La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 17 Juni. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jd4pk08g7f/
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De vieilles relicieuses ont rem- flontagn* aux-Merbcs-Potagèrea, J1, Bruxelles Tâ GUERRE 1,414° jour ds guerre Lm dépêches ne signalent, sur !e front b. 'Ouest, que des eoniDals locaux. En revan-:he, un communiqué de Vienne annonce jue les armées autrichiennes ont fait ir--uption dans les positions des Italiens sur !e plateau des Sette Sommuni ainsi qu'au ielà de la l'iave. A en juger par le nombre de prisonniers iéjà renseignés, l'opération peut entraîner ie très graves conséquences : les positions les arrilées italiennes sont, en rffet, depuis novembre 1U17, très défavorablement dis-losées.La Guerre économique En juin 1916. la Conférence économique réunie à Paris avait proclamé le principe de la guerre économique; mais, au cours des Jeux années qui se sont écoulées depuis, les Uliés ne sont jamais parvenus à s'entendre :ur la politique à adopter. Le rapport que le Comité économique anglais vient de publier irflri après deux ans de travail ne jette qu'une umière médiocre sur les diverses questions lui se posent, et nous sommes môme convaincus que ce document, sur lequel nous regrettons de ne pas pouvoir nous étendre au-ant qu'il le mériterait, est plutôt fait pour iissimuier aux Alliés les véritables intentions ie la Grande-Bretagne. Le Temps, d'ailleurs, i la même impression : il a consacré le 22 mai iu rapport du Comité anglais un article d'une froideur manifeste où il exprime le regret rque cette brochure d'une centaine de pages ie précise pas avec toute la clarté désirable e programme industriel et commercial du ftoyaume-Uni ». Le rapport en question met en fâcheuse lu-nière les préoccupations qui font agir les di-i-igeants de la politique britannique. Les me-iures transitoires que préconise ce rapport, le uode qu'il indique pour la distribution future les matières premières de l'Empire, les sanc-ions légales qu'il réclame, tout cela vise au iiême but : empêcher les étrangers de travailler librement dans le Royaume-Uni. Le Comité économique anglais, en dépit de a répugnance invincible de certains de ses nembres, verse d'ailleurs en plein dans le Trotectionnisme : il propose d'établir des lroits préférentiels entre le Dominion et la nétropole et de mettre sous la protection de certains droits de douane les industries essen-ielles. Comme fiche de consolation, il envisage pour les Alliés et les pro-Alliés un traitement préférentiel, mais cette vague professe ne suffit pas à rassurer le Temps : < Dans son imprécision voulue, dit-il, le rap->ort constitue pour nous autres Français un ivertissement. » Bien que visiblement et à luste titre préoccupé des conséquences de 'organisation d'un régime protectionniste anglais, le Temps espère toutefois encore que ->armi tous les alliés de la Grande-Bretagne, a France occupera une place exceptionnellement favorisée. Notre confrère ne sait donc rien de 3'hlstoire, lu'il s'imagine que les peuples qui se sacrifient pour l'Angleterre en peuvent espérer une écompense ?... Le Comité, économique anglais, dans le chapitre Ou rapport oit il cfct question de l'organisation industrielle et commerciale de l'Empire, appuie ceux qui sont d'avis que l'Angleterre n'a pa3 voulu, en participant à la guerre, défendre un idéal, mais bien poursuivre tout bonnement des intérêts purement ma-îénels. Il avouo jusqu'à quel point les Anglais s'étaient laissés devancer par les Allemands et montre combien il importait d'enrayer enfin l'essor de ces redoutables concur-•ents : — An cours de cette guerre, l'Angleterre a ïé couvert qu'elle s'était laissé à son insu devancer par des rivaux plus jeunes et mieux irmés. Renonçant à son ancien rôle de pionnier économique, le négociant anglais était devenu un grand seigneur vivant à Londres et ^'enrichissant tranquillement par des affaires le commission. Dp même, l'industriel anglais, satisfait de sa vieille réputation, avait négligé î'asrrandir ses usines, de perfectionner son ïutlllape, d'équiper à la moderne son état-major de commis-voyageurs. Il fallut la guerre jour éveiller le monde économique anglais et ui révéler ses imperfections, sa routine invê-érée, ses procédés vieillis. » Le Comité économique recommande ensuite 'adoption des méthodes commerciales allemandes et la création de cartels Industriels lur la modèle des cartels allemands : il faut igir ainsi si l'on veut être à même de résister i la concurrence étrangère. On ne peut faire iu Comité économique un grief de cette attl-ude. Tout au contraire, il serait à souhaiter lue ce Comité et tous les comités du même renre fussent enclins à voir dans une émula-ion naturelle des peuples le meilleur moyen le sauvegarder leur avenir économique. Cela 'audrait infiniment mieux pour les peuples [ue de chercher leur salut dan3 l'écrasement, tu moyen de formules empiriques et rétro-rrades propres à perpétuer le conflit ou à en réer de nouveaux, et que d'ailleurs ils ne eront vraisemblablement jamais en situation L'appliquer, aux concurrents qui les gênent. Cet avis n'est certainement pas celui de cet eervelé — c'est le mot le plus doux que nous missions employer — dont le XX* Siècle, qui lécidément ne rate jamais l'occasion de mal aire, a commencé le 2 juin à publier les élucu-•rations. Sous le titre suggestif « Les Affaires ». et économiste distingué commence par poser m fait que « la guerre ne changera pas l'esprit illemand, ne lui enlèvera rien de ses qualités l'organisation, de méthode et d'infiltration ». iais, convaincu sans doute que ses comparâtes sont incapables de lutter à armes oyales contre un concurrent organisateur, méthodique et entreprenant, il étudie d'autres noyens pour le terrasser. Naturellement, il iréconise aussi l'adoption des méthodes alle-nandes. Il veut en outre frapper 'es « mar-handises allemandes de si énormes droits 'entrée que la revente en devienne impos-ible ». Mais cela ne lui suffit pas ! Il a imaginé n outre «de prohiber la circulation des effets e commerce créés en Allemagne, d'en dé-endre l'escompte ou l'encaissement par la oste ou les banques, et à plus forte raison le rotêt, et d'assimiler à un faux toute traite atée par exemple de « Berne » et qui ne serait ue la contre-valeur d'un livraison faite de Leipzig » ou de « Berlin » ! Après cela, n'est-il pas vrai, il faut tirer échelle et se contenter d'admirer le sens op-ortuniste du XX• Siècle, qui insère sans sour-iller de pareilles insanités, alors que les évé-ements militaires risquent de forcer, dans uelques mois peut-être, l'ouverture des négo-iations de paix... L'offensive allemande à l'Ouest Berne, 1« iuin : On annonce de source digne de foi que Ten->urage du ministre de France à Berne est •ès nerveux à la suite des nouvelles de Paris isant que la situation y est tendue. Le gou-ernement tergiverse toujours, mais les socia-stes Insistent pour obtenir des éclairclsse-lents et réclament la convocation de l'Assem- j lée Nationale à Versailles. On estime même ue M. Clemenceau révoquerait éventuelle-lent son ami le généra! Foch et rappellerait î ^v-é^hal Joffre cour se maintenir au pou- ■■Ji JBI voir. Des informations arrivent sans cesse de Paris par l'Italie au sujet des divergences de vues qui existeraient au sein du ministère français, qui n'inspire plus aucune confiance. Zurich, 16 juin : i De la Zurcher Morgenzeitung : — Les chefs de l'Entente ont décidé do ne pas abandonner Paris en cas d'attaque, mais de défendre la ville jusqu'au bout. Inspirés en haut lieu, les journaux préparent l'opinion publique dans ce sens; ils démontrent notamment la nécessité pour les non-combattants de quitter la capitale. D'autre part, d'après les Baslcr Naehrichtcn, le Malin de Paris parle de la « Bataille de Paris » qui serait engagée en ce moment et de la possibilité de la prise de Paris par les Allemands ; il ajoute qu'avant d'obtenir ce résultat, l'ennemi devra toutefois encore livrer un grand nombre do combats et consentir de gros sacrifices. Paris, 15 juin : M. Sembat écrit dans le «Droit dn Peuple » : — Il avait, été interdit durant trois jours de signaler !e simple fait de la réunion du Conseil supérieur de guerre de Versailles, mais il est sans doute permis d'en parler aujourd'hui que la résolution qui y a été votée est publiée.Cette résolution qualifie les attaques allemandes de désespérées, ce qui semble loin d'être vrai. Toutes les manœuvres de l'ennemi sont au contraire minutieusement calculées et exécutées avec hardiesse, alors que les opérations faites en désespoir de cause reflètent toujours nne grande nervosité. C'est ainsi que notre communiqué de ce jour dit que l'ennemi a sensiblement ralenti son action ; il est donc permis d'en inférer que les Allemands préparent une nouvelle opération et déjà nos critiques militaires discutent le point de savoir où elle sera déhanchée. Si les critiques militaires travaillent, les soldats sont sans doute aussi en action et M. Clemenceau lui-môme ne sera pas pris au dépourvu. Si la nouvelle offensive allemande nous coûtait un nouveau morceau de territoire, le président du Conseil ne sera p. ■ plu6 embarrassé que lorsqu'il s'écriait récemment à la Chambre : «< Naturellement, nous reculons ! Oubliez-vous que j'ai prédit que nous connaîtrions encore des heures graves ? Elles sont là. J'avais tout prévu !'n Malheureusement, toutes ces phrases sont loin de pouvoir arrêter les Allemands, n JLa guerre navale Berlin, 16 juin. L'entrée en action des sous-marins à la côte américaine a donné lieu chez nos ennemis de voir dans cette tentative une menace contre les transporta de troupes américaines en Europe, dont les Puissances occidentales attendent qu'elles fessent tourner en leur faveur ie sort des armes au front de l'Ouest. Ainsi qu'on le sait, oes transports de troupes sont réputés chez nos adversaires extraiord-naj-ement convoyés et protégés. Cependant, les nombreux navires coulés par nos sous-marins, au milieu de convois protégés, démontrent que le navire ie plus puissamment protégé, n'est pas à l'abri de teur attaque. Depuis le 1er février 3917, date à laquelle a commencé la guerre sous-marine sans merci, nos sous-marins ont coulé 39 steamers transportant des troupe», à leur voyage aLer et retour. Il y a lieu de renkirquer que ce ch;ffre ne concerne que les steamers qui étaient manifestement connus comme servant à ces iransports. Dans la situation actuelle de la guerre sous-marine, on n'a pu, ainsi qu'il a été déclaré déjù, déterminer que i>our une partie seulement des navires oou-lés, les véritables destinations des navires. Au cours de cette année, les grands steamers servant aux transports de troupes et coulés par nos submersibles sont l?s suivants : te 23 janvier, un steamer de 10,000 tonnes dans la Méditerranée ; le 30 janvier, !« s-teamer anglais Min-nctona (13,528 tonnes brut) ; le 11 mai, ie steamer français Sainte-Anne (9,350 tonnes brut); le 15 février, ie steamer anglais Tuscania (13,318 tonnes brut) ; le 23 maj, le steamer anglaisMol-davia (9,50u tonnes brut), et te dernier en d-^te, le steamer américain Président Lincoln 48,160 tonnes brut). Les trois derniers steamers transportaient pour une grande partie de3 troupes américaines. Les événements de Russie Moscou, 14 juin : L'enquête lelative au eomplot antirêvolu-tionnaire a fourni les renseignements que voici sur son organisation : Sous la dénomination a Ligue pour la défense de la patrie et de la liberté », le complot avait réuni tous les éléments antirévolutionnaires, depuis les minimalistes jusqu'aux monarchistes. Les monarchistes se prononcèrent en faveur d'une orientation vers l'Allemagne, qui rétablirait la monarchie, en Russie. L'aile gauche des conspirateurs était partisan d'une alliance avec les puissances de l'Entente et de la reprise de la guerre contre l'Allemagne.Des réunions, où étaient représentés les éléments les plus hétéroclites, furent tenues avec le but commun bien arrêté de renverser la puissance des Soviets. Les chefs de la conspiration étaient le général Dovgert, chef d'une division de l'état-major, et Savinkoff, qui devait entrer dans le gouvernement national projeté. Le plan stratégique des conspirateurs consistait h couper les communications entre les réglons de l'Oural et la Russie moyenne, afin de réduire les Soviets par le manque de vivres. Des officiers révolutionnaires et des troupes de cosaques se trouvaient A leur disposition à l'est. Chaque jour apporte de nouveaux détails au sujet de cette vaste conspiration. •°o Kief, 14 juin : Le général von Knoerzer a adressé le télégramme suivant au feld-maréchal von Eichhorn : — J'ai l'honneur de signaler à V. E. le succès remporté à l'ouest de Taganrog par les troupes placée» sous mes ordres. Mes bataillons, escadrons et batteries ont h peu près entièrement exterminé une dizaine de milliers d'hommes de la Garde Rouge bol-cheviste qui, commandés par des officiers tchèques, avaient débarqué le 10 juin sur la côte; ils venaient de Jeisk et*ont tenté d'attaquer Taganrog. Jusqu'à prjtent, nous avons compte plus de 3,000 cOTavres de soldais de In Garde Rouge, saps compter les hommes qui ont péri dans les flots. Nos pertes sont minimes « Kief, 14 juin : D'après une information de la Kiefkrtja Musl, la révolte des Cosaques du Don contre les bolchevistes s'étend. La plus grande par-lie du district de Nishni-Tschirski se serait 1 ralliée au nouveau gouvernement, présidé par le général Krassnow, dont les troupes approchent de Zayzin. dépéchëTdîverses Londres, 15 juin : Lord Milner, membre du C-binst de guerre, a dit entre autres dan? -éur.ion tenue à Londres : — II est réconfortant de constater que les Anglais sont plus unis que jamais au cours des épreuves les plus dures que le pays ait traversées. Dans cette longue guerre,on çrand nombre ont douté du pavs, ■■■ ' - ' Ji ■■■* car ils n'approuvaient pas entièrement ses buts de guerre; mais nos chefs ont, depuis, fait la pleine lumière à cet égard. Les Alla mand ont pour idéal de fonder une Europ< centrale d une puissance irrésistible, a? puyée par une industrie gigantesque qui re cevrait ses matières premières du reste d< l'univers aux conditions qu'ils dicteraient. Cela nous vaudrait une paix par laquelle n'existeraient plus que des Etals vassaui d'une puissance maîtresse. Telle est la pab allemande dont le sort de la Russie et de u Roumanie donne un avant-goût. Telle est U mission qui force l'Allemagne à se vau trer dans une mer de sang de plus en pliu vaste. Il est absolument certain que nos en nemis ne pourront, pas atteindre leur but. Les projets de l'Allemagne et de ses àlliêj échoueront comme ont échoué toutes le: tentatives faites depuis l'ère romaine jus qu'à iNapoléon pour subjuguer le inonde. Au jourd'huj, nous voyons l'Allemagne à i'apo-gée de sa puissance ; en conséquence, nom devons nous battre comme jamais nous n* nous sommes battus au cours de notre his toire et comme se battent à présent no< grands alliés les Français. Le ministre allé mand de la guerre a parlé avec ironie dec réserves -des Aliiés, mais rira bien qui rirî le dernier. Il ne m'est pas permis de citer le chiffre de nos soldats envoyés au front depuis qui 6e livre la grande bataille; mais si j'y étui-autorisé, vous en seriez certes étonnés e vous vous rendriez côrnpte en tout cas que nous avons confiance dans nos alliés et qu< ceux-ci ont raison de compter sur l'Angle terre.n En terminant, lord Milner a dit «ju'il fau se garde" de critiquer les AlLes ni'Tne 1; hustfit: qu'il serait inconvenant au del'i c*1 de toute expression d'outrager. « En réalité tous ont fait leur devoir de leur mieux. Cho que pays a ses traîtres : dans tous il y j «.es aiécoi tents, sans p&r'.sr •'!?> sujets G' puissance? ennemies qui y résident ♦ t don on ne soupçonne pas les intrigues. Ce son eux presque toujours qui s'empljient à se mer la discorde ; ce sont des reptiles qu'i faut écraser sans pitié. Le bien le plus pré cieux des Aliés, c'est leur unité tno aie 1< communauté de leurs buts. Tous ont la vo Ion té de supporter en commun la dur* épreuve et d'être indulgents les uns vis-à vis des autres jusqu'au jour de la victoiri finale, qui est encore lointain peut-être mais dont il ne faut pas douter. » Le Belgîsche Kurier note en marge de ce dii cours : — Plus la situation devient mauvaise pou les Alliés, plus ceux-ci éprouvent le besoin d se consoler et de s'encourager. A ce point d vue, nous pouvons porter à notre actif de discours d'encouragement du genre de celi que lord Milner vient à son tour d'avoir l'hor neur de prononcer. Les orateurs changenl mais leur ton reste le même; ils tentent toi jours d'effrayer l'univers en agitant l'épouvai tail allemand. Personne n'ignore qu'ils entassent dans c but mensonges sur calomnies et qu'ils tr< vestissent la vérité. Lorsqu'ils prétendent qu nous voulons assujettir le monde tout entie: ce n'est pas à nous mais bien à. l'Angleteri elle-même que ce reproche s'adresse. La m y térieuse déclaration de lord Milner au suj« des réserves est sans doute destinée surtoi aux Français, qui se plaignent depuis loni temps de l'appui insuffisant de l'Angleterri D'autro part, suivant le système français, lor Milner endosse la. responsabilité de tous l( échecs aux traîtres. Cela va mai pour nos ei nemis s'il ne leur reste plu3 d'autre expllcî tion à donner. » *** Londres, 15 juin : Les hommes de 49, 50 et 51 ans sont appelé sous les drapeaux. •*» Londres, 15 juin : Dans un discours qu'il a prononcé récen merit, M. Asquith a dit : — L'Empire britannique a créé une armé de 7 millions d'hommes, et dans quelques s< maines le total des crédits de guerro votés pa le Parlement atteindra 7 milliards de livre sterling. Landres, 14 juin : Le Daily Telegraph annonce qu'en vue d'à léger le travail du cabinet de guerre, la créi tion vient d'être décidée d'un cabinet dit « d( mestic», chargé de s'occuper exclusivemen des affaires de politique intérieur», Londres, 14 juin : Le Congrès des fédérations des ouvriers m: neurs a donné à son comité exécutif mancîa de réclamer une augmentation de salaire d 1 1/4 shelling par jour. D'autro part, les m neurs ne cachent pas qu'ils sont mécontent de la nouvelle loi militaire. La Haye, 1G juin : Le représentant du Bureau de eorrespor dance s'est entretenu avec M. Troelstra, qi; lui a dit que la Conférence du Parti ouvrie anglais du 2G juin discutera non seulemen l'ensemble de la situation internationah mais encore l'exécution de la politique socia liste autonome dans tous les Etats, ce qui ai rait pour résultat la rupture de l'Union sacré même dans les pays belligérants. Paris, 15 juin: L'« Humanité » publie une nouvelle qu fait sensation et qui pourrait avoir ppui conséquence de désagréger la majorité par lementaire de M. Clemenceau. Le jouma affirme que M. Renaudel a entre les main* les preuves indiscutables que le parti qiii t pour organe r«Action Française» abuse de la confiance que le gouvernement lui a accordée depuis l'affaire Caillaux. Ce parti t réussi à introduire ses hommes de cjon fiance dans le haut personnel de la censure postale et est ains. parvenu à mettre le main sur d'importantes pièces secrètes, dont quelques-unes ont éîé vendues h des agents de l'étranger. On parle entre autre* de statistiques concernant le manque de stocks de charbon. Des copies d'instructions militaires confidentielles auraienl aussi été adressées à l'étranger. M. Ignace, représentant de M. Clemenceau à la justice militaire et qui a demandé la suspension de l'immunité parlementaire de M. Caillaua en se basant sur les indications de l'« Action Fançaise », sera, d'après l'<c Humanité»», forcé d'exiger que les membres les plus en vue de la droite soient aussi livrée à la justice. N Luxembourg, 14 juin : La majorité de la Chambre ayant décid. hier de reviser la Constitution, le Journal offl. ciel public aujourd'hui un message de le grande-duchesse qui accepte l'établissement du suffrage universel et l'augmentation de: indemnités parlementaires. La grande-du chesse accepte aussi la revision des deux ar ticles concernant la souveraineté du peuple e la représentation de l'Etat, mais sous les ré serves formelles suivantes : 1° Âlaintién dei traités sur lesquels repose l'existence di grand-duché; 2° maintien du principe nionar chique et des droits de la dynastie; 3» main tien du principe fondamental de la sépara tion des pouvoirs. Le gouvernement actuel n'ayant cessé de défendre ces points de v/e, la grande-du chesse a prié le cabinet Kaufmann, démission naire depuis quelques mois, do rester ai pouvoir. Conformément à la Constitution, la Chambre est dissoute et de nouvelles élections au-rpnt lieu. Communiqués Officiels Communiqués des Puissance* Centrales. Berlin, 16 juin. — Officiel de es midi: Théâtre de la ouerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier , Rupprecht de Bavière : Au sud-ouest de Merris et au nord de Bé-thune, nous avons repoussé par des corpf à corps, des attaques partielles .anglaises, au cours desquelles l'ennemi a pénétré dan^ notre ligne la plus avancée étaniie à l'oues! de Locon. Sur le reste du front, les opéra-î tions de l'infanterie se 6ont bornées à des engagements entre détachements de reconnaissance. Le 6oir, le duel d'artillerie est devenu plus violent au nord de la Lys, au nord de la Scarpe «t sur les deux rives de la Somme. Années du prince héritier allemand : Petits combats d'infanterie sur le champ de bataille au sud-ouest de Noyon. Au suc de l'Aisne, les opérations sont restées plus , actives. Par une contre-attaque, nouf avons fait échouer, sur la hauteur qui s€ : nresse à l'ouest de Dommiers, de fortes at-; laques dirigées contre Dommiers. D autre ; part, une attaque dirigée contre nos lignés du bois de Viilers-Cotterets s'est écroulée î et a coûté de fortes pertes à l'ennemi. : Le lieutenant Wenckhoff a remporté se - 3ie victoire aérienne. 1 Berlin, 15 juin. — Officiel du soir : i Les attaques locales prononcées par l'en • nemi au nord de Béthune et au sud de l'Aisn ont échoué et lui ont coûté de fortes pertes. i Berlin, 16 juin. — Officiel : Un de nos sous-marins, commandé par 1 L capitaine-lieutenant Walther Remy, a encor coulé dans l'océan Atlantique trois vapeur jaugeant au total plus de 28,000 tonnes brut l Parmi les navires coulés se trouvaient le va peur Président Lincoln, transportant de L troupes américaines, jaugeant 18,161 tonne brut et armé do quatre canons de 152 mm. • ainsi que le vapeur anglais armé Begui 14,646 tonnes brut) et le vapeur anglais Carltoi i (5,262 tonnes brut). Le Président Lincoln avai un équipage militaire composé de 40 officier et environ 650 soldats de la marine ; en outre il avait à bord 20 officiers et soldats qui ren .. traient en Amérique. Il est vraisemblable qu la plus grande partie de l'équipage a pêr r avec le navire. e e Vienne, 15 juin. — Officiel : s Aujourd'hui dans la matinée, aussi bier i sur le haut plateau de Sette* Commuai qu'ai i- delà de la Piave, nos armées ont pénétre , dans le.3 lignes ennemies. A midi, on signa i- lait déjà plus de 10,000 prisonniers italiens t- anglais et français. Notre butin en canons est considérable. e l- Constantinople, 15 juin. — Officiel ! e Sur le front en Palestine, dans le secteur d \ la côte, opérations peu importantes. Dans 1 e bassin du Jourdain, nous avons pris sous u: >• feu efficace des camps ennemis et mis ei •t fuito deux régiments do cavalerie qui atta it quaient nos positions. Sur la rive orientale d ;■ fleuve, canonnades réciproques dans la joui 4. néo. Collaborant avec des aviateurs, unç d il nos batteries a efficacement bombardé des str r> tlons de navires ennemis établies sur la riv t- septentrionale de la mer Morte. Une attaqu i- dirigée le 11 juin par des Méharis contre 1 chemin de fer de Hedschas a été repoussé par nos avant-postes. Nos aviateurs ont bon. bardé des caravanes ennemies et des camp s de rebelles. C'est le lieutenant Matzke qui descendu l'avion ennemi tombé le 9 juin. Su les autres fronts, la situation ne s'est pas inc diflée. i- . » „ Berlin, 15 juin. — Officieux : e Chaque fois qu'ils subissent une défaite, >t Français mettent la victoire des Allemands sui r le compte exclusif d'une surprise. Or, lors de 5 l'attaque entre Montdidier et Noyon, ils éfcolen préparés et avaient pris les plus minutieuses me su-res. de défense : néanmoins, notr^ attaque .* , atteint là aussi tous se$ objectifs et a coûté i l'ennemi en deux jours de bataille plus de 15,000 prisoniers et des centaines de canons. Ur t ordre du jour du 3ie corps d'armée françafc daté du 5 juin, soit quatre jours auparavant s'exprimait comme suit: « Le3 Allemands veu lent passer, mais ils ne passeront pa3. En toui n cas, iis ne nous surprendront pas, car toutes les 4 mesures de prévoyance ont été prisée; l'artillerie 3 est au grand complet et ;es batteries profondé T ment échelonnées sur place. Avec vos mitrail-3 leuses qui dominent pic tout 1* terrain, vous fau cherez les Boches et décimerez leurs rangs. « Cet ordre du jour démontre péremptoiremenl que les Français étaient cette fois absolumeni 0 prêts à soutenir notre assaut. Il montre, d'autre part, le ois médiocre qu'il faut faire de l'affir- r m-Aon des Français quand ils disent crue te t terrain qu'ils ont dû abandonner est sans importance, pui«que précisément cet ordre du joui ' fait .aux Français le devoir de tenir à tout prix - leurs positions. 3 ^ Communiqués des armées alliées 1 Paris, 15 juin. — Officiel de 3 heures : Pendant la nuit, assez grande activité de: deux artilleries entre Montdidier et l'Oise, ai sud de l'Aisne, ainsi qu'à l'ouest de Reims vers Champlet et Bligny. Nos patrouilles opé rant en Champagne ont ramené des prison niers. Nuit calme partout ailleurs. Paris, 15 juin. — Officiel de 11 heures : Au sud de l'Aisne, une opération locale nout a permis de rejeter l'ennemi de Cœuvres-Val sery, dont il s'est emparé. Nous avons égale ment élargi notre terrain à l'est de Montgo bert. Cent trente prisonniers et dix mitrail leuses sont restés entre nos mains. Sur le reste du front, rien d'importa'nt à signaler. PETITES NOUVELLES LES PROFITEURS DE LA GUERRE On télégraphie d'Ottawa (Canada) au « Morning l'ost » qu'un grand scandale vient d'éclater dans le Dominion. La commission chargée peu- le gouvernement de rechercher la vérité dans l'affaire des bénéfices scandaleui réalisés par lea grandes minoteries, a conclu qu-e toutes ceci entre-. prises étaient également coupables. Plu-. tiieurs d'entre elles ont gagné 25 p. e., sans i compter d'énormes réserves «t amortissements et elles ont distribué des dividendes i sur d'irréelles émissions. L'Etat est décidé à. confisquer ces bénéfices excessifs. ' HEUREUX HOLLANDAIS Ce n'est pas sans quelque envie, h l'heure i où le véritable cigare ae fait rare chez nous, i que nous lisons dans les journaux néerlandais que le gouvernement s'est entendu avec un groupe important de fabricants de cigares pour fournir aui fumeurs hollandais un n cigare-étalon » dont la composi-tien a été arrêtée de commun accord. Ce eigare-élalon sera vendu aux détaillants aÉ: prix de 38 A 40 florins le mille, et fo débitera en détail au prix de cinq cens. Il est formellement entendu entre le gouvernement» et les tabricants que ce cigare-éta-lom sera pur et ne contiendra aucun « succédané n de tabac. hagcMclllimjJua—1 — miaiim i. m LES EESïfllIBffS S8UXELL0IS 111 A qui donc s'adressait la Société des R. B. pour ses achats ? A Pierre, à Paul, à Jacques, à Jean... Mais aussi et peut-être surtout à M. Dubois. Qui est ce M, Dubois ? Il est inscrit au livre d'adresses de la ville de Bruxelles comme marchand de chiffons et de vieux métaux. Il s'occupe, de plus, à en croire les bruits de l'histoire, de la reprise des fonds de magasin, de fabriques et de matériel industriel et notamment de matériel d'imprimerie. La caisse de la Société des R. B. étant alimentée par les deniers des communes, il eût à coup sûr été désirable que les commandes fussent de préférence passées à des maisons de production qui, la concurrence aidant, eussent fait des conditions incontestablement meilleures. Mais il y avait M. Dubois. Tenez 1 ce ftL Dubois m'apparaît comme un type absolument balzacien, et avant dix minutes d'ici vous estimerez comme moi qu'il manque à la collection de l'écrivain de génie. Il vend de tout, cet homme eîui n'est renseigné au Bottin que comme marchand de chiffons et de vieux fers. Il a vendu aux R. B., de janvier 1017 à février 1918, des condiments' pour 15,000 francs, du jus de viande pour 13,226 francs, du savon de toilette pour 4,922 fra-ncs, des portemanteaux pour 6,504 francs, des rames do papier pour 34,713 francs, puis encore des casseroles, des marmites, des harnais, des crayons, du - sel, des bougies, de la ficelle, des sacs (2,941), î de la chicorée, de la draperie rouge, des bascules, des galoches, des tables, du bois de chauffage, deux hamacs et même quinze bouteilles de bourgogne I ï Pour une nomenclature,'e'est une nomencla-; ture. î Est-ce qu'on vous a souvent servi du jus de viande, ô clients des R. B. ? Est-ce que vous - avez trouvé, « à la cour », ce savon de toilette i payé à raison de 18 francs le kilo ? Est-ce s qu'il vous est arrivé d'être invités à faire la , sieste dans ces hamacs achetés par la Société ? i Est-ce que vous avez tâté de ce bourgogne do t la cave de ce M. Dubois ? t Ja vais vous donner à ces divers propos 3 quelques explications : Les 778 kilos de jus de viande, achetés en - août 1917 pour une somme de 13.22G francs, ; étaient tenus en réserve pour le cas où la i viande viendrait à manquer. Vous ne me elU rez pas qu'on n'est pas clairvoyant aux R. B. : acheter eri août 1917 ces 773 kilos de jus de viande témoigne, en principe, d'un louable i souci de l'avenir. Mais je ne m'empêche de 1 penser, avec des « personnalités » éminentes et : dûment qualifiées dont je vous dirai avant qu'il soit longtemps les noms, que si la viande venait un jour à faire totalement défaut, ces 778 kilos de jus de viande feraient bien maigre effet dans le paysage... Vous n'avez jamais vu, dans les lavatories des R. B la moindre brique de ces savons de , toilette dont il est question ci-dessus? » Je vais vous dire : \ Ce savon de toilette, payé 18 francs le kilo, j n'était pas, au sens du mot, du savon de toi-. lotte : c'était plutôt de l'humble savon de j Marseille découpé en barres et que la Société _ — toujours prévoyante l — tenait eu réserve 2 pour le cas où le savon mou viendrait un jour à manquer Pour peu que vous soyez au g courant de la question des savons, vous ne e vous empêcherez pas de me faire remarque? e qu'il eût été préférable de ne pas acheter du 3 savon de Marseille, qui ne se conserve pas, et de mettre en réserve du savon mou, qui se s conserve... Mais il ne faut jamais creuser sous j les fondations... Au surplus, j'ai bien envie de r vous dire que ce savon de toilette, qui n'était . que du savon de Marseille, ne vnlait pas tripette, ainsi eiu'il conste d'un certificat d'analyse fait à la date du 13 avril 1918 par M. Van-derkelen, chimiste, 162, rue Marie-Christine, à Laken. Ce certificat constate que l'échantillon ; de ce savon, qui a été remis à son laboratoire par la Société des R. B., contient 51.90 p. c. de matières grasses, qui contiennent elles-mêmes • 55 p. c. de paraffine et 45 p. c. d'acides gras. Conclusion : ce savon est inutilisable. J'allais oublier les deux hamacs vendus par ce bon M. Dubois. 1 Savez-vous ce qu'on en a fait? Des doublures de pèlerines pour les camionneurs l Et les quinze bouteilles de bourgogne? Elles ont servi aux réceptions des comités locaux de Forest et de Molenbeek lorsque fut inauguré le restaurant de la chaussée d'Al-semberg...Il ne faut jamais être plus catholique que le Pape, mais de penser qu'à pareille occasion on a bu aux frais de la princesse — et sans vous et sans moi ! — l'excellent bourgogne de ce bon M Dubois, ça me chipote tout de même un tantinet. Je ne sais pas ce que les R. B. ont payé à M Dubois pour ses casseroles, ses marmites, sa ficelle, ses bascules, ses galoches, ses tables, son bols de chauffage, ses crayons, ses harnais, son sel, ses bougies, mais je sais, comme par hasard, que la chicorée, fin septembre 1917, se vendait couramment à raison de 5 francs à fr. 5.50 le kilo, de telle manière que si, au lieu d'acheter sa chicorée chez M. Dubois, la Société des R. B. avait acheté sa chicorée chez M. Tartempion, elle eût réalisé un bénéfice minimum de 3 francs au kilo. Tout cela est bien édifiant... PETITE GAZETTE^ Réforme souhaitable J'ai rencontré l'autre jour, se promenant sous la conduite d'un cher frère, les élèves d'une école de la Doctrine chrétienne. C'étaient dos élèves d'une petite classe, des gamins en âge — à peine — de faire leur première cem-munion. Et ils avaient belle allure. Ils mar-| chaient comme des grands, d'un pied à la ft is léger et solide, et tous respiraient la santé. Sans doute appartenaient-ils à la classe aisée i et ne manquaient-ils encore de rien. Je leur ai emboîté le pas, n'ayant pas de but, i-our le plaisir de les voir marcher, de les voir vi\re. Et j'ai repensé à mes jeunes années. Je les ai connues, moi aussi, ces promenades en Lr.nde, sous la conduite d'un monsieur vêtu d'une robe et coiffé d'un tricorne. Même que ce monsieur-là et.ses chers collègues,, et notamment ce petit dont ia siliiouette grasse s'évoque à mes yeux, n'étaient pas tendres, généralement. U fallait marcher droit, en rangs de quatre, sans trop regarder ni à droite ni à gauche, et ce n'était que lorsque l'on était arrivé « au champ i> que la tiou^ pouvait s'égailler et s'occuper d'organiser les jeux — les grands d'un cOté et les petits de i'autre, par classe. Vous avez conservé un bon souvenir de vos années do pension, vous ? Moi pas. Le régime était d'une sévérité outrée, et il me semble que si j'étais à Saint-Gilles, même en ces temps particulièrement durs, je n e ferais moins de bile que je m'en suis fait dans cet internat de malheur. Ce qui m'horripile surtout et me fait même monter comme une rougeur au front quand je repense à ces ?.n-nées-là, c'est le peu de place que tenait, dans | la préoccupation des dirigeants de cette t boîte®, le souci de notre hygiène corporelle. On ne pensait qu'à l'autre, et franchement ce n'était point suffisant. On nous obligeait à nous laver quotidiennement la conscience, mais des pieds et du reste on ne 3e souciait guère, on ne se souciait pas. Je nie hâte de vous dire que ça a changé depuis : je suis retourné, il y a un lustre, voir la « Y > tt j'ai admiré qu'on s'y fût enfin occup' Je .-e côté JOG. KORE5SÉE, DIRECTEUR de la question. De vieilles religieuses ont remplacé les domestiques mâles et font, vis-à-vis des petits, fonctions de mamans, cependant que les grands, ayant appris que l'eau est faite pour s'en servir, en usent congrûment pour les usages auxquels je faisais allusion tout à l'heure. Seulement, il a fallu le temps... Du reste, je tiens que les établissements religieux son; aujourd'hui, à cet égard, aussi bien «outillés» que les autres. J'ai fait visite, il y, a quelques mois, au directeur d'un pensionnat de l'espèce situé tout là-bas, en pleine verdure, eu retrait de la chaussée de Mons — hélas ! j'y; ai appris que ce petit ami dont j'allais rj'enquérir était tombé au champ d'honneur — et, j'ai pu voir que les braves fières qui dirigent cet établissement, où le minerval est 'cependant beaucoup moins élevé que dans celui où je me suis copieusejnent embêté pendant des années, veillent de très près à ce que leurs élèves soient aussi propres d® corps que d'âme. 11 y a progrès, grand progrès... Mais mo voilà loin de ces gamins, de ces a chiques», comme les appellent,- si je ne m'abuse, les «mécréants», auxquels j'avais donc emboîté le pas. Ils ont tout de même fini par s'arrêter, sur le bord de la route, et sur un signe du cher frère, les voilà bientôt oui se roulent dans l'herbe. Et alors, de tontes les poches, sortent des cigarettes, des boîtes d'al-. lumettes et des briquets, et tous ce» gamins fument comme des cheminées d'usine. J'Gn suis bleui Je voudrais m'approcher du che*, fière et lui tenir un petit discours, mais je n'ose. C.e que je lui dirais ? Des tas de choses, mais qui peuvent se résumer en ceci que je trouve idiot qu'on permette à des enfants de fumer. Jamais les circonstances n'ont été plus propices que celles dans lesquelles nous vivons pour essayer d'empêcher la génération qui pousse de prendre la mauvaise habitude crui nous a tenaillés, tious les hommes faits, les, mûrs et les vieillards : le tabac est mauvais et: il coûte les yeux de la tête... N'est-ce pas que; l'occasion est belle et qu'on devrait la mettre à profit ? Quel considérable service on rendrait à ces enfants en leur faisant entrer dans le cerveau qu'il n'y a guère de plus déplorable habitude que l'habitude de fumer 1 Je vous ai dit un jour que mon excellent père aurait mieux fait, au lieu de sourire, de m'en-voyer son grand pied quelque part, le jour où, pour la première fois, il rne vit une cigarette au bec. J'y repense... Mais pour ce que cela, me sert !... Empêchez donc les enfants de fumer: ils yous en sauront gré plus tard. La 'poussière On a toujoârs profit à feuilleter les vieilles gazettes On y fait maintes découvertes, pour la plupart fort imprévues. Ainsi, nous avions toujours, ainsi que vous sans doute, entendit parler de la poussière comme de la pire des nuisances — il est question de ses méfaits dans tous les traités d'hygiène — et voici que le hasard nous met en présence d'un arti« cle fortement étayé de preuves, qui tend a démontrer qu'on a bien tort de s'en^préoccu-' per autant. Cet article est signé d'un médecin.1, le Dr Cassldy, membre du Conseil d'hygiène d'Ontario, lequel estime qu'on a dit jusqu'ici trop de mal de la poussière et qu'il est temps' de la réhabiliter. Il ne nie pas que la poussière des rues puisse contenir des bacilles de la tuberculose, maisj le bacille de la tuberculose n'aime ni J'air ni la lumière solaire; or, quoi de plus exposé à l'air et au soleil que la poussière des rues ? En: se mélangeant à cette poussière, le bacille yj perd clonc sa virulence et devient inoffensif.' La poussière des rues, déclare encore le même auteur, n'est nullement, eo/nme on le croit, le véhicule des maladies contagieuses, et cela parce qu'elle est formée en grande partie de, crottin de cheval. L'analyse de cette pous» ' siêre montrerait plutôt qu'elle agit comme un ferment destructeur des bactéries, qu'elle pos-« sède un fort pouvoir desinfectant sur les crachats, et qu'elle serait plutôt apte à en dé-* truire qu'à,en exalter la virulence. Mais, attention l C'est la poussière des appartements, des locaux confinés et obscurs qui est dangereuse au premier chef et qui conserve la virulence des germes. N'étant pas ex« posée, comme la poussière des rues, au rayonnement solaire, elle doit être considérée comme un puissant agent d'infection. C'est contre cette poussière-là, c'est contre elle seule qu'il faut se gendarmer, et notre excellent hygiéniste de répéter après tant d'autres : « Essuyez, n'époussetez pas ! tel doit être maintenant et toujours le Credo de nos femmes de ménage. Que le linge mouillé détrône le plumeau 1 Supprimez rideaux, tentures et tapis. Ouvrez les fenêtres au large; laissez l'air et le soleil entrer à flots dans- vos grands et petits appartements ! » En cela, certainement, les idées du Dr Cas« sidy ont du bon, et ses conseils méritent d'être écoutés. Gare aux épidémies t Un lecteur nous écrit: — Ignore-t-on que partout, dans les communes suburbaines de Bruxelles, les colons et cultivateurs de terrains vagues soulèvent les plaques d'égouts des voies publiques pour y puiser, en plein jour, au moyen de cordes et de seaux, des eaux contaminées qu'ils déversent sur leurs légumes ? Ces eaux sont saturées des germes des multiples maladies qui affectent.en ce moment, la population déjà anémiée. Par suite des chaleurs et de la sécheresse estivales, ces germes restent attachés aux feuillages des légumes ou infestent la surface du terrain. Aussi constate-t-on depuis quelque temps une invasion exceptionnelle de grosses mouches « à viande » et de mouches « bleues » charbonneuses D'autre part, faute d'engrais, les habitants des maisons jouissant d'un petit jardin y déversent, pour 1a plupart, des matières fécales précieusement recueillies au jour le jour.Qu'y aurait-il d'étonnant, dans ces conditions, à voir des épidémies se propager bientôt partout? A quoi bon avoir décrété jadis, par mesure d'hygiène, le système du « tout à résout» si l'on tolère précisément la diffusion publique de ces réservoirs à microbes?... Il est connu que les guerres entraînent a leur suite des épidémies. La durée excessive de la guerre actuelle, jointe à la pénurie tout à fait exceptionnelle, non seulement des aliments nutritifs mais encore des matières propres à entretenir 1a propreté tant du corps que des vêtements et des habitations, nous menace fatalement de maladies contagieuses auxquelles nous n'avons échappé jusqu'ici que par miracle. Ce serait donc le cas ou jamais pour les organismes spéciaux d© salubrité, de redoubler de vigilance et de sévérité. Mais ils semblent participer à l'indolence générale, au a laisser faire»' à la veûle inertie universelle I Et si la peste nous décime, ce sera la faute aux Allemands, n'est-ce pas-?,.. La taxe sur les chiens La taxe provinciale sur les chiens, qui était précédemment de 10 francs et de 5 francs, selon la catégorie, sera cette année, de même que i'année dernière, portée uniformément à 40 francs. La décision vient d'en être prise par l'autorité provinciale. La taxe de 5 francs et de 10 francs restera maintenue en ce qui concerne : 1® l'unique chien de garde des habitations isolées à la campagne ou des fermes; 2® à deux chiens do trait, en cas de possession de plusieurs chiens de trait. Les chiens servant de guide aux aveugles et l'unique chien de trait sont exonérés de toute taxe. L'nc école temporaire de brasserie Un groupe d'hommes d'initiative s'est constitué à Bruxelles et a décrété, après avoir cb- : i les autorisations indispensables, la créa- I bibl.uÎTTv. i LiÉiJ j Lundi 17 Juin 1913 PRIX DES ABONNEMENTS: JOURNAL QUOTIDIEN — JLe Numéro 15 Centimes «e kuiMAUBUi» ïr-'-'-i» frrrm îswr'îf DEvrlT IT".'? 5° Année. — K° 12S© nntw nno a MMAunno •

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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