La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 28 Juni. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 29 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xg9f47jg51/
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^SS^ . ^ JOS. WORE3S^^^—^ Aujourd'hui : 'DEUX pages. | LU GUERRE 1,425" jour ds guerre Rien à signaler. "après la guerre Avant la guerre, c'est le paradis perdu — après la guerre, la terre promise. Entre les deux s'étend le désert infertile, aride, incommensurable; on le traverse en gémissant, on vit de souvenirs, d'espoir et de la manne plutôt chiche du Comité National. Le passé nous parait sans doute à distance un peu meilleur qu'il ne fût. Il n'importe l Par comparaison, nous le trouvons idéal et tous nos vœux appellent le retour prochain de cette ère de bonheur où. la vie s'écoulait insouciante et facile avec tous les biens en abondance et aux prix les plus doux. - Nous aimons à nous imaginer l'avenir 6ur le modèle du passé. Durant les premières années de guerre, on crut naïvement que, la paix signée, les choses allaient reprendre leur trantran accoutumé et que, dans l'espace de quelques semaines, de quelques mois au plus, on verrait le retour du bi°-n-être et de la prospérité. La "durée de l'épreuve nous a rendus sceptiques et les plus optimistes disent aujourd'hui, en évoquant le passé : «' Nous ne connaîtrons plus ce bon temps-ii. » Quelques-uns s'en consolent par la pensée cfu'il y aura toujours des privilégiés et l'espoir égoïste qu'ils seront du nombre. On dit et on répète : »La richesse 11 a fait que de changer de mains. Des riches, il y ten aura aussi longtemps que durera la société. » Raisonnement absurde, dialectique de Zeep ! Qui n'en voit l'étroitesse et l'ineptie? La richesse des peuples n'est pas faite de quelques fortunes privées, mais de tous les biens dont nous jouissons en commun. Notre richesse, c'est celle de l'Etat, déjà besogneux dans le passé, écrasé demain sous le poids, de la detle publique et des charges nouvelles, c'est celle de nos^voisins,"fournisseurs et clients, obligés à l'avenir de réduire leur consommation et leur production. Les relations mondiales sont si étendues, les intérêts économiques si enchevêtrés que tous les peuples sont économiquement solidaires. C'est là "précisément ce qui les a entraînés h la guerre; ils n'ont, pour leur malheur, senti jette solidarité que du jour où leurs intérêts propres ont été directement menacés. La cruelle leçon sera-t-elle cette fois profitable ? En attendant, la destruction continue et plus elle dure, plus Je rétablissement d'une situation normale se fera longtemps attendre. Après la guerre, l'appauvrissement sera général. Seuls quelques neutres plus prudents, quelques particuliers privilégiés auront fait leur pelote pendant que la collectivité se minait Le manque de tônnase, de charbon, l'épuisement des stocks, la détérioration du matériel et de 1 outillage se 1+T"r\ï mentir- SaMi le monde *?nlK>r; les u.ivs belligérants souffriront du manque de rras, sans parler de l'épuisement des populations, des troubles sociaux probables, des révoltes coloniales possibles. Les vraies richesses des peuples sont Heurs moyens de production, leur faculté de travail, toutes les forces, masses ouvrières, élites dirigeantes, rivalisant hier pour produire et pour créer, coalisées aujourd'hui les unes contre les autres pour anéantir. A quoi bon fermer les yeux et se faire illusion ? Demain ne sera pas ce que fut hier; il exigera de nous un plus grand effort et nous octroiera en échange moins de bien-être et de jouissances. Les oisifs seront les seuils à s en désoler. Tant vaut le travail, tant vaut l'homme, dit le proverbe. Il est une nécessité matérielle et morale. Les œuvres qu'il produit, les forces qu'il dépense et celles qu'il crée sont tout le contenu de la vie. Beaucoup de choses seront à refaire après la guerre ; il faudra revenir en arrière, recommencer. Nous recommencerons.Si le nouvel état de choses doit, ouvrir une ère plus juste, assurer une répartition plus équitable, permettre à chacun de déployer ses énergies, nous ne bouderons pas h la besogne. La terre finira bien par nous le rendre, s'il faut en croire cet autre adage: «Tant vaut l'homme, tant vaut la terre », qui résume l'expérience des peuples laborieux. L'offensive allemande à l'Ouest Genève, 26 juin : Le Comité pour la défense de Pans tient de nombreuses séances et confère avec les ministres sur les diverses questions que soulève la menace des troupes allemandes. Il a été constaté, au cours de ces entrevues, que l'exécution des travaux de défense se heurtera, faute de main-d'œuvre, à de grandes difficultés. L'évacuation de la population cause d'autre paît ds graves soucis à la Commission. Quel que soit le désir que l'on ait de maintenir la vie normale à Paris, on n'ose assumer la responsabilité d'y laisser séjourner les femmes, les enfants, les vieillards et les éclopés. On s'étonne que le gouvernement n'ait pas encore donné d'instructions à cet égard aux autorités municipales. La Commission a décidé d'attirer l'attention du gouvernement sur l'encombrement de la • ligne Paris-Rouen, qui, dans l'éventualité d'une évacuation rapide de la capitale, pourrait occasionner bien des déboires. Paris, 27 Juin : Du Journal des Débats : — Plus de 10,000 grenades sont tombées sur Amiens; la moitié de la ville, bombardée depuis la mi-mai, est en ruines. La Cathédrale a. encore été atteinte. Le commandant de la ville s'efforce de protéger les œuvres d'art qui restent à Amiens. Tandis que Béthune a souffert autant qu'Amiens, les destructions sont plus imporatntes encore à Abbeville. «'« Zurich, 26 juin : Du « Zuricher AnzeigW » : — Si le front à l'Ouest était de nouveau menacé par les Allemands, les corps expéditionnaire alliés seraient rappelés d'Italie. Les nouvelles troupes auxiliaires franco-anglaises qui devraient être dirigées sur le front italien resteront en France, tandis que les cinq divisions italiennes récemment envoyées sur le front à l'Ouest retournent en ce moment en Italie. Les trains militaires circulent sans cesse entre les doux pays. enTFalie Berlin, 27 juin : On mande de Genève au Berliner Lokal An-zeiger : — Contrairement à l'information officieuse disant que les troupes du général Diaz n'ont pas perdu 100,000 hommes, il y a lieu de con-tater, sur la foi d'informations de source particulière, qu'il est devenu indispensable de procéder à un nouveau groupement de toutes les troupes italiennes et alliées de la région de la Piave. • la guerre navale zi . . rich New-York, 27 juin : On annonçait samedi à Wall-Street la perte ... de trois navires américains depuis le 16 juin. *** sons Londres, 27 juin : Les vapeurs norvégiens Borg (2,161 tonnes), ^ Diana (1,119 tonnes), Kul (1,195 tonnes), Sai- mar (1,147 tonnes) et Streym (2,1-43 tonnes) ont pen; été coulés. Ces navires se trouvaient parmi jes ceux réquisitionnés par le gouvernement an- teur glais. fair< *** com La Haye. 26 juin : Con Ainsi qu'il a été annoncé en son temps, le diar torpilleur néerlandais G. 11 heurta une mine à Ce dans le Stortemelk, à la hauteur de Terschel- ling, se trouvant à l'intérieur des eaux terri- St torialcs. De môme, le dragueur de mines D' néerlandais Frans Naerebout heurta dans les ang même parages et dans les mômes circons- est tances une mine, à la date du 2 mai. Dans les arm I deux cas, il fut constaté la présence de mines tisai anglaises. du ^ ' a ce sujet, le ministre des affaires étran- plar * gères en Hollande communique ce qui suit : Rus ; _ u appert des deux cas mentionnés plus si i haut qu'à la hauteur de Terschelling et à Ang r l'intérieur des eaux territoriales néerlan- ne i - daises, des mines anglaises ont été posées qui batt t ont occasionné la perte de deux navires de la - marine néerlandaise et ont entraîné la mort L , d'un certain nombre de personnes. Chargé par 0 3 le gouvernement, le ministre de Hollande à -r Londres a, avec une insistance particulière, noi attiré l'attention du gouvernement britan- Kr< s nique sur les agissements des forces mari- Nie - times anglaises par lesquelles le territoire vos 6 néerlandais a été violé, avec la conséquence de qu'un homme de l'équipage du G. 11 fut tué et dar - que de nombreux membres de l'équipage du t Frans Naerebout perdirent la vie, sans parler S i. des dommages sérieux subis par la marine E t hollandaise en cette occurrence. lég; y *** vac i- Berlin, 27 juin : 4 de La guerre sous-marine a rendu très précaire Mie e le ravitaillement de nos ennemis en matières me, ? premières et surtout en laine. Le Yorkshire dét e Post a révélé dernièrement la pénurie de laine de s qui existe déjà en Angleterre. S'en rapportant dai à un discours prononcé à Londres par le Co- Ou à mité de la laine brute, il a démontré que i'im- pri t portation de la laine n'atteignait au maximum sui s que 13,500 tonnes par mois. Pour peu que le j. manque de tonnage s'accentue encore, ce i chiffre accusera bientôt une baisse considé- ( r rable. La situation est'd'autant plus précaire & ; que la France demande constamment qu'on ' lui vienne en aide. Jusqu'à présent, la Grande- est ~ Bretagne s'est, trouvée en mesure de satisfaire un, ~ aux exigences de la France. 5^ t Négociations de paix Kief, 25 juin : £ Un accord a été conclu, au cours des né- sca goçiations de paix entre l'Oukraine et la pel ie Russie, au sujet des propriétés territoriales situées sur les frontières, sur la base que ] " les contestations qui pourraient surgir j [s après la conclusion de la paix, seront sou- mE s mises à un tribunal d'arbitrage. ]j0 '■ Les délégations ont déclaré, pour la déli- ^ mitation des frontières, renoncer à toute „u - idée d'annexion ou d'incorporation de force, ;e En conséquence, le principe ethnographique 3 fora autorité pour la fixation de*3 frontières. '• pour autant qu'il est compatible avec les in- y l* lérêts publiques, économiques et autres des j iS populations. Dans quelques districts seuls, plus spécialement désignés dans le traité de jes ,l paix, il sera procédé à une consultation po- j'ét e pulaire. d'e 3- Le ci-devant commissaire pour le district * de Cholm a été nommé staroste du gouver- j II nement de Cholm. Dans le district du Don, i le conseil pour l'agriculture s'occupera ces de; '® jours prochains de la réforme agraire. Le 1 général Gwetchin, retour de Kief, déclara ter que les négociations entre les territoires du Tr< 8 Don et l'Oukraine sont en bonne voie d'à- déi boutissement. Taganrog deviemdra ville l'ir libre. A la suite des pourparlers entre le g6- An .ll néral von Knobrzer et les délégués de la le ville, la municipalité de Taganrog a repris r," les services de6 autorités étàtistes établies < dans la ville. Dii 3- __ ter i- * "" s Les événements de Russie te " co: a- Berlin, 26 juin : qu a- On mande de Copenhague qu'un journal russe qui vient d'y arriver annonce la mort de e, l'ex-tsar Nicolas, assassiné à Iékaterinenbourg. j it Le bruit s'étant répandu dans cette ville de é- l'approche des troupes tchèques-slovaques |k chargées de venir délivrer le tsar, un soldat serait entré dans la maison occupée par Nico- . las et l'aurait abattu à coups de revolver. , •** mt Moscou, 26 juin : v0 D'après les journaux, le grand-duc Michel se rj, serait, après s'être évadé de Perm, mis à la s. tête du nouveau gouvernement sibérien et au- . ^ la rait lancé un manifeste au peuple russe. J, L'ordre a été rétabli dans la vile de Tambow. . , On constate la présence de nombreuses bandes .. t() de cosaques tchèques le long de la ligne Sy- . fran-Wiasma. La famille impériale aurait été , ' transférée à Perm. On ne sait rien de précis b]i -l quant à l'endroit où réside le tsar !ui-même. ' ,.J Cependant, les bruits concernant l'assassinat " s dont il aurait été victime à Iékaterinenbourg ^ ;s" gagnent du terrain. Da in d'à rfi Stockholm, 26 juin : su s» Un télégramme adressé d'Helsingfors au Svenska Daijbladet qualifie d'histoire de bri- j gands la nouvelle du journal russe Vick, s ' d'après laquelle l'ex-tsar aurait été exécuté par ^ tfi des gardes rouges dans son habitation à Jéka- . r_ terinenbourg à l'approche des troupes tchè- ques-slovaques. Ce • *# rrri Berlin, 26 juin : res On mande de Pétrograd que le gouverne- aV( ar ment britannique, en réponse à la note du : e. Soviet, refuse d'évacuer la côte de la mer ,)0 le Blanche sous prétexte que le gouverne- d. ia ment maximaliste n'est pas en mesure de ex ul protéger les intérêts anglais en présence de se ,f. l'influence croissante de l'Allemagne. sc nt Amsterdam, E6 juin : D'après un télégramme de l'Agence Reuter, MM. Lénine et Trotzki auraient publié, au 5 nom des commissaires du peuple, un décret {0 aux termes duquel les gardes rouges non ma-s. riés toucheront une solde mensuelle do 50 et l" les mariés une solde de 200 roubles en or. Un '• second décret appelle sous les armes les ou- pe , vriers nés en 1896 et 1897 qui seront dirigés sur ' « Moscou. |u , Une nouvelle commission, dite Commission pu 7 de la défense do l'autorité des Soviets, a été na ? créée pour combattre spécialement la contre- slc J" révolution. s. j Stockholm. 25 juin : L',,Aftonliladct" annonce qu'un vaste mou- , vement a éclaté en Karélie russe contre le régime bolcheviste. La ville d.Olonetz aurait Lr n été occupée par les rebelles. Un appel aurait été adressé à la Finlande pour obtenir dos 5e armes. Il apparaît clairement qu'à vrai dire ! , il n'y a plus de régime bolcheviste en Ka- 1 ^ rélie. On se trouve devant un mouvement tui . rléclanché par les Anglais, dirigé aussi bien 20 F" contre le gouvernement bolcheviste que con- PI i- tro la Finlande, et qui s'étend sans cesso. es i La ville d'Ûlonotz est un des centres de la I te propagande britannique. i •*« _ ' fai Zurich, 26 juin : le On mande d'Helsingfore à la u Neuer Zu- sut •icher Zeitung-» : nés — La Russie vient de fermer ses fron- prt ;ières du côté de la Finlande pour un tempa au: ndélerminé. On ignore pour quelles rai- de sons cette mesure a été prise. » de 'iv Kief, 26 juin : • tr0 L'Arménie caucasique a .proclamé son indépendance politique. M. Katschaznani a assumé 1 es fonctions de ministre-président et le doc- < ;eur Chatissian a pris le portefeuille des affaires étrangères. Une délégation arménienne, et -omposee de MM. Aliarénian, président du dV Conseil national, Dr Chatissian et Dr Papa- Te liania, ancien député à la Douma, est arrivée Rc i Constantinople. **• Stockholm, 26 juin : D'après le Svenska Daobladet, l'ambassade Sj anglaise à Moscou confirme que l'Angleterre l'c est résolue à intervenir en Russie û main la armée, à l'opposé des Etats-Unis, qui sont par- lô. tisans d'une intervention pacifique. L'organe P( du gouvernement russe l'iswestya, dénonce le de plan de l'Angleterre, qui prétend forcer la pc Russie è. rentrer dans la guerre, et déclare que pc si les Japonais viennent à faire à cûté des {0 Anglais la guerre à l'Allemagne, le sol russe re ne pourra en aucun cas leur servir de front de ^ bataille. dt **» lit Londres, 26 juin : Oïl mande de Pékin au u Daily Mail « : ic — Outre le consulat de Vladivostok, de nouveaux consulats anglais ont été créés à Krasnojask, à Irkoutsk, à Karawosk et à Nicolajewski. Le consul anglais de Vladi- pt vostok a organisé dans sa région un centre yz de munitions dont les Alliés disposeront qi. dans leur intérêt. • ta ••• qi Stockholm, 27 juin : pr D'après une information de l'Agence Té- de légraphique de Pétrograd, les tchèques-slo- m vaques procèdent à un nouveau groupement à de leurs troupes dans la direction d'Ufa- Miass. Les troupes du Soviet prennent des df mesures pour défendre Petrosawedsk. Un p< détachement tchèque-slovaque s'est emparé C: de la gare Novo-Serjiewski. Le comman- ti< dant en chef de la Garde Rouge sur le front ti' Oural-Sibérie annonce que ses troupes ont oi pris la gare des marchandises de Sysman, m sur le Volga-Rozbianka. " •"» cl Londres, 26 juin : On mande de ïokio, de source autorisée, à l'Agence Reuter : Contrairement au bruit qui a couru, il ct est absolument inexact que le Japon ait pris une décision quant à une intervention en ^ Sibérie.» ' nJ DEPECHES DIVERSES c>s Copenhague, 27 juin : La Conférence des ministres des trois pays Scandinaves s'est ouverte aujourd'hui à Co-penhague.«*• p La Have, 26 juin : Le ministère des affaires étrangères a demandé un crédit supplémentaire de 24 mil- 5 lions de florins pour couvrir les frais d'en- h tretien des internés et des prisonniers de a guerre. Cette somme sera remboursée plus tard par les gouvernements anglais et allemand.o, La Haye, 27 juin : Du Bureau de correspondance : C( — On nous affirme de source autorisée quo 8{ les négociations anglo-allemandes relatives à n. l'échange des prisonniers de guerre permettent S1 d'escompter la conclusion d'un accord. » ir *** Londres, 26 juin : Lord Robert Cecil a déclaré à la Chambre des Communes au nom du gouvernement : n — L'autorisation de venir assister en Angle- a tere au Congrès ouvrier a été refusée à M. Troelstra. Cette décision a été prise en considération du fait qu'il n'est pas désirable dans l'intérêt public que M. Troelstra vienne en Angleterre. -1 *** Amsterdam, 26 juin : On mande de Londres à l'Agence Vas Diaz que M. Kerensld est arrivé eh Angle- £ terre. Londres, 27 juin : M. Kerensld a assisté aujourd'hui à la ^ conférence ouvrière de Londres. Il y a dit £ que le peuple russe combattait la tyrannie. •** Paris, 26 juin/! On mande de Londres au ((Petit Journal)) C( que les garanties constitutionne-lles ont été n abolies en Irlande. • N *** q Berne, 2o juin : u Le correspondant du Morning Post à Dublin 0 mande à la date du 15 juin que les cas d'insu- j» bordination et de soulèvement contre les auto- e rités anglaises sont de plus en plus fréquents en Irlande. A Treles, deux constables ont été tués en plein jour, et les passants ne firent pas un mouvement pour s'emparer de l'assassin. A Ballymer, une véritable bataille de mes s'est livrée entre la population et la police à l'occasion de l'arrestation de deux jeunes gens qui ^ s'exerçaient au maniement des armes. A Du- ^ blin et dans d'autres villes, les exercices mili- . taires continuent malgré les défenses formelles. Vingt personnes arrêtées de ce chef re-fusèrent de faire connaître leur identité. A *! Ballymer, un chef sinn-feiner qu'on venait d'arrêter s'évada en vélo après avoir-fait feu sur les gendarmes. *- *** - l Londres, 26 juin : Sir Henri Johnston fait dans le Dailv, Chro-nicle une proposition sensationnelle. L'Angle- g terre abandonnerait Gibraltar, qui serait ré- u trocédé à l'Espagne, et occuperait en échange a Ceuta ou plutôt Tanger. Vu les énormes pro- d grès de l'artillerie, il lui serait impossible de l-rester maîtresse de Gibraltar en cas de guerre avec l'Espagne; Tanger, au contraire, si l'on p y installait un port, pourrait devenir un im- ti portant point stratégique et le point de départ n d'un chemin de fer transafricain. Sir Johnston expose les raisons pour lesquelles la France n serait, selon lui, disposée à abandonner Tan- a ger à l'Angleterre. #*• p Londres, 26 juin : d Le Comptoir Commercial a augmenté de a 5 shelling à la tonne le prix du charbon à u fournir aux Alliés. a *** Londres, 26 juin : n On annonce officiellement que deux cas de 3 peste bubonique avec issue fatale ont été si- s gnalés dans un district agricole du comté de .. Suffolk. La cause de cette maladie n'a encore d pu être établie. Tous les habitants du voisi-nage ont été isolés. On ne craint pas d'exten- sion de la maladie. n • 11 * * Paris, 26 juin : 1^ ministre du commerce a majoré port des colis postaux de 25 à 30 p. c. Le chèque p postal sera introduit en France à partir du 1er juillet< c Paris, 26 juin: jr Le rapide de Paris à Calais, qui circule ac- 14 tueUement viâ, Abbeville-Eu, a déraillé-' le l; 20 juin au moment d'entrer dans la gare dJEu. ^ Plusieurs voitures ont été renversées. à Berne, 25 juin : " Un indice significatif de la disette qui se s fait de jplus en plus sentir en Suisse, c'estjque r. le Conseil national vient de publier un décret a subordonnant la mise en vente des succédanés de denrées alimentaires à l'autorisation 1 préalable du département économique. Cette autorisation devra être refusée quand il s'agit de produits d'un caractère antihygiénique et t de composition douteuse, d'une valeur nutritive trop mince, présentés sous une étiquette trompeuse et vendus à des prix exagérés. *** Berlin, 27 juin : On mande de Vienne au Berliner Tageblalt: j — L'Empereur a reçu aujourd'hui MM. Seitz a et Renner, délégués des socialistes allemands d'Autriche ; il a aussi reçu les délégués des Tchèques, des Slovaques, des Italiens et des Roumains de la monarchie. » *** Vienne, 27 juin : Les journaux du soir disent que le comte Sylva Tarouca continue les démarches dont l'a chargé l'Empereur atin de solutionner la crise dans la l'orme parlementaire.il s'est longuement entretenu, à ce sujet, avec les Polonais, qui semblent ne pas vouloir abandonner leur premier point de vue. On n'est pas éloigné de croire que M. von Seidler pourrait hien être chargé à nouveau de la formation d'un ministère, qui subirait des remaniements assez importants. Dans ce cas, le président du Conseil continuerait ses délibérations avec les différents partis politiques. La nouvelle lancée par un journal, que le Parlement serait convoqué le 9 ou 10 juillet, est à tout le moins prématurée. *** Vienne, 26 juin : La majorité du Conseil des ministres s'est prononcée dans le Conseil de Cabinet contre l'application de l'article 14 de la Constitution, qui permet de gouverner le pays sans l'assistance du Parlement. Les ministres sont d'avis que, dans les circonstances actuelles, la suppression du Parlement présenterait un grand danger. A l'issue du Conseil dé Cabinet, les : ministres ont offert leur démission collective 1 à l'Empereur. ' Les Polonais expriment l'espoir quo cette 1 démission sera acceptée et qu'une nouvelle ( personnalité sera chargée de la formation du Cabinet. Il faut remarquer que si la nomination des ministres constitue l'une des prérogatives du souverain, les partis parlementaires ont le droit de refuser leur coopération à un ministère qui n'a pas leurs sympathies. C'est ce droit que les Polonais ont exercé en l'occurrence.Le président du Club polonais, M. Fertil, a dit à son collègue, M. Waldner, quç son groupe était prêt à se joindre aux Allemands pour constituer une majorité au Parlement. Le' bruit court dans les milieux parlementaires que M. Banhaus, ministre des chemins de fer, serait chargé de la constitution d'un ministère provisoire, tel qu'il existait avant la crise, à l'exclusion du président du Conseil, M. Seidler, *** 1 Madrid, 26 juin : On mande de Londres : — Le gouvernement anglais a résolu, d'accord avec ses alliés, d'agir énergiquement pour relever les cours des changes de l'Entente sur les places neutres.» A ce sujet, la « Epoca» apprend qu'il est question d'exporter en Espagne 2o0 millions de francs en or pour relever le cours du franc et de la livre sterling à Madrid. *** Londres, 27 juin : On mande de Madrid à l'Agence Reuter : — L'ambassadeur d'Autriche a rendu visite au ministre des affaires éfaàflgères. Le bruit court dans les couloirs de la Chambre que le gouvernement espagnol a 1/intention d'ajourner le Parlement, de manière à avoir l'occasion et le loisir d'intervenir dans une affaire internationale de la plus haute importance. *** Madrid, 26 juin : M. Dato, président du Conseil,a démenti formellement le bruit d'après lequel le gouvernement aurait l'intention d'ajourner les Cortès* *** Madrid, 26 juin : La Chambre a adopté, par 75 voix contre 13, le premier article de la loi sur la réforme militaire.Zurich, 26 juin : La Reine d'Espagne est atteinte de la variole, de même que les princesses Béatrice et Marie- Christine. La maladie suit son cours normal. *** • Madrid, 26 juin : La neige tombe en abondance dans les Pyrénées. La température est descendue à 10 degrés sous zéro. *** Shanghaï, 25 juin : La Chine et le Japon sont sur le point de conclure un accord suivant lequel les riches mines de fer de Fenchangshen, situées près de Nanking, seront exploitées par la Chine, tandis que les minerais seront transformés par les usines chinoises et japonaises. Les Japonais ouvriront un crédit de 20 millions de yen pour l'exploitation des mines, ce qui leur donnera en réalité le contrôle sur toute la production. PETITES NOUVELLES ODYSSEE DES AUTO:CANONS BELGES La Nation Belge publie une lettre d'un des volontaires belges en Russie, qui raconte les aventures de ce petit corps de troupes, depuis son départ du front. Voici cette correspondance: — Enlin ! Enfin ! Nous nous sommes échappés de cet effroyable cauchemar russe avec des <Jif-licultés que vous ne pouvez imaginer, ayant traversé la Russie par Moscou, Voioyda, Perm, la Sibérie,' Ja Mandchourie, Vladivostok !... Quel voyage ! Nous voici, le dimanche 1 -i mai, à San Francisco... Un rêve 1 Nous avons quitté Kief le 21 février, en pleine guerre civile ; les boichevisles venaient d'arriver au pouvoir. Vous n'aurez jama.s une idée des atrocités qui se sont commises là ! Assassinats de bourgeois, d'ofliciers oukraniens et polonais. De part et d'autre, ce fut un carnage sans pitié. Cependant, malgré des difficultés sains nombre pour queiques-uns d'entre nous, nous avons trouvé les Russes corrects à notre égard. Nous n'avons eu, en tout, qu'un blessé à l'épaule. Après avoir dû démolir nos auto-canons et mitrailleuses et abandonner les châssis, noua avons pu trouver un train pour nous emmener. L'offensive allemande nous obligeait à partir pair l'Est. En Sibérie, nous eûmes bien quelques difficultés de la part des bolchevistes, mais grâce aux fusils dont nous étions porteurs et à l'intervention des Chinois, nous rentrerons au pays avec nos armes, quand même. Après une attente de vingt jours h Kharbine, nous partîmes *pour Vadivostok. A la sortie d-u territoire russe, où régne la plus noire misère, on arrive à un vrai pays de Cocagne, pourvu de tout et très abondamment. En radei de Vladivostock se trouvaient deux croiseurs japonais, un américain, un anglais et un chinois. Les autorités américaines se chargèrent de notre rapatriement. C'est à bord du Shéridan que nous avons traversé le Pacifique, «Jvec des troupes américaines rentrant des Philippines. Et nous voici à San Francisco 1 Il était 2 heures du matin lorsque le navire entra en rade. Personne ne dormait. Avéc ses collines bondées de lumières, les phares des forts fouillant partout et éclairant comme ven plein jour, la rade était vraiment magnifique. Après la vi&ite médicale prompternent o;»éreé — deux des nôtres durent être envoyés à l'hôpital — nous fùipes transportés par un chaland au « Presidio », camp de soldats américains . situé sur l'emplacement de l'ancienne exposition. Et nous allâmes occuper nos « baraquements ». Comnmnliiirôs Officiels Communiqués des Puissances Centrales. pa qu Berlin, 27 juin. — Officiel de ce midi : yu Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréclial prince héritier ce Rupprecht de Bavière et du prince héritier m, allemand : La situation est inchangée. ja Grande activité de l'ennemi au nord de la Scarpe et de la Somme, ainsi qu'à l'ouest de vo Soissons et au isud-oueet de Keime. Nous avons une l'ois de plus 'constaté la présence au d'observateurs sur la cathédrale de Reims. Sur le reste du front entre l'Yser et la Marne, des combats de reconnaissance de pc l'infanterie ont aussi amené une racrudes- D< cence de la canonnade. te. Armées du générai von Gallwitz : pl Sur la rive orientale de la Meuse, nous il avons exécuté de fructueuses opérations de pl reconnaissance. Au nord de Saint Mihiel, t>i une forte attaque ennemie a été repoussée. la Nous avons descendu 5. avions ipparte- cf. nant aux escadrilles, de bombardiers eime- bi mis qui, les deux derniers jours, volaient à 1"' l'attaque de Carlsruhe, d'Ol'fenburg et du P1 district industriel de la Lorraine. "f Nos escadrilles de bombardiers ont atta- Ql qué hier Paris ; en se dirigeant sur cette n ville, elles ont bombardé des points de t jonction de chemin de fer et des champa n< . d'aviation. , Le lieutenant Rumey a remporté sa 25' g ! victoire aérienne. 3 pj Berlin, E7 juin. — Officiel : ,j; 1 Sur le théâtre septentrional de la guerre, n] s nos sous-marins ont encore coulé 16,000 tonnes V( e brut du tonnage "marchand de nos ennemis. ai Deux vapeurs ont été torpillés en plein con- g! e voi, puissamment protégés à la sortie occi-e dentale de la Mancne. r ; —« .et Berlin, 2G juin. — Officieux : Ji Ce matin ont été observées, dams la partie « j? orientale de Verdun, deux explosions qui ont Q t allumé de grands incendies. 11 est établi que des Ç troupes, appartenant à trois divisions diffè-- d rentes, dont une canadienne, ont pris part aux attaques que les Anglais ont prononcées, et qui e ont échoué, pendant la nuit du 25 juin, des deux ^ r Côtés de la route d'Arras à Cambrai. Le iende- ° main, les troupes de l'Entente ont prononcé de e' 1- nouvelles attaques sur de nombreux points du s front, entre la Scarpe et Château-Thierry, quel-n ques-unes avec des forces importantes. Ces di- a verses attaques, comme d'ailleurs toutes les ' 1, attaques de reconnaissance que l'ennemi tente n chaque jour, «t qui échouent toutes en lui ooû- c tant de fortes pertes, révèlent l'inquiétude et l'incertitude de l'Entente, à . égard des nouveaux ^ événements qui peuvent survenir. Les Anglais, les Français ei les Américains font journelle-t ment de vains efforts, qui augmentent considé-- rablement leurs pertes, qui se chiffrent, rien que pour les derniers trois mois, à 1 million d'hom- b t mes, et aggravent ainsi la portée des dernières q [- grandes défaites qu'ils ont subies entre l'Aisne t, s et la Marne et entre Montdidier et Noyon. s ^ c Communiqués des armées alliées r it Paris, 26 juin. — Officiel de 3 heures: d le Nous avons exé«tiié plusieurs coups de a r- main dans les régions de Mailly-Raineval, t î- de Mélicoq, de Vin>y, au Cornillet et eu •e Lorraine; ils nous ont valu la capture de j prisonniers et de mitrailleuses. Une nou- (] velle tentative ennemie contre nos petits j postes de Le Port a été repoussée. Les $ r- troupes américaines ont opéré dans la soi- s 2- rée une brillante opération de détail vers le bois Belleau ; 150 prisonniers, dont un capitaine, ont déjà été dénombrés. »*• L Paris, 20 juin. — Officiel de 11 heures : . Au nord-ouest de Montdidier, nous avons d effectué un coup de main au nord du parc s de Grivesnes ; nous avons infligé des pertes à l'ennemi et avons fait des prisonniers, c 3' Le nombre de6 prisonniers capturés par les r !" Américains, au cours de leur opération de t la nuit dernière dans la région du bois de q Belleau, s'est élevé à 20-1, dont 5 officiers, d Aviation. — Dans la journée du 25 juin, " ^2 avions ennemis ont été abattus ou con- c traints d'atterrir désemparés. Trois Dra- E chen ont été incendiés. Notre aviation de j bombardement de nuit et de jour a jeté plus ie de 17 tonnes de projectiles sur des terrains i ,s d'aviation, des bivouacs, des cantonne- = le menis et des dépûte de munitions de la zone 1 iS de bataille. Des explosions et des incendies c ;s ont été constatés. J i# *■ IS • * p ir Londres, 26 juin. — Officiel : e ■a Dans les environs de Sailly-le-Sec et à l'ouest i. do Merville, des coups de main et des engage- ç inents entre patrouilles nous ont permis de faire hier soir quelques prisonniers et de pren- J dre une mitrailleuse. f L'artillerie allemande a été active dans les | environs de Ville-sur-Ancre, de Gommecourt o y. et de Bailleul, ainsi qu'au sud de Lens et.dans E ■}_ le secteur d'Hazebrouck. . |n Par ailleurs, en dehors de la canonnade ré- J ciproque dans certains secteurs, rien de parti- sa culier à signaler- r [ Rome, 26 juin. — Officiel : ® là Hier, après avoir entièrement reconquis gl la tête de pont de Capo Sile, nos troupes ont vigoureusement résisté aux attaques ennemies exécutées par d'importantes forces. . ,e Nous avons fait prisonniers 371 soldats et c 8 officiers et pris des canons de gros calibre. r ,s Sur le reste du front, la canonnade réci- % Ls proque est redevenue très violente. Entre s Mori et Lopio, une de nos patrouilles a at- c j' taqué un petit poste ennemi et capturé les / •à Autrichiens survivants. j IS Nos escadrilles aériennes ont lancé plu- c ^ sieurs tonnes d'explosifs sur des dépôts de f munitions établis dans la plaine de la à i. Piave et sur le chemin de fer de Machorello. i .1 Sept avions ennemis ont été descendus. Le s r lieutenant Flavo Barrachini a remporté sa i 31° victoire aérienne. r En déblayant le champ de bataille, nous J ,e avons encore fait quelques centaines de pri- r sonniers et nous sommes emparés d'impor- 1 ,s tantes quantités de matériel de tout genre, o | EN AMÉRIQUE l e, 1L" Washington, 26 juin : ,s Les pins importantes Bourses américaines ont ét6 autorisés à traiter les céréales au delà ^ du coure maximum fixé jusqu'à présent, soit 220 cents par bushel. oit Berlin, 26 juin : * É ® D'après une information suisse à la Gazette n de Voss, la tension entre le Mexique et les f Etats-Unis se serait très fortement accentuée *; :e dans ces derniers temps. Toute la cavalerie américaine serait concentrée à la frontière . 's mexicaine, soutenue par de forts détache- "i !n ments d'infanterie et d'artillerie de campagne, , e- et des forces navales concentrées dans deux "" ports américains se tiendraient prêtes à partir au premier signal. L 111 Au Sénat américain, le sénateur Smith a lé pris vivement à partie le Mexique, où les c riches citoyens américains sont maltraités par c une populace à la solde de l'Allemagne. d ^FiTTgazette mœurs nouveucs Vous savez que les garçons de café ne sont pas précisément à la noce. En dehors de ceux; qui travaillent dans les établissements fréquentés par les accapareurs et les gros paysans, on peut dire que les garçons de café ne roulent vraiment pas sur l'or. Par exemple, ceux qui travaillent dans ces établissements ne me paraissent pas à plaindre. J'en ai interviewé un, hier, que j'ai connu jadis je ne sais plus où : — Alors, ça boulotte?... Où donc travaillez-, vous maintenant? — Mon Dieu! oui, ça boulotte... Je travaille' au café ..., non loin de la gare du Nord. — Belle clientèle? —■ On ne peut pas dire qu'elle est belle, mais pour ce qui est d'être « galetteuse», elle l'est... ; Des paysans et des paysannes avec leurs in-1 termédiaires. Je vous jure qu'on paierait sa place pour les voir... Les femmes surtout, dont il semble que nos grandes tailleuses ont pris» plaisir à rater les robes. Car elles se font habiller —■ faut-il le dire? — chez nos premières faiseuses, co*ume elles se font « godilloter » chez nos premiers chausseurs. Et peut-être bien que nos tailleuses ne sont pour rien dans * l'air «fagota qu'ont ces femmes. Je croirais plutôt qu'elles n'ont pas le corps fait aux plis : de la mode et qu'il faut à cela une préparation1 qu elles n'ont pas. Toujours est-il qu'elles sont ridicules... — N'insistons pas. Je vois ça d'ici... Et les hommes ? — Les hommes, eux, ont l'allure plus dégagée, et n'était qu'ils portent maintenant des bagues comme seuls, ayant la guerre, en portaient les rastaquouères, on ne s'apercevrait pas beaucoup du changement qui s'est opéré dans leur extérieur. Ah! par exemple, ils ont maintenant le verbe plus haut. Vous, quand vous allez au café, vous « demandez » un veire au garçon : eux, ils « commandent ». Et sur quel ton !... • — Et ça consomme, ce monde-là ? — Beaucoup. Ils sont peut-être avares comme feu Harpagon dans leur intérieur, mais je vous prie de croire que quand ils sont lâchés, quand, surtout, ils ont l'impression qu'on les regarde, ils ne sont pas regardants! Ce que les billets leur glissent entre les doigts!... — Et que boivent-ils surtout ? — Indifféremment do tout : vins, bières, li-< queurs. Je dirais presque que ça dépend de la direction du vent et qu'il y a, en cela comme en tout, la mode. — La mode du moment? — Il y a huit jours, un client de passage s'étant fa^t servir une absinthe, un de ces paysans me héla^pour me demander ce que je lui avais servi, et sans même attendre la lin de mes explications, me commanda «la mémo chose ». Or, il sortait de table !... Et moins d'un; quart d'heure après, tous les clients avaient. devant eux une absinthe ! — Pas les femmefe, j'imagine ? — Les femmes aussi!... C'était crevant!...-—Et ça, continue ? — Ça nq fait/jue croître et embellir: on ne, boit plus, autant dire à toute heure du jour, que de la « veyte » dans ce café. Le patron se tord, Ja caissière'aussi, et le personnel aussi s'en paie, des tranches... On leur fait payer cette mixture-là cinq mark le verre, et ils s'en enfilent comme si c'était de l'eau. N'était que l'on sait que cet argent qu'ils dépensent ainsi bêtement et sans compter est fait de l'agonie des enfants des villes... — Oui... A. part ça, ce serait, «n effet, très amusant. Et larges au point de vue du pourboire, ces clients ? — Quand ils se sentent observés, oui, très larges : il faut paraître. Seulement, quand d'aventhre ils croient qu'on ne les regarde pas, ils vous lâcheront tout aussi bien un zinc do deux sous... C'est égal, on gagne largement sa vie... » Voilà des scènes que l'on peut voir, paraît-il. Douce époque!... Une protestation Je reçois la lettre suivante que je m'empresse de publier suivant le désir que m'en exprime son auteur : — Monsieur, on me signale un article paru dans votre journal du mardi 18 juin 1918, n° 1287, première page, sixième colonne, intitulé « Les Bestaurants Bruxellois », et dans lequel vous dites que j'ai une singulière façon de conserver les sacs. Sans me connaître et sans vous informer d'une façon précise, puisque vous avouez ne pas savoir mon prénom, vous insinuez que j'aurais été un gardien infidèle des sacs dont question ou tout au moins que ma gestion n'a pas été correcte. Cette insinuation, hautement attentatoire à mon honneur et de nature à m'exposer au mépris public, me donne le droit de réponse dont je fais usage par la présente, tout en nie réservant expressément tous autres droits et actions que je ferai valoir; en temps et lieu. Il est bien exact, continue M. Julien Dubois, que lorsque deux Messieurs sont venus voir, mes magasins, j'avais en dépôt 2,502 sacs,' mais vous oubliez de dire que ces sacs ne sont pas les seuls que les B. B. possèdent et que,-1 journellement, une partie est employée par les besoins du service et ne se trouvait donc pas sous ma garde. Pour ce qui me concerne, je tiens mon livre d'entrées et de sorties à la disposition de qui de droit, et ne puis permettre que vous suspect tiez publiquement et gratuitement mon hono-rabflité et la régularité de ma gestion- Tout sac entré est inscrit et toute sortis régulièrement notée. Pas un sac n'a été détourné ou ne: s'est égaré chez moi pendant tout le temps que" j'en ai eu la garde. Comptant que vous insérerez la présente réponse dans son entier dans votre plus prochain numéro, à la même place et dans les mêmes caractères que l'article diffamatoire, je vous présente, Monsieur, etc. » Il se peut que M. Dubois (Julien), qui m'écrit' cette lettre, ait effectivement lu dans le journal La Belgique du mardi 18 juin 1918, n° 1287,; première page, sixième colonne, l'observation contre laquelle il juge bon de proteste*. Il l'affirme: donc, je le crois. Mais où il se trompe1 à toute évidence, c'est quand il dit que j'ai insinué qu'il aurait été un gardien infidèle des sacs qui lui avaient été confiés. Je n'ai rien: insinué du tout et me s,uis borné à reproduire une allégation contenue dans un rapport dont-, M. Dubois (Julien) ne peut pas ne pas con-' naître les auteurs, puisque j'ai publié ici même' leurs noms. C'est donc à eux que son démenti doit s'adresser et non à moi. M. Dubois (Julien) me reproche de l'avoir exposé au mépris public. Que voilà donc un' reproche qui tombe à faux ! Tout au contraire, -en la portant à la connaissance du public, j'ai fourni à M. Dubois (Julien) une mirifique oc-: casion de se laver de l'accusation portée contre1 lui. Cette occasion se fût-elle jamais présentée! sans mon intervention ? On n'eût point m an- ; qué de dire et de répéter, dans les milieux ; auxquels s'adressait le rapport dont j'ai fait . J état, que décidément ce M. Dubois (Julien) i avait vraiment mal gardé les sacs qui lui avaient été confiés, et jamais M. Dubois (Julien) n'aurait pu s'en défendre : il avait sa. fiche et du coup, comme on dit, son compte était bon... MM. Buyl et Banneux voudront sans doute, à la suite de sa protestation, envoyer à M. Dubois (Julien) leurs excuses : je m'en ferai volontiers l'écho, s'il échoit... Le remboursement éventuel des secours C'est par millions qu'on a distribué jusqu'à ' ce jour des secours à des familles, dont beaucoup en avaient un besoin réel, mais aussi à d'autres, chez lesquelles la nécessité s'en fai- Vendredi 28 Juin îSI3 JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : 15 Centimes „ ■ ,, ^-.•m»-TCTMn>yn»rjlgpWril?i;T..r 5* Année. — "2 297

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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