Jeudi 10 Juin 1915 N° 213 rm m yvvtïMfamtr^z&pfzssugfeœ Jeudi 10 Juîn 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION 8i, Montaffne-aux-Her'bes-F'otag'ères, BFIUJZEIjLES bureaux : de 9 à 17 heures «Jos. MORESSÉlï, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN Vj£.-Ntmé»a • io centimes i La petite ligne. î " 7 fr. I Réclame avant les annonces î .00 ANNONCES Corps du journal , . .' 4.go ) Faits divers 3.00 I Nécrologie ...... 2.00 Aujourd'hui : SIX pages. LA GUERRE 311e jour de guerre Ce n'est plus à l'est de Przomysl Que surgissent pour le moment en Gaiieie des faits do guerre d'une portée essentielle. La situation y est restée généralement inchangée, en dépit de la violence des combats livrés sans arrêt sur un front qui, à 5 kilomètres au sud de Mosciska, va de Czyszki à Ostrowe<v en empruntant une section d'une dizaine de kilomètres de la route qui réunit Mosciska à Sambor. Au nord et au nord-est de Strij, la situation militaire ne s'est pas modifiée non plus : les tentatives faites par les Austro-Allemands en vue do passer le Dniester à proximité des points où le fleuve coupe le chemin de fer do Strij à Lemberg et celui de Strij à Oliodorow continuent. I I I < On toit, par contre, depuis hier, que les troupes du général von Linsingen ont réussi, près do Zurawno, à traverser le ivenc hy - //iCabaret rou|e w iitsp )/ il afoîie'^V'^ M M"» /f //m ;"3; iï ï'r Stffef ! ^ V9"' 1 li.aiscn blanche i ~3"' \ Ecuriej ÉcfieMe '^^/L i , > < u,l iy Wwourt // ( Dniester, sur la rive gaucho duquel on an--, nonce aujourd'hui qu'elles sont parvenues ৠ50 déployer avec assez bien d'ampleur. No-J> taminent les divisions parties des hauteurs* de Nowoszyn, au nord de Zurawno, onQï atteint à l'est do cette localité, comra<ynou® le faisions prévoir hier, l'importante ligne ferrée Lomberg-Czernowitz et l'ont occupée jusqu'à Bukaczowce. Elles se sont ainsi approchées de la vallée de la Gnita Lipafc tfflueat du Dniester qui prend sa source au sud-est do Lemberg et se jette dans lotfleuvo en face de Halicz. Pendant que ces divisions s'avançaient au nord - ouest' de cette ville, celles qui étaient massées sur la rive droite du Dniester s'en sont rapprochées à l'ouest en franchissant la Siwka inférieure-: elles y occupe» ane ligne allant de Kolodzicjow par Wojni-lo-vv à Myslow, située à 10 kilomètres à l'est de Kalusz. Comme en môme temps les Russes, qui occupaient, plus au sud, le secteur de Nadworna, ont été repoussés B' vers l'est, il apparaît que le front de b;i-dans le nord-ouest de la Bucovino s'est de nouveau et sensiblement rapproché' de la voie ferrée Lemberg-Halicz-Sta'nislau-Ivolomea. Il est manifeste que les Ausfcro? Allemands ont pour objectif immédiat, dans1 cette région, de faire repasser le Dniester par les Russes qui occupent le territoire' compris, à l'est de la ligue ci-dessus, entro . le Dniester et le Pruth jusqu'à la frontière: de la Bessarabie. Tout en retenant /a'il s peuvent avoir un but plus étendu, on peut estimer que les mouvements des forces qui 6e sont avanoées le long de la rive gauche ^lester JUBqu'au nord-ouest de Halic^ on été combinés en vue d'atteindre ce résultat.• * ♦ Sur le restant du front dans l'Est, rien- ?XnSTCnU qUi SOit dC retec"- Dans l'Ouest, la lutte reste toujours ar-ÏOnto au nord <1 Arras. autour des positions habituellement citcc dan* ics communiqués. ^ wdfm0rS, 1,action de l'araieriey a redoublé de violence Près d'IKbuternc, au nord d'Albert, et à Moulin sous Tou-veut, au nord de l'Aisne, les Français annoncent qu'ils ont conservé l'avance vise par eux grâce aux mouvements oîfonsitV que nous avons signalas hier et oui ne se sont pas développés depuis. L'allure réservée «es combats que se vrent les Italiens et les Autrichiens le l'on" 6 leur eommuno frontière, montre nu'ils prennent de part et d'autre les plus grnn-j"» précautions pour parer aux éventùel-r> ^Prises do la guerre de montagne. iyest exclusivement dans la vallée ° île I i50nzo que las déductions à tirer dos com-luuqués officiels permettent de penser 9U un# bataille sérieuse est en préparation. SUR MER 'Christiania, 8 juin : ,ij , vjP'wr „Korma", de Bergen, chargé "f ciifM-î»n, qui se rendait d'Ecosse à -StiiKterall, a été arrêté, au sud d'Orosund, par uii navire de guerre allemand et amené tt iwiB«Knnde. Londres, 8 juin : rte vapeur norvégien ,/Wendla" a débat-h 41 homm-es do Péqiripago vftpcar anglais „Inkum'', de Livorcool, qui a été torpillé à 45 milles au sud-oue&l du cap Lizard. / Aucun sous-marin n'avait été observé/et l'explosion n'avait eu que peu d'efficalité. Le vapeur ne faisait eau que lentement, et l'équipage, qui s'était déjà embarqué dans les canots, crut qu'il y avait quoique chance do sauver le navire : plusieurs hommes retournèrent donc à bord. Mais, à ce moment, ils aperçurent le pé-riscopo du 6ous-marin et, quelques secondes plus tard, une seconde torpille frappait î',Jnkum", qui coula à pic. (Brest, 8 juin, : I/O capitaine Bulot et l'équipage du vapeur brostois ,,La Penfeld", qui a été torpillé à T/0 milles d'Ouessant, sont arrivés ii Brost. Voici lo récit du capitaine : — C'était jeudi, vers midi, nous dit-il. HNous naviguions par temps clair. Nous venions de terminer notre repas et pouvions nous trouver f*0 milles environ dans le nord - nord - oup»s% d'Ouessant, lorsque, du haut de ma passerelle, j'aperçus une masse noire filant à la surface de l'eau et que je reconnus immédiatement pour un sous-marin. J'ai continué ma route, ne pensant pas qu'il vienne sur nous, attendu que trois autres vapeurs plus grands se trouvaient dans ces parages, mais je me trompais. En effet. Je reçus coup sur coup cinq obus de 65 millimètres dont l'un effleura/ nies hélices. Les autres avaient passé au-dessus du navire. Voyant lo danger, je fis donner trois coups de sirène pour annoncer que je stoppais. Au même moment, mes embarcations furent mises à l'eau, et le commandant du sous-marin, nous ayant donné le temps de nous éloigner, lança nno torpille qui atteignit la „Penfeld" par le travers des machines. Mon malheureux navire coula en trois minutes. Ijondrcs, 8 juin : Un sous-marin allemand a coulé, dans la mer d'Irlande, le vàjvjur „Trudveng". Margate, 9 juin : Le vapeur „Menapien" a étlV torpillé lundi soir par un 'sous-marin allemand. Les Faits du Jour Le ^Miitin" de Paris s'est livré à une, • •nqu^fc approfondie sur la grave question/ •in charbon. Voici la situation telle qu'il l'établit ï — La France a produit l'année dernière 40 millions de tonnes de houille. Kilo ep. consomme, bon an mal an, GO millions, el, par suite de l'arrêt des mines du Nord, elle ne peut espérer en ,1015 en extraire plus de oO millions. Donc, môme en escomptant une largo réduction de la consommer tioa industrielle, que compense d'ailileim fci-suppression de nos importations d'Allemagne, c'est près de 30 millions de tonnas qu'il nous faudra nous procurer à l'étranger, autant que notre production. Le chij-fre est gras. I L'Angleterre sera-t-elle en mesure de saé-I tisfaire à la totalité de nos demandes ^ j Les techniciens ne savent eux-mêmes qui | répondi/e, car si d'une part notre alliée ci ! sagement décidé de suspendre toute exporl | tation dans les pays neutres, afin de ré4 server à l'Entente tout l'excédent de saf production, celle-ci se trouve considérable-] ment ralentie par suite de la pénurie de] | iuain-d'oouvre. En outre, l'Italie, qui pouvait avant son entrée en aotion se ravitailler en Allemagne, n'a plus maintenant quo nos propres ressources. Coïncidence déplorable. C'est peut-être parmi les mineurs anglais que les sergents recruteurs obtiennent les plus beaux résultats, et nombreux sont les puits désormais privés de GO % de leur personnel. Le Comité des houillères affirme que rien uJa été négligé de ce qui pouvait activer la production. Mais la main-d'œuvre est insuffisante. Itien i\ faire. A moins que l'on n'emploie, dit un charbonnier, ce palliatif: envoyer dans les charbonnages les prisonniers allemands. Le „Matin" se montre toutefois optimiste/: — Une seule chose est certaine, dit-il.fi nous ne manquerons pas de charbon. Nous^ «avons tous quo les pouvoirs publics ont* prévu toutes les éventualités et feront ve- ; nir, s'il est nécessaire, de la houille d'Amérique. Mais il est évident, en raison de hs[ cherté du fret, que, rendue dans nos caves,^ ce serait une chère marchandise. *" M. Miîlerand, ministre français de la guerre, a donné des instructions pour que, réserve faite en oe qui concerne les objets susceptibles d'être utilisés pour les besoins do l'armée et les bijoux, papiers, etc., présentant une valeur ou un intérêt personnel les soldats puissent garder, avec l'assentiment de leur chef do corps, les trophées ramassés sur le champ de bataille et ne présentant que l'intérêt du souvenir _,LiV» vice-Ânûwil Niool a été no nmé — nous l'avons annoncé déjà — au x>mman-dement des forces navales françaises aux Dardanelles. La carrière du vice-amiral Nicol a été des plus brillantes. 11 fut en 1509 chef d'état-major du vice-amiral de Jonquières, commandant en chef l'escadre do la Méditerranée. Contre-amiral en 1911, il était appelé en juillet 1912. par le vice-amiral Boué de Lapeyrère aux fonctions de chef d'état-major de l'armée navale et fut durant deux ans le collaborateur précieux de cet officier général. Né lo 9 janvier 1858, le vice-amiral Ni-ool, qui est commandeur de la Légion d'honneur, est le plus jeune des vice-amiraux français. L'Institut de France vient d'accorder le grand prix Audîffrod-lPajçqiiicr à l'ouvrage si intéressant sur 1',,Actionnariat .Ouvrier"'-de Ri. le comte .Renaud de Briey_% intendant de la Liste "CfvWtîu "Roi' des (Belges. C'est aux tranchées que M. penaud de tfiriey a appris cette bonne nouvelle. 11 y eom-•mande actuellement, comme lien tenant, une section de mitrailleuses à la 2o division de •cavalerie. UN COIN DU FRONT ITALIE^ La guerre qui fait rage en Europe a le théâtire le plus varié qui soit. Depuis loi plaines dis Flandre jusqu'aux rochers de la presqu'île de Gallipoli, c'est une succession infinie de paysages où se poursuit une seule lutte gigantesque. Le fracas des batailles a chassé le silence de parages d'ordinaire paisibles; des armées so îx^uvent dans ce qui fut des solitudes recherchées, et la mort s'attarde eu dos endroits où les hommes venaient! goûter la joie de vivre. Parmi ces contrées, il n'eu est guère de plus pittoresque que cette partie du front italien s'étendanfc ;cntre le Cadore et les Dolomites. On se bat au pays 'du Titien. Les Alppis forment les gradins d'un amphithéâtre, d'un Colisée immense Que ds chocs formidables l'Histoire a enregistrés en ce champ clos que la nature semble avoir préparé pour la grand© mêlée dç/î peuples ! A coûte heurje, on se canonne ou l'on se bat dans les montagnes. L'autre jour un communiqué nous apprenait! que les Autrichiens bombardaient Misurina. Misurina n'est pas une forteresse!. Ce n'est même pas un village. Quelques villas, deux hôtels sur un platoau solitaire, autour d'un de ces lacs alpestres de claire émeraude qui ont je ne sais quoi de grave, do recueilli et de froid. Ce plateau donne une impression do retraite et d'isolement qui sont autant d'attraits pour les âmes secouées par la vie moderne. Lorsque après une rude et longue montée où les chevaux ont dû marcher au pas — les autos no se risquent pas là-haut — on arrivé dovanti la surface du lao immobile qu'animent les reflets changeants du ciel et la course des nuages, on ne peut s'empêcher do se dire non pas : ,, C'est ici quo je voudrais vivre", mais : „Comme il ferait bon so reposer ici !" ixj paysage a de la majesté e-j de la grandeur. Partout la paix et le silence. Les monts des Dolomites, vers le nord et l'est, ferment l'horizon, eil leurs pics roses qui semblent être taillés dans un pur corail nattent des clartés d'aurore captive. Quiconque a vu les „Drci Zin-nen", ,,les trois créneaux" de granit ros'\ et lo Monte-Cristallo au/ front ro^o cgaîe-I ment, en garde toujours le souvenir. C'e;t dans la solitude de Misurina que la reine Marguerite, après l'assassinat du roi Hum-fxjrt, vint cacher , sa douleur et s'enfermer ave<; ses souvenirs. EUe y passa une partie de l'été dé 1900."' Mtsur'jïa est à l'extrême frontière iti-liaine. On y vient en excursion de To-blach, résidence d'été très fréquentée! par les Autrichiens, et notamment par les Vi<-n-nois. C'est un ensemble d'hôtels autoui d'une gare. Autrefois il n'y avait xn'ino qu'une gai-e- et un hôtel terminus. Cet endroit se trouve à l'intersection dw; d^ux routes principales du Tyrol, qui dominent deux grandes vallées, la valK*o d'Ampezao cfc celle do Puster. La route de Toblach à Ampazao est- magnifique; olîo passe par Schluderbach, croisée de chemins, défendue par un fort autrichien moderne. Pour monter à ;\ïisurina, on quitte cette rou-to et l'on atteint bientôt la frontière italienne. Généralement, de Misurina, le retour s'effectue par le carrefour nommé le Tre-Croci, auberge autrichienne, et par iuio route accidentée qui aboutit à Cortina-d' Ampez/.o. Ojs noms d\; localités qui faisaient d'habitude partie d'un itinéraire de vacances sont cités maintenant dans les bulletins do guerre. On se rend compte de la voie de communication qui relie Ampozzo à To-blach, quand on remarque quo les Italiens ^ l'appellent „strada d'Allermagha'5. tour cbimprendre l'importance de la roule qui jrelia !la région d'Ampezzo-Campez?îano à la, (vallée do Puster, iL faut considérer que sotte vallée débouche vers Franzesfesto su la couloir du Brenner, route principale qui va d'Innsbrûck daus la Haufce-ltalb. \ ~ ^ | .j)ÉFÊCIIES DiyEÉSËà | Pari^ 3' juin (Communiqué par l'Agence liavas) : russes font fac^ depuis pin i sieurs" tfou'ainos à vn Jo.cliort allciiia&d., . ! Elles se trouvent anjouid'hui dans, la £ situation où les armées françaises se sont trouvées en août, septembre et novembre. L'Allemagne, grâce à sa position cea-irale, est à m urne de déplacer rapidement, d'un front à l'autre, une notable partie de ses forces. Elle profite en ce moment oon'ro nos pliés de oetie possibilité, cornmo elle en a profité contre nous il y a quelques mois. V De mémo qu'en septembre il n'a pas dé-j>endu do la Russie, malgré sa généreuse -offensive d'août, d'empêoher la conccntii'v-Jtion contre la Franco de 52 corps allemands à la bataille de la Marno es'i a la bataille d'Ypres, de même depuis six rev ^mainea notice activité soutenue n'a pne Suffi à interdire mx Allemands le transport sur :1e fixînt oriental do forces i inci tantes pr ô-levées sur le front occidental. De là viennent les difficultés de nos braves alliés. Us y font face avec un admirable héroïsme. tm # '-i Paris, S juin • Ix> prince et la princesse^ Cûpr^es de Orèce ont quitté Pans' hier son "po'ur se fttidre- en Italie. De là, un torpilleur les emmènera au Pirée. Pétrogi-ad, 8 juin : Le Conseil dos ministres a autorisé la ministre des transports do consacrer 17 millions de roubles à la construction du chemin de fer Kandalak-Kola. Ce chemin do fer passo à travers la presqu'île de Kola et relie les chemins do fer russes à la mer Polaire. • * 9 Londres, 8 juin : Lo tribunal des prises a jugé comme étant de bonne prise le vapeur allemand ,,Arofrei«î", de 2,899 tonnes, ainsi que le I ,,Max~iîrock", jaugeant 4,579 tonnes. Ce ; dernier vapeur appartient à la li^ne Voer-mann.« * ci i Londres, 8 juin : On télégraphie de P^'ome au „Daily Tele-graph" : „Je suis en mesure d'affirmer que le Papo prépare un Livre blanc destiné à faire connaître les mesures prises par le Saint-Siège dans l'intérêt do la paix." * • * Clermont (Oise), 7 juin : Un taube a jeté une bombe qui est tombée dans un champ, entre les com^munes de Ménévillcrs et Méry. 'Un cultivateur qui so trouvait à quelques mètres, avec son attelage, n'a pas été atteint, pas plus que ses chevaux. Paris, 7 juin : La commission de la marine de guerro ya entendu M. Victor Augagneur, qui lui Sfc donné des explications détaillées «ur l'expédition des - DardaiielkiS, -.sur le rôle do la; Hotte dans la^'éditen-anée et sur la coopé-; ration des flottes alliées. IvO ministre de la, marine a indiqué dans qiKillcs conditions on poursuit depuis le début des hostilités la collaboration apportée bar le3 arsenaux et les établissements do ta marine au département de la guerre. Il a fait) oonnaître enfin le rôle de l'aviation rnaritiavg. ckms les opérations militaires. .-Y.; . ' Berne, 8 juin : Dans un. me.ssage, le Conseil fédéral demande à l'Assemblée fédérale les crédits suivants .pour achat de matériel de guerre en 193.G : Pour uniformes, S4,G90 francs; pour armements et équipements, 2.334,OlO francs (én 1915, 1,OS9,SOO fr.) ; pour équipements d'officiers, 801,090 francs (148,480) ; pour nouvelles acquisitions de matériel de guerre, 1,876,169 francs ($>511,795) ; pour matériel do forteresse, 108,095 francs (729,583). Au total, 4,981,054 francs, an lieu de 4 millions §28,254 francs pour le précédent exercice.* * * Chiasso, 8 juin : L'importation de bétail do boucherie d'Italie a commencé. Les premiers envois sont arrivés en Suisse. Ils sont encore peu- nom-brewx, et l'achat de bétail rencontre dans lo pays de production de grandes difficultés par suite de la guerre. m * Londres, 7 juin : La loi supprimant la réélection obligatoire des membres du Parlement entrant dans un cabinet a "été adoptée à la Çham-des Communes. Elle a été votée égale-mént à la Chambro des Lords, et elle a reçu immédiatement la sanction royale. * # «> Lisbonne, !• juin : Les journaux annoncent que M. Pedro Mura.lha, directeur du journal socialiste .,Vanguarda", vient d'être arrêté à Elvas. Lo ,cPovo", organe démocratique, dit qu'il semble quo le gouvernement remettra en liberté M. Machado Santos, qui établira sa résidence à Vigo. Il libérerait aussi pro-ehàinenlont les ministres du dernier cabinet emprisonnés, MM. Pimenta de Castro, Xavier Urito, Groulard et Meideiros. * a o ©eauvais, 7 juin : Un accident d'aéroplane s'est produit dans les environs de B couvais. En voulant mettre son appareil én marche, un aviateur fui atteint à la tête d'un coup d'hélice qui lui a emporté une partie du crâne. Transporté en auto à l'hôpital de Beauvais, le blessé, qui se trouvait dans le coma, a succombé ce matin, vers 8 h. 1/2. L'aviateur, nommé John-IIenri Woods, appartenait à l'armée royale britannique. * + * Paris, 8 juin : La légation du Mexique à Paris vient de recevoir" du "gouvernement »,constitution a-. liste", présidé par le général Carranzu, lo télégi'ftanme suivant : „Lo premier chef du gouvernement „con-st'itutionaliste" provisoire de Mexico a permis l'introduction dans la ville do Me.xico de toutes sortes do victuailles destinées à la population ' affamée, en raison du triomphe assuré do son parti et de la défait» manifeste du général Villa, qui occu]>a.it la ville jusqu'à présent; les forces „villisltos" ont été battues près de Ebano et au cours de l'engagement, qui fut acharné, les trou-. [>e.s „constitutionalistes" ont pris à leurs adversaires do nombreux canons, fusils et munitions. Les troupes battues du général Villa sont en fuite vers Potosi." u « Budapest, 8 juin : Dix caisses de dons pour la Croix-Botage, parmi. lesquelles quatre caisses en voyées par la Tsarine, sont arrivées à Budapest j.ài-la Boujnanie. Ces caisses sont .destiné^ auK prisonniers russes ; elles contiennenf 10,(WO livrées de" nfiorrerr, du- tabac, des bo\f- lions, des allumettes, etc. * ? « Copenhague, 7 juin : Lo ministère danois a décidé d'envoyer un délégué en Angleterre pour s'entendre sur la qiHistion du charbon. Le conseiliér tuuckstadt a été diar#?é do cette mission. * * Manchester, 8 juin : Lo correspondant londonien du ,,ManchcÀ ter Guardian" annonce qu'il n'est pas ques-; tion, pour lo moment, du servic-o général. Le War Office est définitivement opposé à eeito mesure. Salonirfue, 8 juin : Ua^^rayatioi^ de l'état du roi Constantin a provoqué une douîoiir-êuso" 'émotion. Aujourd'hui, un service religieux a été célébré pour demander la guérison du Bioi. 0 ^ « Washington, S juin : lie consul anglais à Mexico prend des m*à5u wîs pour transporter en automobile touB les étrangers sux gares qui leur permettent d'atteindre Veia-Cruz. * * Sofia, 8 juin : v On annonce qu'une lir>;ne télégraphiqw Constontinoj>lci-Viêtm^S^ïm a été eonîA truite et passé a irâvers" la Bulgarie. "Kiachta, 8 juin t Des déiégrtfte spéciaux de la Russie, de ta CMrie et de îa Mongolie ont signé uno convention concernant l'autonomie de la Mongolie extérieuro. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 9 juin (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Onest. Sur le versant est de la hauteur do Lo-rette, les troupes ennemies, qui so disposaient hier apros-midi à attaquer, ont été dispersées par notre feu. Sur le versani suai-est de la même hauteur, une attaque ennemie a éohoué. Les derniers groupes da maisons du village de Neuville, quo les Français ont en leur possession déji depuis lo 9 mai, ont été abandonnés cette nuit à l'ennemi. A Fest, do Neuville, nous avons repoussé des attaques répétées do l'ennemi, en lni infligeant do lourdes pertes. Dans la région au sud-est d'Hébuterae, lo combat' est do nouveau engagé, aprQs qu'une attaque matinale des Français avait été repoussée. j Dans lo bois Le Prêtre, une attaque en-nemio a été repoussée avec des pertes sanglantes. Le combûiti ne continue que dans de petites sections de tranchées avancées. Théâtre do la guerre à l'Eist. Sur la rive est de la Windau, nous avons pris Kubyli, situé au nord-est de Kursohany. Nos troupes, qui ont passé à l'offensive, se rapprochent par lo sud-ouest de la ville do Shawlen. Sur la Dubissa, l'aile nord do l'ennemi a été rejetée vers le sud-est par une attaque enveloppante. Nos premières lignes ont atteint la route de Betigola-Ilgice, au sud du Niemen. Au sud du Niemen, après des combats acharnés, les Eusses, ont été refoulés, près do Dcmbowa^Kiida et Kozliszki, dans la direction do Kowno. Nous avons fait 300 prisonniers et pris des mitrailleuses. Au cours de la poursuite, nous avons atteint la route do Mai iampol-Kowno, en nous proté-g*eant du coté do cette dernière ville. Théâtre de la guerre au Sud-Est. A l'est de Przemysl la situation est inchangée. An nord-ost de Zurawno, les troupes au général von Linsingen ont arrêté uno contre-attaque russe. Plus au sud, les combats continuent pour la possession des bailleurs situées ù l'est de Halicz et à l'ouest do Jezupol. Stanislau est actuellement en notre pos^ eessîôh: Nous avons fait 4,500 prisonniers et pris 1S mitrailleuses. t * Vienne, 9 juin (Onici.i) • Front russe. Dans lies régions du Pruth et du Dniester, les Alliés ont continué hier leur offensive au delà de LarczJyn, Nadworna et Kalusz, rejeté l'ennemi vers Stanislau et Halicz et progressé sur 1a rive gauche du Dniester, a l'est et au nord de Zurawno. Nous avons fait 6,200 nouveaux prisonniers. A part cela, pas de . changement au nord. Front italien. Dans le territoire du littoral, l'ennemi semble préparer uno attaque générale contre nos positions do l'Isonao; des attaques partielles, près de Oradisca et de Sagrado, ont été repoussées. Dans la région de la Ca-îintfaio et du Tyrol, la canonnade inefficace des) I in lien s continue. Un délachemoat do j chasseurs alpins qui avait occupé le Monte ; Piano, au sud de Landro, en a été chassé 1 par nos troupes. Dans la région d'Ala, des i Garibaldiens ont commis des pillages. * ' ♦ Vienne, 8 juin (Officiel) : - ; Le dirigeable ennemi „Citta di Eerrara", rcver.îint do Fiume. a été détruit ce maV.u, à G heures, au sud-ouest de Lussin, par le l'eu 'do i'Jydroplanc ,,L 4.8", monté par lo lieutenant do marine Glasing, comme pilote, et l'aspirant de marine Fritsch, comme observateur. Drç ix officiers et 5 soldats de l'équipage ont é.é faits prisonniers. . ; ♦ c ■ Vienne, S juin (Officiel) : L'hydroplane ,,L 47", occupé par le lieutenant de frégate Banfield, comme pilote, et l'aspirant do marine von Strobol, connno observateur, a lancé ce matin à Venise, sur lo hangar à dirigeables de Campalto, près de Murano, ainsi que sur des contro-torpilleurs ennemis, des bombes qui ont causé pliïsivjrs incendies; ensuite il a tiré avec ses mitrailleuses sur les tentes d'un camp. Oonstantii>oi>!e, 9 juin (Officiel du Quartier général) : Sur lo front des Dardanelles, il n'y a pas ai de oombats importants hier. Près d'Ari Jiurnu, noti-e artillei'ie a détruit hier ma-4in un poste d'observation de l'ennemi. Nos batteries du détroit sur h-, côte. d'AnatoKo ont encore canonné hier efficacement l'artillerie de l'ennemi, ses campements dans le secteur de Sedd-ul-tBahr et ses transports. Un des transports, atteint par nos obus, a pris feu. g'er<! incliné et a coulé. Los autres, intimidés par notre canonnade, sej sont éloignes aussitôt. Sur les autres fronts, rien d'important. Comimsiai^sïé-a des sirmées alliées Paris, 7 juin (Communiqué officiol do 15 heures) : Dans le sect-eur au nord d'Arras, la- nuit du 6 au 7 a été marquée par un combat d'aiiSlcrie d'une extrême intensité, notamment dans la région de Lorette, ^'Ablain, iîit Cabaret rouge (près do Souchea), du .JjiibyTTritîio et d'Ecurie. L'ennomi a, dans ce même secteur, effectué 2 conii'o-at&i-çncs; l'une, sur la sucrerie de . Bouchez, a été /iri-êtée par notre artillerie: l'autre, d;ms \i partie nord du Labyrinthe, a été rèpfnwsée par notre» infanterie. Nous avons conquis, ëans le Labyriirtàie, une centaine do mètres ^ans la partiie centrale do l'«uvïAge. Le 7, à 5 heaines du matin, noua avons aiUqué, près d-'lfeibu-tornè, les positions de l'onnfjrni dans les environs ée. la ferme Tout vent. Au iioivi de l'Aisne, près ad Moulin-sous-Touvent, les eontre-a.waqaos ennemies ont continué touki la nuit; nous avons maintenu nos ^aine d'hier. La tentative du bombardement de Verdun, «ignalée avant-hier, ne s'est plus n> non volée. Sur le reste du front, rien à signaler. 0 * • Paris, T juin (Communiqué officiel d<j 23 heures) : Dans le secteur au nord d'Arras, lutte d'artillerie ininterrompue à Buval, Ablain, Neuville et Ecurie. Au Labyrinthe, nos attaques convergent]^ ont progressé. Au sud-est de Iiebuterne, nous avons occupé deux lignes enjnemies et la ferme de Tout vent, faisant 400 prisonniers, dont 7 officiers, el prenant un nombre de mitrailleuses non encore déterminé. Au nord de l'Aisne, l'ennemi a renouvelé ses lefforts pour reprendre les dieux lignes de tranchées enlevées hier. L'ennemi a contre-attaqué sérieusement, mais il a été complètement repoussé. Nous avons fait 250 prisonniers et pris 6 mitrailleuses. Nous avons progros3é d'une centaine de mèSres dans la région do Villa-au-^Bois, entre Soissons et Kèlms. ' En Cliampagne, près de Mosnil, des rassemblements allemands ontj été dispersé* par notre artillerie. Près do Vauquois, nous avons, & titre ; <13 représailles, inondé les tranchées ennemies au taoycfa d'un liquide brûlant. Sur le reste du front, rien à signaler. * • • Rome 8 juin (Officiol) : Hier, tîïms la matinée, notre escadre de I contre-torpilleurs a bombardé pour la troisième fois Monfalcone. Trois batteries, pos-! tées à proximité du château de Duino, ont ouvert un feu violent contre nos destroyers. Ceux-ci ont dirigé lours coups contre ces batteries ; l'une d'elles a été réduite au silence et le château a été incendié. Nos contre-torpilleurs sont rentrés indemnes. La nuit dernière, un de nos dirigeables , de la marine a entrepris un nouveau vol : au-dessus de Pola ; il a jeté des bombes j qui toutes ont éclaté sur des points d'une I certaine importance militaire. • * * Pétrograd, 7 juin (Offioiel) : Dans la région do Shawlen, les combat® ont continué lo 5 et le 6 juin. La situation générale est inchangée. Le 5 juin, au soir, il y a eu un combat d'artillerie près d'Ossowiec. Entre la Sihkwa et la Eosaga, l'ennemi a vainement tenté de nous attaquer. Dans la vallée de l'Orsliiz et près de Prasznyz, il s'est livré, le 6 juin, un combat d'artillerie. A gauche de la Vistùle supérieure, sur le San et sur la Lubaczowka, il n'y a pas de changements ù, signaler. Le 5 juin et dans la matinée du 0 juin, l'ennemi a entrepris do violentes attaque» dans la région de Mosciska, à gauche de ia Wisznia et sur le front Czyszki-Pakosc-Ostrozec ; sur _ la hauteur 295, au sud-ouest do Radewice, il y a eu des corps à corps de longue durée. Sur le Dniester, l'ennemi n'a pas renouvelé ses attaques dans la région do Miko-lajow ; mais il a attaqué sans succès nos têtes de pont près de Zindacow. Dans la région de Zurawno, l'ennemi a réussi, dans la nuit du 6 juin, a passer le Dniester avec quelques-unes do ses unités. Dans la vallée de la Lûkwa, nous avons repoussé une attaque ennemie et nous avons fait 400 prisonniers. A l'cliest de Kolonica, l'ennemi a cessé ses attaques acharnées. Devant notre front, les Austro-Hongrois ont laissé un grand "nombre de morts. Au cours d'une attaque dans cette région, noms avons fait plusieurs centaines de prisonniers. « é << iP6trogra<3, 8 juin (Officiel do l'dtat-major de l'armée du Caucase : Le 4 juin, les Turcs ont essayé de prendre l'offensive dans la région côti^ro ; ils ont été refoulés par notre feu. Dans la direction de Malashgert, près du village de Norojin, il y a eu des engagements d'avant-postes. Le combat sur la chaîne de montagne de Dschawlaba s'est terminé par une retraite des Turcs dans les montagnes. Lo 5 juin, il y a eu un feu d'artillerie sans importance entre avant-gardes dans la région de Sarykamysh, près d'Araxes. Nos troupes ont ocoupê le village Adi-Drjowû/dzkla, sur la rive du lac de Wan. Dépêches diverses Sofia, 8 juin : L'Agence Bulgare apprend do source autorisée que 1a marche en avant des troupes serbes au nord de l'Albanie continue sur un large front ; elio ajoute : — On gardo le silenoe sur la portée) des opérations entreprises, de manière à mettre les puissances devant lo fait accompli de l'occupation. Seules, des informations officieuses jx'irlent. de combats avec les Albanais. Entre-temps, les importantes localités de Privgraditz et de PuUcopes, que les Serbes avaient été forcé#; dJabandonner sous la pression do l'Anlriche-IIongrio, ont été '..occupées par leui'6 troupes. * ♦ « Rome, 8 juin : Le „Journal Officiel" italien public un décret) autorisant la Banque de Napies à émettre 600 millions de lire en billets «le banque, • *5 New-York, 7 juin : „ Un des conseillers do M. Bryan a déclaré «}ue la note à l'Allemagne ne sera pas encore expédiée fuiiourd'fcui. On croit qu'elle sera examinée à nouveau demain au secrétariat d'Etat. - Le journal „Le Matin" réclame la nomination d'un géuérali**m>e, qui prendrait la commande***^ snpréaie de toutes le» armées «les Alliés. 9 » Christiania, 8 juin : Le Storfcing a voté, à l'unamimité et sans discussion, la prop^rlti«ri lu gouvernement de porter à tO mfîliaw #c «ouronnés le montant do l'emprnnt, Cfni avait été nrîmiJî. vemeent fixé à 18 mfflions

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