La dernière heure

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14 augustus 1914
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s.n. 1914, 14 Augustus. La dernière heure. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kp7tm72q70/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Lej jours fériés de 10 à midi 5«ea annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à l'AGBNCB HAVAS, 8, place des lŒartjrs, 8 (1M étagre) à Bruxelles. ! H... " La Dernière Heure SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert* comptable* **-germenté» prè» de» tribunaux, les tirage* quotidien* et moyen* de te* numéro* payants. Conitat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ N* 226 NEUVIÈME ANNÉE VENDREDI 14 AOUT 1914 CINQ CENTIMES LES INVASIONS DE JADIS ! ATTILA, ROI DES HUNS Les événements de ces temps derniers ont fait évoquer, par les imaginations sensibles, les grandes invasions de jadis et les exploits, célèbres entre tous, d'Attila. Evocations désuètes, semble-t-il. Nous ne vivons plus en ces temps heureux... pour les envahisseurs, où des hordes barbares pouvaient se ruer, en torrents dévastateurs, sur des peuples divisés et sans défense. Les forts de la Meuse et de l'Est français n'existaient même pas à l'état embryonnaire dans le cerveau de nos premiers stratèges... Aussi, est-il fort explicable que le « fléau de Dieu » ait pu se livrer, durant des années, à des randonnées fameuses, sans rencontrer d'obstacles sérieux, avant d'être vaincu à Châlons. Certes, la popularité d'Attila ne fut pas usurpée: il fut, en effet, le plus redouté des chefs barbares, lors des grandes invasions. Depuis l'année 442, où le meurtre de son frère Bléda lui laissa tout le pouvoir, jusqu'à l'année 453, où il mourut, la terreur de son nom ne cessa de.s'accroître et finit par lui valoir son surnom de « Fléau de Dieu ». Sans doute, l'effroi de la nouveauté y a été pour beaucoup: une race à peine entrevue jusque-là se ruait sur le monde gréco-romain de l'Empire, entraînant, déplaçant ou détruisant ceux des Barbares que l'ancienne société était habituée à voir à côté d'elle: Goths, autres Germains, Slaves, etc. C'était, en réalité, la race appelée Tartare. Attila en était certainement: le portrait qu'on en a laissé, lui attribue un nez écrasé, des yeux petits et enfoncés "dans une grosse tête, un teint basané, tous signes dont la réunion est significative. Attila entreprit la soumission du monde barbare, dont bientôt les principaux rois furent ses lieutenants. Il ravagea l'empire d'Orient jusqu'aux Thermopyles. On ne l'arrêta que par un traité honteux, qui lui livrait les transfuges réclamés par lui, et l'argent des sujets de l'empire. Pour se,.débarrasser de son joug, la cour d'' .Byzance imagina un complot perfide, que les ambassadeurs eux-mêmes dirigeaient contre la vie d'Attila. Le roi des Huns, très rusé, comme beaucoup de barbares, et qui entretenait partout une sorte de diplomatie secrète, avait en mains tous les fils de la conspiration. Le moment venu, il accabla les Byzantins de son mépris; et, sans trop sa venger, les soumit à quelques nouvelles exigences.Déjà, le barbare se préoccupait d'une invasion en Occident. Gen-séric, roi des Vandales, l'engageait à ravager la Gaule et l'Italie. Son immense armée se dirigea bientôt vers le Rhin, du côté de Bâle. On était en l'an 451. Toutes les villes de cette frontière furent dévastées, puis le « Fléau » pénétra dans l'intérieur du pays. Metz, Trêves, Tongres, Reims furent les principales cités victimes. Paris était menacé. C'est alors qu'apparut la bergère Geneviève, qui devait devenir la patronne de la capitale française. Elle parvint à calmer les habitants et leur donna l'assurance qu'ils n'auraient rien à souffrir de la part d'Attila. La parole de cette « inspirée », qui offre quelque ressemblance avec Jeanne d'Arc, devait se réaliser. Le préfet Aétius, qui était probablement d'origine hunnique, avait réconcilié, contre l'ennemi commun, les rois germains de la Gaule et il arrivait lui-même avec le Visi gotb Théodoric, pour repousser l'invasion. C'est en Champagne, non loin de l'endroit où s'élève actuellement la ville de Châlons, qu'eut lieu la bataille décisive, où les deux- moitiés du monde barbare se ruèrent l'une sur l'autre. Ce fut un des plus affreux massacres de l'histoire: le sang forma une rivière, au pied d'un monticule que l'on se disputa. Attila, vaincu, se retira derrière son enceinte de chariots et put repasser le Rhin. 11 ne se reposa guère, et, à travers les Alpes, vint assiéger Aquilié, qui fut détruite, comme, 1 sur son passage, Augsbourg venait de l'être. C'est alors que les fuyards de la j Vénétie fondèrent Venise dans les I lagunes. Toute la partie inférieure j du bassin du Pô éprouva la fureur des Huns, mais les succès partiels d'Aétius et d'autres circonstances décidèrent de la délivrance de l'Italie. Attila passa les derniers mois de sa vie dans son palais de bois, sur les bords du Danube, non loin de l'actuelle Budapest, où il s'entourait d'un luxe pris de toutes parts et d'où il dirigeait les chasses immenses auxquelles se complaisait ce peu pie de cavaliers. La nuit qui suivit son mariage avec une nouvelle épouse, ildico, il expira. Son empire, qui, comme toutes ces dominations soudaines de princes nomades, n'était pas un corps organisé, mais un accident, ne lui survécut pas. Henri José. LES SUCCÈS BELGES CONFIRMÉS OFFICIELLEMENT DES COMBATS A HAELEN ET EGHEZÉE La victoire remportée par nos troupes, hier, dans la journée, a été confirmée officiellement: nous n'avons engagé qu'une division de cavalerie et une brigade mixte, dit un communique du ministère de la guerre à la presse. Les pertes des Allemands sont très grandes: ils auraient eu, à Haelen, près de Diest, deux mille hommes mis hors de combat, soit environ les trois cinquièmes de leur effectif engagé. De notre côté, au contraire, elies sont relativement faibles: quelques morts à la division de cavalerie. Nouveaux succès beiges à Haelen et Eghezée Jeudi matin, on a signalé une pointe offensive des troupes battues hier, vraisemblablement dans le but de ramener les blessés, les morts et le matériel abandonnés. Aucune surprise n'est à craindre pour noue: une nouvelle attaque serait repoussée victorieusement, si elle se produisait. C'est au Sud qu'il y a eu un combat, jeudi matin. Nos troupes ont rencontré les troupes allemandes, qui avaient été signalées mercredi en marche vers Eghezée. Elles ont été attaquées par les soldats belges et repoussées avec de très fortes pertes, près de Noville-Ta-viers.L'armée belge leur a pris des mitrailleuses; celles-ci étaient montées sur auto. Le grand quartier général nous communique, jeudi, à 5 heures 1/2, une note suivant laquelle, après leur défaite à No-ville-Taviers, les Allemands se sont retirés sur Huy. Les Turcos Les braves descendants des guerriers de Crimée sont là. Turcos et zouaves, nous dit-on au grand-quartier, sont cassés en force dan? l'Entre-Sambre-et-Meuse.C'est le moment ou jamais de rappeler l'indicible terreur que le turco a toujours inspirée aux ennemis de la France. On sait que ces fantassins firent merveille en 1870 et qu'ils jetèrent plus d'une fois la panique dans les rangs allemands. Bruxelles en sûreté La grande bataille n'aurait pas lieu Il n'y a rien à craindre, déclare-t-on au ministère de la guerre, d'un mouvement de cavalerie allemande sur Bruxelles, pas plus par le Sud que par le Nord, puisque l'ennemi a été mis en déroute de ces deux côtés. Au surplus, toutes les avenues sont gardées par l'armée et la garde civique. Certains « pensent » même, dans les milieux militaires, que les Allemands ne livreront pas la grande bataille à laquelle on s'attendait. Ils se replieraient, au contraire, sur l'Ourthe et renonceraient à tenter tout mouvement vers Bruxelles ou Anvers. Des forces alliées les attendent, d'ailleurs en bon endroit. Il se confirme que les Allemands ont vidé les caisses de la Banque nationale de Hasselt et en ont enlevé plus de deux millions de francs. DANS LE GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG COMME EN PAYS CONQUIS!... Les Allemands se comportent, dans le Grand-Duché de Luxembourg, comme en pays conquis. Ils viennent, en effet, de renvoyer notre ministre à Luxembourg, le comte Van den Steen-de Jehay. LE DÉPART DE L'INFANTERIE ANGLAIS! A L'AMBULANCE D'ANDERLECHT L'OUVROIR EN PLEINE ACTIVITÉ DES PRISONNIERS ET DES ESPIONS A NÂMUR TRISTE INCIDENT UNE BRAVE SENTINELLE Namur, jeudi. — La ville de Namur continue à rester calme. Les services publics fonctionnent assez régulièrement et la population s'habitue assez facilement à l'état de siège. On capture de nombreux uhlans un peu partout; ils n'opposent pas la moindre résistance et semblent très ennuyés de devoir guerroyer. La plupart sont affamés et se jettent avidement sur les aliments qu'on leur donne. Une troupe d'entre eux s'est présentée dans un village des environs et a demandé à boire. Les paysans leui ont donné de l'eau et de la grenadine qu'ils ont voulu payer. Leur argent a été refusé.Un charretier des environs de X... a été arrêté par une bande de cavaliers allemands. Un d'entre eux s'est approché de lui, revolver au poing, et lui a demandé s'il y avait des Français dans les environs. Le charretier ayant répondu négativement, le uhlan lui demanda de lui indiquer la distance qui les séparait de Namur. « Deux heures », lui fut-il répondu et les cavaliers s'éloignèrent. Mardi, des uhlans en reconnaissance s'arrêtèrent dans un château près de Namur; après s'être restaurés, les uhlans dirent : « Nous n'irons pas plus loin, car nous savons que les Français sont à un kilomètre. » TJn incident malheureux s'est produit la nuit dernière. Un habitant de Namur, qui revenait en automobile vers la ville par la route de Liège, n'entendit pas l'ordre d'arrêter lancé par une patrouille et fut tué. ainsi que son chauffeur. Les prisonniers allemands continuent à affluer; un soldat est passé dans les rues en automobile, brandissant une magnifique paire de bottes allemandes.^ Un cheval prussien, tout harnaché, a été ramené par des gendarmes. Le public, qui stationne en nombre devant l'hôtel de ville, a vivement acclamé les drapeaux français et anglais que l'on a arborés à côté de nos couleurs nationales. Les troupes des alentours de la ville sont impatientes d'entrer dans la danse; chaque fois qu'un avion se montre dans le ciel, les soldats courent vite demander à leurs officiers s'il s'agit d'un ennemi et si l'on peut le canarder. La position fortifiée de Namur est prête. Malgré les surveillances très rigoureuses ordonnées pour réprimer les tentatives d'espionnage, on signale encore beaucoup de faits délictueux dans la région.Voici un fait qui prouve la valeur de nos soldats en ce qui concerne la précision de tir. Un lignard, placé en sentinelle dans un poste avancé des environs de Lustin, vit venir vers lui un groupe de six uhlans. Il leur cria : « Halte ! ». et comme ils ne s'arrêtaient pas, il les tua successivement tous les six au moyen des six balles dont son Mauser était chargé! Le vaillant soldat a été vivement félicité par ses chefs et sera récompensé ainsi qu'il le mérite. Les six^ chevaux des uhlans ont été ramenés à Namur. LE PRINCE GUILLAUME DE LIFPE '—-7 -'v^- qui vient d'être tué à l'assaut de Liège LA VIOLATION DÉS DROITS DE LA GUERRE DES FAITS PRÉCIS Le comité d*enquête sur l'observation des lois de la guerre signale les faits sui-vânts commis par les troupes allemandes opérant en Belgique : 1° Le dimanche 9 août 1014, une troupe du neuvième bataillon des chasseurs de Lauenbourg s'est présentée à l'hôtel de ville de Tongres et a exigé la remi.-e de la caisse communale. Le collège échevi-nal a protesté et a répondu qifjl ne céderait qu'à la force. L'officier allemand, sans tenir compte de cette protestation, a emporté le montant de la caisse communale, s'élevant à 7,620 francs. Il en a donné reçu. Cet acte constitue une violation évidente de l'article 53 du règlement concernant les lois et coutumes de la guerre sur. terre. Cet article est ainsi conçu : « L'armée qui occupe un territoire ne pourra saisir que le numéraire, les fonds et les valeurs exigibles appartenant en propre à l'Etat. » 2° Le mercredi 12 août 1914, au matin, les troupes allemandes se sont emparées de l'encaisse de l'agence de la Banque nationale à Hasselt, encaisse dépassant 2 millions de francs. La Banque Nationale de Belgique étant un établissement.privé, cet acte constitue une violation plus flagrante encore de l'article 53 du règlement concernant les lois et coutumes de la guerre. L'infraction commise par les forces allemandes est d'autant plus regrettable, que déjà, en 1870-1871, le gouvernement allemand avait reconnu l'inviolabilité de l'encaisse de la Banque de France. Lors de l'entrée de.-> forces allemandes à Reims, le 4 septembre 1870, un officier de l'intendance se présenta à la succursale de la Banque de France et déclara au directeur que l'encaisse de la Banque étant la propriété de l'Etat français, il était dans la nécessité de le saisir. Le directeur de l'agence protesta immédiatement, et le prince royal de Prusse, depuis Frédéric III, rendit aussitôt un ordre déclarant que « les fonds qui se trouvent à la Banque de France ne peuvent être exposés à aucune saisie ou aucun arrêt, tant qu'ils ne sont pas destinés a soutenir l'armée française ». La même solution ; ifcervint à Strasbourg, où les fonds de la Banque de France, après avoir été séquestrés, furent finalement respectés par le vainqueur comme propriété privée. 3° De -muitiples violations de divers articles du règlement concernant les lois et coutumes de la guerre ont été portées à la connaissance du comité, notamment : des saisies de bicyclettes et de chevaux enlevés par des soldats agissant individuellement, sans qu'aucun reçu ait été délivré au propriétaire; des exécutions de militaires prisonniers; des tirs contre des ambulanciers ramassant d^s blessés et contre des ambulances couvertes par le drapeau de la Croix rouge; des incendies de maisons et de fermes, représailles exécutées après la cessation des engagements, pour la seule raison que ces bâtiments ont été employés par des troupes régulières belges comme abri contre l'ennemi; des tirs contre des particuliers paisibles et contre des cyclistes en promenade. Le comité proteste également contre les prises d'otages exécutées par les autorités allemandes, tant à Liège que dans le Luxembourg belge; cette pratique étant aujourd'hui condamnée par le Droit cfes Gens. En 1913, l'Institut de Droit international, dans sa session d'Oxford, a voté, par 43 voix contre 8, un article portant : « Il est interdit de prendre des 1 otages ». L'ÉTAT D'ESPRIT DES TROUPES ALLEMANDES "Nous sommes condamnés à mort,, disent les soldats allemands, et ils pleurent. C'est à Liège, d'où nous venons, que l'on peut aisément étudier l'état moral de l'armée allemande et aes soldats du kaiser. C'est là que l'on peut constater les résultats que donne le système d'un caporalisme outrancier conduisant les hommes en dépit de tout souci de l'individualité.On peut les voir faire l'exercice aux abords du Théâtre Royal, rue de l'Harmonie et rue Hamal, ainsi que sur la place Cockerill et dans le quartier d'Outre-Meuse.L'imminence du danger, l'éventualité d'une mort prochaine n'®nt pas entamé la morgue, l'arrogance et la dureté du sous-officier allemand. ,Sous les yeux des passants apitoyés — c'est le mot, car les sentiments d'humanité des Liégeois, gardent toujours le dessus — les soldats aux uniformes « bousse de vache » font des « flancs », des « conversions » et, le genou tendu, exécutent ce ridicule pas de parade dont la réputation n'est plus à faire. SOUS LE JOUG DE FER Ce n'est pas à des commandements qu'ils obéissent, mais à des injonctions brutales, lourdes de menaces, souvent accompagnées de rudes bourrades que nous ne saurions considérer autrement que comme d'humiliantes voies de fait et le malheureux troupier allemand, Té-duit à l'état de la plus impersonnelle machine, les yeux pleins ae crainte, obéit comme un animal asservi. Ce spectacle, humiliant pour la dignité humaine,donne déjà un élément d'appréciation sur l'initiative de ces soldats, mais il en est un autre qui fournit toute la mesure de la valeur morale des troupes allemandes. Aux issues de la ville, dans des bâtiments publics, ou de vastes immeubles privés, des soldats sont cantonnés par troupes de deux cent cinquante environ; ils forment des grand'gardes fournies par le 165® de ligne. LEURS CONFIDENCES A la fin de la journée, lorsqu'on leur laisse un peu de repos, ils s'assoient sur les bords des trottoirs, s'accroupissent île long des murs et... pleurent. Dans ces quartiers populaires, où, avant la guerre, habitaient d'assez nombreux ouvriers et mineurs allemands, les femmes baragouinent un peu la langue d'Outre-Rhin Les larmes de l'envahi ôeur émeuvent leur cœur de sœur et de mère et des conversations s'engagent. Les soldats, en sanglotant, leur font des confidences. Ils parlent des êtres chers qu'ils ont laissés au pays..., des mères, des sœurs, des femmes, des enfants pour qui la misère ût être grande et qu'ils désespèrent.de revoir jamais. ILS CRAIGNENT LES BELGES « Nous devons tous mourir », disent-ils, avec une résignation d'esclaves, car l'éclair de la révolte ne vient même pas jeter sa lumière d'espoir dans leur sombre servitude. « Nous devons tous mourir. Les Belges sont de terribles tireurs, nos rangs tombent successivement sous leur feu, ?i nous avançons nous sommes tués, si nous reculons, nos officiers nous brûlent la cervelle, si nous sommes faits prisonniers, nous serons fusillés. » On a, en effet, persuadé ces malheureux que s'ils tombaient entre les mains de l'ennemi, ils seraient mis à mort après avoir été torturés. Tous les prisonniers que nous avons faits en sont convaincus. Ils supplient, en tremblant, de reculer le moment de leur exécution et on a toutes les peines du monde de les convaincre qu'on leur gardera la vie sauve. Si la vérité se faisait jour dons les rangs allemands et si les soldats du kaiser étaient mis au courant de la manière dont nous traitons nos prisonniers, il est vraisemblable 'qu'ils jetteraient leurs armes et... passeraient, en masse, dans ms*. lignes. Les officiers, hoberaux avantageux, mis à part, les soldats allemands n'ont aucun enthousiasme pour la guerre. F. C. LES ALLEMANDS SONT REPOUSSÉS A LA FRONTIÈRE RUSSE Saint-P^teiisbourg, jeudi. — Les Allemands ont tenté de réoccuper Eyd-kuhnen avec un détachement d'infanterie et de l'artillerie. La tentative échoua. Ils furent repoussés avec des pertes. Les tués, blessés et prisonniers appartiennent aux premier et vingtième corps allemands. — Havaj. SOYONS STOÏQUES H Soutenus par les forts d'arrêt de Ia position de Ufri Liège, nos soldats avaient résisté héroïquement à l'assaut furieux des hordes innombrables. Ils avaient vaincu. Mais, comment soutiendraient-ils le feu en rase campagne? Nous le savons, à cette heure. Une nouvelle victoire est inscrite à nos annales. L'ennemi n'a pas franchi les lignes. Le drapeau tricolore a pu être déchiqueté par les balles; il ne s'est pas abaissé. Le lion Belgique est toujours debout à la hampe brandie. Mais, point d'enthousiasme inconsidéré; point de vaines acclamations!Disons simplement à nos enfants; C'est beau; c'est bien. Vous avez fait votre devoir. Et nous, restons calmes, pleins de confiance en nos armes et en notre droit. Le stoïcisme est, à cette heure tragique, la plus belle des vertus. Et nous sommes stoïques. Voyez autour de vous: La foule est paisible; elle n'est pas agitée par ces remous violents qui secouent tout à coup les peuples trop nerveux. Elle continue à travailler sans hâte; elle attend les événements sans fébrile impatience. Elle se prépare dignement à ce que lui réserve le destin. Voilà le spectacl# grandiose que nous offrons en ce moment. L'Histoire s'en souviendra. Rien ne pourra nous émouvoir, ni les victoires, ni les revers. Nous irons sans faillir à notre but et nous l'atteindrons. Nous donnons un exemple au monde. Désormais, nous pouvons dire fièrement: Wallons, Flamands forment une grande Nation. Courage et confiance. Si c'est une guerre napoléonienne qui vient d'éclater, c'est une guerre napoléonienne sans Napoléon. Les Alliés doivent triompher. LA NEUTRALITÉ DE LA ROUMANIE EST OFFICIELLE En présence des bruits répandus dans la presse allemande et reproduits par quelques journaux belges, le ministre de Roumanie à Bruxelles déclare qu'un télégramme officiel de son gouvernement Ta informé que la Roumanie entend garder la neutralité et défendre ses frontières. L'ITALIE RESTE NEUTRE ET LE PROCLAME PAR LA VOIX DE M. TITTONI Paris, jeudi. — « L'Homme Libre » annonce que M. Tittoni a adressé aux Italien- habitant la France une proclamation dans laquelle il dit que l'Italie ayant proclamé sa propre neutralité et ayant la ferme intention de l'observer strictement, il ne saurait exister aucun motif d'alarme pour les Italiens se trouvant en France, où ils sont certains d'être traités avec sympathie par la population et par le gouvernement qui leur témoigna le plus grand intérêt. — Ha-vas. UN FAUX ESPOIR DE L'ALLEMAGNE LE BOMBARDEMENT DE P0NT-A-M0USS0N Paris, jeudi. — Un communiqué du ministère de la guerre du 12 courant à 23 h. 30 : Les nouvelles provenant de Liège et environs sont bonnes. Les forts soutiennent toujours la lutte. Les troupes belges qui défendent la place se reforment à l'ouest et ont repris l'offensive. Landen, occupée hier par les Allemands, fut reprise après un vif combat. (1) Les Belges auraient détruit les ponts des railways derrière les Allemands entravant leur ravitaillement.Dans les pronostics sur les première.-, opérations de l'armée allemande, le bombardement de Pont-à-Mousson et l'envahissement de la région de Nancy étaient escomptés pour le premier ou le second jour de la mobilisation. Le bombardement de Pont-à-Mousson s'est produit le onzième jour et n'aura pas l'influence démoralisante qu'on lui attribuait en Allemagne. Pont-à-Mousson fut bombardée à 10 heures du matin par l'artillerie lourde mise en batterie à une assez longue distance. Des centaines d'obus tombèrent sur la ville tuant et blessant quelques habitants, démolissant quelques maisons. 11 n'y a eu aucune action simultanée de l'infanterie. L'effet fut nul sur la patriotique population de Pont-à-Mousson. — Havas. Pont-à-Motisson, clief-lieu de canton de 14,000 habitants, sur la ligne du chemin de fer de Nancy à Longuyon, est à 8 kilomètres de la frontière lorraine, à 25 kilomètres de Metz et à 28 kilomètres de Nancy. (1) A la suite du récit de l'occupation de Landen par les Allemands, donné hier par un de nos collaborateurs, nos lecteurs savent qu'il n'y a pas eu de combat à Landen. Les troupes allemandes ont quitté elles-mêmes Landen poar aller combattre dans les environs de Saint-Trond (N. D. L. R.). PAS D'ECHEC FRANÇAIS EN HAUTE ALSACE DÉMENTI OFFICIEL Bruxelles, jeudi. — La légation de France à Bruxelles est autorisée à démentir les faux bruits répandus au sujet d'un échec français en Haute Alsace et qui ont trouvé un écho dans un journal de Bruxelles. Le seul but de l'expédition de Mulhouse était de détruire le centre d'informations fonctionnant dans cette ville. C'est volontairement que Mulhouse a été évacuée. Les troupes d'avant-gardes françaises ont eu un engagement sérieux. Elles ont résisté à tout un corps d'armée allemand. En Lorraine, il n'y a aucun mouvement important. Il est entièrement faux qu'un régiment français ait été fait prisonnier à Briey. Il en est de même pour la nouvelle d'un écho français publiée en Allemagne. COMMENT S'Y RECONNAITRE DANS LA FLOTTE AÉRIENNE Quatre aspects d'avions allemands (Exoelsior.^

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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