La Flandre libérale

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s.n. 1914, 28 Juli. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/g44hm54914/
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40* innée — Mardi 28 Juillet 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 209 — Mardi 28 Juillet 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS RÉDACTION, ADMINISTRATION ET MPRIMERI! ANNONCES BELGIQUE s Fr= 2LOO «o S' km 6AND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, I.GAHË Poar la ville et les Flandres, s'adresser m bsfeaaf i» UNION POSTALE * Fr. 3.75 9.00 Î8.00 86.00 flBfaMMFHFMTc FT annonce. u ré digtion lonrnaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresse? 1 „ „>■■■■.. — ^ Mé""" sT II «X t8 roac. «. Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxe.le, L'HEURE GRAVE Où allons-nous ? Demain la guéri ;latera-t-elle entre la Serbie et l'Autr îe-Hongrie .1 Le grand empire ne se di arera-t-il pas satisfait des explicatior ouloureuses fournies par la Serbie < sut-il décidément la guerre ? La Russi lipsera-t-elle écraser le petit pays qui k oit sa naissance ? Dès 'lors, l'Allemagr » croira-t-elle obligée d'entrer en lice e serait la conflagration générale, et de présent, le danger est pour nous pli ressant et plus grave qu'il n'a jama: Â. Depuis la Révolution de 1830, la Be ique n'a pas connu d'éventualités ausf îdoutables que celles qui se présenter ujourd'hui et, sans s'alarmer outre m< ire, il suffit d'un peu d'imaginatio our touï craindre. L'Angleterre déclf > qu'elle n'interviendra que pacifiqu< tent et c'est la nouvelle la plus rassi mte pour nous fournie dans l'angoû mte journée de dimanche. L'Angleterr autre, c'est la mer libre, ce sont nos ap rovisionnements assurés, c'est la menac h plus décisive vis-à-vis de ceux qu 'observeraient pas notre neutralité, € ni voudraient, le cas échéant, nous en ihir et faire de !a Belgique un cham 5 bataille. D'autre part, nous n'avons pas de fa ine à redouter, la moisson est faite o' peu près. EJle peut être terminée e: uelques jours. Nous pourrions vivr ir nous-mêmes, dans les circonstances 1e lus graves, pendant une période de plu eurs mois, si le gouvernement sai rendre les mesures nécessaires. Il faut lui rendre cette justice, au gou a-nement, qu'il n'a point tardé à fair indispensable. Il a rappelé quatre clas s et il a bien fait. Nul, ni en Belgiqu i au dehors, ne peut s'en émouvoii dus avons, dans notre situation parti ilièrement critique de petit pays plac lix carrefours des grandes nations mili lires, cet avantage de pouvoir prendr >utes les précautions désirables sans qu >la porte ombrage à quiconque. Les ins illations nouvelles du camp de Bevei ►o sont très avancées. On peut y loge ks à présent vingt-cinq mille hommes -'autre part, c'est l'époque des vacance ; les bâtiments d'écoles s'offrent comm es gîtes tout indiqués pour les classe appelées. S'il le fallait, les habitants s ettr aient volontiers, nous n'en douton as, à la disposition des autorités mili lires. Dès demain, cent mille hommes seron .us les drapeaux. Si les événement aggravaient, nous pourrions en aligne us de deux cent mille, la gendarmeri la garde civique concourant au main en de l'ordre à l'intérieur. Il ne fau me pas s'affoler. Nous pouvons espère ne,quoi qu'il arrive, nous ne connaîtron )int les horreurs de la guerre, de l'ir ision, de la famine. A cette heure grave cependant, nou ; pouvons songer sans mélancolie au: forts si courageux — et qui furen lins si longtemps — des patriotes libe ux. Depuis de nombreuses années, e irtout depuis quinze ans, nous récla ons avec insistance, d'abord le servie srsonnel, et puis le service général. L irti clérical, guidé par les mobiles élec >raux les plus méprisables, s'est ton airs refusé à voir le danger et ne son •ant qu'à sa première patrie — Borne • il a volontairement ignoré les formida es armements des grandes nations vo: nés, la tension perpétuelle et de plus e lus vive de leurs rapports, les danger 3 guerre pressants. C'est, il y a deux an peine, à la suite d'affronts cinglant ni nous furent infligés par les puissar 3S, que l'on se résigna à voter le serv: 5 général. Encore se borna-t-on à appe ir 49 p. c. des inscrits et à préparer 1er îment une réorganisation qui ne do: achever qu'en 1919. Des journaux clér lux, après les élections récentes, or u l'impudence de protester contre cett )i de 1912, d'en réclamer le sabotagi lélas ! on le voit trop aujourd'hui, c'ef ix ans plus tôt au moins que le servie énéral aurait dû être décrété et au lie e construire des casernes et des écolt militaires trop somptueuses, c'est à l'< lUipement, à l'approvisionnement, entraînement d'une armée de trois cei fiille hommes au moins que nous ai ions dû consacrer les énormes crédii otés chaque année par les cléricaux poi ine armée de parade, qui se moura l'ennui, de désœuvrement et de la coi science de son inutilité. Espérons, tout au moins, que dans li conjonctures actuelles la faute des cl ricaux ne deviendra pas un crime de lèse-patrie et que, bien qu'inachevée, la réorganisation commencée il y a deux ans sera suffisante. C'est le plus vif e souhait que tout patriote belge, ne con-i- naissant dans les moments critiques que i- le drapeau national, fera aujourd'hui. ^ — £ ; Echos & Nouvelles ,s Pcp.f renseignement officiel 8 La Fédération des Unions postsco'laires ■s de l'enseignement moyen officiel, qui l- groupe^ actuellement plus de 9,000 mem-■i bree} répartis en quarante-quatre socié-, tés, a tenu dimanche, à Huy, son assemblée générale annuelle. Les congressistes, venus de tous les a points du pays et groupés en un imposant i- cortège, ont été reçus à l'hôtel de ville par le bourgmestre de Huy, M. Chainaye-Vieraet.La reunion qui a suivi a fourni l'occa-i- sion d'un intéressant échange de vues t,n-e tre les délégués présents, au sujet de la création projetée d'une vaste organisation de préparation militaire. e II a été décidé que les unions postsco-i laires feraient rapport au conseil géné-£ ral sur la question de la création de filiales dans tous les centres où siègent des groupements postscolaires affiliés ? On sait que les sociétés de préparation militaire sont déjà au nombre de 500 on Belgique: il y a là un mouvement auquel nos amis ont grandement raison de s'intéresser.6 Congrès IntsntaUoml fl'édu«?,tton et de eolture s populaires t Le quatrième congrès international d'éducation et de culture populaires aura lieu à Leipzig, du 25 au 29 septembre e 1914, sous le protectorat du roi Frédéric - Auguste de Saxe. Le congrès place au e centrei de ses conférences, délibérât» ns et expositions, l'éducation et la formation del la jeunesse (douzième à la vingtième année). Dans la section générale, é l'anthropologie dte' l'âge de la puberté se trouivej en tête du programme. On B s'est assuré en la personne de M. le pro^ fesseur Stanley Hall le concours du plus grand savant américain dans cette ma-l_ tière ; et au congrès il débutera à 'a tribune, en Allemagne. Sur la base anthro-r pologique s'édifient ensuite les autres conférences générales qui s'occupeiont d'abord de la culture physique avec tou-s tes ses ramifications, la gymnastique, e les jeux, le sport, les excursions et l'édu-s cation militaire. Le feld1 maréchal von e d'er Goltz prendra la parole en qualité s de représentant du système allemand actuel.Un autre domaine principal est constitué par l'éducation morale où entrent, t en particulier les rapports entre l'édu-s cation! religieuse et l'éducation morale. r Le premier point, y compris l'a criminalité de la jeunesse, sera mis en relief par 0 le discours de M. F. W. Foerster 'de Munich, le deuxième point sera traité par t M. Buisson de Paris, ancien ministre de r l'instruction publique. a Ensuite, le) congrès offrira, une vuei générale sur la. formation intellectuelle de la jeunesse, sur la base des résultats obtenus dans la psychologie contemporai-s ne, c'est-à-dire en faisant intervenir la doctrine des dons naturels (intelligence!), des différents âges, des différences ^ individuelles (psychologie de l'individualité) et des phénomènes pathologi-t ques (psychopathologie). Pour cette conférence o.n s'est assuré le concours de M. le professeur Meumann (Hambourg). e Enfin les problèmes spéciaux se rap-B portant à la jeunesse féminine seront traités séparément, en relation avec les points de vue sociologiques (famille, mariftige, professions féminines) qui ici f entrent particulièrement en considéra/-tiom.Mlle Bâiumer de Berlin a accepté de faire un rapport sur cette question. ^ La suite du travail du congrès sera, divisée en six sections : 1. Le livre et la jeunesse. Directeur s de la section : M. le bibliothécaire Dr s Fritz ( Charlottenburg), M. le bibliothé- caire W. Hofmann (Leipzig), institu-teur H. L. Kôster (Hambourg). 2. Conférences, écoles populaires supé-s~ rieures, settlements. Directeur de la sec- tion : Dr von Erdberg (Charlottenburg). t 3. Les arts plastiques, les musées, les i_ théâtres et la jeunesse. Directeur de la ^ section: M. le professeur F. Lindemann (Leipzig). 4. Le cinématographe et la jeunesse. Directeur de la section : instituteur W. it Schubert (Leipzig). e 5. Culture physique die la. jeunesse. Directeur : M. le professeur de gymnasti-11 que W. Auerbaoh (Leipzig). !S 6. Protection dei la jeunesse exposée i- aux dangers de toute sorte et abandon-née à elle-même. Directeur de la section lt M. le conseiller Dr W. Dietrich (Leip- , zis)- La cartel de membre donne le droit '8 d'assister au congrès et aux réunions de ir toute sorte qu'il organise, le> prix est fixé à 10 M. et à 5 M. Tous les autres règle-ments sont donnés dans le programme qui contient tous les renseignements. Le programme des fêtes, réceptions, etc. ss comprend jusqu'ici : une réception par la é- municipalité de Leipzig au nouvel hôtel de ville, une fête sportive sur le terrain d'es sports, une soirée récréative au Kris-tallpalast, une exposition artistique populaire au musée municipal, une visite à l'eixposition internationale du livre et des arts graphiques, au musée régional de l'Association dés instituteurs de Leipzig, à l'institut psychologique de la même association, aux foyers d'éducation de Kleinmeusdorf et de Mittweida. On se rendra compte de l'importarcei de ce congrès en lisant la liste des présidents honoraires qui contient les noms de presque tous les ministres des cultes des grands Etats européens et la liste du comité, où sont représentés les corporations les plus importantes et presque tous, las savants connus, du monde entier. Les présidents du congrès sont : M. le docteur Max Brahn, le secrétaire général de l'association d'e la culture populaire M. J. Tews, et M. le conseiller Dr W. Dietrich (Leipzig). On est prié de demander des programmes au secrétaire général M. Paul Schla-ger, Leipzig, Eutritzsoher Str. 19 II, qui les expédiera gratis. le due de TacdSme Le due et la1 duohesse de Vendôme sont arrivés à Bruxelles et séjourneront quelque temps au château de Laeken, auprès du Roi et de la Reine. Goethe it le merveilleux dans l'éducation Une jeune Vaudoise, Mlle Louise Martin, institutrice dans une petite cour d'Allemagne, et dont la "Bibliothèque universelle" de Lausanne publie le "Journal secret" rapporte une curieuse opinion pédagogique de Gœthe. "Goethe et moi, nous avons causé. Je lui ai demandé s'il voyait de l'inconvénient à raconter des contes et allégories aux enfant®. Il m'a dit que non, bien au contraire ; que l'imagination qui fait partie de nous-même et existe aussi chez eiuec, avait besoin d'être nourrie; que si on ne le'ur faisait pas des contes, ils s'en faisaient à eux-mêmes, et qu'on pouvait utiliser le goût des enfants pour le merveilleux en donnant un but morad aux contes, après les avoir avertjs que telles ou telles choses sont fabuleuses et inventées pour leur amusement. Car, il ne veut pas qu'on trompe les enfants ; mais ceux-ci distinguent fort bien ce qui est réel de ce qui ne l''est pas et ils ne1 s'imagineront pas que les animaux paillent, ou autre chose de ce genre. "Je sais bien ajoute-t-il, que Rousseau s'est fort élevé contre cette idée, mais je prends la liberté de n'être pias de son avis. Nous n'éteindrons pas l'imagination, et à Dieu ne plaise, car sans ellei nous ne sommes rien. Mais nous la laissons aller à travers Champs, tandis que nous aurions pu la régler en lui fournissant des alimente bien préparés..." On tricentenaire On se prépare à célébrer le> tricentenaire de l'invention des... logarithmes. Ce sera l'occasion de fêtes solennelles à Edimbourg, patrie de Napier qui, en 1864, publia la première table de logarithmes.Ça ne marehe pas La souscription, ouverte en Angleterre, dans le Lut <te " t>9Mvtr de toute profanation " le champ de batail'e de> Waterloo, ne donne pas comme l'espéraient ses initiateurs, lesquels viennent d'adresser un. nouvel appel aux dompteurs. Les fond» recueillis s'élèvent bien à 8,500 livres sterling, mais il manque encore 2,000 livres, soit 50,000 francs. TRIBUNAUX —*—- COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE ORIENTALE En vertui de deux ordonnances de M. lei président de la cour d'appel de Gand, en date dù 27 de ce mois, l'ouverture des assises pour le troisième trimestre de l'année 1914 est fixée dans chacune des deux Flandres, au lundi, 26 octobre 1914-, à 10 heures du ma,tin. Les assises de la province de la Flandre Orientale s'ouvriront à Gand, sous la présidence de M. Iweins, conseiller à la cour d'appel de Gand ; celles de la province de Flandre Occidentale à Bruges, sous la présidence de M. de Kercho- ve d'Exaeirde, conseiller à la dite cour. # Condamnation à mort Le 9 novembre 1913, le .Corse François Tomaselli, dit Oecco-, se rendait au hameau de Barchetta, et demandait à un nommé Charles Rafaelli d'à lui prêter un acoondéon. Un vieillard, Roch Sarti, fit remarquer à Tomaselli que cette demande était déplacée, Rafaelli étant en deuil. Tomaselli se prit de querelle avec le vieillard ; il le gifla, puis, reculant de trois pas, le tua d'un coup de fusil. Aussitôt après, let bandit se dirigea vers la demeure de sa victime, appela son domestique et pria celui-ci de le suivre. Puis, s>ans une explication, il le tua de trois coups de feu. Tomaselli a comparu devant le jury de Bastia, qui après trois jours die débats, a rapporté un. verdict affirmatif, sans circonstances atténuantes. Tomaselli a donc été condamné à mort. LE CONFLIT AUSTRO-SERBE Que va-t-il se passer ? h Détente? On était fort pessimiste, hier, et on avait lie.ui de l'être. Aujourd'hui, disons-le tout de suite, la note est plus rassurante : Certes,, l'horizon est toujours sombre et le ciel reste chargé dei gros nuages noirs. Cependant, quoique l'inquiétudel persiste et que la crainte de la guerre continue à affoler pas mal de gens, une 'lueur d'espoir 'brille, oh ! bien timidement.Et tout d'abord, la guerre n'est pas encore déclarée ; mieux que cela, on n'a pas eu à enregistrer jusqu'ici le moindre fait def guerre: la Serbie et l'Autriche mobilisent, mais les troupes de François-Joseph n'ont pas esquissé de mouvement eau avant. Et Belgrade n'a pas eu à essuyer le feu des canons austro-hon-grois. D'où l'on conclut que, ia monar^ chie dualiste n'est pas aussi belliqueuse qu'on le prétend: elle eût pu, en effet, les relations diplomatiques étant rompues, commencer de suite les hostilités. L'Autriche attend]; elle paraât se recueillir ; elle compiiend ce qu'aurait d'effroya^ ble et d'irrémédiable, à uni moment si grave, unel décision trop prompte, un geste tropi violent. L'heure n'e;st pas aux résolutions hâtives : il y va, qu'on le sache bien, de la paix de l'Europe. Il paraît que cel soir, demain en tous cas, nous serons fixés sur le sort qui est réservé à l'Europe : puisse la Cause de lai Justice et du Progrès l'emporter! -— Pour le moment, les ambassadeurs se concertent, les ministres discutent ; tous les peuples se préparent dignement, dans le calme le plus déootn-Certalnt — et cela est fait pour étonne* < . pour émouvoir — aux plus redouta-oies éventualités. Chose extra ordinaire, par exemple, tous les journaux français, sans distinction d'opinion, y compris le "Figaro", paraissent avoir oublié l'affaire Calmette pour laquelle ils se passionnaient si fort la semaine dernière — et font entendre un lanlgage ferme, modéré, profondément patriotique. "Serrons-nous toius autour )du glorieux .drapeau tri-coïore et, s'il le faut, marchons tous au combat, la main dans la main pour défendre nos frontières", tel est le thème des Jeader-articles de tolus les quotidiens d'outre-Quiévrain. On remarque 1» même fermeté, la même modération, d'ailleurs, d'ans les journaux allemands et russes. C'est ce calme de l'opinion publique européenne -peut-être qui a arrêté l'Autriche-Hon.grie: 'le gouvernement de François-Joseph ne s'attendait-i'l pas à une vaste explosion à la faveur de laquelle il eût accompli plus aisément un1 coup de force? Mais l'Europe ne s'est pas départie de sa placidité: elle juge froidement ce! qui se passe, et elle est unanimement prête à subir a'un cœur ferme et stoïque, s'il le) faut, les calamités de la guerre. Et cela donne à réfl'échir: peut-être cela retiendrait-il l'Autriche d'esquisser le geste fatal. La double-monarchie, n'aurait pas l'opinion publique de son côté. Nous connaissons maintenant la réponse que la Seibie a faite au fameux ultimatum: l'a Serbie s'incline devant toutes les exigences autrichiennes ; la Serbie capitule, la Serbie s'bumilie... L'Autriche cependant n'est pas satisfaite ; l'Autriche rompt les relations diplomatiques avec Bel'grado, l'Autriche mobilise. Nous avouions, ne pas comprendre. L'Autriche s'estime-t-elle atteinte dams sa dignité parce que, sur un seul point — .l'enquête judiciaire, qu'il accepte pourtant, comme tout le reste — le gouvernement .du roi Pierre demande quelques explications, nous voulons dire quelques éclaircissements'? Belgrade a fait toutes les concessions possibles, et l'Autriche j remporte, en somme, une bellte victoire diplomatique. Que lui faut-il die .plus? Espérons que les puissances sauront lui faire entendre raison. P. H. Le texte officiel de la réponse serbe Voici le textei de la réponse du gouvernement serbe à la note du gouvernement austro-hongriois •. Le gouvernement royal serbe a reçu la communication du gouvernement impérial et royal du 23/10 de ce mois, et il est persuadé que sa réponse éloignera tout malentendu qui menace de compromettre les bons rapports de voisinage entre la monarchie austro-hongroise et le royaume de Serbie. Le gouvernement royal a conscience que les protestations qui ont apparu tant à la tribune de la Skoupchtina nationale que dans les dé-claraitions et les actes des représentants responsables de l'Etat, protestations J confirmées par la déclaration du gou- \ vernement serbe faite le 18/31 mars 1909, ne se sont pas renouvelées vis-à-vis de E la grande monarchie voisine en aucune £ occasion et que depuis ce temps, autant ^ de la part des gouvernements royaux qui se sont succédé que de la part de leurs * organes, aucune tentative n'a été faite dans le but de changer l'état de choses politique et juridique créé en Biosnie-Herzégovine.Le gouvernement royal constate que sous ce rapport le gouvernement impé- * rial et royal n'a fait aucune représenta^ tion, sauf en. ce qui concerne1 un livre £ scolaire, représentation au sujet de la-quelle le gouvernement impérial et j royal a reçu une explication entièrement j satisfaisante. , c La Serbie, à de nombreuses reprises, a donné des preuves de sa politique pacifique et modéréei pendant la durée de , la crise balkanique et c'est grâce à la Serbie et aux sacrifices, qu'elle a faits dams l'intérêt exclusif de la paix euro- ^ péenne quei cette paix a été préservée. Le gouvernement royal ne peut pas être rendu responsable des manifestations d'un caractère privé, tels que îas articles des journaux et les agissements de sociétés, manifestations qui se produisent dans presque tous les pays oom-me une chose ordinaire et qui échappent en règle générale au contrôle officiel, d'autant moins quel le gouverne- ' ment royal, lors de la solution de tout® une série de questions qui se sont présentées entre la Serbie et l'Autriche- ^ Hongrie, a montré unei grande préve- j nance et a réussi de cette façon à en , régler le plus grand nombre_ au prolit , du progrès des deux pays voisins. C'est pourquoi le gouvernement royal a été. péniblement surpris -par les affirmations d'après lesquelles des personnes dù royaume de, Serbie auraient participé à ' la préparation de l'attentat commis k Serajeivw. Il s'attendait à être invité à collaborer à la. recherche de tout ce qui se rapporterait à ce crimle et il était prêt, pour prouver par des actes son entière correction, à agir contre toutes les personnes à l'égard desquelles des communications lui seraient faites. Se ren- ^ dant dlonio au désir du gouvernement im-périal et royal, le gouvernement royal est .disposé à remettre aux tribunaux tout sujet serbe, sans égard à sa situation et à son rang, pour la complicité duquel, dans le crime de Serajevo, de® preuves lui seraient fournies.. Il s'engage spécialement à faire- publier à ïal première page du Journal Officiel, .en date du 13/26 juillet, l'énon-ciation suivante : Le gouvernement royal de Serbie condamne toute propagande qui serait dirigée contre l'Autriche-Hongrie, c'est-à-dire l'ensemble des tendances qui aspirent enj dernier lieu à détacher de la monarchie austro-hongroise des territoires qui ©n font partie et il déplore sincèrement les conséquences funestes de ces agissements criminels. Le gouvernement royal regrette que certains officiers et fonctionnaires serbes < aient participé, d'après la communicar . tion du gouvernement impérial et royal, à la propagande susmentionnée et compromis par là les relations de bon voisinage auxquelles le gouvernement royal , s'était solennellement engagé par sa déclaration du, 18/31 mars 1909. j Le gouvernement, qui désapprouve et répudie toute idée de tentative d'une . immixtion dans les destinées des habitants de quelque paitie de l'Autriche-Hongrie que ce soit, considère qu'il est 1 de son devoir d'avertir formellement les officiers et fonctionnaires et toute la population dù royaume que dorénavant il 1 procédera avec la dernière rigueur con- ' tre les personnes qui se rendraient coupables de pareils agissements qu'il fera i tous ses effo 'ts à prévenir et à répri- : mer. j Cette! énonciation sera portée à la connaissance de l'armée royale par un ordre du jour signé au nom de S. M. le J roi par S. A. R le prince-héritier ( Alexandre et sera publié dans le pro- J chain bulletin officiel de l'armée. ' Le gouvernement royal s'engage en ' outre : A introduire, dès la première convoca- , tion de la Skoupchtina, une disposition ■ i{lans la loi de la presse par laquelle se- , ra punie de la manière la plus sévère ]a i provocation à la haine et au mépris de la monarchie autro-hongroise, ainsi que toute publication dont la tendance générale serait dirigée contre l'intégrité du territoire de l'Autriche-Hongrie. Il se charge, lors de .la revision de la Constitution qui est prochaine, de faire introduire dans l'article 22 de la Constitution un amendement de telle sorte que les publications ci-dessus puissent être confisquées, ce qui actuellement, aux termes catégoriques de l'article 22 de la Constitution, est impossible. Enfin, le gouvernement serbe demande, que l'on explique dans, quelle mesure les fonctionnaires austro-hongrois devraient tre appelés à prendre part à l'enquête elative au complot de Sarajevo. Sur ce dernier point il ne veut admet-re que ce qui correspond au droit inter-ational et aux relations de bon voisina-e.En résumé il accepte toutes les concilions, toutes les autres exigences de l'Au-riche-Hongrie et ne fait de réserves que ur la participation des fonctionnaires ustro-hongrois en Serbie. Encore, n'op-<j'r-t-il pas sur oe point un refus formel t ne se borne-t-il pas à demander des cl ai rci ssements. Enfin, si le. gouvernement austro-hon-rois trouve ces explications insuffisan-es, le gouvernement serbe s'en remet au ribunal de la Haye_ et aux différentes missances qui ont signé la déclaration !e 1909 relative à la Bosnie-Herzégovine. L'AUTRICHE FERA=T=ELLE UNE DECLARATION DE GUERRE ? D'après les renseignements recueillis ,u Ballplatz, l'Autriche-Hongrie ne pa-aît pas vouloir reprendre la thèse du -apon en 1905, à savoir que la rupture les relations diplomatiques équivaut .à me déclaration de guerre; il y a donc ieu de penser, d'après ces renseigne-tients, qu'il paraît assez sûr que les meures militaires seront précédées d'une louvelle notification. On aurait dans ces onditions environ vingt-quatre heures levant soi pour une action diplomatique iventuelle. En tout cas, le premier acte de la ;uerre paraît devoir être le bombarde-nent de Belgrade par les monitors autri-hiens. On sait, en effet, que la capitale erbe est située sur le Danube, en face de jemlin, ville autrichienne. Belgrade est, l'ailleurs, comme nous l'avons dit, évaluée depuis samedi par les personnages le l'Etat et toute la population militai-•e..DJURATION DU PAPE A L'EMPEREUR D'AUTRICHE D'après le Resto del Carlino, de Bolo çne, le pape aurait télégraphié, dès à présent, à l'empereur François-Joseph, le :onjurant "de ne pas ensanglanter sa vieillesse UN PRECEDENT Le Petit Journal rappelle la circulaire idregsée par l'Autriche-Hongrie au Pié-îxont avant la guerre de 1859. " Le cabinet de Vienne, écrit notre con-ïrère, se trouvait vis-à-vis du Piémont lans la même situation qu'aujourd'hui (fis-à-vis de la Serbie, et il a tenté d'en sortir par les mêmes moyens. Il repro-îhait depuis plusieurs années à cet^ Etat l'être devenu un asile pour les révolu-lionnaires et les assassins politiques, un »ntre pour l'esprit de subversion, un loyer de sourdes intrigues séparatistes en Lombardo-Vénétie. Après avoir rompu ivec lui les relations diplomatiques (22 nars 1858), après avoir refusé de l'ad-nettre à un congrès européen proposé. 3ar la Russie pour régler leur diférend, iprès avoir laissé un de ses généraux, 3iulay, convier ses soldats " à abattre pour la troisième fois l'insolence piémon-:aise et à écraser ce nid de fanatiques _ en-lemis de la paix de l'Europe", il finit oar envoyer à Turin (21 avril 1859), une sommation d'avoir à désarmer sous trois jours, en invoquant "la longanimité sans exemple dont il avait fait preuve depuis ;rois ans en présence de provocations répétées". C'était exactement la même^ attitude et presque le même langage qu'au-iourd'hui." Ces procédés tournèrent contre les espérances qui les avaient fait naître. Us soulevèrent en Europe une réprobation presque universelle. Cavour rejeta l'ul-imatum au nom de la dignité nationale. Napoléon III n'hésita plus à se laisser entraîner dans la lutte. Trouvant une grande puissance aux côtés de l'adversaire qu'elle comptait écraser, l'Autriche 'ut battue au lieu de triompher et perd Jeux provinces. . . " Puisse-t-on méditer au.purd hui partout ces surprises et hes leçons de l'his-toire !" . La Serbie représente aux yeux de 1 Au-triche-IIongrie une sorte de Piémont balkanique, et. l'empereur François-Joseph Daraît vouloir laisser son gouvernement iser cles mêmes procédés qu'il y a un 9" ni-siècle malgré les conséquences qui en •ésultèrent. .ES MANIFESTATIONS A VIENNE Les manifestations ont continué toute a journée de dimanche, à Vienne, en lépit de la pluie qui tombait à torrent». Des milliers de personnes se sont rassem-ilées devant le ministère de la guerre et >nt acclamé avec enthousiasme les soldats it l'es officiers. Des groupes ont parcouru les rues en portant des drapeaux noir ;t jaune et en chantant. Les nouvelles irrivées de toutes les villes de la monarchie annoncent d'enthousiastes manifestions patriotiques. LA BOURSE DE VIENNE FERMEE POUR TROIS JOURS La chambre de la Bourse de Vienne a îécidé de fermer celle-ci les 27, 28 et 29 juillet. Cette décision est motivée pâlies raisons d'intérêt public, en vue d'em-oêcher tout préjudice économique', et financier injustifié pour la population et :Ie prévenir des manœuvres alarmistes. ELEVATION DU TAUX D'INTERET DE LA BANQUE D'AUTRICHE La Banque d'Autriche-Hongrie a. élevé, à partir du 27 courant, le taux d'intérêt de la banque de 4 à 5 %.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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