La dernière heure

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s.n. 1914, 22 Juni. La dernière heure. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dj58c9sq91/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouvert» de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi lies annonces et réclames sont reçues aux bureaux du Journal ot à l'AGSNCS HA VAS, 8, place des IKartyrs, 8 (1« étape) à Bruxelles. La Dernière Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ ! . r SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert* comptable* as-fermenté* prè* de* tribunaux, le* tirages quotidien* et moyen* de se* numéro* payant*. Constat > PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS 173 NEUVIÈME ANNÉE LUNDI 22 JUIN 1914 CINQ CENTIMES COMMENT ON VOYAGEAIT JADIS Peu à peu, le cheval tend à disparaître des différents modes de la locomotion moderne. Hier encore, maîtresses des routes qu'elles animaient du bruit de leurs grelots, du claquement de fouet du postillon, les diligences et les anciennes voitures les ont cédées à l'automobile. Que de progrès accomplis en moins d'un demi-siècle! Que de progrès surtout si on corti-pare nos modernes genres de locomotion à ceux des anciens. Il suffit pour s'en convaincre de contempler les bas-reliefs des monuments assyriens . dans lesquels nous voyons les chars de Ninive destinés aux voyages ou à la guerre. Point de chevaux encore ; ces chars sont traînés, le plus souvent, par des lions ou des tigres domptés, ce qui donne à l'attelage un aspect des plus farouche. Les Egyptiens combattaient sur des chars ornés d'attributs divers, fermés par devant. Hérodote dit que la création de nombreux canaux empêcha, dans la suite, en coupant toutes les routes, l'emploi multiplié de ces chars. Les Grecs avaient de nombreux Chariots conduits par des chevaux. Au siège de Troie, Achille ayant, au dire d'Homère, attaché le cadavre d'Hector à l'arrière de son char, le traîna autour de la ville. Aux fêtes de Junon, la prêtresse se rendait au temple sur un char attelé de deux bœufs. Le « bige » ou char à deux chevaux était employé dans les combats ; le « quadrige » ou char à quatre chevaux était employé pour les cérémonies. Celui-ci, conduit par les coureurs d'O-lympie, avait été inventé par les Phrygiens. Les Romains perfectionnèrent beaucoup leurs voitures qui étaient d'une grande variété.dans la forme et atteignirent souvent à l'éclat dans la parure. Les espèces en étaient nombreuses. C'étaient le a carpentum » ou véhicule à deux roues destiné aux promenades, la « carruca » à quatre roues réservée aux dignitaires. Les vases étrusques représentent souvent l'image du « cisium » à un timon et à deux chevaux César, dit-on, arriva sur l'un d'eux de Rome sur les bords pour La « thensa » était destinée à la promenade des idôles. Déjà des litières traversaient les rues de Rome : elles étaient réservées aux patriciennes.A peu près à la même époque, les Gaulois employaient le char pour le commerce et la guerre. Après la conquête franque, les voitures gallo-romaines importées par César, furent bientôt remplacées par les pesants chariots attelés de bœufs des rois fainéants. Les gens d'église, les manants et les femmes continuèrent seuls de voyager à dos de mule. Partout ailleurs, la chevalerie, les fêtes des tournois, les croisades et surtout la découverte de l'artillerie, aidèrent à propager l'usage des attelages nouveaux. Dès le XIII* siècle, bien que le roi de France, Philippe-le-Bel, eut prescrit que « nulle bourgeoisie n'aurait char », les rues se trouvèrent envahies par un grand nombre de voitures et de litières. C'est sous François Ier qu'apparurent les premiers carrosses. Ces voitures d'apparat étaient ouvertes à cette époque. Ce ne fut qu'après que Henri IV eut été frappé à mort par Ravaillac, comme il passait rue de la Ferronnerie, clans son carrosse, que ces voilures furent fermées et quelquefois blindées. On voit l'influence imprévue qu'eut un crime sur la forme des. carrosses. Sous Louis XIV, les attelages royaux furent d'une magnificence qui n'a guère été dépassée depuis. Quelques-uns ont été conservés dans les musées. Ce sont aussi bien des merveilles d'art et de décoration que des chefs-d'œuvre de carrosserie. Celui dit des « Princes d'Espagne » est un des plus beaux que l'on connaisse. C'est sous Louis XIV aussi que commencèrent à rouler quelques voilures de louage appartenant à un sieur Sauvage, demeurant à l'enseigne « Au bon Saint-Fiacre ». Il faut voir dans ces véhicules, l'origine de nos fiacres modernes. A la même époque enfin, Pascal, aidé du duc de Roannès, institua le premier service des carrosses à cinq sous qui précédèrent nos omnibus. Ces voitures, dans lesquelles tout le monde pouvait prendre place, n'eû-rent guère de succès au début. Il fallut pour que le populaire se décidât à l'employer, que quelques nobles très en vue y prissent place ostensiblement. Les chaises à porteurs étaient très nombreuses. Ces chaises, dont la décoration devint le motif le plus vif d'émulation pour d'excellents artistes, tels que Watteau et Boucher, furent très en honneur sous Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Le même temps vit aussi les premiers coches d'osier et les premières berlines. Les turgotines, inventées par Turgot, la voiture de ville suspendue, la chaise de poste, etc., furent en usage dès l'époque de Louis XVI. R. Bovet. I LES ÉBOULEMENTS DE PARIS L'ÉTAT ACTUEL DES TRAVAUX PLACE ST-AUGUSTIN LES DÉBUTS DE L'ISOLOIR EN FRANCE LA FRAUDE N'A PAS DISPARU R. P. ET SYSTÈME MAJORITAIRE M. MARC RÉVILLE INTERVIEWÉ S'il est dès problèmes qui, par leur nature, intéressent non une nation, mais — est-il permis d'adopter le ton grave? — la civilisation et l'humanité, l'exercice du droit de vote est bien un de ceux-là. A plus forte raison, quand il s'agit de la France, où le suffrage universel le plus égalitaire est à la base même de la vie publique. Mais, si complet que soit un régime, il est toujours perfectible, non dans son essence, mais dans son « rendement >. C'est le fond de la pensée que me formulait M.Marc Réville,député du Doubs, qui fut du ministère Ribot, et que la roue de la fortune politique renverra sans doute quelque jour au pinacle. -.-.ILu-fait. .cousLWaJ Imliri.. te, s'est a aiiieutS 'prodûîs^'jr.r» France: l'adoption de l'isoloir, pour permettre au citoyen de confectionner un bulletin en dehors de toute influence extérieure. Quiconque a assisté à une consultation du corps électoral dans ce pays a pu voir que le vote était émis au hasard de la rue ou du bureau où siégeait le scrutin. — Voilà donc le vote rendu secret chez vous, dis-je à M. Réville, à l'issue de la conférence interparlementaire du com merce. — Indéniablement, me répondit-il. L'i soloir, qui contribue à assurer l'indépen-dance à l'électeur vis-à-vis de ceux qui le surveillent au moment où il va voter, constitue un sérieux avantage, a une condition, toutefois: c'est que le système soit obligatoire, sinon — passez-moi le mot — c'est de la plaisanterie. * L'ISOLOIR OBLIGATOIRE — L'isoloir n'a-tr-il pas été établi par une loi? — Bien entendu; seulement, la loi a négligé de le rendre obligatoire. Et alors, il s'est trouvé des localités où plus d'un électeur s'est exclamé: « Je ne veux pas de l'isoloir qui porte atteinte à ma liberté; moi, je ne me cache pas pour voter !» Il y aura donc des endroits où l'on dira à ceux sur lesquels on voudra exercer une pression : « Il ne faut pas aller dans l'isoloir ; votez ici, comme par le passé ! » Le premier consiste par conséquent, à rendre l'isoloir obligatoire si l'on veut entourer la consultation populaire de garanties.Il en est un second: Les bulletins de vote devraient émaner de l'administration, avoir un caractère officiel et porter le nom du candidat imprime. T1 ne laut pas que ce soit comme aujourd'hui, où toute une série de fraudes est possible et où l'indépendance de l'électeur peut-être aisément annihilée. — Les fraudes ne constituent aucun monopole, objectai-je, en riant. — C'est vrai et je ne crois pas à leur disparition totale. J'ai, au contraire, la convicion que l'habileté des fraudeurs viendra souvent à bout des prévisions du législateur. Il en est en ceci, comme en matière douanière, où l'on trouve le moyen de tourner la difficulté. — On parle, en France, de la revision des lois électorales. Est-ce dans le sens de la représentation proportionnelle? — Moi, j'ai été adversaire de toute réforme de l'espèce; en conscience, je suis UNE REINE MENACÉE DE CÉCITÉ mal placé pour vous répondre. L'impression générale est qu'un nouveau mode s'impose. Un système électoral, quel qu'il soit, finit toujours par développer ses vices au détriment de ses qualités. Aujourd'hui, il est certain que, dans les petites circonscriptions, l'action de l'argent, l'a pression patronale ou sociale se manifestent au détriment de la liberté de l'électeur; d'un autre côté, la pression individuelle des électeurs s'exercera sur les élus, au détriment de leur mandat lui-même. La représentation proportionnelle, qui a pour effet de proportionner les élus à la force respective des partis, est une chose difficile à faire adopter; nous sommes un peuple majoritaire. Jamais nous n'admettrons que l'on puisse être élu avec un nombre de voix inférieur à celui de son adversaire. LE REGIME ELECTORAL ET LE S. U. — Vous voulez modifier le régime électoral dans son fonctionnement; mais est-il question, dans tout cela, du « suffrage universel »? — Il est intangible; le gouvernement qui essaierait de toucher au suffrage uni- , versel, serait balayé comme paille; pas un seul parti, d'ailleurs, n'oserait inscrire quoi que ce soit de pareil à son programme. Vous savez que nous sommes aujourd'hui sous l'influence du scrutin d'arrondissement. Pour en corriger les défauts, certains préconisent le « scrutin de lis- . te r.. On se.rr»V- ahi AJn v\v!"v7Yi"i, 1 lv "■"Sxeurpie : t.ùîTS urr uepat«eu^Y 80,000 électeurs, tous ceux 31' ont plus* de la moitié des.suffrages seraient élus. Il y a un inconvénient : certaines listes comprendraient 2 ou 3 noms, alors que d'autres en auraient 25 ou 30. Pour obvier aux inconvénients à résulter d'une pareille situation, la commission du Sénat propose que l'élection se ferait au « petit scrutin de liste », c'est-à-dire sur des listes comprenant 5 candidats au plus et 3 au moins. Tout-cela, vous le voyez, est encore dans le vague. On est d'accord pour dire qu'il faut quelque chdse de neuf. Mais quoi? Dans quel sens? Attendons. M. Marc Réville termina l'entretien sur cette énigme. Le»temps pressait,d'ailleurs. Dans quelques minutes, il allait gagner Anvers. Mon interlocuteur avait hâte de revoir la Métropole, qu'il avait visitée si souvent dans son enfance, en compagnie de son père, exilé de l'Empire. Car — et ceci est plaisant — ce Français, ce Parisien, ce Lettré est né à Rotterdam, où il a vécu les premières années de sa vie. Et c'est peut-être .à cette circonstance fortuite qu'il doit de parler avec une aisance remarquable, non seulement le hollandais, mais Encore les principales langues d'Europe. .loan R a P L'HYGIÈNE PUBLIQUE Au cours du mois de mai, le service d'hygiène de la ville de Bruxelles a enregistré 255 naissances se répartissant ainsi : Masculines, 124; féminines, loi; soit un taux correspondant de natalité de 17.6 pour 1,000 habitants. Le total des décès •constatés dans la population bruxelloise est de 231, soit un taux correspondant de mortalité de 16.0 pour 1,000 habitants. Le groupe des maladies contagieuses a fait 7 victimes: fièvre typhoïde, 4 décès; rougeole, J décès; coqueluche, 2 décès. La tuberculose des poumons a fourni 28 ! décès ; les cancers et autres tumeurs malignes 7; la congestion et le ramollissement du cerveau, 24; les maladies organiques du cœur, 32; la bronchite aiguë, 3; la bronchite chronique, 2 ; la broncho-pneumonie, 8; la pneumonie, 4; la diarrhée et entérite en desous de 2 a^s, 18; au-dessus de deux ans, 1; la débilité sé-nile, 15. Les 231 décès se répartissent comme suit au point de vue de l'âge: de 0 à 1 an, 34, dont 14 illégitimes; de 1 à 5 ans, 15, dont 2 illégitimes; de 6 à 10 ans, de 11 à 20 ans, 6; de 21 à 30 ans, 18; de 31 à 40 ans, 11; de 41 à 50 ans, 22; de 51 à 60 ans, 29; de 61 à 80 ans et au delà 22. A l'occasion des 12G cas et décès de maladies transmissiblesfil a été procédé d'office à la désinfection de 177 chambres à coucher et pièces habitées; lavage et nettoyage avec la solution de crésylatine, 126; badigeonnage au lait de chaux de logements, 3; désinfection des branchements d'égout et de leurs appareils si-phoïdes, 126 ; désinfection des linges souillés, 126; incinération de literies ou hardes de peu de valeur; 6; nombre de personnes nébergées soit le jour, soit la nuit, au poste sanitaire pendant la désinfection de leur unique chambre de logement, 7; nombre de bons de dîners délivrés aux personnes nécessiteuses, 6. EMPLOYÉ INFIDÈLE On recherche actuellement un nommé Jean Janssens, âgé de 51 ans, ayant demeuré 19, rue aux Fleurs. Il est inculpé de nombreux et im- —^Alfiiimomenk nnmmis nil nrp- LA REINE DE SUÈDE est atteinte d'une cataracte; mais les médecins espèrent la guérir sous peu en lui faisant subir une opération qui consiste dans l'ablation du cristallin. judice de son patron, M. R..., établi boulevard Anspach. Malgré toutes les investigations faites, l'indélicat employé n'a pu être retrouvé. On craint qu'il ne soit parti pour l'étranger. UN ORAGE A DÉVASTÉ LA RÉGION DE MONS Mons, dimanche." — La fin de la semaine a été marquée, dans la région de Mons, par une véritable tempête qui s'est abattue sur la ville elle-même, ainsi que sur les localités fde Hyon, Ciply, Cuesmes, Jemappes. Quaregnon, Saint-Ghis-lain, Boussu,^j^.armij:nies, principalement, et tous alentours de celles-ci, la majeure partie du Borinage, les envi? rons de Baudoui^t de Lens ; les villages de Nimy; Havre, jmaisières, Casteau, etc., ont été, par contre, complètement épargnés.Pendant près de trois heures, sans arrêt, une drache formidable est tombée soudain, et le*É>pps de tonnerre se sont succédé presqW sans interruption ; en un instant, le.> rues, jardins, chemins furent inoiùléSj 1< - in - - eaux furent transformés en rivièafis et la voirie en torrent. En une litiflfe, le niveau des rivières La Haine ef' la Trouille monta de près de 2 métros ; les rivières cliarriiaent des eaux kmoirerbses et, à certains moments même, elles menacèrent de déborder.On signale d'up peu partout d'importants dégâts ; heureusement, jusqu ici, aucune vie humaine n'a été atteinte. En ni.le. la iôlnlre est tombée en plusieurs endroits ; 1 cheval en prairie, appartenant à Mîrt W at^rgniaiix, a été foudroyé ; chaussée! de Rœ'ulx, un tilieul a été .abattu : chaussée de Cue&mes. les oaùx qui dévalaient des prairies ont fait écrouler un talu.<de 6 mètres de hauteur, situé derrière lesj habitations occupées par MM. P Desaint, Demalzie, Francq, Mme veuve Finet', M. Dinant, etc. ; l'eau s'est mêlée au limon et a envahi les habitations, après kvoir recouvert les jardins ; ce fut un véritable enlisement. Chez M. Desaint, notamment, la boue pénétra subitement partout et en quelques instants atteignit un demi-mètre de hauteur ; les occupants n'eurent que le temps de se réfugier à l'étage pendant que des personnes de bonne volonté organisaient les secours. M. le commissaire-adjoint Delrivière, M. l'ingénieur Van Meurs* et les agérits Janssens et Forest se rendirent immédiatement sur les lieux pour établir un service d'ordre ; un peu plus loin, dans la chaussée, mais sur le territoire de la commune de Cuesmes, le même fait s'est produit, mais dans dès circonstances moins graves. A Mons, une partie de l'eriseigne du café Bavaro, Grand'Place, a été enlevée ; à Cuesmes, les eaux ont pénétré dans un atelier de menuiserie, y causant de notables dégâts ; la foudre a frappé la maison d'un chef-garde, sans y causer d'accident, cependant ; le fluide électrique a, à Ghlin, abattu la cheminée de la maison occupée par Mme veuve Massaux ; il y a dans cette commune aussi d'importants dégâts dans les jardins. U11 remblai s'eet également écroulé à proximité de la station d'ïiyon-Ciply, envahissant la voie et arrêtant les trains. Chez M. Dcisaux-faajoie, à Cuesmes, la maison a été en.vahie par la boue provenant égalemerrtjfl'nn talus éboulé; heu-reusem^c^.: le HoW.boueux a pu être endigué eu conduit! à la route. _ Sur la ligne vjifcinle de Mons à Bous-'i"'- V" ar rêtes et bloques.* Du côté du cimetière',)ndu Fort-Mahon et . de la rue Tournante, à Jemappes, par , suite de l'obstruction d'un pont, les eaux • ont envahi soudain le? habitations avoi- < sinantes, montant à 75 centimètres de • hauteur avec une g/-nnde rapidité et em- : portant des objets mobiliers ; il a fallu déménager en hâte plusieurs maisons ( menacées ' La fondre a frappé le clocher de l'église de Lens, qui a été détérioré ; la maison du cultivateur Louis Massart, d'Erbi-sœ.ul, a été frappée par la foudre, un incendie s'est déclaré et toute la maison a brûlé ; rien n'a pu être sauvé ; les dégâts sont importants. I, HENRI DE ROTHSCHILD ESSUIE CINQ COUPS DE REVOLVER Paris, samedi. — Cette nuit, à la sortie de l'Opéra, au moment où M. Henri de Rothschild regagnait son hôtel à pied et arrivait à l'angle de la rue Edouard VII et du boulevard des Capucines, un individu, d'une soixantaine d'années, lui a tiré cinq coups de revolver, le blessant légèrement à la hanche. Le blessé, rentre dans son automobile chez lui, a reçu les soins d'un docteur. Conduit au poste de la rue de Choi-seul, le meurtrier, que la foule avait fortement malmené, a déclaré se nommer Prudhon, ancien laitier, ruiné par des M.HENRI DEROTHSCHILD œuvres de laiterie philanthropiques. La balle qui a atteint M. de Rothschild a pénétré dans la hanche droite, glissant sur l'os iliaque, formant un séton. La blessure est sans gravité. M. de Rothschild avait reçu des lettres de Prudhon, disant qu'il lui ferait son affaire. — Ha-vas.L'ETAT DU BLESSE Paris, dimanche. — Au domicile de M. de Rotschild, on donnait, ce matin, des nouvelles très rassurantes. Le blessé avait passé une nuit relativement bonne, malgré un léger accès de fièvre. 11 avait pris un peu de repos. On a procédé, ce matin, à l'extraction de la balle. A l'issue de cette opération, on a publié le bulletin suivant: L'extraction a été faite dans d'excellentes conditions. La balle s'était aplatie sur l'os. Le malade n'a pas de température et va bien. - Havas. LE GOUVERNEMENT DE LA MAJORITÉ RELATIVE JUGÉ PAR DEUX CLÉRICAUX LES DEUX AVIS D'UN MINISTRE A-T-IL CHANGÉ D'OPINION ? i La presse cléricale, continuant à !:( soutenir la thèse singulière d'a-|£j&J près laquelle le pouvoir doit ap-Hr'f partenir au parti qui a la majorité relative, force nous est de revenir encore sur cette question, déjà si souvent examinée ici. Nous ne répéterons plus tous les arguments que nous avons déjà fait valoir tant de fois; nos contradicteurs ne veulent pas les comprendre. Leur parti est pris. Il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Cependant nous ne renonçons pas à les convaincre. Nous aurons peut-être plus de chance de réussir en leur montrant que des hommes, en qui ils ont toute confiance, ne partagent pas du tout leur manière de voir et sont, au contraire, de notre avis. Les textes que nous reproduisons à leur intention,- sont d'une clarté indiscu- ; table. Rien de plus net que le scrupule ex- 1 primé par M. Dedecker, en 1857, dans . une situation très analogue à l'état de choses actuel; il existait une majorité cléricale au Parlement, mais M. Dedecker n'était pas certain qu'elle représentait l'opinion de la majorité des électeurs. Ce premier ministre clérical le constatait franchement, et il ajoutait : « C'est une des positions les plus dangereuses que l'on puisse faire à un pays constitutionnel, que de gouverner avec une majorité qui peut être accusée de ne plus représenter fidèlement les sentiments et les vœux de la nation. » Or, aujourd'hui, le doute n'est plus possible. Il ne s'agit pas de scrupule sur la légitimité de la majorité parlementaire : en minorité indiscutable dans le pays, le parti clérical a douze vo"ix de majorité à la Chambre. Si M. Debroqueville avait autant de scrupules que M. Dedecker, il ne serait parti à Chatel-Guyon qu'après avoir donné sa démission. Si l'on estime que l'opinion de M. Dedecker est trop vieille pour avoir encore cours dans le parti clérical, nous rappellerons une déclaration plus récente — elle date de 1897 — que fit un des collègues actuels de M. Debroqueville. Au cours de la discussion du projet de loi instaurant la R. P., M. Renkin examinait la valeur de l'argument présenté par certains adversaires de la réforme, qui prétendaient qu'elle rendrait tout gouvernement impossible, et qu'en tout cas il était à prévoir que le parti clérical n'aurait plur * seul la majo- ■ j ' ('a -sire, dit Ms 1 \ àWM-nuonne. .bS^ravcur tiu£"Kpie mon' we imis; je'désire certos, de toute mon -i— oir triompher le drapeau que j'ai toujours léfenrlu ; mais, en matiisre de réforme élec-orale, ne faut-il pas s?inspirer avant tout le la justice? Il me #iffit de savoir que, ;ous le régime que je défends, mon parti uira la majorité des sièges s'il a réellement a majorité du corps électoral. Personne ne peut demander davantage, lar un parti qui n'aurait pas la majorité ians le pays ne peut avoir la prétention de jouverner seul. Deux points sont à retenir dans cette selle déclaration : 1' Le parti qui n'aurait pas la majorité dans le pays, ne peut avoir la prétention de gouverner seul. Nous nous attendons donc à voir M. Renkin donner sa démission, car son parti n'a pas la majorité dans le pays. A moins qu'il n'ait changé d'avis une fois de plus. C'est probable. 2* Il défendait la R. P., parce qu'elle ne donnerait la majorité des sièges qu'au parti qui a réellement la majorité du corps électoral. Nous en sommes loin, aujourd'hui, et il sera bien intéressant, à la rentrée, de demander à M. le ministre des colonies ce qu'il pense de la situation actuelle. LE CADAVRE D'UN NOUVEAU-NÉ ABANDONNÉ DANS UN CAFÉ Hier soir, une lugubre trouvaille a été faite dans une brasserie établie dans des sous-sols, rue Neuve, près du boulevard du Jardin Botanique. Vers 9 heures, une servante, Philo-mène Van den A..., se disposait à nettoyer les w.-c., lorsqu'elle y découvrit un paquet assez volumineux. Elle l'ouvrit : une feuille de papier d'emballage et un carré de flanelle blanche enveloppaient le cadavre d'un nouveau-né du sexe féminin. La police de la deuxième division fut prévenue et l'enquête établit que le paquet avait dû être déposé là entre 8 et 9 heures, par une personne restée inconnuè jusqu'à présent. Le docteur Hauchamps a reconnu que l'enfant était née viable et qu'elle avait dû venir au monde quelques heures avant sa découverte. Le corps ne porte, apparemment, aucune trace de violence. M. le juge d'instruction Babut de Marès l'a fait transporter à l'amphithéâtre du Parc Léopold, INQUIÉTANTE DISPARITION Un comptable, Jules Vickeray, né à Saint-Josse-ten-Noode, le 16 avril 1837, habitant avec ses parents, avenue de la Reine, à Laeken, a disparu depuis vendredi et n'a plus donné signe de vie. On craint un accident. La police a transmis son signalement en tous lieux utiles. LA CATASTROPHE DU MONT GRASSIAN Nice, samedi. — Après enquête, l'ingénieur en chef des ponts et chaussées des Alpes Maritimes déclare que la catastrophe du Mont Grossian a été causée par l'effondrement d'une masse schisteuse d'un volume de plus de 80 mètres cubes.Aucun symptôme précurseur de l'accident n'avait été remarqué. Il ne conclut donc pas à de l'imprufience de la part de l'ingénieur en chef des chantiers. — Havas. L'ÉDUCATION DES AVEUGLES CEUX QUI LISENT AVEC LES DOIGTS AVEUGLES JOUANT AUX CARTES jj cou piuuvc qua ie îtui. u uvuir ux sens complètement atrophié développa singulièrement les autres sens. La né cessité où se trouve l'infirme de suppléei au manque de oe sens fait que — la fonc tion crée l'organe — il exerce ses autrei sens avec une ténacité inconnue chej l'être normal. Les personnes dures d'oreilles, remarquez-le, observent h mouvement de vos lèvres quand vous leur adressez la parole : elles écoutenl « avec leurs yeux ». La cécité développe plus spécialement le sens du toucher el le « tact » des aveugles est d'une affinité surprenante. Des instituts d'aveugles se sont créés qui ont donné de merveilleux résultats. Grâce à un système d'écriture spéciale où de petits trous remplacent les jambages à l'encre, les aveugles lisent comme vous et moi, et une bibliothèque de 40,00C volumes s'est même constituée, dont le bibliothécaire est lui-même aveugle. Chacun de nous a pu voir dans les expositions universelles, de ces infirmes travaillant au rempaillage des chaises,fabriquant des paniers d'osier ou brochant des publications. On est parvenu à donner aux aveugles des distractions telles que le jeu de cartes, dont ils reconnaissent les figures grâce à des signes spéciaux.Nous ne parlerons que pour mémoire des femmes privées de la vue et qui se livrent à tous les travaux du ménage, y compris la cuisine. Rappelons aussi le cas surprenant d'un sculpteur aveugle et qui se rendait compte, par le toucher, de la forme qu'avait l'objet qu'il avait à reproduire^. Il arrivait à une étonnante d'après nature, et tandis qu un dompter forçait l'animal à l'immobilité, I'etran-ge sculpteur passait et repassait Jes mains sur le corps frémissant du fauve qu ai renan ensuite, par ie marDre, sai-: sissant de naturel. Il y aurait des volumes à écrire sui l'habilité des aveugles et sur la façon dont ces pauvres déshérités de la nature suppléent au don que cette marâtre leur 1 a refusé. C'est un philanthrope qui vivait au XVIIP siècle qui entreprit, le premier, d'éduçjuer les aveugles. Il avait été frap-' pé par le cas du mathématicien anglais Saunderson qui, quoique aveugle, avait 1 été un excellent professeur, et sur celui d'une jeune musicienne allemande, aveugle également. Confiant dans la finesse du toucher et de l'ouïe des aveugles, il entreprit, au moyen de caractères mobiles, l'éducation d'un jeune mendiant qui était aveugle depuis l'âge de 6 semaines. Le résultat qu'il obtint fut tellement concluant, qu'il reçut l'approbation de l'Académie des Sciences, et que l'Allemagne et la Russie se disputèrent ce professeur d'un nouveau genre. Après lui, il faut citer Braille, qui, en 1829, inventa l'écriture en points saillants qui permit, aux aveugles, d'écrire comme les voyants. D'Europe, ces admirables progrès passèrent en Amérique où le docteur Howe fut le principal propagandiste de la nouvelle science. Ce fut Howe qui entreprit l'éducation de Laura Bridgman. Cette pauvre fille — née en 1829 — était sourde-muette et aveugle, de plus l'odorat et le toucher étaient presque inexistant chez elle. Howe réussit ce tour de force de lui apprendre ^"/lan^age des son~ds-inuets, puis àr lire c/à écrire. , s «nTï«si%Bfî»iaaaj»!,U*i4isis»,/d Usn'à donner, aux aveugles, une 'éducation presque aussi solide que celle que reçoivent les voyants. H. P. LES POURPARLERS DES PARLEMENTAIRES ALBANAIS Durazzo, samedi, 11 h. 30 soir. — On donne aujourd'hui les renseignements suivants sur les démaruin=o des parlementaires du prince d'Albanie qui se sont rendus, hier, auprès des insurgés. Tout en étant d'accord avec le gouvernement, les parlementaires se sont présentés au nom de la ville de Durazzo pour réclamer la paix. Ils ont demandé aux rebelles de reconnaître le drapeau albanais et l'autorité du prince,et ont déclaré qu'ils étaient prêts à transiger sur les questions secondaires. Les insurgés, tout en se montrant disposés à entrer en négociations, ont demandé un délai de trois jours pour se mettre d'accord avec les insurgés des autres régions. Ils ont déclaré de^ nouveau qu'ils entendaient être exemptés du service militaire et d'impôts pendant dix ans et qu'ils voulaient recevoir satisfaction sur les diverses autres demandes, moins importantes, qu'ils ont déjà fait connaître. Les insurgés ont consenti à ce que deux parlementaires se rendissent auprès du gouvernement albanais pour le mettre au courant de la situation. Le gouvernement a renvoyé, ce matin, les deux parlementaires auprès des insurgés, avec mission de leur confirmer qu'il ne leur était accordé qu'un délai de 24 heures. Les insurgés ont maintenu leurs exigences. Il a alors été convenu que si une réponse n'était pas donnée aujourd'hui, avant 5 h. 30 dg l'après-midi, toutes négociations seraient rompues. Les parlementaires sont alors rentrés à Durazzo pour faire leur rapport au gouvernement, qui n'a pas encore pris de décision. La journée s'est passee tranquillement. — Havas. LES BAGUES DU NÈGRE Un nègre, Antoine T..., qui occupé un appartement nie T'Kint, 20, constata il y a quelques jours' que quatre bagues en or, d'une valeur de cent francs chacune, avaient été volées dans le tiroir de son secrétaire. Les soupçons de M. T... se portèrent immédiatement sur un ouvrier plom-blier, Achille P..., domicilié rue Léopold, à Laeken. Samedi soir, le préjudicié rencontra celui qu'il soupçonnait, au boulevard Anspach. Il le fit arrêter par un agent qui le conduisit devant l'officier de police Steyaert. P... protesta énergiquement de son innocence et le nègre, le blanc et le commissaire s'en furent au domicile du plombier où on y découvrit les bijoux en Une instruction est ouverte à charge du coupable. COLLISION DE TRAMS PRÈS DE LA BOURSE Une collision assez violente s'est produite, samedi, vers 10 h. et demie du soir, à l'angle de l'a rue Henri-Maus et du boulevard Anspach, entre deux voitures de tramways. Les voyageurs ont été projetés les uns contre les autres. mais il n'y a, heureusement, pas eu d'accident de personnes à déplorer. Les dégâts matériels sont assez importants.I VOYEZ DEMAIN | :: PAGE SPORT :: T A COURSE RRUXELLES-ESNEUX ■ ■1 « 1 1 LE DÉPART AU PONT DE WOLUWE-SAINT-PIERRj

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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