No 2173 xlle année. n° 41 LE NUMÉRO FR. 0 50 DIMANCHE 19 JUILLET 1914. Fédération Artistique JOURNAL HÎBQ3MADAME FONDÉ EN 1873 BELGIQUE : 15 francs par an. BRUXELLES ETRANGER: 18 francs par an. RUE DE LA VICTOIRE, 56. TÉLÉPHONE a 6162 Directeurs-Propriétaires : Edm -l. DE TAEYE, VURGEY, VAN CLEEF Dépôts du journal : 7. 'galerie du Roi et maison. Beethoven, 17, rue de la Régence et il Garni, à la Librairie Yan Goethem.— Les abonnements prennent cours à toute date. —Il est interdit de reproduire nos articles sans en indiquer la provenance et l'auteur. — Les manuscrits ne sont pas rendus. — Les auteurs sont seuls responsables de leurs articles. sommai RIS. — Le Salon triennal : Ed.-L. de Taeye. —- Le Sillon de VArt décoratif : Charles Henry. — Les origines de VArt : G. van Wetter. — Nécrologie. — Bibliographie. — Notes et Paroles. —Courrier théâtral. — Bulletin des Expositions. LE SALON TRIENNAL V Dans la Salle 13, où nous pénétrons maintenant, il n'y va vraiment rien à remarque!' sinon le résultat cocasse auquel peut conduire l'influence d'Eusor. C'est M. F. Verhaegheu qui s'est chargé de nous faire cette démonstration. Et il fautvoir ses Gilles se pavanant ! La Salle 11 est réservée aux artistes étrangers auxquels nous consacrerons, peut-être, un article spécial. La Salle .9 est toute petite. On y trouve une bonne toile de M. Duchâteau : V Ardennaise, un envoi nul et puéril d'Edgard Tytgat (Par la fenêtre), un tableau assez fin d'Adrien Segers (Le vieux des berges), une intéressante gouache de Jacquet (Le départ des barques) et une œuvre qui nous présente le talent de Léon Tombu sous un jour favorable. Eu effet, En vieille ville mosane, est une toile qui a du caractère et est bien charpentée.Et voici encore un banal Intérieur, par Sonia Abeloos, le Portrait du peintre X, par F. de Geetere, œuvre relativement sincère et personnelle, et une étude digne d'être citée, L'argent perdu, par Henriou. Yoici la Salle 8. Elle paraît plus intéressante. Y exposent : MM. Aloïs De Laet, Léou De Sm3t, Albert Saverys, Edouard Verstraeten, Kennedy, Jean Colin, Roidot et Jefferys. L'ensemble produit bonne impression. Nous voyons ici des travaux d'un esthétisme moderne et personnel basé sur les recherches soit des néo-impressionnistes (M. Léon DeSmet), soit des lumiuistes (M. Verstraeten). Seulement, il ne faut pas trop s'attarder aux aualyses strictes... Ainsi la Kermesse, vaste toile envoyée par Marcel Jefferys existe plus en apparence qu'en réalité. Elle est trop chaotique. C'est à peine si l'on distingue les plans, les masses, les persouuages. Le tout a l'air d'avoir suhi l'influence d'une tempéi attiré caniculaire. Oii dirait une coulée informe où tëpn trouve toutes les raclures d'uue palette qui vient d'être employée. M. De Laet nous montre uue éloquente Vue d'un parc. Cela parle à l'imagination mais paraît- cependant faux. Et le néo-impressionnisme, le " pointillisme » de M. Léon De Smet est habile mais un piu brutal. Le Portrait de jtune femme offre pourtant de l'intérêt Edouard Verstraeten expose deux grandes toiles, deux immenses toiles qui ne justifient pas cette dépense décadrés et de couleurs. Les Glaçons manquent d'accent et sont imprécis. L'auteur a perdu de vue que le talent du luministe consiste surtout dans la proportion des tous et le contraste des couleurs. La" seconde toile : Août, vaut mieux. Le ciel est fin et limpide et la zone de l'horizou présente d'appréciables délicatesses. Seulement les petits personnages, les tout petits personnages qui sont perdus dans cette vaste échappée des champs, ne paraissent pas tenir dans l'ambiance et, de plus, tout l'avant-plan du tableau est mou, inutile, sans intéiêt. M. Alphonse Van Beurden a mieux travaillé son Coucher du soleil, le long de la plage. Cela est moins flasque et cela vibre plus. Si dans cette toile, qui nous montre un bel effet de contre-jour, le ciel déroute un peu, les pêcheurs à cheval dessinent, par contre, uue silhouette de grand style et les lueurs chaudes du soleil couchant illuminent grandiosement les vagues. L'Automne par Kennedy n'est qu'un décor, mais il y a des qualités dans ce tableau d'une harmonie soutenue. De même on s'arrête avec plaisir devant le Nu envoyé par Jean Colin, nu féminin uu peu brutal, mais savoureux, malgré une technique d'apparence trop sèche. Salle 7 Exposants : MM. Heintz, A. Navez, Folcardy, René Bosiers, Glansdoiff, Vermeylen, L. Cambier, Baksteen, Pierre Paulus, Van Offel, Jacqmotte, Van de Leene, Vanka et Colin. Une salle comme il y en a beaucoup au Salon, beaucoup trop, une sall-i, quelconque en somme. Pourquoi remplir toutes

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