La Flandre libérale

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06 december 1918
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s.n. 1918, 06 December. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8911n80611/
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44" Année, — Vtfhdredi 6 Déctwbr» l#18. PRIX i 10 CENTIMES B* 25. — Vendredi 6 Décewbr» 1918. LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS Pour la Belgique et l'Union postale, les tarifs seront publiés ultérieurement, RÉMCTIW, iDMISISTIATiON ET IMPRIHEfifE ; QAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS ANNONCES Pour le prix des annonces, s,adresser au bureau du journal. On traite â forfait Cartes sur table Nous avons dit qu'entre les flamingants activistes et passivistes, il n'y a de différence que dans les moyens < d'action, mais que les uns et les autres poursuivent le même résultat qui est la séparation administrative et la division de la patrie belge en deux contrées et veulent créer un fossé infranchissable entre la région flamande et la région wal- * Ion ne. Le L a a t s t e N i e u w s des 3-4 décembre, sous le titre " De Vlaamsche or- j ganisatie " fournit la preuve irréfutable de notre affirmation. Cet organe attitré du flamingantisme annonce qu'un cercle flamand s'est constitué à Bruxelles en dehors des partis J politiques, sous la présidence du profes- < seur Aug. Vermeylen, et qu'il a adressé au peuple flamand, un appel dont il re- J produit le texte. Ce manifeste nous apprend que le cer- 5 cle flamand de Bruxelles n'est qu'une see- ( tion du " Vlaamsch Belgisch Verbond '% ' dont le siège est à Anvers, et dont le pré- 1 sident est le sieur F. Van Cauwelaert, membre de la Chambre des Représen- * tants. M. J. Hoste, fils du rédacteur en 1 chef du L a a t s t e Nieuws, ancien f candidat libéral à Thielt, est membre du < comité du Yerbond. Les statuts de cette organisation fia- ' mingante, destinée à embrasser tout le 1 pays flamand, indiquent les réformes dont la Ligue flamande belge poursuit la réalisation. L'art. 3 porte ce qui suit : " Comme but effectif au mouvement [ flamand sont à considérer : a) La flamandisation de l'enseignement du peuple flamand dans toutes les bran- £ ches et à tous les degrés ; " b) La flamandisation de la justice ( et de toutes les administrations publiques I en Flandres ; A " c) La division de notre armée en uni- c tés flamandes et wallonnes avec le fia- * mand et le français comme langue d'instruction et de commandement ; " d) La réorganisation de l'administra- I tion centrale de telle manière que les f circonstances (omstandigheden) qui con- £ cernent la partie flamande soient trai- ' tées en flamand et celles qui concernent ( la partie wallonne, en français ; I " Les exigences qui découlent des buts ci-dessus relatés sont intangibles (onveiv minderbaar), car elles sont indispensables aussi bien pour l'assainissement, intellèc- ' tue! et' pour le complet développement'- 1 de la force du peuple flamand que pour . l'égalité effective en matière linguistique outre Flamands et Wallons : elles doivent être considéreés comme le "programme minimum " du mouvement flamand et forment la base fondamentale sur laquelle la Ligue flamande est constituée." Cette publication du programme de la Ligue flamingante a le grand avantage! t de mettre les choses admirablement en lumière. MM. Van Cauwelaert, Hoste et c consorts jouent cartes sur table. Et leurs C statuts démontrent clairement que nous n'avons rien inventé, lorsque nous affir- J mions que les passivistes " reprennent 1 pour leur compte et veulent réaliser les c réformes que l'es " activistes " nous c vivaient imposées à l'abri des baïonnettes 1 teaitonnes. £ Les hommes de la ligue veulent " fia c mandiser " la Flandre. Ce mot ne si- j gnifie certes pas qu'ils ont l'intention J d'enseigner le flamand au peuple des * Flandres. Car pooir cela il n'est pas be- f soin de fonder une ligue: le Flamand connaît sa langue et en fait usage tous les j jours. _ ' Ce que veulent ces flamingants, c'est \ donc chasser de la Flandre la connaissan- c ce et l'usage de la langue française^ et aussi faire échapper la Flandre à l'in- | fluence de la civilisation française. j Si les passivistes atteignent leur but, 1 après quelques dizaines d'années d'ap- t plication de ce régime flamingant, quand i la génération actuelle aura disparu, on ne parlera, on n'écrira, on ne lira plus < le français en Flandre. Les Flamands se- j iront sans contact avec leurs frères wal- < '.Ions, sans contact avec la France; toute ( '.trace de la dette de reconnaissance, de f l'amitié contractée envers ce ffénéreux ( pavs pendant la guerre, aura disparu. Les quatre millions de Flamands vi- ( vront-ils donc isolés dans le monde, sans ^ communiquer avec personne1? Certes non, j car cela est impossible. Avec les moyens -de communication et les nécessités d'é- . change modernes, un petit peuple ne peut . pas vivre isolé au milieu des grandes na- ( tions. Par une pente fatale, la Flandre ] retournera donc sous la sphère d'influen- . ce de l'Allemagne à laquelle nous sommes si heureux en ce moment d'avoir échappé. . Pour un homme doué de simple bon sens, non aveuglé par la passion, cette ( conséquence apparaît logiquement, com- ^ me l'évidence même. - • / : C'est pour ce motif que le Flamand re- ' sistera victorieusement au flamingant. ( Il ne se laissera ; pas. ravir l'usage de la seconde langue, qui a acquis droit de ci-té en Flandre depuis de longs siècles et qui relie les Flamands à leurs freres < wallons et au monde civilisé. —— Kxxx.— ■ Les socialistes lêM leur ministre Le parti socialiste organise pour dimanche prochain une manifestation en l'honneur de M. Ed. Anseelë, h l'occasion de sa nomination coijime'. ministre des travaux publics. Un cor.tè^e se formera au marché'■ du Vendredi pour .se rendre au local de-la rue des Baguettes, où aura lieu un meeting. Cette réunion sera suivie d'une autre au palais des fêtes de la rue neuve Saint-Pierre, L'Université de Gand Une énergique protestation M. Je bâtonnier de l'ordre des avocats le Gand nous adresse la lettre suivante: Monsieur le Rédacteur en chef, J'ai l'honneur de vous communiquer le ,exte de la délibération prise par le con_ eil de discipline de l'ordre des avocats le Gand, dans sa séance dui samedi 30 novembre 1918. Le gouvernement a agi, semble-t-il, ous l'empire d'une erreur profonde sur es sentiments vrais de la population fla-nande, et une enquête un peu Sérieuse 'eût immédiatement édifié sur l'opposi-ioni unanime qui devait accueillir son dé->lorable projet de ressusciter, sous une Lutre forme, l'Université flamande que 'ennemi avait organisée ici, comme une nachine de guerre contre l'unité na-ionale. Le peuple gantois, blessé dans ses entiments patriotiques les plus délicats, :onsidère ce projet comme une faute ;rave et comme aiiï manque de tact poli-ique.D'autres mesures l'ont du; reste péniblement affecté ; comme les journaux iïoeaux 'ont fait remarquer avec raison, nous ussions été heureux de pouvoir acclamer n même temps que l'armée nationale vic-orieuse, un détachement de la vaillante rmée française, qui avait combattu aux >ortes de la ville. On ne nous l'a pas perdis ; cependant les officiers français qui accompagnaient -Sa Majesté, et que notre jeuple tout entier a acclamés avec en-housiasme, ont été témoins de l'adraira-ion qu'il professe pour leur nation à qui ant de l'iens nous attachent. Il semble ujourd'hui prouvé, que des informa-eurs incompétents ou malintentionnés •rit. trompé le Roi et l'armée sur les dis->ositions de l'opinion publique de notre ille, et je me suis permis de saisir cette •ccasion pour protester au nom du bar-eau contre cette action néfaste. Dans adresse qu'il a votée à Sa Majesté, le onseil de discipline a été heureux de >ouvoir rendre hommage aux sentiments jatriotiques unanimes de la population gantoise, qtii demeure inébranlablement idèle à |lJunité de la Patrie. Malgré lu'on les ait méconnus, el'e ne laissera ►asser aucune occasion de les manifester vec l'énergie propre à notre race. Je serais heureux de voir reproduire na lettre, dont j'ai communiqué le texte ,u conseil de discipline, en même temps lue celui de notre résolution. Agréez, Monsieur le Rédacteur en chef, 'ass/urance de mes sentiments distingués. Le bâtonnier, L. VERHAEGHE. Gand, 2 décembre 1918. XXX Voici le texte que M. le bâtonnier a ien voulu nous communiquer: " Le conseil de discipline de l'Ordre es avocats près la Cour d'appel de rand ; " Attendu que le projet de créer une Jniversité flamande à Gand a ému toute a population ; qu'il est une cause de [éceptiqn pour tous ceux qui ont résisté ourageusement aux menées perfides de 'ennemi, redresseur de prétendus griefs éculaires ; que' certains l'interprètent omme) un désaveu de cette résistance, me méconnaissance de l'attitude patrio-ique du corps professoral, une réhabili-ation des traîtres, qui ont été les corn-ilices de l'ennemi ; " Que ce projet semble avoir été im-►rovisé sous l'empire d'une erreur proonde sur les sentiments vrais du peuple lamand, et du peuple gantois en parti-ulier ; " Que la presse de tous les partis re->ousse ce projet comme compromettant 'unité nationale et comme aboutissant ogiquement à cette séparation adminis-rative, contre laquelle le peuple entier l lutté avec tant d'énergie; " Que'depuis leurs plus lointaines origines historiques, les Flamands ont toit-ours fait usage de la langue française omme d'une seconde langue maternelle, lui leur est devenue d'autant plus chère lujourd'hui, que l'ennemi a tenté de l'ex-irper par la contrainte; " Que la connaissance de cette secon-le langue, plus répandue que le flâna nd, est considérée à juste titre par e peuple des Flandres comme un moyen ndispensabie de maintenir le commerce ivec l'ensemble de la population belge, es peuples étrangers et surtout la France, à laquelle les liens les plus étroits tous unissent, depuis qu'ensemble nous ivqiis lutté et souffert pour la cause du Droit et de la Justice ; " Qu'en ce moment surtout, où le gé-îie latin a reconquis sa légitime influen-:e dans le monde, toute tentative d'étein-lre un . foyer. de culture .latine en Flan-Ire, ou d'en amoindrir l'importance,; est. • m .péril" grave ^pour T avenir intellectuel lu peuple flamand; " Q^iê. la liberté du père de .famille ïxige-le maintien intégral de l'Universi-é. actuelle, où' l'enseignement s,e donne n. français depuis la restauration de l'ia-5épenuance nationale, et qui, grâce au ;alent de ses maîtres et au succès de ses )lèves, a acquis, l'estime universelle du nonde'savant ; , Que, d'autre part, la juxtaposition de deux universités rivales dans la même ville, est pleine de dangers pour l'union patriotique qui doit: régner parmi les étudiants,. et risque de troubler gravement la tranquillité publique ; Qu'enfin ; l'intervention du conseil de : l'ordre est légitimée par cette considération décisive qu'il a pour mission de met- ; tre lMpinion-'Vn garde cbut-nb des projets, -menaçant l'avenir et le recrutement des carrières libérales, et du barreau en particulier ; " Qu'en effet laiscience juridique, issua du droit romain3 a rencontré en Belgiqu et en France son expression la plus pai £aite dans les travaux des jurisconeultvi' ot les décisions des cours et tribunaux cf.ui ont trouvé dans la langue français ui i instrument dont la clarfcé, la précisio eb l'élégance n'ont jamais c*té surpassées Par ces motifs, statuant à l'unaniTm té, émet le vœu que l'Univérsité actu'sll établie à Gand, soit maintenue intégrale ment sans aucune modification essentiel! dans son organisation, et qu'elle rouvises cours dès que les circonstances le lu permettront, fait appel au barreau belg tout entier pour le seconder dans son oj position aux projets qui peuvent la mettr! -en péril. '' Décide qne la présente résolmtion se m envoyée à Sa Majesté le Roi, aux chef cï.es départements ministériels, aux as semblées législatives, à l'administraiioi co-.mmunale de Gand, et aux journaux di pavs. V Ainsi fait et délibéré à Gand, le novembre 1918. ".Etaient présents : MM. Verhaeghe bâtonnier; Callier ; Claeys-Bouùaert Ceuterick ; Meichelynck ; De Cuyper ; Vcr bessem ; Halle t ; Fuerison ; De Cnyf j FM mond De Saegher ; H. Fraeys ; G. Vaudier Bossche, secrétaire. " A. BMUaJSS (De notre envoyé spécial) —o— Pour la restauration De passage mercredi; à Brti-ges, nous j avons rencontré MM. les ministres An. seele, HarmÂ-gnies et baron Ruzette, k sénateur Coppieters, B^co, gouvei-neui- du Brabant, représentant l'Union des villes, avec MM. Cyrille Van Overberge, Ghende député permanent, et le1 sénateur Vynck, plusieurs hauts fonctiorai aires de l'administration de^ ponts et «chaussées et* du ministère des sciences et -des arts. Ils avaient quitté Gand le matin en automobile, pour faire aine tournée d'iétu. des et de constatations à Bruges, IZee-brugge, Ostende et dans la vallée» de l'Yser. Il s'agit de s'y rendre compte des dégâts qui ont été causés et des travaux urgents qui s'imposent. La vie économique La vie à Bruges est normale et généralement moins coûteuse que dans le restant du pays. Les Brugeois n'ont pas eu trop à souf_ frir d'ailleurs, pendant Ja dfurée de la guerre, de la crise du ravitaillement. Aussitôt que les Boches eurent évacué Bruges, les prix fléchirent subitement dans de fortes proportions. Mais bientôt arrivèrent les troupes alliées, les lois économiques de l'offre et de la demande firent sentir leurs effets, et les prix subirent de nouvelles majorations. C'est ainsi que le beurre, diont le-prix était tombé à 10 francs, sel vend actuellement 20 francs le kilo. Le pain, en dehors du rationnement distribué par le comité, est abondant. Le pain blanc est affiché chez les boulangers au prix de 1 fr. 50 le 1/2 kilo, le pain tfait de farine non blutée 1 fr. 50 le kilo. La viande est vendue 10 francs le kilo. Elle est abondante également. Les pommes de terre se vendent 18 à 20 centimes 'e kilo, comme à Gand, les œufs 90 centupefi, le lait 1 fr. 20 le litre. Il y a beaucoup de poisson, essentiellement des sardines fraîches à 1 fr. 25 pour 2 kilos, des sardines fumées à 3 fr. 60 le kilo, des plies à 2 fr. 50 et 3 fr. le kilo, des harengs fumés dej60 centimes à 1 fr. la pièce. Le tabac est vendu 18 à 20 fr. le ki'o; on peut se procurer un bon cigare pour 30 centimes, de bonnes cigarettes à 1 fr. la boîte de 20. Le savon brun coûte 11 fr. le kilo. Pour 1 fr., 1 fr. 50 et 2 fr. on achète une brique de bon savon de toilette, pour 3 fr. 75 une brique de savon Roger-Galiet. Il y a déjà du savon de toilette de qualité inférieure à 50 et 75 centimes la brique. On paie 5 fr. pour 6 briques de savon Sunlight.Les bananes se vendent 65 centimes la pièce, le chocolat 1 fr. 'a ligne. Il suffit, pour s'assurer de tous ces prix, des parcourir la rue des Pierres, la plus commerçante de Bruges. Au restaurant oni peut dîner pour 3 fr. ou 3 fr. 50: un potage, un plat de viande, pommes de terre et pain. Dans les cafés, un demi de très bonne bière est débité au prix de 50 centimes; un café extra coûte également 50 centimes, fîî Les communications sont longues et difficiles. Il existe un train pour Gand, mettant plusieurs heures à effectuer le voyage, et un train pour Ostende. Le chemin de fer entre Bruges et iBlan-kenberghe' ne fonctionne pas.' « Un vicinal ' roule vers Ursel. ; m- Une soixantaine de maisons ont "été détruites par des obus allemands, pendant les'derniers jours qui ont précédé l'armistice. . Le port a beaucoup eu à souffrir du jet des bombes. iîî Peu de journaux locaux paraissent à Bruges. Lés journaux parisiens sont les. 'seuls journaux d'expression française qui ;s'y vendent; avec un jour de retard seulement. . - Le "Journal de Bruges" , n'a paru 'ni'une seule fois. On pense .que d'ici peu il pourra paraître régulièrement. On croit que la ' Patrie" aura cessé d'exister. Le "Handelsbîad" paraît une. fois par semaine,' <le samedi; le "Burgerswelzijn" - trois fois par semaine ; le "Standaard van Ylaanderen" tous les jours.t'. | _ La presse brugeoise ewt atteinte égale. e j ment par la crise du papier. Celui-ci I presque* complètement défaut. Les troupes et les nouvelles recrues e Une grande animation règne à Bru: n provoquée surtout par la.présence des ; crues, qui s'y exercent au service n i taire. e On les y voit par groupes nombreux looft' des cours d'eau qui relient les poi a . d'e la ville. s Us s'y initient aux premières noti de l'école du soldat. Tous les jeunes gens en âge de sei dans l'armée, venant de Gand et Bi Hxelles, notamment, arrivent qui diennemenfc à Bruges. La plupart partent de là pour La Pa: d'où ils sont expédiés dans d'autres rections. Il y a peu de . troupes régulières à B ges. À Bruges et dans -les environs s établis spécialement les services auxil: ) res de l'armée belge. Les activistes Tous les chefs activistes de Bruges od décampé avec les Boches. Lo mouvem actjviste y est complètement enrayé. Le flamingantisme y est fortement cc battu. Il n y eut d'ailleurs aucun suc< même sous le régime teuton. Les plus importantes assemblées, pi lesquelles ont avait fait une énormp p pagande u r b i et o r b i, ne réwnir jamais plus de cinquante auditeurs, encore lesquels ! La population fut hostile à ces pêche en eau trouble. Cette hostilité n'a f que s'accroître. L'impôt sur les bénéfice de guerre On nous écrit de Bruxelles,: M. Anciaux, lo savant professeur d conomie politique à l'Université de B: xelles, nous a fait un exposé des prin pes qui ont guidé l'Institut Solvay da 1 élaboration d'un projet de loi sur bénéfices de guerre. 11 a montré tout d'abord que des 1 néfices de guerre furent réalisés partoi aussi bien dans les pays neutres que cl: les belligérants. Ces bénéfices étaie aussi oppressifs que fructueux, car ils faisaient au détriment de la masse surtout des plus pauvres. Par con; quent, 1 impôt sur les bénéfices de guei a une base^ inébranlable dans la justi sociale. L'-Etat -doit accorder aux class ouvrières, qui ont combattu, des réfc mes sociales qui entraîneront des dépe ses considérables. Il faut donc prend de l'argent chez ceux que la guerre enrichis. C'est chose aisée dans les pays où ex: te l'impôt sur le revenu, mais en Bel^ qUe on devra recourir aux moyens inc rects : preuves par la loi et présomption Parmi celles-ci figurent les achats agrandissements d immeubles, les acqu sitions de meubles, de valeurs, la sou cription à une émission de titres, les ve sein en ts dans les Caisses d'épargne, et On réservera toujours au contribuable faculté de prouver que son argent ne pr vient pas de bénéfices de guerre. Le projet belge taxera d'abord tous 1 capitalistes, sauf ceux qui n'ont, fa qu'un bénéfice total inférieur à dix mi le francSi En revanche, l'impôt sera pr gressif, et atteindra même en certai; cas 75 %. Pour les agriculteurs la pr somption sera le résultat de leur profe sion même ; tous seront imposés, dédu tion faite des pertes subies par suite ( la guerre. • Les financiers, industriels, comme çants devront faire une déclaration obi gatoire de leurs bénéfices de guerre da un délai très rapproché ; pour les peti commerçants et les agriculteurs n'aya pas de comptabilité, on taxera d'o'ffi en se basant sur les présomptions. Ceux qui exercent des professions lib raies et les ouvriers seront exemptés < l'impôt. La marche dss Alliés —o—i LES COMMUNIQUÉS ■ Communiqué anglais du 1er décembr " xVujourd'hui, les troiupes avancées 1 la deuxième armée britannique, comma dées par le général sir H. Plumer, o traversé la frontière entre Bcho et E peu et se sont dirigées vers le llhin. " Dans la soirée, nos troupes avaie atteint la ligne générale Burg-Reulan Bullingen-Montjoie. " XXX Communiqué américain du 1er décei b'rc : •. "La troisième > armée1 américaine '.franchi la frontière allemande et a s teint la ligne générale Alfcrsteg-Wintoi cheid - Masthorn -Mulbach-Cordcl-Trèv< •Konz-Saarburg-Taben. " xxx . Communiqué belge du 3 décembre : " Dans la journée du 3 décembre, 1 troupes belges continuant leur progressé vers le Rhin, ont atteint la ligne Jak rat h - Immerath-Garzweilèr-Otzenrath-J liers. " La troisième armée américaine a a . teint la ligne générale Krèwinkel-Mett rich-Eioverich-MaTscheid-HirscMelderho " L'importante-ville de .TrèVes a é occupée par les Américains.-" r Emission publique de bons du Très* belge 5 %, à 3 ans d'échéances en w de là circulation monétaire du pays. Là souscription est ouverte. Souscriv< tous, sans frais, aux /guichots des Aige "ces de la Banque Nationale, des banqui privées <at des 'agents'de change. NOS ECHOS 'es Pour les propriétaires rc_ U a été institué à Gand une comm: îili- ^on mixte, composée de délégations d de-ux puissantes sociétés de propriétair ■ i(, d'immeubles : " Eiçenaarsbelangen " •tes Eendracht.der .Eigenaars Lors d'une première réunion, teni ons s?us }d présidence de M. L. Claeys, d légué de " Eigenaarsbelangen ", il a. é vir décidé décrire au collège des bourgme do ^re ^ohevins aux fins de s'enquérir < )ti- ^u,e^ et jusqu'à quel point, ceux-pourront soutenir les propriétaires da mo leairs revendications pour dédommag ^j_ ments dans les cas suivants : 1. Destruction des propriétés par sui ru_ de faits de guerre; ^ 2. Endommagement et destruction d • propriétés par suite d'occupation mi! taire. Des cas nombreux et complexes se p sent journellement, et la commissic estime qu'il est urgent que des indic tions précises soient données à cet égar "û Les propriétaires forment une clas particulièrement éprouvée par suite ( m" la guerre; il y a là un facteur économ es» que qui mérite toute considération, < dont il v a lieu de tenir sérieusemei >ur compte dans l'élaboration de notre noi ro" veau régime économique, si l'on ne vei înt s'exposer à des mécomptes sérieux, d coulant do la situation anarchique dai laquelle la propriété s'est trouvée . di JTS rant les longues années de la guerremoi a1^ diale. —o— — Le remboursement des marks On se préoccupe activement, à Bruxc les, de faire rentrer les marks. A cet effet les banques bruxellois viennent do prendre une excellente m sure : tous les dépôts effectués en mark seront remboursés, à dater de ce jour, < 'é- monnaie belge, à la pleine valeur ( u- un franc vingt-cinq centimes pour v ci- mark. ns Cela aura pour effet de mettre ui [es grande quantité d'argent belge en cire lation, et ceux qui l'avaient accapai ,é- n'auront plus aucun motif de le gard« it, au fond de leurs cachettes, ez —o— nt La croix de guerre On a rendu unanimement hommage ^ la vaillance des populations civiles d< lé" territoires occupés. re Ne ferar-t-on rien pour récompenser ce courage de ces héros modestes : déporté condamnés politiques, qui ont bravé 1 r' mort en résistant à nos oppresseurs. En France on a décidé la croix c re guerre ou mérite civil aux citoyens coi a rageux qui s'étaient distingués pendai l'occupation. N'en fera-t-on pas de même chez nou£ g Les communications avec Bruges 3>t La circulation des trains sur la doubl i- ligne est rétablie entre Tronchiennes € s- Bruges. r Rétablissement du vicinal d'Ursel On peut déjà se rendre de Lovendegen à Ursel par la ligne vicinale. Deux dé parts ont lieu par jour dans chacune <'e: ditections. f —o— 0_ Arrêté sur la circulation iq Un arrêté du gouverneur militaire an é- nonce qu'à dater de ce jour toute pei s- sonne munie d'un permis de séjour o: c- d'une pièce en tenant lieu peut libremen le circuler de jour et de nuit dans la pre vince par tous les moyens do locomotion r- Pour voyager en dehors de la provinc i- il faut être muni d'un sauf-conduit déb ig vré par l'administration communale, ts Ceux qui désirent voyager en dehors di it pays sont obligés d'en demander l'autc 2e risation au chef de la brigade de suret par l'intermédiaire de l'administratio: é- communale. le —o— Deux braves - Suivant un ordre du jour, publié pai 1' " Indépendance belge un acte di bravoure admirable a été accompli fa deux de nos jeunes concitoyens. Le sous-lieutenant, De Lanier Jean officier d'artillerie, volontaire, au lro.n depuis le début de la guerre, et qui s'étai g. à plusieurs reprises distingué par sa bra voure, avait été gravement blessé par de n éclats de shrapnell le 13 septembre der : nier. Il dut subir l'amputation du pîe< u_ gauche.. Après l'opération l'état du jeune <;ffi cier s'aggrava par suite de la nerte cl< ^ sang M. André Verstraoten, brancardier fils du professeur de notre Université s'offrit lui-même à l'opération de la trans fusion du sang. Plus dJun demi-litrè d< n' sang fut infusé au blessé. . ^ M. Jean D.e Lanier est le fils de Mada a me vèuve Georges De Lanier, et neveu d' ' M. Alfred De.Lanier, consùl'de Daneriiarv s_ en notre ville, s- 0 Actions d'éclat Sont cités à l'ordre du jour de l'aimée : es Galet E. J., licutenant-colonel d'état >n major, officier d'ordonnance du Iloi " Officier supérieur d'état-major d'ui mérite exceptionnel, a fait preuve pen dant toute îa campagne des plus belle qualités militaires. A rendu des service " très importants au commandement d< • l'armée et a coopéré ainsi dans la plu large mesure au succès des opérations. ' Proud'homme L<. V., major-adjoint d'é ~ tat-major, officier d Ordonnance'du Koi )r "Officier supérieur.de grand mérite. £ donné pendant toute la durée de la cam pagne des preuves/de dévouement, d'ac ;z tivite et de courage. A rendu de grand; i- ■ services-en assura nt,- dans les circonstan >h - ces les plus difficiles la liaison eutre 1< commandement et les troupes. " Ce qu'il faudrait faire du Kaiser Un; abonné nous aidresse la note ci-dessous : s- u J'ai lu dans la "Flandire" du 1er cou-es rant oue M. Mac Master, membre du Pares loment anglais, estime que "livrer Guil-et '' laume II à da France, qui 1e maintien-" dra prisonnier à perpétuité, serait la 10 " plus grande humiliation qui pourrait é- "être infligée à l'ex.kaiser ". té " Il y en; aurait une aAitre à lui faire s- subir, au préalable, e*t qui, selon moi, se_ m rait encore plus grande. Ce serait de l'en-ci feimer dans une cage à hêtes féroces, mûris nie de! solides barreaux, et de le "prome-fe- ner" enchaîné ou le cou garni d'une can-gue, dans les régions principales de notre ta pays et de lia France qui ont été ravagées, pillées et incendiées par ses "invincibles" es guerriers. i- " Louvain, Dinant, Termonde, Ypres, St-Quentin, Reims, etc. etc., mériteraient o bien, je pense, d'obtenir cette petite sa. 'n tisfaetion. " Qu^en pensez-vous?" ^ Comment les « Bertlia » tiraient sur Paris i_ Les autorités militaire*; bavaroises ont ît donné les renseignements suivants sur los canons à longue portée tirant sur Paris. Les pièces furent construites avec des ca-nons de marinie, munis d'une âme nou-3- velle. Cette transformation fut effectuée is dja-ns un temps relativement court. La pré-i- paration du tir dura de six à neuf mois, i- Le calibre du canon était de 21 centimètres. Le poids du projectile 150 kilos. La charge à peu près identique. L'angle duj canon, 65 degrés. Le projectile monte à l_ 35 kilomètres. Il n'y eut pas d'essais ; le tir fut base uniquement sur des calculs. 5J5 I) y otrt toujours deux canons en posi-e- £lon' positions étaient préparées à ] avance sur des plates-formes bétonnées; n lcs °^non3 étaient mobiles sur rails et montés avec des grues. C'est le grand n quartier général qui a donné ces renseignements.i- Le Rhin français ■° Après Musset, dont on se rappellera le 5i- Prest€> si ^er "Rhin allemand", M- Louis d'Hurcourt, le fondateur du ' Drapeau ", dans ses " Chants de la Victoire ", à 1' " Intransigeant", chante à, le Rhin français. ^Musset rappelait qu'on l'avait eu, c« Rhin : o Nous _ l'avons eu, votre Rhin allemand. Si vous oubliez votre histoire, 6 Vos jeunes filles, sûrement, En ont mieux gardé la mémoire; 0 Elles nous ont versé votre petit vin blanc. lfc Et Musset concluait ; Qu'il coule en paix, votre Rhin allemand l 1 Que vos^ cathédrales gothiques S'y reflètent modestement... Ou craignez que vos airs bachiques e Ae reveillent les morts de leur repos san-t (glant. Les morts^ se sont réveillés ou plutôt leurs âmes héroïques se sont réveillées chez les jeunes fils de France, et M. d'Hur-t court peut chanter aveo un accent fraternel à celui de Musset : i II est à nous, votre Rhin allemand ! Foch a troussé sa robe verte; L'Allemagne en a plein le flanc, La plaie à .jamais reste ouverte. Voilà lo poilu, fier, charmant, Aux sons de sa fanfare alerte, 1 Où le père a passé, l'enfant k A son tour passe, triomphant! U est à nous, votre Rhin allemand! —o— 3 Une anecdote Tout au début de la guerre, un de nos jeunes concitoyens, actuellement incorpore dans l'arme du génie belge, s'était 7 réfugié en Hollande afin d'échapper à la 3 tyrannie teutonne. 1 a Jol}r'comine ii pédalait aux environs de Haarlem, un de ses amis lui demanda, pour gagner du temps, de lui permettre de prendre place sur l'arrière de sa bécane. Mal lui en prit, car cet acte de com-» plaisance lui valut un procès-verbal, dressé en bonne et due forme, pour infraction au règlement de police hollandais.3 Quelques semaines plus tard, notre con-h citoyen était appelé à comparoir devant le .juge de paix de Haarlem. Comme il 5 excipait de sa nationalité belge et fei-. gna-it ne point connaître la langue néer-1 landaise, le magistrat dut recourir aux offices d'un interprète, en l'occurrence un notaire, professeur de français dans } une école normale de l'endroit. | Aux nouvelles objections de notre compatriote qui déclara ne point connaître ' les lois régissant le peuple hollandais, 5 le juge de paix se contenta de répondre que ce n'était point une raison peremp-. -toire pour les enfreindre. " Dura le*, sed , lex ", et notre concitoyen, bénéficia,nt 1 toutefois de circonstances atténuantes, se vit octroyer, d'un ton paternel, une amende de... " cinquante cents qu'il dut acquitter dans un bureau de contributions.Le comble, c'est que pour sa prestation, l'interprète empocha " vingt florins "!... A ce compte-là le budget de la justice en Hollande doit être rudement grevé. La presse parisienne et M. Clémenceau Le comité du Syndicat de la presse pa-i risienne a nommé, à l'unanimité, M. Clémenceau, président du conseil, président d'honneur du comité. AVIS AUX ABONNES Nous prions in{.;tamrc':nt nos abonnés qui auraient changé de drmicile,- de bien 1 vouloir nous communiquer leur ancienne adresse ainsi <jue la nouvelle.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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