N° 2i51 XL1® ANNÉ :. N° 1! LE NUMÉRO FR. 0.50 niMlMrHf PÉVR1RR 1Q14 LA Fédération Artistique JOURNAL HEBDOMADAIRE FONDÉ EN 1873 BELGIQUE : 15 francs par an. BRUXELLES ETRANGER : 18 francs par ar RUE DE LA VICTOIRE, 56. TÉLÉPHONE A 6162 Directeurs-Propriétaires : Edm.-L. DE TAEYE. VURCtEY. VAN r.r.ERi; Dépôts du journal : 7. galerie du Roi et maison Beethoven, 17, rue de la Régence et îi Gand, à la Librairie Van Goet.hem. — Les abonnements prennent cours à toute date. —II est interdit de reproduire nos articles sans en indiquer la provenance et l'auteur. — Les manuscrits ne sont pas rendus.— fies auteurs sont seuls responsables de leurs articles. SOMMAIRE. — L'Exposition Ii. Seghers à Bruxelles : Edmond Louis.— L'Aze Ick Kan, à Anvers : E-J. Verssands. — Aima Tiiclema mémorial : L. F. A. — La Musique à Bruxelles : Arthur Wileord. — Les Femmes artistes « Saint-Oère. — Lettre de Gand : Paul Bergmans.— Lettre de Liége:D. de D. — Courrier théâtral : Boris Hyndzunsky. — Bibliographie. — Bibliographie musicale : H. Kijng. —Notes et Paroles. — Les Concerts. — Bulletin des Expositions et Concours. L'EXPOSITION H. SEGHERS, A BRUXELLES M. Seghers est l'excellent aquarelliste anversois dont nous avons parlé, il y a peu de temps, à propos de l'exposition qu'il avait organisée dans la métropole. Aujourd'hui, à Bruxelles et dans la coquette petite salle de la Galerie d'Art, l'artiste nous montre à côté de quelques œuvres que nous connaissons, déjà une nouvelle suite de travaux du plus vif intérêt étudiés en Campine, dans le Lim-bourg, à Kuocke, en Hollande et même à.... Venise. Ce salonnet se présente bien. Toutes les aquarelles sont judicieusement sélectionnées. C'est un succès. L'artiste est d'ailleurs bien doué. Je l'ai dit antérieurement, il compte parmi les rares peintres restés fidèles,chez nous, à la technique vraiment pure de l'aquarelle. D'autre part, son art n'a rien de mesquin ni de trop précis. Riche eu couleurs, il laisse d'ailleurs aussi une belle part au sentiment. M. Seghers est habile et il a du goût. Il excelle à choisir ses sujets et à les présenter sous l'aspect le plus favorable. Ses aquarelles sont de véritables tableaux intéressants au point de vue du sujet autant qu'à celui de la facture, qui, ça et là, étonne a ème par son brio. Travaillant avec facilité, mais judicieusement, l'artiste obtient le maximum d'effet avec le minimum d'effort,mais,il faut le redire, chacun des sujets qu'il nous montre : marines, coins pittoresques de vieilles villes ou de paisibles villages flamands, paysages, etc., est d'une mise en page parfaite et souvent d'un coloris superbe dont l'accent dérive d'un métier aisé, rapide,-sincère et simple ne demandant rien à ces empâtements ou à ces lourdeurs dont abusent beaucoup d'artistes pour qui l'aquarelle n'est plus l'aquarelle. Faut-il citer quelques envois? Voici d'abord la perle de l'exposition, une œuvre vraiment bien venue : Matinée d'été en Limbourg. Voilà, ensuite, l'Arrivée des barques à Heyst, le Bassin de batelage à Anvers, le Béguinage à Dixmude et les Genêts en Campine. Et voilà encore diverses pages qui méritent, de fixer l'attention : Paysage à Knocke, Canal Santa Barbara, à Venise, Sint-Anna-ter-Muyden, Soirée d'automne, etc. Edmond Louis. L'AZE ICK KAN, A ANVEKS j « Aze ick kan » mots magiques évoquant, pour beaucoup d'entre nous, des souvenirs heureux, déjà lointains mais toujours vivaces ! h'Aze ick kan donc, nous montre son 59m* Salon, toujours alerte, vivant, et donnant entière satisfaction. Fondé en 1883, nous ne le savons que trop bien, le Cercle reste le plus marquant de notre ville. Très personnels, ses membres sont restés les plus fervents adeptes d'un art sincère, nullement exagéré ni surfait et leurs efforts furent toujours tendus vers l'idéal basé sur l'étude de la nature, cette belle nature aux règles fixes que tout artiste doit connaître pour mieux en exprimer le « beau » sous ses divers aspects.Les membres de l'Aze ick kan poursuivent ce noble but de l'Art et méritent dignement leur solide réputation. Le Jour de B iptême, par R. Bosiers, constitue un bel effort de cet artiste qui comprend à merveille la façon de rendre les pittoresques maisons, les vieux pignons, les façades anciennes de nos vieux quartiers. Et nul mieux que lui ne découvre leurs émotionnantes attirances. Julien Célos s'inspire des mêmes recherches et confirme un talent très sûr dans des pages du plus pur réalisme : « Église à Zierikzee », le « Jardinet de l'hospice », le «Jardin des Tuileries «, « Ruelle à Veere » et des Eaux-fortes en couleurs d'un mordant profond. Jean De Groef, dont les arbres bellement stylisés forment des frondaisons magnifiques, s'affirme toujours un poète très seûsitif, à la vision large et synthétique. Son œuvre est sévère, calme, digue et sincèrement étudiée. Aloïs De Laet met dans ses paysages un sentiment très

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