La chronique: gazette quotidienne

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26 januari 1914
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s.n. 1914, 26 Januari. La chronique: gazette quotidienne. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/c53dz0697m/
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Lundi »<> janvier 1914. — Edition B-C CINQ CENTIMES LE NUMERO P.OUR .TOUTE LA' BELGIQUE ■ aimée* — IVo »î> LA CHRONIQUE BUREAUX 5 ©V7, Galcriç du Roi-(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Àdministratioa ; N* 7881t. Rédaction : N* 14 O8 * ABONNEMENTS : Bruxaujos : 12 francs par an ; —• 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La V'cÉOvincb " 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. To'is pays de l'union postale*,' 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYI RÉDACTEUR ES CHEF: ! Jean d'ARDEME AMONCES ; 4* page 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Fails-dirers (corps), 3 îr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne.. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Àgcncc-Itéclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Tcléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 8 et 7, Galerie du Roi. ———niai m v uwmmÊiÊKmnimtBmamixwïimmmminiAwmïmtinm mmwm La " Chronique „ errante IUfc Ol'h, Ma foi, j'ai bravé îes rigueurs de la saison — autant celles-là que .d'autres, puisqu'on es't toujours 'obligé de braver quelque chose, si l'on veut vivre, — pour venir ioi, (tons Hé toaut ipays, voir ■comment va la l>e-Bogne de nos vandales ordinaires. .Elle va bien. H y a balle lurette que mon regard attristé en suit le progrès, en. oe coin de Spa, bon coin Mitai, où ta mature (révéla sa beauté à mes. yeux d'enfant et subjugua mon âme «ton qu'elle s'ouvrait aux impressions .premières.Depuis ces Itemps itamfatos, je vous laisse è penser oe qu'on lui a toit subir, à cette beauté !... .Et .ce -que moû âme a eu à souffrir !... Et ce, queimes yfiux ont ieu de raisons de se détourner avec •dégoût !... * * * Or, bonnes gens, voici le. dernier numéro — en perspective — de cette série d'ignobles traitement dont a été victime ce Spa d'autrefois, fréquenté rpiar tout ce que l'Europe comptait- d'il/lustre, ûtivré aujourd'hui à nui 'régime qrjji semble vouloir accumuler méfait sur méfiait pour tlui ôter graduellement le charme susceptible d'y attirer les visiteurs. | On 'Via supprimer une double rangée d'arbres air-amorce de d'avenue du Marteau,-jusqu'au. (pied de'flatfmn/pe de 'lia gare. C'est l'entrée de iSpa banalisée, ^dénudée, un tspéc<i>nten k.vandiailistme. supérieur, à la fois étonnant et révoltant : (l'es,prit-en- reste confondu tout p'iabord et se 'Çeff'use à admettre qu'il ait pu entrer dans to concept/ions de bipèdes raisonnables.Cotte .«aa;U*ée de Spa fut toujours accueiil-lamie, et c^est ce caractère qu'il -s'agit de lui conserver à tout «prix. Or, on s'apprête à le lui Mer en grande partie. —. Qui oa? (interrogez-vous. L'édimin/istna-tiou communale, chargée de sauvegarder tout te qui constitue ila beauté et les éléments ^attraction de notre ville d'eaux, n'est-elle pas là pour empôcvtier ces opérations désastreuses?— Edile est (là 'aussi, paraltjil, pour des Da-/oriser à d'occasion, puisque c'est en vertu ' le sa décision </ue celle-ci va s'accomplir. I Voilà qui a 'l'air d'une mauvaise plaisan- : erie. C'est îp.alheu reusernent sérieux. Je ne sais, è quels, inavouables motifs coi'- • espond, en. réalité, ce projet de massacre ' inbéciile; œux qu'on ihvoçpie pour le justi-ier sont radicules. La commune besogneuse < ô .combien 1) recherche toutes .les occasions ■ le céder à d'Etat quelque fbribe de son do- <■ naine^ — avec tes charges qui on résultait, J 311e hii a cédé naguère toute la partie gau-:he «de l'avenue (on isait que cette avenue jj jet triple et ombragée par quatre (rangées , l'arbres), celle qui s'allonge de la gare à ( Marteau. Il s'agit aujourd'hui de lui; faire '•ap rendre. les deux à trois cent mètres qui ] testent. Cala commence immédiatement ; iprès l'hôtel de la « Chaîne d'Or », pour finir, lomnie je île disais, à tla rampe de lia gare. < fl y a ilà une quarantaine d'arbres, diisposés fur deux rangs, qui ne peuvent gêner per- !' wiine,. puisqu'ils sont suffisamment éloignés les maisons qui bordent ce côté de l'avenue, j ils forment, à l'entrée de >la ville, une parure ( lont celle-ci ne peut être privée sous au- ■ sua prétexte. Pour 'justifier un (pareil vanda- | isme, jl diaudrait des raisons qu'il est vrai- J rient 'impossible d'(imaginer. ] ïin- feit dé raisons, on a trouvé ceci : l'Etat [ >ffre de reprendre encore cet te portion de j K>ie communale et de pourvoir à 'son entre-ien; on y mettra un beau pavé, qui conduira J l ia gare. 'Mais, (pour mettre le pavé, iil faut ; [uo les arbrèS' disparaissent, -MM. les- .pa- \ fcurs officiels m'accepta nt' de -tfcrfâvajiH'etr qu e ( 'W nn terrain débarrassé de tout obstacle... a •Ce qui «revient à dire que l'Etat — aujour- •« 1 hui grand iprotecteur dés sït/es, je vëus'iprie l( ie le remarquer, — imposerait à ia commune '' le Spa, 'pouir une question de pavégie, une ; audition'aussi istuipide qu'attentatoire à la | toauté du décor:spadois. S'iiil en était-ainsi, >1 n'y aurait, jpour 'la commune, qu'une ^ ihose à faire : rompre toute négociation et < garder son bout d'avénue. Le pavé, d'ail- ] kurs; n'a qu'une iniportènce très secon- H JaiTe. 1/important ' est de conserver les ar- i to. Et un macadam bien' établi et e^tre- < '^'i -suppa-imerait tous 'les inconvénients 1 ^ont on ipeut se" plaindre. Mais il n'«y a lù ! îu un miséiâble prétexte inventé, puisque Etat, lorsqu'il ireprit il y a quelques années ! 3 plus grande partie de .l'avenue, s'est en- • ^Sé précisément à ne <pas toucher aux ar-^res qui bordent. i Telles, sont des jolies choses qui se mani- i ^ncent, à Spa, en d'absence de M. de Graw- : hez, le bourgmestre qui, en prenant le pouvoir, nous donna tant d'assurances quant au 'aspect dont allait être l'objet, sous son ad-Jiinistration, tout ce qui constitue 'la beauté ju .site. J'ai grand peur que M. de Crawliez, son retour, aie trouve .l'entrée de sa, bonne TOé lamentaibllement' sabotée. D * * ♦ eu de gens connaissent le S,pa d'hiver, lequel présente un contraste saisissant avec |a A'illette en son nid d'été, animée par les lûtes que la belle , saison y amène. Ses rues serbes-.-et silencieuses, ses édifices clos, les ^îes du paysage visibles à travere îles ar-d6]X)uûflilés de 'ses promenades et de ses collines, les Raideurs que la MtiSse .moderne e lui -a point épargnées et que rien ne dis-Bimiyle plus, les horreurs de l'affichage . in-nsif et des réclames polychromes qui s'éta.- : ^nt dans tous les coins, l'aspect héfcéroolite t dii^pi-oporUornié que .prennent, en cet, aban-on, les choses •uctue-lleanent isaais emploi, les «T? auxcïu'e^s répondent ayant cessé t,ne Jusqu'au retour de la saison prochaine, m, ^H'riljue à l'étrangeté d'impression M e le visiteur y trouve en des joiurs comme teiui-Qi. rlrSf4 ■le .,0aiS' ,sa,lls doute' de tous tes ®n- 0118 similaires, qui ont une clientèle d'été, ono^c C1 ' s'aggrave, si l'on songe hiv>. ?31 ayan:t iPel'du la l'essouroe qui fit sa L, v d®Pui® dix-huitième'sièole, n'a ïeUes3 COm;pt'sr q,le S® ®ss attractions nata- 1 Or, cedtes-ci .jjje panaiisaent plus mal liwrt ï(qu'elles ine le lurent jamais — et Dieu.sait J je des ai connues ein de pitoyaMes .mains iLes affaireis publiques, en matière ..d'esll tique naturelle, -semblent menées par d gens qui auiraient pour mission d'étaigB les viaiteuirs au lieu de l®s adirer. Non - se fanent .on abat des arbres (il s'agit .d'en ,s crifter encore toute une rangée sur la m pi ' inenade des Anglais n), mais ceux qu'1 a'abat point sont livrés en ce inoment a élagueure de la bonne iràeille école, pers tante iinalgré tout, qui,' îérocement, cogn au poing, se ruent sur les maîtresses bra J ches, taillilent à tort et à travers, ouvre " d'horribles plaies béantes.sur les troncs \ " nérables'et détruisent toute ta gràoe .des s houettes que la nature avait formées. •Te suivais hier d'un oeH intéressé ces Qf ^ rations pratiquées sur.les arbros .de l'iaveir ! qni mène .de l'ancien Waux-Ifatl au chem de la Sauvenière. C'était vraiment édifiant ? Jean d'Ardenne. Billet parisien (De notre correspondant particulier) A LA COTE D'AZUR Paris,"• le 25 janvier. Au {ait, c'est ce qu'il a de mieux à fair M: Poinciiré, s'en ailler. S'en aller, non pi tout à fait comme voudrait Clemenceau, s'e ailler à la Côte-d'Az-ur, à la veille des élo lions. On Ini a choisi là-bas le coin certa nement le mieux abrité de la Riviera frai :ça.ise, celui où non seûtanerat l'oranger flei u-it, mais où la banane mûrit. Quand il ai rivera à Eze, je conseille à M. le présider .d'aller en face la gare, chez Baume, l'adjoit au maire et le patuon de- l'unique hôtel d lieu; il trouvera dans la-cour un beau ban." nier, louind d'un « régime » sérieux et qui e: l'orgueil légitime de Bainnie. Il trouver aussi, s'il veut monter jusqu'au yiilag id'Eze, juché, sur,un pic, la trace des verte sportives de Dûment-Wàlden et. de la vai lance .d'Arthur de Rudder, qui arriva à,Ez< mais à quatre pattes. A Eze, le président aura pour voisin S. A. I. M™0 la gronde-duchesse Anostas: de MecKlembourg, russe d'origine et mèT de la kronpr'inzessin d'Allemagne (qui pass 'toute son enfance, à ta Côtcd'Azur). L grande-duchesse aime les aviateurs et ne rat p«a une exhibition d'aéroplane; ce sera, u joli sujet, de. conversation avec le présiden: plus commode que le gendre de Berlin. L gismde-duchesse no. le voit pas souvent, c gendre. ' Et lo .président devira bien recevoii' le n de Wurtemberg, logé incognito àïi cap'Mai tin, et les Saxe-Meiningen, beau-frère. . ( sœurs de Guillaume II. La Gôte-d'Azur a bien disposée, comme on voit, pour les cor vansations ù côté de la diplomatie, où Poin caré — qui vient de dîner à l'ambassade d'A: llomagne — me parait vouloir suivre-un pe l'exemple d'Edouard VII. Mais que din Olemenceau? iQleanenceau grognera. Et .puis? Il admira Edouard VII; il détestait Léopold II. C'est U1: homme qu'il faut taisseT grogner. Ija .mort do Picquort et de Pressensé, aprè celles de Zola, Bernard Lazare, Duclaus Tnairieux, Scheurer-Kestoor, laisse. Olemet ceau à peu près le dernier des grands pre togonistes de l'affaire. 11 s'en va, lui aussi malheureusement,' sans qu'en. sache — ae teamenl que par des boutades parfois contra dictoires — «<xn sentiment sur une si grav aventure. Au moins, Pressensè, qui -avo< trouvé son chemin do Damas sur la route d l'Ile du Diable, y perséyéra-t-il avec un ne ble- entéteffflenf. C'était insupportable d constater si souvent que cet homme était u: juste... 'Mais Pie-quart, ce Strasbourgeois, on- 11' pas remarqué qu'il oit poussé à leur 'extrèrri conséqumcc.les do.ctinines dreyfuBistes quan il eut le pouvoir et le commandement. Ai tiste et musicien et philosophe et journalist et orateur pendant dix "airs, il parait ens-uit 11 ''avoir plus voulu être que soldat. Des geai de lettres qui eurent avec iui dos rapport d'une intimité cordiale le retrouvèrent plu 'tard bien ebaogé et hien froid. Hier, ,s-a fe mille reifuraait ides obsèques nationales, e tout fait croire qu 'elle obéissait ainsi ù se ■suprêmes désirs. Ainsi y a-t-jfl dos drames imprévus et de revirements, louables d'ailleurs,1 chez ceu qui accèdent- au pouvoir. Voilà, le ministèr Doumergue-Oa-illiaux, -ardent défenseur de 1 loi de trois ans, que ses membres, en maj< raté ont .combattu. Si biem qu'on pourrait le combattre aux élections prochaines en- aff chant le' discours que vient de prononcer 1 ministre de la guerre Nouflens.. Il s'ensuit un changement de figure comme il y en a dans les quadrilles. Ce ,pr< gramme est à moi, diront les uns; non, il et à moi, répondront leurs adversaires... -Le iprésident a bien raisem de s'en aller e avril! à ta Côle-.d'Azur. Si tout tourne au plu mail, il en sera quitte à renouveler son. ba pour 6 ans; Riaimboufllet, Eze, Fonlainebleai l'Elysée, Compiègne et la maison de Lo. maime, voilà de quoi distraire un homm qu'on voudrait embêter. Bilboouet. An jour le jour LA POLI nyyt Nous ne saurions trop le .répéter : ur ^ fdes meilleures qualités de l'homn \\j (politique est. de sar\'oir comprendre ^ signification de certains <faits, peu in portants au premier coup d'œil. Ce devra être aussi lia qualité de totis ceux qu'iintéresi la marche des affaires pubMques, Aiinsi, voiilà. une question qui semblé, 6 premier abord, n'avoir aucune relation a.vi da politique : nos chemins de Ter sont m organisés. Les journaux font une enquô sur cette situation, et qu'apprenons-nous? est vrai que île désordre règne dans col admims/tratdon, comme, du reste, "dans plupart de nos services publics. Et la eau; m est que 'l'autorité hiérarchique se trou1 constamment mise en échec -par les recor mandations, 'les influences de l'élément olé] cail. Si bien qu'une eircuilaire ministérielle dû Mre cette déclaration, qui est aussi plus cynique des ;aveux : « On ne tiendra pli 'aucun compte des recommandations poli >es q-ues ou antres... ■» Et un journal ministôrie si 11e fait aucune difficuil'té pour convenir qu ■si les recommandations politiques sont celle ié- des membres des droites, les « autres » son es celles des membres du clergé. Déjà, on es er arrivé à ne plus pouvoir gouverner ave u- cette toute-puissance aléricale usurpant le: a- pouvoirs pour les détruire et les vicier, e- C'est pourtant cela qu'il s'agit de réallise: >n au Congo ! Là aussi, il .faut que rien ait ix vienne « contrarier » l'action des Congréga s- tions. Et, ici comme là, ce doit être au prh ée du principe .môme du gouvernement complè n- 'tement annihilé par l'usurpation constant* ut -de l'élément clérical. é- .Le p ai vis et sa colonie seront à jamais dé il- chus dans leur force intime et leur prospé râîté. si ce pouvoir démoa-alisateur des çléri é- eaux . devait perdurer. le — — PETITE CHRONIQUE Regarda en arrière 26 janvier 1011. -— Mort, à Londres, do 6ir Charles Dilke. Hier, dimanche. MalgTé les belles journées d'hiver, malgré Ses plaisirs du paitinage si longtemps perdus et retrouvés cette année, à la grande joie des milliers d'amateurs de ce sport, — on com-; mence tout de même à en avoir assez du troid a persistant ; on demande au Ciel un peu plus n de alémenee,dût-on le payer par un peu moins > de pureté... Et puis, il faut songer aux misé-i_ reux, dont la pénible situation ne fait que i- s'aggraver de jour en jour . i- Le Ciel a l'air de vouloir écouter cette prière; •- la détente s'annonce ; l'air s'adoucit ; déjà le -- thermomètre exécute un léger mouvement au-'i dessus de zéro... u Est«e le dégel pour demain?... )t , . fegol. C'est le dégel ! Mais un dégel discret, sans s débâcle; en beauté. Nous n'avons pas l'odieuse l_ pluie noyant la neige, emportant les pâtés de s, glace... Simplement,avec toujours le ciél clair, te soleil, et une température de quelques de-e grés, autour de zéro, le vent oscille, du e Nord-Ouest au Sud-Ouest... Et tout est e là ? Ce n'est plus le vent dur appor-a tant, des steppes, l'influenza ; le vent a gjacial, sec et coupant, comme la. mort c ««"> sème, arrivant de l'Asie centrale, du «toit 1 du monde », comme disent les Thibétains. ^ C'est le souffle vivant et sapide qui conserve l'arôme marin, comme une haleine de femme. Tout notre Occident vit de ce rapport avec ,j ta mer'qui, par le Gulïstream, lui appeirté jus-._ qu'à la chaleur. C'est pourquoi, niàlgré qu'il ,t l'asse froid, encore très foid, que les braseros •t soient toujours les bienvenus, et que l'on con- - tinue de patiner à force, l'air a repris sa dou- - ceur vivante, ce charme excitant qui fait rê- - ver au printemps proche, malgré les glaces 1 encore puissantes, les neiges non encore fon-1 dues. 1 Au pays de l'éloquence, Dans lês assemlées publiques, .1.1 y a deux s sortes de gens : ceux qui ont quelque chose à , dire, ©t qui le disent ; ceux qui n'ont rien - à dire, mais veulent — quand mêmél — faire - du bruit. , MM. Schollaert, président de la Chambre, et Ad. Max, président de notre conseil muni-~ cipail, -connaissent admirablement cet état d'esprit de nos mandataires.Tous deux en «jouent» avec une amusante virtuosité. L'autre jour, au Parlement-, les plus diserts de nos honorables interrompaient à tout instant le discours de M. Troclet, sur la question des langues. Le président les prévint sur un ton aigre-doux : .» Parmi les interrupteurs, j) en est qui sont. i inscrits : je leur décompterai .toutes les ini- - nul-es -pendant lesquelles ils partent 1 », Iramé-dlatement, il obtint le silence le plus absolu. Quelques jours auparavant, M. Brabandt au * conseil communal de Bruxelles interrompait sans cesse les n orateurs ». M. Max, très ! pinoe-sans-rire, le regarda et lui dit : t « M. Brabandt, si vous avez quelque chose à a diire, je vous inscris...! » Le crayon de M. Max est resté inactif 1 s <?===£> s te titre apparent. ? Faut-il croire que les « habiletés » minis-a tèrle!les-ne sont pas réservées à la politique, mais s'étendent aux plus humbles détails ad- * ininistrattfs ? On sait la circulaire récente ex-e cluant du tarif eoutumier les journaux qui ne seraient pas pliés le titre apparent. Elle parut s si abusive, que des confrères cléricaux pro-testèrent. Et comme il sied, les journaux clê-t- ricaux-furent entendus. On déclara que le ministre-avait ordonné une large tolérance. Il pari rart que cette largeur n'est pas suffisante, car s nous continuons de recevoir journellement des il plaintes de nos lecteurs,, frappés de surtaxes î' Pour avoir voullu envoyer une « Chronique » en -province, sans exiposer le destinataire aux foudres d'un bon curé. <3====3 La torture téléphonique. On a lu l'aventure de ce juge américain em-pCeJié .de venir -à l'audience correctionnelle et rendant son jugement par téléphone, après avoir interrogé, par la même voie, le prévenu. Un journal propose la généralisation de ce procédé. Ingénûment-, il suggère ce qui suit : L'usage du téléipihone aurait un grand avan-e tage : il abrégerait les .plaidoiries. On ne se représente pas nos grands harangueurs judiciaires développant leurs périodes et secouant 71 leurs larges manches devant la plaqu-e vibra-Mire, avec un récepteur à. 1'oreillé. Que de it temps économisé! Le téléphone oblige » la te concision : juste les mots indispensables, rien que les .arguments -utiles -et les renseignements ;u précis. !C ^ Notre confrère fait montre d'une belle can-e deur. U.n avocat décidé à parler parlerait j! n'importe où, devant n'importe qui, .sans sup-^ primer une syllabe de'son discours. Bien plus : les plaidoiries téléphoniques seraient ipilus longues que les autres : car le té ■ ° léphone ne peut pas donner de signes d'impa-0 tience, ni bâiller, ni (dormir, attitudes toujours !" un peu déconcertantes et forçant à la conci-i_ sion le plaideur le plus déterminé. ,e G==ï=^5 le Fleurs de siyle. îs C'est dans l'académique « Bien Public », qu: :i- reproduit un article de la « Tribuna ?, dépê j tlie envoyée à celle-ci par son correspondan d'Albanie: C© dernier nous dépeint le peupli albanais, « étrange' gent amorphe aussi astu j. cieuse qu'ingénue, aussi enthousiaste qu'in (. quiète, qui n'est pas encore revenue de l'éton . nement de se trouver libre, qui prépare d'uru , main dies arcs de tuiomphe au nouveau ro: qu'elle attend, et reçoit de l'autre des ordres . et des fusiils de ses anciens maîtres ». Nous connaissons tous le monsieur, qui lii ' d'une main son journal et de l'autre écoute ce . qu'on lui dit. Sans aller aussi loin, la gen1 ' albanaise, qui prépare d'une main des arcs d€ triomphe et reçoit de l'autre des ordres et des fusils, nous semblé avoir dès mains de dimension et faites aux besognes les plus diverses. (r=^£> Conversations désagréables. il n'est pas nécessaire de fréquenter le monde pour connaître des moments où une conversation désagréable n'ayant pu être évitée par la maîtresse de maison, chacun éprouve l'impression d'un froid, un froid que le chauffage le plus central (si on peut dire) ne iéussit pas à dissiper. ...Et, sans repas à la clef, la chose vient de se produire pour la Belgique, du fait de cette stupide affaire Caillaux. On sait qu'un des plus grands journaux parisiens, un de ceux dont la documentation semble infaillible,vient de révéler comment M. Caillaux, « embêté » par l'Allemagne, eut cette idée : pour apaiser l'insatiable ogre au casque à pointe, 3 mit la conversation sur le droit de préemption de ,1a France' au Congo beige et. ne s'arrêta pas même à ce droit... Evidemment, c'est de l'histoire ancienne. Depuis, M. CaiiUlaux s'est mieux rendu compte des nécessités diplomatiques, et îl nourrit, à l'égard de toutes les puissances, même des plus petites et des plus voisines, les meilleures intentions. Mais lorsque ce même coup, avec cette fois, comme enjeu, la Belgique même, fut (dit-on t) risqué par Napoléon III, on nous déclara que c'était là jeux de princes, en horreur, à une « république républicaine ». Vous jugez, s'il est ennuyeux de voir un ministre de cellé-ci répandre la fâcheuse recette, et si nous sommes heureux de voir nos bons voisins faire, à ces révélations, une sorte de conduite do Grenoble. Nouvelles à la main Uii papa fait pai*t de ses ennuis ù G-uibollard. — Arec toutes leurs lois scolaires, leurs inspecteurs ecclésiastiques et leurs mesures inqui-Htoriales, on aie saura trientôt plus dans quelle t'cole'on pourra placer ses enfants. 'Ma foi, répoud Guiboll'ard, moi, j'ai bien rnvie de mettre .mon garçon dans un collège électoral. La poste ta les casernes uans sa nevre ae réorganisation, — ou de désorganisation, si l'on préfère, — le cabinet du .ministre de la guerre avait, supprimé, l'an dernier, les facteurs militaires, sous prétexte fcle .'rendre ainsi disponibles pour fie service une quarantaine de sous-officiers. Depuis Hors, îles facteurs civils apportaient la correspondance 'dans .les casernes, la déposaient au corps de igarde où, dans chaque compagnie, 3e caporal de semaine venait la prendre, pour la remettre aux intéressés. Ce système, comme on n'avait pas manqué de ,1e prévoir, ne pouvait aboutir qu'à des mécomptes. C'est ainsi qu'une récente circulaire nous a révélé qu'au seul , camp de Beverfloo, et pendant un seul trimestre, plus de neuf cents lettrés n'avaient pas été remises à leurs destinataires. Comme 1 eaucoup d'entre elles contenaient des mandats-postes, tta négligence frisait d'indélicatesse et pouvait causer de Véritables drames. Vous croyez, peut-être, que, reconnaissant son erreur, le cabinet militaire — puisqu'il s'intitule, ainsi — a décidé de rétablir les facteurs militaires du .bon vieux temps, grâce '•uxquels tout allait pour le mieux dans la meilleure des -casernes? 'Erreur profonde! ïï vient de prescrire qu'au lieu des caporaux, ce seront dorénavant ies sergents de semaine qui auront mission de r emettre la correspondance aux hommes de ileur compagnie. A l'arrivée du facteur civil, le clairon ou la trompette de garde sonnera aux dits sergents, qui viendront recevoir les cartes et colis postaux des mains du facteur, fis (devront toujours être porteurs de la liste d'appel de (leur compagnie et s'assurer que les Plis qu'on leur remet sont bien destinés à un homme de celile-ci. Ils seront personnellement ■responsables de la remise ide la correspondance en -mains propres, et la circulaire invite les chefs de corps a sévir rigoureusement contre les sergents coupables d'erreurs. Les hommes, de Heur côté, sont tenus d'inviter ceux qui 'leur écrivent, à libeller très exactement l'adresse : nom, grade, numéro du régiment, du bataillon et délia compagnie! Cela l'ait songer a ce bourgmestre qui invitait ses administrés à prévenir les pompiers, autant que possible, la veille d'un incendie... Courte Jine n'eût pas trouvé mieux. -Et voyez-vous nos nourrices et nos bonnes d'enfants obligées d'écrire, sans la moindre erreur, une adresse portant le nom, le titre et jusqu'au numéro matricule du « piou-piou » de leur cœur, pour que .leur tendre missive arrive à destination !• Au surplus, le cabinet si extraor.d i na irem e ni militaire s'est-iî demandé ce qui arrivera quand' les sergents de semaine seront à l'exercice à l'heure où se présentera le facteur civile Ou bien lies chefs de corps devront-ils régilei l'emploi du temps d'après les heures de distribution des lettres ? Il ne faut pas être .grand prophète pour pré dire que les sergents de semaine n'auront pas plus de succès que les caporaux, malgré les punitions, dont on va les accabler pour faire plaisir au ministre. Il ne. restera plus qu'à charger fies officiers de remplir le rôle de fac teur ; telle délicate, qu'on pourrait inscrire ai programme des épreuves pour le grade de ma jor, par exemple... Vous direz qu'il eût ét< si simple de rétablir les facteurs militaires, e de n'employer qu'«un» sous-officier par régi ment k une besogne que l'on partage actueflle ment entre une « douzaine » de sergents' Evidemment ! Mais le cabinet prénommé m craint ni la plaisanterie, ni île ridicule 1 Straton. : PUDEUR TÊLEPINIQUE Iil paraît que les ""décisions prises par le mi-1 nistre de l'Agriculture et des Téléphones (je crois, sans pouvoir l'affirmer, que ces deux domaines sont joints, de même que la Guerre et des Postes, la Justice et le Télégraphe, et ' autres départements s'attirant irrésistiblement), il paraît que ces décisions ordonnent aux-abonnés de ne confier au téléphone que des pensées convenables et des intentions avouables. Voilà une moralité agissante qu'on est heu-: reux de trouver au sein d'un gouvernement, i M. Segers (lisez, si je me trompe, Hubert ou j Davignon), sera béni par tous les parents des jeunes et inexpérimentées (oh 1 oui f) Chevalières du Cornet, désormais à l'abri des vocables grossiers, ou des apostrophes extra-parlemaires, je veux dire de celles qui ont spécialement cours au Parlement. Mais, si les abonnés ont des devoirs vis-à-vis de la pudeur de ces demoiselles, des obligations corrélatives devraient incomber à celles-ci vis-à-vis de la pudeur des abonnés. C'est d'une stricte justice et d'une logique élémentaire. Or, je dois à ma conscience de signaler au ministre compétent une aventure récente, dont je prends sur moi de garantir l'authenticité. On y verra comment une de ces demoiselles contrevint à la bienséance, et aggrava sa faute par une intempestive ironie. C'était la semaine dernière. Un de mes camarades, ses journaux lus, son courrier expédié, n'attendant plus aucune visite ni de fournisseurs (onze heures du matin venaient de sonner),- ni de créanciers (il n'est pas homme de 'lettres), ni d'amis dévoués (nul ne parvient à le taper avant six heures du soir), avait décidé de prendre un bain. Ayant, à cet effet, rempli sa baignoire d'eau bien chaude, et s'étant dévêtu, il tâta, d'un orteil, la surface liquide. Il éprouva une délicieuse sensation de brûlure, qui ailla s'aug-mentant au fur et à mesure qu'il enfonçait, avec précaution, son pied dans l'eau. Debout sur une jambe, il envoya la seconde rejoindre lentement la première. Puis, dûment savonné, il commença à vivre cette minute inoubliable pendant laquelle on songe, en grelottant : « Dire que je suis debout, mijotant dans un bain à quarante-trois degrés, que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi, — et que, dans trente'secondes, j'y vais être étendu, par-couru d'une inexprimable béatitude î». A ce moment précis retentit la sonnerie du téléphone. Mon ami hésita : plonger — ou répondre ? La sonnerie se faisait insistante. Elle le décida. Vêtu de ses seules pudeurs et d'une «rince couche savonneuse, il quitta sa saille de bain, traversant en courant l'appartement glacial sur les parquets duquel son passage laissait de petites mares inquiétantes, et, nouvel Archimède, se rua vers l'appareil. Il ne cria pas : « Eurêka ! » mais dit: « Allô 1 » oe qui est plus moderne et mieux compris des administrations publiques. Pas de réponse. « Allô ! » récidiva-t-il, tandis que ses dents s'eritrenchoquaient, comme des coupes à la fin d'un banquet. ' Un troisième cri —un hurlement plutôt! — lit enfin retentir, en écho, à l'autre bout du fil, une voix féminine et calme : — Qu'y a-t-i'l ? — Vous m'avez appelé, mademoiselle. — Oh I c'est votre ligne qu'on arrange, fit la blonde enfant. (Oui, on lia devinait blonde, immuablement sereine, avec des yeux bleus où réflé-c hit I ' ébonite. d u e omet ! ) Et elle ajouta, de plus en plus paisible, ces quatre petits mots, ces quatre petits mots énormes, qui contiennent tout le génie de l'Administration : « CE N'EST RIEN ! » Alors une rage froide saisit l'infortuné. Sur son épiderme, les bulles crevant faisaient passer des milliers d'insupportables courants d'air. Le sol, sous lui, n'était qu'une flaque. Macabres, ses mâchoires s'entre-choquaient. La sagesse .lui conseillait de cesser la conversation,'de raccrocher le récepteur, de fuir à Soutes jambes vers le bain fumant et consolateur, Eden démocratique, Léthé au gaz et au quart d'heure, où s'abolissent tous les tracas de l'existence. Mais au diable la sagesse ! Avec la politesse raffinée d'un grand seigneur narguant ses bourreaux, il prit son temps, — comme à la Comédie-Française, — et, posément grinça : « Ce n'est rien peut-être pour .un homme habillé, mademoiselle. Mais pour un abonné tout nu, comme vous me voyez, je vous jure que c'est bien désagréable ! » Aussi c'est, — naturellement ! — la demoiselle qui a porté plainte contre lui. Et j'ai conté cette histoire, pour éviter à mon siècle ùne erreur judiciaire, auprès de laquelle l'affaire du Courrier de Lyen apparaîtrait comme une pâle plaisanterie. Camille Guttenstein. < Al ROYAL CERCLE MËYERBIÎER BANQUET D'ANNIVERSAIRE La célèbre fanfare bruxelloise le Royal Cercle Meyerbeer fêtait, samedi soir, le trenifème anniversaire de sa. fondation et le vingt-cim quième anniversaire de direction de son talentueux chef de musique, M. Jean Preckher. On ne pouvait mieux commémorer cette date, doublement heureuse, qu'en organisant un banquet. Ce banquet eut lieu, et plus de cent cinquante convives y assistaient. Autour des tables fleuries, ce fut, comme on s'en doute, de la .bonne gait,é et de l'harmonie parfaite !. Dans l'assistance, on remarquait la présence de MM. Wauwermans, député; Omer Denis, bourgmestre de Forest ; Carpentier, sénateur ; l'échevin Maes. 4 A l'heure du Sàint-J^arceâùx, l'éloquence se mit à couler à ttots^ M. Vanderdaelen, président. rappelle commen de fols M. Preckher a conduit sa phalange à la victoire. On applaudit iensuite MM. Van Zeveren, vice-président ; Moous, Bosmans, etc. Une délégation entre à l'improviste et offre à M. Preckher son portrait peint à l'huile. L'aspect de cette œuvre d'art déchaîne une tempête d'acclamations. Après cela, on entend une aimable partie de concert, à laquelle prennent part MM. Deroy: Van Look, Terlynck et Borgers. On s'est séparé fort tard. LA VIE AJPILLIS . LE BEL HIVER. — LE PATINAGE, — ON saLON EN PLEIN AIR - TOUJOURS LA quesTION DU TANGO. —UNE VAGUE DE VERTU. — UNE TEMPETE DANS UN VERRE D'EAU. — LE SYNDICAT DRAMATIQUE DES AUTEURS BELGES ET LE COMITE DU THEATRE BELGE. Décidément,. le voilà le bel hiver, le clair hiver, l'hiver blanc, bleu et noir, vers lequel, depuis .des années,; «liaient nos soupirs et nos regrets. A ia vérité, tes gens frileux s'en .plaignent. Acagnardés dans leur manteau, le dos ' rond, filant sous la moindre brise, ils -n'ont pas iplù'tût mis le nez dehors qu'ils songerai à .regagnerle coin de leur feu; mais toute la jeunesse, notre sportive'jeunesse, est ravie : le '-patinage en plein air, dans le décor charmant du Bois, c'est tout de même -un autre plaisir, que Je .patinage sur glace arKicirfJe, dans la saille bien chauffée, .au son d'un orchestre tzigane. De ce T>at.inage-lù, certes, i-1 ne faut pas médire, puisque, depuis des années, nous n'en avions plus d'autre. Mais quelle ivresi.se que de fi-lor, sans effort, dans l'air g-la.eé, -vers ce large .-pan de neige que limite une ligTie d'arbres noirs ! On .peut se figurer — elle est si riche, l'imagination d'un adolescent' —qu'on file tout droit au travers de la steppe vers l'isba protectrice, et que l'on entend, dans Ile lointain, le hurlement des loups affamés. ; Oh ! la Russie, pittoresque et convention-[inellle de' Xarviel- de Maistre et de Michel Stro-goff '. Viens île soir, à il'heure où-le ciei devient rose et violet, où les, contours des choses s» fondent dons l'anime qui descend, ce .paysage du bois de la Cambre a très laoilement quetque chose de lointain, .de fantastique .et de nostailgique. Non -pas le dimanche, certes,-quand la gtace est envahie par une foule assez vulgaire, mais les jours, oïdinaires, quand il n'y a, su:r le lac,- que les enragés de pbt-i-nage, ceux qui ont trouvé moyen de tout l;k<lie<r jpour cette joie si -rare et si brève. Ce sont -uilors des ombres, qui passent, silencieuses et: rapides, disparaissent'dans les trous* 'noirs .que font les arbres, pour- reparaître tout-à coup, telles de fantastiques ombres clrinoise-si ihi niilieu.de la- grande surface iouitc blamebe. D'au 1res-,ombres s'agitent suir te borge, autour du brasero qui flamboie ou de ta baraque improvisée où l'on débite.des 'boissons chaudes. Eirmiito.ullées de fourru-res élégantes ou de oache^n-ez populaires,elles battent la .semelle. Et . le collégien imagina-tir songe à tel campement de chasseurs- de foiiiTirres que lui suggéra..,ja gravure- sur .bois du livre'de voyages dont îl fait .ses délices.' -Mais, fl'un"Sutf'e''grO-dpe, ' des''riré's .parient; ' des .rires de jeunes tilles,car le lac est eomnle ■une immense salle de bal, où règne une joyeuse atmosphère de fêle, de fêle d'autant plus aimable, d'autant plus joyeuse qu'on ne sait jamais .si aile aura, ira lendemain. *** Le lac du bois de; la Gambie, une. après-' (midi d'hiver, c'est un bal .en plein air. Si Q''OH n'y danse pas.'le tango, — il-n'y-a quf des professionnels qui arrivent à danser' le tango sur la glace, — on y valse. Des couples libres_ et joyeux peuvent s'égarer dans lia foule, loin de î'oefLl trop attentif des mères. Sans doute, cette circonstance, si la gelée se prolongeait, nous vaudrait un nouveau mandement des éyéques. Oar, décidément, nos évêques n'aiment ni la danse n.i le flirt. Et le plus .drôle,; c'est que, sur ce point, il parait qu'ils s'entendent avec les rabbins et Jes pasteurs. On d'il, môme qu'ils s'en tendent avec quelques bonzes de la libre pensée. Car noua subissons en ce moment une vague de vertu, et l'on rencontre des gens chez qui itant de pudibonderâe étonne, qui prennent des urines dégoûtées assez comiques • devant les indiscrétions de la toilette moderne, devant le tango, que saisie... Etrange hypocrisie ! Gar, en somme, la toilette, quelle qu'Ole soit, la toilette qu'on porte dans le monde, est toujours faite pour rendre la femme plus agréable, c'<est-à^dire plus dési-raihle, et 1a. danse, la danse moderne surtout, a été inventée pour inspirer l'amour et préparer îles mariages. Alors... Alors, la toi-ilette, comme la danse, comporte plus ou moins deidécence <ou d'indécence, selon l'édu-i cation, le milieu, le tact de ceux qui en usent. *** On dit que jamais les lois somptuaires n'ont pu avoir de véritable effet. 11 semble (pourtant que le fameux mandement; épisco-pail a;it vraiment atteint cet. infortuné tango. Non pas que la puissance des évêques s'étende à tous les gens qui dansent ou qui donnent à danser, tant s'en faut. Mais-ils 'agissent sur les cinq cents personnes que ceux qui donnent à. danser imitent aveuglément. La morale,sles. principes, la décence, qu'est-ce q-ue cela vaut contre la mode? Mais une consigne, partie des grands salons,c'est une autre aftaire. .Un péolié ! On s'y risque' ■liait, quitte à s'en faire absoudre. Mais une danse qui déclasse î Comment voulez-vous qu'on se risque à la danser? Or, les grands, salons, les salons vraiment chics, ont'immédiatement obéi, — fussent-ils fréquentés par beaucoup de juifs,— à l'ordre des évêques, • Les salons un peu moins chics ne-pourront i'aire'autrement que de les imiter. D'échelon en échelon, la réprobation descendra au demi-monde, au quart de monde, si bien qu'on ne dansera, plus le tango que dans les rabarets et le.s music-halls qui rie sont pas du monde du tout. Adieu tango, tango des siallons ! Vive le tango des grands bars ! * ** Depuis trois ou quatre joiirs, le inonde des gens de lettres, non... le monde des auteurs dramatiques .belges,,. est en ébuilition, à la suite de la décision que vient- de .prendre uri sanhédtin qui n'a pas le' caractère sacré du lUollège des évêques, mais qui n'en est pas «notas puissant et. respectable, le comité, de. lectuire du- théâtre nationai. — Le monde des auteurs -dramatiques'belges? dit le lecteur, diable !- En fait d'-aut-eurs dramatiques belges, je connais Fonson et-Wi-chelei', Spaak, Van Offel... Cela ne fait pas un monde. Aussi ne s'agit-il pas de ceux-là. Ceux-là ' sont des auteurs joués, habituellement joués, qu'une décision d'un comité de lecture no i»eat .pas toucher. Mais il y ,en a d'autres,, beauicoup d'au'tires : il-y en'a tout un'syndicat. Le malheur des temps veut que leurs œuvres ne soient jamais arrivées jusqu'au publ'ic, mais ce 11'est .pas leur faute : ils ont-des centaines de pièces dans leurs tiroirs, et. Hwpmenit poua- assuré que ce sont toutes des ehefis-d'oeuvre. Ce 'sont des auteurs dramatiques d'autamt plus puissants qu'ils sont « en puissance ». Au moment où fut constitué le fanieux co;

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