La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 13 Juni. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 20 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/599z030n22/
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Samedi ] 3 julu 191-4. — Edition C CINQ CENTIMES LB NUMERO POUR {TOUTE m BELGIQUE JE P 4 — I*T° 160 LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi-(Passage Saint-Hubert) • RUXEU.B» a rZT7!rrrrTrî o tt onr tm t TniNnv'K TÉLÉPHONES % Administration : N* 7891e. [ABONNEMENTS î Bruxeli.bs : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. J,a Provinck 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous.pays de l'union postale, 30 fr. par an, — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEr : Jean d'ARDENNE nuun^uvu ■ AT ■ ■r» ** *5 m ANNONCES . fa page : 30 cent. la pctllc ligne. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-diTers (corps). 3 fr. la ligne et faits-dirers (fln), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On no garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agcnce-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Télépb. A. 3199 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçaies aux bureaux du Journal, S et 7. Galerie du Roi. DIVERGENCES ; I DE VUES i [Lu majorité, la fausse majorité catholiqu qui tlopuis traite tins gère en lomMe tes a faires du pays, itravarae en ce moment m crise assez dangereuse et dont iiil est diffîci de prévoir /l'issue. iEUe était si Hère île son unité, effle railla tirec 'Une joie si féroce les divisions qui ; manifestaient parmi ses. adversaires, — voilà qu'à sw tour ettle donne le speatac de .mésententes qui ne se produisent pr ! seulement sur des formules de réfmime 6or des pointe de détail, sur des questior d'adiplacatiion, mais qui .trahissent des dé.sa corda profonds sur des principes essentiels. Ces divergences de vues, que l'on sou] çonirait un peu encore qu'elles fussent se gneusement dissimulées, ont éclaté au tend unain de ta journée êléotaraJle du 2i ma Timides d'abord, de plus en plus âpres ei suite, te récriminations ise sont fait joir ont provoqué des ripostes, et mai combat c plumes «'est engagé, de plumes trempée dans ce fidl spécial aux dévots, en atte-ndai les grandes batailles. *** Tandis que dans .le parti cftérica/1, de par-papa;!, ;le parti de l'obéissance passive, k «ns estiment que lia (réfonnie mililaiirc, il'in; <1,rutflion obligatoire, (le 4° degré d'enistoign ment primaire (à 'tendance/s techniques, le (lots eociailes, -loii4 es choses embrun têtes a (programme de fleurs .adversaires, ne pot fraient plus être retardées sans danger pot llô'pa.ys et qu'il fajfflaitjpar conséquent en ré; Dfeer, coûte que coûte «le minimum iodispea aaibilc, Iles iaiu.tres ai'«écoulant que- leur .initié n électoral «qu'ils «croient compromis ipur cc quelques concessions faites à des 'besoins si ipérieurs qu'il n'était ,plus possible de mècoi naître, 'les regrettent néanmoins, vcu1;ei faire machine en arrière, ne cachent rnêir pas leur .intention de .saboter leur propr œuvre. "Voyez, par exemjpHe, Isa floi scodaire, véritî î)le abus de confiance envers ces éléunenl itimorés qui, en 1912, .croyant flaire acte d modération, apportèrent leurs voies, leui doubles et triples votes, au- gouvernement. N «s'apprêtent-ils .pas à considérer comme ie tre morte H'obdiigat.i'an (scolaire qui y est iim crtMe? Ne voient-ills pas dans /le dévefloppt ment professionnell de d'enseignement pr anaire .un :luxe inutile c't .dangereux ? Pa contre, ils s'-aftaciheront à accentuer û'ab( minable caractère sectaire dont ils en-tender flinpirôguer (l'éducation du peuple, ils donnt iront à 'l'éipQlscoipat aine autorité de ipllus en plu grande sur -l'école .publique, ils favoriseror ipar tous les moyens en (leur pouvoir l'aotio des congrégations. * * * 'De sorte qu'en face des malins du .part fouant toi comédie «de d'indépendante ,poilit ique, «'élevant contre .toute suspicion d'assi jetlis sement confessionnel], protestant de 1 (pureté de leurs intentions et de (leurs senti mente modérés, se Pressera île bloc des ir transigeants, cléricaux tout d'une pièce, fa: 'saint ifi des ih'aiMilettés politiciennes, opjposar un veto abisoilu aux moindres velléités dténic cratiques, décidés à accomplir des volonté îes plus out panetières du clergé d'onrt ils s aeconnaiissent dés 1res dévoués serviieuns. Ne vient-:1! ,pas de se former une « Kathc Hieke "Vilaamsidhe Kâos<vereenigjng (associa lion électorale catholique flamande), voo Gen-t-Bectoo », affiumant que le >parli oatîliç lique est un iparlli confessionnel et cfite 1 devoir «du déjputé catiliolique au PaHîcmen.1 c'est îa défense de 'la foi essenldeldement en tholique, qu'ill doit en .face de l'erreur m a ir tenir /l'harmonieux ensemble de lia vérit objective et lui donner force de loi en le fa: sant passer dans la législation ? A ila bonne heure! Foin des hypocrisies Avec ces gaSlIards-tlà, on saura du moins i quoi s'en tenir et- la ilutite contre leurs prêter lions carrément théocratiiques revêtira, u] caractère s-ur lequel i-1 ne sera pins permis . (personne de se tromper. •Reste il voir si ces députés de robe ïongu l'emporteront (sur ileurs eoUlègues de rol> courte et ce qu'en (penseront .les masses pro fondes de .leur parti. * * ♦ Parmi celles-ci un imou'veanenit s'est pro (luit qui ne doit ,pas laisser de donner que! que inquiétude aux uns et aux autres. €e ne sont plus îles moutons «bôla.n'tis de ja •dis. Un vertt d'.indépendance semble avo: «oufflé sur .les saintes bergeries où on le. tenaient parqués.Par un phénomène qui. tien duiniiracle, il leur éstipoussé des cortnes qu'il îriontrent, au grand scanda>le de leurs pas leurs. Quoi! de bons vicaires berçaient-.leur esprits et les main tenaient dans un mol on gourdissement qu'entretenaient des di'striibu lions périodiqU'es de verres de bière, de ciga res, de pistoilets fouairés, de chocolat et di bénédictions! C'étaient des électeurs de tou repos. Voici qu'iils raisonnent, qu'ils murmurent qu'ils se mettent à dire que l'esipoir d'-uni vie meilleure dans l'autre monde ne doit, pa: Ses empêcher de goûter des biens de celui-ci Us trouvent que l'organisation sociale se 'Ion l'Eglise n'est pas le dernier mot de 1: perfection. Ils vont plus loin : iils veulent sé parer le spirituel du temporel, faire préva loir leurs vues par le moyen du bu'lifefân di vote et trouvent mauvais, 'le croirait-on ? qu îeur curé, leurs margui-IiHers et les moines ceux venuis de France ou d'ailleurs de ménu que les aborigènes, puissent déjposer dan: l'unie électorale trois ipaipiers alors qu'il; D'en peuvent gfiisser qn'un. •Eux aussi demandent le S. U., en ait en dant qu'ils l'exigent et il se trouve des diri géants pour encourager ces revendication: funestes. * * * Ces appétits nouveaux, ces résistance: inattendues à dos ordres sacrés, ces ccmpré tensions différentes des intérêts dn parti existaient avant les dernières élections. L journée du 24 mai a eu le mérite de les faii surgir. .Serait-ce le commencement de la fin ? A. FEBVRE. l iEHUS FAITS. PROPOS SOU! LES BONS CONSEILS U ij a quelque clwse de comique dans k * crises françaises, c'est la gravité avec k :e quelle on donne, de l'étranger, des conseil ît à la France; dans ce genre, l'honorable A. le Georges borand. est impayable : on se lai. s à le lire, une pinte de bon sang. Il a, pou s, offrir à la France, nne panacée suisse, un s dignité merveilleuse et, j'en suis convainci > une bonne (oi. indiscutable et toute l'au,toril que donne à m Belge distingué la confianc î- des électeurs de Virlon. i- Certes, on peut n'être ni Allemand, i ■- Belge, ni Français, et avoir des opinions su i- les affaires allemandes, belges el françaisei i- encore devrait-on s'avouer que les nalionnu du pays donl-on n'est vas ont de spéeiau e motifs de penser ou d'agir, et qu'on pei s faire des commentaires autour de leur pol 't tique, mais non leur donner des conseils pi remptoires. Après tout, c'est leur affaire a eux. Il |i peuêent s'en entretenir avec an étranger; ,s est à craindre qu'ils ne se rebutent, s'il leu ._ veut imposer la décision finale. C'est, je croii >_ le secret de l'affaire Dreyfus, où Molenbcel s Ilergen-Op-Zoom, Francfort el Bucarest prt u tendaient dicter à la France sa conduite. .1 crois qu'elle y aurait vu clair plus tôt, si ell r n'avait été éberluée par les lueurs giroyamte i_ et phosphorescentes de tant de mouche , à... viande. Sl_ Pour le moment, si Poincaré ne se lire pa s d'affaires, ce ne sera pas faute de conseils. Mais le malheureux ne les entend pcu.t-étr i_ pas. El dire qu'il n'a qu'à se mettre en com I munieation téléphonique avec les plus ém e nenls collaborateurs des journaux belgci 0 En cinq minutes il saurait ce qu'il a à fairi et, certainement, on ne refuserait pas de h _ prêter M. Lorand, qui a les pieds un pe s grands pour les dimensions de la Belgiqui c U en ferait un ministre de la guerre, et l s France, sage comme la Suisse, aurait l'a/. c probalion de l'univers. Quel beau rêve. [. Il y a dans le journalisme franco-bctgi contemporain, deux sujets d'adminalion l'ignorance monumentale des Français pat [. lanl de la Belgique, Ui science égalemen v monumentale des Belges parlant de h France. t Et le comble, c'est que celle science e-Tccll ignorance aboutissent dans la pratique à Je s chroniques également stupéfiantes. t Bon. I An jour le jour U POLITIQUE On se rappelle qu'une étude paru JK\ ' dans la Chronique, eut l'homieu i sLVa d'élire .relevée par le Bien Public avec rage, naturellement; ce journs ~ naguère académique ayant beaucoup ubu:i donné de sa belle tenue. II s'agissait du su! fuage des .femmes; et l'étude en question fa: sait remarquer la. différence, de mentant existant entre les femmes belges cit celles par exemple, de Scandinavie, pour qui I vote est le naturel corollaire d'une cùltuiv complète. Dans le désir de nous surprendre, aine ' que l'Etoile Belge, en flagrant délit de co'i servatisime, le Bien Public nous avait vive . ment reproché cette réserve à l'égard di suffrage universel et k Uisexuel », si on peu dire. , C'était aller loin... Si loin que nous u | nous sommes pas pressés à la i-.'poste (on pelés, du reste, ailleurs), el que nous avon 1 .attendu le réeul inéviitaMe; il vient.. île s. • produire. Le Bien Public veut bien preconi ser le suffrage des femmes pour retarder ce , lui des hommes; il n'en est pais moins adver > saire du vote féminin en principe. « Nous * n'avons jamais .pnétendu que le vote doit ètri égalitaire, ni que le droit de vote soit fond» suir le droit naturel » Nous n'avions jamais cru un instant que !' - Bien Public put être sérieusement acquis ai - vote des femmes. S'il n'y avait pas l'hosti !i!é foncière des cléricaux envers tout clian - gement, nous nous serions rappelé les dé ' cïarations, bien anciennes, mais toujoim ■ respectées, croyez-vie, de M. Wocsle et d'us l théologien rédemptoriste : le père Godls > Tons deux déclarèrent que malgré la menta - lïié actuelle, des femmes belges, (peut-être > pour l'instant, en majorité dévotes), il \ - avait dans ,1e suffrage féminin un grave dan - ger... Bluf, donc, de ce côté-là encore. Les cléricaux ne referont pas avec les fem î mes l'imprudence qu'ils ont commise avei l les démocrates, et. qui les met, maintenant en face d'un prolétariat organsé, tout prêt: , à la révolte. PETITE CHRONIQUE , Regards on arrière 13 juin 1332. — Assassinat du connétable Oli vicr do ClisSon, par Pierre d© ■Graon, Ironie JutHciairo. On a lu, d'autre part, l'intéressante thès< 1 qui fut soutenue par la défense dans l'affairt ; Furnémont. 5 En correctionnalisant un fait normalcmen ! passible de la cour d'assises, — au profit d'ur inculpé qui bénéficia d'une ordonnance de non - lieu, — la chambre du conseil a rendu le tri - bunai correctionnel compétent pour juger tous ; les prévenus. Or, ceux-ci protestent. Ils réclament le jury Les circonstances atténuantes, ils n'en vculen pas. Ils professent des opinions identiques i ' celle de la femme de Sganarelîc.' Identiques... en apparence seulement. Cai i s'ils protestent contre les « circonstances atté KG, WTrrw>»yiirii r^Tfriir^r>rjnf-y. ™ c i a nuantes », c'est qu'en réalité celles-ci sont te ■o riblcment aggravantes. Elles, les éloignent ci jury — peu féroce en ces sortes d'affaires, c l'argument « ad hominem » porte toujours • pour les déférer aux juges réguliers, bcaucoi moins pitoyables. De sorte que rien n'est pli redoutable que cette mansuétude. * Le fait fut déjà signalé. La Fédération d< * avocats, notamment, approuva, il y a deu ans, un rapport signalant l'injustice de c. état de choses, — l'impossibilité pour un ii culpé d'exercer un recours contre une mesui s dont l'indulgence est plus redoutable que 1 pire sévérité. i" Mais cette approbation platonique n'a pe modifié la loi. 6=55=9 /■ Rapprochement. c C'est une singulière coïncidence que cell qui fait appeler, à un jour d'intervalle, dai é deux salles d'audience situées aux extrémitç e du même « corridor sombre », deux des affa res qui passionnèrent le plus l'opinion publ l que de notre pays. r Dans les deux causes, un homme notoire, u homme riche. Dans les deux causes, le tyr ^ du « bon garçon », du joyeux viveur, plus le v iré, plus policé ici, plus roublard là-bas. Et, c l'un comme de l'autre, il y a deux ans, on eî , attendu tout, tout... sauf ce qui arriva! ~ Si les jeux de la fortune se marquent étrai gement, c'est bien dans des circonstance comme celles-ci. De ces deux hommes, que 1er ;ç situation semblait mettre au-dessus des couj de la destinée, de ces deux liommes, dont 1 r sort paraissait établi, définitivement, luxuei , sèment, — l'un est aujourd'hui sur le ban , d'infamie, l'autre a fui pour ne s'y pas asseoi Et, rétrospectivement, il y a quelque chos ç de tragique à imaginer ces deux hommes ç e rencontrant, pour la dernière fois, par hasan ç dans un endroit de plaisir, le verre à la mair s l'œil brillant, le verbe haut, — aucun ne s doutant des fatalités que l'autre porte en lui s Quel temps fera-t-il ? ?. Cela va-t-il durer longtemps encore? Jou - après jour, le printemps s'écoule et tous le . matins nous ramènent le même ciel renfrogn 'et gris. A Paris, il neige. Chez nous, la gelé( la pluie, le chaud se succèdent dans une sari \ bande affolante. Quel observatoire nous dir L le pourquoi de cette incohérence, quel liomm de génie mettra de l'ordre dans le royaum des éléments ? 11 n'y a pourtant pas de parli ment là-haut ! Et pourtant, depuis quand les hommes n'éti dient-ils pas la météorologie ? Depuis qu' ' vente et qu'il « draclie », les hommes ont clic: •" ché la raison des phénomènes qui détruise! ■ l'espoir des moissons et brisent les vaisseau t chargés de richesses. Au temps de Pisistratt i les marins clu Pirée avaient déjà leur obseï vatoire météorologique. Près de l'Agora d'/ 3 thènes s'élevait la « Tour cles Vents » toute d ? marbre blanc et ornée dé figures sculptées qi représentaient les huit vents principaux. La plupart des grands esprits se préoccupi rent des problèmes de l'atmosphere. Il éta réservé à Leverrier d'organiser «îOmplètemei le service de prévisions du temps. Le liurea central météorologique de Paris est un de plus complets qui soient. Il est vivifié par'l'a< tivité de vingt-cinq savants. Mais où en son mes-nous, cependant ? Qui peut nous dire, vingt-quatre à l'avanc» le temps qu'il fera? •; e==s=3 Quarante-cinfj ans après. Tout de même, il faut convenir qu'en ce neuf lustres, le wagnérisme a fait un gran pas. Le public a fini par s'habituer à cette cor ception de l'art qui semblait tellement neuv et hardie que, pour un peu, on n'eut pas ht ' sité à traiter son promoteur de détraqué et d » fou. Il faut relire les critiques du temps pou ' s'en faire une idée. Ainsi, dans 1' « Illustration » de septen bre 186U, un critique musical, après avoir raj i pelé « l'effroyable tempête qui engloutit « Tani: haùser », signale le grand tumulte qui a sév au Théâtre Lyrique, où M. Richard Wagne i avait la parole. Je cite : t « Le ténor Massy rend avec éclat les accent » patriotiques de « Rienzi ». Et tenez, quel mei » leur exemple que la répétition d'une bonn )■ chose engendre la satiété et l'ennui : «Rienzi» •> c'est le patriotisme mis en musique; mais cel » dure cinq actes; l'enthousiasme cle l'auditeu » faiblit dès le second; à onze heures et demie ••» il vendrait son pays pour rien. » Il faut être bien trempé pour résister.à 1; a musique de Wagner. Le persévérant artist » ne connaît pas de pitié; je n'en veux pou ^ preuve que le divertissement terrible auque » il va. soumettre, dans quelques jours, les dilel ^ tantes de Munich. Le Théâtre royal de cett » ville est en train de monter son « Rheingold * i » Or, savez-vous ce que c'est que 1' « Or di ■ » Rhin » ? C'est le prologue des « Niebelun . » gen », l'œuvre capitale du compositeur, un . a sorte de préface qu'il faut entendre jusqu'à' ; » bout, sans interruption, sous peine de perdr ! » le fil, et l'exécution demande trois heure » environ ! Les auditeurs seront-ils atta y chés?... » De la musique de « Rienzi » à celle de « Par | s if al », il y a un abîme; il y en a un autre enlr nos façons de sentir et celles des dilettantes di Second Empire. Les choses ont progressé de puis, heureusement. Nouvelles à la main 1 Au LuiuvPark : — Quel est donc, dites-moi, ce petit mous i eu "blond qui se promèno avec cette dame à foll aigrette ? — 'Uiï jouet de fille. — -Ei> la damo? — Le contraire. V—4K 4> L'ÉLECTION DE HUT Nos .liibéraux viennent d'adresser à ,1a Cham bre des Re/préserita.nts une récGamation Ion , i;uomeiiit motivée contre ,1e résultat, iproclaim . par le Bureau princiipal, des élections du 2 ■ mai. Us demandent, avec .preuves à .l'appui la .vérification .et Se recensement des chiffre: i des divers bureaux, la vérification des bulle tins blancs et nuls, et 'la vérification de tou: les bulletins, dont ibcaucou.p. dans divers bu reatix de campagne, auraient été mélangés ai , détriment de la îliste libérale. Ce n'est qu'à ia rentrée de novembre qui '' la Chambre aura à statuer sur cette réclama ■ tiom L'UNIFORME » de nos officiers 'S x Où l'on "voit la « méthode » d© 1 M» de Broqueviile à l'œuvre i-ca L'étonnante dépêche ministérielle qu: adressée il y a huit jours aux chefs de corp£ s oblige les officiers à .renouveler entièremen ci sans dèteii leurs unifor^mes, soulève le plu: v.:f mécontentement dans toute l'-année l'àudaice et le sans-gêne avec lesquels J 0 question des tenues a été 1 naitée anériten vraiment d'être narrés, car ils sont à pein J cnoyabiîes et dénotent une mentalité déplora ble. En mars 1013, la Vie Militaire, .publiait le iportrairlis des* membres du cabinet mi-l.iit.ai.rc u revotais de tenues noii've'lles et presque, a-p .même .moment, M. de BloqueviilJe lançai t une dépêche s-pécifiant que, sauf queUque " dét-aiil's encore à l'esstai (not-aanment pour 1 coiffure), les tenues en question, décrite d'aillllcuirs dans la dépêche, étadent admise à « titre dérflnit.if »; bien mieux, un tableai l" defsdites .tenues était, par ordre du miniisti^e s in'séré dans le règlement ; » Discipline et se-i r vice, intérieur. » 5 On ne peut donc prétendre .qu'il n'y avai (- dans i'iaflaire que du provisoire et que le officiers ont eu ton de faire aussitôt, des fa a i c d'habillement et d'équipement; d'aiitleurs, le '• officiers aAiaient attendu pour remonter leu e garde-robes une décision quant aux modiifica e fions de l'uniforme en préparai-ion depu: I. (longtemps, et ils furent. Obligés de se vû i, tin' à 1-a nouvieHle mode au prix fort que .le. e fouirni^seurs exigèrent en présence de l'ai ! flux des commandes. DEPENSES ONEREUSES r L'année 1913 fut donc onéreuse pour le s officiers : non seulement la tunique fut, d'ui p trait de plume, abolie et rempibaeée pa;r ui , vétemonl nouveau, la vareuse, mais toute les passementeries si coûteuses, furent éga Imeni modifiées; chacun se fit confectionne •une vareuse neuve pour la tenue d'-a/ppar-a ^ et fit, à grands frais, transformer sa tuuiiqu 0 en vareuse de travail; Irais de vêtement neufs, frais de vêtements transformés, frai de nouveaux accessoires; tefl fut lie bilan pou E'ofifLcier qui ne fit, toutefois, entendre au 1 cune pflain»te, et (bazarda ce qui devenai inut'jLisab'le. I (Et, cependant, on apprit bientôt que 1 x Roi n'iajvait pas approuvé te décision hûtiv dîr son ministre, que Tes officiers de se.rv-,;c '- au Palais cont.inuaient à /porter l'ancienn .- tienne, que .les officiers de Çaivailerie cornseï e vaiewt sys-t-éma t.i-qu emen t le doMnan et le' ii grenadiers, la tunique. En effet, un sim.pl arrêté ministériel, /avait ordonné ce qu'u: cirrêté royal seul .pouvait décider, en tout t i légalité. t Les choses durèrent ainsi .jusque en ma li dernier, cepen/cli.ant que les officiers de l'en s touragfc du ministre usaient les tenues d'es sal dans lesquelles la Vie Militaire les avai l- l'Illustrés. .. TOUT EST CHANGE ! Et voilà que qucilques joui's avant la fa me use revue du 20 *ma.i dernier, un arrêt' royal renversait l'édifice de 1913 : la fani que était midoptée, te vareuse, modifiée, n s devenait pJus qu'un vêtement de travail, le II <accessoia'es et les passementeries éîaien également modifiés une seconde fois. Les ol e liciers accueiiliirent avec joie cette nouvelle car te tenue de 1913 leur seyait très ma'l; il e compilaient, d'iailileurs, ou bien qu'on liés .'in v demnisienait, ou qu'on leur laisserait .le.tertnp normal d'usure des effets achetés sur la fo de l'a.r.rèf=é ministériel qui, un an autpara vaut, ceintifiadt la. décision « définitive » c •lui donnai!, par l'insertion dans .le règile/ment " te forme d'un ordre impératif. Mais, pour ,M. de Broquev.iille, cette do r nière affirmation n'ia. aujoiud'liui aucuaie im portance, et il lui. chaut peu de penser qu ? l'officier paie très cher chez le fournisseu ses fantaisies à lui, miiuisî.re; le 2 juin, i 3 lançait sa fameuse dépêche : u Les dis<posi • » tions de l'arrêté royal réglant l'a tenue de 1 » officiers sont d'application immédia-te.. L" » Les orficiers sont invités à se .munir ; > » bref délai des effets et objets des nouveau: » '.modèles... I^es chefs auront à cœur d-'ob i n 'len;<r au plus tôt lu stricte observaiion' di 1 » règlement ('l'arrêté royal a paru sous 1; c » forme d'un règlement)... Les chefs di l » corps m'avisemnt, par la voie hiérar - » cliicfue, lorsque tous leurs officiers se 3 » ront pourvus de la nouveille tenue... . (Cette phrase a déjà incité des chefs de corp; i zélés .à fixer un mois à leurs sous-ordre: - pour se mettre en règle.) : Quant à la manière dont les officiers sol i deront les factures chez De tai'lleur et le pas : semen'tier, la plume ministérielle n'en ; , écrit mot. AVANT ET APRES LE SCRUTIN M. le sénateur de Ro a. bien déposé au Sé ' liât un amendement au budget, tendant ; 1 mdeninfeeir ces naïfs, que sont les officiers * mais voilà! les Chambres se sont ajournée: jusqu'à te session nouve'Be, et si le ge.si( très louable et désintéresisé de M. de Ro ainsi que l'arrêté royal sont antérieurs au: élections du 21 mai, la dépêche inexorab': du ministre n'est .sortie de l'officine de 1; r rue de ia Loi qu'après ces élections, olor 2 qu'exile pouvait .accompagner lia transmission de l'arrêté royal. C'est là un f<ait. à médite et à rapprocher de l'annonce de certaine: augmentations du traitement des officier: cfui iprécéda de peu de .jours les élections lé gisHiatives de 1912. 'Les officiers obéiront par discipline; il: paieront, quitte à se boucler le ceinturon, ca ce même .ministre, armé d'Un règlement, traduira, devant les tribunaux militaires \>. mailiheureux sous-lieutenant qui laissera et souffrance ses dettes d'habillement. Tout ai plus, quelques grognards,, parait-il, ont l'an ! diace insensée de demander respectueuse f ment, ,par la voie hiérarchique, une compen ; sation pécuniaire au préjudice causé de gaîti ' de cœur à leur maigre budget. Mais qu'im ' iiorte, M. de Broquevi-lle pourra apprécie ; leur requête comme contraire à la discipline ■ et, des lors, armé d'un autre règlement, i i les punira en refusant leur candidature ; ravancement..' ; j En fin de compte, payez, messieurs les of ■ ! ficiers, et silence dans les rangs ! ! | , XXX, ; A LA CHAMBRE FRANÇAISE ITiit- séance liistoi*i«iriie LES DÉBUTS ET LA CHUTE BU SâBimiT H1BOT 1 HAIh WT I h DiSTfcSI ! C s H VHII I fi-M UK I niuwu UN CONSEIL DES MINISTRES l De Paris, le 12.— Les ministres se sont réun : ce matin, sous la présidence de M. Ribot. iM. Ribot a fait approuver les termes do ! dêciaratloai m i nistériell e. 5 Le ministre des finances a soumis au coi seil, qui l'a ratifié, un projet, d,e loi autorisai ! l'émission d'un emprunt de 900 millions e t rente 3.50 pour cent, amortissable en ving 3 cinq années. :t Co projet, qui sera soumis cette après-mi( s à P.a signature du .président de la Républiqu s Siéra déposé sur le bureau de la Chambre au i sitôt après la clôture du débat sur la poliilt i que générale du cabinet. Le gouvernemei " demandera à la Chambre d'en aborder l'étuc dans une de ses plus prochaines séances, i ©ans l'exposé des motifs du projet d'en 5 prunt, il est indiqué que les rentes actuel!' s ment émises continueront à jouir des immi ^ nités accordées par les lois antérieures. I. 1 projet ne stipuile (pas, assure-t-on, les menu ^ immunités .pour les titres que le gouvern _ ment demande au Pailement l'autorisatio . d'émettre. Les 900 imi-llions de recettes provenant c r,emprunt seront affectés aux déj^enses extr ordinaires de la guerre, de la marine, ain au'aux dépenses extraordinaires marocaine . LA DECLARATION MINISTERIELLE t De Paris, le 12. — La déclaration minist i rieJ/lo affirme- que le cabinet, composé de fe 3 nies républicains, ne veut vivre .qu'avec . - confiance id'une majorité républicaine dar r les deux Assemblées. ^ La déclaraition insiste sur fla nécessité d'u l effort (financier énergique et soutenu. Bile a: ' nonce le .projet d'envprunt et demande l'ex; J men urgent «par le Sénat .pour l'incorpoiN dans la loi de .finaaice de l'impôt généra,! si ^ le revenu. L'équilibre financier est au prix c sévères économies avec l'aide des pilus-va'Un 3 et de suppléments de ressources tirées d'in -, pôts nouveaux indispensables, y La déolaration-ajoute : 5 « La loi sur 2a durée du service militair . votée dans la .précédente législature, après i s longs débats, et où toutes îles opinion/Ls ont é 3 librement ex/posées, vient à peine d'entrer e i application. Elle ne peut être remise aujou : d'hu-i en question. Les lois militaires sont, c toutes les lois, celles qui ont le (pilus besoin c j stabilité. Si nous commettions la faute d' . branler la loi, alors que rien n'est clianj - dans l'équilliibre des forces militaires en E' t rope, nous perdrions, en 'même temps que sécurité dont nous avions besoin, l'effet m ral qu'ont produit le vote ide la .Toi et son a. ceptation par le pays. » Le 'gouvernement demandera le vote r 1 pide de lois sur te préparation millitaire < - la jeunesse, et sur l'organisation solide *1' 2 réserves. Il veinera à ce .-qu'on fasse rendre s la loi tout .ce qu'elle peut donner. » l (La déclaration ajoute : .« Au point de vue extérieur, nous nous se ' virons de te force .que .nous donnent not; 5 immuable alliance et notre entente avec ui " nation dont la précieuse amitié nous es.t a | -quise, (pour contribuer autant qu'il dénendi ide .nous à la paix .générale. 'Notre action sei j. d'autant plus efficace que notre état militai] .ne sera pas diminué. » iLa décilaration dit que le gouvernement d mandera au Sénat de hâter le vote du >pro.t . ide déïanse de l'école laïque. II! s'efforcera e ; réaliser l'accord.entre ffes républicains et ei - tre les deux Chambres pour la réforme éile 1 torale. Son .programme intérieur se résuar - ainsi : défense laïque, justice fiscale, justiv 3 sociale.. iLa déclaration termine en faisant aux r i publlicains l'appel le plus pressant. LA DECISION DES REPUBLICAINS DE GAUCHE 1 Le groupe des républicains de gaucl > (Thomson, Georges Leygues, Mugi not, e\x [ s'est réuni à la Chambre. Le groupe a adopté une résolution par 1: , ci u elle 'ifl affirme la nécessité du maintien c . la réforme fiscale et de continuation des lo j laïques. Cette déclaration affirme, en outr la volonté du groupe de collaborer étroit . ment avec tous les autres groupes de gauch L'ORDRE DU JOUR DES RADICAUX 1 Le groupe radical a chargé MM. Puecli • Dalimier de déposer l'ordre du jour suivai comme conclusion au débat à la Chambre <> La Chambre, respectueuse cle la volonté e: ■ priànée récemment par 1e suffrage universe 1 résolue à ne donner sa .confiance qu'à un goi » vernement capable de réaliser l'union des fo ' ces de gàucbe et repoussant toute additioi ' passe à l'ordre du jour. » 1 Comme on le verra plus loin, c'est cet ord; ' du jour, assez ambigu dans sa forme, qui | été adopté par la Chambre à une majorité c ; 87 voix, malgré l'opposition de M. Ribot. C'e t donc ce document qui a été la cause de la chu - du ministère. 5 LES SOCIALISTES RECLAMENT LE RETOU ' AUX DEUX ANS On a distribué à la Chambre la propositio suivante, de M. Vaillant, déposée au nom d > groupe socialiste unifié : « Article premier. — La cllasse 1913 sera, c 1 octobre 1915, en même temps que la elast ■ 1912, renvoyée dans ses foyers. 1 - Art. 2. — Au 1er octobre 1915, la loi du se 1 vice de deux ans clu 21 mars 1905, remise e vigueur, remplacera la loi de trois ans du août 1913, qui sera abrogée. i » Art. 3. — Dès maintenant, toutes m es un . milles seront prises pour qu'en octobre 1915 i » loi du service de deux ans soit en plein exe ( cice. » i Dans son exposé des motifs, M. Variant d. i '.•■lare que la loi de trois ans a été imposée pr l'impérialisme tsariste.et que c'est Ile minist] . des affaires étrangères d'alors, M. Poincar qui en a reçu l'ordre à ^ori voyage en Ru sia. A L h CHAMBRE M. RIBOT LIT LA DECLARATION IS MINISTERIELLE L'affiuence du public est énorme. Les dé-a putés sont presque tous à leurs banos, lorsque M. Ribot commence, au mi'lieu du silence, la. 1_ lecture de la déclaration, qui est plusieurs fois 't interrompue par les exclamations ironiques de n C'extrême-gauche, auxquelles le centre et une ^ partie de ia gauche répondent par des applaudissements.Le passage sur la loi militaire soulève, à '' l'extrême-gauche, .les cris de : « A bas les trois î* ans !» Le centre, la droite et une partie de ila i- gauclie applaudissent longuement. lf La fin de la (déclaration est applaudie .au e centre et sur quelques bancs à gauche. M. PUECH INTERPELLE -* M. Puech développe aussitôt après son intar- pellation sur la politique générale. e M. Puech, au milieu du bruit, fait toufl s d'abord le procès de la composition du minis-tère Ribot. Il reproche au gouvernement de n n'avoir pas su ou pas voulu se procurer le concours des groupes de gauche. (Applaudis-e sements à l'extrême gauche et sur divers bancs *- à gauclie.) ^ UNE ESCARMOUCHE ENTRE MM. BOURGEOIS ET JAURES M. Puech lit une déclaration de M. Bourgeois, -• prononcée en 1898, disant qu'on ne peut gou-verner contre le parti républicain. (Applaudie-'d sements à l'extrême gauche et à gauche.) lS M. Bourgeois demande la parole Cette intervention produit une certaine émotion. M. Bourgeois dit : « Je n'ai rien à changer à' i- mes paroles : «< On ne peut pas gouverner con-i- tre la majorité du parti républicain. » (Applau-■r dissèments.) ir M. Jaurès. — M. Bourgeois a répondu qu'on e ne peut pas gouverner contre la majorité du « parti républicain. En 1898, il comptait les so-i- cialistes clans sa majorité républicaine. (Applaudissements à l'extrême gauche et sur quelques bancs à gauche.) 2, M. Ribot fait des signes de dénégation, e M. Léon Bourgeois se lève à nouveau à son é banc. Le silence se fait. n M. Bourgeois explique que le gouvernement r- a un programme. Il comprend dans sa majorité le ceux qui pensent comme lui. :e M. Bourgeois, poursuivant, signale que si, j- comme chef du gouvernement, il accepta les ;é suffrages socialistes, il mit une certaine co-i- quetterie à dire que, théoriquement-, il était a séparé d'eux. 3- M. Puech conclut en disant qu'il votera con-tre le gouvernement. (Applaudissements à gauche et. à l'extrême gauche.) ^ MM. AUGAGNEUR ET DALIMIER ;s ENTRENT EN LIGNE à MM. Augàgneur et Dalimier s'attachent à montrer que le cabinet Ribot ne saurait tenir après les élections où les gauches ont gagné des sièges. e Les deux orateurs font uh long historique de ie la carrière politique de M. Ribot, « qui, disent-.. ils, a souvent voté contre les républicains ». Ils a concluent en déclarant qu'eux et leurs amis :1 voteront contre le gouvernement. (Vifs applau-e dissements à l'extrême gauche et à gauche.) LE DISCOURS DE M. RIBOT 't M- Ribot monte à la tribune. Le silence se e fait immédiatement. U espère que personne ne i- croira qu'à son âge, ce soit l'ambition politi-.. que qui l'ait poussé à prendre le pouvoir, il c ajoute que, certes, il a un passé politique. 0 « Vous avez le droit, expose-t-il, de le discuter. Vous n'obtiendrez pas de moi que je le renie. » L'orateur rappelle son attitude passée, puis, très applaudi au centre, il expose dans quelles conditions il vient d'être appelé à prendre le pouvoir. M. Ribot, d'une voix ferme, explique que le '' cabinet est très résolu à orienter sa politique ' vers la gauche. Le président du conseil, qui est souvent in-terrompu par les socialistes, a beaucoup de mal à se faire entendre. M. Ribot fait ensuite le tableau de la situa-tion financière. Il déclare qu'il faudra mettre un terme au système financier qui consiste à " voter des dépenses sans établir des recettes. M. Ribot ajoute que le gouvernement dépo-;T sera ce soir, sur lo bureau de la Chambre, un ÏZ projet financier. Il explique les modalités de . cet emprunt de 900 millions nominal et 800 mil-, lions réel. Il signale qu'il est de la plus grande importance que la Chambre examine et vote j. rapidement ce projet pour que l'emprunt puisse r_ être émis avant les vacances. , Le président dit qu'il demandera au Sénat d'incorporer dans le budget de 1914 le projet .p d'impôt sur le revenu. a L ATTITUDE DES SOCIALISTES OBLIGE '« M. DESCHANEL A INTERVENIR St Les socialistes unifiés interrompant, à de nombreuses reprises, M. Deschanel, aux applaudissements d'un grand nombre de dépu-R tés, demande le silence, en déclarant que c'est un homme qui mérite le respect que celui qui n parle en ce moment. u M. Ribot poursuit l'exposé du programme du gouvernement et signale son désir d'activer le 11 vote du budget de 1915. c L'orateur parle maintenant d'une voix basse. Il s'explique sur la loi de trois ans et déclare qu'elle sera loyalement appliquée. 11 M. Ribot signale que le gouvernement pré-7 sentera des projets pour l'éducation physique de la jeunesse et pour l'instruction des réser-s ves. D'une voix toujours basse, M. Ribot, après •l avoir parlé de la politique extérieure et avoir * rendu hommage à l'alliance avec la Russie et l'entente avec l'Angleterre, s'occupe des atta-ques dont il a été l'objet., notamment sur la r question de la majorité républicaine. I! expli-c que, à son tour, à M. Jaurès, qu'il ne saurait \ comprendre dans la majorité républicaine un s- parti qui se refuse à voter le budget. En terminant, le président du conseil affirme sa volonté

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