La Flandre libérale

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23 januari 1914
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s.n. 1914, 23 Januari. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d795718d2s/
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LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS 1 moi*. 8 mois. i mola. I es. BELGIQUE : Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE ? Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna au bureau du journal et dans tous les bureaux de posta RÉDACTION, ADMINISTRATION Et IMPRIMERIE mm, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : j - RÉDACTION ■■ Téléphone 32! j Téléphone 1S ANNONCES Ponr la ville et les Flandres, s'adresser an bnreaa «Ea journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, LE DANGER I Sons avons entendu hier le chef du Mïernement exprimer son opinion à Jrooos d'un des problèmes les plus irh-Uants oui se posent au Congo, j n'a eu que des paroles regret-jbles, et que M. Paul Hymans, en i;s interruptions vives, a blâmées sé-èrement.Demain, nous entendrons encore le hefdu cabinet nous parler du Congo, mais il aura changé de ton, de tacti-ne et de langage. II viendra au Parlement la main sur ? cœur, des trémolos dans la voix et is larmes aux yeux. Il s'exprimera ir un ton solennel et pleurard et fera ppel à l'un des plus nobles sentiments ni puissent animer une nation : le striotisme. C'est au nom du patriotisme qu'il aneera un appel à la métropole, qu'il j priera de venir au secours de la co-mie; qu'il suppliera nos compatriotes ouvrir leur bourse en faveur de l'ceu-re congolaise. , Ah ! nous ne reconnaîtrons plus ce-ii qui, suivant un mot malheureuse-ttnt trop exact, faisait hier l'apolo-iede.la délation, avertissait nette-«f les fonctionnaires et les magis-tiis de leur premier devoir : la pro-tction des missions et des mission-aires.pous verrons, au lieu d'un chef de arti, décidé à tout — même à ne pas voir le courage de reprendre les débattons du ministre, son collègue et des faire siennes — pour conserver itacte " l'union " des sectaires de la ajorité; nous verrons un chef de «reniement s'efforçant d'enfler la oii et répétant des phrases grandilo-lentes.Mais à qui fera-t-on croire que ce t fut pas le même homme qui cou-aitde fleurs, hier, M. Brifaut? E' voilà le danger pour les âmes «êtes, franches et correctes. On ne iffiendra nas à les convaincre qu'en ? résignant aux sacrifices nécessaires l'exige l'honneur belge au Congo, le lef de gouvernement, le cabinet, la rate n'aient surtout en vue d'assurer l'Eglise et à ses représentants un »ste champ de prosélytisme et de domination.^Or, en ce pays, où l'idée coloniale pt fait Jour si péniblement, où l'on pt toujours méfié de "l'aventure" n?olaise, où les libéraux les plus patates ont toujours dû combattre ar-tament pour que cela ne devienne K une question électorale, quel dé-orable prologue à un débat qui doit terminer par des réformes profon- S! H. de Broqueville fera un arniel ssant aux libéraux,afin que la droite supporte pas seule le poids de la litinue coloniale. Cette fois, les libéra les plus sincèrement patriotes et mieux animés à l'égard de la colonne vont-ils pas se trouver, vis-à-1 de la majorité de leurs collègues, lune situation difficile? doute, ils surmonteront leurs pances et ne s'inspireront que de (conviction profonde, de leur idéal st, rejetant d'ailleurs les convic-® Je chacun et sans doute réclamées encore la liberté de leur opi-Cette liberté, nous ne la leur Manderons pas, et personne à gau-à coup sûr, ne voudra imposer de to. ''•is % qui est certain, c'est que le ?? d'hier a fortement ébranlé leur affaibli leur confiance, ravalé cet fi. c'est encore un peu de noblesse j6 fierté patriotiques qui s'en est "'[fii milieu des acclamations qui ac-,p"'a;mt, à droite, les lamentables Wetaents du chef du cabinet. ' — ! Sillet bruxellois —#—■ 22 janvier. ., J, a deux ministres au moins qui L11 Mbo-rd complètement avec M. Bri-^ MM. Hubert et Helleputte. .Hubert, à la fin de la séance de 0 !> est allé presser, avec une effu-Jouchante, les deux mains du cher if " • Selleputte — ce qui n'étonnera lit n,ne s'est borné à embrasser M. ET derri^re une porte. L,-f attitude de M. Helleputte expli-r|:: S'.®.1' faut en croire certains po-n y.'ll titude piteuse de M. de Bro- • SodiwoVi 6 c^.e^. cabinet se méfie de Ettç p ministre d'Etat mieux que lient T?6 ne se méfia du premier le ii*.£ Cela ne date pas d'hier, puis-de M. Helleputte au cabi-it r!'jY ■ at>tre raison que certain pro-aire trouvé fort opportunément par le député de Maeseyck pour faire échec au projet du gouvernement quand il s'agissait d'abolir la loi du "fils par famille". M. dq Broqueville prit M. Helleputte dans son cabinet pour le neutraliser, mais chassez le naturel... Chez M. Helleputte, le besoin d'intrigue est, paraît-il, le plus fort, et l'on raconte qu'il aurait revu lui-même le discours de M. Brifaut. On assure que si M. de Broqueville n'avait pas "lâché" M. Een'cin, M Brifaut aurait pu présenter avec succès un ordre du jour qui aurait ressemblé à une pelure d'orange comme une autre pelure d'orange. On faisait ainsi coup double, car, ou bien le ca-binet est par terre — et M. Helleputte est toujours convaincu qu'il est l'homme indispensable ou M. Renkin est sur le flanc, ce qui ne pourrait être désagréable à M. Helleputte. Evidemment la manœuvre tortueuse — pardon, compliquée — du chef du cabinet, peut encore arranger les choses. M. Renkin peut s'accommoder à la rigueur de l'ordre du jour Woeste et du reste. Mais, si j'étais à sa place, comme je m'en irais! D'abord, parce que j'en aurais vraiment _ jusque^ là... Ensuite parce que je n'aurais iamais eu une aussi belle occasion de m'en aller, le front haut, solidement retapé dans l'esprit de mes adversaires et de tous les coloniaux, et martyr aux yeux des bonnes âmes. Et enfin — et peut-être surtout — parce que j'aurais le plaisir de redevenir simple député, au moment où, M. Woeste ayant décidément vieilli, il n'y a plus de chef de la droite. Je me frotterais les mains et je me dirais:— Allons! finis, les embêtements! À d'autres, le souci de gouverner, surtout que le temps de la mélasse est venu... Le matin, nous travaillerons sérieusement, péniblement, au palais et ailleurs... Et l'après-midi, joie, au Parlement...XCÏM; Les deux morales Les évêques belges, après leurs collègues français, viennent de se prononcer à leur tour sur la question du tango et deB n&ndeea licencieuse», — qu'ils condamnent et ont raison de condamner. La " Gazette " reproduisant deux ou trois passages, de cet appel " aux parents chrétiens n'a. fait aucune difficulté pour reconnaître crue le cardinal Mercier et les autres membres de l'épiscopat ont raison sur bien de's points, et que leuTS recommandations peuvent être écoutées par d'autres que les ''parents chrétiens" La "Gazette" ajoute d'ailleurs qu'il n'est pas nécessaire d'être croyant, d'invoquer le pape, saint Léon et saint Paul, pour être d'accord en la matière avec Mgr Mercier. Nous connaissons, écrit notre confrère, beaucoup d'abominables libres-penseurs, même parmi les plus subversifs, qui pensent beaucoup de mal des modes dont parlent les évêques, et qui le disent.C'est que, au fond, il n'est pas, il ne peut y avoir deux morales, l'une pour les catholiques, l'autre laïque. Il n'y a, en somme, qu'une morale, et qui est la même pour tous les honnêtes gens. Et il n'est pas besoin d'être un grand dignitaire de l'Eglise pour enseigner et mettre en pratique les principes constitutifs de la vie morale, principes qui se retrouvent identiques dans tant de philosophie®: les préceptes de la morale évan-gélique, telles que Jésus les a formulés, n'avaient-ils pas auparavant imprégné la doctrine de S'ocrate? Ne les voit-on pas s'épanouir dans les livres des penseurs stoïciens 1 Et n'y a-t-il pas dans les écrits d'un Sénèque, d'un Marc-Aurèle et d'un Epictète bien des maximes d'une élévation et d'une pureté vraiment évangéli-ques 1 Que d'admirables sentences également dans les tragédies d'un Euripide et chez les poètes de la Comédie nouvelle ! Le fameux vers de Térence, qui est sans aucun doute repris de Ménan-dre : " Nil humani a me alie-num puto ", ne contient-il pas, en germe, sous sa forme concise et d'une beauté frappante, toute la philosophie altruiste et généreusement humaine qu'ont prêchée Jésus et les apôtres? Ces poètes et ces penseurs n'étaient pourtant pas des chrétiens. Et les franes-maçons, — pour prendre un exemple plus moderne — les francs-maçons qui font à l'Eglise, paraît-il, une guerre au couteau, eh bien, ces odieux francs-maçon® eux-mêmes ont une morale singulièrement élevée et désintéressée. Voici quelques-un de leurs principes, que la " Flandre libérale " a reproduits dans son numéro du 7 septembre 1913 : " Dis la vérité, pratique la justice, pense avec droiture. " Agis envers les hommes, comme tu voudrais que les hommes agissent avec toi. " Aime ton prochain. " Ne fais point de mal: fais le bien. " Laisse parler les hommes. " Le vrai culte consiste dans les bonnes moeurs et dans la pratique de la vertu. " Pais le bien pour l'amour du bien lui-même. " Aime les bons, plains les faibles, fuis les méchants, mais ne hais personne. " Parle sobrement avec les grands, prudemment avec les égaux, sincèrement avec tes amis, doucement avec les petits, tendrement avec les pauvres. " Ne flattei pas ton frère, c'est une trahison ; si ton frère te flatte, crains qu'il ne te corrompe. " Ecoute touiours la voix de ta conscience ; elle est ton juge. "Soulage les pauvre®; chaque soupir nue ta dureté leur arrachera sera une malédiction qui tombera sur ta tête." Il semble qu'avec de pareils principes il ne faille craindre ni Dieu ni les hommes.Les catholiques cependant s'imaginent qu'on ne peut être un honnête homme si l'on n'est pas un fils soumis et obéissant de l'Eglise. Ils voient en nous des corrupteurs de la moralité publique; ils représentent les francs-maçons comme des êtres essentiellement immoraux, ou, ce qui pis est, amoraux. Ecoutez, en effet, ce que dit un prêtre — qui signe Amicus — dans un leader article que publie la "Gazette de Liège", — et que le "Bien public" reproduit avec empressement — à proposa précisément de la lettre des évêques belges, dont il est question plus haut : " Pour se donner le courage de proscrire le tango répudié par plusieurs Cours et de ramener les toilettes à la décence, les catholiques devraient se persuader qu'en composant avec ces moeurs ils font le jeu. de nos adversaires qui visent, par delà la ruine de la moralité; celle de la foi religieuse. Le programme de,s_ Loges est de corrompre pour déchristianiser. Ainsi les persécuteurs qui n'avaient pas lassé la constance des martyrs par les surmlices tentaient d'en venir à bout par la mollesse des bains et les,, séductions des mauvais lieux (sic)." Vous entendez bien: "Nos adversaires visent, par delàla ruine de la moralité, celle de la foi religieuse. (Amicus évidemment a voulu dire la foi catholique). Le programme des Loges est decorr om p r e pour déchristianiser". Ce qui, en d'autres termes, signifie qu'il n'est pas possible d'élaborer un code moral en dehors de l'Eglise ; que tous les non-catholiques sont par essence et par définition, et en quel que sorte nécessairement, non seulement incapables d'être des honnêtes gens, mais hostile® à toute morale ; bien plus, ils ne se contentent pas d'être personnellement des débauchés, des "corrompus" ; ils s'efforçent encore de corrompre les autres. Voilà ce qu'un journal catholique os« imprimer : voilà ce qu'un prêtre, disciple de Jésus, ne rougit pas d'écrire. Et c'est nous qu'on accusera de sectarisme et d'intolérance! La cause est donc jugée : nous ne sommes que de " vils pourceaux du troupeau d'Epicure ". Une question cependant : Que pense Amicus de la morale singulière qu'enseignent le - ère Michel, le Père Timothée et l'abbé Vincent en des manuels qu'a dûment approuvés l'autorité ecclésiastique française et où sont formulées de si étrange® règles de conduite, notamment concernant les devoirs envers l'Etat? Un mécréant, un de ces mécréants qui veulent "corrompre les masses pour les déchristianiser", M. A. Bayet, a dénoncé en un livre que la "Flandre" a analysé, le scandale que constituent ces doctrines subversives, dangereuses, quoique parfaitement orthodoxes. Nous serions curieux de savoir ce qu'Amicus pense de cette morale-là. Nous aimons mieux l'autre, n'ous. la morale des honnêtes gens. P. H. Echos & Nouvelles 13. Benkln s'en va? " Partout on répète, écrit le corres pondant bruxellois du Matin, d'An vers, que M. Renkin s'en va. Il y a des mois qu'on avait l'impression que sa situation ministérielle était très ébranlée, mais il ne pouvait être question de le "débarquer" avant le vote de la loi scolaire parce que tout remaniement du cabinet entraînerait à droite des compli cations dangereuses. Puis_ en - ces dernières semaines, on affirmait que M. Renkin avait repris le dessus. Maintenant, il reparaît en mauvaise posture. Au sein même du cabinet il a contre lui M. Hel leputte, dont les rancunes ne pardonnent pas. " M. Renkin s'en ira en même temps que M. Levie, dès que les circonstances parlementaires permettront de remanier le cabinet sans qu'il y ait trop de casse. Par qui le remplacera-t-on 1 II me semble qu'après le discours de MM. de Broqueville et Woeste son successeur est tout désigné : il faut à la tête du ministère des colonies un homme capable de réaliser une œuvre dans un esprit national, avec le sentiment du devoir national. Or, M. Woeste a proclamé que M. Brifaut a accompli un devoir national. L« successeur de M. Renkin au ministère des colonies ne peut âtre que M. Brifaut..." Et tout cela se passe au moment où le Congo se débat dans des difficultés extrêmement sérieuses, où la situation de la colonie est très grave — si grave oue l'on reconnaît la nécessité urgente de modifier les méthodes employée® jusqu'ici, de donner plus de souplesse à la charte coloniale, d'accomplir des réformes radicales!... " Doux pays! Et malheureux pays où les haines les plus basses, l'esprit de parti le plus médiocre, les querelles personnelles les plus mesquines brisent les meilleurs élans de la nation et empêchent de faire; dans n'importe quel domaine œuvre vraiment féconde!" *** Les im?ntemen(s & ia loi seoUIre MM. Vandewalle, Neujean, Cocq, Flé-chet, Buysse et Lambovelle ont déposé un amendement à l'article 25bis tendant à ce que la commune organise pour les élèves dispensés de suivre la leçon de religion, un cours d'éducation et de lecture1 morale, afin d'utiliser la demi-heure du cours de religion. *** La santé fie NI. Htujan L'honorable M. Xavier Neujean, père, ministre d'Etat, qui représenta, pendant de nombreuses années, à la Chambre, avec tant d'autorité, les libéraux liégeois, est depuis quelque temps gravement malad'e. L'éminent ministre d'Etat vient de passer des jours critiques, mais sa forte constitution a triomphé de la crise qui l'a', frappé et tout le monde caresse l'espoir de le voir rétabli avant peu. La sueetsslon de Léopald II Les mandataires des princesses et de leurs créanciers se sont réunis mercredi soir, à 6 heures, à l'hôtel de M. le ministre de la justice, à l'effet de prendre un accord' définitif au sujet de la succession de Léopold II. M. Carton de Wiart présidait l'entretien. La portée de la convention proposée est la suivante: une situation analogue serait faite aux trois princesses ; la princesse Louise obtiendrait 5 millions 1/2, dont elle conserverait pour elle un million, abandonnant le reste à ses créanciers.Ceux-ci, au nombre de cent, auront donc à se partager une somme de 4 millions 500,000 francs, représentant 16 millions de créances. Il ne reste plus qu'à obtenir main-levée de 35,000 francs. Le budget fies chemins de 1er La section centrale de la Chambre, chargée d'examiner le budget du ministère des dhemins de fer pour l'exercice 1914, s'est réunie mercredi. Plusieurs membres ont critiqué les retards fréquents dans le départ et l'arrivée des trains et signalé le manque de wagons destinés à l'industrie. On a demandé que les abonnements actuels de cinq jours puissent être valables pendant huit jours — au prix actuel. M. Jouret a critiqué certaines taxes qui sont perçues, du fait de raccordement d'une usine au chemin de fer, quand l'usine change de propriétaire. (Des membres ont demandé le dédoublement de la voie, dans le tunnel de Braine-le-Comte et de la ligne de Bruxel-les-Tervueren.Le budget a été voté par 5 voix contre1 2. Littérature... pédsgogfqae Voici un spécimen savoureux de la littérature spéciale avec quoi on prétend moraliser nos enfants tout en leur inspirant le goût des belles-lettres: L'ENFANT CHARITABLE. La jeune Rosine à l'école S'en allait gaîment un matin. Un vieillard que la faim désole Se présente sur son chemin. :'Oh! dit-il, chère petite, Un liard, pour acheter du pain ! " Elle ouvre sa bourse bien vite, Mais point d'argent ! Ah ! quel chagrin ! Que fait Rosine ? Bonne et sage, Rosine montre1 alors son cœur, Prend son déjeuner, le partage Avec l'homme dans la douleur. " Tenez, vieillard, je vous soulage, Dit-elle, autant que je le peux! Je voudrais avoir davantage, Car vous êtes bien malheureux ! " Puis elle poursuivit sa route, L'air joyeux et le cœur content ; Tout bas elle disait, sans doute : "Comme un bienfait est doux pourtant!" X... Souvenirs d'autrefois La disparition presque simultanée du général Picquart et de M. Francis de i'ressensé a évoqué une fois encore, dans l'esprit de ceux qui vécurent ces heures tragiques, le souvenir de la sinistre affaire Dreyfus» Les dernières années du XIXe siècle, "le siècle de la haute civilisation et du progrès humain", comme disent les manuels d'histoire, furent marquées par des crimes de lèse-humanité et de lese-justice atroces, accomplis avec une férocité digne des premiers âges de l'humanité. Ces d'eux attentats furent l'affaire Dreyfus et la guerre contre les Boers, et ceux qui s'en rendirent coupables appartenaient à deux peuples qui sont à l'avant-garde de la civilisation...Mais, hâtons-nous de le dire : en France comme en1 Angleterre, les hommes responsables de ce retour aux âges barbares étaient affiliés aux partis de la réaction ; des deux côtés de la Manche, c'étaient des "conservateurs" qui avaient voulu arrêter "l'ascension vers la lumière" de leurs contemporains affranchis des antiques servitudes. L'esprit qui animait les sombres fanatiques de l'etat-major ne fut-il pas celui des tortionnaires de l'Inquisition, des pieux massacreurs de la 'Saint-Barthélémy, des assassins dte Ferrer, des accusateurs de l'innocent Beilis? Et n'est-ce pas encore le même esprit qui fait agir en ce moment le sieur Vaientin Brifaut? Ce sera l'éternel honneur du parti libéral, qui est le parti du progrès, d'avoir, en Angleterre comme en f'rance, réhabilité devant le monde les victimes des impérialistes et des sectaires, d'avoir effacé dans la mesure du possible la souillure qui entachait l'honneur national. Chez les Anglais, les grands chefs du parti libéral ont fait oublier les turpitudes de Chamberlain ; en France, Clemenceau et ses successeurs ont eu l'honneur de reconquérir à la France l'estime de l'Europe en rendant justice à Dreyfus et à celui qui vient de mourir, le noble et chevale'-resque Picquart. Quand donc, en Belgique, pourrons-nous effacer les hontes de trente années de cléricalisme ? On dilettante Le général Picquart'— quoique bon militaire et mettant très haut son honneur de soldat — aimait le® arts. Il lisait beaucoup, recherchait les exposition® de peinture, et allait volontiers au théâtre. C'était un lettré et même un dilettante, fréquentant les concerta et passionné de musique. Au lendemain de la première de "Pel-léas et Mélisande", il voulut connaître M. Debussy, et se fit présenter à lui. Il lui rendit ensuite visite, et lui demanda d'exécuter pour lui quelques-unes de ses impressionnantes mélodies. Et il ne cessa, depuis lors, de célébrer le grand compositeur.Déjà, il connaissait et il admirait Maurice Maeterlinck, et il fut un des premiers à proclamer la beauté subtile et poignante de ce "Pelléas", que M. André Messager avait si miraculeusement découvert et dirigé à l'Opéra-Comique. C'est décidément un bel et noble esprit qui disparaît. Oa patine... en Hollande Depuis quelques jours, une rubrique nouvelle s'est ouverte dans les journaux hollandais ; elle est consaorée aux concours de patinage, et, d'une façon générale, à tout ce qui concerne la " vie sur les champs de glace ". Chez nous, à Gand, par exemple, où nous avons, cependant, la chance de posséder un champ incomparable, les plaisirs dui patinage se bornent à quelques exercices traditionnels. Les virtuoses sont rares; le® gaucheries, les chutes mêmes sont légion. Et d'ailleurs, nous ignorons ici les rudes hivers des pays réellement septentrionaux. En Hollande, une région entre toutes est "favorisée" à ce point de vue, et c'est la Frise. Les Frisons sont des patineurs remarquables. Quand l'hiver est propipe, comme il l'est actuellement, leur joie est d'abattre des kilomètres et des kilomètres sur les canaux congelés ; ils organisent alors de longues courses soir la glace. Ici non plus, et cela depuis belle lurette, les femmes ne se font pas faute d'imiter les hommes, et l'on voit fréquemment les paysannes se servir des patins pour faire leurs emplettes aux localités voisines, comme vous avez pu le voir plus d'une fois sur des gravures populaires. Nous ne nous_ représentons pas très bien une villageoise de Tron-chrennes, par exemple, ou de Mariakerke, apportant son beurre et ses œufs à la ville par la Lys ou le canal de Bruges.... Les parures d'hiver Après avoir maugréé contre ce1 rude hiver qui nous tombe sur le dos, nous voilà presque résignés à ses rigueurs. Après tout, l'hiver a du bon, — surtout pour ceux qui ne manquent pas de braise, de braise dans les deux sens du mot ! On revoit avec plaisir les paysages blancs, auxquels on ne croyait plus, les étangs gelés, où les patineur? font des grâces et prennent des attitudes de bonshommes évadés d'une toile de maître hollandais. Puis, avec leurs grandes étoles, leurs grands manchons, les femmes sont bien jolies. Que d'audace dans leurs parures! On dirait autant d'amazones revenues du pays glacé des Scythes, chargées de dépouilles et de trophées dte chasse. A quelles hécatombes elles ont dû se livrer? On songe à la course halluciné» de saint Julien l'Hospitalier à travers la forêt, laissant derrière lui des monceaux de cerfs, de daims, de loutres, de renards, d'hermines, d'ours étendus tout sanglants dans la neige étincelante. Finiront-elles par connaître le remords aussi, comme le héros de la légende ? Oh ! non ! il n'y a pas de danger ; elles sont au-dessus de pareilles faiblesses. Du moment qu'il s'agit d'être belles, de plaire, — à qui? — de faire enrager une amie, nos douces compagnes feraient, en souriant, massacrer tous les oiseaux du ciel et toutes les bêtes de la terre, l'homme y Compris ! Mais ne nous plaignons pas. Cela jetterait un froid. Et nous avons déjà assez de degrés sous zéro comme oa... m* Dn true Ingénieux Dialogue surpris l'autre jour entre deux gamins férus de patinage: — J'aimerais tant oatiner sans paletot ni veste, mais je n'ai pas trois sous pour le vestiaire! — Qu'à cela ne tienne! Donne-moi tes frusques, je les porterai au bureau de police, tout près, et je dirai que je les ai trouvées sur le champ de glace! Alors, toi, ce soir, nuaud nous rentrerons, tu vas demander an bureau si on n'a pas trouvé tes objets, et tu les reprends tranquillement... &&& La voeatioa de Sarah Sarah Bemhardt jura, un jour, de na plus faire de théâtre. Un 15 janvier, où les artistes étaient réunis au foyer du T h éâtreF rançais, pour fêter l'anniversaire de Molière, la jeune sœur de Sarah marcha sur la robe de Mme Nathalie, sociétaire à part entière, et grande dame redoutée. La, vieille comédienne se fâcha, rudoya la fillette, qui riposta, et Sarah Bernhardt, intervenant, giffla publiquement l'antique sociétaire de 1852! C'e fut un véritable scandale, et Sarah! reçut, de l'administrateur Edouard Thierry, indigne, l'ordre de faire des excuses publiques à Mme* Nathalie, devant lea sociétaires témoins de l'aventure. Et Sarah — oui sortait tout fraîchement du Conservatoire, et n'avait pas bon carae-tère — préféra quitter la Maison de Molière, et songea à ne plus faire de théâtre. Découragée, elle voulut entrer dans le commerce, et tenta d'aoheter un magasin de confiserie et de chocolaterie sur les boulevards, mais trouva la boutique sombre et triste. Bientôt, d'ailleurs, reprise par sa vocation, elle était engagée au Gymnase de Montigny, ou elle trouva- ses premiers succès. >—»<»•-<- La neutralité religieuse de la Grande-Bretagne dans ses colonies «V Dans le piètre discours que M. de Broqueville a prononcé au sujet de 1 odieuse cairipagne fomenté© par les missionnaires contre les fonctionnaires du Congo, le chef du cabinet s'est targué de suivre, en fait de politique coloniale, l'exemple des Anglais, "ces merveilleux apôtres de la colonisation , et il a proclamé que sous leur gouvernement, "protestant par excellence", le missionnaire catholique se trouve "plus libre" aux Indes anglaises " que nulle part ailleurs". Ce que nous reprochons à notre gouvernement, c'est, précisément, de ne point suivre l'exemple des Anglais, et d'en prendre exactement le contre-pied.iSIous avons sous les yeux un volume anglais, très instructif, publié il y a dix ans sous les auspices du Comité central pour l'étude des Missions, constitué aux Etats-Unis à la suite d'une conférence œcuménique des missions étrangères tenue en 1900. Ce volume, intitulé Lux Ghristi, dont l'auteur, Miss C. A. Mason, est une missionnaire américaine aux Indes anglaises, est spécialement consacré à l'évan-gélisation de l'Inde. La proclamation faite par la reine Victoria, en juillet 1858, proclamation qu'on a appelée la Grande Charte des libertés de l'Inde, a garanti solennellement, comme l'a fait d'ailleurs l'Acte de Berlin pour le bassin conventionnel du Congo, la liberté de conscience et la tolérance religieuse aux indigènes. " Personne, stipule cette Grande Charte, ne sera ni favorisé d'aucune manière, ni molesté, ni inquiété, à cause de ses croyances ou de ses pratiques religieuses. " Comment ces stipulations ont-elles été appliquées ? "Le gouvernement britannique, écrit Miss Mason, a adopté comme principe directeur qu'il ne saurait être question pour lui de s'employer à introduire le christianisme* I ï âie - Vendredi 23 Janvier 1914 QUOTIDIEN - 10 CENT. H. 28 — Vendredi 23 Janvier 1914

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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