La dernière heure

2987 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 21 Mei. La dernière heure. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2f7jq0v859/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert* comptable* a*-termenté* pré* de* tribunaux, te* tirage* quotidien* et moyen* de <e* numéro* payant*. Constat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS La Dernière Heure * LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ w N 141 NEUVIEME ANNEE JEUDI 21 MAI 1914 CINQ CENTIMES ABONNEMENTS BKtrxBLLi» rmoraai Fr. 1.00 UN MOIS • S.00 TROIS MOIS fr #.<K> • 6.00 SIX MOIS • 9.00 • 12.00 UN AN • (6.00 Font l'Urmngm ta mm 4m Smiflu, te «on •a pin*. Il n'cxiita pù d'abonn«m«nt boumI - Pomr BrozvQea indiquer, «a «'abonnant ri l'oa diêir* rocaroir l'édition da imi «a «alla da matin. — Lac frai* da raaoavraœaaf aaa» A la eharga daa abonnta >i i lé CURIOSITÉS ÉLECTORALES La campagne électorale fait évoquer les candidatures fantaisistes et les originalités multiples dont l'histoire a gardé le souvenir et dont les Daumier, les Forain et autres caricaturistes ont tiré grand parti. Sous le second Empire, M. Cal-vet-Rogniat faisait mettre à la broche un veau dont il régalait ses électeurs ce qui lui valut de battre son concurrent, M. de Bonald; l'avocat, Paulin Gagne, auteur de I' « Unitéide ou la Femme Messie », inventa une sorte de volapuck, le monopanglotle qui devait devenir la langue universelle. La moindre prétention de ce candidat consistait ■i dire que, présenté par Dieu, il était surnaturel. M. Guillaume Petit, fournissait de pendules tous les habitants de l'Eure qui étaient sensés voter pour lui, tout comme d'autres, en Belgique, les approvisionnent de saucisses. M. le comte de Chambrun ne manquait pas de revêtir son uniforme de député et d'étaler ses décorations lorsque, faisant visite à ses électeurs, il passait sous des arcs de triomphe qu'il payait entièrement de ses deniers. D'une main prodigue il . distribuait un album en quinze planches où on le représentait organisant de nouveaux chemins de fer, devisant avec des fermiers, dînant avec des ouvriers, Boignant des diabétiques*' ou menant la police à la guerre contre les indisciplinés. M. Stephen Liégeard lui, ne de-fait pas se donner tant de peines; doublé d'un poète, il passait pour si bel homme que toutes les femmes des électeurs voulaient avoir 60,n portrait et faisaient à leur favori une réclame gratuite et productrice. Gomme quoi les maris de l'époque ne paraissaient point jaloux ou ne voulaient point le paraître.D'autres candidats se rendirent fameux par la manière plutôt immodeste dont ils déclinaient leurs qualités. Ainsi l'un d'eux mettait au-dessous de son nom : « Seul can-Jidat décoré par la main de l'em-aereur ». 11 y.'ëut aussi l'aspirant'député Bertron, défenseur prétendu du genre humain et qui rédigeait toutes ses proclamations en son « palais de l'Humanité ». Toutes ces fantaisies ont été dépassées par un pauvre diable de cantonnier de la Marne qui, il y a quelques années seulement, se présentait, tout simplement, comme candidat anthropophage. Les électeurs, apprenant cette déclaration de celui qui briguait leurs suffrages, en restèrent d'abord — passez-moi le mot — comme deux ronds de flan; mais ils s'aperçurent enfin de ce que le brave homme, ; mal renseigné sur les racines grec- 1 ques, ne voulait avaler persfenne et qu'il avait cru expliquer qu'il était candidat « philanthrope ». < Point n'est besoin, du reste, de j (aire un si grand retour en arrière j pour trouver des cocasseries du genre. ' Aux dernière^ élections, l'arron- , dissement de Mons vit surgir un j aspirant législateur, herboriste ' professionnel, dont le programme J comportait essentiellement l'enrichissement du pays par la culture intensive des plantes médicales lesquelles devaient, non seulement s permettre à tous les Belges de vi- < we à l'abri du besoin, mais aussi I do la maladie. ' L'herboriste fut catégoriquement black-boulé. Faut-il donc que les £ électeurs aient été imprévoyants 2 tout de même! Cette année, au scrutin de s France, dans la troisième circons- " cription de Nantes se présentait un ^ maréchal-ferrant dont les boni- e ments alignaient des plaisanteries ressassées et d'un goût pas très 11 sûr. * « .le suis — disait Plaziat — ar- p raché à mon enclume par de hau- ri tes et pressantes sollicitations. Né tj h Manaurie (Qordogne) d'une mère c auvergnate et d'un père nègre natu- c ralisé Lapon, qui, mieux que moi 1< serait qualifié pour représenter la vaillante démocratie bretonne. ^ Le citoyen Plaziat affirme qu'à l'indomptable courage du lion, il v joint la placidité du hareng ma- c. riné. La Loire est inférieure, mais „ son civisme est supérieur. C'est v. pourquoi ce citoyen Plaziat lui à propose, entre autres articles de ?! son programme : l'aménagement ti des ports pour recevoir la dette d< flottante, un effilocheur mécanique pour Etats cousus de dettes, la 01 tamisation de la Seine et l'assainis- p] sement dé la Tamise, un clou à »i suspendre les hostilités, des hôpi- i' taux Ilottanls pour torpilleurs ava- 'r( riés, la flanelle Plaziat pour empê- m cher les secrets militaires de trans- ti< pirer, les mitrailleuses à bismuth vi pour resserrer les blocus et quel-ques autres gentillesses du même icabit. » Plaziat, faut-il le dire, fut battu otalement. Mais les hommes d'esprit ont-ils plus de chance? Alphonse Karr, Balzac, Dumas, Re- ™ nan et Richepin ne parvinrent pas n au Parlement. R. H. pl LEUR DÉMOCRATIE POUR LES COUVENTS ON PAIE DE SUITE LES VIEILLARDS, LES MALADES ET LES INFIRMES ATTENDRONT DEMAIN... ON FERA LA GUERRE AUX TAUDIS DA Le Sénat a réalisé le plus cher flr désir du « Bien Public ». Il a I arrêté le projet d'assurances [' * sociales qui n'inspirait qu'horreur à l'organe de l'évêque de Gand. Reconnaissons pourtant que ce n'était pas pour faire plaisir à ce journal. Le Sénat, comme toujours, n'a fait qu'exécuter les volontés du gouvernement. Celui-ci, pour des raisons diverses, mais principalement pour éviter les dépenses nécessitées par le projet Hubert, cherche à faire traîner la discussion. Grâce à la docilité du Sénat, il va gagner au moins un an. M. Debroqueville avait solennellement promis dans une lettre publique que le projet serait voté avant les élections. Il n'a pas fait le moindre effort pour obtenir que le Sénat fasse diligence. Il aurait suffi qu'il posât la question de confiance pour exécuter sa promesse Le projet sur les habitations à bon marché aurait pu être adopté. Mais il embarrasse singulièrement le gouvernement, il nécessite, lui aussi, des dépenses.En vue de retarder cette échéance, les ministres se sont arrangés pour amender eux-mêmes le projet, de façon à le renvoyer à la Chambre. Cela n'empêchera pas les propagandistes cléricaux de vanter l'activité de leurs patrons et d'énumérer les cadeaux mirifiques qu'ils ont faits aux classes populaires. Avec des intonations pleurardes ils ajouteront que le gouvernement est fort désolé de n'avoir pu faire plus, empêché qu'il a été par les députés et sénateurs d'opposition qui ont voulu discuter le projet scolaire. Aucun journal de droite, aucun député clérical ne s'est préoccupé de demander au gouvernement où il prendrait l'argent nécessaire pour payer les écoles des couvents. Lorsqu'il s'agit des pensions de vieillesse et des as-suranoes, leur esprit d'économie reprit le dessus aussitôt, et leur imagination ne fut pas en peine de trouver des moyens et des prétextes d'en remettre la réalisation à Pâques ou à la Trinité. La comparaison entre ces deux attitudes du parti clérical est instructive pour le public. AUX ASSISES DE LASOMMÏ LE PROCÈS DES FAUX MONNAYEURS L'AUDIENCE DE MERCREDI (De notre correspondant) Amiens, mercredi : Au début de l'audience de ce matin, la Cour, d'accord avec le jury, l'accusation et la défense, \ décidé de continuer les débats demain jeudi, encore que ce soit jour férié; on ïspvère de cette façon que le verdict pourra être rendu dans la nuit de same-ii à dimanche. Le public, que la lecture des comptes , •endus des premières audiences semble ivoir considérablement intéressé, est >eaucoup plus nombreux que hier. CURIEUX INCIDENT A la fin de l'audience d'hier mardi, les :hefs-d'œuvre des accusés, des pièces ' ausses admirablement imitées, circulè-ent de mains en mains, des bancs des ' urés à ceux de la défense.. Or, une pièce de cent sous n'a pas été etrouvée... ! On suppose qu'un collectionneur pas-ionné n'aura pas su résister à la ten-ation et n'aura pas reculé devant une ndélicatesse particulièrement grave < iour s'approprier un spécimen de l'art ) lu faux. j Le fait est ici très commenté. ] LE DEFILE DES TEMOINS J Ce matin a commencé le défilé des oixante témoins. On a entendu tout l'abord les témoins amiénois, pour la r lupart des débitants ayant reçu les ièces qui firent pincer Moreau et Gi- c ard, et déclanchèrent toute l'affaire. î Moreau reconnaît l'émission, il ne dé- r ment pas les témoins; par contre, Gi-ard, reconnu, soutient que les témoins c s trompent. J On entend ensuite des hôteliers pari- j iens chez lesquels logèrent successive- c îent les accusés. L'un d'eux, tenancier 1 'hôtel borgne, est amené par les gen-armes, car il est lui-même détenu pour xcitation de mineures à la débauche. Charrier, toujours audacieux, protes-; si l'un des hôteliers le reconnaît, il >utient qu'il se trompe, mais si sa phy-onomie est ignorée du témoin,il triom-he et en prend acte solennellement. Il îparle de la photo dont il a été ques-on hier, disant ; « On sait bien que î n'est pas moi ». Suivent d'autres débitants. Gizard, harrier et Léonard ergotent continuel-ment.Ce dernier, ayant toujours le souci de ^charger ses complices, n'hésite pas à îclarer : « Pour moi, je m'en fous ! ». Un gros incident est provoqué par la mue du marchand de métaux parisien erboud, qui fournissait à Saint-Albin à Delpuech l'antimoine et l'étain. Il 3 nie pas avoir fait ces fournitures, il l même jusqu'à déclarer qu'il savait quel usage elles étaient destinées. « Je lis commerçant, dit-il, pour s'excuser, avoue aussi avoir donné une consul-ition à Léonard. Saint-Albin qui lui 'mandait le moyen de ternir les faus-s pièces trop neuves, il conseilla le rage. M® Duboille, défenseur de Léonard, oteste et déclare que ce marchand de-ait être poursuivi. Le président, quoi-le surpris, reproche au défenseur de aubier l'audience et menace de sus-mdre si le fait se reproduit, mais le inistère public prend acte des déclara-)ns^ du marchand de métaux et l'in-te à rester à l'audience jusqu'à nouvel dre. La matinée se termine avec l'au-fcion du dix-huitième témoin. L'AFFAIRE CAILLAUX Paris, mercredi. — Le Conseil supé-iur de la magistrature a décidé de ci-• M. Bidault de l'Isle, pour le. jeudi juin, afin de l'entendre dans ses existions personnelles. — H a vas. ON FÊTE CHRISTIAN X A BRUXELLES LA REVUE DE MERCREDI LE DÉFILÉ AVENUE DE TERVUEREI^ LA REVUE Les souverains à Boitsfort Les rois sont arrivés à Boitsfort à 9 h. 15. Trois automobiles étaient venus les prendre, eux et leuT suite, au palais de Bruxelles. Voici comment ils étaient officiellement occupés : Premier automobile : le roi de Da^ neanark, le roi des Belges ; deuxième automobile : le colonel de Kauff-mann, l'adjudant général, l'officier d'ordonnance de service ; troisième automobile: le capitaine Arnesen-Kall, le lieutenant général Ruwet, le major Baltia, le commandant baron de Blommaert. Les autos s'arrêtèrent à la Maison communale, où les souverains devaient, d'après le programme, qui fut d'ailleurs exécuté à la lettre, monter à cheval. Les officiers étrangers furent présentés au roi de Danemark. Ensuite, le cortège se forma sur la place, ombragée par d'admirables plantations. L'avenue Bischoffsheim était occupée, d'un côté par les enfants des écoles qui agitaient des drapeaux belges et danois, de l'autre par la foule qui, dès le matin déjà, s'était massée sur les terre-pleins. Le conseil communal, présidé par M. Delleur, bourgmestre, s'avance vers le roi et lui souhaite la bienvenue en termes cordiaux; il associe le roi de Danemark à ses congratulations. Le chef de l'Etat répond, tandis que des vivats éclatent et que le général de Bonhome et sa brillante escorte sont venus au devant des souverains A oe moment, il y a, sur la place de Boitsfort et dans les avenues voisines, dix mille personnes. Quelques gendarmes — 60 — endiguent cette foule qui est tarés docile. La revue commence La révue commence suivie du défilé; ïlle se fait dans l'ordre suivant, lequel i été modifié à la dernière minute : DIVISION DE CAVAi_£RI E Musique du 8* régiment de ligne. Lieutenant-général baron de Bonhome, ;ommandant supérieur des troupes. Etat-major du commandant supérieur les troupes. Ecole militaire. Ecole des sous-officiers aspirants à la ious-lieutenance. Compagnie du 9* (nouvelle tenue). 6e DIVISION D'ARMEE Général-major Dossin, commandant; lolonel Couturiaux, commandant la 8° >rig#.de mixte; colonel Delmaere, com-aandant le 8® de ligne; mitrailleurs de a 8® brigade mixte; lieutenant-colonel Lntoine, commandant. 18* brigade mixte : Musique des grena-liers; colonel A. E. M. Ghislain, com-aandant la 18* brigade mixte; lieute-tant-colonel A. E. M. Lefebure, commandant le régiment des grenadiers; renadiers; mitrailleurs de la 18® brigade mixte; major A. E. M. Dujardin, commandant.12® brigade mixte : Musique du 1" hasseurs; général-major Delforge, commandant la 19® brigade mixte; colonel 'ety de Thozée, commandant le 1er hasseurs; 1er chasseurs; mitrailleurs de i 19® brigade mixte; major Didier, com-landant la 19® brigade mixte. 20® brigade mixte Musique du 2® carabiniers; général-m ijor Deruette, aide de camp du roi, commandant la 20® brigade mixte; lieutenant-colonel A. E. M. Biebuyck, commandant le 2® carabiniers; 2® carabiniers; major A. E. M. Denis, commandant la 20® brigade mixte; génie divisionnaire : major Walens, commandant le bataillon du génie; bataillon du génie; artillerie divisionnaire : colonel de Bernard de Fauconval de Deuken, commandant le 6® artillerie; 6® artillerie; cavalerie divisionnaire : colonel Wou-ters, commandant le l®r chasseurs à cheval; l®r chasseurs à cheval. DIVISION DE CAVALERIE Musique du l®r guides; général Pro-vost, commandant « ad intérim » la division de cavalerie; état-major. lr® brigade de cavalerie : colonel Four-cault, commandant la 1™ brigade de cavalerie; lieutenant-colonel comte de Jonghe, aide de camp du roi, commandant le l®r guides; lor guides; lieutenant-colonel A. K M. Morel, commandant le 2® guides; 2® guides. 2® brigade de cavalerie : colonel Gil-lain.commandAntTr^interim » la 2® brigade de cavalerie; major Bourgouis, commandant le 4® lanciers; 4® lanciers; lieutenant-colonel Xhardez, commandant le 5® lanciers; 5® lanciers; lieutenant-colonel A. E. M. Thorn, commandant le 4* chasseurs à cheval; 4® chasseurs à cheval.Artillerie de la division de cavalerie : lieutenant-colonel Arnould, commandant la division de cavalerie; division de cavalerie. Bataillon cycliste : major Siron commandant le bataillon cycliste; bataillon cycliste. Génie : capitaine commandant Dujardin, commandant la compagnie P. P. cycliste; compagnie P. P. cycliste. GENDARMERIE Capitaine commandant Jaoques, commandant l'escadron mobile de gendarmerie; escadron mobile de gendarmerie. L'arrivée des reines Les deux reines, vêtues de toilettes blanches et de manteaux bleus arrivent à 10 heures, à la tribune qui leur est réservée: Six autos les accompagnent: Dans le premier, se trouvaient: La reine de Danemark, la reine des Belges et les deux petits princes; dans le deuxième: Mlle de Grevenkop-Castens-kjold, le Grand Maréchal et le capitaine de frégate Cold; dans le troisième: la Grande Maîtresse, M. de Scavenius et le capitaine de vaisseau Grove; dans le quatrième: Mlle de Schested, le Grand Maître, le capitaine Chevalier de Nève de Roden; dans le cinquième: la dame de service, M. de Rothe et le capitaine ! De Groote; dans le sixième, Mme la comtesse J. d'Oultremont, le comte de Lannoy, l'adjudant de la Cour. Le conseil communal de Woluwe, au- ' quel s'est joint le Comité de la Ligue • des intérêts matériels de l'avenue de ( Tervueren, salue les deux r<£nes. Deux ' jeunes filles, Mlles Aulbar et Vincent, 1 offrent des orchidées aux reines, qui les remercient avec effusion. ( La tribune royale j La tribune royale s'ouvre devant le rond-point de l'avenue de Têrvueren. ( LA RÉCEPTION A BOITSFORT J " Elle est en velours rouge frangé d'or. Au sommet flottent, entourés des armes de Christian, des drapeaux danois entourés de drapeaux belges. Au pied, s'amoncellent des massifs de lieurs et de verdure. Au centre de cette tribune, s'ouvre un escalier avec balustrades blanches du meilleur effet. La foule La foule est formidable. Depuis huit heures du matin, elle envahit l'avenue et les rues qui y affluent. On a l'impression d'un petit Longchamps. , — Il y a place pour 100,000 hommes, s'écrie un officier de gendarmerie, et il y en a ici 250,000! Des cohues se produisent. D'ailleurs, la foule n'est retenue par aucune barrière; c'est elle qui doit faire sa propre police. Mais elle n'y parvient guère et la gendarmerie intervient. Des remous se produisent. Les gendarmes ont reçu des ordres du département de la guerre et ils les exécutent. Mais c'est celui-ci qui est en faute. Il a délivré un nombre de cartes de beaucoup supérieur aux places dont on disposait. Êt il se fait que, dans Tehceinté réservée à la presse sont venus s'abriter le gouverneur du Brabant, des députés, des sénateurs et même des ministres d'Etat ! Mais la situation devient intolérable. C'est alors qu'une délégation composée de MM. Neuray (XX® Siècle), Carpentier (Gazette) et Quenne (Dernière Heure) se rend auprès de M. le ministre de la Guerre, qui donne des instructions. Grâce à cette intervention, on « filtre » les vrais journalistes des faux et l'on peut, grâce à cela, permettre à ceux qui doivent réellement le faire, de travailler. N'empêche que les hautes personnalités que nous signalons plus haut se voient obligées de chercher un abri dans le groupe, encore trop nombreux, des journalistes. Quant aux personnes munies de cartes de tribunes, elles ont éprouvé un désenchantement; elles n'ont rien vu; leur seule satisfaction a été d'aâsister rassises» à un défilé dont elles n'ont aperçu que les sommets. Il y a eu, à cette occasion, des pleurs 2t des grincements de dents. Des mi-aistres mêmes, nous l'avons dit, se sont échappés de l'endroit qui leur était réservé pour se confondre avec le c vul-jum pecus ». L'arrivée des rois A 10 h. 15, on entend des cris de: Vivent les rois I Des mouchoirs papil-onnent.Les deux chefs d'Etat font leur apparition. Ils montent des chevaux de sang; nais ceux-ci semblent particulièrement iresses. Ils restent en place positive-nent.Le roi de Danemark, dont la taille, •ehaussée par un colback, paraît plus gigantesque que jamais, a la poitrine >arrée du Grand Cordon de l'Ordre de ^éopold, tandis que le roi des Belges :onserve son Grand Cordon de l'Ele->hant.Les souverains sont suivis des atta-•hés militaires et de piqueurs de la }our. Arrive bientôt le général baron le Bonhome, accompagné d'un bril-ant état-major. Les deux rois prennent place à droite le la tribune royale; le général de îonhome à gauche. Le défilé Le défilé commence immédiatement. On voit réapparaître les casques. Mais 1s ont été modifiés et on les accueille ant bien que mal. Tels quels pourtant, Is constituent un heureux progrès. Les chiens des mitrailleuses ont leur ogue; on les applaudit au passage. Là-haut, six biplans. Leur vol doux ttire à peine les regards. Mais le roi Christian les a vus et il les signale d'un este attentif au roi des Belges. Des critiques s'élèvent. Des régiments manquent d'hommes. Dans l'un d'eux ?s chasseurs — il n'y a plus, dit-on, que es capitaines et. des sous-officiers. On se demande ce que sont devenus les mus-lieutenants... Des cavaliers prennent successivement" î trot et le galop. Et il se produit un eu de flottement, par le fait des com-îancloments qui ont été, paraît-il, im-récis.Mais enfin les cyclistes défilent et on ■s accueille avec chaleur. Il reste les mdarmes. Ils défilent magnifiquement, t la foule les salue do vivats. Il est 11 h. 25 quand le défilé prend ti. A ce moment, les rois descendent de îoval. Ils . vont saluer les reines et on s applaudit. Le. général baron de Bonhome reçoit s félicitations d'Albert et il dicte à son ; icrétaire un ordre de satisfaction qui i ;t transmis dans les. casernes des la < ntrée des troupes. ( Le soleil chauffe à blanc. La multi- : de, telle une fourmilière formidable, < agite et cherche les chemins du retour. Le retour Les rois abandonnent leur monture et ] retour au Palais se fait par le bouje-trd St-Michel dans les conditions sui- t intes : ( Pemier automobile : la reine de Da nemark, la reine des Belges. Deuxième automobile : Mlle de Grevenkop-Cas-tenskjold, le grand maréchal, le comte de Lannoy, le capitaine chevalier de Nève de Roden. Troisième automobile : la grande maîtresse, M. de Scavenius, le capitaine de vaisseau Grove, le capitaine de frégate Cold. Quatrième automobile : Mlle de Schested, M. de Rothe, le grand maître, le capitaine de Groote. Cinquième automobile : la dame de service, la comtesse J. d'Oultremont M. Kruse, l'adjudant de la Gûur. Les rois : premier automobile : le roi de Danemark, le roi des Belges. Deuxième automobile : le colonel de Kauff-man, l'adjudant-général, le capitaine Arnesen-Kall, le commandant baron de Blommaert. Troisième automobile : le lieutenant-général Ruwet, le major Baltia, le major du Roy de Blicquy, l'officier d'ordonnanoe de service. Les aviateurs militaires Six avions ont survolé le terrain de la revue. Le lieutenant Soumoy, commandant les aviateurs, pilotait \o premier, ayant comme passager M. Mathieu, chef d'escadrille. Le lieutenant Hagemans, ayant comme passager le lieutenant Debue-ger; le lieutenant Lieder, ayant comme passager le lieutenant Legros; le lieutenant Tapproge, seul; le lieutenant Massaux, seul, et l'adjudant d'Hespel, seul, montaient les autres avions. Tous volèrent entre 1,000 et 1,600 mètres de hauteur. Le chef de l'escadrille a salué les hôtes royaux par des signaux lumineux. Tous les aviateurs ont bien atterri à Berchem. AU CONCOURS HIPPIQUE La journée royale Cest grande et royale journée au Concours hippique. Tribunes et loges sont totalement bondées. La débauche de toilettes claires, toutes pimpantes et co-auettes, forme un ravissant coup d'œil dont on ne se lasse point. Il n'est pas jusqu aux chaperones qui ne se soient requinquées pour la circonstance. Le Tout-Bruxelles élégant est là. C'est une journée éclatante de printemps, et c'est aussi le prélude d'un été prometteur des plus chaudes caresses du soleil. Tout le génie des couturiers s'est manifesté. Celui des horticulteurs aussi : les parterres du manège ont été ad ornés de nouveaux massifs et encadrés d'une double bordure de sable rouge et de sable blanc; les haies ont été reverdies et refleuries, la loge royale est décorée, à 1 avant d'un énorme bouquet d'azalées. Le brouhaha des conversations emplit la nef d'un susurrement continu; à peine entend-t-on dans les couloirs, la voix puissante des camelots annonçant : « Le crayon ! Le programme 1 » Les moineaux, effrayés sans doute d'un rush aussi formidable, se tiennent timidement à 1 écart du manège et volètent, éperdus, sous les arbres du dôme. Les pointeurs, déjà, sont au poste. Au hasard de l'objectif, des photographes pipent des clichés. On se désigne les membres de la colonie danoise de Bruxelles qui occupent une tribune en vue. Dans la tribune du jury, on remarque le colonel Bastien, commandant le 23* dragons français, le ! ministre des travaux publics et de l'agriculture, les généraux Cuvelier et Dossin. Le public attend impatiemment l'heure fixée pour les visites royales. L arrivee des souverains A 2 h. 1/2, un remous se produit parmi la cohue. A l'extérieur du hall retentissent des acclamations. Au moment où les porte-étendards franchissent l'entrée principale, la musique des guides joue l'hymne national danois. Le public est debout, les regards tournes vers les arrivants. Lentement, les daumonts se succèdent ; dans la première ont pris place les deux monarques ; dans la seconde se trouvent les deux reines et les petits princes; d ans la troisième, mademoiselle de Greven-Kop-Castenslïjold, le Grand-Maréchal, le capitaine de vaisseau Grove, le colonel de Ka.uffmann; dans la quatrième, [a Grande-Maîtresse, M. de iScavenius, le lieutenant général Ruwet, le capitaine cle frégate Cold; dans la cinquième Mlle de Schested, M. de Rothe, l'aide de camp du roi de service, le nmior Baltia; dans ia sixième; la Dame de service^ [ adjudant-gcnéral, le comte de Lannoy' le capitaine Arnesen-Kall; dans la derrière. la comtesse J. d'Oultremont, le arand-Maître. M. Kruse, le major du lioy de Blicquy. Une interminable ovation salue les souverains et leurs suites; des milliers le mouchoirs s'agitent partout; des bou-liiets de fleurs tombent en avalanche les tribunes sur les carrosses. Les rois >ont en petite tenue; les reines portent le ravissantes toilettes d'après-midi. Les souverains sont reçus, devant leur çge, par les membres du comité, que pré-ndent MM. le comte d'Oultremont et Du->uich,Les^ paroles de traditionnelle bienvenue ont à peine prononcées que reprennent q le nombreux vivats. (Voyez suite »a«e 2.) LES XXXI ONT SIÉGÉ L'ORDRE DES TRAVAUX La Commission des XXXI a continu4 ses travaux, mercredi matin. Elle était présidée par M. 't Kint de Roodenbeke, qui lui a communiqué la décision de la sous-commission chargée de l'examen du premier point du programme, à savoii le rôle des commissions spéciales. M. Dejace a précisé la terminologie qui doit servir à désigner les comités adjoints aux conseils communaux : cet commissions seront consultatives, administratives ou de gestion,, et d'établisse» ment public. Dans la présente diseur sion, on étudiera les commissions consultatives, leur création, leur mode de recrutement, et s'il y a lieu de les rendre obligatoires ou non. Après quelques réserves faites pai MM. Woeste et de Kerkhove d'Exaerde, la commission a adopté l'ordre des dia« eussions proposé. M. Waxweiler a développé sa proposition relative à l'établissement d'un# charte commune et d'une liste de tous les groupements existants. Cette liste servirait à la formation des commissions consultatives. Dès qu'il faudra prendre avis, le conseil communal s'adressera, pour former la commission consultative, aux divers groupements qui s'intéressent à la question à examiner. Semblable organisation s'étendrait à toutes les communes, grandes ou petites, et, moyennant certaines modalités, elle serait rendue obligatoire. Quant aux attribution! de ces commissions, M. Waxweiler estime € qu'il ne faut pas être trop précis ». M. Vanden Bossche insiste sur la di» tinction juridique entre les commissions consultatives et administratives. Dam son exposé, il déclare que la loi communale actuelle permet la création de commissions consultatives temporaires on permanentes. Pour la nomination de leurs membres, M. Vanden Bossche préconise la compétence exclusive du conseil communal. L'établissement de ces commissions serait facultatif et leur création suggérée par un arrêté royal. Il se déclare adversaire de la création obligatoire de semblables commissions, parce qu'il prévoit des difficultés insurmontables pour sano-tionneT cette obligation; de plus, il estime que ce serait contraire aux tradition! d'autonomie communale. M. Prins voudrait voir organiser ié-gulièrement et légalement les commissions consultatives. Quant à la représentation des intérêts, on peut aussi confier son application au collège échevinal, au conseil communal et même aux groupee politiques. M. Prins admettrait la présentation des candidats par les unions professionnelles; mais, à côté de cela, il voudrait réserver à l'autorité communale, dans des cas spéciaux, le choix d'un homme compétent et dont la valeur est reconnue. En vue d'assurer le respect de l'autonomie communale, c'est la loi qui devrait consacrer l'institution de ces commissions consultatives, ainsi que cela existe à l'étranger. La prochaine séance est fixée à mer* credi prochain. LES PICK-POCKETS A. L'ŒUVRE La police de Saint-Josse a établi l'identité de l'individu, arrêté hier, au moment où il profitait de l'affluence de monde, provoquée par l'arrivée du roi et de la reine de Danemark, pour soustraire le portefeuille d'un curieux. LES JEUX DANGEREUX Une fillette de 11 ans, la petite Pauline D..., habitant rue Birmingham, à An-derlecht, en voulant sauter sur le marchepied d'un camion de brasseur qui passait devant sa demeure, a perdu l'équilibre et est tombée sous les roues du véhicule. Elle a eu les jambes écrasées et a été gravement blessée à la tête. Après avoir été soignée dans une pharmacie, elle a été transportée à l'hôpital communal. Son état est grave. Y AURA-T-IL UNE CRISE EN FRANCE? Paris, mercredi. — A la présidence du Conseil, on observe une grande réserve au sujet des intentions prêtées à M. Gaston Doumergue de remettre au président de la République la démission collective du cabinet. « Je n'ai pris encore, a déclaré, ce matin, M. Gaston Doumergue à plusieurs membres du Parlement, aucuns décision. J 'ai besoin de regarder de très près la situation et je l'envisage, je pous l'assure, non pas au point de vue personnel, mais en quelque sorte objectivement. Le moment venu, je ferai ïonnaître la résolution à laquelle je me serai arrêté; mais, à l'heure actuelle. LE FÉMINISME ET LA SCIENCE Mlle ZANTA ai vient d'obtenir à Paris son diplôme de docteur en philosopliie

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1906 tot onbepaald.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes