La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 24 Juni. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/804xg9g41g/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 32mb ANNÉE. JEUDI 24 JUIN 1915. No- 175. LA BELGIQUE QUI SE BAT. f. LES COMMANDEMENTS DU CIVIL. UN DISCOURS DE M. CARTON DE WIART. Nous avons, au cours de notre compte-rendu de la réunion dé lundi à la " Belgica," résumé très brièvement le beau discours de M. Carton ,1e Wiart, notre ministre de la justice. Nous irons le plaisir de publier ci-dessous, le texte intégral de ce discours, dont nos lecteurs apprécieront, sans doute, le ton de magnifique dignité :— Oui, notre pays est dispersé. Oui, il souffre des souffrances infinies. En même temps, il n'a jamais vécu dans le cœur de ses enfants et dans la conscience universelle d'une vie plus intense, plus unie, plus rayonnante et plus noble. Mais ce pays dispersé, vous savez bien où il cesse de l'être. Ces Belges du dedans et du dehors, comme on les a appelés, vous savez fea où ils se retrouvent, où ils se confondent, <t où il faut que notre piété à tous soit tou-;)urs présente avec eux. C'est dans nos lignes de bataille, c'est au milieu de notre armée, dans cette sereine et pure atmosphère de vaillance et de confiance quièuveloppenos soldats, oui, tous nos soldats, t-n dépit des brumes de l'Yser et des gaz asphyxiants que dégage la "Kultur" aux abois. ("est là que nous devons aller prendre le sens vrai des situations, exciter, nos propres volontés, fortifier notre union sacrée pour la lutte et pour la libération. C'est là que nous devons aller puiser sans cesse un aliment nouveau à ce bienfaisant et sage optimisme qui est de plus en plus un facteur essentiel de la victoire. Quel contraste entre ces riants paysages anglais que je traversais hier et cette région de l'Yser—où convergent nos pensées—et que Dante, s'il l'eût connue dans son éta/t actuel, lurait choisie sans doute pour en faire un des ;ercles de son Enfer. Elle était aussi, cette région de l'Yser, il y i moins d'un an, un des pays les-plus paisibles it les plus heureux qui fussent sous le soleil lu Boii Dieu. Pays de gras pâturages, coupé le canaux et de fossés, semé de villes et de •illages. Ca et là, des fermes blanches et lasses, coiffées de tuiles rouges, blotties dans il verdure. Des rangées de grands peupliers, nfléchis par le vent de la mer, y marquaient a direction des grandes routes. Quelques ours trapues,, dés clochers rustiques, d'adora-iles beffrois travaillés comme des dentelles appelaient lès vieilles traditions religieuses, orporatives, communales, artistiques demeurées chères à cette race flamande, médita-ive et laborieuse. A l'horizon d'ouest courait a gracieuse guirlande des dunes, cachant des lago.s élégantes: La Panne, Saint-Idesbald, 'oxyde. Aujourd'hui, même en cette saison où l'âme e la terre refleurit partout, représentez-vous ne plaine nue et sinistre, où pleuvent • les orabes, lés snrapnels et les obus. Le sol est; éfoncé par les charrois, labouré par les pro-îctiles, arrosé de sang. De-ci, de-là, les inon-ations ont tendu de grandes nappes d'eau, 'où émergent des fermes en ruines, où nagent es débris de- toutes sortes et parfois des, adavres, et sur le sol depuis 250 jours et 250 uits, sans interruption ni répit, on se bat, , n se détruit, on se tue. C'est là, sur ce lambeau de terre sacrée au-uel se crispent toute notre energie de vivre t toute' notre certitude de vaincre, c'est là u'il faut voir notre petite armée belge, dont ïs vides sont chaque jour remplis par des ?crues nouvelles. Çjuelle volonté de tenir bon, volonté im-mable, transmise comme un flambeau par la lain du moribond à la main du survivant our continuer la course à la victoire. Quelle rdeur dans les yeux de ces braves quand on 'oque la vision de leur village dévasté peut-tre,. le souvenir de leurs parents qui les at-sndent peut-être—car que sont-ils devenus ux-mêmes? là-bas, derrière la ligne de feu - *ous le joug de l'ennemi. Quelle simplicité héroïque où se combinent i goguenardise wallonne et la ténacité flamande pénétrées désormais l'une et l'autre un levain qui nous manquait: la Haine—et ussi quel orgueil à servir sous un jeune Roi, ni, pas plus à l'Yser qu'à Anvers ou à Hofs-ide. ne les abondonne un jour ni une heure, ui n'a plus en ce moment pour palais qu'une îodeste maison de curé mais qui brave avec •s soldats le danger sur le front et dans les 'anchées et dont M. Deschanel disait l'autre )ur avec raison que son nom sera béni tant ue l'honneur fleurira au cœur des hommes. C'est ainsi que nous apparaît aujourd'hui i Belgique qui combat. Séparés d'elle par n rideau de feu, nous entrevoyons à travers es nuages de fumée et de sang, la Belgique offrante. Elle se dresse comme la Madone vec, dans le sein, tous les glaives es douleurs; glaive du parjure, glaive la trahison, glaive du massacre, laive du pildage, glaive de la lâcheté, glaive e la calomnie. Mais plus forte que toutes les ouffrances elle garde le front haut et pur. ses eux disent une confiance sereine en l'éter-elle justice, tandis que du pied elle écrase le eptile qui veut lai souiller de sa bave. Et voici, ne connaissant pas la contrainte u joug, mais subissant les nostalgies de .exil, la Belgique errante—la Belgique des ivils et des réfugiés que nous sommes et dont J vie clepuis huit mois a bien aussi ses aspects 1 héroïsme. Chose admirable, lorsque dans ce petit pays, lui avait cru naïvement à la valeur des traités lui, ayant accepté eftmme le statut même 'e son rôle international une sorte de servitude jui lui était imposée dans l'intérêt général qui devait lui assurer, en retour de quelqu' •"acement diplomatique, la sécurité de l'exis-tejpe, lorsque, dans ce petit pays, l'outrageant Ultimatum du 2 août éclata comme un coup foudre dans le ciel serein, chose admirable, to,ite cette nation où les luttes de parti étaient ^ :"ipres, ne fut plus qu'un seul homme! ^es, je n-oublierai jamais, et aucun de ceux qui y assistèrent n'oubliera jamais cette nuit tragique où, au palais de Bruxelles, sous la présidence du Roi, nous arrêtâmes les termes de notre réponse à l'Allemagne. Tandis que nous quittions le Palais, les premières lueurs de l'aurore éclairaient le Parc et déjà montait des quartiers populeux la douce rumeur qui annonce l'activité normale d'un jour de travail. Qui donc dans cette population paisible avait le soupçon du drame qui se jouait? Comment cette foule accepterait-elle tantôt la nouvelle de l'ulfcimafum et de la réponse que le Gou-vernment du Roi y avait faite? Il n'y eut pas une hésitation, pas une minute pour la controverse. Celui qui n'a pas assisté au spectacle que donna Bruxelles dans la matinée du 4 août, lorsque le Roi en tenue de campagne se rendit à cheval au Parlement, ne sait pas ce que c'est que le réveil d'un peuple. Toute cette nation se reconnaissait elle-même et l'effort séculaire poursuivi par ses aïeux contre les résistances d'une nature rebelle et contre l'oppression des dominations étrangères revivait tou't-à-coup dans l'enthousiasme d'un patriotisme dont elle n'avait pas soupçonné elle-même toute l'ardeur. Et depuis ce jour, tandis que notre armée poursuivait une tâche surhumaine, qu'en avant de Liège, seule elle affrontait le colosse germanique—et que pendant quinze jours la résistance de la forteresse de Liège le tenait en échec et déjouait tout son plan, tandis qu'à Eghezée, à Haelen, à Diest, elle défendait pied-à-pied la Belgique centrale, tandis qu'elle risquait les audacieuses sorties d'Anvers et collaborait ainsi à la victoire de la Marne, à l'arrière de l'armée et sur ses flancs, le long des grand'routes, et débordant parmi les moissons inachevées, c'était le cortège interminable des citadins et des villageois chassés de leurs foyers. Leurs longues théories évoquaient les tableaux de Laermans : pauvres gens dont le regard farouche reflétait des visions de sang et d'incendie, portant sur le dos des paquets misérables, traînant sur le pavé leurs souliers râpés, tirant par la main des enfants pleurants ou pressant contre leur épaule des marmots endormis. Mais tous, dans ces heures éperdues, et depuis lors, dans léur exil, souffrent sans plainte parce qu'ils sont sans reproche. Pour chacun, d'eux, pour chacun de nous se vérifie cette pensée si profonde et si juste de Thomas Carlyle:—"Ce n'est pas ce qu'un homme a ou n'a pas extérieurement qui constitue son bonheur ou sa misère. La nudité, la faim, la détresse sous toutes ses formes, la mort elle-même ont été souffertes avec courage quand le cœur était droit. C'est le sentiment de l'injustice qui est insupportable à tous les hommes... La douleur réelle, c'est la souffrance et la flétrissure de l'âme, le mal infligé au moral lui-même." Ce qui est intolérable, c'est le sentiment d'avoir commis une action injuste ou vile et d'y persévérer. Au contraire, il y a je ne sais quelle âpre volupté pour ceux qui souffrent, pour ceux dont les familles sont décimées ou dispersées, les demeures pillées ou incendiées, à opposer aux brutalités du plus cruel ennemi la calme résistance du droit, à ne pas permettre au mensonge de s'appeler la vérité ni à la prescription de légitimer les forfaits commis contre les libertés morales du genre humain, à s'appliquer à soi-même la parole du poète latin: "Et cincta terrarum subacta proeter atrocem animun Catonis." Le Droit prime la Force. C'est la grande leçon que la petite Belgique donne aujourd'hui au monde et qui, si nous le voulons, lui assurera non seulement dans l'histoire, mais dans la société des nations un immortel prestige. Si nous le voulons, c'est-à-dire si nous savons demeurer dignes de nous mêmes et mettre à profit nos épreuves. Que faire dans l'exil? Avant tout, faire quelque chose, éviter l'oisiveté, la pire des conseillères, semeuse de doute, de pessimisme et de soupçons chagrins. J'entendais hier qu'un avocat belge, ayant ici des loisirs, s'employait bravement dans un atelier de la banlieue londonienne, et cela même le dimanche, à la fabrication des munitions. Voilà qui e^t d'un bel exemple et qui vaut d'être imité. C'est aussi, pour les intellectuels, un bien utile emploi de leur exil que de répandre à travers le monde par la plume ou la parole, et surtout dia.ns les pays neutres, comme l'ont fait admirablement Destrée, Lorand et Mélot, la vérité sur le cas de la Belgique. Lorsque l'Allemagne s'est rendu compte de l'indignation provoquée dans toutes les consciences honnêtes, par la violation de la neutralité belge qu'elle avait juré de protéger, elle s'avisa de découvrir des palliatifs ou' des excuses à ce qui n'était pas seulement un crime, mais ce qui était aussi une faute: " Alors, suivant le mot de Cari Spitteler. l'illustre poète zurichois, après coup, pour apparaître blanc,Gain a noirci Abel." Un des pères de la " Kultur " allemande, Frédéric II, disait déjà: "Quoique je fasse; je trouverai bien un pédant pour me justifier." Guillaume Il en a trouvé 93. Ils ont signé, sinon rédigé, ce document véritablement "Kolossal": le manifeste, des intellectuels. Depuis lors, avec une obstination que rien ne déconcerte, les agents et sous-agents de la propagande allemande multiplient contre nous les mensonges et les calomnies. Rien ne donne plus la mesure de l'abaissement moral où est tombée l'Allemagne que la rage avec laquelle, s'étant ruée sur la Belgique et l'ayant terrassée, elle s'acharne aujourd'hui à la diffamer. Ecoutez plutôt ce qu'écrit dans une lettre -qu'il adresse à ses compatriotes américains de Portland, un ancien ministre d'Allemagne, le docteur Dernburg, l'agent aujourd'hui définitivement brûlé de la propa-gandè allemande aux Etats-Unis. " En ce qui concerne la conquête de la Belgique, payée SCIENCE ALLEMANDE. VANDALISME A BRUXELLES. Dès l'occupation de la capitale, les Allemands se sont emparés du Palais des Académies: oh sait qu'ils y ont installé un hôpital de campagne. Ils ont fait main-basse, bien entendu, sur tous les documents, œuvres et manuscrits, et maintes études inédites, d'une grande valeur scientifique, sont aujourd'hui perdues. Parmi les manuscrits irrémédiablement perdus, citons: une étude du professeur Lonchet sur les archives de Salamanque; un ouvrage du professeur Verriest sur les archives de Lille; une étude de M. Laenen sur les archives de Vienne et sur celles de Paris, de la main de M. La'haie. Sur. plainte des autorités belges, l'administration allemande a chargé le lieutenant Spa-mâgel de procéder à une enquête. Espérons, pour la sscience que ces vandales ont calomniée en s'en proclamant les champions, que les auteurs de ces études pourront reconstituer celles-ci. par le sang allemand, elle ne saurait être restituée aussi longtemps que ce pays sera sous le contrôle politique de l'Angleterre." La conquête de la Belgique payée par le sang allemand ! Comment comprendre une phrase aussi monstrueuse, sinon le propos inconscient ou la sinistre raillerie d'un égorgeur de profession.C'est une excellente tâche patriotique d'opposer à ce flot d'impuretés toute la beauté et toute la simplicité du rôle international de la Belgique, qui a (été fidèle à l'honneur et s'est sacrifiée pour lui. C'est aussi faire un utile emploi de ces heures d'exil que de songer au lendemain, de préparer la restauration du pays, notamment, dans l'ordre économique, par l'étude des formules et des traités de commerce qui pourraient le mieux être substituées à . la clause fameuse que Bismarck imposa à Francfort et qui a si souvent contrarié l'exportation de nos produits. Ajouterai-je, comme des fruits de l'exil qui ne seront pas non plus perdus au retour, non seulement l'observation de ces qualités d'initiative, de loyauté, d'équilibre qui sont caractéristiques de la race anglo-saxonne, mais aussi le spectacle des vertus que chaque jour nous yoyons à l'œuvre, vertus patriotiques qui subordonnent à l'union nationale toutes les querelles ou les dissensions intérieures—vertus charitables qui vouent aujourd'hui au service des victimes de la guerre tous ceux que quelque motif empêche de faire eux-mêmes la guerre—vertus intimes qui suscitent dans l'ombre du foyer tant d'héroismes obscurs où les familles trouvent, oui, même au cœur de deuils qui sont atroces, le principe le leur stabilité, les enfants, d'inoubliables exemples et une nation, les richesses, non pas les plus visibles, mais les plus certaines de son patrimoine moral. Un député italien, M. Barzilaï, je crois, promulguait récemment, sous une forme dont l'humour n'excluait pas la sagesse, ce qu'il appelait les " commandements du civil. Les mots- qui y dominaient étaient ceux d'obéissance, de confiance, de patience. Patience aux épouses et aux mères inquiètes et courageuses, qui ne savent rien, qui voudraient savoir et qui ont presque peur de savoir. Patience aux jeunes filles qui cousent en soupirant. Patience aux enfants qui voient des larmes dans les yeux, auxquels on ne parle de rien mais qui devinent tout. Patience à tous ceux qui écrivent des lettres et n'en reçoivent pas. Patience aux hommes déracinés, tiraillés par des devoirs contraires. Patience à ceux que tourmentent les besoins de la polémique ou que travaille le prurit de la critique. Et patience à tous ceux qui souhaitent la paix. De ci de là, s'élèvent depuis quelque temps des voix qui parlent de la paix, et dans beaucoup d'entre elles, il est aisé pour une oreille exercée de reconnaître un accent tudesque. Ce n'est pas au moment où le cambrioleur va être repoussé de la maison où il a perpétré ses méfaits qu'il convient de parler de paix. Leé agents de la paix en pareil cas, ce sont les " policemen," c'est-à-dire les bons soldats des armées alliées. On a dit du génie qu'il n'était qu'une longue patience. Dans le titanesque conflit d'aujourd'hui, on peut en dire autant du succès. Oui, le résultat final sera celui que souhaitent les plus optimistes d'entre nous, si nous savons tous, civils comme soldats, conserver notre endurance et faire, chacun dans notre sphère, grande ou petite, notre devoir. Il y a quelques semaines, je me trouvais à Poperinghe. Une épidémie de fièvre typhoide qui est aujourd'hui heureusement enrayée faisait maints ravages dans la population de ce canton flamand tout proche de la malheureuse ville d'Ypres. Un hôpital y avait été improvisé pour soigner les malades. Au cours de ma visite, on me conduisit dans un galetas où, sur un pauvre grabat, gisait une jeune religieuse. En soignant les typhiques et quelque précaution qu'elle eut prise, elle avait été mordue au doigt par un malade dans une crise de fièvre. Son bras, infecté par le virus, n'était plus qu'une monstrueuse masse de chair couverte de pustules. On avait songé à l'amputation, mais déjà elle avait été jugée tardive. Comme je la félicitais et lui disais qu'elle méritait notre admiration et notre gratitude au même titre que les soldats qui, à peu de distance de nous, partaient pour les tranchées, elle me répondit, avec un sourire sur son jeune visage angélique, où planait déjà une ombre menaçante: "Chacun fait ce qu'il peut, n'est-ce pas, Monsieur le ministre?" Si chacun de nous fait vraiment ce qu'il peut, le temps est proche où nous verrons terrassée comme elle le mérite cette puissance sans scrupules que Lord Curzon a qualifiée d'un mot sévère, mais juste: " Le chien enragé de l'Europe." Alors seulement, suivant la parole des Livres Saints, l'acier des glaives pourra servir à forger le soc de charrues et la faux des moissonneurs. Alors seulement l'Humanité pourra poursuivre librement le cours de ses destinées dans la saine atmosphère du Droit. L'INTERVIEW DU PAPE. UN FAUX? Le journal français la " Liberté " a publié sous la signature de M. Louis Latapie, une entrevue que ce dernier aurait eue avec le Pape, et au cours de laquelle Sa Sainteté aurait fait des déclarations sensationnelles et pour le moins inattendues. C'est ainsi que Benoit XV aurait déclaré que le cardinal Mercier n'a jamais été arrêté; que la capture des prêtres comme otages en Belgique est compensée par la prise de religieux allemands par les Russes ainsi que par les Italiens; que le blocus maritime de l'Allemagne par les Alliés n'est pas plus juste que la guerre sous-marine, etc., etc. Toutes ces affirmations ont déjà été abondamment réfutées, en premier lieu par le cardinal Mercier lui-même dans sa lettre du 10 janvier 1915 àu clergé belge, et en second lieu par les rapports de la commission officielle d'enquête belge, qui ont établi en dehors de tout doute que 49 prêtres ont été assassinés par les Allemands. " On reconnaîtra," écrit le " XXe Siècle," qui cite à l'appui quelques faits solidement établis, " que ces faits .contre lesquels aucun plaidoyer ne peut prévaloir justifient notre défiance à l'égard de l'interview de la ' Liberté.' La presse allemande pourra faire autour de cette interview tout le tapage qu'elle voudra, elle n'effacera pas de l'histoire de l'Allemagne les taches dont la couvre à jamais le sang innocent répandu en Belgique. Elle ne réussira même pas à les dissimuler un instant sous le manteau pontifical...." Le cardinal Bourne, qu'un représentant de l'agence " Central News " avait voulu approcher au sujet de cette interview, a déclaré qu'il ne désirait pas discuter les déclarations papales publiées par la " Liberté." Par contre le R. P. Vaughan déclara: Nous avons déjà été habitués à tant d'interviews truquées avec le Saint Siège, que ce récent effort peut utilement suivre, sans retard, les autres dans le panièr à papier. Les deux meilleurs conseils que tout homme de sens puisse suivre en ces jours de déclarations étranges et fantastiques c'est de suspendre son jugement, et de ne pas s'en inquiéter. La presse étrangère, de ce que j'en ai vu, jouit, penserait-on, de la confiance, non seulement du Saint-Père, mais du Sacré Collège des Cardinaux. Pour celui qui connaît les façons de procéder de Rome, ce prétendu interview serait des plus bêtes, s'il n'était si détestable et si méchant. L'ARMEE BELGE ET LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE. M. de Broqueville, notre ministre de la guerre, a été l'objet de hautes manifestations de sympathie de la part du gouvernement français. Samedi, après avoir été l'hôte de M. Del-cassé, M. de Broqueville a été reçu à l'Elysée par le président de la République. M. Poincaré, qui s'est rendu à différentes reprises sur le front belge, a tenu à dire au ministre de la guerre quels sentiments d'admiration l'armée belge et son chef suprême suscitaient en lui. Il est vrai de dire que la situation actuelle de nos troupes est excellente. La grosse artillerie a été complétée; elle est maintenant la digne rivale des meilleures artilleries lourdes existantes; le ravitaillement en munitions et en vivres se fait à la .perfection. L'armée belge est peut-être la première qui ait eu un équipage automobile de ponts susceptible, le cas échéant, de servir au transport des hommes. Enfin, sa cavalerie a été remontée au point qu'elle dispose maintenant d'un nombre considérable de chevaux de réserve. Le président de la République a tenu à signaler également combien était excellent le moral de nos troupes; l'ardeur de nos soldats n'a pas tiédi un instant; ces vertus militaires sont un indice certain de la prochaine victoire. Le baron de Broqueville s'est rendu ensuite au grand quartier général français où le général Joffre a offert à son tour un dîner, dimanche, en l'honneur de notre ministre de la guerre. GUILLAUME LE MENTEUR. M. Julien Warnant, avocat et sénateur suppléant de Liège, fait en ce moment en Suisse une tournée de conférences qui obtiennent partout un énorme succès. Au cours de la première conférence, donnée à Genève, M. Warnant,—qui était à Liège lors de l'invasion et dut héberger pendant trois mois dix officiers allemands,—raconte comment un soir, à table, il eut une discussion avec un de ces officiers, un colonel d'état-major, à propos de la neutralité belge. L'officier prétendait que la Belgique, en se défendant, avait transgressé elle-même sa neutralité et s'était ainsi, de propos délibéré, offerte à tous les dangers, à toutes les ruines qu'entraîne la guerre. Vainement, M. Warnant essaya de convaincre le colonel qu'il se trompait, qu'il était mal informé, qu'il ignorait sans doute les textes des traités, et il lui dit à la fin: "Mais qui vous a affirmé que la Belgique avait violé sa neutralité? " — 'Notre Empereur," répliqua l'officier allemand." Eh bien ! " reprit M. Warnant, " votre Empereur en a menti ! " L'affaire aurait pu mal finir, mais devant la fermeté de M. Warnant, le colonel se laissa mettre sous les yeux les textes mêmes des traités qui font à la Belgique une obligation de défendre son territoire. L'officier prit plusieurs volumes dans la bibliothèque juridique de M. Warnant et, loyalement, le lendemain, à l'heure du dîner qui avait lieu en commun à la table de M. Warnant, le colonel lui dit d'un ton humilié: "Vous avez raison, Monsieur. Je m'excuse de notre discussion d'hier. Nous avons été trompés!" — dn annonce la mort de Mgr Edouard Hautcœur, historiographe érudit, chancelier de l'Université catholique de Lille, dont il fut le fondateur et le premier recteur.. LA GRANDE GUERRE. LA CHUTE PREVUE DE LEMBERG. —DANS LES PROVINCES DE LA BALTIQUE. — LES FRANÇAIS A SONDERNACH.— AVANCE DANS LES DARDANELLES.—VON TIRPITZ ET LE CHANCELIER ALLEMAND. Une dépêche de Copenhague dit qu on annonce officiellement cle Vienne que le deuxième corps d'armée a capturé Lemberg mercredi après-midi. Cette nouvelle, pour grave quelle soit, n'aura pas étonné outre mesure ceux qui nous lisent. Après l'évacuation des positions de Grodnek, la capitale de la Galicie, attaquée de trois côtés à la fois, n'était plus tenable et les Russes étaient menacés de voir leurs communications coupées par le nord. Plutôt que de subir un siège, ils ont préféré reformer leurs lignes sur leur propre frontière, probablement sans pertes sérieuses, et ont abandonné leur conquête, en attendant qu'ils puissent recommencer leur mouvement offensif. Tout porte à croire que leur retraite s'est faite, comme à Przemysl, en ordre parfait, grâce à leur belle résistance du début de cette semaine qui, une fois de plus, a coûté de gros effectifs à l'ennemi. * Jusqu'hier soir, en effet, les _ nouvelles des opérations en Galicie étaient bonnes, et. l'on pouvait dire qu'à travers les insuccès temporaires—dans lesquels la rareté des munitions joue le rôle principal—perçait le génie des chef d'armée et la remarquable endurance des troupes. L'assaut était livré contre Lemberg par le nord, l'ouest et le sud; à la suite de la rétraite de Grodek, la menace principale contre la capitale de la Galicie se manifestait au nord et à l'ouest. Au sud, apprenions-nous hier, les Russes avaient remporté un succès complet sur les grandes forces autrichiennes qui s'étaient concentrées sur le Dniéster, en aval de Nijnioff. Les Autrichiens avaient fait passer le Dniéster à d'importants contingents, contre lesquels les Russes avaient lutté désespérément, depuis le 15 juin, sur le front Ostrakorowitz-Kosmerjine-Snovidouff-Vosilouf-Uniche. Le 21 juin, à l'aube, l'infanterie russe prit d'assaut un grand nombre de fermes fortifiées, près de Snovidouff, et malgré une résistance obstinée,, l'ennemi laissa entre les mains des Russes plus de 3500 prisonniers et un grand nombre de mitrailleuses. L'ennemi se rejeta derrière le Dniéster, poursuivi sur les talons par les Cosaques, jusque sur la rive droite. Les Russes ont obtenu d'autres succès sur le front de la Baltique, où un grand transport de munitions -fut complètement exterminé, et près des villages de Koropetz et de Kosmerjine, où l'ennemi a battu en retraite. Sur le théâtre occidental de la guerre, l'offensive autour d'Arras continue avec des succès marqués. De rudes contre-attaques près du cimetière de Neuville Saint-Vaast et près du " labyrinthe " ont été repoussées. Sur le front de l'Argonne, bombardements ; à la Tranchée de Calonne, reprise d'une tranchée; en Lorraine et dans les Vosges, attaques et contre-attaques ; et dans la région de la Fecht, occupation de Sondernaeh. Cette offensive donne sérieusement à refléchir aux Allemands, qui n'hésitant pas à déclarer dans leur bulletin que "des bruits circulent dans les pays neutres tendant à prouver que la bataille qui se livre autour d'Arras pourrait décider du sort du nord de la France. Des deux côtés on se bat avec un courage et un héroïsme sans précédent. Les Français sont très forts. Les Allemands reçoivent des renforts continuels. Des deux côtés les pertes sont terribles." N'est-il pas significatif que dans cette assertion les Allemands fassent appel à des bruits répandus dans les pays neutres, alors qu'ils pourraient bien mieux expliquer tout cela eux-mêmes ! Ou faut-il conclure de là que l'état-major allemand prépare tout doucement le peuple à un changement dramatique dans-cette région? Un long iv.egramme officiel rapporte des succès substantiels remportés dans les Dardanelles. Le 5 juin une bonne avance fut faite dans le centre, tandis que la division du général Gourand, composée surtout de jeunes soldats, prit d'assaut la première et la seconde ligne de tranchées situées en face d'elle, ainsi que la fameuse redoute du Haricot, avec ses fils de fer barbelés et ses tranchées de.communication.En Italie, l'activité sur tout le front s'est limitée à un duel d'artillerie, combiné avec des attaques contre les positions italiennes près de Plava. Le fait que la " Tageszeitung " a été suspendue a passé plutôt inaperçue, mais il jette une étrange lumière sur les relations entre von Tirpitz, amiral en chef de la flotte allemande, dont ce journal était l'organe privé, et le chancelier de l'empire von Bethmann! L'article, dû au comte Reventlof, ami intime de von Tirpitz, étant dirigé contre le chancelier, dont il désapprouvait la politique. Ces divergences se sont le mieux montrées après le torpillage du " Lusitania," quand les partisans du gouvernement déclinèrent toute responsabilité si la guerre des sous-marins était continuée, ce qui ne pouvait que déplaire à von Tirpitz, auteur et inspirateur de la campagne de piraterie. La suspension de la "Tageszeitung" marque la. volonté du chancelier de maintenir une attitude conciliante à l'égard des Etats-Unis, et indique en même temps la désapprobation de la campagne de von Tirpitz. Cette crise, qui se joue "encore derrière les rideaux de la politique, pourrait bien sous peu, devenir une crise publique, dont l'importance se conçoit sous peine, et dont les résultats pourraient être très étranges. — Le comité international de la Croix-Rou^e à Genève rappelle aux familles qu'il vaut mieux ne pas envoyer aux prisonniers en Allemagne de pain ordinaire, celui-ci arrivant avarié la plupart du temps. Seul le pain recuit parvient en bon état à destination. — La " Frankfurter Zeitung " s'élève contre la nouvelle mode des jupes d'une ampleur exagérée; elle reconnaît que cette mode est jolie, mais la déclare antipatriotique à un moment où chacun doit ménager les provisions nationales de laine et de coton. < - ' MONITEUR BELGE DES 17, 18 ET 19 JU1JN. ACTIONS D'ECLAT. ORDRE DE LEOFOLD. Sont nommés chevaliers: le capitaine en second Cuvolie: G.-N., du llo régiment de ligne; le lieutenant de riserv' Van Keer, J.-B.-M., du 8e régiment de ligne; -M. Kunlien aumônier adjoint, attaché à la brigade N. l.e capitaine en second Tiberghien, E., de l'artillerie d la 5e division d'armée; le lieutenant i^urst, G.-A., de l'artil lerie do la 5e division d'armée; le sous-lieutenant Bollo P.-F.-P.L., de l'artillerie do la 5e division d'année; le toxis lieutenant Matton, du 2e régiment de carabiniers ; AI. l'abb Coen, aumônier au régiment des grenadiers; le capitaine ei second Smeyers, P.-C.-H.-F., du 3o régiment do cna»seu;s i pied; le lieutenant Crahay, P.-H.-N.; le médecin de batailloi de Ire classe Burger, 1I.-F.-G.-J.. du 2e régiment de cara biniers; l'aspirant du service médical lien no. A., attaché ; la colonne d ambulance de la Ire division d'armée; Je bnga dier volontaiie Moulin, A.-R., du corps des transports de 1; 3e division d'armée. ORDRE DE LA COURONNE. Le caporal Baeten est nomme chevalier de l'Ordre de 1; Couronne, ainsi que le sous-lieutenant Colson, C., du 2i régiment d'artillerie, l'aspirant du service médical Deroin F.-M.-P., attache à la colonnne d'ambulance de la Ire divi sion d'armée. ORDRE DE LEOPOLD II. Sont nommés chevaliers de l'Ordre de Léopold II: 1' soldat Duytschaver, de la «ompagnie cycliste de la 5e divi sion d'armée; les soldats Vliegen, L.-D., et liCenaerts, J.-F. brancardiers au llo régiment de ligne; le caporal Broquet du 1er régiment do chasseurs à pied; Mistress Knocker e Miss Chisholm, ambulancières de la 3e division d'armée; le soldats Gilmart et Pieraerts, du 2e régiment de carabiniers Le caporal Gyseman est nommé chevalier do l'Ordre d< Léopold II. La décoration militaire de 2e classo (article 4) est dé cernée: An brigadier Aloulin, L.-J.-J., du 3e régiment d'artillerie au soldat Woumans do la compagnie cycliste de la 5e divi sion d'armée; et au 6oldat Populaire, du 2e régiment d< chasseurs à pied. Le sous-lieutenant auxiliaire Heintz. G., du 8e régimen de ligne, est admis dans les cadres actifs do l'armée, en sci rang et ancienneté, en. récompense de sa belle conduite ai cours de l'attaque do la ferme Terstille. NOMINATIONS DANS L'ARMEE. Par arrêté royal du 30 avril 1915, le capitaine en secon< Stéphany, A.-D.-M., du corps des transports de la Ire divi sion de cavalerie, en service dans l'infanterie de la Ire divi sion d'armée, est nommé capitaine commandant. Par arrêté royal du 8 juin 1915. l'adjutant secrctairi d'état-major Jacquiez, H. J., attaché au grand quartie: général de l'armée, est nommé sous-lieutenant secrétaire d'état-major. Par arrêté royal du 30 avril 1915, les nominations ci-aprè ont lieu dans le service do santé: Médecin principal do Ire classe, le médecin principal d< 2e classe Thooft, A.; Médecin principal de 2e classe, le médecin de régiment d' Ire classe Vanderwaeter, G.-H.-G. Médecins de régiment de Ire classe, les médecins de régi ment de 2e clafee: Collin, E.-C.-J. A.. Dognée, C.-J.A. Moenaert, L.-A.-H.-L., et Coquot, O.-S.-J.; Médecins de régiment de 2e classe, les médecins de ba taillon de Ire classe: Richard, C.-J.-B.. Diericx, H.-Y., Hol lenJeltz, L.-L.-R., Dewandre, M. J., Hermant, E.-M.-E.-J. et Declerck, A.-.f. ; .Médecins do bataillon do Ire classe, los médecins de ha taillon de 2o classe: Van Meenen,. J.-E.-O.-M., Couturier P.-M.-G., Servaes, u.-E.-L., Keersmaekcrs, V.-G.-P., Vonckeu J.-M.-J.-R., et Tondrcau, O.-H.-F.-G. MUTATIONS. Par arrêté royal du 18 mai 1915. le sous-lieutenant d> Negri, J.-P.-L.-G.-M.-P.-O., du 4e résriment do ligne, pa;se i son rang et ancienneté dans la cavalerie. Par arrêté royal du 1er juin 1915.- le lieutenant, Lalle mand, N.-V.-A., du 3e régiment de ligne, à la suite do l'artil lerie de la 2e brigade, passe dans l'artillerio avec son an ci en noté. Il sera classé dans l'annuaire immédiatement avant 1< lieutenant Terfve. REINTEGRATION. Par arrêté royal du 21 mai' 1915, le capitaine commandan de réserve Clinckemaille, .I.-L.-J.. du 3e régiment de ligne est réintégré danfe le.", cadres actifs. EMPLOIS SPECIAUX. Par arrête royal du 30 avril 1915. les lieutenants-colone'. d'Hespel, AL-A.-O.-H., et baron BufTïn, V.-D.-A.-L., adjoin d'état-major, sont commissicnnés pour commander respectivement le 2e et le 1er régiment de guides. Par arrête royal du 30 avril 1915, le major adjoint d'état, major Seligman, H.-D., est nommé chef de section à l'état major du commandement de l'armée. Par arrêté royal du 30 avril 1915, le sous-intendant d< Ire classe Busch, J.-C.-J., est commissionné on qualité'd'in tendant divisionnaire de la 2e division de cavalerie. Par arrêté royal du 12 mai 1915, le capitaine commandan Vanderrest, H.-A.-J.-G., du 2e régiment de guides, est nommi adjudant-major. Par arrêté royal du 21 mai 1915, le capitaine commandai): adjoint d'état-major Duvivier, E.-F.-L., du 5e régiment d'ar tillorie, est nommé adjudant-major. Par arrêté royal du 16 avril 1915, le sous-intendant di Ire classe Mélot. A.-A.-J.-G., est commissionné en qualité d'intendant divisionnaire de la Ire division d'armée. Par arrêté royal du 28 mai 1915, le canitaine commandan1 adjoint d'état-major Mertens. J.-A.-O.-M.. adjoint à l'état major do la 2e division d'armée, est nommé adjudant*major. DEMISSION. Par arrêté royal du 9 juin 1915, le capitaine commandani adjoint d'état-major do réserve Harmant, E.-E.-L., du rési ment des grenadiers, cesse do f^ire partie du cadre de ré serve pour cause de maladie ne provenant pas de fatigues accidents ou dangers du service militaire. DESTITUTION. Par arrêté royal du 1er juin 1915, le lieutenant, du 3< régiment de ligne, Linterman-, A.-F.-V., est destitué. LEVEE DE 1915. Délai d'Inscription. I.e Ministre do la Gucrro et le Ministre de l'Intérieur, Vu l'article 3 de l'arrcté-lc.i du 1er mars 1915 fixant I' contingent de l'armée pour 1915 pour la durée de guerre: Vu l'arrêté ministériel du 17 mai 1915 portait que tcu; les Belges nés en 1890-1891-1892-1893-1894-1895 et 189( qui, à partir du 1er mars susdit, se sont trouvés ou « trouveront sur le territoire des Iles Britanniques et qui ne sont pas sous les armes, sont tenus à l'inscription avant le 2C juin 1915 pour faire partie ducontinKent susmentionné; . Vu la situation spéciale dans laquelle se trouvent les inté rossés en Irlande, dans les Iles de Jersey et de Guernesey; Arrêtent: Article uniqtie. Par dérogation à l'arrêté ministériel dv 17 mai précité, l'inscription des intéressés susdits peut être admise jusqu'au 30 juin inclus, dans les conditions déterminées par l'arrêté du 17 mai 1915. Le Ilavre, le 14 juin 1915. CONSULATS. Par tin 'arrêté royal on date du 51 mai 1915. M. Nemry L., consul de Belgique, qui avait été mis on disponibilité, sur sa demande, pour motifs de santé, a été rappelé à l'activité de service à la date du 9 novembre 1915. INTERDICTION DU COLPORTAGE DES LETTRES. Le Gouvernement du Roi attire l'attention des Belges sui l'article 7 du règlement britannique du 23 mars 1915, modi. fiant l'article 24 dos actes relatifs à la défense du Royaume: "A moins de permis régulier, personne ne sera autorisé à transmettre (si co n'est pas la poste) ou à transporter vere l'Angleterre ou d'Angleterre ou à recevoir ou à avoir en sa possession pour une telle transmission ou .un tel transport uno ou des lettres ou n'importe qtiel message écrit adressé à une autre personne. Quiconque enfreint cette disposition sera poursuiyi avec toutes les rigueurs de la loi." EMPRUNT PUBLIC 5 PER CENT. DE L A REPUBLIQUE CHINOISE. (Connu sous lé nom de Conversion 1014.) Le 22 mai 1915 a eu lieu à la Légation rî« Chine à Londres en présence de son Excellence Sao Ke Alfred; Sze, Ministre de Chine à Londres, le tirage au sort de_la Série des obligations remboursables en 1915, conformément à l'article 7 de la Convention du 7 août 1914 relative à la dite conversion. La série " B " étant sortie au tirage, les obligations 5 per cent. Chinois Conversion J914 de" la dite série, seront payables chez les Agents de la Banque Itaïo-Belge, 6, Princes-strcet, London, E.C. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans la Royaume-Uni sont- informés que les " Board of Trade Labour Exchanges'' (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois à conférer, surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau des postei de la localité. Des Belges se trouvent dans les asiles d« réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rink. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindra le montant au* ordres, s.v.p. RICHARD DE BLAUWE, 5e de l., baraque 13 à Harderwyck, sans relations de famille, serait heureux recevoir un peu de linge et une paire de pantoufles. NOUS mettons vivement nos compatriotes cri garde contre certaines agences de placement d'employés, qui na visent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne versez, de cautionnement ou do garantie au'avec les» rcicrences 1er plu* sérieuàc&J

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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