La Flandre libérale

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s.n. 1914, 14 Mei. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9c6rx9408p/
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40* Innée - Jeudi 14 Mai !9!4 QUOTIDIEN. -10 CENT. 1. 134 — Jeudi 14 liai 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE A.JBOJVIVEIWnE]VTS I mois. 8 mois. f raolt* ! as. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 Î6.0Û UNION POSTALE ? Fr. 3.75 9.00 Î8.00 36.00 On s'atanna aa bureau du Journal et dans tous les bureaux d« posta 0^siamwmmamÊmmatmsmiBmmKHmmmÊaÊmmÊmmmmÊ!ammtpmmmÊÊmmmmmKamÊau^mmnmmam RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 1ÂND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : ! -» RÉDACTION » Téléphone @2 I Téléphone 13 ANNONCES Pons* îa ville et les Flandres, s'adresser an bnreas ég Konrnal- — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Élections législatives 1\ DU 24 NIAI 19(4 H*I*H : Hiisto W° S CANDIDATS EFFECTIFS : MM. BRAUN, ElilILE, ingénieur, député sortant, bourgmestre de la ville de Grand. MECHELYNCK, ALBERT, avocat, député sortant. BUYSSE, ARTHUR, avocat, député sortant. LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avo-1 cat, conseiller provincial. BODDAERT, HENRI, avocat, dé- I puté suppléant, conseiller provincial.DE SAEGIiER, EMILE, ancien notaire, à Bottelaere. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque à Eecloo. VAN ZELE, JEAN, propriétaire, bourgmestre de Bouchaute. TERTZWEIL, LEON, industriel, conseiller communal à Gentbrugge GITTEE, EMILE, négociant, conseiller communal à Mont-Saint-Amand.LAGRANGE, indstriel à Deynze. CMCIDÂTS SUPPLÉàHTS : MM. LIPPENS. PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avoc. 1 BODDAERT, HENRI, avocat, Réputé suppléant sortant. DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. VAN ZELE, JEAN, propriétaire à Bouchaute. Une petite manœuvre... inoffensive, mais bien cléricale "Nous irons dire partout que vous refaites le cartel ! ' ' Ainsi s'exprimait, il y a quelques jours, à la Chambre, M. Woeste. C'était une contre-vérité. M. Woeste le savait bien et M. Hymans le lui a immédiatement et nettement déclaré. Mais ce n'est pas cette misère qui pouvait arrêter M. Woeste, moins encore ceux à qui il donnait ainsi le mot d'ordre. Aussi, depuis que la campagne électorale s'est ouverte, la presse cléricale ne cesse-t-elle de clamer sur tous les tons : Le cartel est refait ! Les libéraux sont les alliés des socialistes ! Mais le parti clérical et la presse cléricale ont tant menti, ont fait tant de promesses, presqu'aussitôt oubliées ot violées que faites, que leur crédit dans l'opinion publique a singulièrement baissé. On ne les croit plus. Alors les bons apôtres ont jugé expédient de prendre un masque et une brochure vient de paraître, se donnant les apparences d'être écrite par un libéral — anonyme, naturellement — et qui, elle ! aussi, dénonce le danger dont l'alliance des libéraux avec les socialistes menace la société ! Pauvre malice, cousue de fil blanc, à laquelle personne ne se laissera prendre. Le fil blanc y est, au reste, par tror> apparent. Qu'on en juge par le seul passage que voici : L'acharnement du parti libéral à combattre le principe de l'égalité des subsides aux écoles confessionnelles et aux écoles neutres est l'un des exemples les plus frappants de son esprit sectaire. Nous professons que l'enseignement ; doit être indépendant de tout dogme re- ; ligieux; qu'un enseignement neutre les- • pecte toutes les convictions et qu'il est par conséquent de nature à satisfaire tous les pères de famille. Voilà qui est fort bien. Mais cet enseignement, qui doit donner satisfaction à tous les pères de famille, la leur donne- , t-il effectivement? . Non, puisque certains en réclament un autre. Et ilg ne sont pas un petit nombre, que l'on pourrait accuser de sentiments <?ontre nature, ils sont un grand' nombre, une majorité peut-être. Comment rejeter leur requête sans reconnaître que nous n'avons aucun égard pour l'opinion de nos adversaires, et qu'il suffit, à nos yeux, que la nôtre soit respectée 1 Est-ce parce_ que l'école confessionnelle est une pépinière d'électeurs catholiques qu'il faut la priver de subsides 1 'Disons tout net alors que l'Etat a le Jevoir d'entretenir des pépinières d'électeurs rationalistes à l'exclusion de ;oute autre ! C'est' bien la thèse - cléricale dans toute, sa. pureté, . et ce passage; à lui seul, vaut la", signature d'un jésuite-Libéral anonyme, mon ami, vous êtes* sans doute le frère du libéral ."notoire"' ]ui, régulièrement, fait ses confidences 3t épanche ses douleurs dans le sein du Bien public et àxi-XXe- Siècle. Mais, :ette fois, vous êtes par trop maladroit st vous .vous êtes trahi.- Dénoncer l'esprit sectaire du" parti libéral.-, parce qu'il s'oppose à ce que e trésor public paye des écoles dont a seule raison est précisément d'être nectaires, c'est bien le paradoxe clérical dans toute sa beauté. Quoi ! l'Etat et les communes ouvrent à tous des ecoles d'où toute ntolérance, tout sectarisme, sont soigneusement bannis; les cléricaux, ou >our mieux dire le clergé ,ne veulent pas le ces écoles précisément parce qu'elles le sont pas sectaires; ils veulent pour îux des écoles exclusivement clérica-es, d'où toute tolérance au contraire sera bannie, où ils puissent avoir la iberté et où ils affichent la ^rétention l'être sectaires autant que l'Eglise ca--holique elle-même est intolérante et sectaire ; ils 's'arment de la puissance le la loi pour forcer tout le monde, î'est-à-dire pour nous forcer nous aussi i payer, dans la même mesure qu'eux, :es écoles sectaires que nous combat-ons et que nous détestons précisément )arce qu'elles sont intolérantes et sec-aires ! Et c'est nous que ce clérical nasqué a la sottise d'accuser d'être sectaires ! Jésuite, mon ami, vous êtes allé ror> loin. Ici votre masque est tombé : 1 n'y aura dans le Darti libéral que sifflets pour saluer votre vilaine figure. Echos & Nouvelles BapHelié elérîcifa Les socialistes sortent renforcés des élections législatives françaises, en partie grâce à l'appui que ie grand parti de l'ordre lui a accordé. Le "Soir", l'organe neutre de Bruxelles, émet à ce sujet les réflexions suivantes : " Oui, par haine des radicaux, les conservateurs, royalistes, impérialistes, n'importe quinquistes. ont donné leurs voix aux candidats révolutionnaires. Leur tactique n'est pas nouvelle. Elle ressemble fort à celle de Gribouille qui se jetait à l'eau de peur d'être mouillé par la pluie. " Il s'est même trouvé deux évêques pour conseiller aux électeurs de voter în faveur des socialistes. Il est comique de lire après cela dans le "XX© Siècle" : " Reste à savoir si la France et les Français ont sujet de se réjouir de cette victoire socialiste. " Et ce sont les conservateurs qui ont 3ontribué à cette victoire ! Peut-on pousser plus loin l'hypocrisie ït la duplicité 1 Opportunité . Le " Matin " d'Anvers, émet ces réflexions : " Le "XXe Siècle" consacre un érein-:ement au gouvernement chinois, gouver-lement tyrannique et dictatorial. _ " Au moment où le Roi reçoit une mission officielle de ce gouvernement, lui )ffre un dîner où il place à sa droite S. 2xc. Lou-Tseng-Tsiang, à la droite de a Reine S. Exc. Ouang-Yong-Pao et jorte les insignes de l'ordre que ces diplomates sont venus lui apporter, cet îreintement, de la part de l'organe offi-ïieux, témoigne d'un vif sentiment des îonvenances. " Ce qu'il y a de plus comique, c'est que ïans un autre organe catholique, un nissionnaire éjacule à jet continu des >etits gloussements d'admiration pour la solérance de ce gouvernement qui laisise e prosélytisme catholique fonctionner j ;n paix. " Le "XX© Siècle" choisit donc admirablement son moment, sous tous les rapports. " *** Le Joyeuse entrée des lonreralns à Hamor Le roi et la reine des Beiges feront eur joyeuse entrée dans la ville de SJamur 11© dimanche 19 juillet pro-shain. A cette occasion de grandes fêtes seront organisées. Le ehsî d'état-major L© lieutenant général De Ceuninck, :hef d'état-major de l'armée, a obtenu m congé de trois mois, préalable à sa re ;raite. L'angmentatUn du prix dei «bonnemects tn ehemln de fer Le gouvernement a découvert un© louvell© source des recette», mais il ne , I exploitera que les élections passées : l'augmentation du prix des abonnements de trois mois, six mois et un an au chemin de fer. Le tarif est déjà prêt. La 'presse eléricalel va démentir 'cette nouvelle, évidemment. Mais, que les électeurs, .dans les réunions . électorales, essayent donc ,de faire prendre des engagements formels à cei sujet par les candidats d© droite ; on verra comme les interrogés tenteront d'éluder la question.Il ,est vrai que ces messieurs les représentants catholiques n'ont jamais été chiehes d© promesses. Un détail : la majoration ©n question sera d'un cinquième du prix... pour commencer.*** VIF cflBjj'és de la Presse beïjs Le Vile congrès national de la Presse bftlge s© tiendras à Liège les 30, 31 mai et 1er juin prochains. Il réunira exclur sivement les journalistes professionnels. II est organisé sous les auspices de l'Association général© dé la Press©, belge et •e-st placé sous le patronage des ministres des sciences et des arts, de la justice, des affaires étrangères, de la guerre et de l'intérieur, ainsi que des diverses autorités de la ville ©t de la province de Liège. A l'ordre du jour du congrès ont été inscrites trois questions: lo Le contrat d'emploi du journaliste ; 2o Le seerst professionnel en matière dé presse ; 3o Le choix de la langue dans laquelle doit être jugé un procès d© presse. L© congrès sera accompagné d© nombreuses fêtes et réceptions préparées par la Press© liégeoise. Citons entre autres: Des réceptions par l'administration communale de Liège et par las autorités provinciales. Un banquet où assisteront diverses personnalités. Une excursion en automobile au Sanatorium de Borgou-ment, à la Cascade d© Coo et à Spa. Un déjeuner offert par la ville de Spa et enfin une manœuvre à Malchamps par les aviateurs militaires. Les journalistes liégeois comptent offrir à leurs confrères, en souvenir de ce congrès, un albumi renfermant douze gravures inédites de peintres et dessinateurs liégeois. Les étudiants & Rm» sous les papes A toutes les époques, les étudiants furent bruyants à Rome. Sous les papes, la Sapienza était un véritable centre d'indiscipline. En 1787, ils étaient parvenus à faire tirer la loterie dans les locaux universitaires. Ils se montraient dans la ville coiffés du bonnet cardinalice. Us molestaient les femmes dans les rues, au point de se faire poursuivre par des hommes du. peuple, armés de couteaux, jusque dans les auditoires. Un jour, ils portèrent un âne jusqu'au premier étage de la Sapienza, et le mirent dans une chaire professoral©. Au commencement d'e l'année académique 1824-25, pendant une procession à la basilique vaticane, les étudiants se montrèrent si irrespectueux, que Léon XII ordonna une enquête judiciaire. Plus tard, les manifestations estudiantines prirent une autre forme, et le " Messagero " rappelle, qu'en 1847, alors que l'attention d© toute l'Italie était tournée avec sympathie vers Pie IX, s'ouvrait, place Sce-Euphémie, le fameux " Caffè délia Sapienza ", où se donnèrent rendez-vous tous les étudiants libéraux.Ce fut dans ce café que se firent, l'année suivante, les enrôlements pour le bataillon universitaire, à la tête duquel se mit Angelo Tittoni, qui s© distingua à Cornuda-, à Trévise et à Vicepce. Sur une immense feuille de papier, affichée sur un des murs du café, les étudiants avaient dessiné l'Italie avec ses limites naturelles des Alpes et de la mer, sans autre indication qu'un petit disque à la place où se trouve Rome, avec l'inscription : " Capitale de l'Italie En 1850, ils jouèrent un tour pendable au cardinal Antonelli, secrétaire d'Etat, qui venait parfois visiter la Sapienza. On substitua, on ne sait comment, à la cocarde pontificale, qu© portait 1© laquais, ja cocarde tricolore. Et ainsi, lorsque j'éminence remonta en voiture, le domestique, en se découvrant respectueusement, lui mit sou» le nez la cocarde nationale. Et comme si cela ne suffisait pas, les étudiants avaient collé sur 1© carrosse une adresse de sympathie au roi Victor-Emmanuel. La conception da mensonge chez te? éeolt rs " L'Intermédiaire des Educateurs l'intéressante petite revue mensuelle de Genève, avait demandé à 'ses lecteurs de proposer à des enfants le sujet de composition qu© voici : Un mensonge : " Racontez un mensonge. Vous pourrez ou inventer une histoire ou raconter un fait qui s'est vraiment passé. Vous direz (ïans la première phrase si vous faites l'un ou l'autre." Il ne s'agissait pas d'imposer une cim-position-confidence, mais de découvrir, dans la mesure du possible, ce que le mot de mensonge .évoque dans l'esprit de l'enfant.Mil© Marie Dobre, qui a dépouillé l'enquête, signa'© qu'elle a reçu 749 réponses, de1 Suisse et de Belgique. Ce nombre est évidemment trop petit pour permettre des conclusions certaines. D autre part, la- méthode des enquêtes n'est pas sans présenter des incertitudes et des lacunes. Et pourtant, si les résultats obtenus sont provisoires, on peut déj'à en tirer quelques conclusions d'une réelle importance pour l'éducation : 1. Les .tout-petits, dans la'majorité des cas, ne se rèhdent pas compte de ce' que. c'est qu© 1© mensonge; il faut donc' prendre cette inconscience en considération, quand ils mentent ; 2. Les questions qu'on pois© à l'enfant jouent un grand rôle dans le mensonge : elles peuvent.agir comme .une suggestion (pàr la forme) ou comme une intimida-^ tidn (par lé ton) ; v- , £ . 3. Le mensonge • est .presque ; toujours envisagé par les enfants comme la conséquence d'une faute; donc: 4. Il faut, dJ'un côté, c'orriger l'enfant le plus possible au point de vue d'autres défauts : le vol, la désobéissance, ''a paresse, etc., et d'un autre côté^ui faire comprendre que les mauvaises habitudes se lient, et qu'en toute occasion il doit avoir le courage d'avouer sa faute, l.ef, développer en. lui le sentiment du courage.Une erreur typographique s'est glissée dans l'écho que nous avons publié hier sur les " assurances sociales Au lieu d©: " Au surplus, la loi a été bâclée, mais ce n'©st pas parce qu'elle a été mal préparée par le gouvernement, qui, d'ailleurs^ a voulu ©n maintenir obstinément les dispositions les plus rétrogrades ', il fallait lire: Au surplus, la loi a été bâclée, mais ce n'est pas parce qu'elle a été discutée à toute vapeur qu'elle est défectueuse, c'est parce qu'elle a été mal préparée par le gouvernement qui, d'ailleurs, a voulu en maintenir obstinément les dispositions les plus rétrogrades. Barateries électorales Hélas ! oui, les hauts faits par où quatre cléricaux belges, dont deux sont des frères ignorantins, viennent de se signaler aux élections législatives de .1, il le, sont typiques de ce qui se passe' chez nous, un peu partout, à chaque consultation électorale... Un de nos amis, mort l'an passé, libéral sans peur et sans reproche luttant héroïquement contre le cléricalisme triomphant dans un bourg pourri de l'Est de la Belgique, M. Armand Sch. de D..., nous racontait un jour qu'étant témoin au bureau électoral de son village, il vit entrer, en coup de vent, un paysan qu'il ne connaissait pas; "Mon ami, lui dit-il, montrez-moi, s'il vous plaît, votre bulletin de convocation." L'électeur s'empressa de remettre à M. S... un bulletin qui était une convocation valable... pour un village voisin. "Ce n'est point ici, c'est à B..., mon ami, que vous avez le droit de voter. — Pardon, Monsieur, j'ai l'air de me tromj>er, répondit l'électeur sans perdre contenance; mais c'est bien ici, à D..., que je dois voter, et voici la convocation qui le prouve. " Et il tira de sa poche un second bulletin, valable, cett'e fois, pour le village de D... M. Armand S., convaincu qu'il y avait, en l'occurrence,une de ces grivèleries électorales dont nos adversaires sont coutumiers, protesta contre le vote du fraudeur. Mais il eut beau dire ; il était le seul libéral siégeant au bureau ; on passa outre. La grande majorité des communes rurales étant administrées par des cléricaux, et les rares libéraux qui y habitent étant impuissants à exercer un contrôle électoral efficace, des milliers de fraudes se perpètrent chez nous à chaque élection au profit du cléricalisme ! Des votes supplémentaires sont attribués avec un arbitraire scandaleux à. des légions d'électeurs qui n'ont aucun titre à ce privilège. Les collèges communaux bien pensants tripatouillent les listes électorales avec sérénité; celui qui écrit ces lignes a l'honneur de compter, parmi ses cousins, un conseiller communal clérical qui, pendant de longues années, a voté successivement en plusieurs localités le même jour. Depuis l'invention des automobiles, ce genre de baraterie n'est plus qu'un jeu. Les incidents de Lille montrent, une fois de plus, ce dont nos adversaires sont capables. Non contents d'escroquer des myriades de voix en Belgique, ils exportent leurs friponneries en France. Le bel honneur pour notre pays ! Il y a trois jours, a Lille, c'étaient des ignorantins qui se faisaient pincer. II y a deux ans, à Bruxelles, c'étaient le suisse et un vicaire de Sainte-Gu-dule ! Où sera-ce demain? Et pour quelques rares imbéciles qui ont le mat-heur de se faire prendre, combien de ; milliers de pieux griveleurs restent impunis?Et puis, outre ces filouteries électorales tombant sous le coup de la loi, il y a les trucs sans nombre qu'elle ne prévoit et ne frappe point. Là encore, nos adversaires sont passés maîtres, et maîtres inimitables. Il y a quelques, mois,-nous avons pu annoncer dans ce-journal ; qu'un"* nombre , tout à fait imposant et' inusité de jésuites, pro-" fès, coadjuteurs et novices,t venaient, de faire aux autorités communales de' Trorichiennes une - déclaration par • laquelle ils élisaient —1 fort opportunément ! — domicile dans' cette , localité. . Voilà donc , toute une' fournée d'électeurs bien pensants qui, après avoir voté en 1914 dans l'arrondissement de Gand,' iront sûrement, en 1916, élire domicile dans quelque autre arrondissement où leurs votes auront le plus de chances de profiter à la cause du cléricalisme... En 1918, sans doute, nous aurons le plaisir de les revoir à Tronchiennes... Et ce qui se passe chez les jésuites a lieu chez les récollets, chez les dominicains, chez les joséphites, chez les ré-demptoristes, bref dans toutes les jé-suitières et capucinières de Belgique ! Ah ! c'est un doux pays que le nôtre !... X. REVUE DE LA PRESSE « tn puissance » Qu'on ne s'avise plus de reprocher aux catholiques de n'avoir pas de ;programme ou de s'approprier la plate-forme de leurs adversaires j La Métropole me\t au point cette embarrassante question: " S'il est vrai, écrit-elle, que le programme du parti catholique soit renfermé dans la formul© si frappante et si just© d© M. Woeste : "Conserver, préserver, améliorer ", il est tout aussi exact de dire que le principe du service personnel et de l'instruction obligatoire y était contenu en puissance, car la valeur d'un programme de parti réside moins dans les objets idéals qu'il comporte ou© dans les tendances dont il ést imprégné, et l'heureux effet d'une réforme quelconque est souvent moins dans sa valeur intrinsèque nue dans le moment ou il convient de la réaliser. Sous ce rapport, les catholiques ont du reste agi avec une parfaite sagesse et avec un sens très juste des réalités." Suivant la Métropole, donc, les cléricaux pourront se permettre de combattre par tous îes moyens, pendant des années, des réformes que leurs adversaires estiment nécessaires au bien-être de la patrie; puis vienne un jour où la poussée de l'opinion est trop forte, il sera loisible aux cléricaux de trouver excellent, de prôner ce qu'ils désapprouvaient, ce dont ils ne voulaient à aucun prix la veille: évidemment., puisque le programme catholique contient tout " en puissance".Définition curieuse, originale, jésuitique, qui explique les pantalonnades cléricales, mais qui, aux yeux des honnêtes gens, ne les justifiera pas. 5i—«W» ^ Lo's sociales si bienfaisance Le bureau de statistique de la ville de Halle vient de tâcher de dégager des statistiques des services de la bienfaisance, depuis 1887 jusqu'en 1911, les résultats de l'influence que les lois sociales de l'empire ont exercée sur elle. Pour obtenir des résultats aussi exacts que possible, les constatations ont été faites aussi bien sur les secours pernîanents que sur les secours temporaires qui ont été accordés pour des causes où les assurances sociales interviennent telles que la vieillesse, la maladie et l'infirmité. Les statistiques de Halle prouvent que dans le cours des vingt-cinq années,sur lesquelles elles portent ,1e nombre des personnes secourues à cause de leur grand âge, n'a pas progressé proportionnellement à l'augmentation de la population qui a doublé dans cet espace de temps. En 1887, 377 vieillards avaient reçu des secours permanents ; en 1911, le nombre en était de 406. La proportion des secourus par 1000 habitants était de 4,31, en 1887, contre 2,19, en 1911. La diminution est encore plus sensible chez les vieillards secourus temporairement. La proportion était de 2,90 et 2,98 par 1000 habitants en 1887 et en 1888. Elle était descendue à 0,41 en 1910 et en 1911. Mais il y a lieu de remarquer que si le nombre des secourus permanents diminue d'une manière régulière, il n'en est pas de même de celui des secourus temporaires. On ne constate pas beaucoup de différence entre les secours accordés en 1887 pour incapacité de travail par suite d'infirmité et de maladie et ceux accordés en 1911. Au contraire, le nombre _ de secourus pour ces causes a plutôt augmenté; de 3,75 pour mille, il a. monté à 4,88. pour mille. Il ne faut' pourtant pas conclure de ces chiffres-absolus que' l'assurance contre la maladie et l'infirmité a failli à sa mission. Cela provient,' au contraire, de ce que la majorité des secourus de cette caté-, gorie est composée d'aliénés, .de faibles d'esprit, d'estropiés, etc., qui ne^ sont pas des travailleurs profitant des' assurances sociales. Si l'on isole les cas où des secours ont été accordés à des malades incapables de travailler de ceux accordés à des individus impropres au travail par suite de leur faiblesse mentale ou de leurs défauts corporels, on trouve une forte diminution parmi les premiers tandis que les autres augmentent. Pourquoi? Le rapport en fait connaître la cause. Beaucoup de malheureux de cette dernière catégorie qu'on négligeait de secourir, ou qu'on ne secourait pas assez, peuvent l'être dans la mesure de leurs besoins depuis que l'assurance a laissé des fonds disponibles à la bienfaisance. Cette conclusion est conforme aux constatations faites ailleurs. Les assurances sociales ont endigué les sources de beaucoup de misère's et ont rendu disponibles des ressources qui sont em-plovées maintenant, à l'amélioration de la bienfaisance. G. W. EN FRANCE LES FRAUDES DE LILLE Nous avons déjà dit qu'à la suite d© l'arrestation des deux petits-frères et de deux typographes cléricaux d© Tournai qui ont émis d© multiples votes ©n faveur des. candidats réactionnaires, le maire de Lille, M. Delesalle, avait donné sa démission. Voici le texte de la lettre qu'il a adressée au préfet du Nord: " En raison des événements électoraux qui ont marqué la journée d'hier et tenant à me désolidariser d© manœuvres qu© jet désapprouve plus énergiquement que quiconque, j'ai l'honneur de vous adresser ma démission de maire de Lille." _ La raison de cette démission, c'est que la responsabilité de l'administration municipale d© Lille paraît engagée dans la question des fraudes. Le maire n'eût eu aucun motif de démissionner si les cartes dont il a été fait un usage, abusif avaient été légalement établies et légalement distribuées. Or, le "Réveil du Nord" dit_ qu© la plupart des cartes électorales saisies sur les petits-frères arrêtés ont été établies illégalement par la mairie au nom d© gens disparus ou inexistants ; elles ont ensuite été remises par certains employés du bureau des élections à des gens chargés de. les utiliser. Le journal affirme que c'est par 3entaineisi qu'on aurait pu les saisir dimanche.DEUX DEPUTES SOCIALISTES PARTIE CIVILE 'Nous avons également dit qu© MM. Delory et Ghesquière, députés du Nord, avaient porté plainte contre le maire de Lille. Us ont adressé lundi la nouvelle plainte suivante aui doyen des juges l'instruction de Lille: " Les.^soussignés Delory, Gustave, et J^.e.s.<ïulere> Henri, députés, demeurant i. Lille, ont l'honneur de porter plaint© iontre M. Charles Delesalle, pris en sa qualité de maire de Lille, et contre in-lonnu .et .vous prient de bien vouloir ouvrir un© instruction sur1 les faits et agissements délictueux qui ont été commre ;a<n£ dans la confection des listes élec-;oraies que dans la remise illicite, de ;artes d'électeurs à propos des élections les 26 avril ©t 10 mai 1914. "Par la présente, ils se constituent jartie civil© et s© déclarent prêts à verser la consignation nécessaire." L'ORGANISATION DES FRAUDES ELECTORALES PAR LES PETITS FRERES. Nous empruntons au "Béveil du STord" de nouveaux détails sur l'affaire les fraudes électorales commises d'ans le Mord par les petits-frères et quelques îléricaux belge's. Après un entretien qu'il eut lundi ma-;in avec M. Testart, procureur de la Ré-sublique, M. Go'bert, juge d'instruction, lécid'ait de se rendre à la Maison de re-sraite des frères de la doctrine chré-sienne à Annappes, afin d'y pratiquer me perquisition. A 1 h. 30 de l'après-midi, en compagnie ï© M. Monier, substitut du procureur de a République et de .son greffier, M. Fla-iaut,^ le magistrat instructeur se reniait à la brigade mobile et demandait à ML Walter, commissaire divisionnaire, le l'accompagner à Annappes avec qua-;re de ses inspecteurs. Ce fut le sous-directeur de la Maison le retraite, le frère Frumence, qui reçut es visiteurs. Ceux-ci devaient être attendus, car le 'cher frère" ne se montra nullement surpris lorsque M. Gobert lui eut, dans ses formes d'usage, notifié le motif de sa présence à Annappes.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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