La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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05 september 1918
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s.n. 1918, 05 September. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mg7fq9rn8m/
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LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois (Septembre), fr. 3*8O# Les dsmandes d'abonnement sont revues exclusie cement par les bureau.x et les facteurs des postes. —-Las réolamalions eonoemant les abonnement* doivent gtre adLressées exclusivement aux bureaux de poste. ADMINISTRAT10ET REDACTION Montaflnc-aux-Hopboa-Potagèras, 31, Bruxellosi PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, fr. 1.00. — Réclames avant, les ann., la lig., Ir. 2.60. — Corps du journal, ia lig., fr. 7.60. — jFaits divérs, la ligne Ir. 5.00, — Néorologie, la lig., fr. 3.60. — Coin des Eleveur* annonces notariales, avis de sociétés (assemblees, paiement de coupons, tirages), la ligne fr. £.00. BUREAUX do 3 i\ 17 E;ouros. Dlrection et Admlülstralion: |? keir«, Jos. MORESSÉE, directeur; \'j Li GUERBE 1,494" joui' da guerre : — Bien qu'il n'y ait pas eu de nouveaux combats tentre Ypres et la Somme, la situation militaire ; continue è. se modifier. . , . Entre Ypres et La Bassée, les Anglais, en contact permanent avec les arrière-gardes al-Jemandes. ont atteint la ligne Wulverghem-Nieppe (k 3 kilomètres k 1'ouest dArmen- tièresj-Laventie-Richebourg. Entre 1'est d'Arras et le nord de Péronne, les 'Allemands ont continué dans la nuit du 2 au 3 leur mouvement de recul : dans cette section du front, nous les retrouvons sur une ligne qui part d'Arleux-en-GohelIe, a 9 kilomètres au nord-est d'Arras, passé 4 Moeuyres, I è 10 kilomètres a 1'ouest de Carabrai, pour aboutir 4 Mananeourt, a 12 kilomètres au ' nord de Péronne. i Dans le secteur de Péronne, les Anglais 'n'ont pas attaqué hier. Les Francais ont en revanche livré de nouveaux assauts aux posi-tions des Allemands des deux cötés de Noyon, dans le secteur de Coucy-lo-Chateau, ainsi qu'entre 1'Aisne et 1'Ailette: la situation n'en a guère été modiflée. UNE INTERVIEW OU KBONPBiN 1 Le Neue Wiener Journal publie une inter view accordée k son correspondant berlinois par le Kronprinz allemand, qui lui a parlé dc la guerre en ces termes : : op- L'entrée de 1'Angletcrre dans le confii ötait fatale; elle se füt produite sans aucur doute, même si nous n'avions pas envahi k Belgique. On nous a traités de barbares as eoiffés de conquêtes, alors que nous n'avons jamais lutté et que nous ne luttons encore que pour notre existence en tant que nation el ponr notre droit k un développement rationeel : cette guerre n'a jamais étó et n'est en core qu'une guerre de défense. Jamais il n'es' ' entré dans ma pensée de considérer la guerre comme une promenade militaire au cours dt laquelle nous allions k notre aise écraser nos ennemis. Je ne concois d'ailleurs pas qu'or] admette la nécessité d'anéantir ses ennemis. ^e monde étant assez vaste pour que toutes les nations y trouvent place. Dès le 3 aoüt 1914, le deuxième jour de la mobilisation, lorsque jc quittai Berlin, je m'attendais a une inces-sante déclaration de guerre de 1'Angleterre : j'estime toutefois qu'eile n'aurait pas dü in-voquer le prétexte du respect des principes et des nécessités d'ordre économique poui pousser le monde entier k prendre les armes contre des peuples auxquels on ne peut re-procher que leur grande activité et leur excè; de modestie. Démocratie, Liberté, tous ces grands mots n'ont rien è. voir en réalité dans le conflit actuel. Les causes sont ailleurs. Lorsque nos adversaires me représentenl comme un excitateur k la guerre, ils saveni qu'ils travestissent la vérité. Ce qui est vrai ts'est que j'ai toujours été partisan d'une ar mée forte et puissante, paree que je prévoyaiü que nous aurions quelque jour k nous défen dre contre le monde entier coalisé contr< nous. Quand 1'Angleterre est entrée en scène je n'ai pas hésité a déclarer que la guerre se rait rude et de longue durée. En ce qui concerne la situation actuelle, or peut dire qu'eile nous donne toute garantie de sécurité. Souvent elle a été beaucoup moins bonne, et nous avons eu è, surmonter des crises autrement redoutables. L'Allemagne e: ses alliés doivent continuer la guerre jus-qu'au jour oü.nos ennemis s'apercevront enilr qu'ils ont fait un rêve fallacieiix quand-ils on ■ cru pouvoir nous anëantir et qu'ils n'ont au ' cun intérêt k prolonger les hostilités. I est malbeureusement impossible de prévoii quand ils le comprendront. Cette conception toutefois, s'imposera tót ou tard ó, leur esprit Loin de poursuivre les buts de guerre que les hommes d'Etat ennemis se complaisent k clai-ronner par le monde, nous ne faisons lo guerre que pour empêcher qu'on nous anéan-tlsse en tant que nation. En revanche, nos ennemis ne savent vraiment pas pourquoi ils se battent. Je vous citerai un seul exemple a 1'appui de cette afflrmation. Je causais dorniè-rement avec un prisonnier américain. Comme :il me disait que rAmérique est entrée en guerre pour la cause de 1'Alsace-Lorraine, je lui demandai oü se trouvait située 1'Alsace-Lorraine : mon homme me répondit que c'était une mer. Des réponses toutes pareilles m'ont été faites par des prisonniers de di-.verses nationalités. En ce qui concerne nos ennemis, il con-vlent, au point de vue militaire, de tirer hors pair les Francais. Ce sont nos adversaires les plus sérieux, et ils sont trés bien commandés. Le maréchal JofXre était un général de génie; For.h est un chef de valeur. Les Anglais sont boiiS soldats, tenaces aussi, mais leurs chefs poïirraient étre raeilleurs. Quant aux Améri-cains, je les tiens pour quantité négligeable. Certes, on s'apercoit de leur présence sur le front è. 1'Ouest, mais ce n'est pas eux qui nous vaincront, en quelques masses serrées ■gu'ils puissent traverser 1'Océan.» LES QPÉRAïioisTTiiÊST Paris, 3 septembre: Une note de 1'Agence Havas dit que les dif-ficultés que présente le terrain rend impossible 1'empioi des tanks et qu'il faut par suite g'attendre a voir la marche en avant des Alliés 5e ralentir. D'autre part, commentant la situation militaire, le Petit Parisien dit qu'il faut se garder^^.'esD^ror^ine ^victoire rapiflp. I Londres, 4 septembre: Le Morntng Post annonce que la troisième phase décisive de 1'offensive de 1'Entente a commencé maintenant. Les ordres du jour du général Mangin t ses troupes leur montrent la grandeur des taches historiques qui doivent être accomplies. Baie, 4 septembre : Le colonel Egli termine comme suit son éommentaire de la bataille en France dans les Basler Nachrichten de ce jour : — La retraite ne doit être considérée que comme 1'exécution logique de la décision qu'a prise la direction supérieure de 1'armée allemande de raccourcir son front. Le, mouvement général de retraite des Allemands entre Ypres et 1'Aisne n'est pas encore terminé. Mal-gré la forte résistance opposée sur divers points, on remarque qu'un nombre important de divisions se sont dé;iü repüées et sont devenues disponibles pour un autre emploi. 'Au surplus, la lenteur de la marche en avant des Alliés démontre que les troupes alle-mandes sont loin d'avoir été ébranlées par les événements au polnt qu'on avait cherché h le faire croire.» londres, 3 septembre : Le capitaine Richard Seely, fils de I'an-clen président^ du# Conseil de la Nouvelie-Zélande, a été tuó au front frangais, oü il •Venait h peine d'arriver. L'INTEBVENTIOH Dü JAPON Berlin, 3 septembre: On écrit de Stockholm ó. un journal du soir: — Les émeutes du riz au Japon ont des dessous politiques dont on trouve la preuve dans les faits suivants. Les troubles ont éclaté d'abord è. Kobé, oü furent promenées dans une manifestation des pancartes sur lesquelles on Ê&aii: «Jeunes gens, ne vous laissez pas en- tratner dans une guerre de rapine sans but déterminé 'l Le peuple veut la paix et du pain 1» Les manifestants furent dispersés par la police, mais la foule excitée se livra au pillage. Malgré le secret dont on cherche è. entourer les événements, on apprend aujour-d'hui que des manifestations d'un caractère politiquo se sont produites a Tokio et que de nombreux policiers ont été blessés dans des échauffourées. Le mouvement protestataire s'est propagé dans tout le pays. A Nagas aki, une compagnie d'un régiment d'artillerie s'est mutinée quand on a voulu 1'envoyer au front. Le Djidji adjure le gouvernement d'écouter la voix populaire, de ne pas croire que la situation mondiale soit tellement précaire qu'eile justifie 1'intervention du Japon, qui ne doit pas se fencer dans cette aventure sóus peine de rester isolé è la fin de la guerre. » Home, 4 septembre : Le joumal japontais « Kokumin » affirme que le président de la Chambre des repré-sentants japonaise, dans une conversa-tion qu'il a eue avec 'le comte Terautchi et le baron Goto, a insisté sur la démission du ministère. M. Terautchi a répondu que le gouvernement était pröt è. se retirerdès que lés troubles auraient pris fin. Stockholm, 3 septembre: On confirme dans les cercles offlciels de Moscou qu'il existe un traité secret anglo-américain dirigé contre le Japon. ' Les événemeMs de Russie Francfort-sur-le-Mein, i septembre : Le correspondant a Moscou de la Gazette de Francfort télégraphie que 1'état de M. Lé-nine, touché au poumon par deux balles, est grave, mais ne donne pas d'inquiétude immé-diate. Les maximalistes sont convaincus que les deux demiers attentats ont été organisés par M. Savinkof, qui est è, la téte d'un organisme de terreur qui a pour but de renverser le gouvernement des Soviets et de róinstaller 1'Assembléö constituante. II dispose d'impor-tantes ressources, mises h sa disposition par les gouvemements de 1'Entente. Un membro du gouvernement des Soviets a déclaré au correspondant de la Gazette de Francfort que les maximalistes sont décidés h répondre & de nouveaux attentats par des attentats dans les pavs mêrnes de leurs anciens alliés contre les hommes d'Etat de 1'Entente. Les bolchevistes afflrment, d'autre part, que les assises de leur gouvernement sont d'une telle solidité que la disparition même de M. Lénine ne les ébranlerait pas. M. Lé-nine sera probablement remplacé provisoire-ment en qualité de président du Conseil des commissaires du peuple par M. Rjekof, membro du Conseil économique supérieur. Les autres affaires du gouvernement central sont dirigées par un college composé de MM. Trotzki, Kamenef et Swerdlof. La composi-! tion du commissariat des affaires étrangères ne sera provisoirement pas modiflée. ■ Stockholm, 3 septembre i On mande de Moscou: — Pcu avant 1'assassinat de M. Uritzki, un attentat a été commis è. Pétrograd, devant 1'lnstitut Smolny, contre M. Sinovief. L'atten-tat a échoué et Ie cóupable a réussi & s'en-fuir..»Berlin, 3 septembre : On mande de Pétrogrnd : — Après 1'assassinat de J\I. Uritzki, M. Sinovief, commissaire du peuple-, a sévi avec une extréme vigueur contre les contre-révolution-naires. Rien que pendant la nuit qui a suivi 1'assassinat de M. Uritzki, plus de 500 arresta-tions ont été opérées ó, Pétrograd. Les per-sonnes arrétées appartiennent généralement a la bonne bourgeoisie; il y a relativement un grand nombre de femmes parmi elles. » **» Moscou, 3 septembre: Un grand nombre d'arrestoiions ont été opérées. Malgré 1'immunité dont ils jouissent, des perquisitions ont eu lieu chez MM. Urdnef et d'Astrof, anciens maires de Moscou. L'évèque de Njaesma a été arrêté. Le calme parait ré-gner è. Moscou. *** Berlin, 3 septembre: De 1'Agence télégraphique de Pétrograd au sujet du meurtre du commissaire du peuple Ouritzki: — L'attentat a été commis au moment oü Ouritzki se préparait a monter dans 1'ascen-seur. Un jeune homme vêtu de cuir et portant' un képi d'officier, qui se trouvait la depuis quleques instants, tira un coup de revolver sur le commissaire du peuple. Ouritzki tomba sans pousser un cri. Le meurtrier.s'élanca au dehors et enfourcha une bicyclette, mais les hommes de garde sautèrent en auto ö. sa pour-suite et parvinrent k 1'arrêter. II ne se laissa pas arrêter sans résistance. II s'était réfugié dans la maison portant le n° 17 de la Millio-*5" naja, oü se trouve Ie Club anglais, et de li tira sur les gardes plus de trente coups dv revolver, en blessant plusieurs. Amené devant^ ; le commandant S.chatof, il fit preuve d'un ï sang-froid étonnant. Interrogé, il déclaral avoir étudié è 1'Institut polytechnique, être sorti de 1'école des officiers d'artillerie et avoir été mêlé activement au mouvement révolu-tionnaire de 1905. Son nom est Kannegietzer. II prétend appartenir a la noblesse. Quant aux motifs qui 1'ont fait agir, il prétend que ce sont les nombreuses exécutions d'offlciers ordonnées par Ouritzki qui 1'ont poussé è, user de représailles. Pétrograd, 3 septembre: De 1'Agence télégraphique: — Le Matin de Paris a annoncé que le gouvernement des Soviets projetait de bóulever-ser complètement les institutions religieuses de la Russie pour établir une nouvelle religion d'Etat. Cette information est tout aussi fantai-siste que celle qui prétend que les maximalistes veulent supprimer les religions orthodoxe et protestante.» ♦** Moscou, 3 septembre: La Krasnoja Gazeta dit qu'une nouvelle con-spiration d'offlciers, soutenue par les agents anglais, a été découverte dans le gouvernement de Vologda. Dix officiers ont été passés par les armes. L'Utro Rossii apprend que M. Lindlay, ci-devant chargé de pouvoirs du gouvernement anglais en Russie, a été noramé haut-commis-saire pour la Russie avec siège è. Arkhangel. Berlin, 4 septembre: Le Lokal Anzeiger apprend que, d'après le Corriere della Sera, le général Dieterich, commandant des Tchèques-Slovaques en Sibérie occidentale, a demandé des renforts afin de pouvoir opérer sa liaison avec les Tchèques avant 1'entrée de 1'hiver. S'U n'y réussit pas, la situation do ses troupes deviendra déses-pérée.*** Londreö, 3 septembre : , f Le «Times» apprend de Vladivostoc.: que les zemstvos de Vladivostock, de NikoLsk, d'Imaji et d'Orginsk, ont remis le pouvo:r1 : au gouvernement sibérien. A Ia euite é* oet^e df'tlêaon, le gouvernement 6ibérien a adressé une proclamation au oe-jpl^ sibérien.;«S Baie, 3 septembre: Du Service d'information russe en Suisse: — Le flot de la révolution misse a pénétré jusqu'en Chine. Le mouvement révolution-naire grandit sans cesse; la Chine méridionale a rompu tous les traités secrets et se pré- i pare è. arrêter 1'attaque des impérialistes i étrangers.» Mégociations de paix Moscou, 3 septembre: D'après Ylswestija, la ratifleation de 1'acte additionnel au traité de paix de Brest-Litovsk a eu lieu lundi en séance du Comité central exécutif et, après que 1'acte eüt été signé par M. Swerdec, un courrier diplomatique esi parti le même soir pour Berlin, de fagon è, ce que 1'échange des traités ratiüés puisse s'opé-rer le 6 septembre. Au cours de la conférence du parti communiste de Moscou tenue le 29 aoüt, M. Narine a fait connaitre les points principaux de 1'ac-cord. Le rapporteur démontra qu'une série d'améliorations avaient été obtenues par rapport au traité de Brest. La Russie voit plusieurs villes et gouvemements faire retour a la mère patrie et elle obtient liberté pleine et entière en ce qui concerne la nationalisation de sa vie économique. La conférence approuva & 1'unanimité la motion du rapporteur comportant 1'appioba-tion de la politique extérieure du Conseü des commissaires du peuple. *** Bucarest, 3 septembre": D'après des informations autorisées de Jassy, le Roi a donné sa sanction préalable i la loi sur 1'amnistie qui sera déposée & la Chambro cette semaine et dont le vote est pré vu dans les conditions du traité de paix. Lorsqu'elle sera votée, le gouvernement rou-main aura rempli tous les engagements qu'il a pris en vue de 1'échange des documents de ratifleation. Dans les milieux gouvernemen-taux et parlementaires, on croit que les Cham-bres clötureront encore cette semaine leur ses-sion d'été. MM. Marghiloman, président du Conseil, et Arion, ministre des affaires étrangères, partiront aussitót pour Vienne en vue d'y procéder ó. 1'échange des ratifleations. guerre nasale Esrlin, 3 septembre: Un état-major spécial de 1'Amirauté, chargé de la direction de la guerre navale, a ét6 ad-joint au grand quartier général. II est placé sous la direction du capitaine de vaisseau von Levetzow. *** Rotterdam, 3 septembre: Le vapeur anglais Sung Kiang (1,622 tonnes) a coulé. Le vapeur Prunellc, réquisi-tionné par le gouvernement anglais, a été tor-pillé et a coulé. Le vapeur suédois Tyr et le vapeur portügais Lisbonne ont péri corps et biens. Le vapeur beige Moghrab (1,087 tonnes brut) a coulé. *** Rotterdam, 3 septembre: On attend aujourd'hui les navires-hópitaux Slndoro et Zeeland, qui amènent 31 militaires, 97 internés civils et 213 femmes et enfants. Londres, 3 septembre: Les 29 et 30 aoüt, le Conseil de navigatlon des Alliés a discuté diverses questions de tonnage et d'arrivage. Londres, S septembre Le tt Times „ annonce que les démarches faites pour empêcher la grève des ouvriers du port do Cork menacent de rester stó-riles. Le gouvernement a ordonné, en con-séquence, que tous les navires h destination de Cork soient dirigés sur un autre port. Si la srève éelate, tout lo sud de 1'Irlande sera isolé. EN AfVSÉRlQUE Washington, B septembre : Le département de la marine annonce Ia perte d'un hydroplane avec ses trois occu-panfcs, par suite d'uno collision _ avec un autre hydroplane, au large de Fire-Island, dans la baie de Ne-w-York, samedi soir. Un des hydroplanes est tombé b. la mer et a coulé aussitót. . . , **•; Paris, 3 septembre j L'Agence Havas apprend d« Mexico que M. Carranza a envoyé un message aux Chambres, & 1'occasion de 1'ouverture de la session parlementaire. II y passé on revüe les travaux accomplis et exposé les questions qui devront encore être résolues ; le message se termine en disant que le Président de la république, paalgré les difficultés résultant de la situation, fera tout son pos-sible pour maintenir de bons rapports aveo tous les Etats. *** Washington, 2 Septembre ï On mande d'El Paso (Texas) que les banctes armées du général Villa ont arrêté et pillé un train de chemin de fer : 26 voyageurs et 40 soldats mexicains qui étaient dans le train ont été tués. ^'DÉPÊCHES DIVERSES ■ ' Le §fovre, 3 septembre : M. Georges .Lorand, député de Virton, est (mort ni€r maïin 4 Aix-les-Bains; il a suc- cttmbé è. une affection cardiaque. +*• Paris, 4 septembre: Le Populaire publie un article trés éner-gique et chaleureux en faveur de la conclü-sion de la paix par compromis. — Depuis le début de la guerre, dit-il, le peuple francais n'a plus eu 1'occasion de faire entendre sa voix. C'est pourquoi les associa-tions socialistes doivent agir et 1'lnternatiö-nale doit se réunir. L'argument qui tend è dire que les socialistes allemands majoritaires n'ont pas adhéré au mémorandum de Londres est caduc. Varenne et Thomas ont-ils agi en France comme on désirerait voir agir lés socialistes allemands ? II faut une conférence pour se mettre d'accorcl sur les points liti-gieux; il ne peut être question de trancher a priori toutes les divergences d'opinion. Les socialistes conscients de leur devoir n'ont rien redouter d'une rencontre avec des coreli-gionnaires. S'il en est d'autres, tant pis pour euxl Le peuple francais demande la paix; Et c'est pour amener cette paix que les socialistes exigent que Tlnternationale se réunisse sans retard et qu'aucune condition préalable ne soit posée & cette réunion.» **» Cahors, 4 6eptembre La majorité du Conseil général du Lot, réuni hors séance, a adressé Texpreseion de sa vivo sympathie è, M. Jean Malvy, et i< prend acte de ce que la juridiction devant laquelle il a comparu 1'a reconiuu innocent du chef de 1'accusation portée contre lui, et ne 1'a frappé que pour des motifs exclu-siveanent politiques, dans des conditions sur la réguiarité desquelles il conviendra, au moment venu, d'éclairer la conscience publique v. CBerne, 3 septembre : Ön mande de Madrid è. 2a Nouvelle Córres-oondance que le gouvernement espagnol a provisoirement suspendu les garanties cons-;itutionnelles pour éviter 1'agitation pendant es négociations en cours avec 1'Allemagne. «f»*-' **•« * mmm. - Kambourg, 3 septembre: On mande de La Haye au Hamburger Frem-ienblatt:— Le gouvernement anglais a définitive*-nent décidé d'introduire par la force le service obligatoire en Irlande è. la fin d'octobre. 3'ici lè, 1'armée d'occupation sera portée & •00,000 hommes, qui seront appuyés par un ïombre extraordinaire de mitrailleuses. L'An-rleterre s'est mise d'accord ó. ce sujet avec tl. Wilson.» COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Msssüoss Centrales Berlin, 4 septembre. — Officiel de ce midi: Thédtre de la guerre d 1'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier. Rupprecht de Bavière et du général-colonelj von Boehn: Des deux cótés de la Lys, en se battant sans;' cesse avec nos avant-gardes, 1'ennemi est ar-^ rivé dans la ligne Wulvergem-Nieppe-Bac-| Saint-Maur-Laventie-Richeboujg. Nos détache-j ments mixtes lui ont infligé des pertes sen-1 sibles au cours de ces petits combats ét ontj fait des prisonniers par des poussées et des^ attaques. Sur le front de bataille, entre la Scarpe et la Somme, la journée a été calme. L'avant-dernière nuit, nous avjons replié nos troupes dans la ligne Arleux-Mceuvres-Manancourt. Ces mouvements, préparés depuis plusieurs. jours déjè., ont été exécutés méthodiquement et sans être entravés par 1'ennemi. L'après-midi seulement, notre adversaire nous a sui-vis en hésitant. Sur le front compris entre Moislains et Péronne, 1'ennemi n'a pas renouvelé ses attaques.Des deux cótés de Noyon, les Francais ont exécuté de fortes attaques; elles ont été sur-tout dirigées contre le haut plateau situé entre Campagne et Bussy. L'ennemi, qui s'est vaine-ment lancé dans la matinée et dans 1'après-midi par quatre fois contre la 23'le division d'infanterie qui a souvent donné des prcuves de sa valeur, a été nettement repoussé; il en a éié de même dans tous les autres secteurs d'at-taque.Sur 1'Ailette, engagements entre détache-ments de reconnaissance. Les attaques dirigées par l'ennemi contre Coucy-le-Chüteau ont échoué. Entre 1'Ailette et 1'Aisne, los Francais, appuyés par des Américains et des Ilaliens, ont prononcé de nouvelles attaques après une trés violente action d'artillerie; ils ont étó repous-sés, souvent après des corps & corps acharnés. Nous avons descendu hier 22 avions et 7 ballons captifs ennemis. Le lieutenant Rumey a remporté sa 30° victoire aérienne. Armées du prince héritier allemand : Au nord de Ripont, une attaque fructueuse. nous a permis de pénétrer dans les tranchées' francaises et d'en ramener des prisonniers et des mitrailleuses. **♦ Berlin, 3 septembre. — Officiel du soir: Entre'la Scarpe et la Somme, journée ca'me. "Les mouvements que nous y avons commen-cés la nuit d'hier ont été méthodiquement exécutés. Des deux cótés de Noyon, nous avons repoussé des attaques partielles francaises. Entre 1'Ailette et 1'Aisne, de nouveaux combats se sont développés le soir. Berlin, 4 septembre. — Officiel : A 1'ouest et au centre de la Méditerranée, nos sous-marins ont coulé 14,000 tonnes brut. *** Vienne, 3 septembre. — Officiel de ce midi: Aucune opération importante & signaler. *** Vienine, 4 septembre. — Officiel : Au nord du col du Tonale, nos détache-ments de troupes de montagne ont arraché par surprise k l'ennemi ie Monte San Mat-theo (3,692 mètres), le Monte Montello (3,636 mètres) et Ie sommet des glaciers (Gletscher Gdpifel, 3,502 mètres). Cet ex-ploit, accompli dans les gla-ces et ies neiges éternelles, est une nouvelle preuve remar-quable de la vaillance de nos soldats, que ne rebute dans les Alpes aucune tciche si difficile qu'eile soit. Dans les Sette Communi, plus grand© activité de reconnaissance. Pour 1e reste,, rien d'important è. signalen: *** Sofia, 2 septembre. — Officiel i Sur le front en Macédoine, au nord de Bi-tolia, un de nos détachements d'assaut a pénétré dans les tranchées ennemies; il a fait des prisonniers frangais. Dans la bouclé de la Czerna et è, 1'ouest du Dobropolje, la canon-nade a étó plus violente par intermittence de part et d'autre. Un détachement d'assaut en-nemi a tenté d'atteindre nos tranchées prés de Gradesnitza; il a étó dispersé par notre feu. Au sud de Huma, au nord de Lumnitza, prés d'Altschak-Mahle et ó. 1'est du Vardar, la canonnade réciproque a continué avec une violence variable. Au nord d'Altschak-Mahle, une tentative faite par un détachement d'infanterie anglaise pour attaquer nos avanth postes a échoué sous notre feu. Dans les val-lées du Vardar et de la Strouma, grande activité des deux artilleries. *** Constantinople, 2 septembre. — Officiel: Faible canonnade réciproque sur le front en Palestine. Rien ó. signaler sur les autres fronts. Berlin, 3 septembre. —• Officieux : Les nouvelles formes prises par la bataille de mouvement entre la Lys eti 1'Oise imposent chaque jour a nos forces aériennes des tè,ches d'un nouveau genre. Elles les ont brillamment résolues le ler septembre. Au nord de Noreuil, nos aviateurs d'infanterie ayant apergu une de nos compagnies qui était encerclée de toutes parts et se défendait opiniatrement 1'a, au cours de trois vols réitérés, ravitaiMée en yiande, biscuits efi munitions jusqu'a ce qu'une contre-atta-que 1'eüt tirée de sa situation précaire. Nos escadrilles de oombat ont pris sous leur feu des battlries qui se mettaient en ligne eb ont dispersé des réserves qui avangaient-. Sous la pro-tection de nos forces aériennes de chasse, volant h faible hauteur, des escadriUes concen-trées d'aviateurs ont enrayé un assaut de tanks déclanché des deux cótés de Vaulx-Vrau-cöurt. Le lieutenant Schwertfeger et le sous-officier Günther, de l'escadrille d'aviateurs ^52, volant bas, ont incendié un tank k coups de mitrailleuse et en ont détruit un autre è. ooups de canon. La batterie 52 de nos canons spéciaux de défense contre les attaques aériennes, com-mandée par le lieutenant de réserve Hausherr, a pris assez efficacement sous son feu degrena-des deux bataitlons ennemis qui débouchaient de Bouchavesnes, qui ont reflué en déban-dade. Malgré une tempête oü le vent avait une vitesse de 20 mètres ó. la secor^e, n-os ballons ont suivi nos troupes immédiatement & Par-rière, renseignant constamment les chefs sur i'avance de Tennemi. Nous avons perdu deux ballons et jusqu'ici deux de nos avions ne sont pas rentrés; <g» Communiqués des arméos slllées Paris, 3 septembre. — Officiel de 3 heures: Au cours de la nuit, actions d'artillerie sur le front de la Somme et entre 1'Oise et 1'Aisne. Des coups de main ennemis dans la région de la Vesle et dans les Vosges n'ont obtenu aucun résultat. Rien & signaler sur le reste du front. *** Paris, 3 septembre. — Officiel de 11 heures: Des éléments de notre infanterie ont franchi la Somme en face d'Epénancourt. Plus au sud, nos troupes ont pris pied dans le villago do Genvry, ó, 1'est du canal du Nord, et fait 200 prisonniers. A 1'est de Noyon, nous avons réalisé de nouveaux progrès et atteint les abords de Salency. La lutte d'artillerie se maintient vivo dans toute cetto région. Au cours des combats d'hier entre 1'Ailette et 1'Aisne, nous avons fait 1,200 prisonniérs. Un coup de main énnemi dans le secteur de Violu n'a obtenu aucun résultat. Londres, 3 septembre. — Officiel: f Les opérations que nous avons exécutées iiier au sud de la Scarpe ont été couronnées ; d'un prem*§UGÜfc'ï 'lTétfïïëmi a été battu a plate couture dans ses pttsittens préparées du sys-tëïff^tle défense «Drocourt-Quéant», de telle facon qu'il s'est retiré ce matin tout le long du front de bataille. Au cours de la bataille, outre sea fortes pertes, l'ennemi a laissé environ 10,000 prison-niers entre nos mains. N^rtrouj)es continuent ó, avapcer et on si-gnale qu'Glles on.t .pénétré ü Pronville, ü Doi-gnies et è Bertincourt. En prenant d'assaut hier la ligne Drocourt-Quéant, les troupes ca-nadiennes ont i'ait preuve d'un courage et d'une habileté digne de tous les éloges. Pendant les dix-huit derniers mois, l'ennemi avait : minutieusement fortifié cette ligne par tous : les moyens que 1'art militaire moderne mettait ' è. sa disposition. II y avait renforcé ces posi-s tions au point que, sur un front de 8,000 yards, Jon a constaté la présence de onze divisions alleinandes au moins. Malgré la puissance de cette position défen-;sive, le corps canadien, brillamment appuyé |sur son aile gauche par des troupes anglaises, !s'est emparé de tous les points situés devant v lui. Les troupes des corntés du sud et du |l7° corps de la marine, commandées par le , lieutenant général sir Charles Fergusson, ont i exécuté avec la même vaillance la t&che diffi-?cile de prendré d'assaut ie point central Dro-. court-Quéant et la ligne Hindenburg. Ces po-Jsitions étaient d'une formidable puissance, ' mais nos troupes les ont tournées et ont.cerné vQuéant par le nord, ce qui a eu pour résultat ,de mettre entre nos mains cet important pivot a la tombée du jour. Le corps des chars d'assaut a une fois de plus contribué matérielle-ment i la réussite de nos opérations. Le mauvais teinps a fortement entravö hier 1'action de 1'artillerie; par contre, il a favorisé les opérations de nos patrouilles, qui, dans la vallée de Concei, ont pénétré dans les lignes efmemies, se sont emparées de matériel de guerre et ont provoqué une violente mais vaine canonnade -ennemie ü proximité du Grappa. Prés» du Stelvio et du Tonale, nos petits postes ont dispersé des détachements ennemis.Le ler septembre, dans 1'après-midi, un avion ermemi a été descendu et un autre forcé è. atterrir. Dépêches Diverse» Londres, 3 septembre : Aujourd'hui s'est ouvert 5. Derby le Congrèa des syndicats ouvriers : 4 1/2 millions d'ou-vriers y étaient représentés. Dans son discours d'ouverture, M. Ogden, président, a dit qu'il était du devoir des ouvriers d'interve-nir pour mettre fin è. la guerre, non pas par une paix déshonorante, mais 'par une paix qui garantisse les générations futures contre lo renouvellement de la guerre. Berlin, 3 septembre: L'Empereur a recu hier, au chateau de Wil-helmshöhe, Rifaat Pacha, le nouvel ambassadeur de Turquie k Berlin, qui lui a présenté ses lettres de créance. *** Berlin, 4 septembre: Désirant se rendre compte pei'sonnellement de la situation, des délégués du Conseil fédé-ral sont partis hier pour les régions occupées h 1'Est; ils rentreront a Berlin le 13. «>*« Budapest, 3 septembre : Le comte Jules Andrassy a interrompu Ses vacances pour venir conférer ici avec M. We-kerlé, président du Conseil des ministrés. Dans les milieux politiques, on croit que les deux hommes d'Etat ont examiné la situation que créera en Autriche la revision projetée de la Constitution. #** Bucarest, 3 septembre : La Chambre roumaine a voté, par 107 voix contre 3, un projet de loi modiflant et complé-tant les articles 16 et 25 de la loi sur la respon-sabilité des ministrés. Ces modifications don-nent a la commission d'enquête du Parlement le droit de décréter 1'arrestation de ministrés mis en état d'accusation. Le projet avait été voté il y a quelques jours par le Sénat. Constantinople, 3 septembre: ï'Ikdam annonce que le grand-vizir Talaat Pacha a 1'intention de passer par toutes les capitales des pays alliés a la Turquie. II com- mencera son voyage par Berlin. *** La I-Iaye, 4 septembre : II résulle d'un télégramme envoyé au «Times» par son correspondant èt Pékin, que.la situation politique intérieune est ex-traordinairement confuse et tendue. La plupart des intellectuels combattent le gouvernement. Le chef de la fédération du Sud-Oucst de Ia Chine a publié un appel dans lequel il sollicite 1'aide des Alliés. Le mouvement monarchiste a perdu de son importanoe. Un nouveau danger est en train de naltne de ila désunio-n entre les partis républicains. Si une rupture devait en résulter, une nouvelle révolte s'ensui-v-rait trés probablement. tKS ET COMMEimiKES Autour d'une interview, ons rapporté en quelques mots les déclarations importantes faites par Mgr De Baets, vicaire général de 1'évêché de Gand, au reporter du journal holiandais Het Vaderland, au sujet des questions è. 1'ordre du jour : 1'Uni-versité flamande de Gand et la séparation ad-ministrative.Cette interview ayant provoqué un légitime émoi dans le monde catholique, Mgr De Baets a cru, après des semaines de réfiexion, devoir mettre une sourdine & ses déclarations en rec-tifiant dans le journal Het Volk certains dé-tails que le clergé supérieur considérait ü juste t^T^ioiÏÏmw d^ngereux. /Mgr De Baetsldit d'abord qu'il n'a répondu rn* ainrmativement ni négativement è. la question de son lnteriocuteur, qui lui demandait si l'évèque de Gand consentirait, & 1'encontre du vceu du cardinal Mercier, è, laisser occuper la chaire de philosophie thomlste a 1'Univer-sité de Gand, et reconnaït implicitement qu'il existe des divergences de vues & ce sujet au sein de 1'épiscopat beige. Puis il dit: — Je n'ai pas parlé de la séparation admï-nistrative et politique, et 1'eussé-je fait je n'au-rais certes pas esquivé par la tangerite la question de 1'approbation ou du désaveu. Je recon-nais avoir déclaré que le clergé du diocèse de Gand est favorable aux revendications fla-mandes, mais qu'il reste, tout comme la grande majorité des Flamands, fidéle a la patrie beige. En ce qui concern© 1'Unlversifé de Gand, j'ai déclaré qu'ü mon avis le peuple fiamand a droit a un enseignement supérieur avec le fiamand comme langue véhiculaire et que 1'Uni-versité de Louvain se déciderait sans dóute ó. instaurer cet enseignement supérieur. Par contre, je récuse formellement les pa-roles qui me font . dire que le peuple fiamand a consenti sufftsamment de sacriflces pour voir reconnaitre ses droits.» PETiTE GAZETTE' Au vert Tandis que te surveiile d'un ceil attentit les soubresauts que fait sur 1'eau trés agitée la boucJion de ma ligne, le bateau touriste ciui ! transporte les voyageurs de Namur 4 Huy; s'annonce d'un coup de sifflet profond et pro-■ longé, et prévient ainsi de son arrivée 1'éclu-■■sier de service 4 un kilomètre de li. Je retire mon ftl de 1'eau : quand ce sacré bateau passé, 11 remue a ce point les profondeurs du lleuve que ca fait presque do vraies vagues qui esca-ladent les pierres du «peiTé» et que les pê-clieurs n'ont plus qu'ü se reposer jusqu'4 ce <Juc l«s eaux soient «remises j. C'est le moment d'allumer sa pipe... Je regarde les voyageurs qui s'appuient au bastingage pour voir mieux défller le pay-sage: des préoccupations, des soucis, des es-poirs, des calculs et quelques sourires aussi, peut-6tre, passent... Et, dans mon dos, mille cris d'enfants s'élèvent, confonius en un seul: H Bonsoir, chère ScEur supérieure 1. L'écho jusqu'a trois fois répète : « ...soir ...ère... ceur... upérieure...» La Sceur supérieure — les ailes Manches de sa cornette s'agitent folie-ment dans le vent — est a l'avant du bateau, revenant de Namur, et des deux mains elle fait des signes. Je me retourne vers 1'endroit d'oü les cris sont partis et repartent: groupies en bordure du mur qui entoure le pare du ' grand chateau blanc, cent gaminettes, deux cents peut-êtro, agitent les bras en 1'air et répètent en chceur, sans se lasser : «Bonsoir, chère Sceur supérieure I» Le bateau a disparu et les cris se sont éteints. Des cbants les ont remplacés, Les pe-tites filles de la colonie scolaire installée la s'en donnent ê. poumons en veux-tu en voilé.! Je réapprends, sans en perdre un mot, tous les couplets de la chanson de Malbrough : com-ment il va t'en guerre, et que sa femme è. sa tour monte, et qu'& la nouvelle que quelqu'un . apporte ses beaux yeux vont pleuren Le mes. sager raconta: J' Vai vu porter en torre, Mirontoii, mironton, mirontaine, J' 1'al vu porter en terra, Par quatre z'ofticiers. Ca se passait posltivement alnsl dans U temps... Maintenant, quand les genff qui Bont è la guerre tombent, on ne les ramasse pas dans la moment même oü ils exhalent leur dernier soupir. Ils restent lü oü ils sont tombés, du-rant des Jours parfois, et leurs corps anéanti3 par la mitraille se décomposent sous la mi-trailie. Les yeux de mon imagination horrifléa revoient ce pauvre type rencontré par Henri Barbusse flanqué du soldat Poterloo dans lea mines de Souchez: un insecte immonde pénétré, on ne sait Jusqu'oü, par les poches du pantalon dans lequel se liquéflent les jambes du soldat tué, et puis en ressort pour y, rentrer... On fera quelque Jour dans le sol un trou, si ce tron n'a pas été fait par une mar-mite, et le corps y glissera tout seul... C'esti ainsi que ca se passé, et les quatre z'offlciers de Ma'brough ne sont plus que des Stres lé-gendaires.Et voici la chanson du peüt navire qui n'avait ja... ja... Jamais navlgué: Au bout de einq 4 «lx semaine» (bis) Les vr.'rea vin-vin-vinrent & manquer. Heureusement, les vlvres na manquent pas dans le grand chateau blanc, et 11 ne sera Jamais nécessaire de tirer & la courte paills pour savoir qui... qui ...qui eera mangé. Tout le lait que donnent les vaches de l'unlque petita ferme du village est pris par le chateau. Les gens du village s'en plaignent et 11 ne sembla pas qu'ils aient tout & fait tort — je vous expo-serai une autre fois pourquoi — mais llm-portant n'est-il pas pour le moment que tous ces enfants venus de la ville mangent & leur faim et se refassent des poumons ? Le destin du petit navire et de ses passageis s'est accompli et volei une autre ronde: n était un' bergère... La bergéra n'est polnt celle que mon enfanco a connue. Un baron fait la cour a celle-cl, mals elle ne veut rien savoir. Lui gardera sa couronne, cependant qu'eile continuera a gar-der ses moutons. Attrape, baron 1 II n'y en a plus ? Sï, encore une, la toute, toute, toufe 'der-nlére:Holto-14, oTl n' pass' paa, Car la sccnr Rosine est IA ! fBla.) Qui est cette scEur Rosine T Un être d'imagi-natlon ou un cerbère en cornette et en chalr et en os, dont ces gamines se paient la téte ? Ja mourrai sans doute sans le savoir..; Puis c'est flni. la chère Sceur supérieure est rentrée, la bonne bergère a repris la garde de ses brebis. Des cris me' 1'apprennent, les mêmes qui tout & I'heure m'ont fait porter les yeux vers le bateau qui passait : « Bonsoir, chère Sffiur supérieure I > < ... soir... ère... osur... upérieure... • Ma pipe est éteinte, les eaux se sont remises; ja jette ma ligne a 1'eau et j'en sors tout aussitót mon ixième goujon : 11 y aura de quol bouffer ce soir. Bonsoir... oir... oir... Ahasvérus I ' C'était au tonmant de la Slfitïeiise rue d'Amderlecht, un vieülard h barba de fleuve, dépenaillé comme il n'eet pas permis de 1'être, même après quatre ans de guerre. Chaussé de godillots qui semblaient remonter au prince Charles de Lorraine, mais appuyé sur une caime solide, il s'en allait d'un pas assez ferme vers 13 ville, quand un Ketje, en quête d'un mot d'es-prit, reluqua ie bonhomme et hü lanjadaiM san parler savoureux cette apostrophe qui n'avait rien d'>une injmra : — Mince! on dirait le Juif-Errant...» Et en effet, si ce n'était pas te vieil Ahasvérus en personne, il eüt pu sans grando pein« passer pour lui. Au fait, que d«vi«nt-ii, le pövre I dans cette tribulation universelle ? Si partout oü 1'cternel vagabond va couclier sa tête lasse il lui tout réciamer ses cartes de pain, de graisse, de pommes de terre et de viande, »a randonnée par le monde s'en doit cer-tainement trouver k tout bout de champ in-terrompue. Le t-emps perdu. h faire Ia file lui suffirait pour, alier d"un bout h 1'autre bout de 1'Europe., Pourquoi n'entend-on plus parler du vieil Ahasvérus, qui jadia était signalé un peu partout, lors des grandes calamités qui as-eailfcnt le mojid« ? N'est-il pas de notoriét.é publique qu'on 1'a vu è. Mons, la veille de la bataille de 'Waterloo 1 Ses aventures è. Bruxelles et è Anvers na s'inscrivemt-elles-' pas cn marge de 1'histoire ? Son passage en France n'a-t-il pas donné lieu L la fameuss complainte qu'a rendue populaire ■ 1'imagerie d'Epinai? La chronique de Flanffre racontè qu'ua vieillard se disant Ie Jnif-Errant, se pré-senta le 86 mai 1623 aux portes d'Ypres. Amené devant le magistrat du lieu, le vagabond répondit successivement des questions posées en franjais, en anglais, en latin, en italien et en espagnol, et obtint 1'autorisation de collecter. Mais I'ordon-nanee d'un capitaine de la garde recomnut en «e pseudo - Ahasvérus un Parisien . nommé Léopold Delporte, qui avait servi avec lui en Espagne. L'escroc néanmoin» était sur le point d'épouser la fille du mai-tre logeur oü il était desoendu et qui, ü 1'entendre, serait devenue sa 323" épouse, quand surgit & 1'improviste une femme d'Arras qu'il avait épousée trois mois au paravant et abandonnêe sans ressources. ; Le misérable fut arrêté et conduit èi Gand, «Ssaada 5 S©jstssiisis3,s 11918 JOURNAL QUOTIDIEN — Xe Numéro : 15 Centimes 5* Annés*

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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