La Flandre libérale

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25 januari 1914
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s.n. 1914, 25 Januari. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 30 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gb1xd0sk2x/
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40'innée — Dimanche 25 Janvier 1914 QUOTIDIEN. — 10 CENT. fi. 25 Dimanche 25 Jmisr 1814 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. S mois. 4 moi*. I an. BELGIQUE : Fr. 2.00 4.C0 8.00 16.00 UNION POSTALE t Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna au bureau du journal et dans fous les bureaux de poste Il — I— Il m— III m nui ■mm I un il RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ALSONMEMENTS ET ANNONCES : I — RÉDACTION « Téléphone 32 1 Téléphona 13 ANNONCES Ponr la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. —BM—.■■■■IN. ■IHHIIMI.IMIMIIIIIII.ini ■ ■ ■!■■■■ .■■Il—I IWII|I La neutralité religieuse aux colonies —— Pour égarer l'opinion publique belge au sujet de nos fonctionnaires d'Afrique, des missionnaires ligueurs ne se contentent pas de les débiner à tort et à travers; ils n'ont pas assez de louanges pour exalter les bons procédés dont les missions sont l'objet dans les autres colonies, notamment aux Indes anglaises.Mais la comparaison qu'ils font entre lord Hardinge et M. Renkin ne prouve pas autre chose que leur profonde ingratitude ; elle s'explique, au surplus, par le fait qu'au Congo, sous un gouvernement clérical, les prétentions monacales ne souffrent aucune limite, aucune gêne, aucune barrière, tandis qu'aux Indes, sous des gouvernants protestants, les moines compren-I rient la nécessité de se contraindre et savent, au besoin, se contenter de peu. I Là où ils se sentent trop faibles, ils s'accommodent de la liberté pour tout le monde, du libre-échange des croyances ; où ils se savent les plus forts, ils veulent un régime de privilèges, le I catholicisme intégral appuyé sur le protectionnisme religieux et sur l'asservissement de l'Etat. Il y a peu d'années, l'abbé "Adrien Launay, membre et historien de la | Société des missions étrangères, a émis sur la politique "des Anglais dans [ l'Inde au point de vue catholique", une opinion sensiblement différente de [ celle dont M. de Broqueville s'est fait | récemment l'écho à la Chambre belge. !Les quatre missions que la Société deg Missions étrangères entretient aux 1 Indes relèvent de trois gouvernements différents : celui dé la République française (à Pondichéry), celui du rajah j de Mysore, et celui de George V, cm-b vereur de l'Inde. Quel est, demande l'abbé Launay (écrivant sous Edouard VII), de ces [ trois gouvernements, celui que les mis-I sionnaires préfèrent? Ce n'est assurément pas le gouver-I neraent anglais, répond l'abbé. Plus I patriote que nos moines mauvais cou-I cheurs, M. Launay n'hésite pas un I instant à se montrer équitable envers I l'administration coloniale de son pays. Le gouvernement de Mysore, dont I tout le haut personnel est musulman I ou brahmaniste, ne saurait, dit M. I Launay, traiter en amis les mission-I naires catholiques. Quant à l'Angleterre, dit-il, "elle I est protestante ; en grande majorité I ses agents, ses commerçants, ses offi-I ciers, ses soldats, ses voyageurs, sont | aussi protestants ; elle représente dans l'Inde, pour ne pas dire dans le mon-| de, le protestantisme,... et cela seul i suffit pour que le bien produit par la iliberté qu'elle laisse soit contrebalancé et même partiellement détruit par l'influence de sa doctrine religieuse". Et l'abbé Launay rappelait, en les faisant siennes, ces réflexions d'un missionnaire éminent, feu Mgr Laouënan, archevêque de Pondichéry : " Le gouvernement anglais laisse sans doute aux missionnaires catholiques la liberté de leur ministère. Mais en même temps il a répandu dans tout le *ays des nuées de ministres protestants de toute dénomination, qui, par . leurs bibles, leurs traités remplis de calomnies contre l'Eglise catholique, IJçurs distributions d'argent, ont avili l'Evangile et corrompu les peuples..." Arrêtons ici, un moment, Mgr Ijaouënan. Répandre la Bible, selon c?t archevêque, c'est avilir l'Evan-Ple! Quant à corrompre les peuples, des écrivains protestants ont accusé es missionnaires catholiques de faire r ja concurrence aux missionnaires protestants par des distributions de bran- , Quoi qu'il en soit de ces accusations rpciproques, Mgr Laouënan a d'au-tres griefs encore contre l'Angleterre protestante, qui a couvert l'Inde d'écoles neutres "qui sont autant de foyers d opposition au catholicisme et de sources de déisme rationaliste". Enfin, Ie gouvernement britannique, "par ses complaisances pour les païens et leur culte, par la protection active qu'il leur a toujours accordée, a répandu Parmi les idolâtres la persuasion que les infamies de leur culte sont aussi 'egitimes que la religion chrétienne, persuasion qui est l'une des plus gran-,?s difficultés à la conversion des In-. ns l'ultima ratio de leurs discus-S|ons^avec les missionnaires catholi- I » Cette neutralité religieuse, que Mgr j Laouënan et l'abbé Launay, d'accord avec une missionnaire protestante que nous citions il y a deux ou trois jours, reprochent au gouvernement britannique, est pourtant une nécessité absolue dans l'Hindoustan. Plus que jamais, elle s'y imposera dans l'avenir, car l'Inde devient de plus en plus rétive à ses gouvernants européens, qui marcheraient droit à l'abîme s'ils consentaient à favoriser, atix dépens du mahométanisme et du paganisme, le christianisme, qui n'est professé que par la centième partie de leurs sujets indiens. Voyons maintenant les raisons qu'a l'abbé Launay de préférer le gouver-; nement colonial de la Erance. " Des mauvais exemples, c'est vrai, dit-il, de l'impiété parfois, des tracasseries fréquentes, une bienveillance plus ou moins marquée pour les païens, c'est indiscutable ; mais l'influence de cette conduite est en partie effacée par cela seul que les Français sont catholiques... " Et l'abbë Launay appuie son opinion de ce fait que, dans l'Indo-Chine, sous le drapeau de la République française, les conversions au catholicisme sont trois fois plus nombreuses que dans les missions catholiques les plus prospères de l'Inde britannique. Ce qu'il dit des Français s'applique parfaitement aux Belges du Congo.La légende de la conspiration maçonnique au Congo est une conception délirante. Il n'y a point, au surplus, de loges au Congo, et, y en eût-il, il va. de soi que leur action ne nourrait s'exercer que dans les limites tracées par l'Acte de Berlin et par nos lois coloniales. Aucun journal libéral n'a jamais prétendu faire litière de ces lois ; aucun gouvernement belge ne refusera jamais aux missionnaires congolais la. protection à laquelle ils ont droit de par la loi, et à laquelle ils auraient droit même si cette loi n'existait pas. Messieurs les missionnaires oublient, par ailleurs, beaucoup trop aisément que si le Congo leur a été ouvert, et continue de l'être, c'est aux laïcs, civils et militaires, croyants et incroyants, francs-maçons ou profanes, qu'ils en ont l'obligation. Et les moines, grâce à Dieu, n'ont point le monopole du désintéressement. Dans son beau livre sur George Grenfell et le Congo, Sir Harry Johnston rend un hommage ému à " l'héroïsme de ces officiers et de ces fonctionnaires congolais, à leur courage à souffrir les privations et la maladie, à leur dévouement envers les pauvres sauvages", et au désintéressement de tant d'hommes qui souvent servaient et servent encore l'Etat "pour un 'traitement que le moindre des fonctionnaires coloniaux britanniques considérerait comme dérisoire". Et c'est un double honneur que d'être loué par un John-ston et injurié par un Brifaut ! Ce oui manque à beaucoup de nos missionnaires, c'est un grain de tolérance envers les opinions d'autrui. Ce qui les dépite au Congo, c'est l'indifférence religieuse que certains fonctionnaires ne prennent pas la peine de dissimuler. Il y a d'ailleurs, parmi les_ missionnaires, de louables exceptions, des gens qui savent frayer, sans heurts, avec les incroyants, avec les francs-maçons, avec les protestants. On voit, sans doute, au Congo, comme on en voit dans l'Inde, un petit nombre de missionnaires qui, lorsque le vin pour la messe leur fait défaut, n'hésitent pas à en emprunter à un collègue protestant. Pour notre part, tout mécréants que nous sommes, si l'occasion nous en était jamais offerte au Congo, nous leur rendrions volontiers le même service. Et nous croyons bien qu'ils ne se feraient point scrupule de nous le demander. Car, enfin, il vaut mieux accepter d'un incroyant ou d'un "fils de la Veuve" le vin pour la Sainte-Messe que de l'acheter, comme faisaient les anciens missionnaires au Congo, en le payant d'un esclave, reçu, parfois, en cadeau d'un négrier superstitieux reconnaissant pour quelque faveur spirituelle ". Il y a peu d'années, on pouvait encore voir^ à Saint-Paul de Loanda, sur la jetée, une chaire en marbre du haut de laquelle l'évêque bénissait, au moment de l'appareillage, les nefs infernales chargées de chair humaine. Ce sont là des souvenirs qu'il est opportun de rappeler par ces temps de courbettes et de flagorneries écœurantes prodiguées envers des moines décidément trop encombrants... Deux franc maçonneries —— Parmi les cléricaux se trouvent encore quelques esprits pondérés qui s'affligent de la campagne grotesque dirigée contre la franc-maconnerie. Dans ce même "XXe Siècle" oui, aujourd'hui, emboîte le pas à l'organisateur de représentations cinématographiques truquées, on pouvait lire dans, un numéro paru il y a trois ans, (25 septembre 1910") un article dont le rédacteur se moquait de ceux qui voient la franc-maçonnerie partout "le jour, le soir, la nuit, dans les chemins de fer, sous la table, sous, son lit!" On connaît la citation. Elle a été lue par M. Brunet à la Chambre, au milieu d'une vive hilarité. Aujourd'hui le "XXe Siècle", obéissant à MM. Helleputte et de Broqueville. tient un autre langage. Une des accusations que les cléricaux adressent à lai franc-maçonnerie est d'être secrète et ils feignent d'oublier que c'est pour soustraire les membres des loges à l'action persécutrice de l'Eglise qu'il a fallu donner ce caractère à leurs, réunions. M. Woeste, dans son discours du 20 janvier, s'est écrié : "Mais la question précise que je pose ici est celle de savoir pourquoi les réunions des loges ne sont pas publiques?" Il est évidemment facile de répondre: Est-ce que les réunions des Jésuites, dont la formidable puissance occulte a été combattue même par des papes, sont publiques? Toutefois, les cléricaux pourraient objecter: Les Jésuites sont un Ordre religieux. Ceux qui en font partie ne sont pas mêlés à la vie séculière. Comme,si leur rôle en était moins nuisible! Mais il existe une organisation catholique qui, elle, n'est pas exclusivement monacale, celle1 dui T i e r s-O rdre, dont l'action a été formellement opposée à celle des Loges, par Léon XIII dans son Encyclique sur la franc -maçonnerie. Or, le caractère du Tiers-Ordre est très bien défini par des brochures publiées, à la librairie Saint-François, 4, rue Cassette, à Paris. Celle de l'abbé Henriot, dont le manuscrit a été approuvé "par les supérieurs de l'Ordre", écrit que cette confrérie "c'est la vie religieuse transportée dans le monde". Donc, quantité de laïcs en font partie (page 3). Reproduisons-en ces passages : " En entrant dans le Tiers-Ordre, nous sommes entrés dans une famille dont les membres se rendent entre eux des services incalculables". Page 12 : L'esprit religieux "est soutenu par mille petites observances, insignifiantes en elles-mêmes, ayant peut-être un côté ridicule pour celui qui ne les examine que superficiellement, mais dont l'homme sérieux sait apprécier toute la portée." Ne peut-on pas dire la même chose des rites maçonniques? Le Père Aimé 'Le Roux, dans &a brochure "Le Tiers-Ordre et la Prêtre", prend la défense du Tiers-Ordre même contre les prêtres qui ne l'aiment pas — il paraît qu'il en existe! — en disant: "c'est qu'ils ne l'ont pas compris, qu'ils ne l'ont pas étudié : et ceux qui n'aiment pas les tertiaires n'en ont peut-être considéré que les individus les moins intéressants, les caricatures de tertiaires... Mais un homme sérieux ne juge pas d'après ces apparences une institution." (page 24). N'en est-il pas de même de la franc-maçonnerie ? A la page 32 de la brochure de l'abbé Henriot on donne un exemple des observances: "'Ne quittons jamais notre scaoulaire et notre corde, pas même la nuit." A la page 25 : "Donnons à notre vie un cachet franchement monastique en réglant nos actions comme elles pourraient 1 ' êt r e dans un couvent. " Eh bien, est-ce que les assemblées conventuelles sont publiques, M. Woeste ? M. Sueur écrivait le 17 août 1911 dans 1' "Univers" : Les tertiaires "travaillent silencieusement à des besognes obscures dont la gloire ou le profit reviendront à d'autre® associations." Dans le même article le Tiers-Ordre est appelé une "école de dévouement huimble et s e-cr et". Il paraît que des comités paroissiaux s'occupent notamment de ces "besognes obscures". D'après le Père Le Roux, "le curé v passe tous les mois la revue détaillée de sa paroisse". Il prend de promptes mesures, "si quelque arme n'est pas bien fourbie". On tâche de "rendre la sanctification du dimanche moins difficile dans certaines maisons" (page 11). On sait ce que cela veut dire. Il suffit de penser à l'oppression exercée sur les consciences par les confréries de Saint-Vincent de Paul. Il Is'y occupe aussi de la diffusion de "la bonne presse". La bonne presse politi que, évidemment. M. de Broqueville ne songera pas à ieter l'interdit sur ces sociétés secrète,s-là! Le langage des tertiaires est également assez particulier : Le code du tertiaire publie: "Combien v en a-t-il qui, depuis leur initiation (sic) n'ont jamais ou presque jamais relu la Règle, regardé le Modèle, consulté la Boussole? " , Mais voici une des choses essentielles qui différencient la franc-maçonnerie franciscaine de la franc-maçonnerie sur laquelle la presse cléricale raconte "les histoires horrifiques qui seraient mieux à leur place au rez-de-chaussée qu'à l'étage des journaux (article du "XXe Siècle" du 25 septembre 19il0). Dans cette dernière règne l'esprit de libre examen. Quant à la franc-maçonnerie franciscaine, le Père Etienne Benoit en définit le caractère en ces termes dans sa brochure "Au seuil du Tiers-Ordre" (librairie S'aint-François) : "Aussi la formule de toutes les activités franciscaines pourrait-elle se résumer en cette simple phrase: Toutes les initiatives, même les plus osées, toutes les entreprises, même les plus hardies, dans l'obéissance" (paee26). D'après le Père Le Roux, les tertiaires en entrant dans cet Ordre laïque, recherchent "la règle et les livrées séra-phiques" (page; 30 de sa brochure). Faut-il donc être surpris qu'à choisir entre ces deux franc-maçonneries, tout esprit libre aime mieux entrer dans celle où l'on ne doit porter aucune "livrée" ? Echos & Nouvelles Contre 1* taxi des etbareis Une délégation des brasseurs belges a été reçue par MM. les députés Jourez, Mechelynck et Ozeray. Les membres de la députation ont pro-j testé contre le projet de loi du ministre derf finances. Us ont insisté surtout pour que la taxe oui frappe les cabarets appartenant aux brasseurs et où on ne débite que la bière de ces derniers, ne soit pas due quand un brasseur1 cède ses affaires. Ce droit, ont-ils dit, est de nature à déprécier la brasserie et à porter atteinte à son développement. MM. les députés ont promis de porter ces desiderata devant le Parlement. *** Ls esmmeree do puln La proposition de loi réglementant le débit du pain a été adoptée à l'unanimité par la section centrale. Mais la section a admis un amendement laissant aux communes le droit de réglementer ou non la vente du pain ; en cas de réglementation, celle-ci devra être conforme à la loi. La section a également décidé que la tolérance pour 'e manquement au poids serait portée à cinq pour cent., U ssntS di H. Haet M. Emile Huet, sénateur libéral de l'arrondissement de Tournai-Ath, sérieusement souffrant depuis plusieurs mois, est dans un état de santé qui inspire depuis quelques jours les plus vives inquiétude® et fait redouter une issue fatale. Ce serait une grande perte pour le parti libéral, dont M. Huet est un mandataire justement estimé et jouissant d'une grande et légitime popularité. DjmHour! Le XXe Siècle, tout en prétendant relever les contradictions de la presse d'opposition, esquisse un prudent mouvement de conversion. Parlant des fonctionnaires francs-maçons conscients de leurs devoirs de colonisateurs, il dit: " U y en a eu jadis et nous savons qu'il s en trouve encore pour apporter aux missionnaires le concours et la protection que deur assure, au nom de l'intérêt supérieur de la civilisation, l'Acte de Berlin. S'il n'y avait jamais eu au Congo d'autres francs-maçons que ceux-là, ni les missionnaires, ni leur amis ne s'en seraient inquiétés et si nous avions aujourd'hui la garantie que les fonctionnaires francs-maçons ne seront jamais que de cette espèce, nous ne verrions pour notre part aucune nécessité d'invoquer contre les menées des Loges des mesures de défenseï particulière." Néanmoins, notre confrère insiste sur l'action concertée, méthodique et persévérante des Loges nécessitant une défense énergique de la part de l'Etat. " Enfin, qu'est-oe que tout cela signifie? se demande le Matin, d'Anvers. " Individuellement, les maçons sont très pacifiques et très tolérants ; mais ce sont les Loges qui font tout le mal. " Le XXe Siècle entend-il provoquer des déclarations d'après lesquelles les missionnaires sont délicieux individuellement mais les congrégations ne sont pas à prendre avec des pincettes? " Nous voulons bien. Mais alors laissons missionnaires et maçons entretenir les plus oordiales relations et Loges et congrégations se chamailler. i " Notre confrère transporte le conflit sur un terrain nouveau. Il contredit tout ce que soutiennent ses confrères cléricaux." Et c'est la presse d'opposition qu'il accuse de se contredire, " Comme c'est ça ! " %%% Halssanes prlnelère Durant toute la iournée de vendredi, de nombreuses félicitations sont parvenues au prince et à la princesse Napoléon. Les premières furent celles du Roi et de la Reine, à qui l'heureux événement avait été aussitôt communiqué. Dans la matinée, le comte Jean de Mérode s'est rendu à l'hôtel de l'avenue Louise pour y prendre des nouvelles de la princesse et du nouveau-né. Celui-ci a reçu les noms de Napoléon-Louis.Nos Jeunes gens La jeunesse d'aujourd'hui est héroïque, il n'y a pas à dire ! U y a vingt ou trente ans, pair un temps comme celui-ci, elle recherchait avidement les endroits chauds, les distractions à couvert. II! y avait bien le patinage. Mais elle ne le pratiquait qu'avec d'épais vêtements. Et quand par hasard un élégant faisait des grâces sur la glace sans paletot cela faisait événeJ ment. Tout le monde lui prédisait l'es plus graves maladies et s'effrayait de son imprudence. Maintenant, les gamins et les adolescents, s'ils ont quelques heures de liberté, s'empressent de se revêtir d'une paire de bas de coton à bords de couleur, d'un petit pantalon de serge légère qui leur descend jusqu'à mi-cuisse, d'une petite vareuse en tridot rayé. Sous ce sommaire et léger costume, ils gagnent les plaines les plus exposées au froid; et là, tête nue, pendant des heures, ils jouent gaillardement au football, insensibles à la gelée comme les Délits ours blancs. ILes mères de' la génération précédente auraient frémi d'une pareille imprudence. Celles de la génération actuelle frémissent encore. Mais cela ne leur sert à rien. Leiurs rejetons leur démontrent que le jeu ne présente aucun „ danger, que tout le monde le pratique avec entrain et que seuls quelques cancres désas-treuisement arriérés peuvent encore y trouver à reprendre. Uns heureesa mysllfleallon Du Temps: "Un journaliste facétieux, M. Paul Bi-rault, vient de se livrer à une joyeuse galéjade qui mettra les rieurs de son côté. 11 nous en donne dans l'E clair, le récit dénué de prétention. M. Paul Birault, esprit ingénieux et fertile, imagina un beau matin que nous n'avions pas assez de statues ni de comités d'honneur. Mais qui statufier ? Dans son embarras, M. Paul Birault crut plus expédient de glorifier un personnage hypothétique, et il créa de toute® pièces le nommé Hégésippe Simon, sur lequel il ne donnait aucun renseignement. 'C'était "un précurseur", dit-il simplement. Et pout bien accentuer le caractère apostolique et démocratique du personnage, il lui prêta cette pensee profonde: "Les ténèbres s'évanouissent quand 1© soleil se lève". Sur quoi il écrivit à unei centaine de députés, au nom du comité d'initiative du centenaire d'Hégésippe Simon: " Grâce à la libéralité d'un généreux donateur, les disciples d'Hégésippe Simon ont enfin pu réunir les fonds nécessaires à l'érection d'un monument^ qui sauvera de l'oubli la mémoire du précurseur." Désireux de célébrer le centenaire de cet éducateur de la démocratie avec tout l'éclat d'une fête civique, nous vous prions de vouloir bien nous autoriser à vous inscrire parmi les membres d'honneur du comité." Les députés sont gens qu'aucune proposition ne prend au dépourvu. Hégésippe Simon? C'est à qui se vanterait de l'avoir connu. Pensez donc: "Un précurseur." Est-ce qu'on peut ignorer ''un précurseur"? M. Paul Birault reçut immédiatement l'adhésion de MM. Paul Meunier, Dal-biez, Félix Ohautemps. Le lendemain, fort de ces concours orthodoxes, il -récoltait M. René Besnard, ancien ministre, s'il vous plaît, MiM. François Binet, Henri Cosnier, Dalimier, Haudos, Alfred Le Roy... M. Franklin-Bouillon, s'étant trompé d'enveloppe, répondit "qu'il recommandait son fils au colonel Lebos". Les sénateurs furent encore plus "allants". Ils ont moins de courrier et s'acquittent plus rapidement des devoirs de leur charge. Pour congratuler Hégésippe Simon, chacun se précipita, et le prudent M. Sarrien. l'érudit M. Lintilhac, le diplomate M. d'Aunay, le polytechnicien M. Aimond se déclarèrent prêts .a célébrer les mérites du "précurseur" par leur présence ou par leurs discours. On a dit que nous vivions dans le régime de la facilité. Ajoutons: de 1 ignorance. Elle explique tant de choses dans le monde! C'est la déesse qui règne le plus visiblement aujourd'hui. Elle seule justifie le culte voué à un si grand nombre d'hommes exceptionnels. La mystification de M. Birault, qui restera parmi les meilleures, mettra du moins en méfiance les pouvoirs publics contre leur trop grande complais wee à accepter les fables les plus ridicules. Si elle avait pour conséquence de nous gué ■ rir pendant quelque temps de la statue-manie, M. Birault mériterait un Monument sur la plus belle de nos places pu bliques." Vingt-quatre d'entre eux s'empressèrent d'envoyer leur adhésion, M. Birault publie ce matin dans 1' " Eclair " quelques-unes de ces lettres adressées au secrétaire du comité Hégésippe Simon. De M. René Besnard, député, ancien sous-secrétaire d'Etat : " Je m'inscris bien volontiers comme membre d'honneur du comité du centenaire d'Hégésippe Simon, heureux de m'associer ainsi à l'hommage rendu à cette gloire de notre démocratie. " De M. Sarrien, sénateur, ancien président du conseil: " J'accepte bien volontiers d'être membre d'honneur du comité d'initiative du centenaire d'Hégésippe Simon, mais je ne saurais vous promettre d'assister le 31 mars à l'inauguration du monument. " Mon âge et l'état de ma santé ne me permettent plus guère les longs voyagea et les banquets." *i — — La réforme du Sénat —*— M.( H. Speyer, qui avait fait, dans un récent article de la Revue de Belgique, l'histoire instructive de la naissance de notre Sénat belge, étudie, dans le dernier numéro de cette revue,_ comment se fit la revision de la Constitution, en ce qui concerne le Sénat. En 1893 aussi, il n'a pas manqué d'esprits disposés à vouloir que les faits obéissent à leurs théories, au lieu de conformer leurs théories aux 'réalités de la vie. Déjà la peur de la démocratie inspirait à certains savants l'idée de lui trouver un frein, un contrepoids dans la représentation des intérêts. Plus d'un homme politique partageait leurs sentiments et n'eussent pas demandé mieux que d'organiser, sur la base fragile de cette conception théorique, un Sénat destiné à résister à une Chambre, dont on redoutait la poussée démocratique. Parmi eux, M. Beer-naert. Mais M. Beernaert était, sinon un grand homme d'Etat, du moins un homme politique, un homme d'affaires, habitué à compter avec les réalités, peu enclin à se contenter de mots. II comprit "qu'on ne peut guère espé-" rer en Belgique, que les partis se " dépouillent à ce point de leurs riva-" lités et de la préoccupation de leurs "tendances politiques, que la nondé-' ' ration des divers intérêts puisse êti e "étudiée et arrêtée dans l'esprit " d'absolue justice qui serait néces-" saire ". Le rapporteur de la commission du Sénat exprimait la même idée, prise d'un autre côté, avec plus de force : Il est permis de regretter, d'isait-il que les institutions de notre pays ne se soient pas développées dans le sens du groupement naturel et fécond des ,')té-rêts. On peut considérer oomnie heureuses les nations qui, au moment où se produit chez elles l'avènement au scrutin des grandes masses électorales, possèdent une organisation sociale où 'a loi du nombre puisse se fondre en quelque sorte dans la loi supérieure des intérêts harmoniquement groupés. Mais cet état est-il le nôtre? L'émiettement des forces sociales dans notre pays est un fait qu'il faut constater, avec lequel il faut compter. Les intérêts professionnels no sont pas assez groupés aujourd'hui pour admettre une représentation rationnelle et intégrale. Quelle classification échappera au reproche d'arbitraire? Et dans les détails, comment fixer la balance des intérêts ? Le duc d'Ursel, tout en proclamant sa sympathie pour la représentation des intérêts, résumait d'une manière frappante l'impossibilité de l'établir : " La représentation des intérêts, di-" sait-il, devrait être l'expression d'un "état social existant. Or, cet état "n'existe pas encore. " Cet état n'existait pas en 1893. Il n'existe pas davantage en 1914. Notre état social est resté ce qu'il é'tait à cet égard, tout comme les théories des savants qui, en 1893, refusaient d'en tenir compte. Une autre idée, qui parut un moment avoir des chances de réaliser l'accord de la majorité, fut celle de faire élire un Sénat, par une élection à deux degrés,soit par les conseils provinciaux, soit par un corps spécial d'électeurs, à l'instar du système français. Ce projet avait souri à M. Beernaert. Ï1 ne résista pas à l'examen. M. Janson d'une part, M. Woeste de l'autre, le combattirent avec une égale vigueur1. Le rapporteur de la Chambre, M. Mélot, résuma les motifs qui rendaient la combinaison proposée inadmissible. Ou bien, comme c est à prévoir, les électeurs au deuxieme degré se conformeront aux volontés des

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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