La Flandre libérale

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s.n. 1914, 11 Juli. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sn00z72v3p/
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40"Innée — Samedi II Juillet 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT, I. 192 - Samedi II Juillet 1914 LA FLANDRE LIBERALE 1 mois. I mois. S Bois. 3 sa. BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE ï Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On i'abonn« «a bureau du Journal e! dans tout las bureaux il porta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET JMPRIMSRIB 8AND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : j « RÉDACTION -Téléphone 32 ! Téléphone 13 A2V.WOl¥C!.I£lW Four la ville et les Flandres, s'adresser m {bureau <Ék Journal. _ Pour le reste dn pays et l'étranger, s'adresse? à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. h un ii i i rimnirir la mise en valeur dn Congo k [ ;i problème colonial parait préoccuper ïliort peu, en ce moment, certains organes fffde droite absorbés par de savantes manœuvres stratégiques contre M. de Bro-Équeville et contre certains ministres, % quand ils désespèrent de brouiller les cartes de l'opposition. ■[-Ces petits jeux innocents font oublier à'nos confrères.les soucis de l'heure présente. Et l'on ne parle plus du célèbre I programme que M. Renkin devait nous présenter à bref délai... il y a sept ou huit mois. ■Cependant, des gens dont l'intérêt national guide l'activité, — activité excessive, au gré du gouvernement, — continuent à étudier le grave problème colonial avec attention. Le cercle colonial de l'Institut Solvay, par exemple, s'est livré à un travail d'enquêtes et de discussions fort long, dont les conclusions se résument ainsi: K- " 1. Au Congo, la force publique est insuffisante et exigera, de nouvelles char-'. ges budgétaires. "2. L'agriculture devrait constituer la principale ressource de la colonie. Tout reste à faire. — La création de l'agriculture exigera des mises de fonds considérables, dont la rémunération incertaine - ne saurait être escomptée qu'à très longue échéance. [7 " La crise caoutchoutière perdurera; toute tentative d'enrayement serait dispendieuse et inopérante, î "3. Les mines ont, sans rendement palpable, absorbé d'énormes capitaux. On s'est borné principalement à des prospections sommaires et l'on ne peut, "en cas de succès", attendre de résultats sérieux avant une quinzaine d'années. " 4. La main-d'œuvre fait surgir des problèmes ardus dont la solution est cependant, urgente. i, " Le prélèvement de l'impôt exige des sanctions. " L'établissement de colons belges au Katanga est un rêve. s " L'emploi de la main-d'œuvre indigène présente de grandes difficultés, et il y a lieu de redouter un échec. L> " Des considérations de races empêchent de mettre en contact, notamment, fies populations du Nord et du Sud du Katanga. " Les salaires, au Katanga, resteront forcément très élevés. ■ " 5. L'extension des chemins de fer semble indispensable, mais le rendement de ceux-ci est problématique. B'" On ne peut escompter le trafic provenant des mines. ■ " G. La situation financière est déplorable et s'aggrave chaque jour. | " La diminution des recettes est énorme, tandis que la majoration du budget ordinaire s'annonce considérable. " La plupart des emprunts, au lieu do servir à créer un outillage colonial, ont , été détournés de leur destination. K Le développement du Congo exige d importants appels au crédit. Le momeiit de prendre une résolution énergique est venu sous peine de perdre la colonie. " ■ C'est un exposé douloureux et les cou- I clusions qui s'en dégagent ne sont pas de nuance rose. Elles inspirent au "Patriote" des réflexions amères, et qui le conduisent à nous établir un petit bilan fort curieux : R " La Dette belge dépasse 5 milliards. Le département de la guerre, les lois sociales, l'instruction publique exigent, sans délai, d'énormes sacrifices. Des travaux publics en cours — 40 millions pour • l'année courante, — la mise du railway en rapport avec le développement du trafic (soit 1/2 milliard) réclameront des ressources formidables. ■ " Pour le Congo, la dette consolidée, mais sans immobilisation, sans contrepartie au Congo, attendu qu'en général les emprunts ont été employés à d autres destinations, était de 104 millions lors de la reprise; elle est de 150 millions aujourd'hui. La dette flottante a passé de 8 millions à près de 100 millions. (Depuis la reprise, les bons du Trésor, c'est-a-dire l'emprunt, a couvert de plus en plus les dépenses ordi naires, contrairement à la destination de 1 emprunt ; 45 millions seulement ont été consacrés au chemin de fer du Bas-Congo au Katanga.) En tout, la dette congolaise représente 230 millions, soit le double d'il y a cinq ans. A ces 230 millions de dette, ajoutons les 75 millions de capital versés aux Grands-Lacs, avec garantie de l'Etat de 4 %. " I Et dans ces conditions le gouvernement se tait? Le gouvernement confie à un comité financier l'étude des moyens à appliquer pour faire sortir la colonie de H|lorniere? M. Renkin va continuer à ré-||ildiger des projets de loi sur la polygamie 1 Aucun programme ne sera soumis au Parlement? H Que le gouvernement n'espère point I échapper au débat général qui s'impose, ■ des la rentrée, en matière coloniale comme en matière financière. Lire en tête de la 3me page notre article : « Le pape contre les syndicats chrétiens italiens ». ' Echos & Nouvelles Les Iniquités dn système Électoral actuel Le "Bien public", qui se voit incapable de prouver que le parti clérical n'est pas en minorité dans le pays au point de vue du nombre de suffrages, croit faire de l'esprit en écrivant que le secrétariat général du Conseil national du parti libéral a fait une véritable trouvaille en parlant d'une majorité antigouvernementale de 5,608 voix. Si cette feuille cléricale croit que l'opposition n'est pas. justifiée à comprendre parmi les voix antigouvernementales celles qui ont été obtenues par les démocrates chrétiens, qu'elle s'en prenne au chef du cabinet, M. de Broqueville, qui, dans son discours de Turnhout, reproduit intégralement dans ses1 colonnes, a dit que le gouvernement "dispose d'une majorité de vingt voix au Sénat et de douze voix à la Chambre. " Il s'en suit que le gouvernement clérical lui-même ne considère pas que M. Pierre Daens et M. l'abbé Fonteyne font partie de la majorité gouvernementale à la Chambre. Le secrétariat général du Conseil national du parti libéral a même poussé le scrupule jusqu'à mettre à l'actif des cléricaux les 1,786 voik de la liste dissidente de l'arrondissement de Saint-Nicolas (en 1814) et les 11,485 voix de la liste Cousot de l'arrondissement de Dinant (en 1912), alors qu'on peut les tenir pour des voix antigouvernementales. Et il n'a pas mis à l'actif de l'opposition les 4,119 voix de la liste flamingante et démocratique chrétienne de l'arrondissement de Gand. Il n'en a pas tenu compte. La presse cléricale oserait-elle soutenir que ces 1,786 + 11,485 + 4,119 = 17,390 voix ont été exprimées par des électeurs qui sont satisfaits du gouvernement? Mais l'opposition se borne à soutenir que le parti clérical est en minorité de 5,608 voix et cela lui suffit pour prouver que la majorité parlementaire de 12 voix qu'il s'attribue est due à un système frauduleux. Et combien cette minorité aurait été plus considérable encore si les élections avaient eu lieu dans le pays entier, comme il y a deux ans ! Si le gouvernement s'est trouvé en recul dans quatre provinces, le 24 mai dernier, tout fait supposer qu'il l'est aussi dans les neuf provinces. De plus, un seul organe de " a-t-il contesté que, depuis 1900 (année où il n'y avait pas de carteD le parti clérical a reculé de 19 pour 1000 voix valables, que le parti libéral a progressé de 15 pour mille voix valables et que le parti socialiste a progressé de 4 pour mille voix valables? Quant aux démocrates chrétiens do l'arrondissement qui élit le chef de la droite, M. Woeste, ils ont passé en quatorze ans de 10,717 voix à 20,118, soit 88 °U de plus, alors que l'augmentation du corps électoral a été de 20 % dans l'arrondissement d'Alost. Pourquoi le "Bien public" ne fait-il pas également part de ces trouvailles-là à ses lecteurs ? Encore les changements de tenue à i'irmée On sait que le ceinturon doré de la grande tenue, supprimé il y a un peu plus d'un an, vient d'être rétabli et les officiers ont été priés de se conformer à cette nouvelle décision, le plus tôt possible. Mais les industriels, fabriquant cette-partie de l'uniforme, n'avaient pas cru que le ministère de la guerre fût assez peu sérieux pour se dédire à si court intervalle et beaucôup d'entre eux avaient déjà détruit leurs métiers. — Ils ne peuvent donc livrer immédiatement le galon nécessaire à la confection des ceinturons et, en dépit des ordres du ministre, le disparate des tenues ne pourra donc être modifié du jour au lendemain, comme '1 en avait dqjiné l'ordre. Il n'empêche que ces aimables fantaisies, si elles rapportent gros aux tailleurs et aux passementiers, sont très onéreuses pour les officiers. Ainsi la dernière modification amènera pour chacun d'eux une dépense moyenne d'au moins 100 fr., «st. comme ils sont environ 3,000, cela fait 300,000 francs que les erreurs ministérielles tirent de leur poche... Après cela, on s'étonnera en haut lieu que nos officiers ne soient guère satisfaits et fassent entendre des plaintes! La lotte pour l'école C'est le dimanche 12 juillet que se reunira à Bruxelles, sous les auspices de la Ligue de l'enseignement, la Ville conférence annuelle des échevins de l'instruction publique. A l'ordre du jour figure cette fois l'examen des mesures à prendre pour sauvegarder les intérêts de l'enseignement communal, dans l'application de la nouvelle loi scolaire. Le nonmu recteur ne l'Université libre de Bruxelles Le corps professoral de l'Université libre de Bruxelles s'est réuni hier après-midi en assemblée: générale pour nommer son recteur. Le Dr Jean Demoor, recteur depuis 1911, était parvenu au terme de son mandat. Pour le remplacer, le choix des professeurs s'est porté sur M. Léon Leclère, professeur à la faculté de philosophie et lettres, qui a été élu recteur pour l'année académique 1914-1915. •U- •Ui-U- Dn ordrs du jour La Fédération provinciale, groupement des Associations des secrétaires communaux des cinq arrondissements de la Flandre orientale, nous adresse ce communiqué que nous insérons impartialement : Les secrétaires communaux de la Flandre orientale, groupement des Associations des cinq arrondissements de la province, réunis en assemblée plénière, à Gand, le 22 avril 1914, ont, à l'unanimité des deux cents membres présents, émis le vœu suivant : Mus par un sentiment d'équité et de solidarité ; estimant que les unions professionnelles doivent principalement prendre à cœur la défense des intérêts des petits et des humbles ; demandent : Qu'aucune loi de faveur ne soit votée avant que le Pa iement n'ait solutionné les questions suivantes : 1° Pension à tous les agents communaux. (Congrès international de Gand, manifestation de La Haye, 1913). 2° Amélioration de la situation des petits agents communaux: secrétaires, employés, officiers et agents de police, gardes champêtres, etc. La mesure préconisée (actuellement loi) donne satisfaction à une poignée de fonctionnaires, non à la généralité : elle ne s'applique qu'aux commissaires de police — même à de§. bourgmestres — de centres importants qui, en général, disposant de ressources, payent convenablement leur personnel et qui ont, avec l'approbation du Roi, fixé le traitement de leur commissaire de police, officier du ministère public, en tenant compte de toutes ses obligations. L'enquête a établi que, dans la Flandre orientale (où la pénurie de ressources locales est fréquemment invoquée pour justifier des salaires inférieurs à . un franc par jour) les petites communes, lesquelles ne savent pas payer leurs propres agents, verseront, tous les ans, leur quote-part dans le supplément de traitement, accordé aux commissaires de police de: Waarschoot, 300 fr. ; Nederbra-kel, 347 fr. ; Nazareth, 400 fr. ; Nevele, 416 fr. ; Assenede, 422 fr. ; Somergem, 430 fr. ; Deinze 455 fr. ; Hamme, 500 fr. ; Sottegem, 515 fr. ; Loochristy, 550 fr. ; Renaix, 566 fr. ; Zèle, 566 fr. ; Lokeren, 584 fr. ; Cruyshautem, 600 fr. ; Eecloo, 600 fr. ; Tamise, 600 fr. ; Wetteren, 600 fr. ; Ledeberg, 722 fr. ; Ninove, 735 fr. ; Evergem, 728 fr. ; Audenarde, 771 fr. ; St-Nicolas, 882 fr. ; Beveren, 890 fr. ; Termon-de, 1,000 fr. ; Alost, 1,000 fr., tous | fonctionnaires aux émoluments de 1,800 à 5,000 francs, à l'exclusion des antres of-I ficiers et agents de police, gardes-champêtres, etc. L'enquête faite dans une seule province du royaume démontre que l'importance des majorations accordées à cette seule fraction de catégorie de fonctionnaires communaux est sans précédent en Belgique. Pour les chef-lieux de canton de: IIo> rebekehSte-Mari e, C'aprycke, Herzele, St-Gilles, Oosterzeele, les petites communes, privées de ressources, interviendront pour: 400 fr., 688 fr., 630 fr. et 750 francs, dans l'indemnité à verser annuellement aux bourgmestres ! Sont exclus: les commissaires de police de : Aeltre, Baesrode, Buggenhout, Calcken, Denderleeuw, Gand, Gentbrug-ge, Lebbeke, Lede, Maldegem, Melle-, Meirelbeke, Mont-St-Amand, Oostacker, St-Gilles-lez-Termonde, Sleydinge, S-te-kene, Tronchiennea, Waesmunster, Won-delgem.La Fédération des secrétaires commu-[ naux de la Flandre orientale a objecté à la proposition de loi (actuellement loi) qu'avant d'améliorer la situation de quelques-uns, de ceux qui jouissent déjà I d'émoluments relativement convenables — peut-être bien encore insuffisants — le Parlement daigne penser à ceux qui sont aux gages de famine d© 200 fr., 300 fr. et 400 fr. l'an ; songe à tous ces travailleurs, artisans de l'esprit, dont la retraite n'est pas à l'abri de la misère. Quand la loi a prescrit que, tous les cinq ans, les secrétaires des petites communes ont droit à une augmentation de traitement de 10 %, alors que ceux des grandes communes n'ont que 7 %, tous les secrétaires communaux ont applaudi., parce qu'ils étaient convaincus que l'Association doit avant tout s'inspirer du! devoir de venir en aide aux petits et aux humbles. La Fédération des secrétaires communaux de la Flandre orientale n'a pas eu l'intention d'infirmer la réussite de la campagne de n'importe quelle catégorie d'employés communaux; elle applaudira toujours à la réalisation de leurs justes revendications pour ne s'attacher qu'à mettre en relief la devise nationale "L'union fait la force". Fleurs de syndicalisme Jaune Suggestif extrait de 1' "Action démo-craitiqué", organe du syndicalisme A. M. D. G. : " C'est fini, voyez-vous, messieurs les patrons et messieurs les magistrats, de la patiente résignation des ouvriers chrétiens : ceux-ci sont puissamment organisés — apprenez-le, si vous l'ignorez encore — et ce que l'on fait de mal au plus petit d'entre eux, c'est à tout le syndicalisme chrétien qu'on le fait. Et gare alors aux malfaisants! " Les naïfs patrons catholiques qui soutiennent moralement et pécuniairement ces organismes cléricaux qui n'auront bientôt plus aucune différence avec les syndicats rouges, sont donc prévenus... 1 DN PAUVRE DISCOURS ■ ^#4 On en parle encore. Par ce temps de chômage parlementaire et cette période de vacances d'un ïar mente si attractif que même les XXXI n'ont pu s'y soustraire, on n'a pas beaucoup de pain sur la planche. Et l'on mord à celui que nous servit le roi-' nistre comme si c'était du cr ami que- avec des corinthes. Dieu sait cependant s'il fut peu savoureux ! Etait-ce vraiment la peine que le chef du gouvernement réunît la fine-fleur de ses fidèles à Turnhout pour leur servir un mets aussi insipide? Il n'a pas même réussi à contenter les flamingants, auprès desquels il voulait rentrer en grâce, et dont un des principaux organes intitule sa dissertation : " Eeni politieke warboel Il est vrai que1, même sur cette question si passionnante, il n'a su que montrer sion ennui d'être pris entre l'enclume wallonne et le marteau flamand1. Il semble bien, quoi qu'on en di- : se, qu'il ne veuille pas flaanandtiser l'Université de Gand, tout en créant à Gand un enseignement supérieur flamand. Mais sans formule... Ah! ces formules qui obligent à quelque chose de clair et de précis, M. de Broqueville en a horreur... Il n'y a rien qui vous mette plus de monde à dos et ce chef de gouvernement veut avant tout nef mécontenter ' personne, oubliant que c'est le meilleur moyen d'exaspérer tout le monde. 1 ©©© C'est pour cela sans doute qu'il n'a pas parlé de la question électorale, la grosse cfuestion du, moment, celle dont toutes, le® autres dépendent. (H leût été intéressant cependant de connaître son avis sur cettel situation bizarre d'un parti qui a douze voix de majorité à la Chambre, alors que dans le pays, dans le pays plural mémo, il est en minorité manifeste. Va-t-il laisser perdurer cette situation? Ya-t-il oontinuer à agir comme s'il était le) mandataire régulier1 de ce corps électoral qui vient de le désavouer si nettement ? Ne se de,mande-t-il pas s'il n'y a rien à change^ au mécanisme de la proportionnalité ? Compte-t-il laisser la moitié des conseils communaux du pays se renouveler l'année prochaine sur le mode actuel, Contre lequel les catholiques des grandes communes protestent énergiquement et pour cause! 1 Et n'a-t-il rien à dire au suj.eit du vote plural quie ses propres troupes réprouvent et pour la suppression duquel il existe dans le pays une majorité considérable?C'est cela quei l'on aurait entendu avec intérêt, sans astreindre l'homme d'Etat à présenter une formule. Une simple indication eût suffi! Il n'est pas possible qu'il n'ait pas là-dessus une opinion, et il n'est pas en son pouvoir d'empêcher que la question soit posée. Elle l'est, aveio moins d'impétuosité peut-être à Turnhout qu" ailleurs, mais Turnhout n'est pas tout le payB. Si M dé Broqueville l'ignore, il lie tardera pas à l'apprendre. ©©© Si encore son. silence sur les choses essentielles que l'on attendait du chef du cabinet après qu'il avait pu y réfléchir à tête reposée avait été compensé par la qualité de ce qu'il a dit ! Mais vit-on jamais attitude plus soumise, plus, humble, plus pitoyable ? Quel caniche que ce lion flamand de Turnhout avec sa majorité d"e douce voix S Il aurait pu, rappelant qu'il avait amélioré l'organisation de la défense nationale, inscrit dans la loi le principe de l'obligation scolaire et fait voter par la Chambre la triple assurance maladie, invalidité, vieillesse, si timides ou si incomplètes que fussent ces réformes, en tirer quelque fierté. Le maintien de l'indépendance, la lutte contre l'ignorance, la préoccupation de prévenir et d'atténuer la misère, quelles belles causes à défendre! Quelle noblesse il y aurait eu pour un premier ministre, si réellement son parti avait subi de ce chef un échec, d'y ra'lier ses troupes, d'en montrer la grandeur et la nécessité et, au besoin, de tomber glorieusement en les défendant ! M. de Broqueville les a reniées, a plaidé les circonstances atténuantes, a pleuré sur seis erreurs passées. Le principe de l'obligation en matière d'assurances .sociales, le gouvernement " avait cru devoir l'insérer dans le projet ". La Chambre fut quasi-unanime à le voter. Mais, bien que l'application dût en être ajournée à 1919, des amis, de nombreux amis, s'en " inquiètent Le " problème " se posera d'evant le Sénat. Ainsi dit le ministre, mais, que l'on soit bien tranquille à cet égard, ce ne sont pas Ic-si solutions larges et généreuses :>ui l'emporteront, les cléricaux pluraux ne les aiment pas. Sur l'augmentation des charges militaires, ce n'est pas non plus de sa faute, si le gouvernement a dû manquer à toutes ses promesses : pas un homme, pas an sou1 de plus. Mais voilà, c'était une formule, une vaine formule... Il y manqua généreusement. Mais, croyez-le bien, :e ne fut pas de gaîté de cœur. Que les cléricaux pluraux en soient bien convaincus.Quant à l'obligation scolaire, le chef lu gouvernement n'en était partisan que jusqu'à douize ans, mais, il dut mettre de l'eau dans son vin, — n'est-ce pas le contraire qu'il faut dire? — et aller jusque quatorze ans. Seulement, " on a attri-Dué à cette obligation une rigueur qu'elle n'a pas en réalité ". C'e passage de la lecture du ministre a été applaudi. L'assemblée avait très bien compris. Non ieul-ement les peines sont insignifiantes, ion seulement on n'a pas admis la suppression du droit de vote pour les pères le famille qui se refusent sans motifs légitimes à envoyer leurs enfants même lans les écoles des petits-frères et des sonnes sœurs, mais on n'appliquera la loi que d'une façon extrêmement bénigne. L'obligation sera lettre morte. Il n'y aura de vie que dans les caisses con-jréganistes où sonnera joyeusement l'or do l'Etat. Les cléricaux pluraux peuvent le croire à deux genoux. 'Hypocrisie, pleutrerie, palinodie, voilà qui caractérise le discours que prononça dimanche à Turnhout le chef du ca-oinet. Peut-être se trouvera-t-il dans sa majorité douze voix pour y applaudir. Mais on sait qu'il y a plus de douze voix qui ne devraient pas s'y trouver, si elle était la représentation réelle et sincère lu pays. A. S. ' >—» s o—< La Hollande catholique SB—- Le correspondant du "XXe Siècle" à La, Haye lui a adressé des renseignei-ments sur la situation des" catholiques dans les Pays-Bas, situation qui n'apparaît pas précisément comme prospère. " Officiellement, écrit-il, la Hollande est un pays protestant, mais en fait l'Eglise catholique jouit chez nous d'une liberté que plus d'un pays catholique pourrait nous envier. Et nous avpns su user de cette liberté ; nous avons fait preuve durant ces cinquante dernières années surtout d'une vitalité étonnante." Cependant, notre confrère doit reconnaître) avec regret que, malgré la tolérance montrée par la majorité • protestante — tolérance qui va jusqu'à l'alliance des éléments exaltés des deux confessions religieuses —, la population catholique ne progresse pas proportionnellement au reste de -la population. Le pourcentage des catholiques baisse gra-luellement depuis 60 ans environ. En L849, il y avait 38,15 p. c. de catholiques ; en 1909, il n'y en avait plus que 35,02 pour cent. Les causes de ce recul sont multiples, dit-Il. Les voici: " Le nombre de naissances est plus considérable dans les familles catholiques que dans les autres. Mais les nombreuses condamnations du chef de manœuvres sriminelles qui furent prononcées au cours de ces dernières années, dans des villes comme Bréda, donnent cependant à réfléchir. Ajoutez-y la mortalité infantile qui, surtout dans les provinces méridionales, fait des ravages énormes. On estime à 1900 les enfants qui meurent annuellement dans le Brabant septentrional et qui auraient pu être sauvés par une alimentation plus rationnelle et des soins appropriés. Dans certaines localités la mortalité des enfants en-dessous d'un an fut, à certains moments, de 58 p c. De 1908 à 1911 la mortalité infantile fut dans le Brabant septentrional de 195 sur 1000 ; dans le Lîm-bourg de 190,35, alors qu'elle n'était que de 73,81 dans la Frise et 96,48 dans la Hollande septentrionale. " Il n'est pas contestable, d'autre part, que les mariages catholiques sont proportionnellement moins nombreux que ies mariages protestants ; cela est dû en partie au fait qu'un certain nombre de catholiques embrassent la vie ecclésiastique et monastique, mais davantage encore à certaines raisons d'ordre économique. D'abord, toutes les fonctions et faveur® administratives sont réservées aux protestants et, chaque année, dans les campagnes, bon nombre de jeunes gens et de jeunes filles restent célibataires faute de trouver à exploiter une ferme où ils pourraient fonder un foyer. Mais il est une cause, hélas, qui déborde toutes celles que nous venons d'indiquer: c'est l'incrédulité croissante qui gagne chaque année du terrain, à cause, surtout, des nombreux mariagea mixtes., On ne pourrait dire combien de personnes ont ainsi perdu peu à peu la foi catholique. En 1911 il a été Célébré à Amsterdam 878 mariages mixtes dont un seul des contractants avait demandé l'autorisation épiscopale, contre 703 mariages entre catholiques. Mais ces chiffres ne sont qu'approximatifs et il faut y joindre les mariages de nombreux catholiques qui se marient avec des protestante sans demander de dispense et dont les statistiques ecclésiastiques ne peuvent donc tenir compte. " L'immoralité, l'ignorance et les unions entre protestants et catholiques provoqueraient donc la diminution de la population catholique en Hollande. Il y a moins de mariages dans les provinces catholiques que dans les provinces protestantes; mais les manœuvres criminelles contre les naissances y sont aussi plus fréquentes. Les jeunes gens et les jeunes filles catholiques n'ont pas moins d'enfants que les protestants quand ils se marient, mais ils sont trop négligents des règles de l'hygiène pour les élever. En Belgique, on a constaté que, si la natalité est moins forte dans nos provinces wallonnes que dans nos provinces flamandes, les enfants sont l'objet de plus de soins, dans les premières, et que la mortalité infantile y est beaucoup' moins élevée-. Et, cependant, d'après les catholiques, ce sont les provinces soustraites à l'influence de l'Eglise qui seraient les moins morales, en Belgique, parce que la natalité y diminue ; mais il n'est pas moral non plus de mettre des enfants au monde pour en peupler les cimetières. Cela prouve plutôt de la bestialité chez les parents et peu d'affection à leur progéniture.Pourquoi les mariages mixtes produisent-ils plus de conversions catholiques au protestantisme que de protestantes au catholicisme? Le correspondant du "XXe Siècle" ne nous le dit pas ; mais il constate le fait après l'évêque Mgr Zwysen, qui dans son mandement de carême de 1856 mettait déjà ses ouailles en garde contre les mariages mixtes. "Ne " cachons pas, disait-il, que le grand " nombre de ceux qui deviennent infidè-" les à la religion catholique, y ont été " amenés par un mariage mixte. " Ne serait-ce pas à ce fait que, l'esprit humain aspire de plus en plus à la liberté que cela doit être attribué, et que l'homme religieux est plus attiré vers la religion où la liberté est le mieux ga^ rantie que vers celle qui enchaîne la conscience dans des dogmes, dont il ne saisit pas le sens? Il y a en Hollande 39 communions protantes ; il n'y a qu'une Eglise catholique, apostolique et romaine et ses lois n'admettent pas la moindre atténuation. Si l'on n'a pas la foi complète, intégrale, on en est exclu. C'est l'excommunication. Il n'est pas étonnant que dans un pays instruit et de libre examen profondément religieux, mais où tant de confessions se rencontrent sans se blesser, comme en Hollande, les esprits soient attirés vers les doctrines les plus largement ouvertes à toutes les consciences. La foi est un don de Dieu, dit sans élégance le catéchisme. N'est-il pas étrange que, lorsqu'il se célèbre des mariages mixtes, au lieu de gratifier l'infidèle de la foi, le Dieui de Rome la retire aux deux époux ? La conclusion qui se dégage de la lecture de la correspondance du "XXe Siècle" est que la liberté n'est pas un régime favorable à l'expansion du catholicisme.C'est pour cela que les cléricaux n'aiment pas les libertés accordées par la Révolution de 1830 et garanties par la Constitution. Le pays leur doit sa prospérité, à ces libertés, mais l'Eglise, elle, n'a rien à y gagner. G. REVUE DE LA PRESSE TT-T—* Le piège : Diviser, pour régner Nous lisons dans 1' "Avenir du Tour-naisis" : " La flamandisation de l'Université gantoise est la seule "réforme" que prévoit le_ chef du cabinet pour la sessipn prochaine. Les cléricaux n'en ont pas oarlé au cours de la dernière campagne électorale. Ils n'y pensaient pas du tout. C'est la plus mince de leurs préoccupations."' Comment est-elle si brusquement devenue leur revendication essentielle? Il n'est pas difficile de le deviner : c'est de la grossière tactique, imaginée évidemment par les inspirateurs de nos di rigeants, très familiers avec Machiavel et les moralistes du Gesu. " La situation politique des cléricaux .

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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