La Flandre libérale

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s.n. 1914, 16 Mei. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 01 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cz3222sx7t/
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rjinnée— Samedi 16 Haï 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. wwwmimiwi m»h H. 136 — Samedi 16 Mal 1334 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mol». I mois. I moi*. 1 »*■ BELGIQUE : Fra 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE * Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna au kuraaa du Journal el dans tous les bureaux ds posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ÏT IHPMMERIÏ SAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND S88NNEMENTS ET ANNONCES ; I « RÉDACTION -■» Téléphona 32 j Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an fonreas journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles* jetions législatives OU 24 MAI 1914 H*I*H 0 SOUS LE NUMÉRO I, BRAUN, EMILE, ingénieur, député sortant, bourgmestre de la ville de Gand. MECHELYNCK, ALBERT, avocat, député sortant. BUYSSE, ARTHUR, avocat, député sortant. LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avocat, conseiller provincial. BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant, conseiller provincial.DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire, à. Bottelaere. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque à Eecloo. VAN ZELE, JEAN, propriétaire, bourgmestre de Bouchaute. TERTZWEIL, LEON, industriel, conseiller communal à Gentbrugge CITTEE, EMILE, négociant, conseiller communal à Mont-Saint-Amaad.LAGRANGE, industriel à Deynze. CANDIDATS SDPPLÉ1STS : tt. LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant, j DE SAEGHER, RODOLPHE, avoc. JODDAERT, HENRI, avccat, député suppléant sortant. Dï SAEGHER, EMILE, ancien notaire. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. VAN ZELE, JEAN, propriétaire à Bouchaute. PROTESTATION mauvais coup est accompli : le ■lat a, voté hier la loi scolaire. résistance de la gauche a été lon-B1' obstinée. Nos représentants à la ■ambre et au Sénat méditent notre ■j'itude. Ils ont fait ce qu'ils ont pu, B® ce qu'ils ont pu. Il est évident ■aujourd'hui, nous ne pouvons plus espérer. Il est malheureusement ■craindre que la Couronne ne croie ■' l^uvoir intervenir et nous ne pour-■s pas en garder rancune à un sou-■tain qui a usé une fois déjà, en 1911, ■ s?n autorité constitutionnelle pour ■"twaer le vote d'une loi sectaire. H- «us ne redirons pas tous les motifs Vnoils avons de considérer cette loi ■ comme une loi mais comme une ■ ssion violente de fanatiques, et ■ cl"°1, si nous consentons à subir ce ■ "/' plus en plus étroit, nous ne à le porter qu'avec l'es-■fit'/ "riser bientôt. Et si nous ne ■ 113 Pas à la délivrance l'énergie ■' ,i" isans de l'Ulster, c'est que ■it|"0ns ^ ^ans 'a Justice. Il sé-I dm0'1 ?rUe^ son8er que ce régime I triPr lonKtemPs encore : tror> cruel a^f°'ssarit, car alors l'explo-■êcliM!? i ^a'e>' et un jour ceux qui Biem vu ca'me et la patience se-Wdehordés, rejetés et peut-être H dp Js comine responsables en par-■^e maux si longs. libéral s'est toujours pas-Becolr 'u^.e scolaire, car c'est ConcïT ' sort du rôle que ■Wj |V, ,ants lui avaient assigné. Blés ta, e (|ue Re ^vre en" ■fewC0!?CeT)tions fle l'Etat: cel-I l'Efflio >S r^V0^lls' où le roi régnait, Btatnwi gouvernait ; et celle de B laïc, indépendant, li- laine' n''S ^'se. catholique on ro-Br cgîi. ? Cess^ une heure le combat, nationaerre-i3u'à travers les siècles B^-vout.8^ lsl3u^rent et qui fut le Bnde nil: de1 toutes les armées du Hritc mn .. aPres une période de pros-Bs! et Qui '1' connut toutes les misè-■e"-êlre rn ^®u.reuse de jouir enfin du ■ont la, r » c°urbe momentané- Uo. aujourd'hui. Dans tous les domaines, l'Eglise reconquiert la suprématie autrefois perdue. Elle s'est assuré un budget des cultes en 1830. Elle dispose aujourd'hui d'un budget de l'enseignement. Elle puise dans les caisses de l'Etat les frais de son organisation sociale de syndicats et de mutualités. Demain, ce sera la bienfaisance, qu'elle attaquera. Partout des œuvres se créent. Des attaques perfides et incessantes se font contre les institutions officielles de bienfaisance. La loi des couvents de 1857 va reparaître. Tout cela se fait au nom de la liberté, de la liberté dont M. Woeste disait, le 15 mai 1878, à la Chambré;: Non, l'homme n'a pas le droit, vis-à-vis de Dieu et de sa conscience, de. croire à l'erreur et au mal; il "doit" croire au bien et à la vérité : il n'a pas la liberté des cultes. L'homme n'a- pas le droit, vis-à-vis de Dieu et de sa conscience, d'enseigner l'erreur et le mal ; il doit enseigner 1© bien et la vérité : il n'a pas la liberté de l'enseignement.L'homme n'a pas le droit, vis-à-vis do Dieu et de sa conscience, de s'associer pour le mal et l'erreur ; il doit s'associer pour le bien et la vériié : il n'a pas la liberté d'association. L'homme n'a pas le droit, vis-à-vis de Dieu et de sa conscience, d'écrire en faveur du mal et de l'erreur ; il doit écrire pour le bien et la vérité : il n'a pas la liberté de la- presse. Ne demandez pas à l'Eglise de reconnaître les libertés naturelles, elle ne la fera pas. Voila la véritable conception de la liberté, telle que l'entend l'Eglise catholique dont le représentant le plus autorisé est M. Woeste. On nous l'a. révélée à une époque où les hommes d'Etat n'étaient pas encore des jésuites. Cela veut dire que ce que veulent les cléricaux, c'est la destitution de l'Etat, et la substitution de l'Eglise à l'Etat. Ils sont parvenus déjà, en grande partie, à réaliser leur ardent désir. Eappelez-vous le discours de M. Errera, à la salle de la Madeleine, et l'énumération qu'il faisait ironiquement des articles de la Constitution revisés par nos adversaires : Tous les pouvoirs émanent de Dieu. Us sont exercés de la manière établie par l'Eglise. Les Belges ne sont pas égaux devant la loi; seuls les cléricaux sont_ admissibles aux emplois civils et militaires, sa,uf les exceptions qui peuvent être établies par une loi pour des cas particuliers. Us n'y a dans l'Etat aucune distinction entre' les ordres religieux. La liberté de manifester ses (-pinions en toute matière n'est pas garantie. On peut être contraint de concourir d'un^ manière quelconque aux actes et aux cérémonies d'un culte et d'eu observer les iours de repos. Les Belges ont le droit de s'assembler pieusement et sans a -mes. Les processions en plein air restent entièrement soumises aux lois de police ecclésiastique.Les Belges ont le droit de s'associer en congrégations. L'enseignement est libre pour l'Eglise. L'instruction publique donnée aux frais do l'Etat est désorganisée par la loi. On a ri et applaudi. Mais n'est-ce pas terrible à constater que cette Constitution fantaisiste, c'est presque celle que nous subissons et qui a été faussée en tous les points. *** Il faut le répéter encore : à cette heure, dans notre pays, deux puissances seules peuvent assumer le service public de l'enseignement. C'est l'Eglise et c'est l'Etat. On a parlé souvent, avec une mauvaise foi exaspérante, de "nos écoles". Nous n'en avons pas. Nous ne pouvons pas en avoir. C'est pourquoi nous voulions que subsiste l'école neutre, la seule où nous puissions envoyer nos enfants. C'est cette école que l'on veut tuer, afin que noiïs perdions, même dans les villes et dans les bourgades, la liberté d'envoyer nos enfants à l'école de notre choix. L'Eglise veut écarter l'Etat de ce domaine, parce que c'est à l'école que l'on façonne les esprits. Tout ce que l'Etat laïc perd à l'école, l'Eglise le gagne. Cette abdication de l'Etat nous conduira, si elle dure encore et s'aggrave, aux situations les plus dangereuses. Elle nous mène à la décadence, aux états de servage que connaissent les pays tror> catholiques, comme l'Irlande et l'Espagne. L'ignorance est la servante fidèle de la servitude. C'est contre l'asservissement que nous protestons de toute notre 'énergie, en ce moment, où le mauvais coup s'achève, que nous protestons au nom des droits conquis en 1830, le fusil à la main. Echos Nouvelles U morale politique des eîérlesax Après la révélation de l'audacieuse escroquerie électorale de Lille, faut-il être surpris que les cléricaux l'emportent chefc nous, grâce à la fraude la plus ehiontce 1 C©ttô affaire n'est-3lle pas lo pendant des manœuvres d'énoncées après le 'scrutin de 1912 par M. le député Le-monnier et qui entraînèrent la condamnation de deux suisses cîe Sainte-Gu-aule'i Mais combien d'autres ne .restent pas impunies ou ne parviennent pas à la connaissance de l'opposition ! Le sort du parti dépendait, il y a deux ans, du déplacement de quelques milliers de voix seulement. Il suffisait alors de conqué rir trois sièges pour renverser le gouvernement et, aujourd'hui encore, il ne faudrait pas un plus grand1 effort, si la majorité électorale était l'expression d'une Représentation proportionnelle équitable. Savons-nous jusqu'à quel point la trituration des listes électorales et d'autres fraudes dans le genre de celles des suisses de Sainte-Gudule et des congréganistes belges qui ont opéré à Lille, ont falsifié le résultat des élections? Il est maintenant acquis, même poulies gens les plus aveugles, que Je parti clérical est dépourvu de toute moralité. La- sœur d'un Tournaisien, arrêté à Lille, interrogée par un rédacteur du "Peuple", s'est contentée de répondre; "U est victime de son dévouement aux bonnes idées Le dévouement aux bonnes idées, cela excuse toutes les malhonnêtetés. M. Brifaut disait à la Chambre : "C'est pour Jésus-Christ". Les cléricaux belges sont devenus tellement experts en fraude électorale que leurs coreligionnaires français ont îe-couru à eux pour altérer le résultat du scrutin. Us ont créé chez nous une véritable école de la fraude. Nous nous demandons si toutes ces turpitudes politiques continueront à laisser notre pays indifférent. *** Les loli sociales C'est se leurrer que de penser que le Sénat votera avant les élections le projet sur les assurances sociales. En effet, la commission d'examen n'aura sa première séance que mardi prochain. C'est ainsi que répond la droite à l'appel que lui adressait l'autre jour M. de Broqueville. La droite ne veut pas se presser et, à part lui, M. de Broqueville en est peut-être satisfait. *** Ipris le f sie de 1a loi scolaire .Le Sénat a terminé jeudi la discussion de la loi sco'aire qui avait commencé, il y a exactement sept mois, à la Chambre. La droite sénatoriale a tenu à congratuler à cette occasion, -en une séance privée, M. Poullet, ministre des sciences et des arts, auteur du projet. Elle lui a, offert, dit 1', "Etoile belge", une œuvre d'art et infligé un discours. Le bronze qui doit rappeler la discussion de la loi au ministre symbolise, paraît-il, le Foyer — une femme peu vêtue tenant des enfants par la main. On avait songé un instant à faire hommage à M. ^Poullet d'un groupe représentant: les Congréganistes réjovis comptant 'es ocus que leur apporte l'Etat... Mais on a renoncé à ce projet pour la réalisation duquel les congréganistes belges et les "congréganistes à répétition" de Lille avaient déjà offert leur cotisation. On a préféré — après les incidents de Lille — s'en tenir au Foyer. L'inslrnetlon obligatoire et les cléricaux Tout homme'sensé comprend la nécessité de l'instruction. C'est pourquoi les pays civilisés ont, depuis longtemps, adopté la réforme de l'instruction -obligatoire que les libéraux avaient depuis un demi-siècle inscrite à leur programme. Us avaient été empêchés de la réaliser à cause de la longue résistance du parti clérical qui l'a exploitée contre eux par tactique électorale. Et voilà qu'il est lui-même obligé de donner satisfaction à l'opirfîon publique! Mais il est puni par où il a péché ! Il a tellement excité les campagnards contre l'instruction obligatoire qu'ils continuent à la voir de très mauvais œil. Aussi, à la veille de l'élection, tâche-t-il d'en atténuer la portée! Il affirme que la durée de l'obligation ne sera que jusque douze ans à la cam-f pagne et que c est seulement dans les grandes villes que les enfants devront fréquenter l'école jusqu'à l'âge de 14 aus. Un petit journal cléricail flamand, "De Landwacht", vient de publier, dans son numéro du 12 mai, un article suggestif dont nous traduisons les lignes suivantes : " Les gueux et les démocrates chrétiens signalent surtout que les enfants de 12 à 14 ans devront fréquenter l'école au même titre que ceux qui sont plus jeunes. " Us savent aussi bien que nous que ce n'est pas vrai et, conséquemment, "ils mentent", mais qu'est-ce que cela leur fait, pourvu qu'ils gagnent- la voix dus électeurs crédules? Pour eux, il n'y a pas de moyens qui sont trop bas, pas de mensonges qui sont trop grands. " Les leçons du quatrième degré seront arrangées de telle façon que les élèves pourront les suivre en dehors do j " leurs heures de travail, et en dehors " du temps de travail ". Or, le parti qui ment, c'est- 1e cléricalisme par la voix de la presse! Peut-on plus effrontément induire le corps électoral en erreur 1 •îf iF-ff La départ de la mlaalon chinoise La mission chinoise a quitté Bruxelles, hier soir, pour Locarno, où l'ambassadeur extraordinaire va prend'rè un court repos avant de se rendre à Paris, où il est chargé de remettre à M. Poin-ca-ré le grand cordon de ''Ordre du Grand Mérite. La presse cléricale est en anu ! Donc il est acquis, de l'aveu même du "XXe Siècle", que les catholiques français ont poussé à l'élection des socialistes. C'est ce qu'il appelle 1' "élection du pire" ! Us pensent qu'en livrant la France aux socialistes, les partis de l'Eglise seront un jour accueillis comme des sauveurs... C'est l'éternelle politique de l'Eglise. Le moniteur de M. de Broqueville, tout en relatant avec mélancolie que "le 26 mai, M. Barthe, socialiste unifié, l'emportait à Béziers, grâce à l'appoint idie 5,000 conservateurs", déplore cette tactique. Il la regrett^ surtout à cause de l'effet désastreux qu'elle produit en Belgique à la veille des élections, alors que nos cléricaux ont dénoncé l'abomination du cartel et qu'ils continuent à l'exploiter. Le "Patriote" n'annonce-t-il pas, et à sa suite d'autres journaux bien pensants, que dans l'arrondissement de Tongres-Maeseyck une "liste libérale-socialiste" a été déposée, et dans l'arrondissement de Hasselt-Saint-Trond "une liste cartelliste" 1 C'est mentir impudemment. Le "XXe Siècle", en condamnant d'une façon aussi intéressée la manœuvre des grands partis de l'ordre en France, n'a garde de dire que ce sont, entre aiftres, les évêques de Béziers et d'Arles, ainsi que le doyen de Breteuil, qui ont engagé les catholiques à voter pour les socialistes ! La morale politique de l'épisoopat français ne serait-elle pas celle de l'épiscopat belge? Est-ce que l'escroquerie électorale n'est pas internationalisée, comme le prouve la reten tissante affaire des fraudes de Lille? noblesse oblige... L'étonnertnent de voir M. Woeste gratifié d'un titre de comte a été. général. Cependant, il y a des bruits qui courent à oe sujet, signale le "Pourquoi Pas"" On dit qu'il y a près de vingt ans que notre Saint-Pèie, en reconnaissance de tant de services rendus à la cause de l'Eglise, lui a conféré le titre papalin que beaucoup de gens payent à beaux deniers. Mais, jusqu'en ces derniers temps, il aurait toujours hésité à solliciter la reconnaissance en Belgique de cet anoblissement étranger. Ce n'est que tout récemment qu'il aurait cédé aux instances de ses enfants. C'est là ce que l'on dit, mais on dit tant de choses... A propos da la oomtification de Woeste, rappelons ce quatrain de feu Emile De Moo — renouvelé de Meilhac et Halévy — qui circula sur les bancs de la Chambre, lors de sa nomination comme ministre l'Etat, " Woeste, ton bonheur n'est pas maigre, N'en ressens-tu pas quelque effroi i Déjà confit dans le vinaigre, Te voilà confident du roi ! *** La gnlrlande d'Hubert Quelques jolies fleurs coupées, dans les broussailles du discours que le ministre Armand Hubert a prononcé mardi dernier au Sénat : "Nous avons été d'accord ensemble. . " ... dans ce pays de Frameries, ou plus exactement dans tout le Borinage... " Des erreurs trop fringantes. " Un charbonnage que l'on exploite, r o u f - r o u f. " Etc..,-; il y aurait de quoi faire une gerbe, mais nous n'avons pas le temps aujourd'hui. *** La sujet M. Pierre Salec, le romancier pepu laire qui vient de mourir, avait débuté d'une façon singulière. U dînait un soir à 1a. campagne avec M. Decourcelle, qui parlait de la difficulté de trouver un sujet de roman-feuilleton; C'est pourtant simple, dit Pierre Sales ; il y a dans le jardin de cette villa un vieux puits ; supposons un teau qui tombe; on entend le bruit, on croit qu'un cadavre vient d'être jeté à l'eau... " Et ainsi il continue, exposant son sujet avec une telle verve-, que M. Decourcelle lui dit; "Ecrivez cela, je le placerai." Un mois plus tard, un grand Journal commençait la, nublication du "Puits mitoyen". Malheureusement, M. Pierre Sales re réfléchit jamais plus au choix de ses sujets. L'origine de la lampe électrique Sait-on que la lampe électrique à incandescence a manqué de naître en Belgique ? C'est M. A. Turpain, professeur au lycée de Poitiers, qui nous révèle le fait dans un livre récemment publié. 1 En 1844, raconte-t-il, un ingénieur français, M. de Changy, établi dans notre pays, avait expérimenté avec succès des lampes à incandescence. Il faisait usage de fines baguettes de charbon de cornue, enfermées dans des ampouiles en verre, privées d'air. M. Turpain donne même les figures de ces ampoules. De Changy montra son invention à un ingénieur en chef des mines belge, qui reprocha à oelle-ci... de ne pas déceler le grisou. Néanmoins, l'inventeur prit un nouveau brevet où il indiquait sa manière de préparer les filaments en passant à la filière de la plombagine agglomérée avec de d'argile et avec des libres végétales calcinées aussi. Après quoi, de Changy voulut faire présenter son invention à l'Académie, en 1858 environ. Mais elle refusa, de publier la note, et chargea une commission de prendre des renseignements. Le célèbre électricien belge Melsens en donna et de fort bons. L'Académie en voulut davantage; mais avant de les donner, l'inventeur exprima .l'intention de se couvrir par des brevets, au préalable. Là-dessus Despretz, un des membres de la commission, de déclarer que de Changy voulant "faire de son invention un objet de lucre, l'Académie ne devait pas s'occuper de ses travaux". Les temps ont changé, heureusement... La réflexion de Despretz paralysa de Changy, qui se demanda, en effet, s il agissait en savant et qui abandonna la partie. Vingt ans après, Edison retrouvait ou reprenait l'idée; il ne demandait son avis à personne, et faisait avec la lampe à incandescence, sa fortune et sa gloire, en même temps qu'iJ fournissait à l'industrie électrique une de ses bases les plus solides. La maladie de la peur Un journal clérical affirme que la presse libérale de Belgique ne se tient pas de joie en enregistrant "l'immense victoire" des socialistes révolutionnaires français. Qu'il nous permette de lui dire qu'en ce qui nous concerne —r et nous sommes persuadés que tous les libéraux de sens rassis partageront notre avis — nous ne songeons nullement à "fêter" les succès des socialistes de France, pas plus d'ailleurs que nous ne songeons à prendre au sérieux les prédictions sinistres que publient, à cette occasion, les journaux réactionnaires d'outre-Quiévrain et que reproduisent coniplaisamment ceux de chez nous. Pour apprécier le résultat des élections françaises, il faut le prendre dans son ensemble. Considéré de cette façon, il apparaît comme une victoire incontestable de la démocratie sur la réaction. Nous en sommes heureux, el nous ne croyons point du tout que cette victoire ait été payée trop cher parce que l'extrême-gauche de M. Jaurès a gagné une bonne trentaine de sièges. Du moment qu'on admet le principe du régime électif démocratique dans toute sa plénitude, il ne faut point barguigner avec ses résultats. Les électeurs socialistes ayant les mêmes droits à être représentés que les électeurs réactionnaires, nous nous inclinons, sans récriminer, devant le verdict du suffrage universel, pourvu que ce verdict soit sincèrement rendu et appliqué sans truquage. Il y aura désormais à la Chambre française un sixième de socialistes à la Jaurès. Allons-nous "vivre à l'ombre du drapeau rouge de M. Jaurès les dernières heures de la nationalité française? " L'Echo de Paris le prophétise. S'il faut en croire la Gazette de France, la "vague rouge" va submerger la Eépublique. La Gazette de France prend tout simplement ses désirs pour la réalité.; Aussi bien, comme le dit le Temps, parmi les élus socialistes anciens1 et nouveaux, un bon tiers doit son élection aux suffrages de droite. On trouvera à ce sujet des détails circonstanciés dans une correspondance parisienne du XXe Siècle. "S'il y a cent socialistes au Palais-Bourbon ; si la liberté d'enseignement est menacée de mort, écrit le XXe Siècle, c'est la faute, hélas! à bon nombre de catholiques."N'exagérons point la signification de la victoire socialiste. Un grand journal conservateur anglais, organe attitré du torysme aristocratique, le Morning ]Post, confirme, sur la foi de son correspondant parisien, qu'un "nombre considérable de socialistes ont été élus grâce aux votes réactionnaires". Et il ajoute : " Nulle part en Europe les théories collectivistes n'ont moins de chances de devenir des réalités pratiques qu'en France, le pays des petits propriétaires et des petits rentiers." 'Au surplus, ne voyons-nous pas dans ^ des pays à gouvernements conserva teurs, comme l'Autriche et l'Allemagne, une proportion de députés socialistes tout aussi forte qu'en France? Cela n'empêchera point la presse cléricale belge d'essayer d'exploiter contre les libéraux beiges un état de choses en grande partie imputable aux réactionnaires français ! C'est d'une déloyauté et d'une impudence extrêmes. Mais que voulez-vous? Tout ^st permis, "pour la bonne cause..." " Ce" qu'il y a de plus périlleux que le socialisme lui-même, écrivait Eugène Spuller, il y a vingt ans, ce sont les frayeurs déraisonnables qu'il cause, comme il est arrivé sous la deuxième République, où l'on s'est jeté par effroi dans les bras du césarisme." A chaque élection nouvelle, le cléricalisme belge s'évertue à inoculer au corps électoral ce que Gambetta, il y a quarante ans, appelait la maladie de la peur. "C'est toujours par la peur, en exploitant la peur, disait Gambetta, que la réaction triomphe ! Oh \ débarrassons-nous de la peur politique ! Chassons ces sycophantes ! " C'est la peur fomentée par la réaction qui a conduit la France à Sedan. Déjouons, par la puissance du bon sens et de la modération qui sont 1© caractère propre du libéralisme, les misérables et odieux calculs que font nos adversaires et ne nous lassons point de dénoncer les sycophantes belges qui brandissent devant notre corps électoral des épouvantails fabriqués de toutes pièces par leurs complices réactionnaires français... z. ^ 4H» < Le budget de la Dette publique devant la commission sénatoriale ♦ ♦ Bruxelles, 15 mai. La commission sénatoriale des finances a examiné le budget de la Dette publique. . Un membre de la minorité a déclaré qu'il s'abstiendrait au vote sur le budget de la Dette publique pour protester contre une politique financière qui aboutit à une exagération effrayante de la Dette publique. D'après une réponse faite par M. e ministre des finances à M. Hanrez, la Dette consolidée s'élevait au 15 avril dernier à fr. 4,090,224,938.09 La Dette flottante atteignait la somme exorbitante de fr. 575,596,500.— Le capital1 correspondant aux annuités dues pour rachat de concessions de chemins de fer à 349,108,400.^— i Soit ensemble au chiffre formidable de fr. 5,014,929,838.09 Il est vrai que M. le ministre a décla-I ré nu'une partie de la Dette flottante était représentée par un portefeuille commercial de 255 millions d© francs, 1 mais, par contre, le gouvernement dis-1 pose de fonds de tiers pour une somme : qu'il n'a pas fait connaître jusqu'à ce i jour, mais qui est considérable. , Et le budget dei la Dette publique proprement dite pour 1914 s'élève à fr. 177,035,003.82. Il y a dix ans, le même budget s'élevait à fr. 120,354,116.06. L'augmentation est donc de prè3 de 57 millions. Et cette progression dans l'accroissement des enarges de la Dette ne fait 1 que s'accentuer par suite de l'insuffisance des ressources de l'impôt pouf couvrir les dépenses ordinaires du budget.Le déficit annuel qui dépassait 100 millions est dissimulé par le budget extraordinaire qui ne devrait contenir que les dépenses d'outillage économique directement productives et que l'on charge de dépenses ordinaires de toutes natures.L'examen du budget des dépenses extraordinaires pour 1914 montré que cette année 1e déficit dépasse 120 millions. Le fait même que les dépenses portées au budget extraordinaire se reproduisent régulièrement chaque année, suffit à démontrer que les dépenses qui y sont portées, sont des dépenses ordinaires. Dans tous les cas, il est incontestable que ces dépenses ne sont pas directement productives d'un intérêt en augmentation des ressources ordinaires. Et ainsi il est facile de constater que les dépenses de cette nature, portées chaque année régulièrement, pendant vingt-cinq ans, en augmentation de la dette publique, à partir de ce moment exigent un service d'intérêts équivalent au chiffre annuellement emprunté. De sorte que l'on ne fait "ue retarder le moment, où il faudra nécessairement trouver dans l'impôt le chiffre même annuellement emprunté. Emprunter régulièrement chaque année comme on le fait depuis trop longtemps, a donc pour conséquence d'accroître le déficit annuel, et, par conséquent, (Faccroître le chiffre des imnôts à établir, qui, quoi que l'on fasse, finiront par s'imposer et qui pèseront lourdement sur le pays. Si on avait eu la loyauté de réclamer, une augmentation des impôts à l'origine,

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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