La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 15 April. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 03 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vq2s46jw4w/
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LA CHRONIQUE . ' BUREAUX 5 et 7, Galerie tlu Itoi(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N* 7981&. Rédaction. N* HOSft ABONNEMENTS ; Bruxbltjcs : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois La Province" ? 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous,■pays do l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché do Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la IIESBÂYE . RÉDACTEUR EN CHEF: Jean d'ARDENNE ANNONCES . 4e page 30 cent, la peilte ligne. — Réclames (après les spectacles), la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. Ja ligne. — On !.a publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts, 2, place La publicité financière, les petites annonces et les nécrologie^ sont reçues aux bui ctacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. î. —■ On ne garantit pas les dates d'insertion. , 2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3Î99 s aux bureaux du journal, S et 7. Galerie du RoL A SÉPARATISTES MAJ \ AAJLG.A.i, JL è. A JLi W SÉP8RATISTES ET DEM par M. Maurice Wilmolte professeur à l'Université de Liège 11 y la quelques (jouais, -La fine-fleur des fl taingants nous a offert un ^eojktâte printi nier. C'était v>if -et odorant. Ces messieuj se sont «tennis et ont examiné d\hyi££>thès de (La ■sé^painatlon. administrative avec ni itieT^vciUance très affirmée. Selon ileuir bah tude -iils ont mis louais piedis salles dans toi: des j>Ms. Si vous comparez Je. Ion -de leu.i -diatribes (avec celui -des discours les plus I> (Tiques .prononcés -à l'assemblée wallonne < ■dans les congrès 'liégeois, vous démêlere sans .peine la distance qui sépare 3a iwandèr forte — celle .de ces messieurs — de la.me niâne courtoise et cinconlocutaire -des antiflc iningants -de la rive mosane. Que «fauM'l .retenir d'une manifestation dont je ne conteste pas la faible portée et 1 •valeur éphémère ? Tout'simplement ceci. : lorsque M. Dupoo :l-ança, comme une boutade, un cri désarmai1 'historique -auSénat, et 'lorsque, dans les mec tiings et les petits journaux, on commença ; murmurer les mots de séparation, adminis trative, il y eut -des gens d'humeur tempe réi — je me -vante d'en .avoir été — qui se reibif Mènent et qui dirent aux plus passionnés d< .leurs amis : Mais savez-vous bien ce qui vous "demandez ? Avez-vous réfléchi à la gra vité du problème ? En avez-vous supputé le risques so'lùtionueOs, les conséquences dt 'toute sorte ? * * ♦ On se contenta, à l'ordinaire, de rôpon dre, avec un haussement d'épa.uiles significa l'.I : « Ne craignez irien ! Noms n'entendons *rien précipiter, rien casser ! La sépamatior administrative, mais ne voyez-vous pas qu< c'est une façon de mater les flamingants Que c'est un épouvantail, destiné à fadire fuia ces vilains moineaux ? » Et certains 'temporisateurs furent tranqui'I Usés ! Ils acquiescèrent tout bas, se frottantes mains et trouvant le moyen habile. D'au. 1res — et (j'étais du nombre — se montrèrenl sceptiques. Geiux-ci savaient. Ils connaissaient moins sommairement le passé du fia-mingantisme, ses attaches néertlandaises et ses sympathies alemandes. Ils se souvenaient du langage audacieux de WMems, il y a quelque soixante-dix ans, du langage imprudent de M. Pol de Mont, il y a quelques années, de la superstition orangrste qui sévit encore à Grand et IftUeuins ; bIjs n'avaient qu'une médiocre confiance dans le nationalisme, disons : dans le patriotisme, de ces énergiumènes qui tournent île dos à l'histoire bilingue de l'eur race pour regarder obstinément vers le Nord et viers 'le Nord-Est.Et voici que les événements tendent à donner raison à notre défiante expectative. L'idée de la .séparation administrative n'a guère .progressé dans les milieux wallons; on la discute de plus en plus en sourdine dans le Parlement Dcfctrée ; le journal officieux du parti iormu/le ides réserves déconcertantes sur cet idéal qu'avaiït la mort d'Hector Chaînage on 'déclarait enchanteur. Et c'est en Flandre, c'est à Bruxelles que retentit maintenant le cri de : « Vive da séparation ! » Mais M est poussé par des gosiers néerlandais..* * * Rien de .plus logique, d'aiteums. L'union de tous les Belges a été faite par 3a Wallonie ; c'est la Wallonie qui a donné au mouvement libérateur de '1830 ses chefs, son programme et son -sang. Certes, eWe trouva dans îles villes flamandes des échos sincères et des concours empressés. Mais lù-ibas, la réaction fut d'autant plus prompte et plus nette que l'élan avait été imoinis général. La masse de ta population -'resta ■amorphe ; l'édite se divisa. D'un côté les orangistes, dont les rangs •se grossirent, dès 1831, de tous les mécontents d'un régime préjudiciable aux intérêts économiques de 'ïa Flandre ; de l'autre Les catholiques instruits et une poignée d'intel flectueds, amis de Ja France. Lisez le beau livre que vient de consacrer M. Fris à sa ville nataile, Gand. Vous y noterez 'la marche régressive des esprits, de plus en plus détournés de l'effort patriotique de 1830. En vain exploitait-on, contre le souvenir du « tyran Guillaume », les griefs à peine éteints, cette persécution religieuse impitoyable ce jacobinisme puritain qui', môme dans ses ptlus nobles créations, l'Université, par exemple, ne «désarma pas et s'afficha antkatholique de 'lia façon lia plus maladroite, la presse muselée, la misère du peuple. Dans les cercles dirigeants on préférait se souvenir des initiatives, intelligente.• du Roi déchu, des avantages que l'industrie et le commence avaient déjà retirés d'une vie commune avec .La NéerJande septentrionale; on avait sous les yeux une viJle nouvelle,' sortie des ruines et de l'entassement sordide des régimes antérieurs à 1815 ; dans cette vile, éclairée au gaz et égayée d'édifices somptueux, M'iac+ivité de mifllie^s de ■brais, l'afflux de capitaux bancaires, tendis que, sous Léopo'd Ier, on ferme les fabriques, des gouverneurs militaires étrangers instaurent la Terreur,on casse aux gages un bourgmestre soupçonné d'orangisme, enfin, on accueille à bras ouverts moines et nonneltes, dont l'expulsion n'avait pas trop déplu à t'èMte libénale. * * * ^ ouïs me direz : vieilleries que cela ! Vieil-teries, je Le veux bien. Et pourtant... Pas plus (tard qu'hier, M. Paul Frédéricq, le dis-'Jnijué .professeur d'histoire nationaile à 1 Université de Gand, publiait, dans l'A??-Wnirc académique, une .longue et curieuse ''iognapÏLe de son ancien maître, M. J. Stc-cher, qui enseigna à Liège, pendant un deimi-sièctë, les lettres dasisiquas et françaises. Il y rappelait le «passé politique de ce maître, lui, né Gantois, fut formé à î'école du philosophe Huet et reçut, comme Emile de La- veleye et bien d'autres, l'initiation démocr tique de ce Lamennais sans génie, niais ne sans savoir. M. J. Stecher fut un des -premiers à entr voir, pour sa peti'te /patrie, un avenir soci: meilleur, fondé sur la conscience de son fie passé et sur l'émancipation intellectuelle d*e masses popu/laires. Nul doute que s'i/L n s'était guéri die certaines illusions, il n'eû' logiquement, été conduit au socialisant comme son ami de Lavefteye ; il n'avait, e effet, qu'une confiance justement fârnité s dans les sentiments d'abnégation de s e classe ; et, d'autre part, il reprochait au; c flamingants d'attacher au réveil linguistiqu une importance exagérée, alors que « c'es s le peuple qui fait ou ressuscite une langue >: s et non la langue qui ressuscite un peuple. * * * t Quoi qu'Ai en soit, M. S'techer garda jus qu'à la fin de sa longue carrière, une foi trè: - lafifiinnée dans le prograanme 'josépiliiste di - roi Guillaume, et, en. 1905, il déplorait encore - dans une 'lettre infime que reproduit son bio graphe, cette révolution de 1830 qui « nou: i a coûté les yeux de ia fête, nos colonies, no i Are indépendance européenne réelle... » M. Firôdérioq -reproduit cette étrange décla ; ration sans sounciilller, que dis-je, il la ponc 1 tue d'une approbation 'très formelle : « Or ■ ') de voilt, écrit-#, soixante-dix ans après » 1830, et octogénaire lui-môme, il était resté » orangiiste au fond du coeur. En cela en » -core, iil était demeuré un vrai Gantois. » •Mais peut-on s'étonner, après cet aveu, dépouillé d'artifice, que je cherche les origines du mouvement séparatiste où eLles s'ont, en Filandre, et non en Wallonie? En Walllonie, nous fûmes tous unis pour secouer le joug hoTilanidais ; il y avait entre nos voisins du .Nord et nous des incompati-biLi-tlôs essenlireiiles. En Flandre, la communauté ide race dt de 'langue, de vieilles sympathies historiques, des gloires artistiques soeurs, tout rendait désirable et môme nécessaire un rapprochement avec les Pays-Bas septentrionaux. Et ce rapprocheunent, qui ne pouvait plus s'accomplir que par le déchirement du pacte constitutionnel, est resté dans l'instintif désir de la plupart des flamingante. Avais-je donc tort de vonloia -laisser à ceux-ci 2a responsa'bilité -d'une politique scissionniste ? En adoptant une telle poétique, les Wallons se. condamneraient à l'impuissance, à la défaite, peut-être à Ja mort. M. WILMOTTE. ->— S3EI0S FAITS, PROPOS «!£SUS QUERELLES D'ALLEMAND Il doit vraiment être di{[icile d'ccrire Vlvis-lohœ, ce parce qw des gens informés ou intéressés voient les faits à heur façon ou à leur goût. Vous me pariez du roi Dagobert ou de Manne d'Arc... Vous me direz que Dagobert était, en réalité, une jeune fille, et Jeanne d'Arc, une femme à barbe... Que d'autres discutent lù-dessus avec vous, moi j'y renonce.J'y renonce, parce que, entre autres raisons, je vois ce que les Allemands, certains AMemands,racontent sur la légion étrangère, et queUiuefois, je pense, de bonne foi. Il s'agit d'horrifiques aventures, cette fois, qui se passèrent récemment à Tlemccn. Or, /'en viens de Tiemcen ; j'ai vécu près d'un mois à l'hôtel où prennent leur pension des officiers de la légion (ce qu'il y avait de la légion dans la caserne mauresque et pala-Haie de Tlmncen, caserne telle que je vous en souJwite, solda-ts de Bruxelles ou.de Paris). J'ai vu'tous les fours la légion à l'exercice ou en marche; le soir, j'ai fumé des pipes avec des légiomwiïes français, allemands, belges, italiens, etc. Je ne pense pas qu'il y ait nulle part au monde soldais plus contents de leur sort que Les légionnaires. Pour en être convaincu, il suffit d'y aller voir. (Je vous recommande l'hôtel Charles, à Tiemcen; on y mange bien, et ce n'est pas cher.) Les journaux allemands sont assez riches pour pouvoir chacun se payer les frais d'un reportage à Tiemcen, à Bel-Abbès, à Sdida. Un Allemand bien élevé peut parler d'homme à homme ■>avec un officier de la légion ; le plus mal embouché d'entre eux est ! tout de même plus propre que le peiil foireux i Von Forsimer. | C'est donc d'une facilité cristalline de con-i naître la «vérité sur la légion». Or, la presse allemande co-ntmue sa campagne; voilà qui \ ferait finalement fugei' sévèrement VAllemagne par le reste du monde. BOB. Au jour le jour U POLiTlOUE iLa Presse, d'Anvers, nous présente un très instructif article politique, dans lequel il est uniquement ques-tion de /la renommée .littéraire... Il commence par nous confier que la gloire est seulement /une •question d'intrigue : « Ce peintre... est célèbre parce qu'il a trouvé des amis... qui lui ont taillé une célébrité basée sur leréeil .mérite de ses œuvres, quand elles en ont ; basée sur la naïve crédulité populaire, en cas contraire- » Chose aimusante, le journal clérical déclare excepter de ce jugement... singulier, les gloires anciennes... Comme si les hommes avaient dû être meilleurs 'autrefois que jadis. Pourquoi, direz-vous, cet étrange — et naïve, — conception de la gloire? Commen! peuitJon être assez provincial pour croire que :les côte ries puissent jamais faire ainrivr quelqu'un à cette célébrité vériitabJe qui compte seule et qui, presque toujours (quoi qu'en disent la Presse et ses pareilles), se trouve ratifiée .par la postérité ? Mais, c'est tout simple, et il suffit, pour a-jque l'aiteundité s'explique, de lire l'article )ni.jusqu'au bout ! I .11 s'agit de combattre la franc-maçonne-e- rie, dont vous ne voyez pas très bien le rôle :iil en littérature. Mais attendez : pour cela, il M' convient de n'adnnirer, de ne louer que des 's gens dé son bord : e -<( En face de cette haMeté déployée par t, Ha secte néfaste pour auréoler ses créatures aux yeux du public, opposons-nous, nous, n ihommes de pensée et d'action catholiques, e opposons-nous une résistance assez énergi-a que ? x Résistance double : d'une part, en renver- , e sant à.coups d'arguments sérieux et péremp- , •t toires, les fausses idoles. - s En soutenant ensuite, en magnifiant, en ; faisant connaître, en « rendant célèbres » les i artistes, écrivains, poètes, musiciens, que -sai-s-je, qui se manifestent dans nos rangs... ] s Dieu menci, ils sont nombreux, plus nom- } } breux certainement que de l'autre côté, mais ( ce qui leur nia nique c'est la consécration de ' leur mérite que nous avons le tort criminel 1 , de laisser dans l'ombre. » 1 ' Ce programmé, nous le connaissons : ( .« Nul1 n'aura de l'esprit, hors nous et nos , _ amis. » j Mails, chez les cléricaux, il y a un cynisme j ! su|prôme à nous avouer qu'il faut faire croire ; qu'eux seuils ont de grands hommes, comme t . de grands miniistres, de sincères démocrates, 2 . de purs sociologues... c PETITE CHRONIQUE c i Regards en arrière 15 av-ril 1312. — Naufrage du « Titanic » dans . les eaux de Terre-Neuve. 1,635 victimes. La tente et les godillots. q On (parle de donner à nos soldats une tente G de campagne. ^ L'utilité de cette nouveauté, une surcharge à ajouter à l'équipement du fantassin, ne nous paraît pas évidente ! Nos troupes sont destinées à évoluer dans des zones extrêmement habitées.-Elles y trouveraient toujours suffisam- e ' ment d'habitations pour cantonner. Si le bi- c vouac s'imposait, il y aurait toujours moyen r de construire des abris et de s'arranger... A i, la guerre comme à la guerre. f Les armées du Premier Empire, malgré leurs i, expéditions lointaines, se passaient parfaitement de tentes. Les Allemands, en 1870, n'en n firent aucun usage. Seuls, les Français cam- j, paient. Et c'était peut-être une mauvaise ha- c bitude prise en Afrique. ^ Quoi qu'il en soit, ces tentes coûteraient Cher. Si l'on veut dépenser de l'argent, qu'on donne à nos soldats des bottines d'une qualité dix fois meilleure à celles en usage. Les chaussures militaires, les informes godillots, sont de vrais instruments de torture, i Ils rappellent les grossiers brodequins que les t fournisseurs du temps'jadis livraient à la î grosse, en spéculant sur la misère du soldat. A présent, l'industrie privée a fait de grands j progrès. Pour le prix qu'on paie une paire de ç bottines d'ordonnance, on pourrait avoir, d'ex- c* cellentes chaussures, en cuir souple, comme Ir en portent nos chasseurs et nos sportsman. r, Notre armée ne doit pas apprendre à dormir ;ï l'abri. Du moins, ce n'est pas l'essentiel. Elle ^ doit apprendre avant tout à, marcher vite. C'est avec les jambes des fantassins qu'on Q gagne les batailles. ^ «c Le Gcûter matrimonial iNous exposons, dans notre salile de dépêches, y iPaffijche éblouissante du XIIe goûter matrimo- r niai d'Ecaussines-Lailaing. e iLa corruption des grands centres n'a pas en- I core atteint nos douces provinces. Là-bas, sous t les arbres verts et le clocher trapu d'Ecaussi-nes. il y a encore des jeunes filles, de douces c jeunes filles, qui. ne font pas de politique, qui ne portent pas la culotte, qui ne dansent pas s le tango, et qui ne rêvent pas d'exterminer le d dernier des hommes à coups de browning. s iC'est à peine si -elles se permettent ce jeu in- i noceut, et d'ai'lleurs autorisé par la loi, qui v s'appelle la chasso au céliibataire. Par exemple, c'est 'une chasse Men organisée-! Elle a c .lieu, tous les ans, au lundi de la Pentecôte. S (La manière dont les jeunes filles d'Ecaussi-nes s'y prennent prouve qu'elles se sont livrées- n il de longues études touchant les mœurs et les ^ goûts de cet intéressant et inoffensif bipède. «Le mâle célibataire -est, comme chacun sait, f gourmand, douillet et sentimental. Aussi les in- s -trépides amazones (amazones est une façon de parler, car il ne leur manque rien) ont-ellles bien soin de dresser, le jour de l'expédition, une imposante rangée de tables servies, sur le marché de leur hameau. L'odeur des gauffres c sucrées et du café fait sortir les loups du bois, f Farouches et timides au début, on les aptpri-voise vite. Et chaque belle choisit sa bête. Ou, si vous ,piiétférez,'sa victime. U ne s'agira plus maintenant que de faire luire devant ses yeux les douceurs du mariage. On fai-t des tableaux attendrissants. On parle de la tiédeur des chaumières où sommeillent 1 les cœurs, de la splendeur des greniers où I on t est si bien à vingt ans, du mystère des ber- 5 eeaux où s'éveille une vie nouvelle parmi, les t jeunes sanglots et les refrains monotones des r très vieilles chansons. r Pris dans cet invisible filet, le célibataire se « sen-t tôt captif. U pleure comme un daim au 6 cœur transpercé de fièches.Pourtant, il .ne vou- ^ drait plus guérir sa .blessure.Et puis il n'a p'.us c de jambes pour s'enfuir. Comme la licorne des c contes anciens, il tend le cou au licol de la 1 vierge... ' iLe soir, quand la fête allume ses flambeaux, <-sonne l'heure de l'hallali suprême. Le ciel se s remplit d'étoiles et, dans son grand livre, l'Amour inscrit cent noms et cent serments nou- 1 veaux. 1 Si vous voulez, vous marier, il faut aller à 1 EcaussineiSiLal'aing le lundi de la Pentecôte. 1 .Si vous voulez ne pas vous marier, méfiez-vous. Car plus d'un a été pris sans se croire si exposé. (s=^=S> L'aimable bandit. l En une amusante étude sur les « R< ines du Théâtre », des XV1I° et XV'IIIe siècles, M. Paul Dollfus rappelle une plaisante équipée du lé- f gendaire bandit Cartouche, sacré « roi de Pa ris » par l'admirative frayeur d'un peuple. Ce c monarque* d'un nouveau genre, n'était pa? ^ 3 sans priser la grâce et le talent. Le soir même que Monseigneur le Régent avait fait mettre sa - tête à prix pour 2,000 livres et offert, — en : guise de compensation, — un cadeau de la l même valeur exactement, à la jolie comé-, dienne Desmares, celle-ci, — comme elle s'al lait mettre au lit, — aperçut, avec frayeur, un , inconnu à son chevet... Elle voulut crier; mais , l'homme, avec une courtoise ironie : « Là, là. n'ayez donc point peur; et ne fatiguez poin; votre gosier, ma mie, à appeler vos gens, qui ne viendraient pas, étant bâillonnés et ligotés. Je suis Cartouche et ai entendu les crieurs annoncer le prix qui sera donné de m'a tête... quand je voudrai la laisser prendre. Des ami: que j'ai à la Cour m'ont appris que Monseigneur le Régent taxait votre mérite précisément à la même somme. Comme je serais au regrei de voir gaspiller les finances, je désire m'assu-rer qu'il, n'y a eu nul excès dans votre gratification. Jouez-moi donc, tout bonnement, le rôle que vous avez dit, ce soir, devant mon cousin. » Comme, toute tremblante, la Desmares commençait, — une vive lueur inonda soudainement la chambre : « Ne vous troublez point ! C'est une torche que j'ai fait allumer pour vous éclairer. C'est votre voisine, Mm° de Sourdis, qui la paiera. Elle a parlé, la première, d'offrir de l'argent, pour ma tête. Son hôtel flambe... » Quand la Desmares eut terminé son rôle, Cartouche s'écria : «Parfait! Cela, vaut tout à fait les 2,000 livres...»,puis, prestement, s'éclipsa. Le' lendemain Desmares trouvait, sous son chevet, un rouleau de 100 louis, enveloppé d'un papier où elle lut : « Car le roi de Paris paie aussi bien que le duc d'Orléans »... Nos modernes chevaliers du browning sont, hélas! moins galants... Un peu de gaîté! C'est à la lumière du printemps, enfin venu, que l'on se rend un compte exact de la valeur esthétique de ces couleurs claires dont on a peint quelques-uns de nos tramways bruxellois. Elles mettent dans nos rues une note gaie et pimpante qui est merveilleusement « dans le ton » de Bruxelles. Dans une capitale proprette et souriante comme la nôtre, le noir et le funèbre détonnent. Lorsqu'on se sera décidé à revêtir d'une livrée moins revêche nos réverbères, les grilles de nos jardins publics et les bancs de nos promenades, l'on s'apercevra fortement de l'erreur où l'on a versé trop longtemps. Square de l'Aviation, l'administration communale d'Anderlecht a fait peindre en gris-clair le grillage bas qui entoure le jardinet créé à cet endroit. Cet essai est très heureux. Il serait à souhaiter qu'on s'en inspirât ailleurs!... Un noir mystère. Et voici une histoire de nègre : Miss Anna B. Glarck est une jolie infirmière, une Américaine comme on en voit sur les cartes postales : mince, blonidie, "flexible, sourcils hautains, etc. Ayant été appelée à soigner un certain M. James-L. Hichtens, un veuf de belle prestance, qui souffrait du cœur, cela se termina encore comme sur les jolies images illustrées ou comme au cinéma. M. J.-L. Hichtens devint amoureux de la « nurse » et lui offrit sa main. Bien ! Mais voici ;la suite. Allons-^ pour la deuxième partie : Le traître entre-en scène. Le traître, c'est une amie. JSL'le révèle à la délicieuse Anna, — la petite Anna d'Amérique, — un noir mystère : « Son fiancé est un nègre ! » Anna, qui n'avait pas pour J.-L. Hichtens les yeux de Desdemona, court, se précipite. Les roues de son char semblent immobiles. Son amie lui avait conseillé, avec une astuce à la Iago, d'examiner de près les ongles de son futur époux. Que voit-elle ? Ses yeux ont de la peine à le croire ! L'honorable M. James-L. Hichtens avait po-sitiivement des ongles de moricaud. En dehors de cette particularité, rien ne pouvait déceler sa race... ,Si ce n'était la rapidité avec laquelle il avait voulu se marier. Car .les maures vont vite, comme chacun sait. Bref, .la tendre Anna court au tribunal et réclame cent cinquante mille francs de dommages-intérêts.Et elle risque de les obtenir, car, en Amérique, on ne plaisante pas avec les histoires de fiançailles. 'C'est égal,"voilà une curieuse aventure. Qu'a fait ce nègre pour avoir le teint aussi clair? Il s'est, probablement, fait blanchir à Londres ! (s=^5> Perruques blondes et collets noirs.... Par un phénomène économique qui a l'air d'un paradoxe à première vue, les élections françaises constituent une bonne aubune pour... nos hôteliers. Si .bizarre que cella puisse paraître,rien n'est plus exact. Et il en est ainsi depuis que -les prétendants à la couronne de saint Louis ou à la pourpre napoléonienne ont fixé leurs pénates à Bruxelles. Ch-aque -fois que la République procède au renouveilleanent de son personnel parlementaire, les espoirs et les ambitions des représentants du passé se réveillent et s'agitent. Entre Paris et Bruxelles ce sont des allées et venues incessantes d'orléanistes obstinés et de bonapartistes impénitents. .Ces plébiscitaires « quanid même! » et ces .royalistes « toujours! » sont -gens du meilleur monde et emportent en voyage leur goût du confort et ileurs habitudes de luxe. Dans îles hôtels où ils .descendent, ils dépensent largement et mènent grand train. Pour (le moindre service, ils mettent la main au gousset et rémunèrent avec générosité — et des airs mystérieux — les braves gens du personnel...Cela dure généralement de. trois semaines à un mois. Et puis c'est le scrutin — et la désillusion. Les voyages cessent. Les messieurs très bien ont disparu. Et nos hôteliers songent avec mélancolie aux prochaines élections... & la A -Monte-Carlo. — Quelle, veine vous avez, mon cher! Prêtez-moi donc cinquante louis. Contran s'exécute. Un quart d'heure après, il revient et demande à l'emprunteur : — Eb bien"! ce billet de mille a-t-ii fait des petits? L'autre, exhibant piteusement deux billjets de cent- francs : — Des petits?... .Hélas! oui, eomm» vou? vo.yez... Mais le père n'est plus..# : JVotre Armée < SUR PIED DE GUERRE i L.es corps et services de l'anmée vicanei: d'être mis en possession d'un document in' patiemment attendu : il s'agit de la brochur dénommée Organisation de l'armée sur pie de guerre. La première partie, qui traite d l'armée en campagne, a seule été distribué à toutes les unités ; la deuxième compren l'organisation des troupes de forteresse et d ti0rvice territorial!1. Elle est confidentielto c n'a été remise qu'aux intéressés directs. Ayant exposé aux lecteurs de la Chroniqu ia composition de notre armée sut pied d paix, nous croyons leur être agréable en ri suimant à'ieur intention son organisation tii temps de guenre. Nous ne nous occuperons bien entendu, que des troupes de campagne .les seules dont la constitution puisse èti> rendue publique. Eilile dérive, d'ailleurs, d ce®© du pied de paix et n'en diffère que pa l'importance des effectifs. L'année de cam pagne comprend : le grand quartier-général six divisions d'armée et une division de ca Valette LE GRAND QUARTIER GENERAL Il réunit : o) Le commandement de l'anmée, composi du Roi et de sa maison militaire, du cbe de son état-imaijor général et de son état-ma j'Çtty .de véltocipédiates, d'une escorte de gen darmes et des services nécessaires ; b) Un peloton de télégraphistes, une com pagniie d'aviation avec 48 officiers aviateurs une compagnie d'aérostiera, et un détache ment de gendarmerie. Au total le grand quartier-généraJ compt. ainsi : 09 officiera, 7-40 soldats, 205 chevan: et 21 voitures, dont 7 automobiles (non com pris celles des aviateurs et aérostiers, er nombre variaMe). LES DIVISIONS D'ARMEE Chacune d'elles comprend : a) Un qua:rftier-génêra.l, à lu tête duquel 5. trouve le lieutenant-général commandant ; b) Trois brigades mixtes (quatre dans le; 3" et .divisions), composées chacune de : m était-major, deux régiments d'infanterie t 3, bataillon^ .et une .compagnie de mitrailleurs un groupe de 3 batteries montées de canon1 de 7c. 5 (12 pièces), et un peUotwn de gendar meric; c) Un régiment de cavalerie divisionhain à i escadrons; d) Un .régiment d'artillerie divisionnairr à un groupe de 3 badte.ries de canons de 7c. ; et 2 groupes de 3 batteries d'obusiers ou ca irons de 10c. 5 (soit 3fi pièces) ; e) Un bataillon du génie divisionnaire ;' 2 compagnies ; /) Une section de télégraphistes de campa gne ; g) Un corps de transports, comprenan quelque 600 voitures et fournissant : un trair de . combat, (colonnes de munitions, colonm d'ambulance, parc du génie, etc.), un trair de vivres, un tirain de bagages et un sepv-i.it divisionnaire de l'arriére. Il est prévu dan: les 600 voitures ci-dessus 237 automobile; .pour : une colonne automobile de muniltion; d'infanterie (20 autos), trois colonnes de mu nitions d'artillerie (45),-une boucherie auto mobile (20), une colonne automobile de vi vies (36), un parc d'automobiles de réserv< (23), un peloton d'automobiles de ravitaille' ment (12), 6 cannions automobiles pour le service des postes et colis (6), une colonne d'au .toinobiles et de brancards (75). La récapitulation fournit par division d'armée, les effectiifs «rganiques suivants : Aux lre, 2° et 5" (3 brigades mixtes) : 67( officiers, 25,611 Hommes, 5,106 chevaux é 925 voitures (dont 241 autos); A la 3° (4 brigades mixtes) : S39 officiers 32,809 hommes, 5,856 chevaux et 1,049 voi tares (M.); A la 4° (i'd. ) " : 807 officiers, 31,233 hommes 5,848 clifevaux et 1,049 voitures (id.) ; A la 6° (3 brigades, mais renforcée d'ur groupe d'laifti.île:rie A cheval) : 686 officiers. 26,026 hommes, 5,602 chevaux et 968 voi tu l'es (id.). ■Ces chiffres font apparaître immédiatement la lourdeur de nos nouvelles divisions d'arimée ; leurs effectifs, surtout dans les 3' et 4° divisions, justifieraient plutôt l'appel'la tion de corps d'armée. Chez nos granits voi sins, la division d'infanterie ne compte pa: plus de 15,000 à 16,000 hommes. LA DIVISION DE CAVALERIE Elle comprend : a) Un quartier-général ; b) Trois brigades de 2 régiments à 4 esca drons ; c) Un bataillon de cyclistes ; d) Un groupe dVirtililerie à cheval de 3 bat teries de c-anons de 7c. 5 (12 pièces) ; e) Une section cycliste de télégraphistes e une compagnie de pionniersipontonnieirs cy é lis tes ; /) Un corps de transports (train de combat train de vivres, train de Bagages et servie, de l'arrière) avec 128 voitures, dont 97 auto mobiles. Ces dernières se répartissent en 1 colonne automobile de munitions d'artille ■rie (15), 1 boucheaiie automobile (10), 1 ci lonne automobile de vivre's (25), I train d bagages et 1 sewiee de l'arrière (47). La division de cavalferie compte ainsi ui effectif total de : 288 officiers, 5,570 homme.' 4,720 chevaux et 176 voitures, y compris 10 aufamoMIes. *** La récaipituilnitioin général fouTnit pou /Ttarmiée de cannpo-gne, composée du gra.n quaa,ti-er-'g>é)népafl, d-e six divisions d'armée c une d-iivfi'sion de c&va'k.rie, les effectifs totau. .sui-vaTMs : 4,630 officiers, 173,301 hommes, 37,549 ch< vmix, 4,4-82 voijbu.res et 1,554 aiiitomobilles. Ul va d-e soi qu'il s'agit d'effectifs arg-aa qu'es, à atteindre progressivement et qui n seront pas réailisé avant plusieurs aimée «d'ici. M. de BroqueviGe a déclaré que noti -armée de campagne com-pt-a.it actu-eMemer 124,000 hommes; i-1 en manque donc encor 50,000 pour parfaire les -effectifs théorique ci-dessus. Plusieurs milliers de chevaux f «ie nomihreuse-s voitures doivent,d'autre par être fournies par la réquisition au -momet -de la mobiili'sation. Quant aux 1,554 automobiles nécessaire: -ejliles n'existent qu'en hypothèse ; la p.lu-pa d'entre eJles doivent également être fournie par la réquisition. Il y a là tout un travail e voie de préparation. La brochure que nous venons de rési ! mer f-a.it mention « d'-automobiiMstes voloi ; ta ires », qui amèneront les voitures leur a; , partenant.Si nos renseignements sont exact un projet s'élabore, en effet, en vue de créer J chez nous, à l'exemple de ce qui existe dans ■certains pays étrangers, un coups d'automo^ ibiili.stes volontaires, qui serait recruté ai£ sein de l'Automobile Glub de Belgique; ses-membres, mititiarisés en temps de guerre,; seraient soumis, dès 1-e temps de paix, à cer-11 ' tarines obligations envers l'armée, moyen-Q* nan-t l'octroi de divers avantages. r<> ,d STRATON. le Ï.JES OBSKQllI» DE MARC GRÉGOIRE m de Les funérailles de M.l'avocat Louis Van Cals. ju ter, qui fut, pendant trente ans, sous le pseu-donyime de Marc Grégoire, le correspondant ie, anversois de la «Chronique», ont eu lieu -mardi ré matin, à Anvers, au milieu d'un, énorme con-. de cours de monde. ar Dès 10 heures, les abords de la maison mor-ir- tuaire, située rue O.tto Vénius, étaient envahis '1. par une foule de badauds, curieux de voir défl-a" 1er les innombrables pereonnaiités des Uiffé^ rents mondes : magistrature et barreau, commerce, politique, littérature et théâtre, venues pour saluer la dépouille de .celui qui trouva, le s(i moyen d'être à ia fois un des -avocats les plus ef en vue et un des journalistes les plus person-. nels de la métropole. De magnifiques couron-n- nés avaient âté envoyées par le Barreau, par les directeurs des divers .théâtres .d'Anvers, par n- des cercles dramatiques et littéraires, par plu. 's, sieurs journaux. e- M. Alexis Mois, président du conseil d'ad. ministration de la «Chronique», retenu à .l'été tranger, et I.éon Dommartin {Jean d'Ardenne), lx indisposé, s'étaient fait excuser. J1" Il faut renoncer à citer des noms. Bornons-. n nous à signaler la présence de M. Gor.ty, président, et de nombreux membres de la célèbre Chambre tte commerce d'Anvers ; M. Strauss, ■président du conseil supérieur du commerce. s0 et de l'industrie et échavin d'Anvers ; des conseillers communaux ; l'échevin Van Kuyck ; M. jj, Augustey.ns, député libéral démocrate; MM.. Ju, Van Peborg, sénateur llbéfal, Leclei, Ryck-^ mans, Couilil'iers, Van de WaiLle, sénateurs ca-s, tbo'liques ; M. le notaire SclrooJmeesters, de 15 Maeseyck ; des magistrats : M. Laureyssens, r- président du tribunal de commerce, le repré-. •sentant Henidriickx, ,1e président du tribunal de re première instance Van Cutsem, De Winter,président du tribunal de première instance, M. re Biart, vice-président, les juges Witteveen, a Boury, Paquet, Steyaert, ,1e référendaire Ayou, a" Se substitut du procureur du roi de Vooghit; une , imposante délégation du barreau, des journa-a listes et de nombreux artistes. a_ iLe cercueil, déposé dans le cabinet de travail du défunt, disparaissait sous de magnifl-uj ques couronnes. jn Cinq discours ont été prononcés : par M. l'a-ic vocat Boon, membre, du conseil de l'Ordre, |n renuplaçarrt M. le bâtonnier Jans, empêché, au ■a: nom du Barreau, — par notre directeur, M. ls Colin, au nom .de la « Chronique », — par M. ïs Dinokx, au nom des collaborateurs du « Jour-îs nal d'Anvers », dont Louis Van Calster fut le u- rédacteur en chef, — par M. le docteur Van o- Dieven, au nom des oeuvres philanthropiques 'i- de tous genres et de toutes nationalités, qui :0 trouvèrent toujours dans l'homme de cœur £ qu'était le défunt, le concours le plus dévoue", — enfin par le docteur Planquaer.t, au nom des amis. j.. Au moment de la levée du corps, les honneurs militaires furent rendus par un détachement de ligne. Le deuil était conduit par Mil. Désiré De. Moor, professeur à l'Université de Bruxelles, s_ Jules Henry et Georges Peeters, beaux-frères |._ du défunt et ses neveux : MM. H. De Moor, le docteur Rouffart, P. Henry, R. Peeters, A. Van s, den Wouwer et M. Fourvel. Après le service funèbre, célébré dans la main gnifique église Saint-Jacques, le convoi s'est s, rendu à Willebroeck, où eut lieu l'inhumation u- dans le caveau de la famille Van Calster-Pee-.ters.A ce moment suprême, le poète flamand Ra-j§ Phaël Verhuilst a lu un émouvant poème de ù circonstance. a- ti- — > c —— . ' -T» \ LES FUNERAILLES DE M. SAM WIENER C'est par une belle matinée printanière qu'a eu lieu l'enterrement de M. Sam Wiener, si - brusquement enlevé à l'affection de sa famille et aux vives sympathies de son parti. Dès 9 heures et demie, une foule compacte avait envahi le boulevard de l'Astronomie. Des agents de police, la refoulant sur le trottoir ou g sur le terre-plein, assuraient à.grand'peine la _ libre circulation des tramways. : Toutes les sociétés dont le défunt était le . président d'honneur s'étaient massées devant i- la maison mortuaire, chacune précédée de sa e Bannière endeuillée d'un crêpe. Parmi les drapeaux, on remarque celui des étudiants libé-11 raux. Pareillement endeuillés, les réverbères ;, de la commune de Samt-Josse-ten-Noode, qu'ha- I bitait le défunt. Aussitôt ouvertes les portes de la maison mortuaire, ce fut, pendant une heure, un dé-r filé ininterrompu des personnalités les plus noti toires du Parlement, du barreau, de l'adminis-:! tration, de la finance. Tout ce que Bruxelles x compte de savant, de mondain, de connu, était représenté. Dans le vestibule, dans les trois •- salles tendues de noir et pleines de fleurs magnifiques, où la famille du défunt, plongée dans une profonde affliction, recevait les con-' doléances de ses innombrables amis, ministres, sénateurs, députés, bourgmestres, échevins, professeurs, artistes, se coudoyaient, en foule serrée. Nous ne pouvons que citer, parmi les premiers arrivants : MM. Renkin, Vande Vy-vere, Davignon, ministres; Levie, ancien mi-f nistre; toute la gauche libérale de la Chambre et du Sénat; beaucoup de socialistes; et, parmi les membres de la droite, MM. Braun, De Bail-let-Latour, de Ro, Devolder, sénateurs; Wau-wermans, Do Jonghe d'Ardoye, députés; Adol-is phe Max et Henri Frick, bourgmestres de Bru- II xelles et de Saint-Josse-ten-Noode, etc. Le Roi s'était fait représenter .par île général i- Deruette et le commandant Davre-ux. ^ * * * p- Trois discours seulement furent prononcés. ^ M. Hanrez, au nom de la gauche libérale du Mercredi IS avril 191 2. — Edition C CINQ CENTIMES LE NUMERO. PQUH TD.UT1 ES BELGIQUB 4î# année, — IV« lO'i

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