La dernière heure

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s.n. 1914, 28 April. La dernière heure. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2n4zg6hk9d/
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p SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par experts comptables assermentés près des tribunaux, les. tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR: 125,922 NUMÉROS " La Dernière Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ ABONNEMENTS BXUZILLtS fEOVUTCE Fr. 1.00. . UN MOIS. . . • 3.00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 • 6.00. . SIX MOIS . . • 6.00 • 12.00. .UN AN.... • 16.00 Femr l'jtruiiM la prix d* BrcxoDe», U port es plas. II n'exût« pas d'abonnement mensuel. — Pour Bruxelles Indiquer, an t'aboanant. si l'on dé»ira recevoir l'édition da toir on celle du matin. — Le» frai* de recouvrement wsl & la charge des abonné». jj N* 118 NEUVIÈME ANNÉE MARDI 28 AVRIL 1914 CINQ CENTIMES LES MACHINES A MESURER LE TEMPS Ne semble-t-il pas que les cadrans sont comme de pâles figures du passé et qu'on peut,en les regardant, revoir toute sa vie? Combien de fois déjà ces figures n'ont-elles pas changé, depuis l'horloge ancienne jusqu'aux fines montres d'aujourd'hui, depuis l'époque lointaine où pour se reconnaître dans l'immensité angoissante du temps, l'homme imagina de marquer sa propre fuite en comptant comme identiques des durées qui lui semblaient très égales. Ainsi le temps qui s'écoule entre deux levers successifs du soleil, fut pris comme unité. Alors, parmi les bêtes et les choses hostiles, les hommes devaient savoir, sous peine de mortels dangers, à quels moments les fauves sortaient des forêts proches. Les animaux qui précisaient et annonçaient les saisons, disaient aussi les heures. L'idée de la division du temps naquit également de l'observation du soleil et de l'apparition de certaines étoiles. Les vingt-neuf jours et demi environ d'une lune devinrent les mois. Mais les temps d'un lever du soleil à l'autre ne sont pas égaux, la translation de la lune n'est pas exactement de 29 jours et demi, la vitesse de la terre autour du soleil est inégale. Toute l'antiquité et le moyen âge, jusqu'en 1852, furent troublés par les incertitudes et les erreurs dans la mesure du temps. Alors, lorsque des nuées voilaient le soleil, l'angélus du matin, du midi et du soir, le couvre-feu s'en-volant des clochers, étaient seuls à dire aux hommes les quelques heures fixes du jour. Anciennement divisé en vingt-quatre parties égales, le jour fut d'abord, comme on sait, évalué au moyen du cadran solaire, dont l'ombre indiquait les diverses heures du jour. Le cadran solaire de Manlius au Champ de Mars, à Rome, avait 110 pieds de hauteur; celui de Toscanelli, à Florence, 277 pieds et demi. Ces cadrans se multiplièrent au temps de l'Empire romain et pendant le moyen âge. Pour mesurer des temps quelconques, on chercha ensuite un instrument dans lequel l'écoulement uniforme du sable ou d'un liquide indiquerait les heures et ses divisions par la quantité écoulée. Avec le sable, on eut le sablier, avec l'eau on obtint la clepsydre, la quelle, perfectionnée, devint l'horloge à eau. Ces horloges étaient parfois très curieuses. Celle de Sapor, toute en cristal, et celle d'Archimède, qui figurait le cours du soleil, de la lune et des planètes, étaient célèbres dans l'antiquité. Au moyen âge, celle que Haroun al Raschid envoya à Charlemagne avait la forme du soleil et marquait de ses aiguilles d'or, terminées par un diamant taillé en trèfle, les heures laites d'émeraudes, d'opales et de saphirs, tandis que les boules tombaient sur un timbre et que douze cavaliers sortaient de la boîte pour évoluer un instant. Comme les mouvements des astres, les écoulements n'étaient pas uniformes. En enroulant autour d'un cylindre un fil que déroulait un poids suspendu à son «xtrémité, on eut l'horloge à poids. Mais la vitesse tendait à croître progressivement. Plusieurs roues engrenant les unes dans les autres diminuèrent l'accroissement de vitesse sans le détruire. Un poids, une roue et un bout de corde et voilà toute l'histoire de D'humanité : les heures, les jours, les ans, la vie de l'homme et des peuples pouvaient être mesurés. Cela paraît fort simple; pourtant des milliers de générations avaient dû travailler, chercher, parmi les ténèbres des temps, parmi la multitude des instants qui s'enfuyaient sans qu'on les pût compter, pour trouver ce moteur, principe de l'horloge : le poids. Avec le poids et la roue, régulateur aussi simple que le moteur, la véritable horloge était inventée. Elle n'attendait plus que les perfectionnements.On croit que c'est le savant Ger-bert, lequel fut plus tard le pape Sylvestre II, qui découvrit le principe de l'échappement. Partant de cette trouvaille, on fabriqua pendant les XIV" et XV' siècles de merveilleuses horloges dont quelques-unes, celles de Séville, Pavie et Saint-Marc de Venise sont restées célèbres. L'invention du ressort, dont la force de détente remplaçait la force de tension du poids, permit de diminuer les dimensions des horloges et de créer la montre. Les premières horloges de poche n'étaient pas très portatives : Henri II, roi de France, en avait une qui pesait une dizaine de livres. Le progrès dans le minuscule fut rapide : en 1542, le duc d'Urbin recevait en présent une montre enchâssée dans une bague; Henri III en possédait une qu'on ne remontait que tous les huit jours. C'est à partir de cette époque qu'on s'ingénia à faire des merveilles d'horlogerie. R. Bovet. LE TOUR DE BELGIQUE - PROFESSIONNELS AFRÈS LA GRANDE PREMIÈRE MARCEL BUYSSE PORTÉ EN TRIOMPHE Anvers, Al avril. — .Lit: « jluui » a ovii» uuiupieitsiiitJiiu uiuuiuee. débuté, hier, sous les plus heureux aus- Les hommes de premier plan m lont pices: le record du nombre des partici- trop réservés. pants a été battu et de loin; jamais Chaque démarrage a produit ses ef- une foule pareille n'assista au départ fets, chacun d'eux provoqua une dis- et à l'arrivée; jamais, dans aucun des location du peloton, mais, comme nul « Tours » précédents, il n'y eut de ne persévérait, comme personne en semblables multitudes égrenées sur somme ne cherchait sérieusement à se tout le parcours, pour assister au pas- sauver, des coureurs de second plan, sage des rois de la route. Ceux-ci ne qui n'eussent pas manqué d'être oubliés se sont pas livrés tout entiers ; ils n'ont sans cela, parvinrent à s'accrocher et pas encore donné l'exacte mesure de à finir sur la roue des grands cracks, ce dont ils étaient capables; néanmoins, Ah ! si Masson, Marcel Buysse, Gau- il apparaît avec certitude, dès mainte- thy, Vandaele, Deman et quelques au- nant, que le « Tour » de cette année très avaient voulu... va constituer le grand critérium natio- * COQTV,„. nal qui nous fera connaître le 10 mai Classement par temps le meilleur des routiers belges. Ses premiers effets Nous ne nous trompions donc pas en assurant, avant que ne commençât Si le classement par points avait été la grande randonnée, que son succès appliqué cette année, la première con- éclipserait tous les précédents. Les pre- séquence de la façon dont l'étape s'est mières escarmouches nous ont été l'oc- courue eut été d'enlever toutes possibi- ) casiorv de voir se oonfinrier^nos^ prévi- lités de s'adirer la gTande victoire à, sions au delà de'tout ce que nous étions plus d'un de ccux qui se croient de en droit d'espérer. Tout fut parfait, taille à se l'attribuer. Si l'on pense nos collaborateurs de la route ont con- que Scieur compterait 15 points, Van- tribué pour une bonne part à la réus- daele 17, Mottiat 18, Masson 19, Noël site complète de cette première journée; 21, Cassiers 23, on admettra qu'ils se pour l'organisation des contrôles, les trouveraient dès à présent dans un état soins aux isolés et la signalisation de d'infériorité tel, qu'il n'y aurait pour la route, nous nous faisons un véri- ainsi dire plus moyen d'y remédier, table plaisir d'adresser à nos amis nos En l'occurrence, au contraire, tous remerciements les plus chaleureux. les espoirs leur restent permis, étant En considérant comment les choses donné que^ les dix-huit premiers comp- se sont passées, en recherchant, im- tent le même temps et que les autres partialement, ce qui pourrait être cri- les suivent de très près. tiqué, nous ne trouvons guère que Mais cette situation, que ceux dont deux points, mais deux points d'une les ambitions sont modestes considè- importance capitale: il y eut la pous- rent, à juste, titre, comme fort avan- sière, la terrible poussière et ses tour- tageuse pour eux, l'est beaucoup moins ments,. et il y eut l'arrivée en peloton, pour les grands premiers rôles, car elle Certes, ce fut hier la course dans ne leur concède pas l'affirmation pra- les nuages, mais à cela nul ne peut rien; tique de leur supériorité, l'avance dont bien des yeux ont pleuré qui pleureront le meilleur peut avoir besoin pour n[être encore; la poussière, irréductible enne- pas à la merci d'un quelconque anicro- mie de tous les fervents de la route, che pouvant faire perdre du temps, qu'ils soient automobilistes ou cyclis- c'est-à-dire des chances de vaincre, tes, c'est un peu la rançon des plaisirs II est indéniable, cette constatation infinis que procure la fuite éperdue des dès à présent s'impose, que le classe- chemins sous les roues des modernes ment par temps, enregistrant de la ït.a- ■ —"—— ' LE PELOTON DE TÊTE A LANAEKEN coursiers, xi liiuu eue laïausie eu ceci, meie ju piua luuiuuiieiit; qui puisse eue et s'incliner devant l'inéluctable. la performance d'un chacun, va laisser, Mais il n'en peut être de même en ce bien plus longtemps que le système an- qui concerne l'arrivée en peloton. Pour cien, subsister le doute ; si les « ténors » ceci, il y a lieu de s'insurger, encore ne profitent pas de toutes les occasions que ce soit pour ainsi dire en pure qui leur sont offertes et qui sont autant perte. d'assurances contre les accidents possi- Bruxelles-Anvers en passant par la bles aucun d'eux ne réussira à garder Campine a continué la série des gran- [a te te du classement avec un reel avan- des courses sur routes se disputant au tage; il sera menace sans cesse de perdre sprint. Nous savons bien qu'il n'y en %a P*ace de leader, ou bien il la lui fau- a pas encore eu d'autres, cette saison, dra partager et ce ne pourra guere être et que ce qui est arrivé hier advint <ïue dans 1 etaPe ultime que les posi- également dans Milan-San Remo, Paris- tions seront acquises. Roubaix et Paris-Tours. si, par contre, l'un ou l'autre de ceux La raison n'est pas suffisante pour qui disposent de tout ce qu'il faut pour nous empêcher de récriminer. Si nom- cela réussit une belle échappade, se dé- bre de coureurs ont été déçus, il n'ont mène si bien qu'il termine avant les qu'à s'en prendre à eux-mêmes; si dix- autres, il,gagnera de ce fait, au classe- huit hommes ont dévallé roue daus ment, des^ minutes précieuses au point de roue sur le plancher de Zurenborg, c'est pouvoir être décisives. que les « ténors » ont manqué à tout le moins d'audace. Il leur eut suffi de batailler avec cette belle ardeur qu'ils (Voyez suite page 2.) apporteront à se disputer les étapes de côtes pour au* la face de» chot>en se SI L'ON REFLECHISSAIT... LA DÉGRINGOLADE ADMINISTRATEURS RESPONSABLES NI ÉCONOMIE NI SINCÉRITÉ ' I Si les électeurs réfléchissaient avant d'émettre leurs votes et mM ne se laissaient influenoer que * par le raisonnement et le souci du bien du pays, le compte des cléricaux serait bon. Il n'en est malheureusement pas ainsi. Les petites vanités, l'intérêt personnel souvent compris en dehors de la dignité, la séduction des faveurs du pouvoir, la peur de ses représailles, la crainte du nouveau et l'insouciance générale remplacent, chez un certain nombre de votants, la raison et le devoir civique. Et grâce à notre système électoral truqué, ils suffisent à donner une majorité. L'examen de nos finances suffirait, en effet, à détourner du parti clérical des classes dirigeantes quelque peu conscientes de la situation et soucieuses de l'avenir. La Belgique occupe^ une place enviée parmi les nations riches. Elle la doit à l'activité de ses habitants, à sa situation géographique, à ses richesses naturelles et aux bases économiques solides que les gouvernements libéraux d'autrefois ont au donner à sa vie industrielle. Longtemps, elle, eut des finances publiques dignes de sa renommée et de sa richesse. Les budgets étaient dressés avec exactitude et ï bonne foi, sans truc ni dissimulation. Son crédit, naturellement, était solide. Aujourd'hui,, l'Etat vit d'emprunts. Toute l'année, ses agents sont en chasse, cherchant des prêteurs dans tous les coins de l'Europe, mendiant 200,000 francs à la fois chez des fournisseurs qu'il favorise d'autre part, ou en payant des taux très onéreux. La dette s'est enflée dans des proportions si effrayantes, qu'un officieux mettait ses amis du "gouvernement en garde, contre;..,le danger de tels excès, il y a quelques .jo^ir encore. La situation monétaire est inquiétante; de,.g£av?s r^^res ont dû être prises pour conserver nos écus. Malgré des impôts nouveaux frappant lourdement le monde du travail, les dépenses continuent à dépasser les recettes et le gouffre se creuse de jour en jour plus profond. Les causes de ce triste état de choses sont claires. Comme le disait M. Franck, dimanche dernier, à Alost: II est inexact que l'état déplorable de nos finances soit dû à la loi militaire. Nous avons démontré que l'accroissement des ressources normales a été, en cinq ans, de plus de 40 millions par an, soit amplement de quoi faire face aux charges nouvelles. La véritable cause est ailleurs: .c'est d'abord les emprunts à, jet continu, qui font que nous avons chaque année plus de 200 millions à payer pour le coupon de la dette, soit plus que ne rapportent les douanes et les contributions directes réunies. C'est le manque d'économie, de sagesse et de méthode, se traduisant par des centaines de millions de travaux inutiles et électoraux, par l'accroissement incessant du fonctionnarisme, au point que la Belgique est devenue, aveo la France, le pays où, abstraction faite do la régie du chemin de fer, il y a proportionnellement le plus de fonctionnaires et d'employés publics. Il y a quelques années, les Beer-naert, les Delantsheere, voire même les Helleputte stigmatisaient encore les déplorables expédients financiers dont nous faisons les frais aujourd'hui. Ces voix se sont tues; rapporteurs du budget des finances, orateurs de droite et ministres bluffent à l'envi et dissimulent la situation. Si, dans leurs affaires privées, les électeurs cléricaux avaiént des gérants ou des administrateurs qui se conduiraient de la sorte, il les congédieraient aussitôt, sang s'inquiéter de leurs opinions. Mais, pour les affaires de l'Etat, c'est autre chose; chacun espère qu'il se tirera d'affaire, grâce à son habileté et à ses relations, et qu'en fin de compte les voisins seuls paieront la mauvaise gestion. Une telle illusion constitue une véritable ineptie et révèle un manque total de civisme. MORTE A CENT ET CINQ ANS Verviers, lundi. — Une archi-centé-naire, Mme veuve Daniel Rouvier, née Jamar Marie-Thérèse, âgée de près de 105 ans — elle était née le 7 septembre 1909 à Francorchamps (Sart-lez-Spa) — vient de mourir dans sa commune qu'elle ne quitta jamais. La vénérable défunte s'était mariée le 22 octobre 1828. Son mari étant mort le 4 février 1830, elle lui survécut donc plus de 84 ans! Le décès de Mme veuve Rouvier-Ja-mar — qui n'était pas, comme on pourrait le croire, la doyenne du pays — a causé une vive émotion dans toute la région spadoise. ===== UN HOMME TOMBE MORT BOULEVARD ANSPACH Un homme d'une cinquantaine d'années, vêtu d'un complet de velours brun, tenant sous le bras un paquet de vêtements de rechange, passait au boulevard Anspach, vers 6 1/2 heures du matin. Il se rendait, sans doute, à son travail. Arrivé place de la Bourse, il tomba sans connaissance. On l'a transporté dans une maison voisine, où un médecin a constaté qu'il avait succombé à une affection cardiaque. Le défunt, dont l'identité n'a pu encore être établie, a été transporté au dépôt mortuaire. LES DIFFÉRENDS CONJUGAUX D'UN PRÉTENDANT ILS SONT SOUMIS A UN CONSEIL D'ARBITRAGE Il y a environ un an, nous avons eu l'occasion d'annoncer que le duo Philippe d'Orléans, prétendant au trône de France, domicilié en Belgique, où il occupe une propriété non loin de Tervue-ren, avait été assigné devant le Tribunal de première instance de Bruxelles, par sa femme, l'archiduchesse Marie-Dorothée d'Autriche, proche parente de l'empereur François-Joseph, en paiement d'une pension de 80,000 fr. et au remboursement de sommes importante© avancées par elle pour compte de son mari. Les conseils des parties en cause, M" T. Iianssens et Francis Wiener, pour la demanderesse, et M" Albert Selle, du barreau parisien, et Alphonse Leclercq, pour le défendeur, n'étant pas parvenus à réaliser une solution amiable, décidèrent, de commun accord, avec l'assentiment de leurs clients, de soumettre le litige à des magistrats belges. MM. Holvoet, Gocldyn et Remy, tous trois conseillers à la Cour de cassation, acceptèrent d'être les arbitres entre les époux, et c'est ainsi que très prochainement, dans le plus strict huis clos, le triumvirat aura à donner une solution définitive au procès, en évitant les débats publics, que craignaient les parties. DE TERRIBLES MOLOSSES Hier soir, Mme Eléonore L..., âgée de 28 ans, demeurant rue du Frontispice, passait rue du Faubourg, à Molenbeek, lorsque deux énormes chiens s'élancèrent sur elle et la mordirent cruellement. Mme L..., en se débattant, fut renversée et se brisa la jambe. La pauvre fem*ne a été transportée, en civière, à l'hôpital. M. Baeckelandt, officier de police du quartier, a dressé procès-verbal à charge de la propriétaire des chiens, Mme Van H..., qui habite à peu de distance du lieu de leurs exploits. INQUIÉTANTE DISPARITION D'UN BÉBÉ La police de Molenbeek a transmis, lundi matin, dans toutes les directions, le signalement d'une fillette de 3 1/2 ans, la petite Alexandrine Van Humbeek, qui a disparu du toit paternel, chaussée d'Anvers, 2, depuis hier dimanche. Toutes les recherches faites pour retrouver les traces de la fillette sont restées infructueuses. TENTATiVE DE MEURTRE A 0TTIGNIES La nuit dernière, vers 2 heures du matin, un coup de fusil a été tiré sur M. Ceusters, âgé de 24 ans, habitant Li-melette, machiniste au moulin à sable situé entre la gare et le pont à Otti-gnies.D'autres ouvriers, qui faisaient partie de l'équipe de nuit, sont accourus au secours du malheureux, dont la poitrine et les bras étaient criblés de plombs. Un médecin, appelé d'urgence, prodigua ses soins à la victime et la gendarmerie de Céroux-Mousty arriva bientôt pour procéder à une enquête. Ceusters est grièvement atteint, mais ses jours ne sont cependant pas en danger. U se pourrait que le coup de feu ait été tiré par un ouvrier de l'usine, Eugène M..., âgé de 18 ans, demeurant à Limai. En tout cas, sur des instructions données par le Parquet de Nivelles, ce jeune homme a été arrêté à son domicile, lundi matin, par la gendarmerie de Wavre. Il a été établi également que le coup de fusil a été tiré à travers une fenêtre, avec le fusil de chasse du directeur de l'usine. Le meurtrier, dont le mobile doit être la vengeance, s'est introduit dans le bureau directorial et s'est emparé de l'arme qui s'y trouvait. U se trouvait à l'extérieur de l'usine, à une distance de 8 mètres de sa victime quand il a tiré. Le revolver à la kermesse Louvain, lundi. — Le quartier de Sainte-Gertrude, à Louvain, fête en ce moment, sa kermesse annuelle. Hier soir, vers 10 heures, une algarade s'est produite rue Mi-Mars, où est installée la foire. Un nommé Vancraesbeek, âgé de 26 ans, pensionnaire des Hospices de Louvain, fut atteint, derrière l'oreille gauche, par uné balle de revolver. Grâce à l'émotion produite dans l'assistance, celui qui a tiré le coup de feu put s'échapper et se perdre dans la foule; il est encore inconnu, mais on possède certaines indications qui amèneront bientôt son arrestation. La victime, après avoir reçu les premiers soins de M. le docteur. Wouters, a été transportée à l'hôpital civil, où on a constaté que la blessure n'est pas mortelle. LA VISITE DES SOUVERAINS BELGES A LUXEMBOURG [De notrs Correspondant.] Luxembourg, lundi. — Le temps est superbe et l'animation extraordinaire. Les rues sont brillamment décorées et pavoises aux couleurs belges et luxembourgeoises.Des trains spéciaux déversent un véritable flot humain. La gare fait un effet grandiose : elle est entourée d'immenses sapins réunis par des guirlandes multicolores.Avenue de la Liberté, près du pont Adolphe, se dressent deux grandes colonnes, surmontées de figures allégori- 1 ques, représentant la Paix et la Liberté. Les deux squares, devant l'administration des chemins de fer et le Crédit Foncier, sont ornés de colossales couronnes royales belges, reposant sur un tapis aux couleurs des deux pays. A l'entiée' du boulevard Royal, s'élève un superbe arc de triomphe. La Chambre des députés et l'hôtel du gouvernement disparaissent sous les guirlandes, les drapeaux et les verdures. Jamais Luxembourg n'a vu un pavoi-sement pareil. Les camelots vendant des cartes postales à l'effigie des souverains font des affaires d'or. Les passants portent des rubans belges; l'enthousiasme est général; les vitrines de tous les magasins sont ornées de portraits des souverains belges. (De notre envoyé spécial.) APPRETS TRIOMPHAUX Luxembourg, lundi. — C'est donc entre deux véritables haies de drapeaux belges et luxembourgeois que le roi Albert et la reine Elisabeth traverseront tout à l'heure l'avenue de la Liberté, le boulevard Royal et la Grand'Rue, pour se rendre, avec la grande-duchesse, au Palais de Luxembourg. C'est une véritable allée triomphale que le chemin à parcourir : les drapeaux tendus sur des cordes au-dessus des rues forment autant d'arcs de triomphe; et la population s'apprête à saluer de ses vivats les hôtes royaux de la grande-duchesse Marie-Adélaïde. A elle se sont joints des apports considérables de tout le Grand-Duché, de Belgique, de France et d'Allemagne. Le roi et la reine sont ici très aimés: ils ne sont pas arrivés encore et déjà l'enthousiasme est à son comble. C'est aue tout le monde se souvient encore ae la réception de la grande-duchesse à Bruxelles, et l'on entend rendre honneur pour honneur et vivat pour vivat! La jeune grande-duchesse Marie-Adélaïde, charmante dans tout l'éclat de ses dix-neuf printemps, saluera dans son cousin Albert la Belgique tout entièire. BELGES ET LUXEMBOURGEOIS. Les deux populations, d'ailleurs, par plus d'un point se ressemblent: l'agriculture et l'industrie sont en honneur ici comme chez nous, et le patois luxembourgeois, si savoureux dans ses expressions typiques, ressemble beaucoup au flamand. Tout à l'heure, quand nos souverains débarqueront, ils seront reçus, à Kleintbettingen, par le service d'nonneur attaché à leurs personnes: pour le roi, M. le major-commandant Van Duyck et le chambellan de S. A. R. la grande-duchesse, M. de Colnet; pour la reine, M. le comte et Mme la comtesse de Villers. M. le bourgmestre Losée, de Stéinport, dont Kleintbettingen est une section, sera à la frontière, auprès des personnalités susdites, avec la musique de l'usine de Stéinport. Après un arrêt de 4 minutes, le train royal se rendra a Luxembourg, où les souverains seront reçus sur le quai de la gare par Mmes la baronne de Hirsch-berg, comtesse de Montgelas, MM. le chambellan comte Stolberg et le commandant Speller, qui les conduiront dans le pavillon de réception, situé à gauche dans la gare, où se trouveront la grande-duchesse et sa mère, la grande-auchesse Marie-Anne REVUE DE LA PRESSE LOCALE L' « Indépendance Luxembourgeoise A salue ainsi la bienvenue des hôtes royaux : A l'heure où paraissent ces lignes, au moment où la ville, en fête, met la dernière main à sa toilette des grands jours, le roi Albert et la reine Elisabeth de Belgique ont quitté leur capitale et roulent à toute vapeur vers Luxembourg. Au nom de nos leceurs et de nos amis, au nom d'une population patriotique et fidèlement attachée à ses institutions naionales, au nom des milliers de Luxembourgeois qui trouvent chez nos voisins de Belgique une large et généreuse hospitalité, 1' « Indépendance Luxembourgeoise » souhaité la bienvenue au roi et à la reine. Puissent les souverains belges sentir vibrer, au cours de cette visite, le souvenir ému du peuple luxembourgeois! A l'égard de notre liberté nationale, de l'intégrité de nos droits de Luxembourgeois, de l'équilibre des influences politiques, de la grandeur et de la prospérité du royaume, dont la devise proclame la force et l'union, il faut que la visité du roi des Belges à Luxembourg marque pour son peuple comme pour nous, une daté mémorable par la reprise des anciennes traditions. Il faut que nos frères de "wallonie et des Flandres desquels, pendant dix siècles, nous avons partagés les destinées, avec lesquels, côte à côte, nous ^vons combattu sur les îhamps de bataille, sachent que, mal LE "VOTE BLANC,, DES FEMMES A PARIS bourgeois vibrent à l'unisson de ceux de leur sang et de leur race; ils mettront dans l'élan unanime avec lequel ils se préparent à souhaiter la bienvenue au j>etit-fils d'un Orléans, plus d'intime espoir qu'il n'en sera officiellement exprimé ». « Les Temps Nouveaux » (démocrate) disent : « Dans nos hôtes, nous acclamons d'abord un prince toujours respectueux des volontés de son peuple, un prince» vraiment moderne; aussi, tous les partis ont-ils confiance en leur droit constitutionnel, et ils peuvent tous déployé» leurs bannières et leur programme au grand soleil de la liberté. Dans nos hôtes, nous honorons des amis éclairés d* la science, des protecteurs généreux de* Lettres et des Art?. Avoir régné sur le* contemporains de Verhaeren, de Maeter-i linck et de Constantin Meunier, ser* peut-être une gloire aussi durable qu« d'avoir su assurer par la prévoyance, 1* prospérité matérielle d'un peuple. » Si la femme est la reine intronisée 4 chaque foyer, la reine Elisabeth de Bel* gique compte beaucoup de foyers, car on nous a dit qu'une auréole de bonté nimbe son front qui se penche sur tout* blessure, sur toute misère, et que sa bouche est faite pour murmurer des parole* de tendresse et de douceur angélique ». « La Luxemburger Zeitung » (libéral)' retrace l'historique des deux peuples, e^ dit que leurs esprits et leurs coeurs bat? tent à l'unisson. Elle appelle le* Belges des frères. Nombreux, dit-elle, sont les Luxembourgeois partis pour 1$ Belgique, qui y ont des situations brillantes et réciproquement; ceci, ajoute-tî elle, aura son écho dans les « vivat f qui acclameront les souverains de Belgique.LES AUTORITES. LES CEREMONIE3 M. Rupprecht, commissaire de police, a l'amabilité de nous montrer le ralai# municipal, dit Palais des Fêtes. Ce palais, qui orne la place d'arme», est décoré de plantes et de drapeaux. Qu concert y aura lieu mardi soir. La loge du roi a été apportée spécialement a* Bruxelles et a été édifiée dans le fond, vis-à-vis de l'estrade réservée aux exécu* tants. Une cantate, composée par M, Vreuls, directeur du Conservatoire de Luxembourg, sera, entre autres, chantée devant les souverains. Cette cantate est écrite pour le poème composé par MM. Clemen et A. Brasseur et est en patoi» luxembourgeois. M. Rupprecht est l'or* ganisateur du service d'ordre fait par 1% police locale, aux côtés du major commandant la force armée du Grand-Duché, M. Van Dyck, le même qui recevra les souverains à Kleintbettingen et à la gare. Le major sera secondé, à la gare, pai le commissaire de la nouvelle ville d« Hollerich-Bonnevoie, M. Stinger. M. Stumper, premier échevin de 1* ville de Luxembourg, nous dit que ja* mais la population n'a fait autant d'efforts, sous ie rapport de la décoration* pour recevoir un hôte royal. L'illumination sera splendide. Elle est* nous dit-il, fourflie par une maison d* Bruxelles et le cortège aux flambeau* sera probablement le plus beau que 1* ville ait encore vu. Le commissaire Rupprecht ajoute 4 oette impression que la ville ne parle que de l'attitude si cordiale de notre roi lors de la maladie du grand-duc (Guillaume.L'ARRIVÉE A 4 h. 1/4, sous le commandement da capitaine Beck, la compagnie d'honneur, musique en tête, se rend sur 1# quai de là gare; au palais, se trouve une autre compagnie sous les ordre» du capitaine Heckman. A 5 heures moins un quart, arriv* la Grande-Duchesse, accompagnée du ministre d'Etat, M. Eyschen. Quand elle paraît sur le quai de la gare, jolie et simple dans sa robe bleue, barré» du grand cordon de l'Ordre de Léopold, la musique joue le « Wilhelmus ». Les acclamations l'ont accueillie au moment où sa voiture passait dan» l'allée de la Liberté. La Grande-Duchesse porte un super* be chapeau directoire ,garni d'une plume blanche. M. le comte d'Ansembourg, chargé d'affaires du Grand-Duché à Bruxelles, paraît-près d'elle sur le quai. Deux minutes avant 5 heures, le train royal est signalé. La compagnie d'honneur présente les armes La musique joue l'hyme c Au. Drapeau », et le « Wilhelmus ». Le train royal entre en gare, pendant que éclate la « Brabançonne ». La grande duchesse Marie-Adelaïde et la grandè-duchcsse sa mère, reçoivent leurs majestés et leur présentent les personnalités locales.Le roi passe en revue 1* compagnie d'honneur avec la erande-du#. chesse. Les ex-sous-officiers belges attendent à la sortie, derrière le drapeau que leur a offert le roi Léopold. Le roi Albert prend place dans la pre-mi ère calèche avec la grande-duchesse. Dans la seconde, prennent place la reine et la grande-duchesse mère; dans lea voitures suivantes, viennent les deux suites belges et luxembourgeoises; deus autres voitures emportent les ministres, les directeurs généraux et M. le comb» d'Ansembourg. La suite du roi se composait du comt* J. cle Mérode, le lieutenant-général Jung-bluth, le lieutenant en premier de Jon-ghe d'Ardoye et l'officier d'ordonnance commandant d'Outrepont. La suite de la reine se composait de M. le baron de Woelmont, la comtesse d'Hemricourt de Grunne et la Dame de la Cour, comtesse d'Oultremont. Vers 4 heures et quart, le cortège arrive au Palais, où la grande-duchesse présente à ses hôtes royaux les six princesses, ses sœurs, et sa maison civile et militaire. Les souverains sont ensuite conduit? dans leurs appartements. INCENDIE A CUREGHEM Lundi, vers 11 heures et demie du matin, un incendie s'est déclaré dans les sous-sols de la maison portant le n° 35 de la rue de Ficnnes, à Cu'ïe-ghem, et occupée par M. Degreef. Le feu a pris dans 1111 tas de paillassons et de paniers vides. Les pompiers sont parvenus à éteindre le feu au bout d'une demi-heure de courageux efforts. La cave à vins a été entièrement détruite. O11 attribué l'incendie à une imprudence d'ouvriers, qui avaient travaillé dans la cave, en s'éclairant au moyen d'une bougie, qu'ils "ont oublié d'étèifi.-dre avant de partir. Comme nous l'avons annoncé, à l'occasion des élections, un vaste référendum féminin a été organisé à Paris. Le bulletin portait ces simples mots : € Js désirs voter ». Voici l'aspect d'un bureau électoral féminin. 1 IUNE PAGE DE PLUS 1 POUR LE FOOTBALL j

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1906 tot onbepaald.

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