La dernière heure

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s.n. 1914, 12 Juni. La dernière heure. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gh9b56ft4x/
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La Dernière Heure r —— BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi j Xies annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à. l'AGSUCE HAVAS, 8, place des Martyrs, 8 (l*r étag-e) à Bruxelles. LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ ABONNEMENTS »suzbxm raovxxca Fr. 1.00. . UN MOIS. . . • 3.00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 • 6.00. . SIX MOIS. . • 8.00 • 12.00. . UN AN. . . . • 16.00 Pht fMrtnm 1* prix dm BmxeH**, U port «• phu. U a'aiiU pu (TtboaMotBt dmmhL — Foxtr Bnulki iadiaacr, «m l'tbouuat, •$ l'on détlr* rtMToir l'édition da «olr om celle da matin. — Ln frtii de reeoarr«ment «ont k la chars* de# abonnés. N* 163 NEUVIÈME ANNÉE - VENDREDI 12 JUIN 1914 CINQ CENTIMES M. RIBOT ET PARIS Le nouveau cabinet français sera un cabinet de défense contre le collectivisme, mais il sera nettement anticlérical. Il le sera dans la personne de son chef, M. Ribot, un protestant, ancien" progressiste, qui n'a cessé d'évoluer vers la politique la plus radicale. Il le sera dans 1'éminent M. Léon Bourgeois, qui fut, depuis un quart de siècle, l'inspirateur de toutes les lois d'assistance laïque. Il le sera dans chacun de ses membres, et surtout dans la personnalité du nouveau ministre de l'Instruction publique, M. Dessoye, le créateur des « cantines scolaires », dont le nom, en Bretagne, est un épouvantail pour les cléricaux, au point que certains royalistes bretons, tel le marquis de l'Estourbeillon, député du Morbihan, ont déclaré que leur conscience leur interdira, quelque peur que leur inspire M. Jaurès et quelque répugnance que leur inspire M. Caillaux, de voter pour un cabinet qui compte un pareil ante-christ dans ses rangs! La seconde caractéristique du nouveau cabinet sera d'être ce qu'on appelle, depuis Gambetta et Poincaré, un grand ministère. On appelle ainsi les cabinets dont les membres ont été souvent ministres. M. Ribot l'aura été cinq fois, dont trois fois président du conseil. M. Léon Bourgeois et M. Delcassé dix fois, M. Jean Dupuy six fois, M. Peytral quatre fois et M. Clémentel trois fois. Quant aux « nouveaux », ils appartiennent tous aux fractions les plus foncées du radicalisme. A part qu'ils répudient l'unification étroite du parti, édictée l'an dernier à Pau, ils professent en matière fiscale des opinions presque aussi révolutionnaires que M. Caillaux, et sont infiniment plus à gauche que M. Barthou ou M. Mil-lerand.On se tromperait donc "du tout au tout si l'on prenait le cabinet Ribot pour un cabinet réactionnaire. Il ne l'est pas plus dans son personnel que dans son programme, lequel aurait été considéré, il y a seulement six mois, comme le triorry;'^ du radicalisme intégral Mais depuis lors sont intervenues les élections, et surtout les ballottages du 10 mai, où les unifiés de la rue de Valois et les unifiés du collectivisme ont fait bloc; et ce bloc, les socialistes assez pâles, nuance Jaurès, comme les radicaux les plus écarlates, nuance Caillaux, tendent de toutes leurs forces à le maintenir à la Chambre en vue d'obliger M. Poincaré à lui confier le gouvernement. M. Doumergue a démissionné parce qu'il s'y refusait. M. Viviani a échoué à lui succéder, pour le même motif. Il s'a git de savoir si la France va évoluer rapidement vers le collectivisme, ou si elle se cententera de rester une démocratie, sans doute, mais non une démagogie. Et la lutte se livre autour du symbole concret de la Loi de Trois Ans. Dans cette lutte .grandiose, comme dans l'affaire Dreyfus, il y a moult braves gens des deux côtés. Beaucoup de radicaux-unifiés sont loin de souhaiter que l'armée française s'affaiblisse véritablement, et se bercent de l'espoir qu'elle aurait le loisir de se transformer et de se refondre de fond en comble sans courir le danger que l'armée allemande profite de ce changement de peau pour l'attaquer. Certains sont pacifistes, comme M. d'Estour-uelles, et persuadés que la France doit donner l'exemple du désarmement. Du côté des défenseurs du -service de trois ans, pareillement, il s'en faut qu'on'ne trouve que des militaristes à tout crin. La plupart font de nécessité vertu, sans aucun enthousiasme. Le fossé qui a été créé entre les deux grandes fractions du parti républicain semble donc étrangement artificiel. Paris, lui, pour les quatre cinquièmes de sa population, est bourgeois. Il vit du commerce et de l'industrie. Clérical, non pas! Mais nettement anticollectiviste. Il a donc suffi que M. Ribot annonce l'intention de ne pas obéir à M. Jaurès pour que son avènement y soit salué comme une délivrance. Le jour même, toutes les valeurs de Bourse remontaient. Les commerçants apparaissaient sur le seuil de leurs magasins avec des visages radieux. Les passants s'abordaient dans les rues en se congratulant, comme si l'on venait d'éviter un malheur public. Les promesses de gain et de travail pour tous levaient de terre comme le blé vert après une pluie d'orage. Il faut voir, ce matin, voir et entendre ce bourdonnement joyeux dans les maisons de commerce, dans tous les ateliers qui donnent du pain au peuple de Paris, et qui, hier encore, congédiaient du personnel, diminuaient les frais, envi- : sageaient avec terreur l'échéance j de la fin du mois. i L'arrivée d'un cabinet radical ' avancé, mais non unifié, et qui res- ' pectera la propriété privée, fait : l'effet, sur Paris, d'une fin de eau- : cbemar. Maintenant, il faudra al- ! •endre l'opinion de la province... Maurice de Waleffb, , LE TRÉSOR PUBLIC D'APRÈS LE MINISTRE DES FINANCES Le Département des Finances vient de publier la situation générale du Trésor public, au 1er janvier 1914. D'après ce document les charges grevant le Trésor au lor janvier 1914, à couvrir par le produit de l'emprunt, s'élèvent à fr. 550,701,867.46. La partie disponible au 31 décembre 1912 des crédits extraordinaires alloués pendant les années 1911 et 1912, reportée à l'exercice 1913, s'élevait à 166 millions 304,187 fr. 94, savoir: Crédits de 1911, 59,765,006 fr. 17; crédits de 1912, 106,539,181 fr. 77; ensemble, 166,304,187 fr. 94. De nouveaux crédits extraordinaires, s'élevant ensemble à 99,192,750 francs, ont été alloués par la loi du 30 août 1913. Les dépenses extraordinaires imputées sur les crédits budgétaires en 1913 se sont élevées à 140,663,076 fr. 58. LA DETTE CONSOLIDEE La situation de la dette consolidée s'établissait, au lor janvier 1913, comme suit: Dette à 2 1/2%.. fr. 219,959,631 74 — 3 % (lre série) 519,079,675 » — 3 % (2® série) 2,752,417,482 22 — 3 % (3° série) 245,882,900 » — 3 % (serv.mil.) 1,794,049 13 Total .. fr. 3,739,133,738 09 dont il y a lieu de déduire le capital correspondant à des rentes allouées en vertu de la loi du 19 août 1893, du chef de servitudes militaires, et annulées conformément à l'arrêté royal du 25 juin 1913: 104,800 francs; reste 3,739,028,938 fr. 09. LA DETTE FLOTTANTE Au 1er janvier 1913, la dette flottante s'élevait à 352,985,500 francs. Les opérations auxquelles a donné lieu, en 1913, le service des bons du Trésor — émission, renouvellement et remboursement — se traduisent à la fin de l'année par une augmentation du capital en circulation de 181,286,900 francs. Au 31 décembre 1913, la dette flottante s'élevait donc au chiffre de 534,272,400 francs. Fendant l'année 1913, le taux d'intérêt des bons du Trésor a varié de 3 % à 5 1/4 %; le taux moyen a été de 4.31 %. Rentes créées sans expression du capital: Rente au nom du prince de Waterloo, 80,637 fr. 50; rente au nom de la ville de Bruxelles, 300,000 francs; ensemble, 380,637 fr. 50. ANNUITES DUES PAR L'ETAT Les annuités restant à payer par l'Etat, à la date du lor janvier 1914, du chef de la reprise de lignes et de matériel de chemins de fer, s'élèvent ensemble à fr. 16,365,186.19. D'autre part, les annuités dues par Wtoi. nour.laJorraAfjorç £Lu capital iL'établissement des chemins de fer vicinaux ne constituent pas, à proprement parler, un élément de la Dette publique, dit le document; elles correspondent à la part d'intervention de l'Etat dans une série d'entreprises industrielles d'intérêt local, créées et gérées par une institution autonome et indépendante du gouvernement au point de vue financier. Il y a lieu de noter, toutefois, que les annuités échues le 30 juin 1913 s'élèvent ensemble à 4,589,709 fr. 50. LES MÈRES CRIMINELLES Jeudi matin, on a retiré des eaux de la Senne, à hauteur des fours à coke de Vilvorde, le cadavre d'un enfant nouveau-né du sexe masculin. Le corps < qui ne portait aucune trace de violence, a été transporté à la morgue de Vilvorde, à la disposition du parquet, qui a ordonné l'autopsie. La police recherche la mère coupable. 1 Le 9® de ligne quitte, aujourd'hui, le camp de Beverloo, où il a passé douze rudes journées, menant la vie de guerre et couchant darts des baraquements dont notre photographie montre le confort... plutôt négatif. 1 LES ÉMEUTES EN ITALIE Rome, jeudi. — A Milan, malgré la délibération de la Confédération Générale du Travail en vue de la cessation de la grève, la Bourse du Travail et l'Union syndicale ont décidé de continuer la grève et de tenir cet après-midi une réunion.Les typographes des journaux ont repris le travail et les journaux ont paru. Tous les trains sont partis régulièrement. Le service est parfaitement normal. Les ouvriers des tramways et du gaz continuent la grève ainsi que les ouvriers des établissements industriels. Le service du gaz est cependant assuré. Tous les magasins sont ouverts. A Rome, les journaux ont paru. La reprise du travail est normale. Une note officieuse annonce que la nouvelle selon laquelle l'état de siège aurait été proclamé à Forli et dans d'autres villes du Royaume, est totalement dénuée de fondement. Un des manifestants blessés hier à Bari, est mort ce matin à l'hôpital. Des dépêches de Florence, Turin et Gênes annoncent la reprise du travail. On croit que l'attentat du pont du chemin de fer sur l'Arda, à Plaisance, avait pour but d'interirompre, à un point im-pOl'tciîlû, îiiîs L.ulill/lUirr^«tioîl5 eiîixô JjGxC^ gne et Milan L'explosion a été entendue à une distance de plusieurs kilomètres. Le pont n'a subi que de légers dégâts; il a été immédiatement réparé et la circulation a repris d'une façon normale.A Naples, la grève continue. Le personnel des tramways ayant voulu recommencer le service, la direction, afin d'éviter des incidents, a décidé d'ajourner la reprise du travail. A Gênes, le service des chemins de fer se fait normalement. Les trains subissent toutefois de légers retards. La grève continue dans les environs, notamment à San Pier d'Arena et à Sos-tri. — Havas. UN PALAIS DE JUSTICE EN FEU Bologne, jeudi. — On annonce que le Palais de justice d'Imola a été incendié. Les pompiers de Bologne sont partis sur les lieux. — Havas. LE ROI AU CAMP DE BEVERLOO Beverloo, jeudi. — Bien,que le souverain ne doive pas tra^rser la localité, Bourg Léopold a pris un air de fête : partout flotte le drapeau national. C'est au châlet du ministre'àe la guerre que le Toi séjournera quelques heures. Les chevaux devant servir au souverain et à sa suite, sont liarnachés et tenus à proximité du lieu de débarquement. Le train royal stoppe à 8 h. 20 à hauteur du pavillon dMieutenant général. Tout de suite, le monte en selle et se dirige vers la pla|he. A la sortie du parc, la garde a'honneur présente les armes pendant queues clairons sonnent aux champs. aÊÊ. Les troupes manœuvrent depuis le matin. Dès son arrivée s'œt le terrain des opérations, le roi se renjjS&igne auprès du lieutenant général Lenjfei, se fait expliquer les positions et -&>it avec un vif intérêt les mouvement L'escadrille aérienne, attachée à la division, évolue avec grâce; le lieutenant Demanet exécute quelques vols audacieux sur l'aile. A 11 h. 45, une sonnerie annonce la fin de la manœuvre; les troupes se rassemblent et prennent position pour la revue que le souverain passe au petit galop. , . C<>!e-ci terminée, le roî se^dirige vers les dune3 à hauteur do la baraque I où a ljeu le défilé des 14 000 h<iy|me« de la 3* division. P.-r.-ide uperbqplves^-homme* île.'Ut: ï\ç. mau'e!. ie roi félicil*, à plusieurs reprises, le lieutenant général Léman ; il regagne le paro ,roy£l et se rend au pavillon du ministre de la guerre jusqu'à 1 h. 45, heure de départ du train qui s'arrêtera au château de Laeken, à 3 h. 50. GRAVE COLLISION D'AUTOMOBILES Une grave collision s'est produite à l'angle des rues Africaine et Américaine, à St-GilJes. Un auto-taxi est allé se jeter une un auto de maître. Le choc a été très violent. Une dame, qui se trouvait dans le taxi, a été grièvement contui-oimee à la tête et l'on a dû la transporter d'urgence à l'hôpital. Les deux autos ont été entièrement détériorés. La police a été saisie ûe l'accident et a ouvert une enquête pcui établir les responsabilités. L'IMMIGRATION AUX ETATS-UNIS L'ARRIVÉE A I/ILE EL LIS L Amérique a conservé son prestige de breux sans-travail européens de se figu- men des dites qualités se fait dans une erre aux dollars, et la legende qu on y r€r qUe> <jans formidable concert de la île du port de New-York : l'île Ellis. ait t or tune comme on veut y attire an- compétition américaine, leur « galou- D'année en année le mouvement im îuellement un nombre considérable de w i dicoit Pnîllprrm ^nminp™ • " € . . f' , n.'°uvement im ,,ns désillusionnés' sur les movens i c°™m? ûisaït i anieron, dominera, migrateur se faisant plus intense, le gou- .ens aesmusionnes sur le» moyens le tumulte de 1 orchestre. vernement a été obligé d'accélérer les I existence — nombreux cependant — T , , , ,T v , veijiexnci.b » tu odii0c ci acce.i rer les lue leur offre l'Europe. Trouvent-ils là- Lfs formalités d entrée à New-York, formai! es <1 admission. C. est en effet, as ce qu'ils n'ont pas trouvé ici? C'est Port ou débarquent ces < pleins des- par centaines de milliers que 1. on compte e cas parfois, ce ne l'est pas toujours! P0" »• "« sont cependant pas rejoins- les immigrants aux Etats-lmis Une foi» II y a eu souvent des retours d'Amérique : dans Ia hbre Amérique on n en- admis a pene.ror, ceux-ci sont conduits lussi peu enthousiastes que le départ! re Pa? commf, 0I?,veUt et,11 faut mon" au* trams qui les emportent dans les ie payTdes dollars est aussi le pays du rcr' s,n°" W-l<e b>nrhe' du moins eer- vil .es ou villases, ou ils espèrent, sinon rust, de l'utilitarisme et de l'arrivisme !*•"«* qualités physiques et. menta.es faire fortune, du moins a®snop largement m grandi Ce n'empêche pas de nom- , indispensables, à ce cju il parait. Lexa- leur v». TRAGIQUE INCENDIE UN MUR S'ÉCROULE UN MORT, UN BLESSÉ Anvers, jeudi. — Ce matin, un inoen-die e est déclaré dans un magasin de fourrages, rue Van Vaerenbergh, à Ber-chem.L'alarme fut donnée et deux voisins, MM. Peeters et Smits, se mirent à organiser les premiers secours. Les deux hommes se trouvaient dans la cour de l'immeuble lorsque, soudain, un mur s'écroula, ensevelissant les deux malheureux. On se mit aussitôt en devoir de les dégager, mais l'un d'eux, M. Smits, à peine âgé de 32 ans, marié et père de deux enfants, était si grièvement blessé qu'il est mort, deux heures après, à l'hôpital. L'autre, quoique grièvement blessé, n'est pas en danger de mort et il a été transporté chez lui. Quant au magasin, il a été complètement détruit par le feu. LA SOLUTION DU PROBLÈME MEXICAIN Niagara Falls, jeudi. — Le choix d'un successeur au général Huerta soulève une grosse difficulté, que la conférence de médiation espère cependant pouvoir surmonter. Le gouvernement de Washington est disposé à garantir que les partisans du général Huerta bénéficieront d'une amnistie, qu'ils ne seront pas molestés et que leurs biens ne seront pas confisqués.On confirme de Mexico qu'un détachement d'infanterie de marine a retrouvé, lundi, le ministre du Japon, près de Saluja. Il l'a escorté jusqu'à Tuxpan. Le ministre s'embarquera sur un croiseur en route pour Salino-Cruz. Il rentrera à Mexico par Tehuantepec. — Reu-ter.LES SUCCÈS DES REBELLES New-York, jeudi. — Une dépêche de Santillo annonce que les rebelles ont dirigé, hier, une attaque contre Zacatecas et que les fédéraux se retireraient lentement, sous la protection du feu de l'infanterie» et de l'artillerie. L'attaque, à laquelle ont participé 10,000 hommes, aurait été provoquée par une tentative des fédéraux d'évacuer la ville avec une grande quantité de munitions.Un télégramme de Mazatlan annonce que les constitutionnalistes se sont emparés, dans la nuit de mardi, d'une colline ayant une certaine importance stratégique. — Reuter. UN MOUVEMENT CONSULAIRE EN FRANCE Paris, jeudi. — M. Deschard, consul à Mannheim, est nommé agent, commercial dans les pays germaniques, en Belgique, les Pays-Bas et en Suisse. M. de Gubernatis, attaché à la chancellerie de Bruxelles, est nommé secrétaire archiviste à l'ambassade de France à Madrid. M. Froment, chancelier à Liège, est nommé attaché au service du protocole. M. Pollio, attaché à la chancellerie d'Anvers, est nommé à Valparaiso. — Havas. UN VOL ODIEUX Mercredi soir, la servante des époux Swinneh, boulevard d'Anvers, en montant à la mansarde qui lui sert de chambre à coucher, a constaté qu'un inconnu s'y était introduit. Le malfaiteur avait ouvert le coffre de la jeune fille, y avait trouvé trois obligations de la ville de Bruxelles et un porte-monnaie renfermant sept francs. La porte ne montrait aucune trace d'effraction; la serrure n'avait pas été crochetée. De l'enquête de la police, il résulte que l'auteur du vol doit avoir pénétré dans la mansarde par la fenêtre tabatière.UN FILS SOUPÇONNÉ A TORT Depuis longtemps déjà, les époux S..., négociants à Ixelles, constataient que les recettes ne correspondaient plus à la vente. Après avoir longtemps porté leurs soupçons sur un de leurs fils, ils conçurent enfin des doutes au sujet de la probité de leur servante, Anna P..., qu'ils avaient à leur service depuis trois ans et en laquelle ils avaient jusque-là gardé la plus grande confiance. Llle fut discrètement surveillée et se fit pincer en flagrant délit. Dans sa malle, se trouvaient nombre d'objets dérobés. UN ESCROC SE FAIT PINCER La police d'Ixelles a arrêté, jeudi matin, dans un hôtel, un nomme Georges H..., âgé de 30 ans, originaire du département de la Loire, inculpé d'escroqueries et de détournements, à charge duquel le gouvernement français avait lancé une demande d'extradition. Georges H... a été provisoirement écroué à la prison de Forest. UN RARE EXEMPLE D'AMOUR FILIAL Il y a environ trois semaines décédait, chaussée d'iilnghien, à Hal, l'épouse W., qui laissait son mari et son fils, ouvriers plafonneurs. Le fils, âgé de 24 ans, fut littéralement miné par le désespoir. Jeudi matin, il quitta, comme d'habitude, le toit paternel, pour se rendre à son ouvrage. Arrivé au canal de Charleroi, près de la gare, il prit tout à coup son élan et se jeta à l'eau. Il coula aussitôt à pic et lorsque des ouvriers de la gare parvinrent à le repêcher, il avait déjà cessé de vivre. Le corps a été déposé au dépôt mortuaire.PÉNIBLE ACCIDENT DE TRAVAIL Verviers, jeudi. — Un tisserand, nommé Jean-Joseph Guillemin, 61 ans, a eu la main gauche happée et horriblement mutilée dans l'engrenage du pignon de vitesse de son métier. Toute la face dorsale ne forme plus qu'une plaie affreuse et un médecin a constaté une fracture compliquée du pouce et de l'index. Plusieurs mois d'incapacité d* travail frappent m malheureux. UNE MÉSAVENTURE L'ÉGLISE ET LA PHILOSOPHIE UN RENOUVEAU CONDAMNÉ LE BR0QUEVILAIN S'EST COMPROMIS A QUAND SA MISE A L'INDEX? I Nos lecteurs se souviennent sans d doute encore de la polémique que fiîîii nous eûmes, il y a quelques mois, avec un broquevilain, qui avait découvert en France un renouveau clérical. Pour les besoins de sa démonstration, cet explorateur des consciences françaises invoquait le succès, ou plutôt l'engouement du jour, pour la philosophie spiritualiste de Bergson. C'était osé, et nous n'avons pas manqué de demander à cet accapareur de succès où et quand l'Eglise avait approuvé les doctrines de ce philosophe. Nous pensions, quant à nous, qu'elles n'étaient nullement conformes à l'enseignement de l'Eglise. Bergson, comme jadis chez nous Tiberghien, est un mécréant. Inutile de dire que ces remarques ne réussirent pas à calmer l'inventeur du renouveau clérical. Il voulait s'annexer le bergsonnisme, et rien ne pouvait l'en faire aémordre. Et pourtant? Voici que le pape, par l'intermédiaire de la censure romaine, nous donne raison. Les trois principaux ouvrages de Bergson viennent d'être mis à l'index, comme de simples romans de Flaubert ou de Zola. Le broquevilain va-t-il continuer à identifier le bergsonnisme avec un renouveau catholique envers et contre tous, y compris notre Saint-Père le Pape? II n'oserait. Déjà considéré et dénoncé par les intégralistes, comme un demi-hérétique, sacrifiant constamment le temporel au spirituel et la politique au dogme, il se rangerait, cette fois, ouvertement parmi les modernistes qui se sont inspirés de la doctrine de Bergson et que le Vatican averti par la mise à l'index des ouvrages de leur idole. Pour nous, le plaisir est grand de constater que nous avons par avance mieux jugé de ce point d'orthodoxie que certains organes cléricaux, dont la seule doctrine paraît être celle du succès. L'approbation papale nous réjouit. Nous serons bons princes pourtant, et nous ne demanderons pas la mise à l'index du broquevilain. Qu'il soit prudent, toutefois. Il est surveillé. Des fiaireurs d'hérésie, d'odieux intégralistes épluchent ses colonnes, et l'aventure qui vient d'arriver aux livres de Bergson démontre que la censure romaine garde toujours upe main de fer, prête ;i s'abattre sur les Téméraires. LE FEU SÉVIT DANS L'AGGLOMÉRATION La nuit de jeudi, un passant aperçut de la fumée s'échappant par les interstices de la porte d'entrée du magasin d'épiceries que les époux D... exploitent avenue llogier, à Schaerbeek. Il réveilla les locataires et prévint le poste de pompiers de la rue du Radium. Un incendie s'était déclaré derrière le comptoir. Les flammes avaient déjà fait de grands progrès, mais, après une demi-heure d'efforts, elle furent maîtrisées. Une grande quantité de marchandises ont été détruites. Les dégâts sont importants.— Vers 3 heures du matin, les époux B..., qui occupent un appartement au 2® étage rue Gustave Defnet, à St-Gilles, étaient tirés de leur sommeil par des crépitements de flammes et une fumée opaque, qui emplissait leur chambre à coucher. Ils se levèrent en hâte et constatèrent que la pièce leur servant de cuisine était complètement embrasée. Les pompiers de la commune accoururent à la première alerte et, aa moyen de deux lances, ils parvinrent à se rendre maîtres des flammes. Les causes de l'incendie sont inconnues. — A la même heure, un incendie, qui a pris de graves proportions, s'est déclaré dans la boulangerie de M. V. rue de Rivieren, 6, à Ganshoren. Le feu a pris dans un tas de copeaux. Les flammes, alimentées par des matières très combustibles, gagnèrent rapidement le magasin. Heureusement, les époux V. et leurs enfants ont pu se sauver à temps. Les pompiers volontaires sont immédiatement accourus avec leur matériel et ont vigoureusement attaqué le feu Au bout d'une heure, ils -ont parvenus à l'éteindre. Une quantité de sacs de farine et d'autres marchandises, ont été détruits. .. UNE SUFFRAGETTE EMPOISONNÉE La police de Londres a trouvé mourante, dans son logis de la rue Jermyn, à Westminster, une suffragette de mar- *•- ■ '-i que. Miss Lavender Guthrie, qui fut une actrice bien connue sous le nom de Lau-ra Grey. La malheureuse a expiré peu après. Dans l'appartement ont été découvertes plusieurs bouteilles ayant contenu du poison. On T«ch«rel\o «'il y a crime ou suicide LES ARMEMENTS RUSSES ET LA SITUATION POLITIQUE UNE INTÉRESSANTE INTERVIEW Une porte s'ouvre et voici, noua tea-dant des mains amies, M. N. Vayngup-ten, professeur à l'Université Nouvell* et à l'Institut Warocqué, et qui, depuis les dix-huit années qu'il a quitté la patrie russe, n'a cessé — ses nombreuse# conférences le prouvent — de s'intéresser aux choses de son pays. — Que pensez-vous donc du renforo* ment actuel des armements russes? dô» mandons-nous. — Laissez-moi vous dire d'abord qud la Russie subit, en ce moment, une ona* de nationalisme grossier, qui fait oublier tout esprit d'humanité et de justice en* vers les Finlandais, les Géorgiens et les Israélites, opprimés de plus en plus. La folie des armements est une des phases de ce nationalisme. Elle s'explique par le même besoin de défense qui s surgi parmi les grandes puissances européennes. Elle repose également sur oe fait, que l'enteente franco-russe n'a, en réalité, qu'un terrain commun : celui dea armements. L'argent avancé par la France à son alliée doit, en quelque sorte, être compensé par des armements. La Russie vient de renforcer encore ces derniers; c'est vrai, mais est-ce à dire qu'elle ait, pour l'instant, quelque ht* meur belliqueuse ? N'en croyez rien : elle ne demande pas mieux que de rester tranquille pour longtemps et de se rétablir peu à peu. N'oubliez pas que, tandis que nous travaillons < à l'électricité >, la Russie en est toujours « aux bœufs lents et lourds », et qu'elle ne suit, la marche du progrès g- ■; M.%. Vajlf&rt en ■ qu'à distance; c'est pourquoi elle doil pouvoir se remettre à l'œuvre. Au surplus, une guerre entre la Franc® et l'Allemagne, par exemple, entraînerait une conflagration générale; ce serait une abominable extermination. Les puissances ne l'ignorent point. Aussi, je n^; crois pas. Antagonisme diplomatique — L'antagonisme actuel entre la Russie et l'Allemagne ne pourrait-il avoir de conséquences fâcheuses? — Cet antagonisme paraît être, en effet, de plus en plus aigu. Il tient à des causes économiques. Nous sommes à la veille du renouvellement des traités de commerce russo-allemands. La Russie, alliée à la France, ne peut avoir l'air d'accepter sans griefs les nouveaux contrats; mais ceux-ci seront adoptés au moment venu, sans grandes modifications. C'est de la pure diplomatie. La situation parlementaire —Votre pays semble toujours être dans une situation parlementaire difficile? — Ce sont les octobristes qui sont ls cause primordiale d'instabilité. Le parti octobriste, vous le savez, est constitué par un groupe de bourgeois financiers qui, à la suite du décret du 17 octobre 1905, se sont proposés de défendre les principes de la charte constitutionnelle de Nicolas II. En réalité, les octobristes, placés entre les cadets (radicaux) et les socialistes d'une part, les travaillistes, les nationalistes et l'extrême droite d'autre part, — n'envisagent que leurs intérêts personnels; ils vont tantôt à droite, tantôt à gauche. Us composent l'élément flottant, élément important qui est parvenu deux fois déjà à faire élire, parmi le» siens, le président de la Douma. Les octobristes ont, le plus souvent, à se prononcer sur des propositions émises par la noblesse unifiée composant 1& partie réactionnaire de l'extrême droite; ces vœux et propositions émanent presque toujours d'un moine de la Cour. Ce moine a grande puissance. « Vous faites la guerre avec le Japon, dirait-il un jour; le prince héritier est malade; si vous faites une nouvelle guerre, le prince en mourra ! » L'entourage impérial fait du cas de cette prédiction... et le moine impose sa direction à l'extrême droite. — Que deviennent les nihilistes? — Us existent toujours; mais depuis Azef et ses pareils, le groupement s'est réduit. Et puis, comme on l'a dit : « On ne fait pas deux fois la Commune en un siècle ! » En 1905, le mouvement a échoué, parce qu'il n'avait pas été suffisamment mûri. Comment eût-il pu en être autrement?. La loi, modifiée après les premières élections du 17 février 1905, a supprimé une fois encore le droit de prendre la parole en public ou de lancer des manifestes. Dès lors, la propagande n'est guère pos« sible. U en est de même au Parlement. Ainsi le député géorgien Tclikheïdzé, qui a parlé en faveur de la république, aura à répondre, devant la justice, de son discours de lèse-majesté. La conscience populaire Toutefois, la conscience populaire se développe, grâce à une littérature d'idées et aussi d'une loi de 1861. Le 19 février de cette année, une loi obligea les propriétaires à payer les serfs. Peu à peu, ceux-ci devinrent eux-mêmes possesseurs du lopin qu'ils cultivaient. Et alors que la propriété, au début du XVIII® siècle, était aux mains de quelques-uns (5 1/2 p. c. environ de la population), la culture, maintenant, en proportion inverse, appartient aux paysans* Peu à peu, vous le voyez, la Russie évolue. » Ainsi termine notre interlocuteur, dont le? yeux. Ktillamment. s'illuminent d'es» doù* R. H.

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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