La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 07 Maart. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cc0tq5sr86/
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Dimanche 7 Mars 1915 N° 121 Dimanche 7 Mars 19i5 LA BELGIQUE DMINISTRATION ET RÉDACTION Bt Rue Montagne-de-Slon, S, BRUXELLES ^ureawc •• gyy p <" ^ Jos. MORESSÉE, Directeur. JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : 10 CENTIMES ANNONCES ! La petite ligne . ; fr. 0.40 Réclame avant les annonces 1.00 Corps du journal 4.00 Faits divers . 3.00 Nécrologie ........... 2.00 LA GUERRE 216m* jour de guepp® Ces nombreux engagements livrés star le front Mme l'Ouest, que nous avons émunérés hier, ont na-tarellemefit provoqué des contre-attaques qui ont àA entretenir chez les belligérants eue certaine activité. Il apparaît néanmoins que la journée du 4 a été généralement plus calme. Ce n est point pour jnrprendTe, si l'on songe que des opérations d'enver-jnre vraiment considérable ne sont pas encore engagées par les Alliés-, qui, visiblement, ne poursui-Mnt que des actions locales destinées à tenir l'adversaire en haleine et à l'empêcher de dégarnir son Iront de bataille. C'est du moins ainsi que le chroniqueur militaire Ho « T imes » apprécie la. situation. Après avoir longuement résumé l'activité des Alliés pendant le mois de février, il constate que ce mois n'a pas constitué une phase 'bien brillante de la guerre, mais qu'il n'en faut toutefois point méconnaître les résultats : — Ceux .qui pènsent, dit-il, que les Alliés auraient Hû faire meilleure besogne dans l'Ouest en février, Sevraient se rappeler que l'état du terrain, spécialement dans le Nord, a été défavorable; que La force iîes armées allemandes sur ce front n'a pas matériellement changé, étant donné que depuis le comraen-fcement de l'année un corps tout au plus en a été retiré pour être envoyé dans l'Est. Encore n'en est-cn pas certain. D'autre part, on doit tenir compte des renforts nécessaires en hommes, canons et munitions. Pour ces raisons, les Alliés ne peuvent en ce Bornent mieux faire, pour servit l'intérêt de'la Russie et de la Serbie, que de faire de leur défensive fine « défensive active ». * * * Des modifications sensibles de la situation mili-"îaire dans-l'Est de l'Europe n'apparaissent,pas davantage aujourd'hui. Les communiqués nous apportent cependant, à défaut de l'annonce de grandes batailles, quelques indications géographiques intéressantes. Nous apprenons notamment qu'entre Kov-ao et Grodno, les positions allemandes attaques par ks Russes dans la région d'Olita s'échelc-nnent dans la région des lacs Simno et Serepe, c'est-à-dire à este dizaine de kilomètres du Niémen et à une cinquantaine de kilomètres de la frontière de la Prusse orientale. Pour ce qui est des combats qui continuent à se livrer au nord-ouest de Grodno, ainsi qu'aux environs d'Ossowice et de Lomsha, Penrplacement topographique n'en varie pour ainsi dire point, tandis quo celui des combats engagés dans le secteur de Prasznysz s'est déplacé vers le nord, se rapprochant de la ligne bien connue de Mlava-Chorzele. Enfin, si le terrain des hostilités n'a pas varié sur îa rive gauche de la Vistule, ni dans l'ouest de la Galicie ni dans les Carpatheg, par contre, dans l'est de la Galicie, l'arrivée d'arrière-gardes austro-hon-groises est signalée par Pétrograd près de la rivière Lukwa et dans les environs de Jesupol. Or, la Luk-fca est un affluent du Dniester qui sort des Carpa-fches près de Jablonka : elle coule du sud au nord, passe à l'est de Krasna que nous avons situé hier, et va se jeter dans le Dniester à Halicz. A l'est de 3a Lukwa et parallèle à celle-ci sur une bonne partie Ide son parcours, coule la Bistrika, qui arrose Sta-siislau et va se jeter dans le Dniester à proximité de Jesupol, située à un kilomètre du fJeuve. C'est dire que si les Austro-Hongrois qui opèrent au sud--■uest de Stanislau ont dû se replier de 12 kilomètres devant des forces supérieures comme nous l'avons constaté hier, leur retraite n'a pas entraîné celle des divisions qui avaient récemment étendu le terrain des hostilités jusque très près du Dniester, sur la rive droite duquel on continue donc encore à se battre au nord de Stanislau. De ce côté, contrairement à nos déductions du 5, la ligne de bataille partant maintenant des environs de Krasna, n'irait donc pas vers le sud-est rejoindre le Pruth supérieur en passant a-u nord de Nadwoma, mais au contraire se redresserait vers le nord-est pour aller rejoindre le Dniester dans les environs de Jesupol en passant à l'ouest do Stanislau. L'erreur que nous avions commise appelait cette rectification. Bien que les conséquences n'en puissent pas encore être judicieusement évaluées, on s'intéresse de plus en plus aux opérations entreprises par les flottes alliées en vue de forcer le passage des Dardanelles. La carte détaillée que nous publions ci-dessous montre combien cette entreprise est hérissée de difficultés. Le colonel Repington, l'écrivain militaire réputé, écrit à ce sujet dans le « Times »: _ — L'attaque des Dardanelles par les flottes alliées doit être conduite à tout prix jusqu'au bout. Les. défenses des Dardanelles sont formidables, il est inutile de le nier. Le détroit est resserré, les chenaux font de nombreux détours et sont semés de mines. ^ L opération sera sérieuse et ses progrès devront être surveillés avec une grande attention. >i A A SUR MER iierlin, 5 mars : Çn mande de Constantinople au « Berlinér Tageblatt » qu un des grands navires de guerre français qui onfc pris part au bombardement des Dardanelles, s'est échoué près de Dedeagatseh. Tous les essais tentés en "vue de 1© renflouer ont avorté. Londres, 5 mars : On mande^ de Dundee au « Daily Chronicle > eue le vapeur Damblair, de Glascow, chargé de jute, venant de Calcutta, a été attaque vendredi sur la côte d'Es-sex par unavion ennemi. L'aviateur lui a lancé trois bombes, qui toutes< trois ont manqué leur but. On mande de Grimsby au « Daily Telegraph t> qu'un bateau-citerne, entré dans le Huraber, annonce qu'à Yarrnouth et Spithead il aété attaqué par un aviateur ennemi, qui lui a vancé trois bombes d'une hauteur peu considérable, mais qu'il a réussi, par une manœuvre rapide, à échapper à cette attaque. Londres, 5 mars : Le « Times » annonce que le vapeur Cornish Coast, charge de ciment, allait de Rochester à Liverpool, est entré en collision, dans la Mersey avec le vapeur allemand Jeannette Wormann qui s'y trouvait à la chaîne après capture et a coulé. Le capitaine et cinq hommes se sont noyé3. Copenhague, Â mars ; Le vapeur « Dagmar » de Copenhague, qui est arrivé hier d'Angleterre à Randers, au Jutland, a rencontré dan3 la mer du Nord, à 140 çiilles marins à l'est de Firth of Rorth, un sous-marin. Le vapeur, qui était peint aux oouleurs nationales danoises, n'a pas été inquiété.Paris, 5 mars : Prochainement deux nouveaux navires 'de guerre français entreront ep service. Ce sont le Provence et le Bretagne, jaugeant chacun 23,500 tonnes et sortant un éauipage de 1,100 marins. Le hasard fait qico lo Buebagme sera, commandé par le capitaine de vaisseau Allemand. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués aSîamands Berlin, 6 mars (Officiel de ce midi) : ThéâtTe de la guerre de l'Ouàst.— Nous avons enlevé aux Anglais, par une contre-attaciue au sud-est d'Ypres, une tranchée. Des tentatives françaises de nous repousser de nouveau de la position conquise sur la hauteur de Lorette ont échoué; les attaques ont été repoussées; 50 Français sont restés entre nos mains. Dans la Champagne, les Français ont continué leurs attaques près de Perthes et Le Mesnil, mais toutes ont échoué. Nous avons fait 5 officiers et 140 Français prisonniers. Dans une contre-attaque nous avons enlevé atix Français un petit bois au nord de Perthes et une partiè de tranchée de leur position près de Le Mesnil. Des tentatives d'attaques françaises sur nos positions près de Vauquois et de Consenvoye, ainsi qu'à l'est de Badonviller et au nord-est de Celles, sont'restées sans résultat. Théâtre de la guerre de l'Est. — Tout le butin de guerre dans la région forestière au nord-ouest de Grodno et autour d'Augustowo étant abrité, sans que les Russes, malgré toutes 'leurs contre-mesures, aient pu nous en empêcher, les troupes qui y étaient utilisées jusqu'ici sont maintenant disponibles pour d'autres opérations. Peur le reste, rien de nouveau autour de Grodno et de Lomslr.t. : Au nord-est de Prasznysz, une attaque russe s'est écroulée avec de grandes pertes pour l'ennemi, et au nord-ouest, de Plonsk, une attaque russe a été repoussée.Rien à signaler dans la régiaii au sud de la Vistule.* * * Berlin, G mars (Officiel) : D'après un communiqué officiel de 1 Amirauté britannique, le sous-marin U.8 a été coulé hier soir, à. proximité de Douvres, par un sous-marin anglais. L'équipage a été sauvé. * * * Vienne, 5 mars (Officiel) : Sur le front de combat dans la Pologne russe et à l'ouest de la Galicie, le calme a généralement régné hier. Dans les Carpaithes, on lutte dans certains secteurs. La situation ne s'est pas modifiée. * * * Constantinople, 4 mars (Officiel du grand quartier général) : La flotte ennemie a essayé, le 4 mars, de débarquer des soldats près de Sedil-Bahr et Kum-Kaleh. GO soldats, qui avaient été débarqués près de Sedil-Bahr, ont été forcés de regagner leur chaloupe sous notre fusillade et se sont retirés en perdant 20 morts et blessés. 400 soldats, qui avaient été débarqués près de Kum-Kaleh, ont été chassés et ont laissé environ 80 morts sur le terrain. * * * Constantinople, 5 mars (Officiel): Après les insuccès d'hier, la flotte ennemie s'est divisée en plusieurs parties et a bombardé les ports ouverts non défendus de Dikili, Sarmsaka et Aiva-lik sur la mer Egée. Deux aviateurs, qui ont survolé le golfe de Saros, sont tombés dans la mer. L'appareil est également tombé à l'eau et a disparu. Rien d'important à signaler des autres théâtres de la guerre. Constantinople, 5 mars : Le représentant de l'Agence Milli dans les Dardanelles télégraphie : L'information du 2 mars concernant la perte d'un torpilleur ennemi, n'est pas confirmée officiellement. L'enquête a démontré que, par suite du feu des batteries turques, un torpilleur ennemi a fait plusieurs signaux. Quelques aiurur.es torpilleurs sont alliés à son secours. Le brouillard a empêché d'établir exactement les dégâts causés au torpilleur, qui, s'il n'est pas perdu, ne serait cependant plus à même de prendre part au combat. * Communiqués des armées aillées Paris, 4 mars (Commitniquè officiel de 15 heures): En Belgique, notre artillerie a détruit des tranchées ennemies dans les dunes. Au nord d'Arras, près de Notre-Dame de Lorette, l'ennemi a pris une tranchée avancée que nous venions à peine d'installer et qui était en contact immédiat avec les tranchées ennemies. Le bombardement de Reims n'a pas cessé pendant toute la journée. Un projectile tombait toutes les trois minutes sur la ville. En Champagne, il se confirme que les contre-attaques allemandes entreprises contre la colline que nous avons conquise au nord-est de Mesnil ont été très violentes. En Argonne, il s'est livré des combats d'artillerie.Nous avons fait de nouveaux progrès dans la région de Vauquois. * * * Paris, 4 mars (Communiqué officiel de £3 heures): En Belgique, dans les dunes, nous avons occupé une nouvelle tranchée devant nos lignes. Nous contiuons à avancer en Champagne. Nous avons renforcé et étendu nos positions, notamment an nord-ouest de Perthes et au nord-ouest de Mesnil. Nous y avons fait environ 100 prisonniers. Sur la colline située au nord^est de Mesnil, les Allemands ont fait de nouvelles contre-attaques qui ont été repoussées. En Argonne, des attaques ennemies près de Four de Paris et de Vauquois ont été repoussées. Près de Verdun,un avion allemand, à la suite de notre feu, a été obligé de descendre dans nos lignes ; les deux occupants ont été faits prisonniers. * * * Londres, 4 mars (Officiel de l'Amirauté) : Les opérations dans les Dardanelles ont été continuées à 11 heures. Quatre vaisseaux de guerre français ont bombardé, près de Bulair, des batteries et des voies de communication.Les navires Canopus, Swirt-Sure et Comwallis ont ouvert mardi le feu contre Je fort 8. Le fort 9 a commencé, avec des batteries de campagne et des howitzers, le feu sur ces navires. Le fort 9 a été endommagé. Les navires de guerre se sont retirés à 5 h. 30; tous les trois ont été atteints, mais un homme seulement a été blessé. Le temps a empêché les explorations par hydro-planes. La pêche des mines a duré toute ia nuit. L'attaque continue. Le croiseur russe Alkold a rejoint la flotte dans les Dardanelles. Pétrograd, 4 mars (Communiqué officiel du grand ctat-major général) : Sur le front du Niémen à la Vistule, notre offeiu sive se poursuit sur les routes d'Olita, L'ennemi sa maintient encore sur les lacs de Simno et de Sereje. Nos troupes ont fait de nouveaux progrès dans lea environs de Grodno. Près d'Osowiec, il y a eu m violent combat d'artillerie. A l'est de Jedwabno, nous avons atteint la ligne des tranchées ennemies. Etendant notre succès près de Kerzec, où une b.ri-gade allemande a été forcée d'abandonner co village. Entre la rivière Orzyc et la Vistule, les combats ont pris partiellement un caractère violent entre Mlawa et Chorzellen. Dans les Carpathes, entre POndawa: eE le San, les Autrichiens ont continué vainement leurs attaques jour et nuit. A l'est de la Galicie, les arrière-gardes autrichiennes ont essayé de se maintenir près de la ri< vière de Lukwa et un peu plus loin près de JéSa» pol. LE BLOCUS Les defux chambres du Congrès dles Etais-Unis onS pris le 4 mars une résolution autorisant Le gouvera»-ment à donner des instructions aux douanes, à Farinée et à la, marine leur enjoignant d-'int-erdire à tout navire de quelque nationalité qu'il, soit, soupçonné die vouloir transporter des vivres ou du charbon destiné à des navires de guerre appartenant à une nation beldigérante^ de quitter les ports américain®. * * On annonce ofUcieusoment die "Washington que les Etats-Unis ^ protesteront comtro le blocus de FAjlema-gne, à moâns que> les Alliés ne puissent entretenir I<s bloauis effbatif. On ajoute que le président WiLson n;CT* pas disposé à s© rallier à la théorie nouvelle, du « blo©3S à grande distance » qui consiste en la saisie sur un eim?-ple soupçon die con'trebaindiei, de navire» destinés à de* ports neutres. On peuit être convaincu qu'aucun efforè no sera épargné pour amener les belligérants à reeon-naître le® règles fixées psr la Déclaration de Londres à agir conformément à la Déclaration de Paris. * * * Le député anglais Bull a demandé à la Chambre, cfes Communes si le gouvernement, tenant compte du droife-des gens, qui exig-e que ke_navir.es saisis soient amassa devant un tribufial des prise®, a i"intention de suivra cette) procédure. Il a dtemandié également, si le gouverv-nemient déclarera de> bonne prise les chargements x-xrmrf et s'il rendra les bâtiments aux ne.uihres, paiemeajt dies frais? Le premier ministre, M. Asq.uith, a répondu que les intentions du gouvernement apparaîtront clairement dès que las mesures de représailles contre l'Allemagne* auront été publiées. Il ne peut pas, dit-il, donner de amples indications en ce moment. 4^ — DÉPÊCHES DIVERSES .tvi/nenes, d mars : Pendant le Conseil de la Couronne tenu hier, 1'aafc bassadeur de Grèce à Paris, M. Romanos, a exposé I3 situation politique et militaire des Alliés. Ensuite, M. Yenizelos a exposé lia situation créée à la Grèce par l'expédition contre les Dardanelles. Aujourd'hui, il 31 aura, au château royal, bous la présidence du Roi, au nouveau conseil de la Couronne, auquel assisteront, dehors de M. Yenizelos, trois anciens chefs de Cabinet* Stockholm, 4 mars : _ A Boden, la plus importante forteresse de la frontière finlandaise suédoise, une violente explosion suivie d'eal incendie, a détruit totalement une usine à gaz à &cê» tylène v LES DARDANELLES but tout La vue en entrant dans le long couloir maritime des Dardanelles qui fait communiquer la mer Egée et la mer de Marmara, ce sont les fortifications élevées pour sa défense. On comprend à leur aspect toute l'importance du détroit à toute époque. Le Bed-el-Bahr et Le Eoum-Kaîeh (château d!5Europe et château d'Asie), qui en couvrent l'entrée ont été construits bous Mahomet V, en 1659. Les deux côtés du détroit des Dardanelles, lorsqu'on y pénètre en venant «e Jr Archipel, peuvaofc être différents ; ils donnent cependant l'un et l'autre l'impression de territoire© puissamment défendus et armés>. Les deux châteaux ont esfiairné, d'autres batteries ont été élevées de part et a autre à côté d'eux. La côte d'Asie, généralement basse au bord de la PjF,r' ® étend en amphithéâtre jusqu'au pied du. mont icta. La vaste plaine qui se développe est fertile et Bien cultivée. Au contraire, îa côte d'Europe est géné>-raiemeiLt élevée, presque partout taillée à pic; ses falaises, sa culture même qui consiste plus particulière-snent en blîé lui donnent un aspect général de couleur gaune et ardide. Et en entrant, ce sont les falaises du cap Hellès qui ee montrent sur la gauche, puis en se on .vo*k 1^ vieille forteresse en pierre de ■ar 1 u -r' & droite, c'est de château de Koum-si&leh, qui se distingue sur une pointe basse se projetait dans le nord' de la colline de Yeni-Shehr. Alors l'entree des Dardanelles est largement ouverte; en continuant, on trouve, sur la côte d'Europe, *0 ïort ti^Ep.la-Kiesarlii: e» ruine®, à 3 kilomètres dans 1 est de Sel-el-îiahr, sur une pointe haute «t escarpée, taudis quo la côte d'Asie s'étend dans l'est de Koum-Kaiehj basse et marécageuse, pour devenir escarpée et a falaises jusqu'à la pointe Kéfis (Kephez), basse et plate, qui limite au sud-ouest lia baie de San-Siglar. La pointe Kéfis est d'ominée par une -baterie située vers le nord et par un fort ruiné dans la partie sud. On arrive a ce moment à une partie très resserrée c.u détroit, sur laquelle on a accumulé les principaux ouvrages de défense. Sur la pointe nord de lia. baie de San-Siglar (côte d'Asie), est bâti le Chanak-Ealessi, ou vieux château d'Asie; la pointe fait saillie dans îa direction de l'ouest, vers la cote d'Europe, dont elile est séparée par une distance de 1.200 mètres. I^es fortifications paraissent formidables. Le château, dont les premiers travaux de défense ont été élevés en 1470 par Mahomed II, esit un> fort massif rectangulaire en pierre, ayant un réduit à son centre. Il couvre la ville de Dardanelles, qui contient environ ljSOO maisons et 22,000 habitants. Apre*? la ville, une petite baie s'ouvre, et souG^dee collines basses qui paraissent toucher îa ligne de côte, se trouve la batterie de Medjidié, ouvrage mo-derjie.^ A 1,600 mètres dans le nord de cette batterie, une pointe_ basse et plate fait une (légère saillie et porte un vieux fort en pierre nommé Keosé-KaJesi; S lus loin, en suivant la côte, un grand fort carré, le agara^-Kalessi, a été construit sur l'emplacement d un ancien château, le château d'Abydos. Non (loin, il y a une batterie neuve. Le groupe du Nagara-Kalessi forme les ouvrages de défense le® plus à l'est de la côte 1 asiatique des Dardanelles et compllète avec les forts et . batteries qui précèdent les fortifications du détroit sur la côte d'Asie. En face, sur la côte d'Europe, à 10 milles dJEski-Ki&sarlik, à la partie Ha plus étroite du détroit, les Turcs ont construit une Datterie moderne nommée Namazieh, qui précédée Ivilid-Bahr, ou vieux château d'Europe. Le fort de Kili<i-Bahr (clef de la mer), qui se trouve sur une pointe arrondie, a été construit par ! Mahomed II; un village oui a pour toute population la J garnison du fort est auprès du château. A un killomètre de là, alors que la côte s'est abaissée, un petit ouvrago \ en terre, la batterie de Derma-Bouraou, est établi au j ras de l'eau; il est de construction -moderne, et à une distance de 1^800 mètres do la batterie est établi le ■ vieux fort de Tcham-Bournoii, en pierre,bas, à moitié co- ! ché par une falaise qui se pro j ette légèrement vers le sud. 1 La côte qui oourt au nord-nord-ouest pendant 6 kilo- 5 mètres, de Kilid-Rahr jusqu'à la.vilîe de Maitos, porte < un peu dans le nord de cette ville la batterie de Kiam- 1 leh, située sur une coQline haute de 22 mètres; une am- ' tre^batterie, celle do Kilia-Tépé, se trouve dams le sud. Puis la côte s'infléchit vers 1 est, et à 3 kilomètres et 1 demi s'élève, sur une pointe escarpée, une batterie 1 nommée Bokkalli-Kaleh, vietux fort quadrangulaire en 1 pierre, construit sur une pointe basse léff&rement en < saillie. , Ce vieux fort complète, comm:e le groupe de Nag&ra, sur la côte asiatique, la défense du détroit sur la côte & Europe. C^est actuellement contre est ensemble de fortifica-kkmB quo la force navale anglo-française porte maintenant son effort. •» « * Ce sont des lieux formidablement historiques que îes Dardanelles, l'Hellespont, — cet Heilespont que dc-à franchit l'armée de Xerxès sur un pont de bateaux. Dès qu'il se fut emparé de Constantinople, Moha-ned II fit bâtir, à l'endroit le plus étranglé du détroit, es deux fameux^châteaux des Dardanelles : l'un en Europe, appelé Kilid-Bahr ou « le verrou de la mer » ; 'autre en Asie, qui ee nomme Kalé-Sultanié on « la grande forteresse du sultan ». A cet endroit, la terre L3iatiquo s'avance en promontoire et ses roches sous-narines obligent les navires à serrer de près la côto J'en face pour remonter le chenal jusqu'à Galîipoli. 3'est donc la partie du détroit la plus facile à défen-ïre.Sous prétexte que leurs fortifications des Dardanel-es^ les défendaient suffisamment, les Turcs, au dix-initième siècle, les avaient négligées, et un beau jour, e 26 juillet 1770, ils eurent une surprise cruelle : une «cadre rueso de sept grands navires, sous les ordres l'17,lri}iîr><ïfnriA nn.cpn, canc c<-me 1a t■»/»•* rl^à te&ux turcs des Dardanelles qui avaient oublié de et munir de projectiles. Le 19 février 1807, oe forent ies Anglais, qui, avficf huit vaisseaux de ligne, des frégates, des canonnières, que commandait l'amiral Duclrvsrorth, franchirent H détroit et s'en allèrent jeter l'ancre devant Oonsfcsntl-nople.Et & est deux années plus tard, en 1809, qu'un fceooTtî se fit entre les gouvernements anglais et turo pour terdire les Dardanelles à tout bâtiment de gu«rr© étranger. Le traité de 1841 entre les cinq grandes çtïis-sances et la Porte confirma cette interdiction, qui ; levée exceptionnellement, en 1853, par exemple, annéo. ; où la flotte anglo-française suivit lo chenal et errirï* jusqu'au Bosphore. On sait combien cetto défeçse chî passer est une gêne pour ks Russes et les Roumains, Dans l'intervalle, en 1832, les Grecs avaient, à leTTf tour, forcé sans grand péril lo passage tks Dardanelles.Pendant la récente tperre îtalo-turquo peur la çcea-quêto de la Libye, les Italiens firent une he,roïq*ié tes-tativo do franenir les Dardanelles. Bous un chef aucla-r cieux, le commandant Enrico Millo, une escadrille cinq torpilleurs s'avança dans le détroit pendant ftv nuit du 18 au 19 juillet 1912, et malgré un feu intense des forts turcs oui finalement la fit battre en retraite, poussa son raid assez loin vers la mer do Marmara ■in cri n'i\ TCîlilrî Bn.hr h. 9.^ IrilnmptTPR rl-^ l'f.ntrfift.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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