La Flandre libérale

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22 december 1918
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s.n. 1918, 22 December. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/696zw1b499/
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44* A««é». — Dimanche 22 Décswbr» 1918. PWI* i 10 QEimVES Ie 41. — Dimanche 22 Déc»»br« 1918, LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS Momentanément 2 fr. 50 par mois ou 7 fr. 50 par trimestre Pour l'étranger le port en sus. RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE ; GAND, i, RUE DU NOUVEAU BQÏS . i ' î ANNONCES Po'dï le prix des annonces, s,adresser an btiew !tt Iwn,». On traite â forfar La politique économique du gouvernement I. — LES CAUSES DU DÉSARROI ACTUEL Nous avons publié dans notre numéro de jeudi dernier l'intéressant article d'un de nos correspondants, qui s'est fait l'écho du vif mécontentement qui règne actuellement dans les milieux commerciaux et industriels à l'égard du gouvernement, auquel on reproche en termes amers de paralyser par son intervention la reconstitution économique du pays au lieu d'y aider de toutes ses forces. Il y a, sans doute, une part d'exagération dans bien des critiques qu'on lui adresse, car il se trouve, pour solutionner le prob'ème du réapprovisionnement de la Belgique, dans des difficultés très réelles, provenant de la pénurie des stccks disponibles à l'étranger, de ra limitation du tonnage et des moyens de transport, enfin du souci de sauvegarder notre situation monétaire: difficultés dont le public ne connaît pas toujours toute la gravité et 1? étendue. Mais au demeurant, il faut bien reconnaître que par ses lenteurs, ses tergiversations et 'es tendances de sa politique économique, le ministère devait provoquer fatalement l'effervescence que. nous constatons aujourd'hui. Déjà, au moment de'la libération du territoire, ce fut une consternation, une stupeur générale, lorsqu'on, apprit que ni 'le gouvernement, ni le Comptoir national qui avait été fondé au Havre pour favoriser la reprise de l'activité économique en Belgique, n'avaient rien fait, rien acheté, rien commandé pour subvenir aux premières nécessités; ils savaient pourtant que nous manquions dé tout, que l'ennemi nous avait pris toutes nos marchandises, nos courroies, nos huiles1, ci sans pouvoir naturellement regarnir nos magasins et remonter nos usines du jour au lendemain, ils auraient pu, tout au inoins, négocier d'avance quelques achats ou certaines options pour les matières premières les plus indispensables à une reprise partielle. Le Comptoir national s'excusa, en disant qu'il avait vainement sollicité «les crédits nécessaires, et le ministre allégua, de son côté, que les a,lliési n'avaient pas voulu ouvrir des crédits ni arrêter des arrangements quelconques avant que la guerre fût terminée, voulant réserver à celle-ci toutes leurs forces et toutes 'leurs disponibilités.On s'inclina devant ces explications ; personne ne s'attarda- à des récriminations, d'ailleurs oiseuses, dans l'espoir que, sans perdre de temps, chacun dans sa sphère d'activité, allait se mettre à l'œuvre pour coopérer activement à- la restauration économique de la commune patrie, enfin libérée des griffés de l'Allemagne. ••• I>q rôle du gouvernement belge, sem. blait.il, était de taire tout d'abord de pressantes démarches auprès des alliés, afin qu'ils envoient d'urgence à notre pays épuisé, pillé, dévasté, le plus do marchandises possible; et il n'était pas douteux que ces instances recevraient le meilleur accueil et que les puissances de l'Entente feraient dans ce sens tout, ce que les disponibilités en stocks et-en tonnage leur permettraient. Il fallait aussi faciliter les importations de toutes manières, simplifier les formalités indispensables, laisser libre cours à l'initiative privée/qui ne demandait.qu'à agir, en se contentant de l'appuyer et de l'aider. < Au lieu de cela, le ministère semble s'être ; préoccupé avant tout d'empêcher que M. X..., qui est un commerçant de guerre, ou qui rie s'est pas bien conduit pendant l'occupation, reçoive dés matières premières avant M. Y..., et que M. Z... qui avait fui à l'étranger et y avait préparé tous les éléments de la reprise de ses usines, ne bénéficie de cet avantage sur des compatriotes restes en Belgique; dès lors, pour être plus sur de parer à ces dangers, il applique un remède souverain, en fermant.les frontières jusqu'à qu'il puisse mettre en vigueur un système de réglementation capable d'éviter tout abus de ce genre/En attendant, c'est l'intéressante classe des fraudeurs seule qui se trouve favorisée. N'eM-ce pas stupéfiant et ne croirait-on pas rêver S Que le gouvernement recherche les moyens dé combattre l'accaparement,de f a-voriser avant tout les industriels et les commerçants les plus éprouvés par la guerre, qu'il punisse surtout tous ceux qui se sont compromis avec l'ennemi, soit en faisant agir la justice, soit en mettant leurs firmes sous séquestre, soit en les taxant comme on l'a fait ailleurs pour les entreprises de guerre, rien .de mieux et tout le monde y applaudira. Mais il ne para'nb pas se douter que le consommateur qui attend que les marchandises arrivent et que les prix abaissent, que la classe ouvrière qui doit se remettre au travail, que le pays toait entier représentent des intérêts urgents et immédiats dont 3a sauvegarde aoi't passer avant toute autre considération, et qu'il fallait ménager tout d'abord. ••• Si encore la réglementation des importations,- telle que la conçoit le ministère, avait été d'une application simpile, immédiate il n'y aurait eu que demi-maJ. Mais tandis que chacun se rend compte combien il est urgent, tant au point de vue social' qu'au point de vue économique, de hâter la reprise, si partielle qu'elle doive être dans les. débuts, de notre activité commerciale et industrielle, que devons-nous consl a t-er'' Le ministre affaire» • économiques, ■J , r. plein de bonne volonté et animé des meilleures intentions, attend ses fonctionnaires, retour du Havre, qui devront s'installer et avoir le temps de se retourner. Il est sollicité de droite et de gauche et ne sait encore où.donner de la tête. Le Comptoir national, de son côté, n'est pas prêt à fonctionner. Son administration, composée de Belges ayant séjourné à l'étranger pendant la guerre, a démissionné, comme elle en avait pris l'engagement dès sa constitution, pour faire place, en partie, à des personnalités qui étaient restées au pays. Toute l'organisation même du Comptoir va être remaniée ou complétée. Mais en attendant, il ne peut prendre aucune initiative ni mesure importantes. Quant aux autres organismes qui doivent jouer un rôle dans lé système de réglementation gouvernementale, les groupements industriels et commerciaux, beaucoup n'existent pas, d'autres doivent être refondusi ou réorganisés, afin d'acquérir la personnification civile. Que durera la mise en route de tous ces rouages"? Et n'est-il pas impardonnable d'avoir commencé par fermer les frontières d'un trait de plume, au lieu de Jes ouvrir toutes grandes, afin que la Belgique reçut le plus de marchandises et de matières premières possible, par toutes les voies et de toutes les façons que la liberté du commerce aurait utilisées. C'eût été l'anarchie, a objecté le ministre, M. Jaspar. Que veut-il dire par là? Pourquoi le libre essor des transactions et de l'initiative privée aurait-il été fatal aux intérêts généraux du pays en ce moment-ci 1 N'est-ce pas plutôt du côté de la réglementation à outrance qu'est le danger et ne devons-nous pas envisager avec inquiétude la tendance fâcheuse que semblent révéler les projets du gouvernement, à adopter les conceptions théoriques des économistes en chambre qui l'entourent? ••• Nul ne conteste, assurément, les excellentes intentions du ministre (les affaires économiques, mais nous craignons qu'il n'aperçoive pas le danger qui nous apparaît comme très grave. Si, pendant les hostilités, tous les pays belligérants ont dû subir le régime étatiste daus l'intérêt supérieur des opérations militaires, si pendant un certain temps encore, la liberté absolue des transactions né. pourra être rétablie, il n'en faut pas moins lutter de toute notre énergie pour que le plus tôt possible nous en revenions à un régime de liberté qui, seul, pourra rendre à notre pays toute sa prospérité d'antan. L'Etat, s'il doit intervenir dans les opérations commerciales et industrielles par suite de conventions internationales, doit le faire avec le souci constant d'apporter un minimum d'entraves, d'éviter la paralysie dont la bureaucratie frappe tout ce qu'elle touche. Le désarroi actuel en est une preuve nouvelle, mais coûteuse, que 'le ministre nous aurait épargnée en facilitant les importations au lieu de les entraver comme don de joyeuse entrée. Nous examinerons, dans de prochains ' numéros, ce que promet d'être le système de réglementation des importations qu'on nous annonce et quels rôles respectifs le Comptoir national et jes groupements industriels et commerciaux devront ou pourront jouer dans cette combinaison. . Un fils de van Artevelde Notre campagne énergique contre la " f 1 a m a n a i s a t i o n ' nous vaut des attaques passionnées d'adversaires ,in-connûs. Il ne se passe pas de jour sans que nous retirions de notre boîte des lettres de protestations rageuses, émaillées d'injures grossières, souvent accompagnées de menaces, de correspondants courageux... qui gardent un modeste anonymat. Beaucoup sont timidement signées: " Un soldat revenu du front C'est étonnant ce qu'il y a dans le clan flamandi-seur de ces prétendus guerriers, qui prennent prétexte de faits d'armes imaginaires — accomplis dans quelque comité de rédaction — pour tenter de nous en imposer par la crainte. Il va de. soi que ce n'est là qu'un masque glorieux sous lequel se cachent des activistes honteux : Ils sont loin de souhaiter la séparation administrative <et le déchirement de la patrie nos braves et authentiques troupiers qui, étroitement unis à leurs frères wallons, ont défendu pied à pied, avec un courage admirable, ce qui restait du sol et de la nation belges. Ces élucubrations : rabiques ne font à la Flandre que le court séjour qui est nécessaire au voyage de la boîte, aux lettres au panier à papiers. Nous en avons . cependant gardé une pour la soumettre à nos lecteurs et leur faire partager notre douce hilarité. C'est un spécimen de ce genre épistolaire. La lettre originale est adressée à M. Louis Verhaeghe, bâtonnier de l'ordre, en réponse à Ta- protestation énergique du conseil de discipline dont nous avons reproduit le texte. Mais l'activiste anonyme qui l'a écrite nous en a réservé une copie. La voici dans sa simple beauté : Lettre ouverte d'un soldat flamand soitfi les armes à M. Verhaeghe, bâtonnier de l'ordre des avocats, à Gand. Monsieur le bâtonnier, La- lettre que vous venez d'adresser aux journaux au sujet de la future Uni. versité flamande da Gand — car nonob stant vos cris et vos aboiements l'Université de Gand sera flamandisée — ne constitue ni plus ni moins qu'une trahison envers le peuple flamand. Comment, M. Verhaeghe, vous qui portez un nom essentiellement flamand, exerçant vos mandat et charge dans une ville essentiellement flamande, de laquelle vous tenez les avantages et prérogatives dont vous abusez, en êtes-vous arrivé à cet état d'esprit, à cette aberration, à cette perversion des idées et du sentiment patriotique. Sachez, Monsieur le bâtonnier, — et ceci c'est élémentaire — Qu'à la base de tout patriotisme,, il y a la langue et la race. Celui qui renie sa langue et sa race est un renégat et dans un renégat, il n'y a pas l'étoffe d'un patriote. Il constitue pour la nation un élément de désordre qu'on devrait mettre à l'écart. C'est votre cas, Monsieur ; c'est aussi celui des avocats signataires de la protestation contre l'Université flamande de Gand, et c'est encore le £as des membres du conseil communal de Gand qui ont voté l'infâme motion des fransquillons Braun, Dauge, etc., car ils ont trahi le peuple flamand et la patrie belge tout entièrb, parce que leur attitude met en péril l'Union et l'Unité nationales. C'est de la perversion, Monsieur, il', n'y a pas d'autre qualification possible; vous êtes au patriotisme, ce que lé perverti sexuel est au sexe. Laissez venir le suffrage universel et le peuple flamand vous balaiera. Tout ceci vous est dit dans une langue un peu dure, dans la langue du soldat qui a fait quatre années de front et de tranchées. Par la fpree de l'habitude, notre vocabulaire y est devenu dur, énergique, mais vous l'excuserez. J'espère, -M. le bâtonnier Verhaeghe, que vous donnerez à la présente lettre la même publicité qu'à votre protestation contre l'Université flamande de Gand. UN FILS D'ARTEVELDE, momentanément obligé de garder l'anonymat parce que sous les drapeaux. Il faut reconnaître que l'auteur de cette, lettre anonyme manie l'injure avec un dilettantisme peu ordinaire. Il y met une délicatesse qui semble concorder avec la haute lignée dont il se réclame. Mais Artevelde, -le glorieux ancêtre que s'attribue à bon compte ce pseudo-défenseur de la patrie, ne serait certes pas fier de sa descendance. Artevelde ne bornait, en effet, pas la notion de la patrie à la langue et à la race, sentiment étroit et exclusif qui doit conduire logiquement, fatalement les Fl&r mands au pangermanisme. Pour l'immortel tribun de Gand, le sentiment patriotique résidait surtout dans l'amour de la liberté et du droit, dans le culte de la démocratie qu'il défendit avec une rare énergie contre les Patriciens, les von Hertling, les von Bissing de son époque. Ce qui fit de lui un homme d'Etat remarquable, ce qui est son titre de gloire le plus saillant dans l'histoire, c'est d'avoir tenté, >au XlVe siècle, de realiser l'union des communes flamandes et des communes wallonnes. C'est lui qui a jeté les premières bases de la Nation belge, qu'il a fallu des efforts séculaires pour rendre définitivement indépendante et libre en 1830. Il était donc lui aussi un patriote perverti, comme M. Verhaeghe, comme le conseil communal,^comme nous, et tous ceux qui sont sincèrement attachés à l'unité .belge. C'est à détruire cette grande œuvre d'union, rêvée par van Artevelde, des 1340, réalisée, si péniblement pour le .grand bien de la Belgique, que nos flamandiseurs s'appliquent depuis un demi-siècle. La lettre de notre correspondant occar-sionnel aura eu cet avantage de nous permettre de le montrer une fois de plus. Due Mon de Me française .A. C'est la 132e division de L'armée française qui fera, mercredi prochain, son entrée à Gand, où elle passera les deux journées de Noël. Les troupes entreront en ville vers 9 heures, par la- chaussée de Swynaerde. La 132e division, placée sous les ordres du général Sicre, sera passée en revue par le lieutenant général Dégoutté. Elle se compose de 3,900 hommes d'infanterie avec 180 officiers, 200 hommes du génie avec 8 officiers, 640 artilleurs avec .64 officiers et 50 cavaliers avec 10 officiers, soit en tout 265 officiers et 5,090 sous-of. f ici ers et soldats. Voici l'itinéraire qui sera suivi par les troupes : rue de l'Ecole Normale, boulevard de la Citadelle, rue de Courtrai, rue basse des Champs, place du Commerce, rue du Soleil, place d'Armes, marché aux Oiseaux, rue de Bra'bant, rue digue do Brabant, rue de Flandre, place Laurent, rue du Limbouiig, place St-Bavon, marché au Beurre, rue Borluut. La revue sera passée devant l'hôte)! de ' ville, vers 10 h. 30, par le lieutenant général Dégoutté,'commandant de la 6e armée.Déjà plusieurs familles demeurant aux environs dui quartier de Ôt-Jacques, se sont offertes spontanément pour loger chez elles un ou deux officiers On prépare des logements pour les sol-: dàts dans la caserne Albert (nouveau sé_' minaire), au couvent des Augustins, ainsi qu'à l'Athénée. * * * L'administration communale présentera ses souhaits de bienvenue aux commandants des troupes. Les enfants de tqutes les écoles' de la ville, à partir du troisième degré,; beiont placés, sur le parcours, au boulevard de la Citadéflie, à la place du Commerce, à la rue de Flandre (statue Lié vin Bau .wens) et à la rue Borluut, * * * A 3 heures de l'après-midi, les musiques militaires donnèrent un ooncjert au mar-Johé aux Grains, et à 6 heures, un autre concert à la place d'Armes. La ville offrira, à 5 hL 30, dans Iles sa Ions du Grand Théâtre, un dîner a «x officiers supérieurs de la division française. Au.dîner seront invités des officiers supérieurs belges, quelques autorités et le conseil communal. A 7 h. 30, au Grand Théâtre, représentation patriotique. Au programme figurera aussi l'opéra "Madame Butterfly»". * * * Jeudi 26 décembre, un concert sera d.on. né, de 11 h. 30 à midi et demi, par* la musique du 3e régiment de ligne bel.^e, à ta place d'Armes. Le même jour, à 5 heures die l'aprrès. inidi, concert militaire par unb musAque française à la place d'Armes.' A 'a fin du concert, grande rètraitte militaire.* * * Les habitants amront sans d*oute à cœur d'arborer pendant ces journ/êes les drapeaux nationaux français qu'ils possèdent encore. * * * Le lieutenant général Dégoutté accompagna le roi Albert pendant la dernière Grande offensive qui nous délivra de nos ennemis. Il fit partie de la suite de notre souverain lors de son entrée triomphale à, Gand. * * * . La 132e division quittera Gand dans la journée de vendredi. Pour la liberté écooiinlpe Nous recevons de la Chambre syndicale gantoise de l'alimentation la lettre suivante : Monsieur le directeur, La Chambre syndicale gantoise de l'alimentation félicite bi«:n sincèrement l'auteur du bel article "'Un cri d'alarme". La situation est vraiment alarmante pour tous les négociants sérieux, qui par les obstacles créés par la défense éeno-mioue, ne voient pas, dans un avenir plus ou moins rapproché, la. possibilité de reprendre leurs affaires. ' Cette défense de laisser entrer les marchandises par la voie régulière ne favorise que la fraude, et est cause de ce que la vie reste chère. Pour importer les "•marchandises périssables, il faut évidemment l'autorisation ^p^talable. Tout le monde,',sauf le ministre compétent, admet que si'lés denrées alimentaires doivent attendre _ les formalités subordonnées à l'octroi d'un permis d'importation, elles auront tout le temps de se gâter. Il faut la "plus grande liberté pour ces articles spéciaux et dans l'intérêt général, il faut les laisser affluer vers les grands centres et par le jeu de la libre concurrence créer un courant de baisse. • Depuis quinze jours , nous aurions pu avoir, du hareng à 0,50. et 0,60 fr., des oranges et citrons à 0,35, 0,40 et 0,50 fr., le fromage de Gruyère à 10 f r. le kilo, ' etc.,. etc. . / Grâce aux bons soins', de la défense économique nous en sommes encore aux prix doubles et triples pour ces (denrées! C'est vexant pour les commerçants ' et nalheureux pour 'les consommateurs. Il,y a plus : la vie chère va poser une' base fausse pour, les salaires à fixer. Les syndicats ouvriers vont tabler inévitablement sur les prix exorbitants - des .' denrées alimentaires pour exiger ., des sa- ; lai r es anormaux. , ' > Quand plus tard la vie économique sera redevenue normale, pourra-t-on baisser le taux de ces salaires, en tenant compte de: .la situation nouvelle? C'est douteux, et en tout. cas gros de con séquences pour l'avenir de notre industrie. Il n'y a pas d'erreur, le départ est' mauvais. Au gâchis créé par la défense économique, il n'y a qu'un remède : la liberté d'importation la plus large à tous les négociants de denrées alimentaires, qui en seront reconnus dignes par: le département compétent. ■l . Veuillez agréer, Monsieur le direc-/ teur, etc. >000< NOS ECHOS Au Palais de Bruxdles Le Roi a reçu, jeudi après-midi, en audience le général Léman, le valeureux défenseur de Liège, ainsi que les nouveaux ministres d'Etat, van Hoegarden, Bertrand et Colleaux. ••• Nos députés à l'Yser M. Masson, ministreide la guerre, vient; d'autoriser la quéstur.e ,de la Chambre à' organiser une excursion parlementaire au champ de bataille de l'Yeer. S > ••• Les cantonnements de l'Yser Au cours de la séance de la Chambre' du 17 décembre, le ministre dé la guerre a parlé de la question qui provoque en ce moment de nombreuses plaintes de Ja. part des familles belges: l'état lamentable des cantonnements de l'Ysèr réservés aux volontaires qui s'engagent en ce mo- ' ment, et la désorganisation; des services d'alimentation et de transport a dans cette' région. Une enquête déjà ordonnée par lui est en cours. Des ordres ont été donnés aux services compétents' responsables pour améliorer la'situation dans le plus bref, d'&lài. , Le ministre a ajouté qu'il ferait 6oiu-v naître à la Chambre ]es résultats de" l'inspection qu'il compte faire personnel-': iement sur les lieux à bref d'élai.. ••• Nouvelle carte d'identité T;out Belge devra dorénavant être muni d une carte d'identité, qui sera délivrée 'au prix de 25 centimes, gratuitement pour « les indigents. Quiconque perd sa carte ou est obligé de la faire renouveler paiera un franc. Une amende de 25 francs frappera ceux ' qui ne seraient pas en possession de la dite carte. Telles sont les grandes lignes d'un projet en voie d'élaboration. »•» Que fera-t-il? Au cours de la discussion du projet de6 finances, M. Delacroix a eu un mot ad mirable : " Il faut, a-t-il dit, établir l'égalité dos Belges devant l'impôt ; si on : ne réclamait pas les impôts arriérés, on ; devrait rembourser les sommes payées par : les autres contribuables. " No'js verrons si, au cours de. la discussion du projet de loi sur les loyers, notre \ pr <ânier tiendra le même langage, et s'il ; revendiquera aussi l'égalité des locatai- ! Ves et l'égalité des propriétaires. Propo- ; sera-t-il de rembourser aux locataires les j loyers qu'ils ont payés, alors que d'autres ne les ont pas payés? Proposera-t-il d'accorder une indemnité aux propriétai-. i res qui n'ont pas été payés alors que d'autres l'ont été ? L'arrestation des députés activistes Voici le texte de la lettre par laquelle le ministre de la justice a fait part au président de la Chambre de l'arrresta-tion des deux députés traîtres à la Patrie : " Monsieur le Président, " J'ai l'honneur de porter à votre connaissance que MM. Augusteyns Léon et Henderickx Alphonse, membres de la Chambre des représentants pour l'arrondissement d'Anvers, sont actuellement détenus en vertu de mandats d'arrêt exécutés lo 15 .et 17 novembre dernier. Ils font l'objet de poursuites pour crime contre la sûreté de l'Etat et pour avoir méchamment servi la politique ou les desseins de l'ennemi, participé à la transformation par l'ennemi d'institutions ou organisations légales, ébranlé en temps de guerre la fidélité des citoyens envers le Roi et l'Etat, faits prévus et punis par les articles 104 et llBbis du c>de vénal. "Je vous prie de vouloir bi-3n faire part à la Chambre de la présente communication, qui m'est dictée par le its-\pect de la prérogative dont l'article 46, § 3, de la Constitution in\ estit chacune des deux Chamor^s. " Veuillez agréer, Mcrrsieur l<r piési-dent, l'assurance de ma parfaite ccnsidé-ration. Le ministre de la justice, E. VANDERVELDE. " Ajoutons que ces messieurs portent toujours à la boutonnière les ordres nationaux.••• Un député suppléant arrêté On annonce l'arrestation de M. Elie Hainayt, député suppléant socialiste de l'arrondissement de Thuin, président de la Fédération des bouchers belges, membre du comité régional de secours et d'alimentation. M. Hainaut serait accusé d avoir trafiqué avec les Allemands en ce qui concerne' le bétail. L'indjtehtfeur des chemins de fer Enfin! Le ministre des chemins de fer vient de prendre dçux décisions qui ré jouiront quiconque a simplement un peu , de bon, sens. D'abord, le. fameux "guide" bilingue est enterre, fini le cauchemar des voya-' geurs,' on va éditer à nouveau un "guide" français'et un "guide" flamand. Ensuite, < à l'avenir, ' les inscriptions françaises auront le pas sur les-inscriptions flamandes, " dans tous les bâtiments dépendant du département.' • reut>être que la petite manifestation des Bruxellois qui, énervés de voir s'étaler rien que des inscriptions flamandes sur les boîtes aux:lettres, les arrachèrent, toutes, n'est pas étrangère à la décision du ministre. . Signalons, incidemment, qu'il y a environ vingt-cinq ans, à l'époque des voyar-ges et excursions estivales, l'indicateur dès chemins' de fer était imprimé à nouante mille exemplaires, tandis que l'indicateur flamand ne l'était ' qu'à cinq mille S ••• Avalanche de lettres Nos facteurs viennent de nous distribuer toute une série de lettres venant de France,. d'Angleterre et de Hollande, et remontant aux derniers mois de 1914.C'est l'arriéré de la censure postale qu'on liquide.*** . La guerre et les théâtres bruxellois ■ Pièces de guerre... Episode de : la grande guerre..; Tous lés théâtres < dé Bruxelles nous en donnent. Au .Molière : "L'Ame be'ge" ; à la Bonbonnière: "La Cure de l'abbé Javél" ; à la Scala: "Ouf, ils sont - partis" ; au' Vieux-Bruxelles: "Tripleboche" ; à l'Alcazar: "Débochons- < nous". Pour longtemps eneore, nous verrons ' les revues mettre sur la scène tous les faits les plus drolatiques, -'es incidents l'es ; plus joyeux et dés tableaux nous remémorant les épisodes-les plus tragiques de ces quatre années. ••• Retrait des monnaies allemandes. — Compte dè chèques postaux à circulation fermée L'arrêté du ministre des.- finances en date du 7 décembre courait, relatif au retrait des monnaies allemandes, accorde à tout déposant"' de plus,de 1,000 marcs la faculté de remettre le récépissé de ce dé- '-pôfc au percepteur des postes à l'effet d'en î aire porter .la montant aur un compte de chèques postaux à circulation fermée. Au moyen du «redit en marcs ainsi constitué, chacun pourra effectuer paiements par voie de virement? j au profit aes .affiliés au service d ch.-j ques postaux, et ce jusqu'au m , : r.. .!■: : la liquidation en monnaie belge, du n •-| méraire et des billets allemands. ; Les avantages de ce procédé sont évi ; dents. On pourra, notamment, continuer | à se libérer en marc* de toute dette contractée antérieurement, à la date extrê; e du retrait des monnaies allemandes. Mais pour que a mesure puisse trouver la p u-large application, il est tout indi u- q e dans^ le monde des affaires ce x qui ne possèdent pas de compte de 'chèque»s'en fassent ouvrir un. Il existe déjà 7,000 compte- de 1'»- :è—. •09 Les Boches ont fait erreur.. Une preuve que les Allemands avaient bien l'intention de rester encore un an dans le pays : dans les ministères on vient retrouver tout un stock de'blocs de calendriers pour l'année 1919. ••• L«-s impositions allemandes Ce n'est pas seulement soixante millions par mois que les Allemands prélevaient comme impôt en Belgique. Le rapport sur la loi des finances que la Chambre a votée nous montre ce que l'occupant entendait par "administrer" le pays occupé. L'administration allemande prélevait encore sur les recettes de l'Etat: Seize millions pour l'administration allemande des finanoes; Vingt millions pour l'administration allemande des postes, plus la totalité des recettes de la poste ; Dix millions pour l'administration allemande des chemins de fer, plus également la totalité des recettes ; Dix millions et demi pour l'administration allemande des travaux publics ; Sept millions pour les frais de la séparation administrative; P lus quelques postes de cinq millions, de trois millions, d'un million et demi pour l'entretien de tombes et cimetières de soldats allemands. Ce qui faisait un nouveau total de pilus de soixante-dix millions par an, soixante-dix millions qu'on ne se cachait pas de nous voler. Qu'on juge du reste par cela.. ••• Hommage le texte de l'hommage qui a été affiché dans la commune de Gendbrugge : " En séance du 16 courant, lë conseil communal de Gendbrugge a décidé de rendre un hommage public à notre estimé bourgmestre, M. Maurice Verdonck, pour le zèlei le tact et le désintéressement, dont il a donné des preuves multi-ples pendant la longue période de guerre. A maintes reprises il a su préserver la commune des chargés qui la menaçaient et que l'oppresseur de notre ehèr patrie voulait lui imposer. ' Les échevins et les conseillers com munaux sont persuadés d'être l'interprète de toute^ la population en exprimait , HT remercîment et leur reconnu ssn.nc à Monsieur le bourgmestre. " Gendbrtnrge, 19 décembre :î)]p„ , • • Le . conseil cornmnn;;!. " . ••• - La conduite des troupes Les journaux berlinois publient, une lettre du chargé d'affaires b.-!vrroi.s, Ai.. Robert SchOner, qui met en gard le pu blic allemand contre les bruits tvndan cieux quû prétendent que les troupes d'oc cupation.- alliées se livrent à des vexations et des brutalités contre les populations civiles.. Ce sont de pures calomnies et de purs mensonges, écrit-il. Des rapports authentiques signalent que les troupes ennemies, en .particulier les troupes françaises et américaines, se conduisent irréprochablement. En ce qui concerne les mesures qui ont été prises par les Belges, .dans les villes occupées par eux, elles sont la reproduction fidèle des mesures prises par les Allemands en Belgique, en France et en Pologne. " Cette campagne de calomnies et de mensonges, termine M. Schoner, est l'œuvre de la réaction .militaire allemande qui s'efforce de réveiller les passions chauvines et d'intoxiquer les masses, comme en août 1914. " ••• Le butin abandonné par les Boches Croirait-on qu'à l'heure actuelle il existe encore sur le résau belge plus de vingt-trois mille wagons, chargés d'explosifs, munitions, matériel de guerre et marchandises diverses - abandonnés par les Allemands' ? Cet état de choses n'est pas sans causer de vives préoccupations à l'administration. des. chemins dé fer. ••• Le père des régiments flamands et wallons Sous,ce titre,'nous lisons dans le "Bel-jisch Dagblad", de La Haye: ^ " Le Vlaamsfoh Verbond du sieur Van ^auwelaert, en Belgique, exige, comme mnimum la division de l'armée en régiments flamands et wallons; ainsi que la séparation administrative, en attendant ''indépendance politique de la Flandre, îomme les activistes l'ont exigée. Point i'affaires! Le peuple flamand ne suivra pas ces semeurs de discorde. Il sait en ef-fiet que la division de l'armée n'est qu'ime intrigue allemande (een Duitsche intrigue). Le père du système est un certain Antoine Picard que von .Bissing récompensa en lui donnant une chaire à l'Université allemande de Gand. Suivant une information duj"Telegraaf", un mandat d'amener a éte^fencé contre Ant. Picard. Le ' "Vlaajosm Verbond" peut être fier. "• t •

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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