La Flandre libérale

1241 0
31 januari 1914
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 31 Januari. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pv6b27rk62/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

I 40* Année — Samedi 31 Janvier 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. H. 31 — Samedi 31 Janvier 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ■ ABONNEMENTS 1 mois. 8 mois. f mol*. I aa. BELGIQUE : Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE : Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna an bureau du Journal et dans tous les bureaux d« posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I « RÉDACTION « Téléphone 32 | Téléphone 13 ANNONCES Ponr la ville et les Flandres, s'adresser aa bnreaa ëa Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser â nt M «M « M c «• or «.▼ rsr" 1 11 _ _ I La désorganisation du I Railway Joli tableau que celui que nous tra-■cent les informations venues de par-Btout, du pays houiller, du port d'An-■vers, des bassins industriels. Des char- ■ bonnages sont obligés de cesser l'ex- ■ traction. Des milliers d'ouvriers, au H cœur de l'hiver, sont forcés au chôma-Ige. Des usines oui ont besoin de cin-Bqliante wagons par jour en reçoivent ■cinq. Les locomotives ne trouvent pas ■de machinistes. Et les machinistes ne ■trouvent que des locomotives avariées, ■souvent impuissantes en tout cas. I Près de deux cents locomotives et ■de mille wagons à marchandises ne ■peuvent être remplacés en ce moment, ■faute de fonds. lie personnel, surmené, ■est découragé par le népotisme et le favoritisme. Les chefs n'ont d'autre pré-■occupation que celle de tirer leur épin-Igle du jeu, et leur autorité serait fort ■mal venue à s'exercer sur un person-Hnel indiscipliné depuis l'ingérence des ■curés dans l'administration, depuis l'or-■»anisa$ion jfle l'espionnage et de la ■délation par des agents électoraux. I Joli tableau et dont, peuvent être ^■iers ces messieurs du gouvernement. Ijoli tableau, surtout, des conséquences ■d'un électoralisme lamentable et de ■pratiques financières dont le danger ■avait été signalé depuis longtemps. I Les ravages causés dans le person-Hie! par la prêtraille, nous n'avons r>as ■besoin de les démontrer. Le XXe Siè-Hle lui-même, dans un accès de franchi-Hee aussi subit qu'étonnant, les a con-Hfessés.I Quant aux pratiques financières, ■faut-il rappeler toutes les observations ■faites depuis de longues années, au ■Sénat, par M. Hanrez? L'honorable ■mandataire libéral, dans ses discussions Mrépétées avec feu M. De Smet de ■Raeyer, revenait inlassablement sur Ihe démonstration irréfutable. Il ^■prouvait, à chaque discussion de bud-■rt, que l'on portait à l'extraordinaire Bes dépenses de matériel considérables ■m auraient dû être payées par le bud-■gct ordinaire. Mais l'inconvénient, Hwur le ministre des finances, eût été ■jle voir se clôturer son budget en défi-Bit. On clôturait donc en boni de Huelques milliers de francs, et l'on Bortait aux dépenses extraordinaires ■les achats de locomotives et de wagons Bour dix, quinze ou vingt millions au Besoin. I II va de soi que ces dépenses ne ■pouvaient être portées au compte B capital " que constitue le budget Bxtraordinaire puisqu'il s'agissait de Biatériel amortissable à brève échéance. Ba théorie de M. De Smet de Naeyer B'ait la théorie commode du monsieur Bui achète une paire de bottines de Boute francs et qui se prétend riche cette somme. Au bout de quelque BemPs> obligé de faire remplacer les ^Beruelles, il fait une dépense de cinq ^■rancs. Et il établit solennellement ce ^■compte; trente francs de première ^■iépense, et cinq francs de dépense (^■supplémentaire, cela fait trente-cinq ■francs. Ma pair© de bottines coûte ■trente-cinq francs. Par conséquent, je -^B»rte cette paire de bottines 'à l'actif ;^Be fortune pour trente-cinq francs. ^B1 drôle_ et si inattendu que paraisse raisonnement c'est pourtant ^B?x.actement celui que s'est toujours ^Bau l'Etat exploiteur du railway, avec circonstance aggravante que, B0®' payer sa paire de semelles — -■|,ard°n, ses locomotives et ses wagons '^B"1'1devait emprunter. '.^B conduit pareil système ? Evidem-au gâchis. -^B ,|.ost ainsi qu'en ce moment les ■^■° fcllers et les gares de raccordement ii^B encombrés de vieux matériel ■'''stolé, inutilisable, mais qu'il faut tomber en pièces parce que ssH',"; ,Çe matériel figure " dans les ■ '«s au compte capital! BnrC sterne est inspiré d'un électo- ■ .,', Is,m6 vulgaire. Il s'agit de ne pas ®Slln„esser un déficit, et l'on préfère '■ri'!ri110nter 83118 ces^e la dette que j.er une politique financière ®nte et prévoyante. Il a un autre siMJ S5'. -uconvient de signaler Hsniof1!.' Ut un 15611 cn défiance, ar U1ne camPagne trop singulière--^Br.m ardente, de la part de certains ■! lr aux c^ricaux pour ne pas éveille] en œ moment où l'or B u 6 autonomie du railway et oi I;, 'T0UP d'électoralistes ont intérêt Btnti Ce^e 1(^e ane l'adminis *KS d,?tat a fait faillite, afin d< B i ir *a.lre admettre plus aisémen :'^»cnnmf„esa?n> tout au moins l'au ■ tron r'fr ^ raiïwav, sans examoi ■ a°P réfléchi et trop complet. L'effort du gouvernement portera, lors de cette opération, à estimer au plus haut chiffre possible le capital du railway et à y inscrire toutes les dépenses faites à l'extraordinaire. De sorte qu'ainsi le chiffre de la dette sera diminué d'autant et que le budget de cette dette sera allégé. Le capital des chemins de fer, au con^'f/nte, sera exagéré. L'équilibre sera rompu entre ses bénéfices et la somme nécessaire à la rémunération du capital. Il faudra recourir à quoi? A une augmentation de tarifs, dont nos Ponce-Pilate se laveront les mains. En attendant, et pour atteindre ces deux buts, on ne craint pas d'organiser le gâchis, aggravé par un cléricalisme tellement scandaleux que le journal des ministres les plus cléricaux s'en effraie lui-même. Mais prenons garde : on va nous reprocher d'oser introduire la politique " partout... — < « Pauvre Victor » et le respect de recfance Dans lei discours qu'a prononcé avant-hier M. Buyl, à la Chambre, l'infatigable député a cité un livre intitulé "Pauvre Victor", publié Dar une librairie catholique de Lille: Ce livre, destiné aux élèves des écoles primaires catholiques, est édifiant. On y raconte' l'histoire 'd\m instituteur qui ayant injurié un enfant qui se signait pendant l'orasre est, le lendemain, frappé de mort. Dans un renvoi, on imprime " fait arrivé tout récemment ". On y décrit aussi, d'une façon ridiculement fantastique, une scène d'initiation à la loge maçonnique, où des voleurs, anciens élèves d'écoles communales, jouent un rôle important et grotesque. Le curé raconte encore, dans ce livre, l'histoire de deux anciens élève® d'écoles communales qui se suicident après avoir volé. Tout le livre1 est écrit dans le même... esprit, qui est un esprit de méchanceté, de fanatisme et de calomnie M. Buyl en a lu à la Chambre la préface. Il a eu raison, et nous reproduisons ce passage, qui est instructif: " Le fond de l'ouvrage que nous offrons aujourd'hui au public n'est malheureusement pas une: œuvre d'imagination. La plupart des faits qui s'y trouvent rapportés sont authentiques, et'l'auteur, bien loin de forcer les couleurs sombres du tableau, est plutôt resté' en déçà de la triste vérité. " Sans doute, nous ne voulons pas dire que, dans toutes les écoles dénommées "neutres" il se produise de® faite semblables à ceux aue nous relatons: il est encore, grâce à Dieu, des instituteurs qui ont souci de leur noble mission et qui ne pensent pas que, pour instruire les esprits, il soit nécessaire de fausser les consciences. Ce sont là cependant d'honorables, mais trop rares exceptions. " L'expérience est là, d'ailleurs, qui le démontre chaque iour et partout : les écoles sans Difeu sont plus ou moins des foyers de corruption, d'une immoralité plus ou moins couverte, mais révoltante ; où la crainte seule maintient quelque apparence d'ordre: où l'enfant apprend à détester l'autorité du maître ; où la patrie ne voit qu'une pépinière de futurs communards sans foi ni loi. " D'année en année, à mesure qu'un grand nombre d'écoles deviennent de plus en plus impies, la criminalité chez les tout jeunes cens ne fait qu'augmenter dans des proportions effrayantes. Est-ce étonnant? Ne connaît-on pas l'arbre_ à son fruit? Que peut-on attendre, de jeunes âmes élevées sans Dieu et livrées ainsi sans défense à toutes leurs passions ?" M. Buyl ai ajouté : Dans ce livre, on raconte les aventures d'une série d'élèves qui ont quitté les écoles catholiques pour les écoles communales et qui sont devenus des parricides. des voleurs, des assassins. La franc-maçonnerie est aussi attaquée, par l'auteur, avec la dernière grossièreté. On y représente des élèves _d'une; école com-' munale formant une association: " Les Sans-Peur ", inspirée par les principes les plus subversifs à l'image de leurs aînés. En entendant cette lecture, un membre socialiste de la Chambre, M. Royer, n'a pu s'empêcher de s'écrier : \ " Quels déformateurs de pensée, ces ! gens-là! " C'est le mot propre. L La Constitution belge garantit aux ci-3 tovens la liberté d'enseignement. Il en résulte oue notre cleTgé et les > instituteurs à sa solde et à son service - peuvent ainsi déformer les intelligences, empoisonner les âmes de l'enfance, la 1 corrompre en lui apprenant la haine et t l'intolérance. C'est un abus de la liberté, qu'il faut subir par respect pour celle-ci. Ce qui est mauvais, absurde, intolérable, c'est que cet enseignement, qui a pour but et pour effet d'obscurcir les esprits et de fausser les consciences, soit encouragé, protégé, payé par l'Etat! Or toute la loi, que discute la Chambre n'a d'autre raison d'être que de favoriser cette œuvre de corruption publique de l'enfance et de payer les malfaiteurs, clercs ou laïques, qui s'y consacrent.M. Wtissfe, M. Bnlfaul et le vol s3sa lettres —»— Nous avonsi dit hier comment M. Bri-faut, traduisant à la Chambre, une1 lettre confidentielle do M. Wangermée, qu'il n'avait entre les mains que par suite d'une indélicatesse, a tout simplement suivi l'exemple que lui a naguère donné M. Woeste. En même temps que nous, l'I n d é-pentlance rappelait ce souvenir à ses lecteurs. Mais elle y ajoute, très opportunément, le récit de la suite qu'a eue cet incident scandaleux. Elle cite ce qu'elle écrivait en 1881: " On se souvient de cet incident qui fit scandale à la Chambre des représentants, il y a deux mois : M. Woeste venant lire à la tribune parlementaire une lettre adressée à un instituteur officiel et que l'instituteur libre reçut et décacheta, pour l'envoyer ensuite au député d'Alost. Cet incident a amené une poursuite correctionnelle devant le tribunal de Gand contre X..., âgé de 40 ans, instituteur libre à Oeneghem, et Z...,. 6.0 ans, huilier, à Oeneghem, prévenus, le premier d'avoir frauduleusement cédé ou livré une lettre adressée par M. Van Butselç, commissaire d'arrondissement, au sieur Mertens, instituteur communal, à Oeneghem ; le second d'avoir coopéré au délit. M. le représentant Woeste était cité comme témoin. IL a refusé de prêter serinent et de déposer, se retranchant derrière l'immunité parlementaire. La Constitution défend non seulement de poursuivre, mais de rechercher le député. L'interroger comme témoin, C'est le. rechercher à l'occasion d"opmions émises par lui dans l'exercice de ses fonctions de député. M. Wiirth, procureur du Roi, a répondu que M. W"oebte se trompait, évidemment: " Il s'agit si peli de rechercher que, si tellei avait été notre intention, nous aurions demandé à la Chambre des représentants l'autorisation de poursuivre M. Woeste, et il serait maintenant assis sur lo banc <îe la prévention. à côté de1 X... et de Z... " Le témoin se retranche derrière son immunité parlementaire; mais a-t-il réfléchi à quels abus cela peut conduire? Supposons qu'un crime ait été commis; que les auteurs, malgré toutes les recherches, soient restés! inconnus. On soupçonne les magistrats chargés de l'instruction d<j ne aas remplir leurs devoirs. Le pays s'émeut et un représentant fait de cette affaire le sujet d'une interpellation à la Chambre. 11 déclare au ministre de !a justice avoir en mains les' preuves de la culpabilité d'une personne que la rumeur publique désigne. " Eh bien! que le parquet, à la suite de cette interpellation, s'émeuve à son tour, qu'il demande à interroger le représentant, et celui-ci refusera de répondre1 au juge d'instruction! " Ces oonséqiuences sont si absurdes qu'elles condamnent évidemment le système de l'honorable témoin. " M. Woeste ayant persisté dans son attitude, M. le procureur du Roi a requis l'application de la loi et le tribunal a rendu un jugement qui condamne M. Woeste à 50 francs d'amende ou à un emprisonnement .subsidiaire de huit jours et aux frais. La jugement .rappelle l'article 45 de la Constitution, qui autorise la poursuite et l'arrestation d'un député dans le cas de flagrant délit. Or, il y a ici flagranl délit. 11 y a délit d'audience. M. Woeste s'est pourvu en cassation.' L'Indépendance aujoute, ave< beaucoup de raison : " M. Woeste se pourvut, en effet, directement en cassation, sans passer pai la cour d'appel, et la <tour suprême re jeta, le 18 juillet 1884, son pourvoi com me étant irrésulier. Quant aux préve nus, X... fut acquitté parce qu'il avail remis la lettre à Z..., à la conditior qu'elle lui serait restituée le même joui et qu'il n'avait, par conséquent, pri: aucune part à l'usage abusif qui ei avait été fait, mais Z.,., qui avait com muniqué la lettre à M. Woeste, fut con damné à une amende de 200 francs. Ce que l'Indépendance écrivai en 1884 pour qualifier le procédé di 'M. Woeste s'applique aujourd'hui par faitement à ceux qui ont fait un usagi abusif de la lettre de M. Wangermée M. Vandervelde. Quand on se rappell l'incident d'il y a trente ans, on dom prend1 mieux que M. Woeste se soit efforcé avec tant d'ardleur à défendre et à coiuvrir les gens qui poursuivent par des procédés aussi douteux la campagne que l'on sait contre les fonctionnaires helges au Congo. En condamnant ces procédés, M. Woeste, à trente ans de distancé, eût dû être sévère pour lui-mema... * >-•••—;— Les Couvents & l'Industrie L'ouvrage de M. Bossart est plein de révélations sur les pratiques des couvents. Il nous en apporte surtout d'édifiantes au sujet du régime suivi par la plupart, sinon par toutes les congrégations adonnées à l'industrie du blanchissage et du repassage. Après l'avoir lu, on ressent à la fois une profonde indignation pour celles qui ont organisé et appliquent ce régime et une vraie pitié pour celles qui en sont les malheureuses victimes. Nous avons surtout en vue les jeunes filles, placées dans les orphelinats, qui se trouvent çà et là adjoints aux écoles primaires des couvents. Le sort de cea enfants est des plus tristes. Les plus jeunes vont en classe; mais les heures d'école passées, elles ne connaissent pas les jeux et les récréations si nécessaires à leur âge. Non. "Elles étirent la laine? que les clients donnent à laver au couvent ou sont occupées à l'un et l'autre travail utile". Des enfants de dix, de huit, de six ans peut-être sont déjà employés à des besognes lucratives ! Que des parents, en proie à une misère profonde, soient amenés) à exploiter les forces naissantes des plus jeunes membres de la famille, on peut l'excuser : nécessité fait loi. Mais cette nécessité implacable n'existe pas pour les congrégations religieuses ; celles-ci accumulent des trésors, toujours croissants, e%-, pour comble, donnent leur œuvre pour une œuvre de pure chanté. L'abus est déjà grave. Mais M. Bossart en signale d'autres plus criants encore. Le gros de la besogne est accompli par les jeunes filles, qui ont atteint ou dépassé l'âge de douze ans et qui, depuis lors, entrent dans la catégorie des ouvrières. Dans la plupart des couvents, la journée de travail de ces " ouvrières " est de douze heures, avec un repos d'une heure à midi et d'une demi-heure dans l'après-midi. Toutes ont leui tâche assignée et celles qui ne l'ont pas achevée sont punies ; souvent elles sont " mises au pain sec ". A-t-il fallu préparer les pommes de terre, qui doivent être cuites pour le repas_ suivant, " les épluchuros sont examinées " par une sœur, et celle qui les a fai-" tes trop grosses, ne reçoit le lende-" main qu'une cuillerée de pommes " de terre — au lieu de deux, la îatior " ordinaire. Le mal n'est pas grand, dira-t-on, s le reste de la nourriture est suffisamment substantiel. Quel est donc 1 ordinaire des orphelines?^ M.^ Bossari nous le donne pour plusieurs établisse ments. Voici ce ou il nous apprend Les plaintes sur la nourriture nous fu rent réitérées, avec une complète una nimité, par toutes celles que nous mter roeeâmes. , Jamais les jeunes filles n'ont de beurr< sur leur pain; c'eist toujours de graisse d'e cheval. Une jeune fille qu séjourna trois mois dans 1 établisse ment nous racontait qu'elle avait man gé une seule fois du beurre: le jour u. la fête de la mère supérieure. Le repas de midi consiste invariable ment en pommes de terre écrasées. L< petit morceau de viande que 1 on , ajoute provient en général de rogaton mendiés dans les hôtels, et en ete cett. viande ne sent pas toujours bon! A 4 heures, une tartine pour les jeune ; filles qui font un travail léger (coudre ravauder, broder) ; deux pour celles qu lavent, repassent, récurent. Le soir, du riz à l'eau — tous le jours. Maintes fois, on nous a ait ■' Elles y souffrent tant de la faim. La propreté est peut-etre aiissi né cessaire que la bonne nourriture : l'être humain en voie de formation Les religieuses y veillent-elles. Ce que l'on peut voir du couvent, écri M. Bossart, à propos d'une de ces inst tutions, est brillant de proprete, et l 1 linge des clients est aussi blanc que 1 neige, mais celui des pensionnaires est loi d'être blanc ! Bien des jeunes filles non ont dit que les draps de leur lit étaier t devenus littéralement noirs. Ils ne soi î remplacés que tous les six mois._ Les pei sionnaires nouvellement arrivées d( 3 vraient même coucher dans^ les draps qi à, ont servi pendant des mois à leurs devai e cièreg ! | Nous ne pouvons, faute d'espace, ir sister davantage. Résumons ce qui précède : travail excessif, alimentation insuffisante, défaut de soins corporels. Ces trois termes caractérisent le régime appliqué par les congrégations. Voilà pour le physique. Et la vie morale des pensionnaires ! Celle-ci fait-elle au moins l'objet de soins plus assidus, d'une sollicitude plus éclairée? Elle est, s'il est possible, encore plus négligée. Le silence le plus absolu est imposé pendant les heures de travail. C'est dur pour des jeunes filles ; ' mais passons. Au moins, comme compensation, pourront-elles laisser aller librement leur langue pendant les heures de récréation? Ne le croyez pas. Les récréations consistent à causer tout bas ou, quand le temps est beau, a se promener dn.ns la cour ". Les jeunes filles peuvent-elles se promener avec les compagnes de leur choix? Privées de toute affection de famille, peuvent-elles s'attacher à une camarade? Vous n'y songez pas. Il est défendu dei se promener ou de causer à deux. Chaque mois, les pension, naires sont divisée® en "sociétés d a-près la volonté et le caprice des mères. Une société est formée de cinq jeunes filles, dont une a la surveillance sur es quatre autres et rapporte ce qu'elles pourraient dire ou faire contre les usages du couvent. Celles qui sont désignées pour oe rôle .sont appelées " surveillantes ''' ou "enfants de Marie". Les dimanches et joursi dej fête, elles portent un ruban bleu et une petite médaille. Lai place d'une surveillante est aui milieu de la société. Lorsqu'elles se promènent, par exemple, dans la cour, toutes les sociétés marchent l'une derrière J autre ; chaque1 surveillante occupe le milieu de son groupe et a de chaque côté deux jeunes filles. Personne ne peut adresser la parole à quelqu'un qui se trouve devant soi ou derrière soi : ce qui est dit doit être dit dans la société ; la surveillante doit l'entendre. Malgré ce système ingénieux d'espionnage et de délation, et peut-être à cause de oe système, les malheureuses créatures trouvent toujours l'occasion de communiquer entre elles. Le régime des prisons est-il beaucoup plus rigoureux? Nous devons reconnaître que ce système d'isolement est, dans certains établissements, presqu'impose par le genre de pensionnaires qu'on y recueille. Nous voulons parler de celles qui sont considérées comme des "pénitentes". On trouve en effet parmi celles-ci des filles qui se sont livrées à la prostitution. Ces brebis galeuses auraient vite fait d'infecter celles qui sont placées a côté d'elles, si on leur 1 accordait la liberté de communiquer avec elles, en dehors de toute surveillance. Telle est la considération qui, sans doute, a fait adopter le régime sévère, décrit plus haut. La fin justifierait peut-être le moyen, si les précautions ainsi prises étaient ' efficaces. Hélas ! elles ne le sont pas. ■ Les sœurs ont beau surveiller et réglementer, elles ne parviennent pas a intercepter tout échange de paroles, ' les nropos indécents circulent et 1 immoralité gagne de proche en proche. Nous laissons la parole a M. Bossart. Les îeunes filles enfermées dans ces refuges'ne se sont pas toutes rendues cou-pables de fautes graves. Beaucoup sont - des jeunes filles égarées, victimes de la corruption de leur entourage, de ,eur légèreté ou de dispositions maladives. ; D'autres sont victimes de parents qui i, veulent s'en défaire. Il y a la des tilles i qui .se sont livrées à la prostitution et - dont quelques-unes ont été placees dans - l'établissement par la police. Il y a des î filles séduites dont leurs proches veulent cacher la " honte ". Il y a des filles qui - ne sont point tombées, qui n ont point ' été trompées, mais que des parents ou r des tuteurs ont envoyées au refuge pour 3 des raisons infiniment variées... 3 Parmi les pensionnaires que nous connaissons, il y a une jeune fille coupable 5 simplement d'avoir fait la connaissance > d'un jeune homme qui n'était point du i goût de la famille. D'autres avaient una tendance à fréquenter des garçons et 8 causaient ainsi des craintes à leurs pa-• rents. D'autres encore étaient "difficiles à conduire", "indolentes",_ etc. Il n'est pas indispensable d'être pro. - phète poux pouvoir prédire que la réu-i nion de tous ces éléments, corrompus et non corrompus, peut donner lieu à la contagion générale la plus lamentable. Les renseignements donnés par les per-t sonnes que nous avons interrogées sont i- à ce sujet absolument concordants. e a L'auteur corrobore oîs affirmations n par des faits. s t Nous nous rappelons le mot d'une t mère que nous interrogions : "Monsieur, i- alors même que vous vivriez cent ans, i- jamais vous ne saurez ce que ma fille a û appris dans cet établissement! " Et i- l'enfant avait quinze ans à peine! Nous ne devons donc point nous étonner que mainte pénitente, aussitôt qu'elle a quitté le couvent, se livre- publiquement à la prostitution. C'est le cas de plusieurs "anciennes élèves" sur lesquelles nous avons fait une enquête. Presque partout on nous répondait que les enfants, dans ce "refuge", devenaient infiniment plus mauvaises qu'elles ne l'étaient auparavant. — Monsieur, me dit le beau-père d'une jeune fille, elle n'est pas ma fille, je n'en ai jamais eu que de la peine et de la honte, nous avons dû emprunter l'argent nécessaire, pour la faire sortir du couvent: et cependant,, c'est moi qui l'en ai retirée, car on doit être bourreau. pour y laisiser une enfant. Qu'en diront nos députés cléricaux, et aussi nos ministres, qui soutiennent qu'il n'y a pas de morale en dehors de celle basée sur la religion? Nous devons nous arrêter, quoique nous soyons loin d'avoir tout dit. Nous ne pouvons nous empêcher, avant de déposer la plume, de demander si personne ne va réclamer la suppression de ces effrayants abus. Les inspecteurs du travail sont-ils impuissants? Et à défaut de l'autorité laïque, le pouvoir ecclésiastique n'interviendra-t-il pas? Il s'est trouvé un évêque en France, Mgr Turinaz, de Nancy, qui a osé élever la voix contre les agissements des couvents français du Bon Pasteur. Et Nos Seigneurs de Belgique? Vont-ils rester muets? Vont-ils être comme ces chiens, auxquels ils se sont vantés de ne pas ressembler : Canes muti, non valentes latrare? Nous posons la question, mais nous savons bien qu'ils resteront tranquillement dans leur niche. Peut-être les gains des couvents alimentent-ils les caisses diocésaines ! Et les Ligues sociales d'acheteurs? Elles veulent — l'intention est louable — moraliser le commerce et l'industrie. Le premier devoir de leurs membres serait de faire connaître au public les pratiques odieuses que nPus venons d'exposer ; tout au moins, leurs membres devraient-ils retirer leur clientèle aux institutions si vigoureusement dénoncées par M. Bossart. Peut-être quelque famille libérale le fera-t-elle ? Mais il faudrait être crédule pour espérer que des catholiques oseraient, de la sorte, jeter le_ blâme sur les "bonnes", les "chères" sœurs". Echos & Nouvelles Li erlia do rallwiy Il y a- eu, jeudi après-midi, à la Chambre, un petit échange de vues significatif : M. Dejnblon a fait valoir les plaintes des charbonnages de la région de Liège au sujet de la situation qui leur est faite par le scandaleux désarroi qui règne aux chemins de fer. M. de Broqueville a eu un mot malheureux : il a qualifié cela de " parade ". Quoi! les charbonnages obligés de ralentir,voire d'arrêter leur exploitation, comme c'est le cas dans le Hai-naut, parce que l'administration des chemins de fer n'est pas en mesure de fournir les wagons nécessaires au transport de leurs produits, cela n'émeut pas plus que cela le chef du gouvernement?... La crainte était qu'on interrompe le débat scolaire pour interpeller le ministre des chemins de fer sur cette grave question. On a mis l'interpellation à mardi. Les industriels et les voyageurs peuvent attendre, que diable ! que les appétits cléricaux soient satisfaits en matière scolaire. Les budgets et les prlojets sociaux attendent bien. Les intérêts cléricaux d'abord, les intérêts du paya viendront après — si on a le temps. «f*» La loi scolaire En fin de séance M. Vandewalle a développé, jeudi, à la Chambre, un amendement qui tend à remplacer le cours de religion par un cours spécial d'éducation et de morale pour les enfants qui sont dispensés du cours de religion. _ L'honorable membre a dit qu'il n'est pas un esprit tolérant et sensé qui puisse s'opposer à un amendement aussi raisonnable. "Ce que nous voulons, a-t-il ajouté, c'est faire régner à l'école le respect da la liberté de conscience. " Los baux ruraux On vient de distribuer le texte d'une proposition de loi émanant dte MM. Jou-rez, Masson, Van Marcke, Mechefynck et Orick. Il s'agit des baux ruraux qui, trop souvent, contiennent une clause accordant au bailleur seul le droit de résiliation. La proposition dit que lorsque ce droit sera prévu par le bailleur il devra être reconnu en même temps au preneur. ' i propos de la réglementation de la profusion d'agent de change Le ministre de la iustice vient de charger le conseil de législation de préparer

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes