La dernière heure

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s.n. 1914, 10 Juni. La dernière heure. Geraadpleegd op 01 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gh9b56fs68/
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La Dernière Heure SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert! comptables as-sermentés près des tribunaux, les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNE ABONNEMENTS BBUXELLBS PROVIHCB Fr. 1.00. . UN MOIS. . . » 3.00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 » 6.00. . SIX MOIS . . » 8.00 » 12.00. . UN AN. . • . • 16.00 Pour l'étranger le prix de Bruxelles, U port en ploa. 11 n'existe pa» d'abonnement mensuel. — Pour Bruxelles indiauer, en «'abonnant, ai l'on décire recevoir l'édition du aoir ou celle du matin. — Lea frais de recouvrement eont à la charge dea abonnéa. ^siirMegaa.riit'Viwur.vMaii-iLajajaiMxtiiwi ■ — —■ H N* 161 NEUVIEME ANNÉE MERCREDI 10 JUIN 1914 CINQ CENTIMES LE LIEU DE LA CATASTROPHE On s'est étonné qu'un naufrage wssi terrible que celui de VEm-press oj Ireland fût possible dans un fleuve. C'est que l'on s'imagine issez peu, chez nous, ce que sont les cours d'eau majestueux de ce Nouveau-Monde où tout, même la aature, prend des proportions fantastiques.Et, précisément, le Saint-Laurent >st l'un des fleuves les plus puissants du monde entier. Son bassin Dccupe 1,465,000 kilomètres carrés. 11 sort, comme on sait, du lac Supérieur, lequel est le bassin d'eau douce le plus considérable de la lerre. A sa sortie du lac Supérieur, le Saint-Laurent roule des eaux limpides, qui écument sur le seuil de pierre du lac, descendent de près de 6 mètres sur 1,200 mètres, en formant une sorte de long rapide, îe « Sault » fameux, découvert en 1641 par Raimbault et Jogues. Ce iut cet obstacle qui arrêta longtemps la navigation. On n'ignore pas non plus que le Niagara, célèbre par la chute de ses saux, est une section du Saint-ILaurent. Les anciens documents jrêtaient à la cataracte une hauteur ïien plus considérable que celle ■de nos jours, le fleuve l'ayant trans-ioimée en rapides sur une moitié le la hauteur primitive. Devant Montréal, ' le Saint-Laurent a déjà une largeur de trois kilomètres, il longe de vastes campagnes basses et humides où les villages et les bourgades se touchent presque, puis il atteint le lac Saint-Pierre jusqu'où vient la marée : t'est le commencement véritable du delta &i Saint-Laurent, qui reçoit peu après le fougueux Saint-Maurice et la Chaudière. Il arrive linsi devant la pittoresque falaise de Diamond Sant sur laquelle repose Québec, la ville historique de l'Amérique du Nord. Aussitôt après tommence l'immense estuaire du Saint-Laurent qui devient une véritable mer lorsqu'il mêle ses eaux i celles de l'Atlantique. De Québec i la mer s'ouvre la plus grande porte marine et la plus grandiose ivenue pour pénétrer en AffiériQK.-_ — 'T7B après avoir en touré, à Québec, l'île d'Orléans, prend 16, puis 25 kilomètres de lar-jeur. A son embouchure, dans le jolfe du même nom,, il a 45 kilomè-1 ires de largeur. Quant à l'estuaire lu Saint-Laurent, il ne mesure pas noins de 180 kilomètres de lar-;eur. Ces chiffres montrent élo-quemment quelles sont la grandeur ît la puissance de ce fleuve. Le golfe du Saint-Laurent n'a qu'une petite profondeur qui varie intre 100 et 290 mètres; ce n'est qu'au détroit de Cabo que le fond itteint 460 mètres. • Le Saint-Laurent est ordinaire-nent gelé, au-dessus de Québec, Je décembre à avril. Sa partie inférieure ne gèle pas, mais la navi-jation est presque impossible au printemps, à cause des glaçons. Le Saint-Laurent doit son nom iu célèbre navigateur français, ;acques Cartier, qui découvrit le Canada, dans les circonstances suivantes : En 1533, Cartier avait adressé ine requête à François I'r pour rédamer le commandement d'une ex-sédition dirigée vers le Nord de f Amérique. Le moment était bien choisi, la paix générale venant d'être conclue tn Europe. Muni de la commission royale, Cartier s'embarqua en 1534. Il arriva EÎu nord de Terre-Neuve, lon-jea la partie occidentale de la fraude île et aborda à la haie des Chaleurs, où il prit solennellement possession du pays au nom du roi de France. Enfin, il pénétra dans le Saint-Laurent qu'il prit tout d'abord pour un golfe. La beauté du pays, son apparente fertilité et le bon accueil qu'il reçut des sauvages enchantèrent Cartier. Mais la saison étant avan-eée, il remit à la voile pour l'Europe et rentra à Saint-Malo, sa jille natale, après cinq mois d'absence.L'audacieux navigateur avait hâte de repartir. Le 19 mai 1535, il quitta Saint-Malo, ayant sous ses ordres trois navires. Il emmenait plusieurs gentilshommes français comme volontaires. Il s'engagea entre l'île Anticosti et la côte méridionale du Labrador, et il atteignit à. nouveau le Saint-Laurent. Cette fois il reconnut qu'il ne naviguait plus en eau salée et il baptisa le grand fleuve canadien du nom du saint dont on célébrait la fête ce jour-là. Il remonta le Saint-Laurent jusqu'à l'île d'Orléans et la bourgade qui occupait l'emplacement actuel des quartiers sud-est de Québec. Le chef des peaux-rouges lui fit une réception amicale. Ayant entendu parler d'une riche bourgade située en amont sur le fleuve, Car-tier monta jusqu'à l'île d'Hochela-tja; il gravit la pittoresque colline qui la domine et à laquelle il donna le nom de Mont-Royal en l'honneur 'lu roi de France. C'est ce Mont-Royal qui donna, dans la suite, son nom à la ville, aujourd'hui pros-tère,, de Montréal. R. BOVKT. LE JUGE D'INSTRUCTION DEVOS EXPOSE L'ESCROQUERIE W1LMART LES REPORTS WAECHTER, DETH1ER, VAN HENTENRYCK L'EMPLOI DES FONDS. - LES FAUX EN ÉCRITURES Avant 1 audience de mardi Comme hier, une foule considérable stationnait, bien- avant l'heure de l'ouverture de la salle d'audience, dans le couloir du tribunal correctionnel, et, comme hier, il y eut beaucoup d'appelés et peu d'élus. Les places sont âprement disputées, et cependant ce n'est qu'une nomenclature de chiffres et de décomptes que l'on entendra exposer, d'ailleurs, toujours avec la même méthode de clarté et de logique rigoureuses par M. le juge Devos. Quelques interruptions des avocats feront une diversion dans cette déposition et esquisseront les systèmes de défense. D'ores et déjà, on peut dire que c'est à M. LE JUGE D INSTRUCTION DEVOS comptables que se livreront les luttes les plus ardentes entre la défense et l'accusation.L'audience est ouverte A 9 heures 15, l'audience est reprise. M. le juge d'instruction Devos va continuer sa déposition. M0 Morichar. — M. le juge Devos a délivré, en octobre 1912, à charge de Wilmart, un mandat d'amener, l'accusant d'avoir gardé par devers lui une somme de 30 millions. Depuis lors, il a réduit ce chiffre à 17 millions 200,000 francs... ^ M, Deyos. — mandat d'arrêt a été 2$ la découverte des Il y avait 60,000 obligations irrégulières d une valeur nominale de 500 francs. Mon mandat d'amener était destiné à l'étranger et devait donc être exécuté jusqu'à concurrence d'une somme de 30 millions. M® Morichar. — Ce n'est pas sut ce point que je veux parler. Je rends d'ailleurs hommage à la manière impartiale dont M. Devos a instruit cette affaire. Mais il nous disait, hier, que sur les 17 millions et demi de reports effectués, il restait une somme de plus de 8 millions qui n'avait pas été remboursée. Nous sommes d'accord que, sur cette somme, on connaît exactement la destination de 2 millions environ. Il reste 6 millions dont Wilmart est comptable. Ils se répartissent comme suit : 4 millions 800,000 francs employés pour les besoins de la société et 1 million 200,000 francs qui ont servi à payer les dettes personnelles de Wilmart et portés à son compte par Rasquin, caissier de Wilmart et de Gand-Terneuzen. Cette somme est compensée par les appointements que Nestor Wilmart n'avait pas reçus depuis dix ans. MM. le substitut Pholien et le juge Devos protestent. La déposition d'hier n'a pas eu ce sens. M. Devos. — Ce que j'ai déclaré hier, c'est que le chiffre brut des opérations de reports est de 17 millions et demi; j'ai dit que Wilmart restait comptable de 8 millions. Je n'ai pas parlé de l'emploi des fonds. Je réserve ce point pour plus tard. M. le président. — N'y a-t-il pas, au dossier, une lettre du frère d'Ithier, adressée à celui-ci et l'avertissant de bruits singuliers circulant au sujet de titres Gand-Terneuzen? M. Devos. — En effet, et après cette lettre, de nouveaux titres ont été signés encore. Le juge reprend sa déposition. Le groupe Waechter, Dethier et consorts Waechter, dit-il, était lié avec Wilmart et feu M. Gentis. Depuis 1903, il a fait un grand nombre de reports se chiffrant par 7 millions 900,000 francs. Au 16 octobre 1902, il restait redevable à ses créanciers de 5 millions 800,000 francs, représentés par 16,000 titres. Waechter était l'intermédiaire de Wilmart auprès des financiers. Il était rédacteur du bulletin financier d'un quotidien et usait de l'influence que lui procurait cette situation pour soutenir les titres Gand-Terneuzen. Dethier, secrétaire de Waechter, secondait son patron, maniait les fonds, écrivait des lettres dictées par Waechter. Il a fait des reports personnels pour 220,000 francs. En ce qui concerne la bonne foi de ce groupe, il faut considérer le nombre de titres sur lequel il travaillait. En 1909, il était de 10,500, en 1910 de 14,600 et en 1911 de 19,000, alors qu'il y avait 12,600 titres régulièrement en circulation. Waechter et Dethier connaissaient le nombre exact des titres régulièrement en cours; il est peu probable qu'il en soit autrement, puisqu'ils étaient renseignés sur l1 allure de la Compagnie par Rasquin, afin de suivre le cours des titres en Bourse. D'autre part, Wilmart voulut écrire un jour à la commission de la Bourse, pour lui faire rectifier, dans le tableau de la cote, le nombre des titres en circulation. C'est Dethier qui a minuté cette lettre. A cela, les prévenus répondent qu'ils ne comptaient pas les titres et ne tenaient pas de livres d'entrée et de sortie. Le tribunal appréciera. D'autre part, lorsqu'ils maniaient 19,000 titres, quand il n'en avait jamais existé que 15,500 de réguliers, il devait s'y trouver des titres portant les mêmes numéros. Les prévenus se sont aperçus de ces doubles et disent que Wilmart leur a donné là-dessus une explication. C'est celle de l'incendie ayant détruit des titres à la souche. Dethier a dit qu'il avait compris que Wilmart lui expliquait que les titres créés étaient en mêtoft nombre wa J.Q& titre» détruits, , mais que, par erreur, u n y avait pas de coïncidence de numéros. Dethier a écrit en ce sens une lettre à la Caisse des Reports et c'est Wilmart qui l'avait minutée. Il existe une lettre datée de 1907, dans laquelle Waechter écrit à Wilmart: «Van Hentenryck a trouvé des doubles dans ses titres n"s 11709 et 11710. Je te dirai comment Dethier lui a expliqué la chose. Ne fais rien avant que je t'aie téléphoné. » M« Jamar. — Cette lettre est écrite par Dethier et est signée de la griffe de Waechter. M. le président. — Dethier, avez-vous écrit cette lettre? Dethier. — Oui, je l'ai écrite sur la demande de M. Waechter, qui, s'il ne m'en a pas donné le texte, m'en a donné le sens général. M. le président. — Et vous, Waechter?Waechter. — Je n'ai pas de souvenance précise sur ce point. M. le juge Devos attire ensuite l'attention du tribunal sur le fait que plusieurs établissements financiers avaient signalé à Waechter la découverte de doubles dans les titres mis en dépôt chez eux, Dethier leur donna l'explication des erreurs de réimpression. M* Jamar. — Il n'y a, en somme, qu'un petit nombre de titres dont Waechter savait qu'il existait des doubles?M. Devos. — Les banques ne lui en ont signalé qu'un petit nombre. Le juge reprend son exposé: Dethier s'est rendu souvent au bureau de Gand-Terneuzen, pour y porter des fonds ou pour en reprendre. Waechter a fait également des versements à la société, il y a eu une somme de 80,000 francs en 1908. Les coupons de Waechter En ce qui concerne les décaissements, il faut parier de 65,000 coupons trouvés chez Waechter, à compter à 7 fr. 50 pièce. Waechter a dit que ces coupons appartenaient à Wilmart, qui ne voulait pas les reprendre, parce qu'il s'était fait créditer de la somme dans les livres de la Compagnie. Que Waechter ait pu croire cela, le tribunal appréciera. M. Devos dit ensuite qu'il existait une liste dressée par Dethier et Van Hentenryck de façon à ce que le moins possible de titres ayant les mêmes numéros se rencontrassent dans les mêmes banques. M6 Jamar. — Les coupons dont on yient de parler, Waechter ne les a-t-il pas ffinéiïient' au juge? M. Devos. — Waechter est venu, au Palais, d£rtlarer que^ces coupons se trouvaient ch^z lui, mais, la veille, la police avait visité son domicile. M® Huysmans proteste disant que plusieurs faits cités à charge de Dethier ne sont que des hypothèses. La déposition du juge est un véritable réquisitoire, dit-il. M. Devos. — J'expose des faits acquis par l'instruction. C'est au tribunal d'apprécier. Le rôle de Van Hentenryck Van Hentenryck apparaît d'abord, dans cette affaire, dit M. Devos, comme un prêteur ordinaire. Ensuite, il a connu l'existence des titres en double, puisqu'il les a signalés. Van Hentenryck a donc travaillé sur des titres en double à partir d'un certain moment et en en ayant conscience. Ainsi, le 7 janvier 1909, l'agent de change dépose au Crédit Industriel 100 titres. Le 11, il y dépose 16 nouveaux titres et en reprend 16; le lendemain, il retire les titres placés en report la veille. Or, d'autre part, dans le même établissement, Waechter avait également des titres en dépôt et les 32 titres retirés portaient des numéros qui se trouvaient déjà parmi ceux de Waechter. Ces 32 titres, Van Hentenryck les replace, en deux parties, dans deux autres établissements financiers. Il y a, au dossier, une lettre de Dethier avec la signature de Waechter, du mois d'août 1911. Elle est adressée à Wilmart et contient en substance: « Van Hentenryck me dit qu'il a pris ses précautions; les titres ne se rencontreront pas. » A ce moment, Van Hentenryck faisait un dépôt important à Tournai. Cette opération a été liquidée, mais les titres mis en report à Tournai se trouvaient déjà au Crédit Industriel et y étaient encore en octobre 1912. M" Th. Braun. — A quel moment M. Devos croit-il que Van Hentenryck a appris qu'il existait des titres en double.M. Devos. — Je n'ai pas d'autres preu- ALFRED WAECHTER ves que la lettre dont j'ai parlé précédemment.M° Braun. — Après cette date, Van Hentenryck était donc de mauvaise foi et aurait fait, avec Dethier et Waechter des travaux de pointage. Comment cela se fait-il, puisque, à la Banque Nationale, il y avait 26 doubles dans le dépôt de Van Hentenryck et que ces titres entraient en concurrence avec 66 titres du dépôt de Waechter dans le même établissement? Les mêmes erreurs dans le pointage i supposé se seraient représentées à la j Banque d'Outre-Mer et au Crédit Industriel.L'avocat conclut donc qu'il n'y avait pas de liste de pointage dressée et de connivence entre Van Hentenryck et ses oo-prévenus. M. Devos. — Dans le nombre, ces erreur» étaient parfaitement possibles. (Voyez suite page 2.) EN DÉSACCORD AVEC PIE X LA RELIGION AVANT TOUT DIT LE PAPE NOS INTÉRÊTS PROFESSIONNELS D'ABORD, DISENT LES SYNDIQUÉS CHRÉTIENS i Nous avons eu l'occasion de si-Hj gnaler, il y a quelques mois, les Tj§i tendances de certains syndicalis-*¥F\ tes cléricaux à « déconfessionna-liser » leurs oeuvres, ou tout au moins à les séparer de plus en plus de la politique cléricale. Avec raison, ces réformateurs exposent que la défense de leurs^ intérêts professionnels n'a rien de spécifiquement politique, et qu'au contraire ceux de leurs militants qui se compromettent dans la propagande des partis, risquent de jeter la suspicion dans certains esprits sur la portée et le but des syndicats. Il va sans dire que ces tendances ont beaucoup alarmé les politiciens cléri-caVix. Au point de vue immédiat, elles signifiaient la perte d'un groupe important de propagandistes électoraux. Pour l'avenir, c'était la perspective de perdre l'influence, péniblement gagnée, dans les milieux ouvriers, et la crainte de rapprochement entre les salariés dans des syndicats neutres, exclusivement voués à l'intérêt professionnel. Le conflit qui s'est élevé, en Allemagne, parmi le clergé à propos des syndicats interconfessionnels, menace de se reproduire, à un moment donné, en Belgique. . , . . On sait que le pape n approuve point le contact des syndiqués chrétiens avec les syndiqués d'autres confessions, mais qu'il a été contraint d'atténuer sa doctrine à ce point de vue en Allemagne. Il vient de prononcer un discours à ce sujet, et nos organes cléricaux le commentent avec une certaine réserve : Ne cessez jamais de répéter, a dit le paçe, que, si le pape aime et approuve les associations catholiques qui so proposent comme but même le bien matériel, il a toujours répété que chez elles le but moral et religieux doit toujours l'emporter et que, à 1 intention juste et louable d'améliorer le sort de 1 ouvrier et du paysan, doivent toujours etre unis l'amour et la justice et l'usage des moyens légitimes de maintenir entre les différentes classes sociales l'harmonie et la paix. Le « Courrier de Bruxellés » souligne ce passage, en faisant remarquer que le spirituel doit avoir le pas sur le temporel-Nous en prenons acte. Il en resuite que le Saint-Père, inspiré par le ^ Saint-Esprit lui-même, et infaillible, n'admet que les syndicats primordial^ement religieux- , Les dirigeants du syndicalisme chrétien en Belgique estiment que la religion n'est pas l'objet principal de leur action.Qui va les ramener dans le giron d« notre Sainte-Mère ^ , LEÎTÉMËUTES D'ANÇONE ONT ÉTÉ SÉRIEUSES NOMBREUX BLESSÉS Ancone, mardi. — Voici quelques détails précis sur les. incidents qui se sont déroulés hier soir : Une patrouille de 16 gardes de police, arrivés de province, a été assaillie près de la Maison du Prolétariat, alors qu'elle parcourait la Via Nazionale, pour se rendre en ville. Les manifestants ont lancé des pierres et insulté les gardes. Dans la bagarre, le sabre de l'agent Ric-ciotti est tombé et, pendant que Ricci ot-ti se baissait pour le ramasser, il a été atteint par un coup de revolver qui lui a fait une blessure légère. Les agents ont riposté et blessé légèrement deux manifestants. La foule a continué ses manifestations contre les agents en les accompagnant jusqu'à la ville, en les sifflant et en leur lançant des pierres. Ln cours de route, les manifestants ont tenté d'attaquer deux magasins d'armes, mais ils en ont été empêchés par la police. Un agent de la sûreté, nommé Loris, a été blessé et transporté à l'hôpital. On pense qu'il sera sur pied dans un mois. D'autres agents ont été également blessés. Les manifestants, refoulés par la troupe vers la place, de Rome, y ont tenu un meeting. Le député de Andreis et le journaliste Nenni ont recommandé le calme. A l'issue du meeting, les manifestants sont revenus vers le Corso Mazzini, ont réussi à enfoncer la porte d'un magasin d'armes et à s'emparer de revolvers et de fusils, mais par suite de l'arrivée des troupes, ils n'ont pu s'emparer de cartouches. Ils ont enfin été dispersés et on put faire transporter immédiatement en lieu sûr les armes et les munitions qui se trouvaient dans le magasin d'armes.Ce matin, les grévistes se sont réunis à la Maison du Prolétariat pour entrer en ville et tenir un meeting sur la place de Rome. Les obsèques des trois victimes de dimanche dernier auront lieu demain, dans l'après-midi. La municipalité a offert le corbillard. Les autorités permettront que les cercueils soient accompagnés par un cortège public. Plusieurs députés républicains socialistes sont arrivés à Ahcone. Ils se sont entretenus avec les autorités sur les mesures à prendre pour calmer les esprits. — Havas. DANS LA GUEULE DU LOUP Depuis longtemps déjà, la police recherchait vainement un nommé Henri G..., garçon pâtissier, qui se faisait embaucher dans toutes les plus grandes pâtisseries de l'agglomération et d'où il disparaissait le plus souvent "le jour même, après avoir volé les économies, les montres et les vêtements des autres serviteurs. Lundi, une des nombreuses victimes du voleur l'aperçut, place de la Bourse, et le désigna à un agent, qui le conduisit devant 1 officier de police Louage. Le malandrin avoua une longue série de vols. Il a été écroué à la disposition de la justice. UN DUEL PARISIEN Paris, mardi. — A la suite d'une polémique de presse, une rencontre à l'é-pée a eu lieu entre MM. Henry Béren-ger, sénateur, -et Ponsot, député. A la seconde reprise, M. Ponsot a été atteint au-dessus de la main droite. Les adversaires se sont réconcilié». — Havas. L'INTERVENTION DES ÉTATS-UNIS AU MEXIQUE CE QU'EN DIT UN ROMANCIER AMÉRICAIN La question mexicaine semble avoir créé aux Etats-Unis un courant d'opinion peu favorable à la politique du président Wilson. Celui-ci a toujours déclaré que, seul, le gouvernement actuel était à combattre au Mexique et qu'il n'avait aucune visée sur le pays en lui-même. Nombreux sont les Américains que cette politique, qui peut passer pour" une politique de pacification, déçoit et qui voudraient en revenir aux « beaux jours » de Cuba et de Philippines. La trop souvent citée doctrine de Monroë est envisagée par eux sous un tout autre jour que par le président Wilson 1 et elle devient, en passant par leur bouche, une sorte d'acte de foi de « pa- j naméricanisme ». En d'autres termes, en face du gouvernement américain, qui veut pouvoir traiter avec un gouvernement stable et obtenir des garanties pour les relations que les deux pays sont amenés à entretenir journellement, il existe non pas un parti, mais, comme nous le disions plus haut un courant d'opinion en faveur d'une politique de conquête. Le correspondant du « New-York Herald » à ,Vera-Cruz a interviewé M. Jack London, le célèbre romancier américain qui, malade, se trouve dans la vîIIa mPTif»nino pf. va hiontôt. rpfnfmftr M. JALh. lujndun les Etats-Unis, et cette personnalité lui a fait des confidences qui confirment ce que nous avançons: « Notre politique au Mexique, a-t-il dit, est mauvaise aussi bien dans sa conception que dans son exécution ! » Et il a même ajouté, avant d'exposer quelle serait sa politique à lui, que la façon dont les PJtats-Unis comprenaient le problème mexicain, était une série de stupidités, où le sang était versé inutilement. « Ou bien il ne fallait rien faire, continue-t-il, ou bien il fallait être logique et occuper, en même temps que Vera-Cruz, le port de Tampico, Mexico, et tous les ports de l'Est et de l'Ouest. L'Amérique aurait ainsi éviter cette humiliation qu'est pour elle la conférence des médiateurs. D'ailleurs, quelqu'un de sensé peut-il supposer une solution au problème mexicain en dehors de la question primordiale des rebelles? C'est de ceux-là qu'ils conviendraient de s'occuper d'abord ! » M. London ne dit pas comment pourrait être solutionnée la question des rebelles, mais la façon dont il va exposer sa méthode ne laisse aucun doute sur ce qu'il entend par « s'occuper des rebelles ». « Si les informations sont exactes, le protocole de Ja médiation propose de reconnaître les actes administratifs d'Huerta et l'acceptation d'un gouvernement provisoire avec Huerta comme chef. Si tout cela se réalise, la vie des Américains au Mexique « ne vaudra plus un dollar! » et pour ma part, je n'y voudrais pas rester ! Nous aurions dû conserver notre protectorat sur. le Mexique et agir avec ce pays comme avec Cuba et les Philippines. Cela demanderait évidemment des années d'efforts, toute une génération passerait à cette œuvre, mais le Mexique serait enfin policé ! Qu'on n'allègue pas les frais et les vies humaines que cela coûterait ! Dire que 300,000 à 500,000 hommes seraient nécessaires est exagéré ! Songez que sur les quinze millions d'hommes du Mexique, douze millions sont des Indiens, c'est-à-dire des êtres sans grande conviction politique et qui n'ont d'autres désirs que d'obtenir un lopin de terre et d'y vivre. S'ils se battent, c'est qu'on les excite ou qu'ils n'ont pas de meilleure occupation. Dans ce cas, ils serviraient tout aussi bien le drapeau américain que le drapeau mexicain. Faisons le compte des forces mexicaines: 60,000 fédérés et 70,000 rebelles. Mettons, en chiffres ronds: 150,000 hommes ! Si nous intervenions résolument comme je viens de vous le dire, des milliers de ces hommes nous deviendraient bientôt dévoués. » Tel est, en résumé, ce qu'a confié M. Jack London à notre confrère. Si l'on veut bien se souvenir que le commandant des forces de Vera-Cruz est ce même général Funston qui guerroya aux Philippines, il y a 13 ans, on pensera qu'il y a là une curieuse coïncidence et que le président Wilson doit avoir la confiance de ses administrés pour que la politique de conquête ne se prononce pas plus ouvertement. IES ARMEMENTS RUSSES DANS LA MER NOIRE 'Saint-Pétersbourg, mardi. — Le tsar a télégraphié au ministre de la marine pour lui témoigner la satisfaction qu'il a éprouvée à la nouvelle de l'adoption, par la commission parlementaire, du projet de loi concernant l'augmentation de la flotte de la Mer Noire. — Reuter. LE CONCOURS ANNUEL DES CHEVAUX REPRODUCTEURS QUELQUES CHIFFRES INTÉRESSANTS Vendredi s'ouvre, au Parc du Cinquantenaire, le concours des chevaux reproducteurs — événement classique et annuel, mais spectacle émerveillant, où l'on voit défiler, enrubannés comme des dieux de la mythologie, dans des hennissements de tonnerre et des fanfares joyeuses, les spécimens hippiques les plus remarquables. _ 1 L'épreuve de cette année, toutefois, est quelque peu en recul sur la précédente. Alors qu'en 1913, les grosses catégories étaient représentées par 528 étalons et poulains et par 402 juments et pouliches, cette année on ne compte que 478 bêtes de la première nomenclature et 337 de la seconde. La race ardennaise garde ses positions. En 1913, on enregistrait 82 étalons et poulains et 51 juments et pouliches; en 1914, ces -chiffres sont, respectivement, de 83 et 47. Dans l'ensemble, on atteint encore, pour les concours individuéls, lje tout respectable de 945 inscriptions. - A ajouter : 17 inscriptions, dont 10 de « raceurs » et 7 de juments ayant donné, les uns et les autres, les meilleurs produits.Le prix dit de 1' « Avenir » sera disputé par 17 lots de 4 juments et 8 lots de 4 pouliches, appartenant aux mêmes propriétaires. ' L'extension de l'élevage du cheval de trait a pris, en Belgique, des proportions remarquables. L'an dernier, l'exportation était de 28,659 chevaux et 3,264 poulains, chiffre supérieur de 2,000 à celui de 1912. Pour les quatre premiers mois de 1914, les statistiques conservent la même allure. Ces résultats, eu égard à l'exiguité du territoire, sont prestigieux. En France, par exemple, on n'a guère exporté davantage, si j'en juge par ces données, puisées aux sources officielles : entiers : 2,780; hongres : 18,736; juments : 7,376; poulains : 2,508. # | — La grande vogue du cheval de trait belge, nous disait une personnalité compétente, provient principalement de ce que la plupart des pays de zone tempérée : Allemagne, Hongrie, France, Autriche, Italie même, ont recours à nos races, soit qu'il s'agisse de créer un élevage, ou d'étoffer les juments de façon à produire un croisement de nos vigoureux types avec des spécimens plus légers. Dans le second cas, on obtient des sujets remarquables, grâce aux assises sérieuses de nos animaux, qui sont demeurés indemnes de tout sang étranger. U y a quelques jours, les représentants des cinq grandes sociétés de Hollande qui s'occupent de .,llélevagej du cheval belge dans ce pays, se sont reunis au département de l'agriculture, à La Haye, pour arriver à une fusion, de façon à réaliser des produits indemnes de tout contact équivoque, des produits de toute pureté.Cette ' préoccupation est constante à l'étranger. U existe, notamment, un stud boeck du cheval belge en Amérique; son siège est à Wabash; il y en a un aussi dans le Nord de la France; un autre, enfin, très prospère, dans la Prusse Rhénane. Il avait à sa tête le comte von Lehndorff, qui en était le directeur général et qui vient de mourir récemment. Tous ceux qui ont fréquenté les épreuves admirables du Cinquantenaire n'ont pas ; oublié Ce gentilhomme, toujours fier et droit, en dépit de ses 87 ans, dont la silhouette aristocratique et le monocle étaient devenus légendaires. Jean Bar. UN HOMME SE JETTE DU HAUT DE LA CATHÉDRALE D'ANVERS Anvers, mardi. — Aujourd'hui, -veis midi et demi, les personnes qui passaient aux environs de la cathédrale, eurent l'attention attirée par un cri strident. Au même instant, un bruit sourd, mais très violent, se fit entendre et um homme s'abattit au pied de la tour, du côté du Marché-aux-Gants, à la même place où, il y a un an, deux jeûner amoureux s'étaient précipités du haut de la tour. Le désespéré avait la tête fendue em deux endroits; ses vêtements, sous la violence du choc, avaient éclaté, montrant à nu la chair ensanglantée. L» mort, on le pense bien, avait été instantanée.L'homme s'était élancé de la secondt galerie, au-dessus de l'horloge, soit d'une hauteur de 95 mètres. C'est un nommé Joseph Devos, 27 ans, demeurant, rue Saint-Luc, à Borgerhout. Son père est venu déclarer que c'est un de ses huit enfants, un peu faible d'esprit et qui n'avait jamais voulu apr prendre de métier. On était parvenu à le caser dans um magasin d'épiceries, où il faisait lei courses à raison de 10 francs par semaine.Samedi, il était rentré à la maison ett n'avait pas remis la paie à son père, qui lui avait' fait des observations. Ce matin, son père lui avait dit que, s'ill ne remettait pas son salaire, il n'avail qu'à chercher ailleurs sa subsistance. El était allé à son magasin, où il travailla normalement jusqu'à midi, puis il partit en déclarant qu'il allait dîner. C'esï alors qu'il s'est rendu à la tour, d'o* il s'est jeté dans la mort. UN BIZARRE ACCIDENT Verviers, mardi. — Un singulier accident est survenu, hier soir, à la gare de Verviers-Ouest. Un vérificateur des douanes,M.Isidor» Geelen, de Liège, se trouvait à son bureau et s'apprêtait à regagner la ville, lorsque des pastilles de chlorate de potasse, qui se trouvaient dans la poche de son gilet, s'enflammèrent. Il fut brûlé assez sérieusement au côté.

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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