La dernière heure

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s.n. 1914, 16 Juli. La dernière heure. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ww76t0js0k/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLE! Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi lies annonces et réclames som reçues aux bureaux du journa et à l'AGENCE HAVAS, 8 place des Zftartyrs, 8 (1*' étape à Bruxelles. La Derniere Heure * LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ N* 197 NEUVIÈME ANNÉE JEUDI 16, JUILLET 1914 CINQ CENTIMES SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par experts comptables assermenté* près des tribunaux, les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS LA CONQUÊTE DE L'AIR ? Les milieux aéronautiques français auraient pu se congratuler des résultats de la course d'aéroplanes Londres-Paris et retour, puisque les deux appareils ayant accompli le circuit sont français. S'ils ne l'ont pas fait, ce n'est pas parce que le premier des deux pilotes était Américain — ce détail est minime — c'est plutôt parce que le pourcentage des appareils arrivés (deux sur quatorze inscrits) a causé une déception dans le public, les constructeurs l'ont senti. Il y a combien d'années maintenant que Blériot, le premier, fendit le ciel vierge de la Manche? Je ne sais plus. Çà remonte dans la nuit des temps. M. Edmond Rostand était considéré comme un poète d'avenir. L'humanité n'avait pas encore inventé le « Tango », et aucune femme, en jupe fendue, n'avait montré ses mollets sur le boulevard. Vous voyez quels temps antiques et presque fabuleuxl Le romancier Edmond Haraucourt, qui vivait à l'époque des cavernes, et J. H. Rosny, qui est de l'époque du bison, seraient seuls capables de nous décrire, sans se tromper, les rêves d'une humanité si lointaine. Or, parmi ces rêves, du jour que Blériot eut déchiré l'azur de la Manche, figura l'idée que la conquête de l'air était faile. Simple question de jours! Insignifiante affaire de mise au pointl Demain, après demain au plus tard, toute la race des hommes traverserait la mer sur l'aile des oiseaux de toile. Oui. Tel fut le rêve. Quelle est la réalité? La réalité, c'est l'épreuve d'hier : Sur 14 appareils inscrits, quatre, à grand peine, réussissent à franchir le détroit; encore le quatrième met-il sept heures un quart pour voler de Londres à Paris... Alors, à quoi bon? On va aussi vite par le train et on at-trappe moins de coups de soleil. Quant à retourner à Londres dans la même journée, deux avions seuls en furent capables, était pilotés par des équilibristes, à l'habileté de qui jamais, ni vous ni moi, n'atteindrons. Ilélas! La coiiquête pratique des airs est en--v'OftfB loin! Voilà pourquoi les cris \de victoire n'ont pas été plus bruyants. Sans doute les Français n'abandonnent pas. Ils ont versé tant de sang rouge entre le bleu du ciel et le blanc des nuages que l'air, là-haut, leur semble avoir pris un peu les trois couleurs de leur drapeau! Ils- persévéreront donc, mais ils comprennent que ce sera dur... Pour bien des années encore, l'avion restera un outil purement militaire. Dans cel ordre d'idées seulement il a triomphé, et la Revue du Quatorze Juillet, entre le défilé de la cavalerie et de l'artillerie, a placé le passage en groupe, devant les tribunes, d'une escadrille de vingt biplaces armés. C'est l'unique innovation de la Revue de 1914. Pour le reste, elle reproduit religieusement l'erreur fondamentale, à mon sens, de toutes les revues militaires que l'on s'obstine à masser sur l'hippodrome do Longchamp, dans une clairière si étroite que, malgré qu'on ait réduit de 100,000 à 50,000 le nombre de cartes d'entrée, le public ne peut que s'y étouffer. Ah! Ces Revues du 14 Juillet! Quel martyre! Le coude de mon voisin me rentre dans les côtes, son marmot m'écrase les pieds, et son épouse, que j'ai laissé placer devant moi par galanterie, me récompense en me balayant le visage avec la plume démesurée de son chapeau. Je ne vois rien, j'étouffe, mes jambes flageolent, mes yeux se voilent d'une brume de fatigue... et dire que, pour jouir de cette fête, je me suis levé à cinq heures du malin! 11 serait pourtant si simple de faire défiler l'armée à travers Paris, avec formation dans le Bois de Vincennes et dislocation au Bois de Boulogne, par les grandes avenues, les boulevards et les Champs-Elysées! Lé troupier, au lieu de piétiner des heures dans une clairière, aurait le soutien et l'excitation des jolies citoyennes apparues en saut-du-lit derrière le rideau de leur fenêtre. Et le bourgeois de Paris, ou le touriste étranger, irait — sans avoir eu à se décarcasser pour obtenir des cartes fallacieuses — tranquillement, en fumant sa pipe, regarder passer les soldats tout à son aise, au coin de sa rue. L'enthousiasme ne serait que plus vibrant pour s'accompagner d'un peu de confort. Mais voilà : Les hautes autorités de la République, étant personnellement toujours placées aux bons endroits, ignorent ces tribulations du bon peuple, et continueront à faire défiler les soldats devant elles seules, comme à un carrousel du roi Louis XIV, tandis que les croquants s'étoufferont dans la poussière... La conquête de l'air, ce n'est pas seulement dans les nuages que l'humanité aurait intérêt à la réaliser!Maurice de Waleffe. — T—* I L'AFFAIRE GAND-TERNEUZEN LES PLAIDOIRIES CONTINUENT Me COOSEMANS DÉFEND L'AVOCAT DEMARET M. le président De Le Court ouvre l'audience à 9 heures, et donne la parole à M* Coosemans, défenseur de Demaret. Qui ai-je l'honneur de défendre? dit en débutant le défenseur. Un avocat qui, modestement, a enfermé sa vie dans les petits devoirs familiaux. La noce, dont on a tant parlé dans cette affaire, il ne l'a jamais connue. M6 Corbiau Défenseur de Wilmart Et de quoi sommes-nous accusé? De contrefaçons de titres émanant d'une société. Nous sommes accusé d'être faussaire ! L'avocat expose que, pour qu'un tel crime soit établi il est essentiel qu'existe la condition de dol spécial, l'intention de nuire à autrui, ce qui n'existe pas dans l'espèce. M® Coosemans pourrait s'attacher à reprendre la démonstration faite par M" Morichar pour prouver que les titres ne sont pas des faux, mais des titres irréguliers.Il suffit d'un raisonnement simple pour le faire aussitôt apercevoir. Si Demaret n'avait signé que 15,000 obligations dans les mêmes conditions qu'il l'a fait et que les titres qui devaient être remplacés eussent été détruits, aurait-on jamais songé à le poursuivre? Non. Ce n'est donc pas son geste qui est ré-préhensibîe, ce n'est donc pas le fait de signer les titres qu'on lui reproche, c'est le nombre considérable d'obligations et l'usage qu'on en' a fait qui a causé un préjudice. Cette thèse, l'avocat ne s'y attachera pas. Ce qu'il veut prouver, c'est que l'intention de nuire n'a jamais existé dans le chef de Demaret, c'est que la condition de dol spécial n'est pas remplie.L'avocat explique qu'un administrateur, en général, signe machinalement les titres qu'on lui soumet et n'examine pas à la loupe les documents qu'il authentifie, ayant confiance dans celui qui les lui présente. Il fait un tableau de l'influence que Wilmart avait sur son entourage. On a vu Wilmart, à l'audience, se lever, discuter impérativement, trancher de chiffres, confondre les experts. Il nous a tous subjugués, au point que le ministère public a lui-même été impressionné par lui, et lorsque, dans son réquisitoire, il s'est trouvé à bout d'arguments, il s'en est remis à lui. « Wilmart le dit, donc c'est vrai. » «Nestor dixit! » M" Roosens Défenseur de Wilmart M® Coosemans montre ensuite que son client n'a reçu aucun avantage de Wilmart. Ses émoluments statutaires d'administrateur, il ne les a pas même touchés entièrement. Les sommes minimes que les experts ont dit que nous avons reçues, nous les avons touchées, en effet, mais elles ne nous étaient pas destinées, ainsi que le prouvent les reçus et les factures soldées que nous vous présentons. On a dit aussi que nous avions reçu de Wilmart des places d'administrateur dans de nombreuses "sociétés. Il y en a exactement deux : Les Flaconneries de Morialmé et les Frigorifères gantois. Or, Demaret était administrateur de ces sociétés plusieurs années avant d'entrer à Gand-Terneuzen, et dix ans avant de signer des titres. Ces postes ne lui ont jamais rapporté un centime. Au contraire, il y a pour ainsi , dire laissé les 65,000 francs qu'il y avait versés. Mais on a eu la cruauté de nous dire : Ces 65,000 francs, comment les avez-vous eus, puisque vous n'ctes pas riche? Nous répondrons à cela aussi : Voici une liasse de documents montrant que nous avons réalisé notre portefeuille, composé de titres de rentes belge et française pour 40,000 francs, et que nous avons pris sur notre unique maison une hypothèque jusqu'à concurrence de 25,000 francs. Nous n'avons pas reçu d'argent, mais on nous aCcuse d'en avoir sollicité. On nous reproche des lettres que nous avons écrites. Il y en a des « masses », a dit le ministère public. « Vingt », a-t-il rectifié sur ma remarque. « Six » exactement, et je veux les lire entièrement. L'avocat les lit, en effet. Demaret y réclame des sommes de 500 fr. ou un peu supérieures. Ce sont des honoraires qu'il réciamej des sommes qui lui sont justement dues. Dans une de ces lettres, que l'avocat lit avec émotion pendant que son client pleure, il est dit en substance : « Voilà que j'ai cinquante ans, je veux mettre de la stabilité dans ma vie; trouve-moi une situation fixe, en attendant que les affaires, dans lesquelles je me suis intéressé, me rapportent quelque chose. Au besoin, je quitterai même le monde de la chicane. » Est-ce là, s'exclame le défenseur, l'attitude d'un complice? Wilmart gagne des millions, et son complice se traîne à ses pieds pour obtenir 500 francs qui lui sont dus! Mais s'il était son complice, ce n'est pas 500 francs qu'il. demanderait, ce serait 50,000 francs qu'il exigerait qu'on lui envoie et télégraphique-ment encore ! Le défenseur discute et explique deux faits que le ministère public retient comme une manière d'aveux : une lettre écrite par son client à Ithier, à la suite de la lecture d'un article de « La Dernière Heure » donnant la première information sur l'affaire, et sa déposition faite à M. le juge d'instruction, où l'accusation relève des contradictions. Demaret était absolument de bonne foi. S'il avait été complice, il n'aurait pas été si calme. Il aurait bouclé sa valise et se serait enfui à l'étranger comme Wilmart. S'il avait été coupable, il aurait été riche, alors qu'il est dans la médiocrité; il ne se serait pas, en quelque sorte, traîné aux pieds de son complice riche pour le supplier de lui payer une somme de 500 francs qui lui était due. Dites que cet homme fut fou, insouciant, léger, naïf, mais ne dites pas qu'il est coupable. Me Jamar Défenseur de Waechter Si je n'ai pas su vous convaincre, conclut Me Cposemans, dites que j'ai été en dessous de ma tâche, mais ne dites pas que ma cause n'était pas bonne, vous trahiriez la justice et la vérité ! A la fin de cette plaidoirie, présentée tout entière dans une forme admirable, des applaudissements nourris s'élèvent dans l'auditoire. M. le président a peine à les réprimer. L'audience est suspendue à 10 h. 40. (Voir suite page 2.) [VOYEZEN PAGE 2 j | LA DROLERIE DU JOUR J PRIX DE VERTU IL « : as ; j Mlle Van Crombrugghe, à qui vient d'être décerné le prix Bastin à Bruxelles. AFFREUX ACCIDENT D'AUTO-TAXI UNE JEUNE FILLE TUÉE Une jeune fille> Rosa Werner, âgée de 19 ans, demeurant rue de Bruxelles, à Neder-Over-Heembeek, passait, mardi soir, près du pont Teichman, à Schaer-l>eek, lorsqu'elle fut renversée par un auto-taxi qui roulait à vive allure. La victime fut relevée dans un état pitoyable. Elle avait le crâne ouvert et le corps couvert de contusions. Transportée d'urgence à l'hôpital de Schaerbeek, l'infortunée y est morte peu de temps après. Sur la défunte,' on a trouvé un abonnement aux Tramways Bruxellois. C'est grâce à cette pièce qu'on est parvenu à l'identifier. Les parents sont venus, pendant la nuit, reconnaître le corps de leur fille. La police, a ouvert une enquête et a avisé le parquet. .■ — GARE A 14 CAMBRIOLE ! Depuis plusieurs jours, les époux D..., qui occupent, nr(e maison rue Léopold Courouble, à Schaerbeek, se trouvent en villégiature en Stiisse. Pendant leur absence, un membre de la famille avs-3.- -koc.cpté de . surveiller l'immeuble. Mercredi matin, lorsqu'il s'est rendu rue Léopold Courouble, il a trouvé la porte de l'habitation ouverte. A l'intérieur, le plus grand désordre régnait. La maison avait été pillée de fond en comble et tous les m Hibles avaient été fracturés. On ignore, jusqu'à présent, le montant du vol. Divers paquets contenant des tableaux, des bronzes et de l'argenterie ont été trouvés dans le vestibule, prêts à être emportés. J^es victimes ont été prévenues par télégramme, et on attend leur retour pour être fixé sur l'importance du vol. LES MÉFAITS DE L'ORAGE A VERVIERS Verviers, mercredi. — Ce fut un formidable orage que celui qui s'abattit, hier soir, sur la ville et les environs. Les coups de tonnerre furent tellentent violents que les tramways furent immobilisés et que toutes les horloges électriques furent arrêtées! La foudre tomba maintes fois à Verviers: rue Spintay, sur des cheminées; rue de Bruxelles, sur un câble électrique ; rue Rogier, 8ur une gouttière qu'elle fondit, et au Parc de la Tourelle, sur un arbre. A Lambermont, Hodimont, Dison et Andrimont-, elle tomba également. Dans une ferme de cette dernière commune, le choc renversa M. Dieudonné Fabry, fils du fermier, qui resta engourdi un certain temps. FAIRE ET DÉFAIRE... C'EST GOUVERNER HIER ASSURANCE OBLIGATOIRE AUJOURD'HUI LIBERTÉ SUBSIDIÉE M. DEBROQUEVILLE LACHE LES OBLIGATIONS LES SYNDIQUÉS CHRÉTIENS PROTESTENT 1 Parmi tout le lest jeté si abon- III damment et si lourdement par M. fTîfy} Debroqueviile dans son discours *¥Tl de Turnhout, on a fort remarqué le « lâchage » inélégant du principe de l'obligation en matière d'assurance sociale. De même que le premier ministre avait dit: « Personnellement, je n'étais pas partisan de l'obligation scolaire jusque quatorze ans, mais, pour plaire à mes amis du ministère, je m'y suis rallié », de même il déclara aussi qu'il ne s'était résigné à l'obligation en matière d'assurances que pour ne pas chagriner ses collègues. Pour faire plaisir à ses électeurs, il est prêt à faire du chagrin à ses amis. O ! • grandeur, 6 ! fierté, dignes de Bismarck ou de Gladstone ! Malheureusement, si le « Bien Public », avec M. Verhaegen, combat le principe de l'obligation, celui-ci est revendiqué avec énergie par les démocrates cléricaux, auxquels, du reste, la droite avait voulu donner une satisfaction platonique avant les élections. Eternellement roulés Justement alarmé par la campagne en faveur de l'ancien régime de la liberté subsidiée, l'organe des syndicats chrétiens s'écrie: « Vive l'obligation ! >: « En juillet dernier, lors de notre II* congrès, les délégués de nos divers syndicats chrétiens s'étaient prononcés pour le principe de l'obligation. Tous, nous avions réclamé l'assurance obligatoire; aucune objection n'avait été formulée et, de grand cceur, nous avions tous crié : Vive l'obligation ! » Dans quelques jours se tiendront, h Gand, les assises de notre III* congrès syndical. Ne serait-il pas utile qu'à nouveau, les délégués se prononcent sur cette question? N est-il pas nécessaire qu'ils affirment nettement leur volonté de voir inscrit dans notre loi sur les assurances sociales le principe de l'obligation? 11 est adopté par la Chambre des représentants, nous le savons ; mais nous n'ignorons pas que, de temps à autre, il est nécessaire do raffermir les convictions des indécis. » Il faut que nous criions plus fort que jamais: Vive l'assurance obligatoire! » Sans doute, les syndicats auront beau crier, le gouvernement veut faire machine en arrière et il le fera. Une fois de plus, les démocrates cléricaux seront roulés. Il suffira de traîner les choses en longueur. Le projet discuté et fortement amendé devant le Sénat avec le bienveillant concours du gouvernement, qui l'a pourtant fait voter à la Chambre, sera renvoyé aux députés qui livreront de chaudes batailles 'à son sujet. Les couvents d'abord Ce n'est pas encore demain que la loi sur les assurances sociales sera promulguée.Le gouvernement a, pour éviter la solution du problème, deux bonnes raisons: la première, ne pas se diviser à propos des systèmes d'assurances proposés; la seconde, le manque d'argent pour mettre en pratique n'importe quelle solution le Parlement aurait "choisie. L'argent est rare, et la loi scolaire, les cadeaux aux couvents, en mangeront beaucoup. Les ouvriers, même les syndiqués cléricaux, attendront. LE CAS DE HANSI Paris, mercredi. — Dans une dépêche qu'il adresse au « Figaro », Hansi déclare qu'il ne se présentera pas aux autorités allemandes pour subir sa peine. La lutte qu'il menait en Alsace-Lorraine est désormais impossible, et comme il ne consentira jamais à y renoncer, il ne sortirait de prison que pour y rentrer. Il veut rester libre et redevenir Français comme l'était son père. Une dépêche de Colmar annonce, en effet, que Hansi ne s'est pas constitué prisonnier. — Havas. LA REVUE DU 14 JUILLET A PARIS DEUX ASPECTS PITTORESQUES DU PUBLIC i. ' '■■■ * v LE Xîle TOUR DE FRANC! UNE ÉTAPE GLORIEUSE ET NÉFASTE A LA FOI! POUR LES BELGES La neuvième étape du « Tour de Frai ce », disputée mardi, a été à la fois gl( rieuse et presque désastreuse pour ne couleurs nationales. Avec Rossius € MARri7ï RITVQQF avec Botte, nous avons gagné aussi bie chez les « groupés » <_ue chez les « is< lés »; mais Marcel Buvsse, on le sait, été victime d'un accident grave qui 1' contraint à l'abandon; Deman et Mottii se sont avoués vaincus, et Lambot, T berghien, Verschoore, Vandenberghe, P' titjean et Défrayé ont terminé en pos tions vraiment indignes d'eux. Bre nous avons à nous plaindre de « Marsei le-Nice », autant que nous avons à noi en réjouir. Mais avant d'en tirer les conclusior qu'elle comporte, rappelons brièvemei cette course, afin que chacun ait les fai présents à la mémoire. Nous dirons, en tout premier lieu, qu' est heureux que les organisateurs aiei compris dans le parcours la boucle d Sospel. Sans elle, oh eut assisté à Ni( à la réédition absolument parfaite de < qui était advenu à Marseille : vingt-cir concurrents fussent arrivés roue dar roue. L'Estérel n'avait produit absolumei aucun effet sur les routiers; sans dout au sommet, ils n'étaient plus que neu mais, dans la descente, tous les oubli* étaient revenus se joindre à eux. L'épreuve donc, en réalité, se dispu' durant les cent derniers kilomètres, 1< quelque 240 kilomètres précéden n'ayant constitué qu'une course d'à tente. Ce fut sur la route du col de Braus au cœur de la montagne, que se livra ! bataille, et tout de suite la randonné sans attrait jusque-là, devint véritabl ment passionnante. Les démarrages sont fréquents, ince sants même; le peloton se disloque. Brp co tente une échappade, il prend ur avance à'ssez légère, l'augmente et.pu s'effondre... Godivier, qui fait une course très bell Rossius, extraordinaire de souplesse, < Jean Alavoine, dont la forme étonne ch. que jour davantage, finissent par d cramponner tout le monde et passeï bons premiers au sommet du col av< une avance, fort appréciable : 4 m. 25 sur Pélissier. 5 m. 7 s. sur Brocco qui r tardera pas à être pris d'une nouvel défaillance, 7 m. 20 s. sur Thys, 7 m. i s. sur Georget, 8 m. 3 s. sur Nempoi 12 m. 49 s. sur Heusghem et Coomai et 15 m. 20 s. sur Botte, toujours e tête des « isolés », sur la route cornir au classement. Ces places ne subiront plus guère c modifications. Et pourtant l'ère des.su prises n'est pas close. Alavoine « crève », puis c'est Godiviej Rossius, comme bien on pense, se sei dès lors des ailes aux jambes, il fonce fond de train dans la descente, gravit toute allure le col de Castillon, déval' sur Menton, attaque la Turbie, et s démène si bien qu'il termine à Nice av* sept minutes d'avance sur son concu rent le plus direct, Henri Pélissier, r-prenant le même temps à son rival, Ph lippe Thys. Revoici donc Rossius en troisième pi sition au classement général; d'autr< étapes, relativement plus faciles, l'i vaient vu malade, il était découragi son succès d'hier lui a redonné une coi fiance entière, qu'il ne possédait plus le voilà reparti, du bon pied, vers l'a; cession au rang de leader, qu'il espèi maintenant reconquérir avant que Alpes ne soient vaincues. Il Ainsi qu'après chaque étaipe, ayant fé-j licité le vainqueur de sa belle prouesse, il nous faut réitérer ces éloges à l'intention de Botte, le roi des « isolés » qui fait en ce moment un « Tour » réellement beau, s'affirmant à chaque occasion nouvelle absolument supérieur à ses rivaux. Il n'est d'ailleurs pas le seul, dans sa catégorie, dont nous ayons le droit d'être fier; Tuytten et Everaerts, eux aussi, dé-' fendent avec un inlassable courage, une ' belle vaillance, un fougueux acharnement, auxquels nous nous plaisons à rendre hommage, nos couleurs nationales dans la grande aventure. Ils sont d'ailleurs, dès à présent, récompensés de _ leurs valeureux efforts, car ils détien-_ nent les trois premières places du clas-s sement général de leur catégorie et le t Français Deloffre, venant en quatrième position, compte près d'une heure de retard sur Everaerts, qui le précède. L'Italien Pratesi, qui s'était affirmé jusqu'à hier le concurrent le plus redoutable des nôtres, se voit, maintenant, relégué au cinquième rang; il en reviendra peut-être, mais ce ne sera pas sans peine, car pour les montagnes prochaines, nos aspirants champions ont fourni péremptoirement- et dès à présent la preuve qu'ils seraient un peu là. Lorsque nous aurons mentionné la traditionnelle régularité de Philippe Thys, qui ne s'est pas encore démentie une seule fois et les honnêtes performances accomplies par Coomans, Heusghem, Spiessens et Scieur, nous parlerons des vaincus. Marcel Buysse est mort pour le XIIg Tour de France. En 1913 comme en 1914, il était parti de Paris nourrissant les plus légitimes espérances, mais cette neuvième étape, qui lui fut fatale l'an dernier, lui a été néfaste cette fois. Une collision brutale avec un motocycliste l'a mis hors course et il repose maintenant dans un hôtel de.Nice, grièvement blessé, pleurant ses espoirs envolés, contraint à une longue inaction, loin du pays, loin de ceux qui lui sont chers. Deman et Mottiat eux aussi ont disparu de la bataille; une longue suite de déboires les a découragés complètement; ils s'en sont allés, navrés d'abandonner ■ une partie si importante et dont ils attendaient gloire et profits; mais il faut des vaincus, comme il y a des vainqueurs. Deman et Mottiat nous sont re-n devables maintenant de belles revan-j. ches; ils sont de taille à nous les four-a nir; qui sait si, l'on prochain, ce ne a sera pas leur tour, à l'un ou à l'autre. Lk de cueillir les plus beaux des lauriers j. dans le championnat du Monde de la route?... i- Certes, nous devons plaindre ces vic-times du sort, mais faut-il, pour cela nous lamenter? Non pas> ceux qui res-13 tent peuvent suffire encore à nous valoir tous les succès. Notre petite armée dé-is cimée compte suffisamment de soldats it d'élite pour que nous continuions à ar-:s mes égales le grand duel engagé contre les champions français; ceux-ci sont loin il d'avoir réduit les nôtres à merci, 't Qu'importe ceux qui sont restés en 11 chemin! Qu'importe les pertes éprou-:e vées, poùrvu que, finalement, le succès :<2 couronne l'œuvre ! ci ,t : "t.:."- " ! à q La parole est aux Alpes; elles vont e nous apprendre avant peu si nous nous c leurrons d'espoirs chimériques ou si nous avons toute raison de garder en-tière notre confiance. i- Hardi les petits Belges! toutes nos pensées sont avec vous, les cœurs bat? >. tent de ce^côté de la frontière à l'unis-:s son des vôtres. Les yœux de milliers l- de fervents admirateurs vous accompa-î, gneront demain dans la montagne, pe-î- tits pygmées qui allez donner l'assaut ;; aux géants, nous vous suivrons en pen->- sée et c'est avec la conviction que nous e aurons bientôt l'heur de chanter victoire s que nous allons attendre les échos de vos prouesses nouvelles.

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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