Marne» a été tué . nvec ca fa nille. Ces derniers temps, les aviateurs alle-: mands ont -à plusieurs reprises survolé ; Dunkerque. - L'évacuation des territoire.- du nord de la t France parait terminée. Les tra.iis de réfugiés arrivés ici le 21) mars étaient bondés % d'habitants^ d'Amiens qui avaient ni tandis que les bombardements aérien* «évissaient sur la ville. La préfecture d'Amiens a été détruite par dpc bombes d valeurs. i Paris, 4 avril : Commentant la situation militaire, le Temjv déclare que toutes les réserves des Alliés soM expédiées vers le champ de bataille de la. P' cardie. Le combat se décidera entre Arras et ; la Somme. Toutes les forces des Alliés s'y ba( tront et, d'autre part, on peut être convaincu que les Allemands y enverront aussi toutes leurs troupes disponibles. » * * Zurich, 4 avril : De la Zùrcher Morgen Zcitung • — Jusqu'à présent, on n'aperçoit aucun in-. dice d'une offensive de diversion franco-américaine. On se méfie visiblement de von Ilin-denburg, aussi b:en sur l'Aisne qu'en Champagne, et sur la Meuse comme sur la Moselle.» =* * Paris, 2 avril : ç M. Abraini, sous-secrétaire d Etat, a dit *< dans la salle des Vas Perdus de la Chambre, que le général Foch lui a^ait déclaré , qu i! n'y avait plus rien à oraiodre pour vriî eus. **# s< Paris, 3 avril : u Le Conseil des ministres a décidé que le dé- q parlement de l'Eure et celui de Seine-et-Oise, ^ s les arrondissements de Melun et de Fontaine- J ; bLau, les départements de l'Yonne et de la a Côte d'Or, ainsi que les arrondissements de 6 l Besançon et de Pontarlier, devenaient zone c , militaire. *** d Paris, 3 avril : t - Les journaux annoncent que les communica-: tioni. télégraphiques entre l'Angleterre et la s France ont été suspendues le 30 mars pour . > une période indéterminée. Les télégrammes sont expédiés comme lettres. 1 t Berlin, 4 avril : Oh mande de Washington que le département d'Etat a reçu une demande le priant 3 d'envoyer or urgence des renforts américains 3 sur le théâtre de la guerre à l'Ouest. 1 . Paris. 4 avril : ' On mande de New-York à l'Agence Havas : f ^ — Le gouvernement américain met tout en * œuvre pour envoyer cette année en Europe le t ô plus de soldats possible. Toutefois, la question i des transports reste extrêmement difficile à résoudre. » r r Londres, 3 avril : r l>li « Times » : c e — La troisième armée anglaise est com- "j l" mandée par le général Byng. Le général J Gough, chef de la cinquième année, vive- ( l nient attaqué, a été remplacé par le général s liawlinson, représentant jusqu'à présent 1_ l'Angleterre au Conseil supérieur de guerre ; 1 de Versailles. La tâche du général liornes, ' commandant de la première armée, ne doit e pas être perdue de vue quoiqu'elle n'attire | e pas l'attention en ce moment ; il en tst de ' e même de celle du général Plumer 6ur l'aile U gauche. . • v Le Havre, 3 avril : Immédiatement après la chute de Mont-didier, l'intendance anglaise a quitté Amiens l~ où elle était établie. A l'embouchu/e Je la e Somme, près du Crotoy, un grand nombre 1 ' de voiliers et de schooners sont rassemblés dans le but de transporter à Brest le maté-13 riel de guerre. >r * * l„ Berlin, 3 avril : L Dans les batailles qui viennent de se livrer, les Anglais ont de nouveau, comme toujours à du reste, fortement mis à contribution leurs corps auxiliaires, qui ont été envoyés au feu ' là où le carnage était le plus grand. Une brigade de cavalerie canadienne, qui attaquait n au nord de Moreuil, a été exterminée presque jusqu'au dernier homme par le feu allemand. la * * a- Paris, 4 avril : ■Le correspondant du Temps sur le front bri- i] tannique annonce qu'il ne reste plus que deux u lieutenants et trente hommes d'un bataillon é- du Yorkshire. ÎS .«** Copenhague, 4 avril : u- D'après une dépêche de Londres, les jour- le naux anglais s'inquiètent d'un bombardement é- éventuel de la côte anglaise par les canons u- allemands à longue portée. Ils demandent aux u- spécialistes de fabriquer des canons ana n- logues. u ■S L'ENTENTE ET LA HOLLANDE in < é- La Haye, 3 avril : la Du Bureau de correspondance : n. — Une information reçue au ministère des u- affaires étrangères annonce que le vapeur n- néerlandais Bcijerland, saisi en Angleterre, a il- été libéré. L'équipage est rentré à bord ; le na-Jr vire continuera ces jours-ci son voyage pour el Rotterdam. » é- Hong-Kong, 29 mars : Le gouvernement a mis l'embargo sur cinq vapeurs né^rianda's jaug- ril au total 28,151 tonnes 'rut. EF>5 AMÉRIQUE fi' n" Londres, 3 avril : On mande de Washington à l'Agence Reuter : — Parmi les 95,000 soldats américains re-crutés dans quarante-sc'afc Etats, il y a 24,000 ^ nègres. » de ™ JLa. guerre navale Cologne, 4 avril : On mande de la frontière suisse : — Les journaux annoncent que le croiseur le" -cuirassé russe Amiral Makarof, jaugeant 8,0U0 ,a tonnes et ayant à bord 593 hommes, a touché èo une mine et a coulé à l'entrée du port de cs Reval. , s *** e" Londres, 4 avril : n L'Amirauté annonce qu'un contre-torpilleur ■ 6 britannique a coulé le 1er avril à la ruite d'une collision. L'équipage tout entier a été sauvé. la Les événements da Russie n_ — ix Londres, 3 avril : i '■ On mande de Pétrograd à l'Agence Reuter : '-f — La iiada de l'Oukraine a lait line offre de c" paix au Conseil des commissaires du peuple. • Paris, 3 avril : Les journaux signalent de source otilue'le ne la conclusion d'un accord russo-roumoin sur is les bases suivantes : é_ 1° Evacuation de la Bessarabie par les Ruu-|a mains endéans deux mois ; n_ 20 Echange des prisonniers ; d{. 3» Exportation en Roumanie de l'excédent de céréales qui existe en Bessarabie. f DEPECHES DIVERSES ?" Berlin, 4 avril : es D'après la Gazette de Voss, le gouvernement l|f français viendrait de publier un nouveau dé-n' cret concernant le service civil obligatoire et son extension aux neutres en vue d'augmenter la production agricole. » » ♦ Paris, 3 avril : 1 La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de "t Bolo Pacha et celui de Porchère. * . * » Berlin. 3 avril : V M. von Kuhlmann est parti ce soir pour ™ le grand quartier général . ♦ *» Ajnsterdnin, 4 avril : Dos femmes ont plié des boulangeries dans l,o quarfiter diu port. L'a pol C3 tente dte Trvwlw» T -os r-.illn.crfm nontinuOnit. I -I COMMUNIQUÉS OFF!C!EL5 Cosnasuniqués des Pomasce* Ceatraies. ~~ qui Berlin, 4 avril. — Officiel de ce midi : tiaig Théâtre de kr guerre a l'Ouest Sur le Iront de baianie, les opérations se priso >onl rallumées uu suu ue ia bonuue. Après va_nc ine vioi-ente prepaï auon u artillerie, aua- veau iûant par su.rprioev 1 enuenn a vuineiueiii à quatre reprises, u i aube et la pics-iiiui, de reprenuie la uauteor que nous iui ^ ivoiis arrauStee au suu-oucsi ue Aioreuii , dC ^ ici al laques se sont ecrouieeiT et" lui ont i;outé ue io«i'tei5 pei'teii. eurei Devant Verdun el près du bois de Parroy, iaqu< iuel u artillerie violent sur un grand nom- houti bre de points. Ianc^ Est. dea D'accord avec le gouvernement finlandais, j*ou^ les troapes alieinanues ont dénarque en Lin- nade lanue en terre lerme. a;laq Rien de nouveau à signaler des autres Ulô théâtres de guerre. de c *% ri ère Berlin, 3 avril. — Ouiciel du soir : grau Rien de nouveau à signaler sur le champ aeur de bataille en France. 1 v iJlC * * i Berlin, il avril. — Oliieiel : ' aj Après une navigation unucile à travers les £entj glaces et ies ciiainps ue i innés, des pai'Ues yrti ( ue nos lorces navales ont deoarque ce matin llol,"r à tiango — localité siiuee uans ie sud ue ia ,jg < Finlanue — des troupes chargées ue porter inan secours à la Finlanue. aute *** régi, Berlin, 4 avril. — Oliieiel. Daijjs la Méditerranée occidentale nos & sous-marins ont encore coulé ï vapeurs et L 13 voiliers, jaugeant au total ^5,uuu tonnes uèa brut au inoins. Parmi les vapeurs cornes, 1:!nJ qui étaient protégés et aiinés, se trouvaient reco de vapeur aiigiais «Clam Àiuc DougaU»\4, »10 tonnes brut;' ies vapeurs nalien& ubouga- rnm zi» (1,755 tomies Inutj, et uiriiwii» vl,«i3 0i|r tonnes brut), et le navire de gaide itahen ^ «Ltrecht» tonnes brut). Le voilier était u.or charge de soufre, de vivres, de minerai et à ia de charbon. sa.t, Le 21 mars, un sous-marin a bombar dé le Lou port de Civita Vecchia et y a provoqué uii com incendie. à 1 11 Sofia, 2 avril. — Officiel : . Sur le front en Macéuome, dans la région lcr de Bitoiia, notre artillerie a bombarde avec rt;Cc succès plusieurs batteries ennemies. Dans qui la boucle de la Czerna, court que'. aarliLene. rati A l'est du V ardai*, nous av ms dispersé un o: détachement de rccuunai ssat.ee ai.glais. «lo L'artillerie ennemie a violemment bonmardé i ,îr{ la ville de Doiran. A l'ouest de .Hua^u'Aost, 11 nos uintés ont l'ait prisonniers ues soldats an- cen' gtais. Des aétachements a'mian'/rie enne-nue, qui tentaient de couper n .s pus tes au ®'u c>ud ue Sérès, ont été dispersés par notre et , feu. Sur le front de la Dobroud» ha, armistice. ^ **+ t Constantinople, 3 avril. — Ofliciei : mei: Sur le front en Palestine, l'atiaque exécu- soui tée par les Anglais sur la rive orientale du do Jourdain a éenoué; eile prend les a-iureo d'une grave déiaite i>our l enneim. Nos trou- tra' pes murciient victorieusement ue l'avant et aea iniligent de nouvelles pertes aux Anguns qui * ^ baîteut eu retraite par descnei'nins uilticiies. Sur toute la ligne, 1 opiniâtre résistance de l'ennemi a éle brisée. Commandées par le colonel Ecjsad Bey, nos troupes deboucnanL ^ uu nord ont loi-ce en comnaLiant le pas^>age Sa!, sur Wadi Abiad , elles ont reconquis lii buit ,,-e et, progressant sans cesse irrésistiblement, {!ar atteint ia route El Sait-Jéricho. Des renforts lra, eimemis amenés en hûle, ont été pris sous bile le leu eliicace de notre artillerie, et mis -vor en lu-ite par une impétueuse attaque ue ca notre cavalerie. De l'est aussi, ia poursuite chc de l'ennemi est en plein cours. En dépit des «Pi conditions ciimateriques très uiliiciies, nos "mJ escadrilles de bombardiers ont eïiicacemenl *:aj attaqué des camps ennemis établis sur le Jouruain et près de Jéricho. A l'ouest du Jourdain, à certains endroits, violente ca- l)ri; nonnade et "activité des patrouilles. Celles de nos troupes postées très près du lleuve ont a efiicacement attaqué vers le sud. met Par ailleurs, rien d'important à signaler, sis: sor son Berlin, 3 ayril. — Olfic eux : p01 Les Angla.s a. les Fraj.,aia se sont épuisÔ9 eu j)ri^ vaines contre auaques durant le teuips d arrot qui fa(] est inteiveuù depuis que.queè jours sur le chaïup la|c de ba.ai le à l'Ouest. Leurs pertes se sout ae crues déiuesurémeni. Par contre, des succès locaux nous ont permis de conquérir d'importantes ^ positions établies 6ur les hauteurs situées sur la rive occidentale de l'Avre. Eo ce moment, d n y a pas do grandes opérations sur le cliamp de ba-aille à l'Ouest, ce qui est uaturol. Un temps d arr.-t, lutL^peusable pour préparer les batailles Vi décisives ultérieures, s imp09e après les iormida- M1 o.cs comba.s qui se sont livrés ces dernières se- CC mai ues,- 1-e liaut commando.nent de l'armée allé- i«: mande a suivi le m ine s ème d offensives anté-rieures. C'est ainsi qu'un temps d'arr.t assez long pc a suivi la percé-e près de Goriice, iors^iue nos er troupes eussent atteint le San, et une o.feusivo /g d autant plus énergique oi fructueuse a ensuite été j-déclancliéo. 11 en a é;é de m .me eu ita.ie, après i arrivée de nos- troupes sur le fagjiamento. Jus- j-£.( qu û ce joiu:, les succès ai.emands ont été rem portes grâce à pareille conduite méthodique do la jg guerre. *** Berlin, 3 avril. — Of.icioux : La dernière at aque aérienne dirigée la nuit par le» Augla s contre Douai a lait de nouvelles vie-urnes parmi la populat.uu française. A c.,té d'une ^ maison qui avait pris leu, 3 femmes ont éié tuées 1 et 3 grièvomont blessées. Une fa.ni.le composée de SE '1 personnes, touchée en plein par une bombe a été anéantie, il n'y a pas eu de dégâ.s d ordre m.Kta.ro, de sorte que ia poputadon seulo a souffert. Ces tristes événements impressionnent forte-ment les habitants Iran. ais. *** fa Berlin, 3 avril. — Officieux : le Alors que la populadon civile française et belge souffre beaucoup tous les jours du bombar- ^ douent brutal et inutile'des Anglais et des Fran-ais — ce que l'horrible incident de Laon vient encore tout réceuuneut do me.tro on lumière — les I ran, a s babiiant les territoires .occupés par les U( Anglais sou frent aussi sous leur oppression. La n< populadon des villages s.tués entre 1 Ancre et t' ; l'Avre a été évacuée peu avant l'arrivée des re troupes ademandes ; scuis y ont été la ssés les in malades, les vieillards, les femmes arrivées au 3C terme de leur grossesse et les mères ayant des nouveau-nés. ("es personnes racontent que les 3l villages ont été évacués» les 23 et *2-1 mars.^ l^es policiers anglais ont iniinié aux habitants l'ordre de quitter immédiatement leurs habitations. On ne leur a pas donné le temps d'emporter quoi que ce l soit et aucun moyen de transport n'a été nus à leur disposition. Pleurant et pro estant, les éva- Cl cués ont été forcés de quitter précipitamment leurs qi demeures et de s'en aller à pied. CeUe conduite inhumaine forme un violent contraste avec la n'a d( nière dont les Allemands o.it organisé en 1917 l'évacuation des habitants fran a.s ; ils ont mis à leur disposition des trains et des vivres en abondance et les ont fait accompagner par de» médecins. Le transport des malades avait été, en outre, l'objet de précautions sanitaires lea plus larges. * 3 * * (. Berlin, 3 avril. — Officieux : Il résulte de lettres écri'es récemment et tombées entre nos mains, ainsi que de déclarations d'officiers et de soldats anglais, que l'impression r faite sur le peuple et sur l'armée par la défaite britannique est très grande. M. Lloyd George, n 0 urr lutLa éjà peu apprécié antérieurement par tes ofli-iers, est aussi haï aujourd'hui par les soldats, ui sont convaincus que le rappel du marè;:ial laig, qui les a si mal commandés, s'impose. L'in-apacité des chcl's et Je dé^ordro qui règne à Tarière du front, sont des faits si patents, que lus irisonniers anglais en parlant ouvertement, oon-a;neus qu'ils n'apprennent ainsi rien de nou-eau aux Allemands. *** Berlin, 3 avril. — Officieux : Le 1er avril, au soir, 5 ballons captifs anglais ic balançaient dans les airs à proximité immé-liate d'Arras. Lorsque les aviateurs britanniques iureut été repoussés derrière leur Iront par l at-aqne d'une escadrille de chasse ademande, l« îeuteuant Koech, rapide connue l'éclair, s est ancé, à bord d'un appareil de chasse, a t attaque les ballons captifs ennemis. En uu clin dœil. il 1 descendu les deux premiers ballons, qui 8unt .ombés eu flammes. Puis, on dépit de la cauon-lade violente des canons spéciaux anglais, il a iitaqué le troisième ballon, l'a uiitra.liô et iucen-xié. Les posies d observadon a.leuiauds, témoins le cet exploit, l'ont Immédiatement signalé à 1 arrière. Taudis que ious attendaient avec la plus grande impu.ieuce le retour de notre hardi et iieureux aviateur, celui-ci s'est de nouveau lancé ttu mdieu des shrapueiis anglais et, descendant i, [de sur le quatrième ballon, il l'a abauu en daimfles. Simuluuiécieut, le teidwebel Wagner a .a-ijuait le cinquième ballon par surprise et le de». i;eud!\it en uamuies. Echappant à la gr«.le ds pry^ectdcs anglais, nos deux aviateurs sunt venus iieureuseinent u. errir sur le ciiauip d aviation, ou ils o: t été chaleurousouieiit fél.cités jjar teurs ca-inarades e: par leurs cheis. Au bout de dix un autes, tous I-,':s ba.ions anglais postés dans cette région avaient été anéaniis. Berlin, 3 avril. — Ouicieux : Les derniers jours du mois écoulé, les nuagea uèa bas, it,nri qt:e la plsne et la te.ap6te, uut iim.té i aedviti aérienne allemande à de cou nés reconnaissances sur le ciiamp de b&.a.lle et au bombardement d'objecdfs situOs sur et il l'arn^-ie de la ligne de bataille; ces deux tac::.;-* o-.: •-j remplies avec succès par uos aviateurs. v.--:riaius jours, nos b<Ulons se sj-r.v élevés, pour b •. l oi i es opérations cl diriger le feu de n-jU-e ar. i.ene, ulora que le veut souifiait à plus de vingt meures à la seconde. Aux heures où le te ups s éciairo.s-sa^t, d'impor.an'.cs gart», notamment uomp.ègne et Longueau près d'Amiens, a usi- que des po;n--s eoinraux de trafic e< des concentrations Ue troupes à 1 arrièrt. du front ennemi, ont été efdoucement bombantes. La uu t du 1er au 2 avril te port de tioulogue — étape pr.neipaie des Aug ais — a été arrosé de bombes du plus gros caàhre.. La 1er avril, le temps plus favorable a permis ;i.'s reconnaissances méthodiques à longue dioia.x-c, >-a qui a imprimé une très grande activité aux Ujè-rations aériennes. Nous avo:-s descendu 22 u ' . et 5 ballons captifs ennemis. Les per.es tola.'-w» do nos ennem.s, depuia le déb'at de ia ba«aillc .ie percée, sont actuellement de 192 avions et '.ia il ballons captifs. Nos canons de d-f^ase ont descendu le chiJ're extraordinaire do 4J avions, lieutenant Bongarta a descendu son 33e advera-.i.re e» le lieutcnam Kroll sou 23e. Nous a>ous perdit au total 32 avions, dont 10 en ds^-à de nos lignes, et 4 ballons captifs. *** Berlin, 3 avril. — Officieux : Le3 Français ont continué hier le bombardement prémédité cl criminel do Laon,' accab.a.U sous do nouveaux et terribles maux .a po^uia ;-n de la ville. La nouvelle baiaiUe voulue par leurs hommes d litat ajoute des tortures iuhuuiaines au tra.tu-mont brutal dont souffrent déjà, de la part ues Anglais, les t ran _a.s habitant la rég on, où 1 armée briianuique bai en retraite, et lc3 villes prises chaque jour sous le feu de 1 arulerie française à longue portée. *** Berlin, 3 avril. — Officieux : Lors du combat qiu s'est livré la Vendredi-Saint pour ia possession de Conchy, au sud - ^t do Moutdidier, uu de nos ba.aillous a été at.sq-ié par trois ba.cillons fram^ais à la lois Nos • u-tra.lieuses accueillent à .eur arrivée les autc-..-.o-bLcs blindées ennemies, dont nos projectiles na--versent les cuirasses: Une des automobiles r^.^ ca panne ei les autres s empressent de reurou>". ur chemin. Après el»cs trois autres tanks font ur apparition et ont le m.me sort. L inlauterie coloniale française a.laque après une vioieute pr*- a-ra.ion d'ardderie, uia.s ede est repoussée et si- nt dos pertes sanglantes. Finalement, 1 ennemi ri; :it i\ se nicher à la lisière occ.dert.ale du village. A ce moment s'avance un sous of.icier ailenian.l \ t prisonnier lors de la ba aille de la Somme -u 191G et qui, tombé entre les mains des Ang . s, a <ivé témoin de la barbarie avec laquelle -ls mettaient il mort ses camarades taudis qu il r us-eissait, en faisant le mort, à échapper à -r sert. Il se fraye uu passage è. travers les n ay ! sons, dont il perce les murs à coups de bac e, pointe une mitrailleuse el grâce à un i'eu e.ficace qui prend l'ennemi eu liane et de dos, permet à i >u-; fauterie allemande de reprendre la lisière occidentale du Yiliago. Communiqués des armées alliées Paris, 3 avril. — Officiel de 3 heures : Sur le front de la Somme et de l'Oise, activité croissante des deux artilleries. Au sud de Moreuil, l'ennemi a prononcé une vive aUaqu.o contre nos positions entre Morisel et 'ainy i (a(neval. Repoussés paî^iTÇ5-kT^tfx7'"as;..- :t-fflTRsn'bnt pu prendre pied qu'en un seul point de nos lignes de défense. Une tenuu>vc ennemie au nord de Rollot a échoué sous no» feux. Nous avons exécuté, uans la soirée d'hier, une opération de détail sur les pentes nord du Piémont, au cours de laquelle nos troupes ont élargi sensiblement ] us positions et fait 60 prisonniers. Rien à signaler :-ux le reste du front. Paris, 3 avril. — Officiel de 11 heures : Aucune action d'infanterie au cours de ia journée. La lutte d'artillerie s'est iai:itonne assez violente dans la région au nord C e ...oittr didier, notamment entre Déniuin-et-H^agard- en-Santerre. Jomnée'TS^Të^îrrtoiit .iiïeurs. *% Londres, 3 avril. — Officiel : Des troupes du Lincolnshire ont dirigé hier matin une attaque contre ies tr an cltees ennemies établies au nm^rd^..Lûùs ; elles ont fait 31 prisonniers etcapTuré une mitra.l leus-e. En outre, elles ont prononcé hier soii avec succès plusieurs attaques au nord-est de Poelcapeiie ; quelques prisonniers sont restés entre leurs mains. Hier soir, un important détachement ennemi a dirigé une attaque énergique contre nos positions établies dans les enyirons d« Kampoux ; après un violent" tombât, il a ét* reptfïf&sé. Un certain nombre de soldats allemands ont été tués ; quelques prisonnier» sont restés entre nos mains. Nos troupes ont prononcé hier soir av«c sucés une attaque locale à proximité d'Avette. qui &st maintenant^ en notre pou .Xoii". Nous avons [ait plus d'une centaine d-prisonniers et capturé 3 mitrailleuses. Au cours de l'attaque déjà signalée »:t exécutée près de Serre, nous avons aussi fa: quelques prisonniers. Par ailleurs, rien à signaler sur le Iront de bataille. *** Rome, 3 avril. — Officiel : Au sud de Hargo (?), un de nos détachements a pénétré par surprise dans un avant-poste ennemi et en a ramené 15 prisonniers. ■ autres de nos détachements ont fait des prisonnier» sur le versant méridional de la Cima d'Ort (Judicarie) ; ils se sont emparés, en ntre. de matériel de guerre. Sur le versant nord-est t1u monte Alisiono, nous avons exécuté d'heureuses reconnaissances. Dans la vallée supérieure de Dano et dans celle de Cortellazo, nous aVons dispersé des patrouilles mnemla*.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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