La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 01 Juni. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1n7xk85w0r/
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Sawieda t61* Jmfsa t918 JOURNAL, QUOTIDIEN — JLe Numéro : 15 Centimes ia' &smèe, *-1° 127(3 PRIX DES ABONNEMENTS 1 mois (juin), fr. 3.00» Les demandes d'abonnement sont reçues exclusif veinent par les bureaux et les facteurs des postes. — Let réclamations concernant les abonnements doivent étrt adressées exclusivement aux bureaux cLe poste. ADN! NISTRATION ET REDACTION : 31, IHontagna-aux-Horbos-Potasèro», Bruxelles LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES Pet. annonces, la ligna, î»ODi Réctanxes avat les ann,, la lia*, fr. -» du journal, I lig., fr. c.SO1. —.fiait* clivçXS, u lig., fr. 5.0€ —Nécrologie, îalîg., fr. des Eleveun annonce» notariale^ aovt sqqiàids (cûssemble'ei paiement & coupons( %v,ÎK &.©©. •f,'< < gâteaux dti ^y ^ DirecM cî Adfîîlnlslj^îisa : (? JOS. POTOsnég, OîîïEçrSUa LA GUERRE 1,398° jour de guerre La situation, s'est subitement aggravée en France. "^^-ir-Ti n».^ A leur aile droite, les Allemands se sont emparés de Soissons, après s'être furieusement battus dans lçs rues avec les Français. A leur aile gauche, ils ont repoussé les Français qui couvraient Reims au delà du canal de l'Aisne, et porté la lutte jusque dans les faubourgs de la ville. Enfin, brisant au fur et à mesure la résistance des réserves mises en ligne par le généralissime Foch, ils ont rapidement progressé sur tout le front entre Soissons et Reims. Aux dernières nouvelles, les troupes du Kronprinz étaient signalées à proximité de la Marne. Le seul fait qu'après une éclipse de trois ans et demi le nom de cette rivière à jamais célèbre figure à nouveau dans un communiqué officiel en dit long sur l'étendue du nouveau revers subi par les Alliés et sur la gravité de ses conséquences possibles. L'ofisosivs aitade à l'Ouest | Londres, 30 mai : On mande du front en France au Daili News : — Des troupes de réserve françaises et an glaises sont jetées sans cesse dans le secteui de combat de Soissons à Reims. Des infor mations officielles annoncent que des ré serves sont aussi expédiées directement de Paris dans la zone de bataille. Les cercles mi litaires espèrent que l'attaque allemande sen enrayée par les troupes alliées aguerries dam des positions établies plus à l'arrière. **'* Paris, 30 mai : i Les maires des localités situées dans la zone de guerre se sont réunis vendredi à Paris pour délibérer sur la situation. | *** ! Paris, 30 mai : ! Pas moins de 1,300 grenades sont tombées ië 27 mai sur Soissons. Les ambulances et les hôpitaux ont été évacués en temps opportun. La population civile, rentrée ces dernières années dans la ville, s'est éloignée. | *** Paris, 30 mai : • M. Clemenceau est rentré à Paris hier soir, à 6 heures. Parlant à quelques journalistes, il a ^prononcé Ces• paroles : «Que voulez-vous que je vous dise? J'ai trouvé nos soldats el leurs chefs dahs un état admirable. Les hommes vont à la Bataille en chantant et soni plus magnifiques que" jamais. » M. Clemenceau était visiblement émo tionné; sa voix tremblait et ses yeux étaien voilés de larmes. L'après-midi, la Commission de l'armée d< la Chambre s'est réunie pour entendre le rap port de son président sur la situation. Le: délégués chargés du contrôle de l'armée on décidé d'aller au front. MM. Renaudel et Abe Ferry sont partis ce matin. Le Journal du Peuple dit que les couloirs d< la Chambre étaient très animés. Personne n< songe à nier que la situation est grave. Leî députés qui discutent toujours stratégie foni montre de la réserve qu'impose la situation. j OPINIONS ©E LA iPRESSB v ■ M. Clemenceau aurait déclaré, dans la salle 'des pas perdus de la Chambre française, que l'offensive allemande sur l'Aisne ne constitue qu'une manœuvre de diversion que suivra l'offensive proprement dite. Le chroniqueur militaire du Temps lui répond : — II est absolument oiseux de chercher à savoir si, dans l'action engagée sur l'Aisne Ludendorff a voulu faire une manœuvre de diversion ou s'il a décidé une reprise sérieuse de l'offensive. Le fait seul importe, à savoir qu'un premier déploiement de leurs forces a abouti, pour les troupes du Kronprinz, à un résultat marquant et que le grand quartier général met sans délai tout en œuvre pour élargir leur premier succès. A partir de maintenant, il ne s'agit plus de parler d'une manœuvre de diversion : c'est une des plus grandes batailles de la guerre qui est engagée. » Relevant le passage du communiqué officiel français où il est dit que les Allemands ont remporté cette fois encore les avantages que comporte toujours l'initiative d'une offensive, M. le député Sembat écrit dans Y Heure : — J'acjjnets qu'en effet toute offensive comporte des avantages inéluctables pour celui qui la prend et je veux bien qu'il y ait là une excuse, mais ce que je ne vois ni ne comprends, c'est pourquoi, cela étant, nous avons renoncé à prendre l'initiative de l'offensive, pourquoi nous avons préféré nous tenir sur la défensive avec tous les désavantages que cette attitude entraîne. » Le Petit Journal semble ne pas trop s'alai> mer de l'avance allemande : — Le secteur choisi pour l'attaque, dit-il, n'a qu'une importance secondaire et le succès remporté ne sert qu'à, couvrir l'échec subi en Flandre, » ' Le Petit Parisien assure que l'ennemi ne parviendra pas, par sa manœuvre de diversion ■entre Reims et Soissons, à dérouter le commandement supérieur de l'Entente, qui ne se laissera pas prendre à cet appeau, mais se tiendra l'arme au pied sur tels secteurs du front où il sait que l'ennemi a l'intention de frapper ses grands coups. Dans le Journal, M. Henry Bidon estime que, maintenant que les réserves sont entrées en action sur l'Aisne, on peut considérer que l'attaque sera arrêtée, comme le furent celles en Picardie et en Flandre, et qu'il reste à savoir dans quel secteur se déclanchera la nouvelle offensive. Le Journal des Débats considère la situation comme très grave et estime que si les Allemands réussissent à avancer vers le sud-ouest de Reims, leur succès prendra une considérable importance. L'opération allemande a été excellemment conçue et est dirigée de telle sorte qu'elle n'est pas entamée par les contre-attaques. Plusieurs journaux, dont la Liberté, montrent une certaine irritation à l'égard des grands chefs militaires. Le Populaire demande qu'on dise nettement pourquoi des positions aussi importantes que celles du Chemin des Dames n'étaient pas mieux occupées **« Du colonel Repington dans le Morning Post : — L'opinion du Times, qui dit que l'attaque Allemande a produit une certaine surprise, est aussi juste que l'information du Daily Chro-nicle, qui nous apprend que dertaines divisons anglaises battues avaient été envoyées Bntre Reims et Soissons, où le*calme régnait depuis longtemps. Ce fait est du reste confirmé J>ar la nomenclature des divisions dont il est ïuestion. Les Allemands sont passés maîtres lans l'art d'entourer leurs projets du secret le plus absolu et il serait vain de chercher à unoindrir les succès qu'ils ont remportés. Tou-iefois, il convient de faire remarquer que des trraées qui ont réussi à s'attribuer l'incalcu-jable avantage que leur do'nne l'initiative sont toujours en mesure d'obtenir des résultats de te genre. Les Allemands doivent-ils cet avantage aux Succès qu'ils ont remportés ou à ane meilleqre .direction militaire que la nôtre ? Du bien le. doivent-ils à ces deux facteurs? Durant trois années, c'est nous qui avions l'initiative en France et nous l'avons perdue I lour des raisons indépendantes de notre vo- I lonté et pour d'autres raisons encore. D$s le principe, la tâche que le général Foch a assumée était hérissée de difficultés ; il mérite tout notre appui et toute notre confiance. La nouvelle bataille sur l'Aisne est la plus Vaste opération que l'ennemi ait entreprise contre nous depuis que le général Foch a été nommé commandant en chef. Si les Allemands réussissent à avancer au sud de l'Aisne, le front de la grande bataille s'élargira. Il est impossible de répondre à la question de savoir si ce fait modifiera les projets que l'on prête à l'ennemi avant que nous connaissions la force des troupes mises en ligne sur le front de l'Aisne. Toutefois, dès à' présent, la perte des hauteurs qui se dressent sur l'Aisne et la perte de la ligne de la Vesle, si elle se confirme bien entendu constituent des événements graves. » *** Dans la Gazette de Voss, Max Osborn écril que les opérations entre Reims et Soissons sont les Plus remarquables auxquelles il aii assisté au cours de la guerre. Le succès aile mand a dépassé toutes les espérances. Le correspondant militaire du Vcrwârts après avoir décrit l'impétuosité de la bataille, déclare que la poussée en avant des troupes allemandes avait atteint, les deux premiers jours, des buts d'une étendue telle qu'il n'en avait jamais été assigné d'une si grande en vergure au cours d'aucune offensive allemande antérieure. Du Svenska Dagblad, de Stockholm : — La nouvelle du déclanchement de I'offen sive au front de l'Aisne nous a surpris comim un coup de tonnerre, surtout que le calme le plus parfait semblait régner sur ce front de puis quelques mois. Il est assez naturel qu( les Allemands n'aient rien laissé transpirer dt leurs intentions. Aussi le fait qu'aucune voiî monitrice ne s'est élevée dans le camp allii pour signaler le danger semble prouver que l'attaque allemande a été une surprise géné ' raie pour l'Entente et ses généraux. Il appa raît clairement aujourd'hui déjà que nous nt nous trouvons pas . en présence d'une simple démonstration. La puissance et l'envergure de l'attaque en font une partie importante de l'of fensive principale, où et quand celle-ci puisst se déclancher. » *** Toute la presse norvégienne est sous l'im pression de la reprise de l'offensive allemande La marche en avant et les succès obtenus pai les Allemands provoquent des commentaires élogieux. Les journaux démontrent que les troupes du Kronprinz ont reconquis en ur seul jour le terrain fortifié que les Françaif n'avaient occupé qu'après sept mois de com bats acharnés. Ces succès inespérés démon trent que l'attaque a complètement surpris le généralissime Foch, qui attendait le coup dé cisif au nord et qui avait concentré sur ce point ses réserves disponibles. Les journaux démontrent une fois de plus qu'il est inutile de discuter sur les intentions du commandemeni supérieur allemand, dont les plans d'opératior changent continuellement en s'adaptant aux circonstances. La guerre navale Paris, 30 mai : Le Petit Parisien annonce qu'à la suite | d'une collision dans le port du Havre, le va 1 peur norvégien Porto a coulé et le vapeui norvégien Seriss a été fortement endommagé, Berne, 30 mai : Le „Bund„ apprend qu'un vapeur ayant à bord du blé américain, destiné à ia Suisse; est entré à Bordeaux. *** Berlin, 31 mai : On lit dans ie « Manchester Guardian du 8 mai : — Les chiffres des pertes maritimes qui ne renseignent que les navires coulés et non ceux qui ont été avariés, ne présentent plus aujourd'hui un tableau exact de l'étendue des dommages causés à notre flotte par les sous-marins allemands.)) Le journal anglais est parfaitement en droit de faire cette distinction. Les chantiers navals anglais sont surchargés de réparations aux navires. Un avis publié par la t Lloyds List» démontre quelles sont les difficultés à surmonter. Dans tous les ports du canal de Bristol, l'activité est débordante sur les chantiers de réparations. Les commandes arrivent en quantités inouïes et les chantiers ont de la peine à les exécuter. Tous les docks sont remplis et dans la plupart des cas il s'agit d'avaries très graves. Toutes les firmes importantes ont en construction, à part les navires qui peuvent être réparés flottants, des dizaines de bateaux et leurs carnets d'ordres sont remplis à telle enseigne que l'activité des chantiers est accaparée pour un temps de longue durée. Il appert clairement que le travail consacré aux réparations se fait au grand détriment des constructions neuves. Aussi, le chiffre du tonnage produit' est-il resté fort en dessous du total escompté. Au cours des quatre premiers mois de cette année, l'Angleterre n'a pu livrer que 431,S00 tonnes. Si la construction de nouveaux navires ne s'accélère pas, les chantiers anglais ne seront, au cours de l'année 1918, en nesure que de livrer 1.3 millions de tonnes au lieu des deux ou trois millions escomptés, soit un chiffre de tonnage que nos sous-marins détruisent en moins de deux mois. *** Rome, 30 mai : Les personnes accusées d'avoir contribué à la perte du croiseur-cuirassé „Benedetto Brin" et mises hors cause au cours de fin-| struction, devront néanmoins comparaître, à la requête du procureur d'Etat, devant la (Jour martiale, qui jugera prochainement ce procès. DÉPÊCHES DIVERSES Genève, 30 mai : On vient d-arrêter. tant à Paris qu'en province, plusieurs chefs de syndicats, sous prétexte qu'ils sont impliqués dans I03 procès # do trahison en cours. En réalité, il s'agit _ de syndicalistes qui appartiennent à la minorité de la Fédération et cjui soutiennent le ^ mouvement pacifiste qui s'étend parmi les métallurgistes du bassin de la Loire. *** Berne, 30 mai : Les arrestations dans les ateliers parisiens et dans les cercles dirigeants ouvriers continuent. Johaux, président de la Confédération générale du travail, dans la Bataille, et le député Renaudel dans l'Humanité, s'attaquent vivement à la politique de violence de Clemenceau. Renaudel déclare que les bruits d'une crise ministérielle prête à éclater n'ont pas été répandus par les ennemis, mais bien par les amis mêmes de Clemenceau. Jl e-;t impossible que la France supporte plus longtemps la politique de violence inaugurée par Clemenceau. La censure a étouffé tous les bruits dans la presse au sujet de la révolte ouvrière, de courte durée, il est vrai, provoquée par certains actes du « Tigre ». *** Berlin, 30 mai : L'Empereur a nommé le général-colonel von Linsingen commandant en chef des Marches, en remplacement du général von Kessel, décédé.* * * Berlin, 30 mal : Le parti du centre propose la nomination de M. Fehrenbaoh en qualité de président du Reichstag, en remplacement de M. Kaempff, décédé* ♦S Sofia, 30 mai : Les journaux annoncent que la récolte i commencé dans les régions septentrionales di pays. *** Bucarest, 30 mai : Un dépôt de munitions établi par les troupe; russes près de Nicolina, à proximité de Jassy a sauté. L'explosion a été d'une violence tell que toutes les vitres ont été mises en pièces ! Jassy. Les habitants croyaient à un tremble ment de terre. L'explosion a été causée par 1; décomposition des poudres de mauvaise qua lité. Il y a eu 49 morts et 78 blessés. Le feld-maréchal von Mackensen a envoy un télégramme de condoléances à M. Marghi loman, président du Conseil des ministres rou main, qui se trouvait à ce moment à Jassy. *** Copenhague, 30 mai : Le professeur Birk a télégraphié à lori Robert Cec-il, qu'il connaît personnellement pour lui demander si l'autorisation donné' par l'Entente d'exporter les articles desti nés à l'aéronautique ne pourrait être éten due à certaines matières premières, comm la laine et le coton. Lord Robert Cecil : fait répondre, par la voie de l'attaché com mercial de la légation britannique, qu'on u nouvait compter sur une atténuation de l'em bargo^ aussi longtemps qu'on ne sera pas ar rivé à un accord complet avec le gouverne ment da Washington. Paris, 30 mai : Le „Matin" apprend do Londres que 1 lord-maire de Dublin fait des préparatif; pour partir le plus tôt possible à Washing ton. *** Lyon, 30 mai : On mande de Madrid que l'épidémie fait d ! nouveaux progrès, qu'à Madrid même plus d ! 120,000 personnes sont atteintes et que l'ép; démie se propage aussi parmi les animaux. *** 1 Genève, 30 mai : 1 Les journaux annoncent que la maladie qu règne en Espagne est une espèce de fièvre de foins. A Barcelone, plus de 20,000 personne seraient malades. D'autre part, un granc nombre de matelots de la flotte de guerre se raient aussi atteints. * * « Madrid, 30 mai : Le colonel du génie Marian'o Rubotio j 1 été chargé d'établir les^ plans du creusemen 1 d'un tunnel sous le détroit de Gibraltar. Oi estime que les travaux nécessiteront cin* i années. *** Stockholm, 30 mai : Un télégramme du ministre 'de Suède ■ Londres vient d'aviser le gouvernement qu l'accord maritime entre la Suède et l'Entent a été signé aujourd'hui. Les évéïemeiîts de Russi« Londres, 30 mai : L'Ao-ence Router armrend de Moscou qui lo^ fils et les filles de l'ex-Tsar sont arri vés à Jékatérinbourg. _ . *** Paris, 30 mai : Le Temps" apprend que le Soviet d< Saint-Pétersbourg a dissous la Fédération des syndicats ouvriers. Les ouvriers menacen de déclarer la grève générale si le Sovie ne rapporte pas sa décision. *** _Zurioh, 30 mai : pana une note adressée à l'ambassadi chinoise au sujet de l'action du. généra Sémenoff, M. Chichérine dit entre autres : —• Si le gouvernement chinois est en me sure de mettre fin aux actes criminels d& bandes qui se trouvent en Mandchourie au il pprmGfte au gouvernement russe d'en voyer des troupes pour agir de concer avec les troupes chinoises." . « *** Paris, 30 mai : L'Agence Havas a^^rend de Moscou que le gouvernement russe a interdit l'entrée de.< navires dans lo port d'Arkhangel, ainsi que dans ceux de la côte de Moerman. » * * Moscou, 30 mai : Un formidable incendie a éclaté à proximité de la gare de Moscou-Kazan. Des wagons chargés d obus ont sauté ; 330 wagons de munitions et de vivres ont été détruits par les flammes, On croit que les victimes sont nombreuses. L'IRLANDE La guerre sous-marine e.t le mouvement sé paratiste de l'Irlande sont les deux points noirs à l'horizon politique de l'Angleterre. Malgré le contrôle de la censure et les efforts de la presse anglaise pour atténuer les difficultés, on pressent que tout ne marche pas à souhait dans la verte Erin. Les pouvoirs quasi dictatoriaux accordés à lord French. les nombreuses arrestations de Sinn-Feiners montrent que depuis le vote du service obligatoire la situation s'est singulièrement aggravée.Dans le dernier supplément de la Gazette de Cologne, le professeur Dibelius examine le problème irlandais, et il émet à ce propos des considérations qui méritent de retenir l'attention.Il est d'avis que les efforts du Convent national irlandais pour réaliser l'autonomie de l'Irlande catholique tout en ménageant les tendances séparatistes des protestants de l'Ulster ont complètement échoué. Cet échec ne pouvait que renforcer le parti adversaire d'un compromis, celui des Sinn-Feiners. Il est prudent de ne pas prendre au pied de la lettre les discours emphatiques do ceux-ci; leur organisation laisse toujours à désirer. Ils n'ont pas réussi à trouver un chef dont, l'autorité s'imposât; tandis crue les uns réclament l'opposition à main armée, les autres se Contentent d'une résistance passive. • Mais deux événements ont contribué dans les derniers temps à renforcer leur prestige. La mort de John Redmond, chef du parti nationaliste officiel irlandais, opposé aux Sinn-Feincrs, a enlevé à l'Angleterre son meilleur appui parmi les partis irlandais. Le vote de la loi sur 1e recrutement, malgré les avertissements des libéraux/ a fait le jeu des Sinn-Feiners. Redmond lui-même n'acceptait l'idée de cette loi qu'en compensation de l'octroi du Home Rule. On n'a pas demandé l'avis de l'Irlande : on s'est contenté de renouveler des promesses faites antérieurement, et l'on impose le servioe obligatoire au moment où Redmond disparaît et où les esprits sont déjà surexcités contre l'Angleterre. Cédant à l'opinion, le clergé irlandais a protesté contre cette mesure; c'est un fait inaccoutumé et particulièrement pénible pour l'Angleterre. Depuis plus de deux générations, l'Eglise irlandaise, par une sorte de convention tacite avec l'Angleterre, jouissait d'une complète» liberté d'action en matière de politique religieuse et scolaire, moyennant quoi elle s'employait à modérer l'opposition. Il est vrai que le petit clergé prenait parfois une part active au mouvement protestataire, mais l'épiscopat tenait la main à ce que ces manifestations restassent isolées. On est d'autant plus frappé de voir qu'au cours de la guerre mondiale l'Eglise catholique d'Irlande a mon-1 tré de moins en moins d'empressement à sou-1 tenir la cause de l'Angleterre. La protestation du clergé irlandais a soulevé dans la presse anglaise des commentaires acerbes, et l'on a été jusqu'à réclamer une intervention du Vatican. (Une dépêche toute récente annonçait le passage du prince de Galles à Rome, et il est possible que la visite rendue aux cardinaux romains ne soit pas entièrement étrangère à la question irlandaise.) La révolution de 1916 n'avait été l'œuvre i que de quelques groupes. Aujourd'hui, le ^ pays forme bloc contre la nouvelle loi; le parti nationaliste, avec Dillon pour chef, a fait un pas décisif vers la gauche; le clergé, les Sinn-Feiners et les nationalistes parais-J sent résolus à s'opposer à la réalisation du . service obligatoire, et des signes nombreux ï font pressentir une crise. 1 L'Angleterre a pris ses mesures et remplacé ■ le vice-roi par un général. A l'ancien sous-se-1 crétariat d'Etat, on a substitué un homme nouveau. La découverte d'un soi-disant com-s plot a servi de prétexte à l'incarcération des 5 principaux chefs slnn-feiners. L'Irlande est-elle à la veille d'une nouvelle insurrection ? La question est d'importance secondaire et ne saurait avoir sur la tournure des événements mondiaux une influence décisive. Mais il pa-raît hors de doute que l'Angleterre ne saurait compter de longtemps sur les éléments que ^ pourraient fournir à 6on armée le recrute-_ menf irlandais et que, par contre, la surexcitation des esprits l'oblige à immobiliser en j Irlande d'importants continents. : QPIMOaS^jj^ME^TAIRES ia question belge; Il y a d&N^uraaiistes incorrigibles. Le D XX* Siècle a chaft§&^-;R^m'"et est devenu la ; Nation Belge, mais ses rédacteurs n'ont pas _ changé de mentalité, et on les voit persister dans leurs méthodes extravagantes. —■ Il était aisé de prévoir, écrit Hrt Vader-land, de La Haye (numéro du 22 mai), qu'à e l'occasion de l'accord qui vient d'être signé-e entre, les cabinets de La Haye et de Berlin,| ; .- quelques hyper-Belges auraient donné libre; cours à leurs sentiments antinéerlandais. ■ C'est naturellement la Nation Belge (l'ex-XX6 Siècle) qui donne le ton. Son article, in-i titulé : «Après la capitulation hollandaise», 5 débute ainsi : 5 — La Hollande a courbé la tête devant les I menaces allemandes et l'avoue par la voix de - son ministre des affaires étrangères. M. Lou-don, toutefois, restant dans son rôle, s'est évertué à atténuer le plus possible ce pénible aveu : il a insisté plus particulièrement sur t la seule exception consentie par l'Allemagne t • en regard de ses exigences premières, glis* 1 ssant d'ailleurs très rapidement sur les conces-[ sions faites par la Hollande. Ceci, évidemment, ne. change rien au fond de la question. » Et plus loin : La Hollande joue un jeu dangereux. * L'Angleterre ne peut pas assister impassible - à l'aide indirecte prêtée par les Pays-Bas à 2 l'Allemagne. Il est à présumer que le Conseil des ministres à La Haye aura naturellement examiné la gravité des deux dangers qui l'assaillent et s'est prononcé pour l'immi- ; nence du danger allemand, la menace anglaise n'ayant pas encore paru à l'horizon. » La fin de l'article — in cauda venenum — a 5 toutes les allures d'une provocation : — Que décideront maintenant l'Amérique et l'Angleterre ? Il nous apparaît que_M. Lou-don n'est pas au bout des difficultés à résoudre. » ! 5 Certes, ce n'est pas un spectacle réconfor- : j tant que de voir un journaliste d'une petite t nationalité, qui ne s'est pas fait faute de dé-L clarer epi'il se bat pour l'honneur des petits Etats, exciter les puissants du jour contre un Etat voisin de même importance et entrete- : ,-^ant avec lui des relations officielles amt-5 cales. \ i t II ne s'agit; entretemps, que d'une voix iso- f lée qui s'est levée dans la presse, et ce serait ' assurément un fait plus grave si le gouverne- 1 ment du Havre s'avisait de ne plus témoigner 1 | au gouvernement hollandais sa bonne et 1 . vieille amitié d'antan. Et comment ne pas en- ] trevoir cette éventualité quand on apprend que le gouvernement d"e Sainte-Adresse, « après un examen sérieux de la situation politique et militaire », vient de décider que les 1 citoyens néerlandais habitant le Limbourg I sont autorisés à s'enrôler dans l'armée belge ? ^ Ce n est pas une exception que de rencon- ) trer dans les armées des volontaires étran- 1 gers ; mais, en l'espèce, il s'agit d'une mesure r d'exception prise... « après une discussion de la situation politique » et ayant trait à des ( habitants d'un territoire de notre pays sur i lequel l'annexionnisme belge estime avoir c toujours des droits à faire valoir. (. Nous trouvons-nous, ici, en présence d'une 1 approbation officielle de cet annexionnisme? j ' " c M. Uoyd George et la guerre sous-marine. c Dans un commentaire du discours de M. ^ Lloyd George, 1a Gazette de Cologne examine ia question de la guerre sous-marine ; elle op- . pose aux affirmations du Premier anglais re- lalivement au nombre de sous-marins détruits G celles de l'Amirauté allemande et discute en- c suite le problème des constructions nouvelles. D'après les indications de l'Amirauté britan- * nique dans le Times du 9 mai, l'Angleterre aurait construit en mars 161,674 tonnes, en avril 111,533 tonnes seulement. En même temps, on déclarait en Amérique que le résultat obtenu r en avril ne répondait pas à ce qu'on avait a attendu. Comme l'Angleterre et le s Etats-Unis t sont les deux seuls pays dont la production, e en fait de constructions nouvelles, exerce une d influence décisive, l'affirmation de M. Lloyd n George d'après laquelle le mois d'avril constituerait une sorte de record est donc dénuée 0 de fondement. D'ailleurs, le chiffre des con- s structions nouvelles en Angleterre était déjà plus élevé aux mois d'octobre, de novembre et f; de décembre de l'année écoulée. En ce qui concerne la situation de la marine marchande mondiale et la proportion du tonnage coulé et des nouvelles constructions, les chiffres cités par M. Lloyd George paraissent ^ encore plus fantaisistes. L'Amirauté britan-nique, dans le numéro du Times du 0 mai, 13 estime les constructions nouvelles pour les v quatre premiers mois de 1918 à 431,813 tonnes, si L'Angleterre reste donc sensiblement en des- ir sous de son programme de 1.8 million de ton- 0: i nés par an. Le chiffre des constructions en te Amérique dans le même temps n'est pas en- te core établi de façon définitive. L'Agcnce Reu- te ter a annoncé qu'en février 121,000 tonnes ont c< été construites, c'est-à-dire 20,000 tonnes de ci plus qu'en Angleterre. En 1917, l'Amérique n'a fr produit que 750,000 tonnes ; elle est donc restée n. en deçà de l'Angleterre (1.16 million de ton- rt nés). Supposons malgré cela que l'avance de fc 20,000 tonnes pour les Etats-Unis au mois de rc février soit exacte et que ce pays ait pu de la façon continue dépasser de 20 p. c. la produc- p; tion anglaise durant les quatre premies mois (j de l'année. L'Angleterre et l'Amérique auraient ç;-dans le même temps construit 950,000 tonnes, a' tandis que, d'après les indications officielles allemandes, les sous-marihs détruisaient 2.65 ^ millions de tormes. n( Encore n'est-il pas sûr que \e chiffre indiqué d-par l'Amérique doive s'entendre de tonnes ,a brut. Elles figurent comme telles dans les estimations ci-dessus, bien qu'en Amérique on calcule habituellement le tonnage de chargement, qui donne des chiffres sensiblement plus JJ] élevés. S'il en était ainsi, les constructions n. américaines resteraient en dessous des "con- a? structions anglaises à peu près dans les mêmes jle proportions que l'année éooulée. Même si l'on prend pour base les chiffres anglais, sans fenir compte des indeiations de Al l'Amirauté allemande, 1.45 million de tonnes d.e ont été coulées pendant les quatre premiers tiV mois de l'année 1918, contre S50.000 qui au-raient été construites. La conclusion qui s'impose est ou bien que P"1 les données de l'Amirauté britannique étaient i 'i! inexactes ou bien que M. Lloyd George s'est trompé. tsi COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales. ,Rsrlin, 31 mai. — Officiel de ce midi ; Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : Duel d'artillerie de violence variable. Petits combats d'infanterie. Armées du prince héritier allemand ; En poursuivant énergiquement l'ennemi qui battait en retraite sur ie front de l'Ailette, au sud de l'Oise, nous avons traversé l-'Oise et l'Ailette et atteint la ligne Bretigny-Saint-Paul-Trosly-Loire.Au nord de l'Aisne, au milieu de combats ininterrompus, ncùs avons rejeté l'ennemi au delà de Biouxy-Chavigny. Au ^ud de Soissons, lës Français ont mis en linge de la cavalerie et de l'inianterie pour exécuter de violentes contre-attaques ; ces troupes ont été prises sous notre feu annihilant et battues. Nous avons, franchi la route de Soissons à Hantennes. iVk'gré les contre-attaques désespérées qu'elles ont exécutées, les divisions fi-ançaises, amenées du sud-ouest au delà de la Marne et du sud-est vers Fère-en-Tardenois, n'ont réussi sur aucun point à opposer une résistance efficace à nos corps d'armée poussant irrésistiblement de l'avant. Les positions arrières de l'ennemi établies près d'Arcy et de Grand-Rosoy, ont été percées. Au sud de Fère-en-Tardenois, nous avons atteint la Marne. Les hauteurs qui se dressent près de Charnpvoisy, de Sainte-Gemme et de Romigny sont en notre pouvoir. Sur la rive méridionale de la Vesle, à l'ouest de Reims, nous nous sommes emparés de Gërmigny, de Gueux et de Thiliois. Le nombre de nos prisonniers et l'importance de notre butin s'accroissent constamment. Plus de 4-5,000 prisonniers, bien au delà de 400 canons et des milliers Je mitrailleuses sont déjà- tombés entre nos mains.. Berlin, 30 mai. Officiel du soir 'î Au sud de La Fère-en-Tardenois, nous approchons en combattant de la Marne,. Berlin, 31 mai. — Officiel : Nos sous-marins ont encore coulé, sur le théâtre de la guerre septentrional, 9,500 tonnes brut de tonnage marchand ennemi. * * Vienne, 30 mai. — Officiel : Dans ie secteur du Tonale, les combats continuent. Dans le secteur de I'Adamello, la canonnade ennemie est aussi devenue plus violente. Nous avons repoussé plusieurs attaques ennemies prononcées contre nos positions établies près du glacier de Proselo; le même sort a été réservé à une reconnaissance tentée par l'ennemi au delà de la Piave, au nord de. San Dona. «t*-* ' Vienne, 31 mai. — Officiel de ce midi : Dans le secteur du Tonale, les opérations se sont bornées hier à des canonnades intermittentes. A l'est de Capo Sile, nous avons repoussé une attaque ennemie. Sofia, 28 mai. — Officiel: A l'ouest du lac d'Ochrida, dans la région de Bitolia et des deux côtés à l'est de la Gzerna, la canonnade a été plus violente- par izitfei-ir.ii-t'enco de . part. et d'autre. ,S^r le terrain qui s'étend devant nos positions établies au nord de la Ljumnisza, engagements entre patrouilles ciui se sont terminés en notre faveur. Près d'Altschak-Mahle, l'ennemi a prononcé i une attaque d'artillerie; Près de Doiran, la ca- ; nonnade ennemie reste plus violente. *** Sofia, 29 mai. — Officiel : Sur le front en Mac<kloine, à l'ouest du [ac d'Ochrida, engagements entre pa- | trouilles ; ils se sont terminés en notre fa-peur. A l'est de Tarnova, au sud du Do-broldje et dans la région de la Moglena, la canonnade est devenue plus violente de mrt et d'autre. Grande activité de l'artillerie ennemie, iont le tir avait commencé depuis neuf ours sur le front au eud d'Hurna, au nord ie Ljumintza et d'Altschak-Mahle et qui a Hé repris ce matin avec une grande vio-ence. Notre artillerie a énergiquement ré-)ondu et bombardé fructueusement des con-œntrations d'effectifs d'infanterie observées lans les tranchées. Près du viliage .de Matschankovo, à l'est lu Vardar, violente canonnade réciproque. Vprès deux jours de préparation d'artillerie, 'infanterie anglaise a tenté de s'emparer le nos positions établies au -sud de Doiran ; :11e a été complètement repoussée par des :ontre-attaques. Les aviateurs ennemis ont lancé des bom- )es sur un de nos hôpitaux militaires.; *** Constantinople, 30 mai. -- Officiel : Sur 16 front en Palestine, opérations modê-ées. Sur la rive orientale du Jourdain, notre artillerie a bombardé des mouvements de roupes ennemies. Les patrouilles de cavalerie t les automobiles ennemies qui .avançaient lans la tête de pont établie au nord de la aer Morte ont été mises en fuite. Sur le front en Mésopotamie, notre groupe •riental a pris possession du terrain situé au ud-est et au.sud de Kurkuk. Rien de nouveau à signaler sur les autres ronts. Berlin, 30 mai. — Officieux ; Les rapports militaires signalent sans interrup-on de nouveaux succès. Le troisième joir de 1 bataille, Soissons a été occupée. Les piomiiers randebourgeois, en faisant irruption dar-s la ille, ont empêché la destruction des ponts et se ont emparés de nombreux approvisi jnneniorrts itacis. Plus en amont sur l'Aisne, nos troupes nt forcé le passage de la rivière et atteint Piu-ïau ,au sud-est de Soissons. Près de Ciry, un ba-illlon français a dû mettre bas les armes. Nan-îuil et Brange ont été pris après un violent, ombat, puis Loupeigne, Moreuil et Dravegny oc-upés et dépassés. Près de Jonchery, nous avons 'anchi la Vesle et occupé Thierry. Dans la jour-ée, nous avons à plusieurs endroits brisé une distance souvent opiniâtre sur les positions )rtemeat retranchées situées plus à i'arrière et ïjeté l'ennemi jusque sur la ligne Villemontoir-1 Fère-en-Tarden^'s, occupant ainsi' une grande artie de la route e Château-Thierry à hissons, ne forte contre-af1 que prononcée par les Fran-îis avec l'aide de tanks et d'avions de combat échoué et leur a coûté de fortes pertes. A l'est 1 champ de bataille,les forts du front nord-ouest. 3 Reims son tombés entre nos mains. Nous dus sommes emparés de Bêthe;iy. Des colonnes àutomob',es et d'infanti_ie enn^mio ''nt été al-quées par nos aviatejrs et décimée-* pa." n.Mre •tillerie. Notre butin en prisonniers, maleriel i guerre et canois s'accroît constamment. La arche en avant rapide de nos troupes d'assaut a pas laissé • à l'ennemi le temps d'emmener -■ec lui les imm* approvisionnements d*?s gions menacées. RL n qu'au sud de Ville-aux- 1 Dis, 13 canons de campagne, dont 8 avaient été chés en plein, sont tombes entre nos muir.s. .. nord le Ureuil-su^-Vesi0, 2 camns de ch'min : fer intacts ont été capturés avec leurs locomo- ' re Dans ia vallo* de ! A!sne, i ennemi a'iban- ; mné de nombreux canons de grr.s <t de petit Ibre. Près de Piion nous nous sommes ern-rés d'une batterie frança'se de canons de 5 mm. sur au'omcbile.-, pWt> à marcher, avec 1 .1rs munitions et leurs a îtomib'les su.ppl'émen- i 1res. A l'ouest de Reims, plusieurs trains de ] chemins de fer avec locomotives et canons son! tombés entre nos mains. Les habitants des villages détruits fuient à la hâte vers l'intérieur du pays. Ceux, peu nombreux, qui sont restés à l'arrière, font montre d'une rage extraordinaire contre les Anglais auxquels ils endossent Ja défaite. Le ^gn^re de.^os extrêmement mimm; i Berlifi* 39t* mai. — Officieux-; Cette fois, notre marche en avant n'a pas été contrariée par la boue, mais bien par la poussière, qui couvrait à une épaisseur de vingt centimètres les routes conduisant di) Chemm des Dames vers la vallée. Nos fantassins avançaient enveloppés d'un nuage de poussière dans lequel disparaissaient également les colonnes d'aûtOmc* biles et iesnatteries. Une fois le Chemin des Dames franchi avec ses interruptions causées par les grenades monstres, la marche en avant devient plus allégée. Les chaussées dans Ja valléd de l'Aisne 6ont demeurées intactes et dans leur, fuite précipitée les Français eut abandonné sur place des réserves de munitions considérables^1 Le long des routes s'élèvent des montagnes de munitions de tout calibre, et à mesure qu'on avance vers le sud, ils grandissent encore, montrant bien le caractère d« la retraite. Près de Viel-Orey, nos troupes se sont emparées d'un train de chemin de fer dont la locomotive, toute neuve et se trouvant encore soua pression. Près de Vassenoy, le long de la route keims-Soissons, nous avons trouvé les baraquements intacts. Près de Cory-Salsogne, neuf kilo-; mètres à l'est de Soissons, fumaient encore, le f29 mai, les décombres d'un grand camp d'approvisionnement. Plus près de Soissons, on «a Jtlcendié quelques camps à gauche et à droite. La; Retraite semble avoir eu lieu dans des conditions désordonnées. ? « i» Berlin, 30 mai. —■ Officieux; On avait promis du repos à presque toutes les divisions ennemies mises en ligne sur le front de l'Aisne, même k celles qui ont été lancées en toute hâte au combat au cours de la bataille. Une de ces divisions est restée deux jours sans ie; moindre ravitaillement. Le premier corps actif, français a été presque complètement fait prison-; nier. La première division qui fait partie de 'ce; corps a été mise en ligne sans être appuyée par r de l'artillerie el elle était insuffisamment pourvue' de munitions. La 39e division peut être considé-j rée dès aujourd'hui, après deux jours, comme', défaite : ses pertes ont été très élevées, mais le' nombre de prisonniers appartenant à cette divi« sion est surtout considérable. A de nombreux en-j droits, les Français ont opposé une résistance1 opiniâtre, Près de la hauteur Barbarossa, un ma-; jor français s'est défendu en lançant lui-même sans interruption des grenades à main contre nos, troupes d'assaut, et ce n'est qu'à grand'peine: qu'on a réussi à maîtriser ce vaillant officier. Les! grandes cavernes qui existent partout dans cette i région ont été funestes aux troupes qui occu-; paient les tranchées et à celles qui se préparaient j au combat. Notre feu d'artillerie bien dirigé ne: leur a pas permis de quitter leur abri. Lorsque1 ia canonnade allemande a cessé, les assaillants1 armés vde mitrailleuses se trouvaient à rentrée1 des abris. Dans une seule de ces cavernes, nous 1 avons fait 250 prisonniers. Près de Vaudessinf! un état-major de régiment e^t .tQmbé entre nos' ; mains. « a Eerlin, 30 mai, — Officieux « Le commâJnti&rtLete la<£0$d^'igion.-anglaise, sir 'Rees, a été fait prisonnier dans la nuit de lundi à mardi. Les détachements de sa division avaient. été complètement dispersés. De tous les côtés,! les troupes anglaises battaient en retraite. Aucune instruction ne fut transmise de l'avant et les; uniés de renfort brillaient par leur absence. C'est alors que sir Rees résolut de se rendre à pied, en compagnie de ses deux commandants.de bri-, gade, au secteur français pour y prendre langue, ' pour s'enquérir des événements et savoir com-. ment se présentait la situation rjour les troupes' françaises. Il voulut savoir aussi quels avaient été les ordres transmis pour la retraite et quelles positions à l'arrière du front devaient être main-1 tenues à tout prix. A ce sujet, il n'avait encore reçu aucune instruction du commandement supérieur. Sir Rces ne réussit pas à rencontrer un queloonque officier supérieur français et le commandant divisionnaire dut revenir bredouille sur ses pas. Arrivé à l'Aisne, il fut séparé des deux commandants de brigade qui l'accompagnaient' et, poursuivant tout seul sa route, il tomba entra les mains d'une forte patrouille allemande. Communiqués des armées alliées Paris, 30 mal. — Officiel de 3 heures : La bataille s'est poursuivie sans arrêt pendant la nuit. Nos troupes ont énergiquement maintenu les abords ouest de Soissons, d'où l'ennemi n'a pu déboucher malgré ses tentatives répétées. Plus au sud, des combats d'une extrême violence se déroulent dans la région de la route de Soissons à Hartennes et sur t le front Fère-en-Tardennois-Vezilly, où nos troupes," soutenues par leurs réserves, s'oppo- j sent à la marche de l'ennemi avec une ténacité inlassable. A droite, les troupes franco-britan- ! niques, sur le front Brouillet-Thillois ainsi-; qu'au nord-ouest de Reims, ont brisé tous les : assauts et gardé leurs positions* Paris, 30 mai. — Officiel de 11 heures : La bataille s'est poursuivie pendant la journée du 30 avec une violence égale sur toute l'étendue du front. Nos troupes, cramponnées aux débouchés ouest de Soissons, ont empêché de ce côté toute progression de l'ennemi. Au sud, nous tenons solidement la rive gauche de • la Crise. Au centre, la lutte n'a pas diminué : d'intensité. L'ennemi s'est emparé de Fère-en-. Tardennois et de Vezilly et multiplie ses efforts dans la direction de Ville-en-Tardennois. A notre droite, nous maintenons sensiblement nos positions ainsi qu'au nord-ouest de Reims. #**i i Londres, 30 mai. —■ Officiel : ' L'ennemi a attaqué cette nuit de forts points d'appui au nord-ouest de Festubert; il a été complètement repoussé. Nous avons exécuté d'heureuses petites opérations dans les environs de Merris et légèrement amélioré notre ligne. Nous avons fait quelques prisonniers et pris des mitrailleuses. Nos troupes ont pénétré hier après-midi dans les tranchées allemandes établies près de Locre et en ont ramené des prisonniers. L'artillerie ennemie a été active à l'est de Villers-Bretonneux et dans les secteurs de Hinges et de Robecq. Rome, 30 mai. — Officiel ç Duels d'artillerie hier à certains endroits ians la .ludicarie, dans la vallée de Lagarina Bt dans la Vallarsa, ainsi que sur le haut plateau d'Asiago. Nos batteries ont bombardé des Duvrages de défense et des mouvements de :roupes ennemies. L'ennemi a tenté un coup ie main sur la lima Lalone (Judicarie); son Dpération a échoué. Près de Cortellazo, nous ivons attaqué une patrouille autrichienne, lont quelques hommes ont été faits prison-: aiers par nos soldats de marine. Le bombardement de Paris Milan, 31 mai D'après le Corrière délia Sera, le nouveau jombardement de Paris par les canons allô- ; nands à longue portée a fait le premier jour 7 victimes, dont 3 morts et 14 blessés.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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