La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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22 december 1914
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s.n. 1914, 22 December. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/r49g44k92m/
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Mardi "4Z Décembre 1914 Np 48 Mardi 32 Décembre 1914 LA BELGIQUE administration et rédaction ifcue Montagiie«t!e-§ïon, BRUX-1'XLL d Bureaux .* de 10 à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN ItruxuUes et Faubourgs : lO centimes le aurnéro I»rovincea : £îî centimes le numéro !La petite ligne fr. 0.40 Réclame avant les annonces 1 .OO Corps du journal 2.0Q Nécrologie 2.00 LA GUERRE 139me jour de guerre Les bonnes gens de Bruxelles, qui n'avaient plus entendu le canon mugir depuis la fin du siège d'Anvers, ont recommencé à en percevoir depuis, quelques jours le grondement sourd et persistant. Etant donné l'allure plus active signalée par les opérations sur le front en territoire belge, il n'eu faut pas davantage — et c'est trop naturel — pour qu'on croie imminente l'annonce, anxieusement a.U tendue, d'un gros événement. En compulsant ce matin nos diverses sources, trop rares, hélas! de documentation, notre pre? mière impression a été qu'il s'était passé quelque chose de très important en Flandre. Nombre de journaux anglais s'accordent en effet à parler du succès brillant d'une attaque des Alliés le long du littoral belge et leur avance sur Middelkerke. lis affirment la reprise de Roulers et le « D-ï.ily Tele-graph » annonce même la réoccupation de Dixmude.Il s'agit là d'événements trop graves pour qu'on puisse tout aussitôt en commenter la portée et en dégager les conséquences, d'autant plus qu'on ns trouve, dans les communiqués officiels des belligérants, non pas seulement la confirmation mais même la trace des indications publiées à titre officieux par nos confrères de Londres. De plus en plus, il s'im-pose de ne croire qu'aux « officiels » : maintes occasions ont prouvé, depuis le début de la guerre, qu'eux seuls sont les « documents » auxquels il faut strictement s'en tenir si l'on veut éviter de cruelles désillusions. Celui de Berlin que nous avons publié hier, relatif aux opérations du 19, constate l'interruptioij des attaques dirigées par les Alliés le lonp- de la côte, comme aussi de celles poursuivies par eux eq-tre Dixmude et Ypres aux environs de Bixschoote : il ne laisse en aucune de ses phrases, ni même entre ses lignes, entrevoir les faits d'armes importants énoncés plus haut. Il en est exactement de même du communiqué de Paris du 19, qui se borne exclusivement à signaler la mise en état de défense du terrain conquis la veille au sud de Dixmude. Confrontez vous-même les deux documents : vous serez tenus d'en conclure, sauf ultérieure communication d'autres informations certaines, que lies nouvelles publiées par les journaux anglais ne peuvent être accueillies que moyennant d'expresses réserves. En fait, on peut dire que jusqu'ici la situation en Flamdre ne semble pas s'être sérieusement modifiée malgré le renouveau d'énergie récemment déployé par les belligérants. Avant qu'une décision intervienne, que de combats acharnés se livreront encore sur cette étroite bande de terre — quarante kilomètres à peine en longueur et de quinze à vingt au plus en largeur — qui retient depuis trois mois l'attention de l'univers, et où les Belges continuent à défendre les derniers pouces du territoire national ! Sur le front en France, le communiqué de Pans signale une fois encore quelques progrès dans la direction de La Bassée, aux environs d'Albert, à Maricourt, à Mametz, à Lihons, mais cette constatation ne s'adome de l'annonce d'aucun fait saillant.* * * Pétrograd signale qu'en Pologne les Allemands ont tenté de traverser la Vistule aux environs, de Dobrzin, mais que leur tentative a avorté. Dobrzin est une petite ville située sur la rive droite de la rivière à 15 kilomètres en avant de Wloclawek et à 25 kilomètres de Plock, c'est-à-dire dans une région fort éloignée de celle qui est en ce moment le théâtre des hostilités. Faut-il croire qu'il ne s'agit là que d'une diversion? L'opportunité n'en apparaîtrait guère. Ou bien peut-être le maréchal von Hinderburg a-t-il l'intention de faire s'étendre la lutte sur tout le territoire polonais compris entre la frontière sud de la Prusse orientale — autour de laquelle elle se concentre pour l'instant — et la Vistule? Il n'est pas possible de le discerner, mais nous le saurons vraisemblablement bientôt, une des caractéristiques des plans d'Hinderbutrg étant la promptitude de leur exécution : au surplus la preuve serait faite, si vraiment il projetait une opération d'envergure dans la région que nous venons de dire, qu'il y dispose d'effectifs extrêmement nombreux. Par ailleurs, la bataille se développe sur la Bzu-ra, où les Russes ont repoussé plusieurs attaques, et se poursuit sur la Rawka. Cette rivière est un af-f'uent 1 e droite de la Bzura qu'arrose Rawa, localité que nous avions précisément choisie hier par-d'autres pour débmiter le nouveau front de bataille en Pologne. Quant au centre de c. front, aucune indication précise ne noui permet de le situer: ce n'en est pas une que nous fournit le communiqué russe en disant qu'il ne s'est guère livré, sur la rive gauche de la Vistu'e, que des combats d'avant-gardes.Vers le sud, Berlin et Vienne disent qu'on se bai; sur la Nida. C'est la confirmation de nos suppositions d'hier relatives à la nouvelle disposition prq? bable des armées, mais c'est tout : ncus vouloii dire que restent toujours et absolument imprécises, au point de vue des pertes subies de part et d'autre, les conséquences réelles des récentes opérations. Retenons encore du communiqué de Vienne, qui s'accorde à cet égard avec celui de Pétrograd, l'impçr-'re des forces russes apparues dans l'ouest de îa Galicie : le fait que les belligérants s'y retrouvent en présence sur la rive gauche de la Dunajec inférieure démontre que les Russes n'ont pas été, coiil-me on l'avait craint, forcés de repasser cette rivièrjj. Dans les Carpathes, les Autrichiens annoncent qu'ils ont avancé de !eur front Krosr.o-Szaliczyïi jusqu'à Tuchow, localité située à 15 kilomètre? au sud-est de Tamow sur la Biala, affluent de droite de la Duna jec inférieure. Une accentuation de cette avance compromettrait la sécurité des positions russes sur la Dunajec. En résumé, la situation dans l'Est se présente sans grand changement 9ans l'ensemble. Il faut toutefois en retenir encore — outre la tentative faite par les Allemands de traverser la Vistule à Dobrzin — une poussée, dont parlé Pétrograd, de la garnison de Przemysl dans la direction de Bircza. Située à 20 kilomètres au sud-ouest de la ville assiégée, cette bourgade n'est éloignée que de 25 kilomètres du front de bataille Sanok-Lisko. Il s'agit donc en l'espèce d'une sortie faite par les troupes de la forteresse de Przemvsl, dans le but d'innuié-ter les derrières des divisions russes qui combattent sur ce front. Le communiqué russe ne nous fixe pas définitivement sur le sort qui lui a été réservé. Les navires sur chantier La « Revue Maritime », paraissant à Rome, publie le \ tableau des navires de guerre actuellement en construction chez les puissances belligérantes. : -. L'Angleterre a en chantier 16 cuirassés de 25,400 à : 28,800 tonnes ; huit seront prêts à la fin de cette année et au commencement de 1915 et les huit autres une an- i née plus tard ; 19 destroyers d'un déplacement de 3,500 à 4,000 tonnes, qui seront prêts dans le courant de 1915 ; une vingtaine d'autres le seront en 1916 ; 44 torpilleurs et 27 sous-marins. L'Angleterre possède 22 chantiers de l'Etat et 24 privés. La France a en construction 8 cuirassés de 23,500 tonnes à 25,500 tonnes, qui seront prêts en 1915 ; quatre au- ; très d'un déplacement de 29,500 tonnes pourront entrer en service en 1916*; 3 croiseurs de 14,500 tonnes ; 5 torpilleurs et 22 sous-marins. Il y a en France 16 chantiers de l'Etat et 8 privés. La Russie a en cours de construction 8 cuirassés de 22,900 tonnes à 23,400 tonnes qui seront achevés en 1915 ; 4 autres de 32,500 tonnes seront prêts en 1916; 8 croiseurs de 4,300 à 7,000 tonnes ; 49 torpilleurs et 25 sous- 1 marins. En Russie, il y a 16 chantiers d'Etat et 16 particuliers.L'Allemagne possède 4 chantiers d'Etat et 10 privés. On y construit actuellement 7 cuirassés de 25,500 à 27,000 tonnes, qui seront prêts, partie en 1915 et partie en 1916 ; 4 destroyers de 5,600 tonnes ; 17 torpilleurs et 5 sous-marins. L'Autriche n'a qu'un seul chantier de l'Etat et 8 privés. On y construit un cuirassé de 13,500 tonnes qui sera prêt pour la fin de cette année, et 2 de 24,500 tonnes qui seront achevés en 1917 ; 2 croiseurs, 6 contre-torpilleurs, 27 torpilleurs et 6 sous-marins. Ce sont là tout au moins les programmes arrêtés avant la guerre. La guerre de tranchées Pour abstraite qu'elle soit quand elle prétend conliner à l'expression de certaines idées générales-, fa littérature militaire est toujours instructive et torce la rétfexion. Lisez, par exemple, cette page curieuse et si précise sur les phénomènes tout nouveaux qu'a fait éclore la nouvelle méthode de ba- . taule, ceile qu'on nomme la guerre de tranchées : — Souvent l'otfensive n'est que l'affirination extérieure de la victoire. Le combat d'usure l'a obtenue déjà : il a démoralisé l'adversaire, ce qui signme qu'il a brisé sa volonté. L'adversaire reste sur place, néanmoins, inerte. L'offensive déterminera la réaction qui, dans l'état de démoralisation, ne peut plus être que la fuite ou la reddition. Un rétablissement de l'équilibre moral avant cette réaction n'est possible que par un appoint de troupes fraîches, c'est-à-dire de forces nerveuses intactes. La; guerre de tranchées rend beaucoup plus difficile' l'appréciation de l'état de démoralisation et la détermination de la réaction. Le motif est simple. La fuite du démoralisé est presque impossible, elle équivaut à la mort, parce qu'elle est ralentie par l'obligation de sauter hors de la tranchée avant de prendre ses jambes à son cou : or, on ne fuit uue pour échapper à la mort. Si la fuite accroît le risque, elle devient une mauvaise spéculation. On reste dans la tranchée. La reddition devient alors la principale réaction du démoralisé; mais comme cette démoralisation se traduit par l'inertie, i'cssail-lant doit avancer jusqu'au bord du fossé et risquer la culbute pour provoquer ou simplement constater la réaction. On voit combien plus grande qu'autrefois dey vient la difficulté de vaincre ou plus exactement la difficulté de constater qu'on a vaincu! Au temps jadis, celui des belles charges en terrain plus ou moins découvert, où les longues lignes de tirailleurs avançaient, nombreuses et serrées, suivies de renforts prêts à les doubler et de réserves prêtes à les enlever dans un ultime effort, leur seule vue intimidait le défenseur ébranlé, saisi par l'impression de l'irrésistible. Il n'attendait pas son reste. A 100 mètres, à 200 mètres, déjà il lâchait la position et trahissait à l'assaillant la victoire obtenue. Le combat d'usure avait suffi. La démoralisation avait saisi les âmes. L'assaut n'était plus qu'un point final. Rien de pareil devant la tranchée. A 100 mètres, à 200 mètres, aucun signe apparent ne trahit la vérité. La mousqueterie est-elle moins vive? Ce ralentissement peut n'être qu'une feinte. Puis le canon tire toujours et 'a mitrailleuse aussi.Que croire? Est-ce la victoire que l'on peut espérer? Est-ce la :ontre-attaque qu'il faut attendre? La réaction sera-t-elle celle de la démoralisation et de l'inertie? La reddition ou quelque reste de valeur la traduira.-t-elle par la résistance? La tranchée garde son se-:ret. 11 faut l'aborder la grenade à la ir.?in et 'a - Daïonnette au canon pour le lui arracher. » » Mon Dieu ! que c'est long !... C'est une exclamation qui revient à tout bout de îhamp dans les conversations du moment. Elle fait partie de la phraséologie — toute de molles paroles d'impatience et de tristes mots vocillants — où se complaisent les âmes faibles. Ces bavardages, par malheur, ne 3ont pas qu'inutiles, ils sont dangereux parce que, res-assés à toute heure par des bouches diverses, ils finissent par corroder momentanément la foi, par troubler a patience des meilleurs. Mon Dieu ! que c'est long!.. Est-il parole plus regrettable que celle-là ? — Il est possible, écrivait naguère Georges Lecomte, :jue les affaires et les gains de beaucoup d'hommes soient nuls, que les occupations des femmes manquent de variété et d'agrément — et les femmes qui s'impatientent ne sont pas celles qui se vouent aux plus nobles tâches, et les hommes qui geignent ne sont pas ceux qui prodiguent le plus d'efforts et de subsides. ; Mais les seule qui auraient le droit de trouver que « c'est long », ce sont nos soldats qui, sous la mitraille, grelottent dans l'humidité boueuse des tranchées.Or, ceux-là, écoutons-les : ils ne nous l'ont pas encore dit ! Ce sont aussi les femmes et les parents des braves qui risquent leur vie au feu — pauvres femmes, pauvres parents qui vivent dans une perpétuelle angoisse de jour et de nuit. Et ceux-là, qui mettent comme un imour-propre de tendresse à rester aussi courageux que les cher» êtres partis pour le front, ne se sentent pas le droit de se montrer plus impatients qu'eux... +4 LES FAITS DU JOUR L'escadre anglo-française qui bloque les Dardanelles se compose de 6 dreadnoughts, dont 4 anglais et 2 français, de 7 croiseurs, dont 4 anglais et 3 français, de 2 placeurs de mines français, de 8 destroyers anglais, de L torpilleurs français, de sous-marins nombreux et de lavires de transport. L'escadre est placée, sous les or-ires d'un amiral français. On devait, en août dernier, organiser à l'Exposition j le Lyon une exposition des villes. L'autre jour, le bruit i couru que les objets exposés par un certain nombre le villes allemandes, et qui avaient une valeur d'environ un miliion de marks, auraient été détruits par la populace. Le bourgmestre de Strasbourg vient de recevoir par voie détournée une lettre du maire de Lyon, ians laquelle M. Herriot lui annonce qu'il a réussi à nettre à l'abri en temps utile tous les objets étrangers exposés. Nous avons dit que le gouvernement turc avait pris possession des écoles que les puissances avec lesquelles I se trouve en état de guerre avaient fondées à Con-stantinople. Désirant voir ut Lier ces établissements par son personnel enseignant, il a ouvert à cet effet un crédit de 20,000 livres turques. Les cours de langues irançaise, anglaise et russe sont interdits. L'enseignement de la langue allemande est obligatoire, et des pro-lesseurs allemands seront chargés des cours. Que de sang, mais que d'encre aussi auront fait iouier les fameuses « marmites » allemandes. Un correspondant die guerre, retour de la Haute-Alsace, écrit ï leur sujet : — Il panait qu'une marmite ne tombe jamais droite, elle tombe couchée. EdiLe entre. dans le soi sous un an-™Le 'd'environ 70 centimètres et c'est à cette circonstance qu'ii faut attribuer le fait que l'éclatement se Eait toujours en arrière. Une marmite qui tombe en avant de vous est dangereuse, ceuie qui tombe derrière vous ne l'est pas. D'autre part, on nous apprit — ai-je besoin de dire que c'est un officier d'artilierie qui nous renseigna si exactement? — qu'il y avait dans l'éclatement d'une marmite trois zones : la premiere s'étend à cinq ou eix mètres du point de chute : là on se trouve tributaire de la colonne montante et à peu près sûr d'être nettoyé; la' seconde s'etend à partir du cinq ou sixième mètre au point de chute jusqu'au trente ou quarantième mètre : c'est la zone tranquille, celle où nous étions : les éclats passent au-de6sus de la hauteur moyenne dJun homme. Enfin, du quarantième au deux cent cinquantième mètre, c'est la zone d'écàats : il y en a pour tout le monde et chacun en prend pour son giraue, suivant sa chance peraonnediLe. reine Edisaibeth, revenue d'Angletere au Havre, a rapporté, pour les soldats belges sur qui sa sollicitude sans cesse en éveil s'étend à tout instant, de nombreux cadeaux, vêtements, chandails, tabac, friandises, cartes à jouer, etc., dont elle a, elle-même, surveillé l'empaquetage dans fcrente-cinq automoDiies qui, sur ses instructions, sont parues pour le front. La Banque de l'Empire russe a mis à la disposition des manufactures de coton une somme de 5 1/2 millions de roubles pour les mettre en mesure d'acheter la matière première en Amérique et en Egypte. Le coton entrera en Jttussie par Vladivostock. L'Association des usines à gaz suisses a fait parvenir à tous ses adhérents une circulaire les mettant en garde contre des obus charges qui ont été trouves à différentes reprises dans les envois de charbons venant de l'Allemagne. Les wagons servant au transport du combustible ont servi précédemment à l'expédition de munitions, et des projectiles sont restés, çà et là, dans des wagons trop hâtivemeinriîiét;hargéfa. On mande de Prétoria que Vanderlinden, un des chefs des boers rebelles, a été condamné à deux ans de-prison. On lui reprochait d'avoir favorisé la rébellion. Il aurait dressé une liste de 59 habitants de Prétoria, qui devaient en enrôler, de leur côté, 300 autres. Le « Berliner Tageblatt » dit que suivant une carte datée du 17 octobre, écrite par un officier de réserve autrichien, 400 hommes et 60 officiers de réserve allemands ou autrichiens sont prisonniers à Gibraltar. Ils ont été faits prisonniers sur le vapeur italien ' Àmerika dans l'Océan Atlantique. Ce gui restait encore debout du joli village de Lom-bartzijde a été anéanti lors de la récente attaque des Alliés. II vient de se constituer à La Haye une commission qui s'appelle « Leuvens Boekenfonds ». Elle a pour but de reconstituer une bibliothèque pour l'Université de Louvain.^ Elle demande qu'on ne lui envoie pas les livres, mais qu'on en indique simplement le titre. Un catalogue sera dressé ensuite et soumis au choix de l'administration de l'Université. L'état-major général russe vient de démentir le bruit répandu ces jours derniers à Pétrograd, selon lequel on procéderait à l'appel sous les drapeaux des réservistes de la deuxième catégorie. L'état-major déclare que Tes réservistes de la première catégorie déjà appelés n'ont pas encore épuisé leurs contingents, qui sont encore nombreux. Les informations de source privée qui parviennent à Alexandrie des différents points de la Syrie signalent que les autorités militaires turques procèaent, avec une hâte fiévreuse, à la mise en état de tout le littoral et de nombreux points stratégiques à l'intérieur. C'est ainsi qu'elles font placer en ce moment sur le mont Car-mel des canons de siège de 28 centimètres. Ce travail a lieu sous la surveillance d'officiers d'artillerie allemands.Les relevés des statistiques établis à la date du J®1" décembre en^ France par la direction c8u service de santé au ministère de la guerre, concernant les conséquences des blessures de guerre, donnent les résultats suivants : Blessés guéris ayant pu rejoindre directement le £ront : 54.5 p. c. Blessés guéris ayant été envoyés en congé de convalescence : 24.5 p. c. Blessés restant en traitement dans les hôpitaux : 17.4 p. c. Réformés : 1.46 p. c. Décédés : 3.48 p. c. Ces chiffres sont particulièrement intéressants, car. ils prouvent que, grâce aux soins dont les blessés sont entourés dans les hôpitaux, plus de la moitié peuvent reprendre ni ace auprès de leurs camarades, ce qui n'est pas indifférent au commandement, soucieux du main-bien des effectifs. L'autorité militaire française est en train de procéder, ail moyen des hommes du génie et des sections de territoriaux, à l'élargissement et à la réfection des routes qui conduisent au front et sur lesquelles le trafic est, \ comme bien l'on^ pense, d'une grande intensité, troupes \ en marche, camionnage hippique ou mécanique, autos militaires, etc., y_ passant du matin au soir, d'où un l encombrement qui provoque de^ graves retards. Il est constitué de chaque côté un passage dont le sol, fait d'un empierrement solide, est réservé aux convois de ravitaillement à marchelente. Le restant de la route, macadamisé cotnme à l'ordinaire, est dévolu à la circulation des automobiles, d'où pour ces dernières un gain très appréciable sur la durée des étapes. En résumé : circulation lente sur les bas-côtés de la route, accélérée sur le milieu de celle-ci. Cette réglementation est depuis longtemps en usage dans les rues de Londres et les Champs-Elysées de P.a-ris. Peut-être cette réglementation demeurera-t-elle en vigueur après la^ conclusion de la paix. Elle ferait le bpnheur des touristes. Le correspond'ant dni « Herald » à Pétrograd apprend que les quatre nouveaux dreadnoughts dn type « Gati-jçut » en voie de construction dan6 la Baltique, 6ont( |j presque prêts. Cette nouvelle est de nature à surprendre, car on croyait qu'ils ne seraient achevés qu'ait cours de l'été 19Ï5. Le « Gangut » est un cuirassé 'de 23,000 tonnes nui • a été lancé en 1911. Ses machines sont de 42,000 HP. II t est armé de douze canons de douze pouces et de' seize canons de 4.7. H a, en outre, quatre tubes lance-borpililiee. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands fc c u Berlin, 21 décembre (Officiel de ce midi) : Les attaques françaises près de NieupO'L ont en- : a core été repoussées hier. Entre Richeb' urg:l'Avoué 21 et le canal de Paire à La Bassée, nos 'roupes ont ^ attaqué^ lés positions des Anglais et des Hindous. Les tranchées ennemies ont été prises d'assaut ; l'en- b nemi a été rejeté de ses positions avec cie foites t. pertes. Nous avons pris un canon, 5 rxiîtiailleuses, ° 2 lanceurs de mines et fait prisonniers 270 Anglais a et Hindous, dont 10 officiers. La tranchée perdue v le 17 décembre près de Not'e Dame de Lorette a été reprise à l'ennemi. Dans la contrée de Souhin-Massigs, au nord-est de Châlons, les Français ont attaqué vio emment hier et se sont avancés à certain endroit jusque dans notre première tranchée. Leurs attaques se sont toutefois toutes écroulées sous notre feu. Les Fran- e çais ont laissé 4 officiers et 310 hommts entre nos q mains. Un grand nombre de Français morts gisent dans nos positions. v Dans l'Argonne, nous avons pris un? importante hauteur forestière près du Four de Paris. Nous avons pris 3 mitrailleuses, un canon-rt.volver et 21~> ^ prisonniers français. 6 Les attaques des Français conduites avec grande f bravoure au nord-ouest de Verdun eut complète- t ment échoué. n La grande activité des Français devant tout no- 0 tre front s'explique par l'ordre du jour suivant du c général Joffre, du 17 décembre, trouvé sur un ofû 0 cier français tombé : a Ordre cîu jour du 17, décembre. 191 x : » Depuis deux mois, les 'violentes et innombra- li blfes attaques n'ont pas été à même de percer notre || front. Partout nous avons victorieusen-ent résisté c Le moment est venu de mettre à profit !a faiblesse c qui s'offre à nous après que nous nous sommes ren- < forcés en hommes et en matériel. L'heure de l'at- J taque a sonné. Nous avons tenu jusqu'ici '-es force.* c allemandes en échec, il s'ag't maintenant de les c forcer et de délivrer définitivement notre pays des 1 envahisseurs. Soldats! plus que jamais !a France jj compte sur votre courage, votre énerg'e e1" votre volonté de vaincre à tout prix. Vous ave/, dé jà vaincu sur la Marne, sur l'Yser, en Lorraine et dans les Vosges. Yaus-saUrez vaincre jusqu'au triomphe fi- ^ naïf TOFFRE. » . i DansTlaPrusse "orienfâîe ëf la Prttssï' orciiîSitale, r la situation n'a pas changé. En Pologne, les attà- r ques contre les positions dans lesquelles l'ennemi a fait front continuent. *** Berlin, 20 décembre. (Officiel) : Complètement rétabli, l'Empereur est reparti é pour le front. r 1 Vienne, 21 décembre (Officiel d'hier matinJ : t Dans les Carpathes, les avant-gardes ennemies 1 ont été rejetées hier dans le territoire de Latorcza ï au nord-ouest du col de Lupkow; les combats ont ^ été importants. Notre attaque partant du front de ê Krosno-Szakliczyn a partout gagné du terrain. c Dans la vallée de la Biala, nos troupes se sont avancées jusqu'à Tuchow. Les combats sur la Du-iiajec inférieure continuent. Les Russes ont de nouveau concentré en Galicie des forces importantes, o Dans le sud de la Pologne, nous avons atteint la 1 Nida. I' *** Vienne, 20 décembre : On mande de Conatantinople que les combats ont commencé dans le Soudan. La province d'Elkab, qui fait r partie du Soudan anglo-égyptien, s'est révoltée et la population musulmane d'Abu Raja menace de suivre son exemple. Le gouvernement anglais a envoyé des troupes hindoues par la mer Rouge: ces troupes ont débarqué près des îles Tiflack. Un train qui devait conduire des /v troupes de Souakim à Kartoum a été empêché de conti- S nuer sa route par un détachement de Bédouins qui le s guettait dans la station de Tawaï. 3 +* Communiqués des armées alliées 1 . Paris, 19 décembre (Communiqué ofjiciel de 15 heures) .• ■■ Nous avons hier mis en état de défense le terrain ( que nous avions gagné la veille au sud de Dix- a ELude. Nous avons avancé de plus d'un kilomètre ^ dans la région de Notre-Dame-de-Consolation, au c sud de La Bassée et dans la direction de Carency. Dans lés environs d'Albert, pendant la nuk de jeudi et pendant la journée d'hier, nou= avons at- g teint malgré un feu violent le réseau de fil de fer ( barbelé qui protégeait la second.; ligne de défense t des Allemands. 1 Au nord de Maricourt, nous avons dû abandon- r ngr une tranchée que nous avions prise le jour pré- j çédent. Dans les environs de Mametz et de Lihons, nous avons enlevé plusieurs tranchées allemandes et repoussé trois contre-attaques très violentes. A la ^ suite d'une attaque très vive, nous avon« avancé n près de Saint-Hubert. a Pétrograd, 19 décembre. (Communiqué officiel du grand quartier général) : Aucun changement sur la rive droite de la Vis- s tule. Notre artillerie a fait échouer la tentative que v l'ennemi avait faite d'atteindre la rive droite de d la Vistule près de Dobrzin. L'ennemi a dû aban- ® donner rapidement l'île qu'il occupait à cet endroit. ^ Nous avons pris 6 pontons. j( Les combats sur la Bzura se développent. Nous c, avons repoussé plusieurs attaques de l'ennemi. t Dans d'autres régions de la rive gauche de la d Vistule, il n'y a eu que des combats d'avant-gardes. °l Une grande partie de la garnison de Przemysl e a essayé de se frayer un chemin dans la direction de Bircza, où nos troupes combattent avec chance c de succès. t * * # r Londres, 20 décembre : P Le Bureau de la Presse publie sur les derniew eom~ j n bats dans le Kameroun un rapport dans lequel il est dit : j (] X-es Anglais s'avancèrent lentement le long de la ligne I e çde chemin de fer nord. Le 5 décembre eut lieu un violent | jîombat près de Lum, localité située à environ 20 miles au : y ijord de Muika. Les Anglais ont perdu 4 morts dont un 1 ^ lieutenant et trois indigènes ; un lieutenant et 8 indir ; j nés ont été blessée. Le 10 décembre, toute la ligne du j v chefijin de fer nord était au pouvoir des Anglais. La j c ville indigène de Bare s'est rendue. Les Anglais ont cap- J t îré 5 locomotives et un grand nombre de wagons de aennn ae 1er, ainsi que 2 aeropianes. Jue a aecemore, n lieutenant anglais a ei-e gnevcuient Diessé. £>ur le cnemin ae 1er a Tes g une pan-omne irançaise été atwiquee le -Jô novemore près a i^aea ; 2 omeieis et ) inuigenes y ont été oués. Un sous-oiiicier a succombé ses incitaure et 10 moigenes ont ete uiest,ea. a îa iron-.ere au j.\iger, 11 n'y a eu que ae pecites et>carinoucnes ans- lesquelles un oincier angia-16 a été m or tellement lessé. l<es Allemands n ono pa*> réussi a passer la iron-ère. uans le nord, au i^ameioun, les troupes anglaises ne renconi-ré aes pat-rouiiies aneiuanaes près ae ueia, u nora ae Ma-rua. uu côte anglais, un lieutenant et un oioncaire europeen ont été tues. —^ Depeches diverses Paris, 19 décembre : On annonce qu'une grande partie des forces serbes st commandée par des omciers irançais. -L aiie gauene, ui vient ae réocciiper Ueigraae, se trouve sous le com-îandement supérieur du commanaant Ticoc, qui a sous as orares les coioneis Uumaine, Itenaut et Hiclcermann. Francfort s/Mein, 19 décembre: On mande de (Jonstantinople que les nouvelles Egypte sont rares et n'arrivent qu'indirectement. On ait touteiois que l'Angleterre fait de granas efforts our détendre le Canai de fciuez : elle a décidé l;inonda-Lon d une partie du territoire qui l'environne, ce qui urait pour effet de diminuer de moitié la ligne de éiense. On prend des mesures en vue de l'arrivée d'une îvision portugaise. &ur le Canal même se trouvent des ontmgents anglais, canadiens, australien^ et hindous. * * * Genève, 19 décembre : Le « Journal de Genève » rend compte de la visite que I. Ador et le Dr Ferrière, président et membre du Colite international de la Croix itouge, ont laite aux amps d internés en Allemagne. Ils ont visité les camps ,e Magdebourg, Torgau et Zossen et ont pu établir Aie partout ©n prenait des mesures pour diminuer ies igueurs du régime. Un accord a été conclu en vue de endre possible, sous le contrôle du Comité national pes délégués neutres? la distribution des secours né-essaires aux prisonniers allemands et français. L'Aile-lagne s'est prononcée en faveur de l'échange des pri-onniers grièvement blessés et incapables de reprendre u. service. * * * Vienne, 20 décembre : Le Khédive Abbas Hilmi a eu hier à Vienne une entre-ue avec le comte Berchthold et l'ambassadeur alle-land von Tschirchky. Le Khédive s'est rendu égale-lent chez l'ambassadeur turc Hilmi Pacha, qui lui a endu sa visite. * * * Athènes, 19 décembre : On sait que jusqu'à ce jour ia Grèce n'avait pas de îinistre à Madrid, ni l'Espagne à Athènes. Le représentant diplomatique de la Grèce à Paris tait également accrédité auprès du gouvernement es-agnol, et 1 ambassadeur d'Espagne à Constantinople était de son côté près du gouvernement grec. Le gouvernement espagnol, reconnaissant l'impor-anee du rôle que la Grèce est appelée à jouer dans Europe _ orientale et désireux d'établir des relations lus étroites entre les deux pays, a décidé de nommer Athenes un représentant diplomatique qui sera dési-né le 1er janvier prochain. Dans ce but, le Parlement espagnol vient de voter les rédits nécessaires pour créer une légation à Athènes. * * * Bucarest, 19 décembre : Il résulte des rapports reçus par la Caisse des ban-ues populaires que la production du maïs, surtout dans îs districts du Danube, a dépassé cette année toutes îs prévisions. * * * Madrid, 19 décembre : Les ambassadeurs de France et de Portugal ont été eçus en audience par le roi Alphonse XIII. * ■ Amsterdam, 19 décembre : Suivant les journaux allemands, le nombre des ou-ners syndiqués pris par le service militaire était au 1 novembre de 661,005, soit 31 p. c. du nombre des yndiqués. Parmi ceux qui sont exempts de service 30,000^ manquent de travail. La fédération ouvrière allemande a donné plus da 15 nllions de francs en secours aux sans-travail et 3 mil-ons 750,000 francs pour les femmes et les "nfants *■*, -V* Rome, 19 décembre : . 'J. incident du consul italien d'Hodéïdah paraît abou-ir a une réparation eomplète du gouvernement ottoman, /e résultat fait bonne impression à Eome, où l'incident va.it fort emu les milieux politiques. M. Sonnino est elicité par la presse entière pour son attitude énergi- ue. ° * *- # Washington, 19 décembre : M Bryan, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, , informé sir Cecil Spring-Rice, ambassadeur de la irande-Bretagne à Washington, que le projet de loi endant à interdire complètement l'exportation de tous îs appro-mionnements de guerre pour les belligérants est pas d origine gouvernementale. M. Bryan a câblé la même information au doct-eiu* 'âge, ambassadeur des Etats-Unis à Londres. * * * Pétrograd, 19 décembre : Il est question d'attacher à l'ambassade américaine Pétrograd un conseiller de commerce, qui aurait pour îission d'élaborer un nouveau traité de commerce russo-méricain et cle préparer la création d'une banque russo-méricaîne.Malmoe, 20 décembre^.: £e communiqué suivant a été fait à la presse hien oir après-1© départ des rois de Danemark et de Norvège : La conférence des trois rois a été ouverte ven-redi 18 décembre par un discours du roi de Suède : il fait ressortir la volonté unanime des royaumes du [ord de rester neutres et y a spécialement insisté ©n isant combien il est désirable qu'ils persistent dans îur effort simultané pour la défense de leurs intérêts )mmuns ; il a déclaré, au surplus, que c'était le vif sentent de sa responsabilité vis-à-vis de son peuple et es générations futures qui l'a décidé à ne rien négliger ui puisse servir à l'utilité commune des trois royaumes t à inviter les rois du Danemark et de Norwège à cette onférence. Le roi Akon et le roi Christian ont répondu à ce disours. Tous deux ont témoigné leur vive joie de l'initia-ive -du roi Gustave et ont exprimé l'espoir que cette Suniôn aura des suites profitables pour les trois euples. La réunion s'est terminée le 19 décembre dans l'aorès-îidi. Les négociations entre les rois et leurs ministres es affaires étrangères ont resserré les bons rapports xistant entre les^ trois pays du Nord. En outre, pen-ant les négociations, on a souvent pu constater leur arfaite unité de vues sur les questions spéciales qui ont té soumises de part et d'autre à l'examen commun, 'inalement on est tombé d'accord pour continuer le tra-ail commencé si heureusement et de convoquer dans e but, aussi souvent que les circonstances le permet-ront, les représentants des trois gouvernemensfcs.

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