La Flandre libérale

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18 januari 1914
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s.n. 1914, 18 Januari. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9g5gb1z499/
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40'Année — Dimanche 13 Janvier 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. B. 18 — Dimanche 18 taier 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I mois. S mois. § moi». 1 ne. BELGIQUE : Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr0 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna au bureau du Journal et dans tous les bureaux d« posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAKD, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : Il RÉDACTION « Téléphone 32 I! Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnreaa #3 Journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, S'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Question de cabinet \Tous l'avons montré tout de suite, > des déclarations principales faites rdi |à la Chambre par M. Eenkin a sa réponse au Bien public sur la istion de la franc-maçonnerie. n a été jusqu'à proposer d'exclure de ministration coloniale quiconque se-franc-maçon. Je tiens à déclarer sans jages qu'une telle proposition est inac-table. Je suis et Je reste adversaire mesures d'exception. Comme catholi-, je veux bien être, s'il le faut, parmi persécutés, jamais parmi les persécu-•s.je Bien public s'est cabré sous le p de cravache, et faisant appel à te sa casuistique, a trouvé cette jo-réplique : 'est le Bien public, tout d'a-1, qui a proposé, non pas précisément [dure de l'administration coloniale lonque serait franc-maçon, mais d'in-lire aux fonctionnaires coloniaux l'af-,tion aux loges maçonniques. Il y a nuance. ta nuance, nous la connaissons : elle celle qui distingue des autres l'Or-des Jésuites. Mais pour nous, chou t. a toujours été de la même nuan-jue vert chou. Question d'optique, s doute ! !e n'était d'ailleurs qu'une ïecu-; assez piteuse, soulignée cruelle-it par l'Etoile belge; et cela n'a-: pas d'autre importance. Le Bien tic, cependant avait — in caucla enum — terminé son article en pelant la circulaire de M. de Bro-ville qui interdit récemment aux ciers de faire partie des loges. îotre confrère libéral bruxellois fait très justes réflexions, là-dessus, ce m: ette tentative de mettre M. Renkin îontradietion avec M. de Broqueville assez plaisante. En ce qui nous con-le, elle ne nous gêne point, puisqu'en rouvant M. Renkin nous désapprou-î nécessairement M. de Broqueville. re office n'est pas de les mettre d'ac-1. Nous pensons que M. Renkin est s le vrai. Que si M. de Broqueville d'un autre avis aue M. Renkin, cela lous inquiète guère. Nous dirons avec Martine des " Femmes savantes " : l'ils s'accordent entre eux ou se gour-it, qu'importe! " Il a plu aux feuil-cléricales de signa-ler une contradic-i ministérielle sur laquelle l'atten-i publique n'avait pas encore été at-e. Cette manière de défendre le gou-lement est assurément inattendue et idoxale. Généralement les feuilles istérielles laissent le soin d'une pale défense aux journaux de l'opposi- L n matière d'affiliation aux sociétés itiques ou philosophiques, qu'elles mt publiques ou' privées, nous esti-is oue le gouvernement a le choix ■0 deux attitudes : ou1 bien interdire filiation à toutes les sociétés, on1 bien ser aux fonctionnaires une liberté olue. Les deux attitudes oeuvent se endre au moven d'excellents argu-its : nous penchons, en ce qui nous mie, pour la seconde ; mais entre deux il n'y a Tien que caprice, araire, mauvais vouloir et incohérence. UEtoile met le doigt sur la plaie, icajle-ci est plus grave qu'on ne «rait cru. Le petit coup de canif mé dans le contrat ministériel par Bien public vient de s'aggraver tout »up, d'un coup de poignard allongé r le XXe Siècle, qui s'exprime, ce 'tin, en ces termes : '«"compte rendu analytique " enre-à cet endroit plusieurs " très bien ! Jtoite Eh bien, nous refusons formaient de nous associer à ces appro-Qu'on nous entende bien : nous !»spectons ni la droiture d'intention le ministre des colonies, ni son déminent à la cause catholique. Ce n'est s au catholique -que, délibérément, M cherchons ici querelle : c'est à °oime de gouvernement. Nous aussi Js sommes prêt à combattre toute me-e d'exception qui serait proposée, au n£o pu ici, contre n'importe quel ci-'®) à raison de ses opinions politiques de ses crovances religieuses. Mais <-*ul parlé de cela? Le iour où il sera dé-"tré que la franc-maçonnerie belge uue académie de philosophes ou une "Pagaie de philanthropes et que, pas ls que la Maçonnerie anglaise, elle ne ? a coaliser contre l'Etat les agents 1,3 et militaires de l'Etat même, les mi°ns des loges deviendront parfaite-indifférentes à tous les catholiques. il faut qu'il y ait place pour tout monde au Congo, amis et adversaires gouvernement, crovants et incroyants, pue tout le monde soit jugé par le uvoir d'après sas mérites uniquement, js si le Pouvoir a la preuve qu'une ni s,ecF®^6 entretient ses membres haine de la civilisation chrétien-. | les pousse à contrecarrer l'aposto-! missionnaires, placés par le con-ut l'r er''n S0U9 la sauvegarde de 0 liurope, faut-il qu'il se croise les bras? Question capitale, et qui est, qu'on le veuille ou non, posée en fait. Impossible de l'esquiver à la faveur d'éloquents truismes. C'est une attaque de front,, et poussée à fond, cat le XXe Siècle fait en même temps une charge contre la franc-maçonnerie belge qui, d'après ' lui, se livre à une guerre systématique contra .le catholicisme. Toute la presse cléricale"'va évidemment emboîter le pas et rappeler que les évêques et missionnaires ont dénoncé le "complot maçonnique", que celui-ci est par conséquent indéniable. Ou bien donc, M. Eenkin interdira l'accès des loges aux fonctionnaires et alors il se déshonorera; ou bien, il ne consacrera pas cette victoire abominable des missions catholiques sur des citoyens libres et alors il nous paraît perdu, comme ministre. Pour qui connaît les attaques du XXe Siècle, il n'y a pas de doute sur la gravité de la mise en demeure. M. Renkin a pu remporter une victoire passagère, mardi, par sa sincérité et r>ar l'excellence de la cause qu'il défendait. Mais cette cause sera frappée avee lui à bref délai. Car aujourd'hui, il est impossible que M. Eenkin se soumette. Il n'a plus qu'à se démettre. Et pour la première fois, nous aurons à regretter la chute d'un ministre clérical. Billet bruxellois 17 janvier. Quelqu'un qui est d'habitude bien renseigné sur ce qui se passe dans les coulisses du Parlement me parlait, vendredi après-midi, de M. Renkin. — C'est une belle vidtoirei qu'il a remportée, lui disais-je. Il eut) un hoeihement de tête et une grimace : — M. Renkin a remporté une vidtoire sur les fanatiques aveugles et son courageux discours lui ramènera bien des sympathies parmi les gens modérés des divers partis, mais... — Mais?... — Je crains que cela ne lui coûte cher. — Comment cela, voyons? Puisque M. Woeste lui-même 1 a félicité, avec toute la droite et tous ses collègues. — M. Helleputte n'était pas à eon banc et s'est vu ainsi empêché Je féliciter son collègue et ami intime Renkin. D'autre part, M. Brifaut manigance dans les coins... — Brifaut? Mais il est nettoyé, exécuté, charcuté. Il n'en reste plus rien, qu'un morceau de casserole. Qu'est-ce que M. Renkin peut awoir a craindi'o de lui ï — On ne sait pas... Une casserole à la queue d'un chien, cela fait du iuuit... Je n'ai pas confiance... Mon interlocuteur en iavait-il plus long qu'il ne voulait me dire? bans doute, puisque le pétard a éclaté t-s matin dans le u XXe Siècle qui est t,t,jours le journal de M. Helleputte. Il va faire du fracas dans la presse cléricale>et, dans le bruit de vaisselle, M. Brifaut, sournoisement encouragé par M. Helleputte, pourra préparer ses petites batteries. Et il y a bien des gens, à droite, qui veulent débarquer M. Renkin depuis longtemps! Allons-nous assister à l'épilogue d une vieille lutte entre MM. Renkin et Helleputte? Tous les amis, les journaux, les journalistes, les groupements, tout cela va donner un suprême assaut. Le spectacle promet d'être intéressant et je suis curieux de voir si M. Renkin sera enfin " touché " et comment il tombera. Tout de même, M. Brifaui écrasant M. Renkin, quel beau sujet de pendule, pour les cheminées des congrégations 1 Et comme cela synthétise notre époque ! iL'hydre de la franc-maçonnerie et Diana Vaugthan vont en tressaillir dans leiur tombe... : > m d «■—< |uestism scolaire et quBsIlans soQiales —©— Les journaux cléricaux fcnt l'Impossible pour faire accroire à leurs lecteurs que !'• 'obstruction'1' ( ?) des gauches dans le débat scolaire empêche la droite de résoudre, avant les élections, certaines questions sociales et notamment les "■assurances sociales". Faisons d'abord remarquer qu'il n'y a pas d'obstruction à gauche. La discussun des articles du projet scolaire et des amendiements qui sont présentés se poursuit normalement d'une façon approfondie. C'est un débat serré, documenté, qui place la question scolaire sur son véritable terrain et qui est de nature à faire «tonna/Être au pays et les tendances destructives du programme scolaire clérical et les desiderata modérés et tolérants des d'eux gauches. Cette discussion aura un profond écho chez tous ceux qui s'intéressent au développement intellectuel, moral et...matériel de la Patrie. Quant aux questions sociales et notamment à l'examen des projets de loi sur les assurances sociales, le gouvernement est bien heureux de pouvoir y efdhapper avani les élections. En 'effet, la droit© est très divisée sur cette question. Il y a d'abord un groupe, le groupe des inconscients qui, sans examen, admet et vote tout ce que le gouvernement pro pose; ce groupe est partisan du projet Hubert. Puis il y a lie groupe Yerhaegen qiu est hostile à l'assurance "obligatoire". Ensuite il y a le groupe des vieux conservateurs qui trouvent que l'immixtion des l'Etat s'étend dans des proportions dangereuses. Us admettent bien l'intervention die l'Etat en matière' d'accidents de travail et des pensions de vieillesse ; ils ne l'admettent pas pour l'invalidité prématurée avant l'âge de G5 ans ; disposition qui aura de très graves conséquences financières ! Ehfim les ouvriers cléricaux sont d'avis que le projet du gouvernement est insuffisant; et nous avons pu lire dans le compte rendu de 1' "Union démocratique de Liège", publié par la "Dépêche" du mardi 13 janvier, les lignes significatives suivantes : " Quant au projet de M. Hubert relatif aux pensions, 1' "Union démocratique " idhrétieinne dédlare qu'il ne lui donne " pas satisfaction et elle manifeste sa " volonté de voir cette question réglée " d'une façon définitive selon les désirs " légitimes de la classe ouvrière. C6tte " question nous servira d'ailleurs de che« " val de bataille au cours de la prochai-" ne bataille électorale. " Quel aveu ! Il n'est donc jy vrai que ce sera la faute des gauches, les assurances sociales ne sont pas résolues avant les élections. Mais il est vrai que les cléricaux en retardent la solution pour en faire un cheval de bataille aux prochaines élections!A retenir cet aveu précieux! Echos & Nouvelles Leur grand respiet d» U Constitution U est question en Italie, de voter une loi donnant la priorité obligatoire! au mariage civil sur le mariage religieux, ce que consacre d'ailleurs la Constitution belge. La '' Correspondance catholique" en prend texte pour s'indigner contre un tel projet : " C'est d'un arbitraire i n -toi érable, écrit-elle, c'est une provocation odieuse contre la liberté religieuse la plus élémentaire Toujours la liberté à la manière Cléricale ! 'C'est aussi au nom de cette liberté-là que le projet de loi scolaire a été déposé... Quant à la liberté de ceux qui ne sont pas catholiques, elle est intolérable ! *** H. Brlfïiit parlera-t-lt? ...i. ■■■ - i .. gîta On a* paru en douter. " Mais, dit le correspondant bruxellois du " Matin " d'Anvers, ceux qui connaissent M. Brifaut n'ont aucun doute à ce sujet, M. Brifaut parlera et je ne crois pas (qu'il soit homme " à caner Le doute vient du fait qu'à plusieurs reprises le .député catholique s'est fait inscrire dans différents débats et qu'il a ensuite renoncé à la iparole " Un violent discours qu'il tint contre les hommes de gauche au cours de la dernière campagne électorale et dont le sens fut diversement interprété l'a posé dès le début de sa carrière parlementaire comme un des adversaires vers lequel doivent naturellement porter les coups le® plus durs de l'opposition. De telle sorte qu'on suppose qu'il suffirait à M. Brifaut de prendre la parole à la Chambre pour déchafiner une tempête. Eh bien, j'ai l'intime conviction que les gauches laisseront _ parler M. Brifaut sans protester le moins du monde, d'abord parce qu'il faut respecter a liberté de la parole pour tous les députés, sans quoi il n'y aurait plus de régime parlementaire possible, et ensuite parce qu'il y a un véritable intérêt, pour le débat engagé, à ce que M. Brifaut puisse s'expliquer sur la campagne en faveur des missionnaires et contre le ministre des colonies. " On dit que si M. Brifaut n''obtient pas l'approbation de la majorité de la droite, il se retirera de la vie poétique. Ce serait un geste, évidemment, mais à ses côtés d'autres députés catholiques, responsables comme lui de ce que publie le " Bulletin antimaçonnique " se trouveraient atteints autant que lui par 'le désaveu de la droite. S'en iraient-ils, eux aussi?... Je me permets d'en douter. " , Les droits sur les sams MM. Girouli, Mechelynck et consorts ont déposé une proposition de loi abaissant de 20 à 15 francs, les droits de douanes et accises sur les sucres. M. Giroul, qui a écrit les développements de cette proposition, estime qu'elle doit être acceptée pour les raisons suivantes : 1° Intérêt de l'alimenta^ tion publique ; 2° l'industrie sucrière traverse une crise ; 3° l'agriculture, dont la culture betteravière est un des principaux éléments de prospérité, exige cette réduction. La cêrnse dans lss travm publies Les sections de la Chambre se sont réunies, vendredi, pour examiner la proposition de loi supprimant l'emploi de la céruse dans les travaux de peinture. Cinq sections ont émis un avis favorable. Dans la sixième, les membres présents se sont abstenus. La section centrale est composée de MM. de Jongihe d'Ardoye et Malaille, cléricaux, Troclet, Galopin, Elbers et Ant. Delportei socialistes. Suggestif! Il vient de se constituer, dans une commune1 du bassin de Charleroi, sous la dénomination: "Institut iSaint-Joseph", une société coopérative composée de quatre dames, trois particuliers, un curé et un aumônier. Cette société a pour but l'exploitation d'un établissement destiné: 1° à l'entretien et à l'éducation des jeunes enfants orphelins eu abandonnés ; 2° à procurer un réfectoire, un restaurant et le logement à des, femmes seules ; 3° au com-meric'e des bandes timbrée® et des cartes postales illustrées ;' 4° à la confection et à la vente du tricot, de la lingerie, des vêtements, tant à la main qu'à la mar chine, ainsi qu'à leur raccommodage et à l'achat des matières premières; 5° à l'achat, la vente et la mise en valeur des vieux vêtements, vieux métaux et objets de toute nature ; 6° à tous commerces et opérations se rattachant a ce qui vient d'être dit. " Les administrateurs sont: deux dames et M. le curé; et le commissaire, M. l'aumônier... Voilà, apparemment, un établissement bien conditionné pour recevoir des subsi- I des de bien des sources: des communes, pour l'entretien des orphelins qu'elles y placeront; du ministère des sciences et des arts, pour l'instruction... confessionnelle de ces enfants; du ministère du travail pour l'enseignement... professionnel qui leur sera donné... sans compter les autres profits que rapportera "l'exploitation! de l'orphelinat" (ces mots sont dans l'acte constitutif de la société), notamment sans doute la vente, au détriment du commerce local, des objets confectionnés... tant à la main qu'à la machine... par les jeunes orphelines...La eriss des frets Les frets ont baissé depuis un an de 40 à 50 p. c.j et Sir Walter Runciman, un armateur de la côte de l'Est de 1 Angleterre, de Newcastle-on-Tyne, pour être plus précis, a déclaré, a Sunderland, au lancement d'un steamer de 5,500 tonnes, construit pour la firme Walter Runciman and Co, que, « durant sa longue carrière, il n'avait jamais vu encore une baisse aussi rapide des frets » et que « le commerce est essoufflé dans le monde entier. » La « Shipping Gazette » rapporte que Sir Walter Runciman a attribué cette situation à deux causes principales : 1. à l'automne excèptionnellement doux de 1913, et dont la conséquence a été qu'on a peu mangé, d'oïl un amoindrissement des transactions ; 2. au fait que partout, dans le monde, les contrats sont arrivés à terme et que de nouvelles négociations n'ont pas été ouvertes, en raison des circonstances. De l'avis de Sir Walter Runciman, nous serions, en tout cas, dans une très mauvaise période de dépression, et seuls_ les navires tout à fait modernes pourraient naviguer. L' « Action Economique » publie les résultats d'une enquête qu'elle vient de faire sur cette situation. Elle donne notamment cette opinion un peu plus rassurante : Les chargeurs de grains prévoient que la baisse durera encore quelques semaines. Après quoi, ils escomptent une activité considérable dans les transactions commerciales pour les grains, spécialement pour les sections Australie et Argentine. Si ces prévisions se réalisent, il eh résultera naturellement une augmentation importante du trafic. Pour le Masée colonial Le sculpteur Matton, à qui on doit la très belle" collection de moulages de type© indigènes exposée au Musée colonial de Tervueren, vient de terminer le premier des quatre groupes dont il a reçu la commande pour la rotonde du Musée. Ce groupe, qui va être envoyé à la fonte, représente l'Humanité rapprochant le Congo et la Belgique. Le deuxième groupe, " Le Congo sous la domination arabe ", est également achevé. Il reste à terminer les deux dernières compositions, dont l'une représente " La Belgique militaire faisant la conquête du Congo et l'autre " Les missionnaires apportant <uix noirs l'es bienfaits de la civilisation chrétienne ''. Les quatre œuvres, on le voit, constituent le développement d'une même idée et se lient étroitement. La nappa va dlspartîtra Le luxe du linge de table a pris depuis ces dernières années des proportions extravagantes. Une réaction se marque cet hiver, surtout pour le déjeuner. On a proscrit tout à coup la nappe, comme une favorite en disgrâce. Chez bien des dames parisiennes, de celles qui donnent le ton, on sert sans nappe, soit sur le bois nu de la table, les assiettès se posant simplement sur de petites nappes rondes, soit sur le marbre, comme chez Mme Réjane. Il faut alors, apparemment, toute la verve que l'on connaît à cette aimable hôtesse, pour que les convives se réchauffent. _ Encore les mets deviennent-ils vite froids. Comme les tables des salles à manger ne sont jusqu'ici pas en marbre, on s'efforce de rendre attrayants les bois bruns et noirs en les fleurissant abondamment, même par une petite caravane d'animaux du désert chargés de fleurs et traversant la table dans toute sa longueur. Puis on pose toutes les pièces qui com posent le service sur de petites nattes multicolores, juste assez grandes pour l'objet- qu'elles portent. Les convives sont hantés par la crainte de tacher de sauce, et surtout d'un liquide plus mordant, la surface polie ou cirée de la table. Car les tables deviennent de plus en plus belles, depuis qu'elles se montrent sans voile, comme une odalisque émancipée. Elles sont faites en bois précieux, ornées d'incrustations, de mosaïques. On devine l'effet du contact d'une feuille de salade ou de l'acidité du jus d'un fruit. Les dames parisiennes auront ainsi l'occasion d'exercer leurs qualités de stoïcisme. Il leur faudra accueillir les accidents auxquels la plaque de leur table est si exposée d'un sourire de douce indulgence. Et chercher, d'autre part, le moyen de faire disparaître, à peu près, la trace de ces maladresses. Les curés et l'école On ne saurait exagérer la valeur du service que rendent au pays les membres de la gauche en discutant de très près le projet de loi scolaire. Pour les catholiques, l'école est une annexe, un accessoire de l'église. Le but du projet est tout simplement de créer, à côté du budget avoué des cultes, un second budget clandestin,, également consacré au clergé. C'est à celui-ci en effet qu'appartient la direction des écoles catholiques, et c'est à cette direction que vont les énormes subsides que la loi mettra à charge de l'Etat et des communes. M. A. Mechelynck a cité à la Chambre un document qui constitue la preuve palpable qu'en fait les écoles catholiques sont les écoles du curé.- Nous croyons utile de reproduire les paroles mêmes de l'actif député de Gand : M. MECHELYNCK. — Autrefois, l'instituteur représentait l'école adoptée; aujourd'hui, la loi parle non de l'instituteur ou du directeur, mais de direction. M. POULLET. — Je m'expliquerai tout à l'heure. M. MECHELYNCK. — Si vous voulez cette innovation, c'est que le mot "direction" répond aux instructions données par le clergé belge pour l'adoption des écoles catholiques ; c'est qu'il répond à l'organisation des écoles telles que les entend l'Eglise catholique : les personnes qui composent la direction sont indifférentes ; car à la tête de l'école catholique se trouve le curé, qui en est le maître. (Signe de dénégation de M. le ministre.) Vous dites non. Voici une brochure à l'usage des membres des comités régionaux des écoles imprimée chez l'éditeur de l'évêché à Namur ; on y demande : " Que faut-il entendre par les chefs naturels de l'école libre! qui .constituent ce que la législation scolaire appelle la direction de cette école ? " La brochure la définit, et cette définition justifie ce que disait M. le ministre d'Etat Louis Huysmans dans la discussion de la question constitutionnelle : la loi constitue, en réalité, un traité conclu entre l'Etat et l'Eglise catholique ; elle répond à l'organisation établie par l'Eglise catholique pour son enseignement. Je lis la brochure éditée par l'imprimeur de l'évêché de Namur: "Que faut-il entendre par les "chefs naturels" de l'école libre qui constituent ce que la législation scolaire appelle "la direction" de cette école?" " En vertu de la Constitution, tout ci-" toyen a la faculté d'ouvrir des écoles " libres et il en conserve la direction. " Quant à nos écoles catholiques, ce ne " sont pas des institutions isolées et in-" dépendantes, mais elles forment les " rouages de cette grande institution de " l'enseignement catholique ou chrétien. " Par là même, elles sont nécessairement " sous la direction immédiate du curé et " sous la direction Suprême de l'évêque, " qui, par le caractère même de ses fonc " tions, est le véritable chef de toutes les " écoles catholiques de Son diocèse. C'est " à ce titre que NN. SS. les évêques, " dans le but d'assurer plus de stabilité "au personnel enseignant, se réservent " le droit de nomination et de révocation | " des instituteurs libres. " La parole de S. S. Léon XIII à Mgr " l'évêque d'Annecy trouve tout particu-" lièrement ici son application: " Toutes " les œuvres catholiques sont placées " sous Pautorité épiscopale. " " La mission de diriger les écoles catho-" liques étant inhérente au mmistè're " pastoral, personne ne peut en dépouil-"ler le curé, pas plus que celui-ci ne " peut y renoncer lui-même. Mais sur-" tout personne ne pourrait en dépouil-" 1er l'évêque, ni ceux à qui il a délégué " son pouvoir en matière scolaire. " Je continue en soulrgnant ce passage, car il touche à l'article en discussion : Tout instituteur catholique, adopté ou non, est donc directement sous les ordres du curé de la paroisse et de Mgr l'évêqiie, quel que soit le fondateur de l'école. Ce n'est pas tout. Si l'instituteur a été désigné pour représenter l'école et traite avec la commune, serait-il dégagé des liens qui pèsent sur lui ? Pourra-t-il se soustraire à l'autorité de l'évêque ou du curé ? Les instructions vont nous le d;re : " L'adoption faite au nom de l'institu-" teur, même à l'exclusion de toute " autre personne, ne modifie en rien la " situation de celui-ci vis-à-vis de l'auto-" rité ecclésiastique, qui, en consentant " au mode d'adoption, n'a nullement " prétendu renoncer à ses droits sur " fécole. " Et voici un danger: " U ne faut cependant pas perdre de " vue qu'on donne par là à l'instituteur " un moyen légal de secouer toute.depen-" dance, en même temps qu'on met la "durée de l'adoption à la merci, non " seulement de son décès, mais de son " simple déplacement. " Pour éviter tout malentendu et tout " inconvénient de ce genre, il faut tou-" jours faire prononcer l'adoption au nom " du curé, à titre de directeur, et de deux "ou trois catholiques avérés." Et voici le résumé du chapitre, qui détermine avec précision l'organisation de l'enseignement catholique : " La doctrine affirmée en cet article étant d'une importance capitale, résumons-la en définissant l'école catholique : "Une éoole libre qui se soumet à la, di-" rection immédiate du curé^ et à la juri-" diction très effective de l'évêque. Cette " règle ne souffre aucune exception ". " La direction de l'école, c'est donc en réalité Le curé. C'est à lui que vont les subsides. C'est pour cette raison que M. Poul-let ne veut à aucun prix que soient publiés les noms des personnes qui constituent cette direction. A quoi bon cette publicité? s'écrie-t-il. Ces noms, tout le monde les connaît, ou peut les connaître. Mais si cela est vrai, quelle objection peut-il y avoir à les faire connaître? Il est dérisoire et déloyal de prétendre en même temps qu il serait injuste d'ordonner la publicité _ des noms de ceux qui composent la direction de l'école, et que ces noms sont publics. Il y a là une contradiction, qui masque évidemment une fraude. Pourquoi cette manœuvre? Ce peut être d'abord pour ne pas fournir au pays l'aveu authentique que l'es écoles "fibres" ne sont pas les écoles des citoyens catholiques, mais celles des curés, des évêques, de l'Eglise. Il est probabLe que ce motif est pour quelque chose dans la dissimulation que veut maintenir M. Poullet. Il y a des) faits évidents qu'on peut, en certains cas, avoir intérêt à nier et dont il ne faut pas rendre la négation impossible. Mais le refus du gouvernement d'ordonner la publicité des noms de ceux à qui sont attribués les subsides peut avoir encore une autre raison, que M. Masson a très bien indiquée : " Nous demandons la liste des person-" nés qui ont assumé la responsabilité " du service de l'écolage dans telle ou " telle commune. Nous avons le droit de " savoir, puisque ces personnes reçoivent " des subventions importantes, à qui " nous avons affaire, par qui ces subven-" tions sont utilisées, si ces personnes " doivent inspirer une confiance et une " sécurité complètes ou si. au contraire, " un contrôle ou une surveillance^ plus ou " moins attentive doit être exercée à leur " égard. C'est là le but de notre deman-" de : Est-ce assez légitime et raisonna-" ble? Et si1 vous résistez tant, savez-vous " pourquoi? C'est parce que vous ne vou-" lez pas qu'il y ait une contradiction pu-" blique entre l'apparence et la réalité ; " vous ne voulez pas donner, par une pu» " blication officielle, une consécration au " pouvoir du comité, consécration qui " pourrait diminuer le pouvoir effectif du " curé. " M. POULLET. — Vous ne connaïs-" sez pas nos écoles adoptées. " M. MASSON. — Vous craignez que " cette publication ait pour résultat d'a-" moindrir le prestige du curé et de Susci-" ter des conflits entre son autorité effec-" tive et le pouvoir nominal, qui est censé " administrer l'école. Je ne découvre pas " d'autre raison, car, dans tout ce que " vous nous avez dit, il m'a été impossi-" ble de démêler un motif plausible à " l'appui de votre résistance. " Que peut-il y avoir, en effet, de ^ '■' vexant et de déplaisant, quand on fait

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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