La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 16 Mei. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qb9v11x27d/
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LA BELGIQUE PRIX DCr^ ABONNEMENTS 1 mois (join), fr. 3 30. Les demanda d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. -Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. ADMINISTRATION ET REDACTION : 31, Montagno-aux-îi orboa-Poingôrcs, Braxoltos PRIX DES ANNONCES Pet. annonces, la lijne, !r. 1.00. — Réclames avant lesatm.,\& lig., lr. 2.50. — Corps du journal, la lig., tr. 7. S G. — Faits divrrs, la lig., lr. 5.00. — Nécrologie, la lig., (r. 3.00. — Coin des Eleveurs, annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de ooupons, tirages), la lig., fr. 2.00. Bureaux de 9 A 17 heures Dlreoîloii et Adminlsiraîioa : Bt'Jg ',?,Vt2 ]? hiraj:M- JOS. IWORE3SÉE, DIRECTEUR iil, moniaijiio-uu*-' TTgŒT 1,382" jour de guerre Rien à signaler. — « L'offensive ailsmantia à l'Ouest Milan, 13 mai : Parlant de la situation militaire sur h Iront à l'Ouest, le journal « Italia » écrit : — Le feld-inaréchai von Hindenuurç n'est pas homme à s'arrêter à mi-chem n Si l'on considère comme un succès à '.V.cti; du général Foch d'avoir empêché les Aile manda d'avancer au delà du mont Kemmel il faut cependant reconnaître que la posees sioxi de cette hauteur constitue pour les Aile mands un important succès stratégique Suivant ses convenances, le maréchal voi Hindenburg peut lancer de cette position d< nouvelles forces à l'assaut et, en tout cas inquiéter sans cesse les Anglais et les Fran çais postés en. Flandre. > Paris, 15 mai : Du Malin: — Pour la première fois en plein Jour, un escadrille aérienne allemande a hombard Calais, a Zurich, 14 mai : Du Tages Anzeiger : — D'après une lettre adressée par un de procureurs de la République à Béthune ù, de parents résidant à Genève, les rapports entr Anglais et Français sont très mauvais. L'irr: tation de la population contre les Anglais es telle que quelques Anglais ont déjà été assas sinés à Béthune par des Français. » Négociations de pais Berlin, 14 mal : Aux termes de l'article 19 du traité de pai: général, un accord additionnel a été concli entre l'Allemagne et la Roumanie qui règle 'e rapports économiques futurs entre les deu: pays, et plus particulièrement en ce qui con cerne les chemins de fer, le service des poste! et des télégraphes, ainsi que les travaux di port de Giurgiu. Après la déclaration d'usage au sujet du re noncement réciproque à prendre part à de actes hostiles sur le terrain économique e financier dirigés contre l'une des parties con tractantes, il est dit que la suppression de droits d'entrée décrétée au cours de la guern sera maintenue et étendue à d'autres produits Liberté pleine et entière est accordée pour h racolage de la main-d'œuvre. Les ressortis sants allemands et les sociétés allemandes au ront le droit de prendre à bail des propriété: mobilières et immobilières et seront traités su le môme pied que les citoyens roumains et le sociétés roumaines en ce qui concerne le corn merce et l'industrie. Le traité douanier, de commerce et de navi gation de 1898 sera remis en vigueur et aur; force de loi jusqu'au 31 décerner» 1930. Il sen complété p.ar plusieurs articles nouveaux. Suivent les conditions ordinaires au suje des chemins de fer, des postes «t des télégra phes et les conditions spéciales concernant 1) çose d'une troisième ligne télégraphique entr Berlin et Bucarest, le service téléphoniqu entre les deux pays, l'installation d'un servie de télégraphie sans fil et le monopole pou l'Allemagne, jusqu'à fin 1950, de la pose d câbles à la côte roumaine. Enfin, le gouvernement roumain concède une société allemande la construction et l'ea ploitation des quais dans le port de Glurgi pour une durée de quarante ans ù prendr cours le jour de la ratification du traité d paix. La participation financière de la Roi; manie dans cette entreprise est fixée à 30 p. c minimum. *** Berlin, 15 mai : Le Berliner Tngeblatt annonce la prochain arrivée ici de Talaat Pacha, chargé de délibt rer avec le gouvernement au sujet de la parti septentrionale de la Dobroudscha, réservé provisoirement à la Quadrupllce par le trait de paix de Bucarest. Le ministre profitera d son séjour à Berlin pour régler d'autres ques tions pendantes entre les deux pays. ——«■ Ha guerre navale Berlin, 15 mai : Sous la pression de l'opinion publique l'Amirauté britannique s'est décidée à suppri mer son bulletin hebdomadaire de pertes ma ïitimes, qui était considéré comme incomplet pour, à l'exemple de l'Allemagne, publier ui communiqué mensuel au sujet des pertes occa sionnées par la guerre sous-marine. Le Times du 25 avril reporduit pour la pre mière fois ce communiqué, qui remonte ius qu'au 1er janvier 1917, comprenant en outre le: pertes subies pour d'autres causes. En se ba Bant sur ces chiffres, on constate que depuii 1917 jusque fin mars 1918 le tonnage ennemi n neutre détruit atteint 7,749,133 tonnes brut. Or d'après les chiffres officiels, les sous-marin: auraient détruit dans ce laps de temps, sans j Comprendre les autres causes de naufrage 11,398,500 tonnes. Pour apprécier la différence entre les totaux anglais et allemand, il fan tenir compte que la flotte commerciale an glaise a perdu, en plus des pertes reconnueî par l'Amirauté, 3,649.367 tonnes brut de Jau'tre plus particulièrement représentées par des na vires naviguant au service de la marine et de l'armée, tels que steamers transportant des munitions et des troupes, navires-hôpitaux, navires de garde et autres. Le Daily Telegraph du 21 mars avait insisté 6ur ce fait que les listes officielles des pertes ne faisaient pas mention de la perte de ces na vires. Les de Russie . Berlin, 15 mai : On mande de Copenhague au Lokal An xelger : — Le Times apprend de Pétrograd que li Tsar et une de ses filles ont été transférés â Iékatérinenbourg. Le gouvernement craint ur mouvement des paysans du district de Tobolsl< en faveur de la famille de l'ex-Tsar. On aurail découvert une conspiration <jui avait pour bui de délivrer la famille impériale. La Tsarine le prince héritier et la seconde fille du Tsai continuent à résider à Tobolsl#. Moscou, 13 mai : M Komanef, envoyé spécial des commissaires du peuple, a'rrSIé en mars dernier aux lies Alanri par la Garde blanche, a été mis en liberté par les autorités allemandes. Toutefois, il a été retenu comme otage par la Garde blanche jusqu'au moment où le gouvernement russe remettra en liberté les représentante du gouvernement révolutionnaire finlandais. •** Paris, 14 mai : L'Agence Hnvas apprend de Moscou que des conférences de détail ont lieu actuellement à Kief entre les délégués oukrainlens et russes La fin de la guerre a été l'oblet de ces délibérations. I.'Oukrainn se déclare prête à conclure un armistice - elle revendique la possession de in flotte de ' mer Noire, tout en se déclarant disposée k accorder en compensation ù la Russie des concession économiques et financières Berlin, li mai : ! De l'Agence Wolff : 1 D'après diverses informations publiées par | la presse, des détachements de la Garde blanche finlandaise auraient franchi la 3 frontière russo-linlandaise sur plusieurs points et se seraient avancés jusqu à Sesro-ricck et Pargolowe. Nous sommes autorisés à déclarer que cette nouvelle est dénuée de tout fondement. La frontière russe n'a pas été franchie dons la direction de Pétrograd. Constantinople, 12 mai : • De l'Agence Milli : — Les populations de la région ciscauca-•g sienne ont proclamé leur indépendance ; leurs délégués ont porté cette décision à la i{ connaissance de la Turquie, des autres puis-». santés de la Quadrupiice et des pay? I neutres. s- • • î_ Berne, 14 mai : 5. Le < Bund j apprend de source russe que, n s'appuyunt sur les décisions de la Confé-[e rence des paysans besearabiens, le gouver- 3 nement russe a protesté contre la réunion ,1 de la Bessarabie à la Roumanie. ♦ * * Stockholm, 13 mai : L'Agence Finlandaise ipprcnd de source officieuse que des relations diplomat'ques ,e entre la Russie et la Finlande n-î sont pas te encore établies. Il ne saurait en être question aussi longtemps que la forteresse d'Ino n'aura pas été délivrée, que des matelots russes se trouveront dans les eaux finlandaises, que des révoltés finlandais jouiront es de l'hospitalité à Pétrograd et que ia Russie os appuiera les mouvements révolutionnaires à re l'est de la Karélie. :i- **« st Francfort-sur-le-Mein, 14 mai : s- On mande de Stockholm à la Gazette de Francfort : — Les journaux suédois accueillent avec un intérêt marqué l'information disant que le dra- g peau finlandais a été hissé dans le district de Boris-Gleb, sur la côte de Moerman, territoire d'un kilomètre carré environ situé sur la rive gauche du fleuve Paswig et cédé à la Russie x par le traité russo-norvégien signé en 1826. Si iU cette prise de possession était définitive, la ÎS Finlande serait fixée sur la mer Glaciale sep-f tcntrionale. » >s • • a Genève, 14 mai : On s'émeut à Paris d'une nouvelle d'après laquelle l'ex-ministre russe des affaires étran-% gères Sasonof serait traduit devant un tribu-pt nal de guerre. Sasonof possède des documents secrets dépassant en importance ceux de tous les autres hommes d'Etat alliés. •e * • s Stockholm, 14 mai : lé Le Svenkvdagbladet annonce que le drapeau s. finlandais a été hissé dimanche à Sveaborg, j. qui s'appellera désormais Soumenlinna, ce qui veut dire le Château de Finlande. ir •** ÎS Berlin, 13 mai î n. D'Odessa et do Poltava, on signale de puis sonts mouvements des classes populaires, r\. parmi lesquelles règne ia joie, surtout chez les -a paysans. Dans tous les villages, des oombat- -a tants s'enrôlent pour la défense du nouveau* gouvernement. et Dans la région du Don, la fixation d'une a- ligne de démarcation est imminente. Le désar- la mement des bandes grand-russiennes a été re promis, mais n'a pas été effectué encore. Ces je bandes forment trois groupes, dont Kornilof ce commande le principal, qui est bien armé. Il ur est fort de 20,000 hommes et a commencé sa 3e marche en avant. La nouvelle de la mort do Kornilof n'est pas confirmée, mais s'il était à mort, il aurait des successeurs, et le mouve- x- ment serait continué, iu « ïe EN AMÉRIQUE c- Washington, 13 mai : Le président Wilson a décrété que le 30 mai serait jour de pénitence, de prière et de jeûne général. ée e" Londres, 14 mai : ie Le Times et le Daily News ont reçu des in-formations au sujet d'une réunion monstre te-nue le 4 mai à Madison Square Garden, à ïe New-York, et à laquelle assistaient 5,000 per-s" sonnes pour protester contre la conscription en Irlande. La réunion a eu un caractère sinn-feiner très accentué. Les orateurs John Devoy, le sinn-feiner Liam Mellovvs, Mme Skeffing-ton, dont le mari fut passé par les aimes,au cours d'une rébellion en Irlande, le père % Mayennin, général assistant de l'ordre des [. Carmes, ont caractérisé la mesure prise ^ envers l'Irlande comme un attentat contre la tf liberté humaine. Les Irlandais ne se soumet-n tront pas, quoiqu'il arrive. Le service militaire avec ses conséquences sur le champ de bataille serait l'extermination du peuple irlan-dais, qu'on enverrait à la boucherie. g. Les orateurs- ont réclamé la proclamation ;s de la République irlandaise et flétri la presse t. américaine, qui s'est mise à la solde de l'An [S gleterre pour étouffer la voix de la liberté. Après la réunion, une manifestation a eu r. lieu dans Madison Avenue. LS *** y Amsterdam, 14 mai : ^ Les journaux néerlandais ne sont plus re-' :è mis que décOTpés en morceaux à leurs destilt nataires aux Etats-Unis Le censure ne laissa i- passer que les dépêches Reuter et les infor s mations des journaux de l'Entente. î EN ÉTALÉE f Vienne, 14 mai : Il résulte d'évaluations faites avec pru , dence par les autoritée compétentes, que lo-e onze batailles de l'Isonzo ont coûté aux ar s mées italiennes 270,000 tu£s, 230,0Ô0 inva L" lides et 13-1,000 prisonniers, soit au total 634,000 soldats perdus définitivement. U faut ajouter à ces chiffres 1,200,000 bics:>ôe, qui ont pu être renvoyés au front. En outre, 4 notre offensive do l'automne 11>17 a coûté aux Italiens 800 officiers et 36,000 hommes tués, 3,200 officiers et 120,000 hommes blessés ot i. 10,000 officiers et 285,000 hommes faits pri sonniers. Depuis le début de la gue/re, les e Dcrtes totales des Italiens s'élèvent donc à ^ 2,250.000 hommes en chiffres ronds. En ce qui concerne le matériel de guerre italien, nous avons capturé à fin mars dernier 2,000 ^ canons, dont la moitié de plus de 102 mm., 1 3,000 mitrailleuses, 150,000 fusils avec 52 millions de cartouches, 400 lanoo-mines. 1 million de grenades à main et 1 million •r d'obus. D'autre part, 4,531 V/agons do 10 tonnes sont tombés entre nos mains ; ils étaient en grando partie chargés d automobiles. do charroi, de matériel télégraphique et téléphonique, d'appareils techniques, d'uni r formes, de pièces d'équipement et d'avions. r DEPECHES DIVERSES s Aix-la-Chapelle, 16 mai : i Il y a quelques jours, S. M. l'Empereur, rc ; venant du grand quartier général, s'est arrêté ( à Aix-la-Chapelle et y a longuement visité la cathédrale et l'Hôtel de Ville. La visite à ia s cathédrale a duré plus d'une heure. Après quoi, \ l'Empereur, accompagné du premier boum- ; rnestro, s'est rendu à l'Hôtel de Ville, où prêci c - sèment le Conseil communal était assemblé. r e L'Empereur ayant rappelé le dernier ban- 1 i quet qui fut donné en son honneur lors de son c dernier passage dans la vieille cité impériale, ( i le premier bourgmestre prit la parole : r t — Quand Votre Majesté reviendra rarmi nous, dans la vieil1? cité iirir<'" île : • !» > conclusion glorieuse de la paix, nous serons, a-t-il dit, heureux de lui offrir, dans ce palais municipal, le festin le plus somptueux. — Je serai heureux de répondre à votre invitation, répondit l'Empereur. Sa Majesté s'est ensuite rendue dans la salle des séances du Conseil communal. Elle a prononcé l'allocution suivante : — Revenant uu front de l'Ouest, ce m'est une satisfaction, Messieurs, de venir vous saluer. J'ai vu, dans l'Ouest, la moitié de la France en proie à la dévastation, et avec ce spectacle sous les yeux on ressent l'impression de cette chose horrible qu'est la guerre, qui heureusement a été épargnée à notre patrie. Que ceux qui se laissent aller au découragement et à la lassitude aillent passer quelques jours au front et y considèrent les ravages opérés par la guerre. Ceux-là ne se plaindront plus et se déclareront contents de leur sort. Ils supporteront avec courage et patience les inconvénients de la guerre, les privations et les douleurs. S'il vous est permis, Messieurs, de vous" appliquer en paix'et en quiétude à vos travaux, c'est à notre admirable armée que vous on êtes redevables. L'offensive marche à souhait. Déjà 600,000 hommes de troupes anglaises sont mis hors de combat, et nous avons capturé 1,000 canons. Les Français se voient contraints de s'élancer ù, la rescousse sur tous Us points. Nous assaillons l'ennemi avec acharnement et opiniâtreté, comme d'ailleurs il le mérite. Nous viendrons à bout de notre entreprise à l'Ouest, mais il faut faire montre encore de • quelque patience. Ce n'es.t pas en un jour qu'on se rend maître d'armées comprenant des millions d'hommes. Mais nous atteindrons notre but. Certes, une besogne très lourde nous attend encore, mais nous disposons d'ouvriers d'élite pour l'accomplir. Les portes de l'Est ont été ouvertes pour nous; nous avançons à souhait en Crimée. Les premiers vivres de l'Oukraine sont arrivés à destination et serviront à améliorer notre ravitaillement. Nous avons mis la main, à Sébas-topol, sur une flotte commerciale et sa précieuse cargaison, et nous nous proposons de rétablir à bref délai la navigation sur la mer Noire: Tout marche dône selon nos vœux. L'attitude nationale et patriotique que je constate ici, aux frontières de l'Empire, est pour moi un sujet de réjouissance. Le moral des troupes est excellent. J'ai causé, dans les ambulances, avec beaucoup d'habitants des bords du Rhin et de fils d'Aix, et j'ai eu l'occasion de leur remettre des distinctions honorifiques. Ne croyez-vous pas que le moment soit venu de faire table rase de certaines velléités étrangères et de cesser de parler français? Donnons la préférence, dans nos conversations, à notre patois allemand. » L'Empereur a pris congé, au milieu des acclamations, des conseillers communaux et s'est dirigé en auto vers le Lousberg et le cimetière d'honneur. La nouvelle de la présence en ville de l'Empereur s'était répandue et une foule de plusieurs milliers d'habitants s'était assemblée sur la Grand'Placo pour l'ovationner. » • * Vienne, 14 mai : L'Empereur est rentré ce matin du grand quartier général. Cologne, 14 mai : On mande de Berlin à la Gazette de Cologne : — Les pourparlers au grand quartier général, qui ont pris une tournure si satisfaisante, constituent le fondement d'une consolidation et d'une extension de l'alliance entre les deux Empires. Ils forment l'assise principale sur La quelle s'appuiera le-nouveau programme poli-" tique, militaire et économique dé l'alliance qui sera arrêtée prochainement. Il e6t à prévoir que les accords politiques et militaires seront conclus plus rapidement que ceux qui concernent lejyapports économiques. En effet, ces derniers T3iit à tenir compte des intérêts respectifs d'un grand nombre de pays, dont la structure économique et la puissance de production sont si diverses. Aussi estime-t-on que ces négociations se continueront à Berlin, et des hommes d'Etat autrichiens et hongrois sont attendus dans la capitale pour y prendre part. Elles se poursuivront et se termineront vraisemblablement à Vienne. On croit généralement que ces négociations dureront plusieurs mois. • Vienne, 15 mai : Les journaux annoncent que le voyage de l'empereur Charles à Sofia et à Constantinople est imminent. *% Vienne, 13 mai : Les journaux consacrent à l'entrevue de l'Empereur Charles avec l'Empereur d'Allemagne les commentaires suivants, pui3és aux premières sources : — L'ancienne Duplice était conclue sur une ' base offensive et en tout premier lieu dirigée contre la Russie. Les événements de la guerre mondiale ont singulièrement raffermi cette alliance. Nous avons été attaqués par nos ennemis et nous nous battons contre un monde d'adversaires. Le maintien d'une alliance défensive s'impose donc plus impérieusement que jamais, mais il y a iieu de la fonder sur d'autres bases, aujourd'hui que la Russie a cessé virtuellement d'être un facteur menaçant pour notre repos et notre quiétude. Par contre, un monde d'ennemis est acharné à notre perte et menace de nous anéantir. Notre défense doit tenir compte de cette nouvelle situation et prévoir d'autres tentatives d'agression que celles que pourrait tenter la Russie. Cette alliance offensive se conçoit parfaitement dans une Confédération de nations dont l'Entente poursuit la constitution. La Confédération des ;'â-tions fournira une garantie contre les'guerres futures. La Duplice, de son côté, poursuit ie j même but. Il va de soi que le renouvellement de cette alliance entraîne nécessairement iu solution d'une série de nouvelles questions po îitiques, militaires et économiques. » Breslau, 15 mai : Des Breslauer Nachrichtcn : — On a commencé à rassembler les 150,000 moutons et les 50,000 porcs qui seront expédiés prochainement de Roumanie en Allemagne. En juillet et en août, l'Allemagne recevra de Roumanie 400,000 tonnes de froment, de maïs. de lêgumineux et de fourrages. » *** La Haye, 15 mai : ' La limite de l'âge militaire a été portée à 50 ans en Australie. **+ La Iiayô, 14 mai : A la seconde Chambre, le gouvernement a demandé, pour 1918, 5 millions do florins de crédits supplémentaires pour l'armée et 1 million de florins pour la marine. Ces sommes sont destinées à augmenter la solde e» les ap pointements. **» La Haye, li mai : L'Handoïsblad fait remarquer que le gouvernement hollandais joue un Jeu dangereux en proposant d'interdire l'entrée des valeurs étrangères sur son marché financier, une pareille interdiction étant appelée /i rendre im possible l'arbitrage qui avait pris une très grande importance ces dernières années, surtout pendant la guerre. Le Trésor hollandais subirait une perte notable par suite de la diminution du produit des impôts que rapporte l'arbitrage. *** Paris, 14 mai • M. Boret, ministre du ravitaillement, a décrété une nouvelle restriction dans la consommation de la viande, indépendamment de l'institution des trois jours maigres D'après ce décret, on ne pourra consommer le mardi que 200 grammes de viande par personne. Les restaurants ne pourront ce jour-là servir -mus clients que 100 grammes. Des cartes de rlende s^rtrnt Introduites dans le pays. COMMUNIQUES OFFICIELS Communiqués dss Puissances Centrales. Berlin, 15 mai. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest Au nord du Kemmel, les attaques locales que nous avons exôculêes ont été couronnées d'un plein succès et nous ont alu U'O prisonniers. Notre alLaque a touché des troupes ennemies au moment où elles étaient relevées, et a coûté de fortes pertes sanglantes aux Français. Dans le secteur du Kemmel, le duel d'artillerie est resté plus violent. Ce matin, des attaques françaises y ont amené le développement de nouveaux combats d'infajilerie. Entre la Lys et le canal de La Uassée, sur la Scarpe et près de liucquoy, l'artillerie ennemie a été active, notamment la nuit. Entre l'Ancre et la Somme, une rapide attaque nous a permis de pénétrer dans les lignes anglaises élablies sur la route de liray à Corbie ; nous avons tenu le lerrain gagné, malgré deux fortes contre-attaques je l'ennemi. Lie façon à appuyer "infanterie, la violente canonnade a continué. i'rès de Villers-Bretonneuxet sur les deux rives de la Luce et de l'Avre, ie duel d'artil-: lerie est devenu plus violent sur de nombreux points. Sur la rive occidentale de l'Avre, l'ennemi a attaqué nos lignes élablies près de Caslel ; il a été repoussé et a subi de fortes pertes. Dans certains secteurs, engagements entre détachements de reconnaissance. Hier, nos aviateurs ont descendu 5 ballons captifs ennemis. Sur les fronts de bataille, Lrés grande activité aérienne la nuit.' Nous avons copieusement bombardé Calais, Dunkerque, ainsi que d'autres dépùts de mumlions et des installations de chemins de fer établies à l'arrière des lignes ennemies.Rien de nouveau à signaler des autres théâtres de guerre. Berlin, l i mai. — oliiciel du soir : Nous avons exécuté une fructueuse attaque locale dans les lignes anglaises établies jsur la rive septentrionale de la Somme, sur "la route de Bray à Corbie. De violentes contre-attaques ennemies ont échoué. iJour ' le reste, rien d'important à signaler. •*» Berlin, 15 mai. — Officiel : Par une opération hardie, l'habile commandant de sous-marin, capitaine-lieutenant Steinbaur, a coulé en peu de jours dans la zone barrés de la Méditerranée occidentale sept précieux vapeurs, ainsi que plusieurs petits navires jaugeant au total sa,000 tonnes brut et coulé avec ces navires une dizaine de canons. Le 2y avril, à 1 aube, il a pénétré dans le canal puissamment re tranché de San Pietro en Sardaigne et est allé attaquer les navires à l'ancre dans le port de Carlo Forte. Bien qu il fût sous le feu des batteries de la côte, il y a coulé en le torpillant le vapeur armé anglais « Kings-tonian » (6,50i tonnes brut), a détruit à coups de canon deux grands remorqueurs armés, incendié un quatre-mâts français et répondu a la canonnade ennemie. E -lite, malgré le feu de barrage des batteries de la cûle et des attaques d'un grand navire à • le ..soBSntnar-n „ forcé le passage et est sorti du port. En quittant Carlo Forte, il a soutenu un combat d'artillerie d'une demi-heure contre un navire de garde puissamment armé et bombardé la station de télégraphie sans fil et la station de signalement. Sur le cap Speroque (île d'Antioco), on a constaté qu'il a touché ses objectifs. *** Vienne, 15 mai. — Officiel de ce midi : Dans la région du monte Corno, au cours de petits combats locaux qui se sont de nouveau développés, les Italiens se sont fixés dans un de nos postes de campagne. Sur mer. Devant le port de Pola, nous avons coulé un torpilleur italien a moteur. ♦ ** Sofia, 13 mai. — Officiel • Sur le front en Macédoine, au nord de Bito-lia, à l'est de la Czerna et au sud de Gevgeli, canonnades plus violentes par intermittence de part et d'autre. A l'est du Vardar, dos détachements anglais ont tenté d'approcher de nos avant-postes près du village de Matschu-kow; ils ont été dispersés par notre feu. Au nord du iac de Tahino, rencontres entre patrouilles. Dans les vallées du Vardar et de la Strouma, opérations plus actives de part et d'autre. Constantinople, lîi mai. — Ofiiviel : Sur le front en Palestine, au cours i 'une opération fructueuse exécutée par nos troupes d'attaque sur la route de Jérusalem h Fabius, nous nous sommes emparés (\i ià position avancée ennemie. Un ofliJer et o.'j soldais ennemis ont trouvé la mort dans leur position ; en outre, nous avons nri« une mitrailleuse. Sur 1 a rive orien tale du Jourdain, grande activité de l'arvllerie et des aviateurs En Mésopotamie, devant le groupe de notre a.le gauche, ! ennemi s'est 11 -né ù exécuter des opérations de ieco;:i.a;s.sance Par ailleurs, rien d'essentiel à signaler. Constantinople, 14 mai. — Officiel : Sur le front en Palestine, depuis la côte jusqu'au Jourdain, opérations peu importantes. Sur la rive orientale du Jourdain, recrudescence de la canonnade. En Mésopotamie, pas d'opérations i\ signaler. Rien de nouveau sur les autres fronts. Berlin, li mai. — Officieux : Les français continuent à détruire leurs propres vil.es ; c'est ainsi que des batUries françaises ont de nouveau bombardé, le 13 mai, i siile de Laon. Les sièges des chaibor.nages t?t les aciéries situés dans les environs de Béthune ml été efficacement bombardés par nos canons Je gros calibre. La salle des machines de i acié-r.e de Bully-Grenay a été touchée en piein ; il en a été de même de ia salle des machines de la [ ..sse n* 3 des charbonnages de Nceux, où irie forte explosion s'est produite et a provoqué i n incendie, accompagné d'un épais nuage de fumée. En Flandre, la violente canonnade irigée le 13 mai au matin contre notre front à partir du , canal d'Ypres n'a pas été suivie d'attaques er.ne- i mies ; toutefois, nous avons a diverses rises i pris sous un feu destructeur d'imporlarftes concentrations de troupes ennemies qui ont clé dispersées. Tard dans la soirée et ia* nuit, la canonnade «.-st redevenue plus vio ente surtout on- i tre le secteur du Kemmel et à l'ouest ùe celui-ci i jusqu'à Bailleul. Après, une canonnade ennemie 1 déclanchée par &-ooups contre les positions allé- i mandes établies pr'-s de Givench.v, une forte at- t laque locale angla.se a été exécutée et plusieurs fois renouvelée. L'ennemi a subi des pertes extra ordinairement élevées et nous avons entièrement tenu n_s positions. . i Communiqué» de3 armées alliées > Paris, 14 mai. — Officiel de 3 heures • Nos patrouilles opérant au non du bois c de Han^ard vers uoi"<y, » l'ouest de la r Meuse, ont ramené des prisonniers N »us i avons aisément repoussé un coup de main ennemi cur nos petits postes au nerd-oo^st d'Orvillers-Sorel Lutte d'artillerie assez vive on Champagne dans les secteurs Ce la 1 îutte du Mesnil et dans Idè Vosges. Une entative ennemie au nord dp I# Fecbt a iclioué sous nos jeux. Rien ^/signaler sur t Paris, 14 mai. —^Ulliciel de 11 heures : Bombardements mtefMiiî,ients dans 1s lecteur de Grivesnes isci^daUeries ont d:s-lereé des rassemblements ennemis et des :onvois dans la région de Montdidier et sur a route de Noyon à Guiscard. En Charn->agne, un coup de ma r. enri-Mii da;,s la ré-jion de la Butte du Mesnil a complètement échoué sous nos feux. Journée calme par-ou* ailleurs. *** Paris, 13 mai. — Officiel de l'armée l'Orient: Assez grande activité de l'artillerie athée et des reconnaissances d'infanterie dans presque tous les secteurs, en Darticulièr sur e front serbe et dans la boucle de la Jzerna, où plusieurs coups de niain ^bul-,rarss ont été repousses. Les aviationé allées qnt bombardé les dépôts de Demii'his-sar et les terrains d'aviation de Resnal "Jn ivion allemand a été abattu par l'aviation britannique de Livanovo. a* Londres, 14 mai. — Officiel : Hier soir, nous avons exécuté une heureuse ittaque au nord-est de Robpcq; nous avons 'ait quelques prisonniers sans subir hous-nêmes de pertes. L'ennemi a attajué un de aos postes établi à l'ouest de Merville; il a été repoussé et a subi des pertes. La nuit, l'artillerie ennemie a été active dans l<is secteurs de a Somme et de l'Ancre. Ce matin, après une violente canonnade, l'ennemi a pris l'offensive sur un front d^ènvi-ron 1 mille au sud-ouest de Morlancourt^ Sur un point, il a réussi à se fixer dans îos'jposi-iions ; partout ailleurs, il en a été imméqïate-nent rejeté par une contre-attaque des tr<mpe& îustraliennes. Plus de 50 prisonniers son|i lestés entre nos mains. Nos pertes ont été légères. La nuit, un combat local s'est livré au bord iu Kemmel à la suite d'une attaque ai£ gaz exécutée par les Allemands dans la dirœtion ie Klein-Vierstraat; l'ennemi a été repoussé par des troupes françaises. Rien à signaler sur ie. reste du front. *** Rome, 14 mai. — Officiel : a Les tentatives faites par l'ennemi poujr attaquer de nouveau le monte Corno, ainsi :jue nos lignes établies dans le Vallars® ;ur le Dosso Cassina (collines situées au nord le l'Aitissimo), dans la vallée de Calbino |Àssalone) et dans la vallée de l'Ornio*ont échoué sous notre feu. Des patrouille^ italiennes et britanniques ont dirigé £tta-^ue con Ire la localité de Pedescala (vallée ie l'Astico) et contre les tranchées éiaaies près d'Avo (sud d'Asiago) ; elles ont inMigé les pertes ùl l'ennemi. La canonnade a. été violente de part et d'autre dans le secteur iu Tonale, dans la» vallée de Lagarina, «ur . l'Assolone et au nord du Monteulo. " ] Au cours des opérations aériennes, onze s avions ont été descèndus hier. Des aviateurs anglais ont violemment bombardévdes baraquements "ennemis établis à proximité i'Asiago. £ —IÉÉM i■» iii iiiw ii wni riiVn ti ^nïriiinrati >i»'i i jfcTïi Dépêches Diverse-. Paris, 14 mai : On signale de fortes crues dans le r. ' !i de France. A Marmande, ia Garonne aVin-jndé de vastes étendues de terrain et a même débordé les écluses ù plusieurs en-iroits. Les travaux de sauvetage sont irès iifliciles à organiser. A Bordeaux, le qî|ai ie la Douane et la place Richelieu ont été iji->ndés par les eaux de la Garonne. % Londres, 14 mai : t. Par 161) voix contre 110, la Chambre des Communes a rejeté un projet de loi créSnt a représentation proportionnelle dans tjne ïentainé de districts électoraux. .S Londres, 14 mai : M. Barries, représentant le parti ouvcjer iu sein du cabinet de guerre, a décoré lans une réunion tenue à Kennington.: S — Les ouvriers soutiennent s. réserve es efforts des nationalistes irlandais. : La ïharge qui pèse sur ia Grande-Bretagne est elle qu'il s'impose de la répartir sur toutes es parties du pays. » M. Barnes s'est prononcé en faveur d'une •olulion fédérative avec des parlements lo-:aux pour l'Irlande, l'Ecosse, le Pays de Halles et l'Angleterre. Londres, 14 mai : Le général Maurice devient collaborateur nilitaire du Daily Chronicle. *** Londres. 14 mai : Le <( Daily Chronicle » fait prévoir qu'il sera interdit à très bref délai aux bouchers a le débiter de la viande. 11 est probable que c out abalage sera interdit pendant quelque g emps, po-ir ménager le cheptel. Pendant t elle période, la population devra se con- e enter de viande congelée venant de l'Amé- i ique.' 1 •** e Londres, 14 mai : < Du pïmes : r — Le 13 mai, M. Bonar Law a fait une dé- C laration importante à la Chambre des Com- i. mines En réponse à une question de M. Car- i; on, il a déclaré que le gouvernement britaÉ- r tique avait l'intention, comme l'a fait le gou- q rernement français, de dénoncer tous les r raités de commerce contenant la clause de lia c nation la plus favorisée ». Le Times ajouto que la Grande-Bretagne r .urait ainsi les mains libres pour la conduite li e sa politique économique. Jusqu'ici, elle est s iée par des traités de commerce avec les pays C lliés et neutres, et il lui est donc impossible s 'accorder un traitement de faveur iux Do- n aillions et aux Alliés pour leurs importations, c li de faire une distinction entre les pays qui o mportent ses produits. La dénonciation des d rai lés ne doi' pas nécessairement entraînér t me modification de la politique économique ti e l'Angleterre, mais elle permettrait éy'en- é ueîlcment cette modification. ; E *** / Q Londres, 15 mai : J s Le Times annonce que le manque de foras d st devenu tel en Angleterre que le métier de ossoyeur n'est plus exercé que par Nçîes d emmes. V 1< *** \ a Londres, 15 mai : \ 5 A la Chambre des Communes. M. Eonar Law ^ annoncé que le général Trenchard, récem- 1 lent relevé de son poste au ministère de aviation, a repris le commandement d'une artie très considérable des forces aériennes C n France. *** c; Bucarest, 14 mai : a M. Marghilomnn, président du Conseil, se p 'ouve en ce moment à Jassy, où il veut ar- e 5ter les candidatures du parti gouvernemen- b il pour la Moldavie. Il retournera vendredi n Bucarest, où aura lieu le choix définitif des d andidats gouvernementaux pour les élections d igislatives dans le territoire occupé. La candi- si aturc de M. Peter Carp a été posée pour la u hambre dans le premier cllst;ic: "i de d ucarest. d •% n Paris, 14 mai : P M. Gordon Bennett, propriétaire du New- g ork Herald, est mort à Beaulieu, près de Nice, v La Politique Internationale Beige De Broqueville contre Renkia Les économistes, les «industriels, lés arma-iurs et Ips grands négociants belges s'accor-snt à peu près unanimement sur un point, à ivoir que si la Belgique s'associait à la uerre économique que les dirigeants de l'En-inte rêvent de faire à l'Allemagne après la essation des hostilités, elle signerait elle-îème sa déchéance, son irrémédiable ruine, éanmoins, les principaux membres de notre auvernement, forcés et contraints peut-être, tais en tout cas mal inspirés et poussés par f es personnalités qui ne peuvent exciperd'au-une qualité pour réclamer voix au chapitre, obstinent à vouloir faire des Belges, qui imaginent lutter pour leur indépendance, les assaux de la Grande-Bretagne. Les dangers de cette politique néfaste, qui irait de la Belgique la proie de l'insatiable lbion, n'échappent pas à certains de nos ommes politiques, qui s'efforcent de faire èfléchir leurs collègues égarés. Par malheur, u lieu de prendre en considération les sages vis de ces hommes d'Etat pondérés, leurs • Dntradicteurs s'efforcent par tous les moyens e les discréditer et de les réduire à l'impuis-, ance, aussi bien au Havre qu'en Belgique îême. Une réunion politique qui vient de se tenir à iruxelles est édifiante à cet égard. Le 2 mai dernier, dans le local des Unions rofessionnelles catholiques de la rue du loulet, le R. P. Rutten, de l'ordre de Saint-•ominique, directeur général des œuvres dio-ésaines de l'archevêché de Malines, avait con-oqué une quinzaine d'hommes d'œuvres ca-îoliques, prêtres et laïcs, parmi lesquels spé-ialement ceux chargés de la propagande poli-que dans la capitale et l'arrondissement de ruxelles : nous pourrions, mais nous vouons nous en abstenir pour l'instant, citer les oms d'un certain nombre des personnalité^ ui assistaient à cette réunion, A la stupéfaction, nous ne dirons pas géniale, mais profonde en tout cas des assistants ui n'étaient pas au courant de certaines ih-"igues de coulisse, le R. P. Rutten a donné onnaissance à l'assemblée d'un message de I. de Broqueville, donnant comme instruction e « laisser dorénavant de côté M. Renkiii, ont les idées n'étaient plus en rapport avec elles du gouvernement et qu'il importait d'élL*-îiner à la première occasion ». Les initiés ont cru qu'il s'agissait en l'espèce 'une simple lutte d'influence électorale, les ropagandistes convoqués étant précisément eux dont dépend l'élection de M. Renkiii omme député dans l'arrondissement de Bruxelles. Nous avons des raisons de croire que affaire a une portée beaucoup plus considé-able. Un chef de gouvernement et de parti ne rend pas des mesures de cette sorte contre n des personnages les plus en vue de la dé-locratie catholique pour vider une simple nerelle personnelle ou trancher des diver-enefs de vue sur la tactique électorale à dejfter dans l'agglomération bruxelloise et îs cantons avoisinants. Alors que les prendre erait déjà grave en toute autre circonstance, e serait inouï en ce moment où les Allemands ccupent notre territoire. Les intérêts en cause oîVent donc être d'un ordre beaucoup plus levé. L'exécution clandestine de M. Renkin, écidée par M. de Broqueville en accord parait avec les influences cléricales aujourd'hui rédominantes dans le pays, doit être rappro-hée des raisons qui ont fait ajourner la réu-ion, annoncée à plusieurs reprises, des par-mientaires belges résidant à l'étranger. On sait que le gouvernement du Havre avait rojeté une réunion des sénateurs et des dé-utés belges, qu'il se proposait, encore que îur réunion ne pût délibérer valablement, de onsulter au sujet de l'orientation politique et conomique à adopter au lendemain de la uerre. Vu la gravité des résolutions à pren-re, il était tout à fait naturel que le gouver-ement s'assurât l'appui moral de la.représen-ition du pays. Or, on apprend que la réu-ion, plusieurs fois ajournée, n'aura décidé-lent pas lieu, bien que le gouvernement du lavre n'ait justifié par aucune explication, oire même aucun prétexte plausible, sa dé-ision de ne pas la convoquer. Il est pourtant bien certain que le gouverne-îent n'aurait .eu à redouter ni une opposition, i même des échanges de vue désagréables sur i terrain de la politique qu'il a suivie dans s passé : l'union sacrée est momentanément Qcore indéfectible, et personne assurément 'aurait pris la responsabilité de critiquer trop ivement les actes posés jusqu'ici par le mi-istère de Broqueville. Dans ces conditions, es discussions n'auraient pu surgir qu'au jjet de l'orientation future à donner à la olitique belge. Or, à rencontre du sentiment de nos princif aux industriels et commerçants, ainsi que des rmateurs anversois.de même quà rencontre de avis de M. Renkin, il paraît que M. de Broque-ille avait engagé définitivement sa politique our le lendemain de la guerre dans le sens une étroite alliance politique et économique vec l'Angleterre. Un arrêté royal paru le 14 dé-îmbre 1917 dans le Moniteur Belge au Havre instituant un «Comité de commerce anglo-slge» était déjà une des mesures décrétées i vue de l'exécution des engagements pris ar M. de Broqueville. Le texte en était d'ail-urs très significatif. Le Comité belge était îargé de poursuivre, parallèlement avec le Belgian Trade Committee», créé simultanê-lent à Londres par le gouvernement de la rande-Bretagne, l'étude des questions relaves au développement des relations écono-liquqs entre la Belgique et l'Empire britan-ique. Ces deux comités n'étaient, en réalité, ,ie des commissions déguisées, chargées de :gler les détails de l'alliance arrêtée en prin-pe.M. de Broqueville a dû comprendre qu'il ne iussirait pas ù faire approuver son projet par s parlementaires belges ni à vaincre les ré-stances soulevées au sein de son Cabinet, est pour cela que la réunion des députés et mateurs belges n'a pas eu lieu et qu'a com-encé le travail de sape perfidement mené >ntre M. Renkin, qui a fait preuve en diverses icasions d'une clairvoyance relative au milieu îs déconcertantes folies de ses collègues. Ce avail souterrain ne se borne pas aux instruc-Dns données par le R. P. Rutten aux agents ectoraux de l'arrondissement de Bruxelles, autres intrigues se nouent et l'on n'attend ie le signal que doit donner la presse à là ilde du gouvernement du Havre de l'attaque ifinitive contre le gêneur. En attendant, les deux comités désignés ci-ïssus continuent leur travail, qui doit mettre pays devant le fait accompli de son alliance re c l'Angleterre . PETITE GAZETTE ? qu'on peut roir Je regarde ces individus qui jouept aux .rtes. Ce ne sont pas d'inofTensifs bourgeois eoutumés de se rencontrer le soir au café )ur y faire leur partie en fumant leur pipe et t sirotant leur faro. Non. Ils n'ont pas l'allure >n enfant et la figure franche qu'ont les bonites citoyens. Ils marquent plutôt mal. On rait de gens qui passent leur vie à combiner ! mauvais coups et à en réaliser le plus pos-ble. Du reste, ils jouent gros jeu et c'est là ie indication significative. Ils «ni devant eux :s liasses de billets de banque, billets de 2, ! 5, de 20, de 50 et de 100 mark — de l'argent anifestèment mal acquis — dont les perdants issent, en maugréant, de petits paqaets aux ignants à la fin de chaque partie. Ils se sur-illent sournoisement, en dessous, en gens qui n «i s.sai ii "8 a URIVAL QUOT1DIMN — Le Numéro * 15 Centimes S* apnée. - iT 1255

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