La Flandre libérale

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s.n. 1914, 30 Juli. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2z12n51509/
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40* innée — Jeudi 30 Juillet 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 211 — Jeudi 30 Juillet 1914 LA FLANDRE LIBERALE VM" " I ' ' ■ ■■ I fc I IMI ■ IM .1 ■ ■ ■'■ A.BOJNTVEIMEIN'TS I molt. I mois. I mol*. S m. BELGIQUE s Ffo 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 I f Va l'abonna an fcnraau du Journal et dans toua les bureaux de peste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE SÂND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES i. Il -- RÉDACTION « Téléphone 32 || Téléphone 13 APÏNOFÏOES Pour la ville et les Flandres, s'adresser m borea» <£% fonrnaL Ponr le reste dn pays et l'étranger, s'adresser i l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. LE DEVOIR DE L'ÉLITE La guerre a été déclarée par l'Autriche à la Serbie. Quels que soient les torts que puissent avoir les sujets serbes et si même le gouvernement serbe s'est trouvé dans l'impuissance de réprimer des excès nationalistes, jamais violence n'a été faite pari une grande nation à un petit pays avec cotte brutalité. Il est trop évident qu'il s'agit d'un coup monté, que les reproches faits à la Serbie ne sont que prétexte; que l'Autriche, surprise naguère par l'alliance balkanique et arrêtée sur la voie de Sa-lonique, n'est pas encore satisfaite da l'humiliation qu'elle infligea à la Serbie en la forçant à se retirer de l'Adriatique. En même temps, on défie la Triple-Entente, dont on veut éprouver la solidité, quitte à profiter des circonstances favorables, si les choses tournent au tragique. C'est la triste confirmation de ce que nous avons toujours prévu, en réclamant des mesures de défense nationale plus efficaces : il ne faut avoir dans les traités et dans la parole des puissances belliqueuses qu'une très médiocre confiance. La loi du plus fort est toujours la [ meilleure, et l'on ne peut trouver de meilleure sauvegarde qu'en soi-même. Si l'on nous avait écouté eft si nous avions en ce moment-trois cent mille hommes, — trois cent mille jeunes hommes, dont les plus âgés n'auraient pas 28 ans — à mettre en ligne, au lieu d'en être réduits à rappeler, le cas échéant, de nombreux pères de famille dont beaucoup sont déjà fatigués et dont le moral ne peut être excellent, nous serions évidemment beaucoup plus tranquilles.Dans les pires éventualités, nous «aurions qu'aucun envahisseur ne serait capable de forcer les : lignes de la Meuse et de pénétrer dans la Belgique centrale, industrielle, com-j merciale, agricole. Il faut avoir le courage de dire, aujourd'hui, que noue ne pouvons envisager certaines hypothèses avec la même sérénité. C'est pourquoi il [ est particulièrement odieux, de la part des journaux cléricaux, de prendre texte i de quelques réflexions faites il y a deux jours pour tresser des couronnes/au parti clérical. En matière de défense nationale, les cléricaux n'ont qu'une seule chose à faire en ce moment : c'est leur acte de contrition. Le "Bien public" se livre évidemment à cet exercice pieux, car deipuis trois jours il paraît ignorer tout des événements dans leurs rapports avec notre situation personnelle, et il continue placidement sa petite cuisine de polémique habituelle : ses abonnés en sont toujours à la choucroute réglementaire. Notre excellent confrère réfléchit évidemment aux conseils de sabotage de la loi mili-i taire qu/il donnait l'autre jour — tandis j que Vienne préparait le coup de l'ultimatum — et il se frappe la poitrine. Nous le proposons en exemple à toute la ! presse cléricale qui livrait un courageux | assaut à M. de Broqueville, depuis le 24 mai et avait réussi sans peine à le ; faire capituler à Turnhout. Et nous la prions de montrer un peu da modération. Ce n'est pals le moment de déposer des lauriers aux pieds d'un gouvernement dont font partie quelques personnalités résolument hostiles aux mesures élémentaires de défense nationale, d'un gouvernement dont M. Helleputte était, hieï encore, le chef virtuel. Ni fleurs, ni couronnes, s'il vous plaît. ! Ou bien nous serions forcés de mettre immédiatement les points sur les i. Nous voulons oublier un instant nos griefs les | plus légitimes, mais nous aurons, à bref délai, un règlement de comptes à faire. A l'heure actuelle, chacun doit évidemment mesurer davantage ses paroles. Depuis dimanche, les circonstances se sont singulièrement aggravées. Nous pouvons j bien, sans nous alarmer outre mesure, dire que si le conflit ne se localisait pas, si la Russie répondait par la force au geste I de l'Autriche et si l'Allemagne croyait devoir venir en aide à son alliée, la France étaint tenue par son alliance entrant à son tour en lice, nous serions immédiatement au tournant le plus redoutable de notre histoire. Il faut craindre — sans s'affoler — que nous n'y arrivions bientôt. L'imprévoyance et l'insouciance sont mères de désastres. Quelqu'un qui nous avouait hier avoir pris quelques précautions, ajoutait : — J'aime mieux être un peu ridicule que d'être pris au dépourvu. It ne faut jamais se mettre la tête sous l'aile et, pour parer sûrement au danger, il vaut mieux l'envisager nettement et froidement. Pour garder son sang-froid dans les circonstances périlleuses, il faut s'être préparé à celles-ci, sinon l'on risque d'être victime de ses nerfs, cimme ceux qui riaient hier, en apprenant la nouvelle de la déclaration de guerre officielle. La violence du choc en retour les énervait simplement Si elle n'offre aucun inconvénient pour les individus, la nervosité d'un peuple devient vite dangereuse, dans certaines circonstances. Le devoir de l'élite nous paraît donc, en ce moment, d'éclairer la masse et de lui faire entrevoir les éventualités désormais possibles, tout en la rassurant. Avant que le conflit s'étende — si le malheur veut qu'il ne puisse se localiser — des jours s'écouleront. Si même le fléau d'une guerre européenne devait s'abattre sur nous, si l'Allemagne en venait aux mains avec la France et si nous étions menacés d'envahissement, nous pouvons avoir confiance en nos forces, et en l'Angleterre qui a donné ces jours-ci à notre gouvernement Ides assurances formelles. Au point de vue du ravitaillement, il semble nue nous n'avons rien à redouter momentanément. Lies grandes villes et les agglomérations industrielles, dont la vie normale pourrait être troublée,devraient peut-être montrer l'exemple du calme, de la dignité, de la résolution, de la discipline. Espérons que, le cas échéant, le gouvernement saura faire son devoir envers elles en empêchant des manœuvres d'accaparement et en faisant organiser par les pouvoirs publics les services d'intendance nécessaires. Chacun ne peut être livré à soi-même. Nous aurons peut-être à songer d'abord à notre devoir collectif. Et peut-être notre devise nationale deviendrait-elle le mot d'ordre plus pressant que jamais. Mise au courant, des faits par une presse soucieuse de vérité et prudente, l'élite saura remplir vis-à-vis de la nation tous les devoirs de tutelle qui pourraient être réclamés d'elle. Echos & Nouvelles i propoi les misons de défense naflanmle On nous écrit: " Une des conséquences les plus désastreuses de l'extension possible du conflit serait l'impossibilité de ravitailler la petite Belgique au cas où l'Escaut serait fermé au commerce international. " A-t-on pensé en haut lie.u à s'occuper de la sécurité de nota» côte; notamment du maintien de la Wutralité absolue du port de Zeebrugge au cas où l'Escaut serait bloqué 1 " Nous soumettons la question à qui de droit. " ### Belgrade et Semlin sont en guerre En ouvrant " les Orientales on lit ce vers : Belgrade et Semlin sont en guerre... C'est le début d'un poème intitulé : " le Danube en colère " ; et, dans ce poème, <le Danube parle : Quoi ! Ne pouvez-vous vivre ensemble, Mes filles 1 Faut-il que je tremble Du destin qui ne vous rassemble Que pour vous haïr de plus près. Quand vous pourriez, sœurs pacifiques, Mirer dans mes eaux magnifiques, Semlin, tes noirs clochers gothique3, Belgrade, tes blancs minarets 1... Et Victor Hugo ajoute : Semlin est la plus querelleuse, Elle a toujours les premiers torts... Ces vers datent de juin 1828. Ne les | croiraît-on pas de juillet 1914 ! L» barein Intirmllon»! de I» paix et U guerre auitro-serbi Le bureau international de la paix a convoqué télégraphiquement, pour vendredi matin, à Bruxelles, une réunion générale des dirigeants des organisations pacifistes, à l'effet de 'prendre ensemble les mesures concertées que dicte la situation présente, notamment: action par la presse, appui au plan de médiation de Sir Edward Grey, démarches jointes des petits Etats menacés par une conflagration européenne. *** Congrès International de médeelne à Hunleb La Société internationale de chirurgie, dont le quatrième congrès a eu lieu, en avril dernier, à New-York, a résolu de tenir son cinquième congrès à Paris, en 1917. L'ordre du jour du congrès comprend: 1. Chirurgie du cœur et des vaisseaux, y compris les thromboses et les embolies. Transfusion du sang ; 2. Traitement des tumeurs par les rayons Rôntgen et par le radium ; 3. Analyses du sang et réactions biologiques, dans des cas chirurgicaux ; 4. Fractures de la jambe et du pied. Enfin diagnostic et traitement du tétanos. En cette même année 1917 aura lieu, comme on sait, le congrès médical international, à Munich. Et de plus les con- frès nationaux de chirurgie et le congrès es chirurgiens allemands et français viennent s'ajouter aux deux précédents. Il y aurait donc en 1917 une série de réunions pour les chirurgiens et par là même une dispersion des participants à ces réunions qui ne peut que nuire aux travaux.D'autant plus que l'ordre du jour du congrès international de chirurgie comprend des sujets qui pourraient être discutés à un congrès international de médecine, tels le traitement des tumeurs par les rayons X et par le radium, les réactions biologiques, etc. Tout l'ordre du jour même, sauf le numéro 4, intéresse aussi des non-chirurgiens et pourrait être_ discuté à un congrès général de médecine. Pour ces motifs, il serait désirable que le congrès international de chirurgie fût remis d'une année. Ou bien, ce qui peut-être vaudrait mieux encore, qu'il se réunît en l'année 1917 au congrès international de médecine,en en constituant une section. De cette façon il serait possible de discuter les points à l'ordre du jour entre médecins et chirugiens. Cette manière de faire a donné d'excellents résultats aux congrès nationaux des sciences naturelles. Comme les congrès internationaux de chirurgie ont lieu tous les 'trois ans et les congrès de médecine tous les quatre ans, ils coïncident nécessairement tous les douze ans. Le sacrifice ne serait pas bien grand pour le congrès de chirurgie de renoncer à une session spéciale. Et, d'autre part, l'avantage qui résulterait pour la science de la fusion, du travail en commun des deux congrès, pourrait être très grand. Déjà le congrès international d'anato-mie à décidé de tenir sa session en 1917, comme section dui congrès international de médecine. . ' Les responsabilités autrichieaoes Elle est engagée contre tout droit et contre toute justice, par l'Etat le plus clérical de l'Europe : l'Autriche, qui est la meilleure amie du pape et dont l'empereur inaugurait solennellement, l'année dernière, le congrès eucharistique de Vienne. Qui voit-on s'interposer pour le maintien de la paixî Ce sont l'Angleterre et l'Allemagne protestantes, la France vol-tairienne, la Russie orthodoxe. Le démocrate protestant Carnegie a dépensé des millions pour l'érection d'un Palais de la Paix où les nations devraient se rendre pour faire juger leurs différends comme le font les simples citoyens. L'aristocrate Autriche ne veut pas de juges, elle ne veut pas non plus de conciliateurs; elle entend régler ses affaires elle-même par la force, comme au vieux temps. La Serbie est un petit Etat qui est encore tout meurtri par la guerre qu'il vient de livrer à la Turquie. Le moment est donc favorable pour l'étrangler. C'est celui que l'Autriche se hâte de choisir pour lui déclarer la guerr^. Cela n'est'pas magnanime, mais c'est avantageux.Et le prétexte de cette guerre n'est-il pas scandaleux ! Il faut que tout un peuple expie le crime d'un énergumène. La mort d'un prince du sang ne peut être rachetée que par la mort de milliers d'innocents. Voilà la mentalité qui règne encore dans les sphères dirigeantes de l'Au triche. Et ce prince du sang n'aurait jamais été assassiné, si l'Autriche, contre la foi des traités, ne s'était pas emparée de deux provinces slaves qui souhaitent d'être libérées de son joug et si elle n'avait ainsi fait germer elle-même les conspirations dont l'archiduc François-Ferdinand et sa femme ont été les malheureuses victimes. L'Autriche est la nation la plus arriérée de l'Europe : elle n'a pas renoncé à l'idée de rétablir le pouvoir temporel du pape; elle a toujours eu les ardentes sympathies des cléricaux. Et c'est elle qui nous inflige l'odieuse guerre ! Qu'on ne vienne plus nous dire, après les pénibles événements auxquels nous assistons, qu'un gouvernement clérical soumis à l'Eglise offre plus qu'aucun autre des garanties de tranquillité, de bonheur et de paix ! G. — JULIEN L'APOSTAT * (A propos d'une étude récente) Il y a dans l'histoire d'étranges et malheureuses figures qui sont vouées à d'éternelles discussions, dont les partis s'emparent, et qui sont alternativement louées et grandies à l'excès, ou injustement méconnues. Tel est Julien, le dlernier empereur païen de l'ancienne Home, que l'Eglise a nommé l'Apostat, surnom que l'histoire lui a conservé d'autant plus aisément que ceux qui, depuis, ont tenté son apo'ligie, ont fait de ce nom d'Apostat un titre de gloire. M. Joseph Bi'ctez, piofesscur à l'Université de Cand, qui s'est consacré, comme M. Franz Cumont, à l'étude passionnante! et si longtemps négligée des der-ni i's siècles de la décadence romaine, vient de lui consacrer, dans la. "Revue de l'instruction publique en Belgique", un article qui est un modèle de clarté1, d'érudition et de justice. M. Bidez, érudit de grande valeur, rompu aux méthodes scientifiques modernes, n'est pourtant pas de ces savants qui ne voient d'ans l'histoire que des faits indifférents, et sous piétexte de bannir l'imagination de leurs travaux, se refusent à toute interprétation humaine. Pour lui, Julien n'est paa simplement un personnage dont il est parlé dans des inscriptions curieuses ; ce n'est pas non plus une figure dont l'apologie peut servir à embêter M. le curé: c'est un homme, c'est un problème psychologique et moral. Il se garde d'imiter les premieis historiens anticléricaux qui tentèrent la réhabilitation de l'Apostat, et d'en faire une sorte de prodigieux génie ou de héroe surhumain. Mais il proteste aussi, avec la discrétion d'un savant d'ailleurs, contre une certaine réaction récente qui le rabaisse à l'excès, en fait une sorte de pion couronné dont l'imagination malade et toute livresque tenta l'instauration d'une leligion purement artificielle. " Beaucoup, parmi ceux oui ont voulu témoigner à Julien une certaine indulgence, dit-il, répètent qu'il fut un être paradoxal et dégénéré ; qu'il eut un esprit désordonné, une âme obscure et compliquée, un jugement peu sûr ; que son entreprise fait l'effet d'une fantaisie individuelle et sans portée, qu'il n'eut aucune communication sympathique avec le monde qu'il gouvernait ; qu'il versa dans des extravagances de doctrine, qu'il ignotia l'Occident, qu'il se laissa égarer par des rêves d'écolier et par des chimères de gouvernement, et qu'il se comporta sur le trône avec toute l'impéritie, le pédantisme et les ridicules d'un "sophiste couronné". ;' Julien pâtit ainsi de ce que, seul parmi les représentants de la réaction païenne^ il occupe une place en vue dans l'histoire1. Tandis que ses émuleis eurent à peine le temps de se draper dans la pouipre qu'on leur prêtait, et ne furent que des instruments dociles maniés par de® intrigants sanis scrupule, Julien1, au contraire, tint, pendant deux ans, le christianisme en échec. U donna à l'Eglise l'impression que toutes les forces de l'Enfer se soulevaient contra elle. " Parmi les adversaires de la foi nouvelle, les historiens les moins suspects dl'anticléricallisme reconnaissent qu'il y en eut peu d'aussi dangereux. En quelques mois, sa politique fit une foule de renégats. Puisque cinq années lui suffi-lent dans les Gaules pour organiser, en face des barbares, une résistance qui fut ainsi prolongée d"un siècle, combien aurait duré — en pays païens surtout — 0 le retard causé au progrès du christianisme et à l'évolution des idées religieuses, si son règne avait été moins vite interrompu.? Pour peu qu'ils s'y arrêtent, il y a là de quoi faire iéfléchir ceux qui traitent Julien de1 rêveur naïf ou de déséquilibré. " En effet. Pourtant, il etet incontestable que ce fut bien) plus un cœur mystique qu'une tête politique : il fait avec les grands empereurs politiques de la décadence, les Dioclétien, les Constantin, les Justinien, le plus violent dés contrastes. Dans une tourmente l'intellectuel et l'illuminé luttent sans merci et cherchent une impossible conciliation. Le néo-platonicien, le disciple de l'antique Hellas, est un dévot uni peu naïf de Mitra, Dieu solaire et zélateur du "Sol Invictus", le champion d'Hélios, rejoint, ou peu s'en faut, les métaphysiciens du christianisme <5 gnostique. Au propre, c'est 'une de ces âmes passionnées et compliquées comme en forment les époques de transition que la terminologie habituelle nomme époques de décadence. Dévcré de scrupule et da désir, de regrets et d'espoir, incapab'e de choisir entre ce qui meurt et ce qui na.it, il est, en somme, plus près de nous. Et même1, quand nous le jugeons avec l'impartialité dei l'historien, nous lui devons un peu d'e la sympathie que lui témoigne M. Joseph Bidez dants son) étude. L. DUMONT.WILDEN. ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ Lira en 4e page : sous là rubrique « En ville » : < La situation. L'effet de la déclaratlondeguerreà Gand.» ^ ^ ^ >fc LA GUERRE AUSTRO-SERBE Parvienàra-t-on à localiser le conflit ? INCERTITUDES NOTIFICATION OFFICIELLE DE LA DECLARATION DE GUERRE Le ministère des affaires étrangères d'Autriche a adressé aux missions diplomatiques étrangères à Vienne une note verbale dans laquelle le ministrei des affaires étrangères porte à la connaissance des missions diplomatiques la déclaration de guerre formelle à la Serbie et déclaré que l'Autriche-Hongrie, pendant les hostilités, à condition qu'il en soit de même de< la Serbie, s'en tiendra aux dispositions da la convention de La Haye, du 18 octobre 1907, ainsi qu'à celles de la déclaration de Londres du 26 décembre 1909. Les missions sont priées de faire part le plus tôt possible da cette notification à leurs gouvernements. LA DECLARATION DE GUERRE LAISSE LA PORTE OUVERTE A LA MEDIATION La déclaration dé guerre de l'Autriche^ Hongrie à la Serbie a été connue dans les milieux diplomatiques de Vienne, mardi, vers midi. On admet dans ces milieux que la déclaration die guerre ne crée pas une situation bien nouvelle ; elle n'enlève pas à la démarche tenté» mardi matin par l'ambassadeur d'Angleterre auprès du comte Berchtold, sa haute portée internationale. L'argument qui est invoqué à Vienne aujourd'hui comme <hier, c'est que la guerre faite par l'Autriche-Hongrie à la Serbie était une nécessité inéluctable pour le prestige de la monarchie. On semble toutefois soucieux de connaître de quelle manière la déclaration do guerr» sera accueillie à Saint-Pétersbourg. LA MEDIATION N'EST PLUS POSSIBLE QUE POUR LA LOCALISATION DE LA GUERRE. L'Autriche fait savoir qu'à présent il n'y a plus lieu de recul ■*, quand même la Serbie se montrerait plus condescendante. Il n'y a plus ci médiation possible, si ce n'est pour la localisation de la guerre. Si la Russie n'observe pas la. neutralité, l'Autriche ordonnera immédiatement la mobilisation générale de ses troupes. Le passage des troupes autrichiennes sur le Danube et sur la Save est imminent.LE BUT REEL DE L'AUTRICHE Le "Times" annonce de source autrichienne que -e but de l'Autriche-Hongrie est d'écraser et de désarmer la Serbie et en particulier die s'emparer de l'aitil-lerie serbe et d'obliger la Serbie à réduire à l'avenir son armée de façon à la rendre inoffensive. L'Autriche-Hongrie est aussi décidée à prendre le mont Lovcen et la forteresse monténégrine qui ^commande l'importante base naval© die Oattaro, malgré l'opposition a cette mesure à laquelle on s'attend de la part de l'Italie. UN MANIFESTE DE FRANÇOIS=JOSEPH AU PEUPLE. L'empereur François-Josepih a fait, publier par le comte Stuergkh,ministre-pré-sidtent, le manifeste suivant : " Ischl, 28 juillet 1914. " A i: es peuples, " Ce fut mon plus grand désir de consacrer les pnnées qui me sont encore accordées par la grâce de' Dieu aux ceu\res de la paix et de préserver mes pei pies des graves sacrifices et des charges de la guerre. " Il en a été décidé autrement par la Providence. " Les agissements d'un adversaire plein de Laine m"obligent, pour défendre l'honneur de ma monarchie, pour protéger ton autorité et sa puissance, pour garantir sa position, à prendre en main le glaive, après de longues années de paix. " Le royaume de Serbie, dans une1 ingratitude pleine d'oubii, cei royaume qui, dès le début de son indépendance jus qu'en ces tout derniers temps, fut favorisé et protégé par mes ancêtres et par moi, s'était déjà, il y a des années, engagé dans la voie de l'hostilité contre l'Autriche-Hongrie. " (Lorsque, après trente ans de travaux de paix bénis, j'étendis mes pouvoirs souverains sur la Bosnie rt sur l'Herzégovine, cette décision de ma part souleva dans le royaume de Serbie — dont cependant les droits m'étaient violés en aucune façon — une explosion de passion immense et d'une haine des pius profondes. '' A cette époque, mon gouvernement usa du beau privilège du plus fort, et dan'g son indulgence et sa douceur extrêmes, il n'exigea de la Serbie que l'abaissement de l'effectif de son armée sur le pied do guerre et la promesse qu'à l'avenir elle suivrait la voie de la paix et de l'amitié. " Animé du même esprit de modération, mo>n gouvernement, lorsque, il y a deux ans, la Serbie était en lutte avec l'empire turc, s'est borné à garantir les conditions vitales les plus importantes ''e la monarchie. " Grâce à cette attitude, la Serbie a pu atteindre le but qu'elle poursuivait par cette guerre L'espoir que le royaume de Serbie saurait reconnaître la longanimité et l'amouir de la paix de mon gouvernement en tenant sa promesse ne s'est pas réalisé. La haine contre moi et ma maison! devint de plus en plus violente et plus forte. La tendance de la Serbie à vouloir détacher par la vklence des territoires qui ne sauraient être séparés de l'Autriche-Hongrie s'est accusée de plus en plus. " Mon gouvernement a entrepris en: vain une dernière tentative pour amener, par des moyens pacifiques, '.a Serbie à changer de politique ; mais elle a repoussé les revendications modérées de mon gouvernement et a refusé de faire son devoir. " Je me vciîs obligé de me créer par la force des armes les garanties indispensables qui doivent assurer à mr.n Etat le calme à l'intérieur et !a paix permanente à l'extérieur. " Jo prends, en cette heure grave, tout le poids de ma décision et la responsabilité oue j'encours devant le Tout-Puissant. J'ai tout examiné et tout étudié. En conscience, je m'engage dans la voie que me montre la devoir. " J'ai confiance dans mes peuples qui, au cours die tant de tempêtes, se sont toujours unis autour de mon trône. J'ai confiance dans l'armée de l'AutJ-chei-Hongrie, qui est animée de sentiments de bravoure et de dévouement, et j'ai confiance^ dans le Te ut-Puissant qui donnera la victoire à mes armées. " FRANÇOIS-JOSEPH, " STUERCKH. A LA CHAMBRE HONGROISE Discours du comte Tisza Mardi, à la séance de la Chambre des députés, le comte Tisza, président du conseil des ministres, a présenté le rapport concernant la mise en vigueur des lois d;exception. Il expose que la parole est maintenant aux armes et que ce n'est plus le moment de faire des discours. Il mentionne avec orgueil l'enthousiasme de la population sans distinction de nationalités. "Avec une coupable légèreté, ajoute le président du conseil, on a répandu des opinions inquiétantes au sujet des nationalités. Toute la nation répond avec enthousiasme à l'appel du roi. Contraints à combattre, nous soutiendrons la lutte jusqu'à ce que l'honneur de la nation soit satisfait et que la paix future soit assurée." Le comte Apponyi fait, au nom de l'opposition, la déclaration suivante: " Nous sommes profondément convaincus que la lutte nous est imposée et la nation est entièrement unie pour la soutenir." Il exprime l'assurance que l'action de la monarchie sera couronnée de suc-

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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