La dernière heure

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s.n. 1914, 20 Mei. La dernière heure. Geraadpleegd op 19 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mw28913f7z/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi X<es annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à l'ASEHCS HAVAS, 8, place des Martyrs, 8 (1« étage) à Bruxelles. La Dernière Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ N* 140 NEUVIÈME ANNÉE MERCREDI 20 MAI 1914 CINQ CENTIMES ABONNEMENTS DUUXZLLES rSOVTKCa Fr. 1.00. UN MOIS. . , • 3.00. TROIS MOIS Fr 4.00 • 6.00 six mois . « 8.00 ^ 12.00 UN AN... . • 16.00 Poar l'4tran*«* la prix 4* BrveOw, U port en pins. Il n'existe pas d'abonnement mensuel. — Pour Bruxelles indiquer, en s'abonnent, al l'on désire recevoir l'édition du seir «a celle du matin. — Les frais de recouvrement Me* i la charge des abonné*. V -• LA VICTOIRE BELGE Posté au dernier contrôl-s volant de la fameuse course cycliste Bordeaux-Paris, à Viae-d'Avray, j'ai vu, dimanche an peu avant cinq heitres, passer les trois premiers. La route de Versailles, depuis midi, n'était qu'un torrent d'autos et de vélos. Enfin des clameurs, de loin annoncèrent comme un tonnerre roulant, l'arrivée du vainqueur. Qui était-ce? On pronostiquait Georget, Faber, Trousselier... Le voici! Il file si rapide, si alerte, si puissant et si léger à la fois, malgré les six cents kilomètres qu'il a déjà dans les muscles, qu'on a tout juste le temps de lire son numéro sur son maillot, à travers la nuée de cycles qui lui fait cortège. La foule murmure : C'est un Belge!... Mais déjà voici le second, aussi puissant, aussi alerte aussi dispos. C'est un Belge! murmure-t-on encore... Le troisième, par contre, semble en difficulté. Ses soigneurs le réconfortent. J'entends un de ceux qui l'encadrent lui crier : « Voyons! Plus que trois kilomètres, mon vieux! » Nous lûmes son nom dans les journaux du soir. Cet homme n'avait pas lâché, et aucun de ceux qui défilèrent ensuite soils nos veux ne le rejoignit avant le but! C'était Van Houwaert. Et, dans la foule, ce fut une stupeur : Pour la seconde fois, comme l'an dernier, les trois vainqueurs étaient fournis par la Belgique. Dans les milieux techniques, on discutait des avantages pécuniaires ou industriels qui en reviendraient à telle ou telle n»ar-que. Mais dans le public, on ne répétait que cela : Trois Belges! Encore trois Belges! C'est que les Parisiens ont beau être entraînés au cosmopolitisme. L'abondance des succès étrangers dans leurs propres murs finit par les désorienter un peu. Jugez-en par ma journée de dimanche, représentative d'un dimanche très parisien à notre époque : La veille au soir, samedi, j'avais des places au théâtre des Champs-Elysées pour entendre un opéra italien joué par des chanteuses anglaises très chères (27,000 francs de frais!) mais moins chères que les " prix des places (36,000 francs de recettes!) Tandis qu'on roucoulait en italien sur la scène, dans la salle on parlais anglais ou espagnol. Dès le second entr'acte j'étai's si bien parti pour l'illusion de me croire loin de Paris, qu'une conversation en français, soudain, dans mon dos, me fait retourner avec surprise: C'étaient deux Parisiens, en effet : M. Jean de Rezké, .lé en Hongrie) causait avec M. Reynaldo Hahn (né au Venezuela). Mais le théâtre des Champs-Elysées- est exploité par une compagnie anglo-américaine. Il est assez logique qu'il soit devenu le centre du cosmopolitisme. Aussi le lendemain, dimanche soir, suis-je allé à l'Opéra « académie nationale de musique ». Nationale? Un corps de ballets russes y dansait sur la musique d'un compositeur allemand (Richard Straùss, qui conduisait l'orchestre. Cachet pour dix soirées: cent mille francs), dans un décor d'art vénitien, brossé par un peintre espagnol. Je rencontre dans cette Babel un spectateur français, un seul, mais plein d'esprit, qui me dit en souriant, d'un sourire un peu jaune : — Que voulez-vous? Le record de la musique appartient à M. Richard Straùss, allemand. Le record de la danse est détenu par M. Nijinski, russe. Le record du chant par M. Caruso, italien. Vous , avez vu la victoire des Belges, cet après-midi, au vélodrome? Le re- ' cord du tennis appartient à M. Wilding, australien, et le record de la boxe à M. Jack Johnson ou à ■ un autre nègre. Si vous vous occupez, pendant la semaine, de science et de littérature, vous devez savoir , que le record de la chirurgie est à ' New-York (docteur Carrel), le re- , cord du roman d'observation à Londres (Rudyard Kipling) et celui du théâtre moderne, hier encore, à Christiania (Ibsen)... Quant à nous Français, nous ne revendiquons plus que trois records : Celui de la consommation d'alcool par tète d'habitant, celui de la dette nationale ' (après les citoyens du Honduras, toutefois), et le i-ecortl de la dépopulation. Je dois dire que ce.Parisien, pessimiste et frondeur, est un Bonapartiste irréconciliable, qui exagère un peu, souvenir d'un temps où la France prétendait primer seule dans tous les domaines. Proportionnellement à sa population actuelle dans le monde moderne, la République n'a pas déchu. En art, en science, en sports, elle détient encore un grand nombre de couronnes magnifiques. Elle s'eqraye seulement, et on le comprend, de voir les compétitions grandir chaque jour. C'est dans cet ordre d'idées que la supériorité répétée des Belges dans le sport cycliste l'a frappée. Ne pas oublier qu'il y a eu, en France, trois millions de bicyclettes et donc de bi-cyclistes. C'est un chiffre qui rend £ la victoire belge plus saisissante. Maurice de Waleffe. LES NÉGOCIATIONS MEXICAINES LES PROPOSITIONS DES MÉDIATEURS Washington, mardi. — Les médiateurs sud-américains ont proposé au président Wilson que les Etats-Unis continuent à occuper Vera-Cruz jusqu'à ce qu'ils soient certains qu'une paix ferme et durable régnera au "Mexique et que les réformes sociafcs et économiques proposées aient été adoptées par le peuple et appliquées par le gouvernement. Les Etats-Unis feront savoir non seulement au Mexique, mais à tout le monde, qu'ils n'envisagent pas une occupation permanente ou l'acquisition d'une portion du territoire du Mexique. Us ont l'intention de faire payer au Mexique les frais de l'expédition navale et militaire. Us occuperont le port provisoirement, pour garantir l'exécution des engagements du gouvernement mexicain. — Reuter. Les conditions da M. Wilson Washington, mardi. — Le président Wilson a déclaré aux délégués partis aujourd'hui pour Niagara-Falls, que le gouvernement regarde le règlement de tous les désaccords de Mexico comme indispensable, avant de retirer les troupes américaines occupant Vera-Cruz. M. Wilson n'a donné aux délégués aucune instruction précise et leur a recommandé une attitude expectative. 11 a ajouté qu'il lui semble que l'abdication du général» Huerta et l'établissement d'un gouvernement provisoire loyal sont des conditions sine qua non de paix future. Les délégués du général Huerta ont déclaré, d'autre part, qu'ils sont prêts ,511, ■ ■ni—»a. Un des fidèles soutiens du président Le général Mass ï recommander l'abdication du général Huerta, à condition qu'un accord iéfinitif intervienne auparavant, en ce :jui concerne Je genre de gouvernement lui succédera à celui qui existe actuellement.Malgré cela, le gouvernement des Etats-Unis semble préoccupé de la situation militaire actuelle au Mexique. Les autorités pensent que n'importe quelle attaque isolée contre les troupes iméricaines ou des complications à fampico pourraient changer toute la situation. — Eeuter. La question d'argent Washington, mardi. — L'amiral Mayo innonce que le général constitutionna-liste Caballero, qui commande à Tampico, a fait demander, par l'intermé-iiaire de la Chambre de commerce, à tous les négociants mexicains et espagnols d'envoyer des souscriptions volon-:aires pour soutenir la cause constitu-iionnaliste. Il ne s'agirait pas d'un impôt de guerre, mais d'un paiement anti-ïipé d'impôt pour un nombre déterminé i'années. L'amiral Howard a appris, de source ligne de foi, que les généraux constitu-:ionnalistes Blanco et Buelna se sont împarés hier de Tepic. Les constitutionna-listes occupent actuellement San Blas. M. Ameliano Urrutia, ancien ministre lu général Huerta, s'est réfugié à Vera->uz, parce qu'il estime sa vie en danger. Il dit que la situation empire à Vlexico, mais que le général Huerta, loin le vouloir démissionner, s'obstine à res-èr au pouvoir. — Reuter. I r i'est M. Flandin, le "benjamin,, de la nouvelle Chambre française. Le voici (-(-) en biplan avec l'aviateur Verrier UN SURVIVANT DE L'EXPEDITION LIYINGSTONE 11 vint à Bruxelles en 1899 Fils d'un clergyman écossais, John Kirk est né à Barry, près d'Arbroath, le 29 décembre 1832, et c'est l'unique vétéran de la fameuse expédition du Zam-bèze, qui dura de. 1858 à 1864. Sir John Kirk Docteur en médecine, sorti de l'Université d'Edimbourg en 1854, il entra au service de l'hôpital civil de Reukoi pendant la guerre de 'Crimée. Quatre ans plus tard, il accompagnait Livingstone : l'expédition, avait pour but d'étendre les connaissances déjà acquises de la géographie et des ressources économiques de l'est et du centre de l'Afrique et aussi d'abolir le commerce des esclaves. En mars 1859, Livingstone et Kirk quittèrent Te te pour le lac Shirwa, qu'ils devaient découvrir le mois suivant. La route n'était pas sans embûches; mais les difficultés ne devaient pas rebuter les explorateurs. Quelques mois plus tard, quatre d'entre eux : David et Charles Livingstone, Kirk et E. Rac, accompagnés de trente-huit indigènes, partaient à la recherche du mystérieux lac Nyasa, lequel fut atteint le 16 septembre 1859. Kirk et ses compagnons étaient les premiers blancs à voguer sur cette immense nappe d'eau. A la suite de cette décoliverte-,i- Kirk';; commanda uhç série d'embarcations qui' s'avança vers l'extrémité du lac. Deâ efforts prolongés et des occupations multiples mirent en danger sa santé. Il dut se retirer en 1863. De ses expéditions, Kirk a rapporté 4,000 espèces de plantes, un grand nombre de spécimens de bois et une grande variété d'oiseaux et d'insectes. Lors de son retour, il fit d'innombrables causeries devant toutes les sociétés savantes. En 1866, complètement rétabli, il fut appelé à Zanzibar pour y exercer sa profession médicale, puis y fut nommé consul général en 1873. En 1899, en qualité de ministre plénipotentiaire de la reine Victoria, il vint à Bruxelles assister à la Conférence sur l'abolition de l'esclavage. L'unique survivant de l'expédition du Zambèze passe aujourd'hui, dans son pays, une verte et tranquille vieillesse. LES AFFAIRES ALBANAISES Durazzo, mardi. — Une importante bande armée, composée en partie de fanatiques musulmans et en partie de paysans soulevés contre les beys, a occupé hier, vers midi, la localité de Siak, située à environ deux heures de Durazzo. Le kaïmakan s'est enfui. A Durazzo, on a pris des mesures de protection. — Havas. Durazzo, mardi. — Suivant des nouvelles reçues hier soir par le gouvernement, les bandes insurgées qui se concentrent à Siak, à 10 kilomètres de Durazzo et dans les autres localités situées sur la route de Durazzo, comprennent environ 2,000 hommes. Les insurgés demandent à ne plus faire de "service militaire. lis demandent également que l'on remplace dans les écoles la langue albanaise par la langue turque. Les insurgés accusent Essad pacha de n'avoir pas tenu ses promesses. Le bruit court qu'Abdi bey aurait été tué hier sur la route de Tirana. — Havas.Rome, mardi. — Le « Corriere d'Ita-lia » annonce que six officiers carabiniers italiens chargés de la réorganisation de la gendarmerie grecque partiront mercredi pour Athènes. — Havas. ILS ONT TAXÉ AU HASARD RÉSULTATS NÉFASTES ELECTORALISME A COURTE VUE ILS SONT INCORRIGIBLES APRÈS EUX LA FIN DU MONDE A Parmi toutes les questions |r que la presse ministérielle évite autant que possible de ''y * discuter, la gestion financière du gouvernement occupe, à coup sûr, la première place. C'est là où le bât blesse le plus durement les cléricaux. Il est difficile., en effet, sur ce chapitre, d'ameuter :les sentiments religieux. Les chiffres sont là, les faits sont clairs, les actes du gouvernement sont autant d'aveux. C'est pourquoi, on ne saurait trop insister, dans la campagne électorale actuelle, sur cette fameuse gestion financière, dont les cléricaux eurent l'audace de se vanter, jusqu'au jour où il fallut créer de nouveaux impôts. Ceux-ci commencent à faire sentir leurs effets et de nouvelles taxes nous menacent après les élections. Dans un grand meeting, qui a eu lieu, lundi soir, à Gand, M. Louis Franck s'est à nouveau occupé de la question. Le ralentissement des affaires Au moment, a-t-il dit, où les nouvelles lois d'impôts furent proposées, des institutions autorisées et indépendantes les déclarèrent dangereuses pour notre expansion économique. Des catholiques notoires s'associèrent a ces critiques. Rien n'y fit: le gouvernement posa la question de confiance. Les lois furent votées. • ... L'effet des impôts sur les affaires est déjà visible. D'octobre 1913 h mars 1914, sous l'empire des lois récentes, il s'est constitué en Belgique 124 sociétés nouvelles, alors qu'il s'en était créé 296 pendant la même periode de 1913. Elles représentent 52 millions, tandis que les 296 sociétés créées pour le même semestre de 1913 représentaient 288 millions.Pesez ces chiffres, réfléchissez à ce qu'ils représentent de pertes de tonte espèce: en salaires, en appointements, en loyers, en bénéfices ! La crise des affaires, si elle a sa _ port dans cette diminution, ne saurait expliquer pareille chute. A ma connaissance personnelle, plusieurs affaires ont été abandonnées, d autres ne se sont pas faites sous la forme anonyme, d'autres sont allées à l'étranger, uniquement h raison des impôts. D'autres de mes amis ont fait les mêmes constatations. Ladjbsimulation Les cléricauî ont réalisé l'impôt sur le' revetiu, 'cTOr-V ont toujours combattu, mais ils l'ont fait honteusement, sans oser le dire, sous une forme injuste et empirique. Aussi, les plaintes sont-elles très vivos: Personne ne met en doute, dit M. Franck, que la fortune mobilière ne doive sa part d'impôt, mais les taux sont excessifs. Demander 800 francs par an à un petit rentier qui a trouvé moyen de s'assurer à la fin de sa vie 10,000 francs de revenus en actions de société, ou 400 francs 6i le placement est fait en obligation^ c'est abusif. Ce contribuable paie en effet et en outre tous les autres impôts. Partout ailleurs, il y a des atténuations pour les petits revenus; chez nous, il n'y en a pas. Partout ailleurs, les autres revenus mobiliers sont frappés en même temps, ce qui permet de diminuer la charge pour chacun, au lieu d'exiger la dîme, comme chez nous, d'une seule catégorie de contribuables! Partout ailleurs, avant de faire de nouveaux impôts, on coupe court aux fraudes, aux évasions fiscales qui sont de pratique constante et connue dans les contributions existantes! Le gouvernement s'est flatté de pouvoir pratiquer l'impôt à la tire, de prendre la taxe dans la poche du contribuable sans le lui dire, et sans qu'il s'en aperçoive. On ne s'est pas inquiété de savoir si l'impôt était équitable, mais on a eu soin de le faire percevoir au siège de la société, espérant ainsi que l'actionnaire ou l'obligataire l'ignorerait ! Le même esprit de dissimulation a porté ce gouvernement peu fier à taxer les matières déjà imposées par les communes. Ainsi, celles-ci seront forcées de créer de nouveaux impôts à la place de l'Etat, pour récupérer l'équivalent des ressources que l'Etat leur a supprimées. Situation sans espoir Il n'y a aucun espoir que cela change. Un autre gouvernement clérical suivra la même voie. La majorité cléricale, rappelle M.Franck, approuve tout, les yeux fermés. Le scandale des 93 millions de dépenses supplémentaires Çour les fortifications d'Anvers, les bons du 'résor placés par petits paquets aux quatre coins de l'Europe, la révélation des énormes commandes faites sans adjudication publique, les dépassements constants de crédit, les tours de passe-passe par lesquels M. de Broqueville met à charge de l'emprunt des dépenses que M. de Smet de Naeyer a déclaré, « in terni i ni s » devoir être supportées par l'impôt — rien de tous ces abus n'émeut ia droite. Jadis, des hommes comme M. de Lantsheere, M. Beernaert, M. Cooreman, faisaient parfois entendre un timide avertissement. Aujourd'hui, plus rien : les uns veulent être_ comte ou baron, et les autres ministre, puis administrateur de société, et tous se taisont. Les rapports sur les grands budgets financiers deviennent des manifestes électoraux. Aucun contrôle n'est exercé par les rapporteurs. Dans pareilles conditions, le gouffre se creuse sans cesse, et rien ne paraît devoir l'arrêter, si ce n'est la disparition du gouvernement clérical. EST-CE UN INCENDIAIRE? Lundi 1J. courant, vers 8 heures du soir, un violent incendie éclatait et détruisait les ateliers de M. H..., fabricant de plumes et chapeaux, à Saint-Josse-ten-Noode; dès le début, le sinistre avait paru suspect aux pompiers qui avaient été requis "pour le combattre. Le parquet chargea M. Janssens. chef de la brigade judiciaire de Bruxelles, de se livrer à une enquête. Au cours de ses investigations, M. Janssens reçut la confidence de deux particuliers. Ceux-ci déclarèrent que, le soir de l'incendie, un des ouvriers de M. H... leur avait affirmé que c'était lui qui avait mis le feu aux ateliers de son patron, dans le but de se venger. M. Janssens alla « cueillir » l'ouvrier incrirrîiné chez lui. Celui-ci protesta énergiquement de son innocence. Il a été confronté avec ses deux accusateurs, qui maintinrent formellement leur déclaration.L'inculpé a été mis sous mandat d'arrêt et écroué à la prison de Foreat. LE ROI ALBERT ET LE ROI CHRISTIAN A LA SORTIE DE LA GARE DU NORD DANS LE MÉDAILLON LES DEUX REINES A LA FRONTIÈRE Dans la gare de Quévy Monb, mardi. — La coquette station de Quévy a reçu, à l'occasion de la visite des souverains danois, une décoration florale et ornementale des mieux réussie, qui s'allie d'une façon parfaite aveo le site champêtre qui l'environne de tous côtés. Bien avant l'heure annoncée pour l'arrivée du roi et de la reine, tous les habitants des environs et de nombreux Français ont envahi les abords de la gare; le long du quai, où stationne depuis midi une foule élégante, vont et viennent les employés du Nord-Belge qui mettent la main aux derniers préparatifs. Trois cents hommes en grande tenue, du 2* régiment de chasseurs à pied, commandés par le colonel Suis, ayant sous ses ordres seize officiers avec drapeau et musique, se sont alignés le long du tapis cramoisi qui y a été déroulé. Sous 3a marquise, de jolis bouquets de clématites et de géraniums lierres jettent leur note pimpante. Au-dessus de chaque fenêtre et de chaque porte, sont disposés des écussons et des faisceaux de drapeaux aux couleurs belges et danoises, tandis qu'au faîte du bâtiment court une draperie de velours vert frangée d'or et parsemée de lions. La salle des pas-perdus a été transformée en un luxueux salon d'attente tendu de draperies de peluche verte rehaussées de couronnes et de glands d'or. En face de la porte d'entrée, un faisceau de drapeaux de soie aux couleurs belges, françaises, congolaises et danoises, entoure le buste du roi Albert, surmonté lui-même du monogramme et de la couronne royale. De vastes palmiers et des bouquets de rhododendrons forment un ensemble du plus joli coup d'œil. Au centre de la salle, deux trônes et six fauteuils sont disposés en hémicycle.Le service de la gare de Quévy est des mieux organisé. MM. Philippe, directeur général du Nord-Belge, Lheureux, inspecteur général; Krampen, inspecteur divisionnaire, et Kenocq, chef de gare, le dirigeant en personne. Il est exactement 1 heure 35 minutes quand le train royal arrive en gare, il est formé d'une locomotive pavoisée, d'une voiture-salon de grand gala, de deux au-, très voitures-salon, d'un wagon restaurant, de deux voitures de première classe et de deux fourgons. Le train belge, qui a amené, à 1 h. 20, les personnages chargés de recevoir les souverains étrangers, est formé d'une locomotive pavoisée, d'un fourgon à bogies, d'une voiture-salon à bogies, d'une salle à manger et d'un wagon-lit. Les trains exécutent leur manœuvre et le convoi belge vient prendre la place du train français. Le roi Christian descend le premier; il est en petite tenue de générai de cavalerie : dolman aux brandebougrs noirs, pantalon et bonnet de police bleus relevés de galons d'argent. Cette tenue ressemble assez fort à l'uniforme de nos officiers de chasseurs à cheval. La reine le suit immédiatement. Elle est très simplement habillée d'un complet gris beige avec boutons d'écaillé et col de scie blanche; elie est coiffée d'un chaepau du même tissu en forme de toque et ne porte sur elle aucun bijou. Leurs majestés sont accompagnées d'une suite nombreuse, parmi laquelle se trouvent le capitaine W. Rotha, premier maréchal fie la cour, le chambellan du roi, capitaine de vaisseau Grove; le chef du cabinet , naval, commandant, le yacht royal ; le colonel Kauffmann, chambellan, îe chef de la maison militaire; M. Coid, capitaine de frégate; Arnsenkall, capitaine d'infanterie, aide de camp. La suite de la reine est formée par la baronne Reidtz Thott, dame de cour; Mlle de Grevenkop Castenkiold, grande-maîtresse de la maison de la reine. La bienvenue M. Damoiseaux, gouverneur du Hai-naut, s'avance au-devant du roi et de la reine et, en quelques mots, souhaite la bienvenue aux souverains, puis leur présente successivement le général Ru-wet, commandant Je 4° corps d'armée; M. Baltia, major d'état-major, le capitaine commandant de Bloinmaert, du lor régiment des guides, qui sont attachés à la personne des souverains pendant leur séjour en Belgique, de même que le commissaire d'arrondissement Smits; .M. Lemort, bourgmestre de la commune d'Aaulnois, sur le territoire da laoïieli* sa trouva la- gara da Quévy; MM. Merveille et Jottrand, directeurs de service aux chemins Se fer belges; Hanrez, administrateur, se tiennent également sur les quais. Le gouvernement français avait également fait accompagner les souverains jusque Quévy par le général gouverneur militaire de Maubeuge et par deux ai-des-de-camp.La musique du 2* chasseurs joue l'hymne danois, tandis que le roi passe en revue les troupes rangées en gare et que lui a présentées le général Ru-wet. Peu après, les souverains, qui' parlent couramment le français, expriment le désir de demeurer sur les quais en attendant le départ du train: « Nous sommes enfermés depuis le matin ! », ajoute le roi en riant. v Christian interviewe le bourgmestre d'Aulnois Puis, apercevant le bourgmestre d'Aulnois, qui se tient bien raide dans sa redingote, Christian s'avance et lui serre cordialement la main. Il s'informe des intérêts de la commune et de son genre d'industrie: Combien y a-t-il d'habitants à Aulnois? demande le roi. — 950, Sire, répond M. Lemort. C'est pour cela que vous ne voyez pas ici autant de monde que vous en verrez tantôt à Bruxelles. Cette répartie fait vivement rire Christian. L'heure du départ est ainsi arrivée; les souverains et leur suite prennent place dans le train royal, qui s'ébranle exactement à 1 heure 52 minutes. Quelques acclamations; des mouchoirs et des chapeaux s'agitent. Un dernier salut et le train disparaît au tournant de la voie pendant que résonnent les dernières mesures de l'hymne danois. A BRUXELLES Avant l'arrivée Dès une heure et demie, une foule bruyante et courante encombre a place Rogier, le boulevard Botanique et la rue Royale. Les troupes commencent à arriver et le déblaiement classique s'opère. Les guides se rangent autour de la place Rogier et sur le côté droit du parcours. La foule se masse derrière les barrières Nadar, le long du Jardin Botanique et derrière les guides. Vers deux heures, arrivent, musique et clairons en tête, les carabiniers, qui se rangent le long du trottoir de gauche de la rue Royale. Cavalerie à droite, fantassins à gauche, telle est la disposition prévue. En effet, à 2 heures et quart, un régiment de ligne vient se ranger le long des barrières Nadar du boulevard. Au haut de celui-ci, à la porte de Schaer-beek, le passage est gardé par les gendarmes à cheval, encadrant des pièces d'artillerie. Les gendarmes à pied gardent les coins de rues. A 2 h. 20, les sonneries de trompettes annoncent l'arrivée du général circonscriptionnaire, qui passe les troupes en revue. Un temps superbe Un joyeux coup de soleil fait étin-celer les fers de lance, les canons de fusils et les harnais des chevaux. Les uniformes offrent au soleil le mariage de leurs couleurs bleues, jaunes, rouges. La décoration des maisons du parcours est très jolie. Aux balcons et fenêtres, où s'agitent une foule de spectateurs, les drapeaux belges et danois alternent. Les souverains du Danemark auront, de notre façon de recevoir, une flatteuse opinion et le roi, que l'on dit très militaire, sera surpris de la martialité de nos troupes. A 2 heures et demie, passe en landau, se rendant à la pare, M. Max, bourgmestre de Bruxelles. A 3 heures moins le quart, les voitures de la Cour descendent le boulevard. La foule, qui a hâte d'acclamer sans doute, se met déjà à pousser des « oh ! » et « ah ! » de satisfaction. Un coup d'œil jeté à ce moment, vers la place Rogier, nous fait songer à la joie qu'aurait un peintre à la vue de la double haie qui se trouve devant et sur le terre-plein et que forment les tuniques bleues de l'infanterie et les innombrables ombrelles de toutes les couleurs claires qui soient. Sous le vert des arbres, ces nuances bleues, violettes et roses donnent au boulevard l'aspect d'un paysage... ou d'una vaste palette da peintre. 3 heures/ ta foule commence à s'im-patienter.Pouf passer le temps, on admire la bplie attitude des canonniers, bien en selle sur les chevaux attelés à leurs pièces et formant un demi-carré devant la rue Royale. On plaint les carabiniers, pauvres fantassins, qui ont, par cette chaleur, la capote au corps ! A 3 h. un quart, les « Garde à vôô » retentissent. On entend, de la porte de Schaerbeek; les premiers coups de canon. A l'intérieur de la gare Le service d'ordre, organisé par M_ Frick, bourgmestre de Saint-Josse, da concert avec M. Max, bourgmestre de Bruxelles, a été impeccable. Le moindre détail avait été prévu; point de cohue, nulle bousculade; malgré la foule, la po-IJce n'eut point à intervenir un seul instant. J3on rôle — et ceci est tout à son honneur,— fut un rôle tout passif. Il faut rendre hommage également à M. la commissaire Dams et à M. Labbé, secrétaire du bourgmestre, dont la double mission a été accomplie avec une délicatesse de nature à exclure toute critique. Et il n'y eut que des éloges. La gare du Nord avait reçu sa décoration habituelle d'étendards, d'oriflammes et de fleurs. De nombreux drapeaux danois, entou-rés de drapeaux du Congo et de drapeaux belges, éclataient dans leurs couleurs rouge vif barrée d'une sorte de croix blanche; les trophées flanqués d'é-cussons aux initiales des souverains da. nois, du roi et de la reine des Belges, couronnaient les nombreuses issues qui ont accès sur les quais; il en était de même des heurtoirs qui disparaissaient sous les drapeaux. Des massifs de roses s'étageaient dani les couloirs, dans la salle des pas-perdus et jusque sous le hall central. Il y avait, notamment, environ un millier de «crim. son » et un véritable champ d'hortensias.L'aspect était féerique. Dans le salon royal, deux1 corbeille# d'orchidées et de roses d'un genre nouveau : la « Chaitenée », aux couleurs de chair et d'ambre, semblaient s'épanouir. Enfin, au-dessus du grand longeron supportant la verrière, cinq écussons et des trophées aux armes de Danemark; au centre, se détachait l'écusson belge. A 2 h. 30, vient prendre place la compagnie d'honneur. Elle est composée de détachements des carabiniers et du 1« guides, avec drapeau et musique. L'arrivée du chef de l'Etat A 2 h. 50, les trompettes sonnent aus champs, tandis que, dehors, le canon tonne. L'arrivée du roi et de la reine et da leur suite a lieu à ce moment. Le roi est en grande tenue de général; il a la poitrine barrée du grand-cordon de l'Eléphant, décoration réservée aux souverains; la reine a revêtu une robe blanche recouverte d'un manteau de tulle bleu. Ils sont entourés de MM. Beco, gouverneur; Max et Frick, bourgmestres; Damoiseaux, gouverneur du Hainaut; do Royer de Dour, commissaire d'arrondissement; de Mmes van den Steene de Jehay, dame d'honneur, et comtesse lean d'Oultremont, du major du Roy de Blicquy, du commandant d'Outrepont, lu général baron de Bonhome, de fonctionnaires, notamment MM. Groenen, ïhof de la gare du Nord; Schlachtmulder, directeur général, et de fonctionnaire® supérieurs du groupe de Mons. (Voyez suite page 2.) Affreux Accident de Tram Un affreux accident s'est produit :haussée de Waterloo, à Uccle-Saint-lob. Un gamin de 5 ans, nommé Victor ^ampenhout, qui habite la localité, a ité surpris et renversé, à hauteur du /ivier-d'Oie, par un tram allant vers Bruxelles. Le petiot 9 disparu sous la roiture motrice. Lorsqu'on parvint à le dégager, il se rouvait dans un horrible état. L^ pauvre enfant avait les deux bras horrible» nent écrasés et était atteint de graves dessures sur le Corps. Le malheureux, après avoir été soi-né sur place par un médecin, a été ransporté à l'hôpital Sainte-Elisabeth, ù l'amputation des deux bras a été aite d'urgence. L'état de la victime est .ésesoéré.

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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